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 Clubbing to death

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MessageSujet: Clubbing to death   Clubbing to death Icon_minitime17.10.11 22:04

Minami. Azraël pressa le pas sous son long manteau informe, les épaules rentrées sous le col long. Une pluie torrentielle noyait les rues, dégoulinant le long des murs de parpaings parfois encore à nu, s'écoulant à grands flots des gouttières percées par endroits, pour entraîner des flots de déchets le long des rigoles. Puis vers les égouts. Et la mer. Les premières pluies d'automne faisaient ressortir toutes les odeurs nauséabondes du sous-sol, transformant la rue en une sorte de décharge à ciel ouvert. La ville était jeune. Il y avait encore beaucoup à faire.

L'ange de la mort était énervé. Non que la fureur des éléments le dérangeât plus que ça - il en avait vu d'autres, et de bien pires. La mission, en revanche, était inédite. Et selon lui, absolument inutile : chercher des troupes, des tueurs locaux, capables de se fondre dans la masse pour abattre des cibles sensibles. Renégats, hérétiques, personnalités, chevilles de la stratégie de défense humaine. Jusque là, pas de problèmes. Mais d'une part, ce n'était pas son boulot, il n'en éprouverait aucun plaisir. Mais surtout, on ne pouvait avoir aucune confiance en cette sous-engeance terrestre tout juste bonne à végéter le long d'une existence minable, dans la parfaite crainte du Seigneur à qui ils devaient respect et dévotion, avant de finir leurs jours dans la peine et craindre de ne trouver une place au séjour des âmes. Voilà ce qu'était une vie humaine. Ceux qu'il recrutait étaient des parias, des damnés dignes de l'enfer le plus sombre. Et ça, non, ça ne lui plaisait pas du tout.

Même pour ses plus fidèles serviteurs, les voies du Seigneur étaient décidément impénétrables.

S'ébrouant dans un geyser d'eau pollué, il entra dans le club plutôt classe. Le mec à l'entrée paru vouloir émettre une objection à sa tenue, mais un regard sombre, associé à une stature plutôt imposante, suffit à l'en dissuader. Il faut dire que l'ange dépassait le gringalet d'une bonne tête. La salle grondait sous la puissance des basses. Rythme saccadé, nerveux, hystériques, le genre de truc qui lui donnait de violentes pulsions destructrices. La saturation des flash de lumière aurait foutu dans le coma un épileptique notoire. Et c'est ça qu'on appelait « s'amuser » ici bas...

Jouant des coudes en traversant la salle, il résista à l'envie de sortir sa lame, là, tout de suite, et faire un carnage. Luxure, vice, orgueil et folie autour de lui, tous des malades détraqués, bons seulement à crever. D'une main, il attrapa un poivrot accoudé au bar qui draguait la serveuse, et l'envoya valdinguer dans la masse graisseuse de la foule. Le type disparu sans demander son reste. Sifflant le verre resté seul -un infâme mélange de coca bon marché et de whisky de contrebande probablement vendu une fortune-, il héla la serveuse.

« Hé, gamine ! Vient voir ! »

La fille était plutôt jolie, mais son maquillage cachait mal les cernes hérités des nuits à remplir les godets des alcoolos du coin. Sa voix traînante tranchait nettement avec son physique.

« Mouais, qu'est-ce qu'y a ? »

Il plongea la main dans la poche intérieure de sa veste et en sortit une photo d'identité, sous laquelle il planquait un billet de cent, et fit glisser le tout sur le comptoir.

« Cte fille, tu connais ? »

Pas la peine de faire dans le soutenu ici. La fille fit la moue, mais acquiesça.

« Mouais. Moira. L'est en train de servir les clients dans l'carré. »

L'ange sourit, la situation se présentait plutôt bien en définitive. Il plaça un autre billet sur la table.

« Cool. Soit gentille, envoie-la moi. Au plus vite. Je dois lui parler. »
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MessageSujet: Re: Clubbing to death   Clubbing to death Icon_minitime23.10.11 17:59

Vous connaissez tous j'imagine, ces matins où le réveil sonne et où nous l'éteignons gentiment avant de replonger dans les bras de Morphée et de se réveiller une heure plus tard, en catastrophe, car nous sommes pire qu'en retard ? Bien sûr que vous connaissez. Eh bien, Moira aussi, à vrai dire. Ce matin-là, elle devait bosser toute la matinée pour remplacer une des serveuses malades. Habituellement, elle travaillait la nuit, car elle était plus nocturne que diurne. Elle arrivait toujours à trouver un prétexte pour ne pas bosser les soirs de pleine lune, mais ça, vous vous en doutiez certainement. Elle ne savait pas pourquoi le patron s'était rabattu sur elle alors qu'il y avait d'autres serveuses de libre. Elle n'était déjà pas de bonne humeur quand elle avait appris la nouvelle, mais alors là...

Elle s'était couchée tard aussi, il fallait l'avouer. Elle traînait dans le quartier Minami, elle arpentait les rues commerçantes histoire de voir ce qu'il y avait. Elle connaissait bien ces rues depuis qu'elle s'était installée ici, mais elle aimait voir les nouveautés, croiser les gens, bref, elle aimait l'air libre. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû. Mais cela avait été plus fort qu'elle. Et forcément, le lendemain matin... En fait elle n'avait même pas entendu le réveil sonner. Elle devait techniquement prendre à 8h... Elle s'était réveillée à midi. Elle était tombée du lit en voulant trop se précipiter, avait marché sur une chaussure qui traînait (pieds nus, ça fait mal !), s'était renversé du café dessus en voulant en boire... Elle avait très bien compris que ça n'allait pas être sa journée et qu'il était trop tard de toute façon, pour qu'elle aille travailler. Elle avait donc passé un coup de fil à son patron, qui l'avait incendié au passage, pour lui dire qu'elle travaillerait le soir. Il avait accepté uniquement parce que, dans le fond, Moira était une bonne serveuse. Et elle s'en remerciait.C'est ainsi, donc, qu'à plus de trois heures de l'après-midi, Moira se retrouvait à lézarder au soleil, sur un banc de la rue piétonne qu'elle aimait tant. Elle ne savait pas quoi faire de sa peau et détestait s'ennuyer de la sorte. Elle avait pourtant mis sa musique dans les oreilles mais non. Elle s'ennuyait ferme. Elle mâchouilla nerveusement le chewing-gum qu'elle avait pris cinq minutes plus tôt. Même ça c'était emmerdant. Tout autour d'elle l'ennuyait. Elle se leva brusquement et se dirigea vers la première pâtisserie du coin. Elle y acheta de quoi se rassasié puis retourna chez elle. Elle mangea sans grande conviction. Elle soupira pour la énième fois.

Comment pouvait-on s'ennuyer à un tel point ? Devait bien y avoir un truc à faire non ? ... Ben non. Alors Moira se recoucha. Peut-être que ce n'était pas une bonne idée et qu'elle allait encore se louper mais... Il n'y avait vraiment plus que ça faire. Elle allait somnoler pendant deux heures et tout irait pour le mieux. Du moins, c'est ce qu'elle pensait, mais à son réveil, elle était d'une humeur encore pire. Et ça devait aller servir tous les alcoolos du coin... Elle injuria toutes ces larves humaines qui traînaient dans le bar et se dépêcha d'aller au boulot. Elle essaya tant bien que mal de ne pas répondre à la nouvelle réprimande de son patron et enfila son tablier. Le temps passait à une lenteur astronomique. Moira avait l'impression de vivre au ralenti. Pourquoi s'ennuyait-elle tant ? Et cet ivrogne qui la matait là, il voulait qu'elle lui colle une torgnole sur le coin du nez ? Tss... Elle priait pour qu'il se passe quelque chose d'original, qu'un truc se passe dans sa vie et que ce même truc la sorte de l'emmerdement profond dans lequel elle s'était embourbée. C'est alors que, comme par magie, alors qu'elle était en train de servir une table d'ivrognes, Christy, la deuxième serveuse de nuit, vînt lui dire qu'on l'attendait. Jamais des mots aussi futiles n'avaient rendu Moira heureuse. On l'attendait ! ENFIN elle allait pouvoir discuter avec quelqu'un et avec un peu de chance, passer un bon moment ! Elle refila son plateau à Christy et fila au comptoir.

Un homme, d'une stature imposante, était assis là. Elle lui lança un regard et compris très vite que c'était lui qui l'attendait. Elle lui lança un « sourire », si on pouvait appeler ça comme ça, mais avait la très mauvaise impression qu'il n'était pas venu pour la divertir. Elle arqua un sourcil et secoua la tête. Il ne pouvait rien lui arriver de toute façon, s'il était là pour sa peau, il n'allait surement pas s'en prendre à elle devant tout le monde. Elle n'avait rien à craindre. Elle fit mine de nettoyer le comptoir, histoire de chasser ses pensées néfastes de sa tête.

« J’vous sers à boire M’sieur ? »

Elle attendait la réponse, mais l'homme semblait vraiment ne pas avoir envie de rire. Qu'est-ce qu'il lui voulait à la fin ? Encore un débile qui croyait qu'il pouvait faire attendre le monde alors que le bar était bondé ? Moira s'impatienta. Elle était déjà pas de très bonne humeur, alors il fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus.

« Bon écoutez M’sieur, j’ai pas trop que ça à faire alors, soit vous me dîtes ce que vous voulez boire et surtout ce que vous me voulez, soit vous prenez vos cliques et vos clacs et vous partez. J’ai pas pour habitude d’attendre que ces petits Messieurs aient fini leur caprice voyez-vous ? »

Moira mit ses mains sur les hanches. Elle fit une bulle avec le chewing-gum qu'elle avait. Insolente ? Si peu. Elle tapa nerveusement du pied et soutenait le regard de cet étrange homme. Elle ne savait pas pourquoi mais, malgré toute la confiance qu'elle avait en elle, ce dernier arrivait tout de même à la faire sentir mal à l'aise...
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MessageSujet: Re: Clubbing to death   Clubbing to death Icon_minitime31.10.11 22:29

« Bon écoutez M’sieur, j’ai pas trop que ça à faire alors, soit vous me dîtes ce que vous voulez boire et surtout ce que vous me voulez, soit vous prenez vos cliques et vos clacs et vous partez. J’ai pas pour habitude d’attendre que ces petits Messieurs aient fini leur caprice voyez-vous ? »

Il planta son regard dans le siens, ses yeux d'acier fouillant dans les creux de son âme. Pas de doute. C'était la fille qu'il lui fallait. Solide. Vicelarde. Tout à fait le genre qu'il aurait exécuté sans hésiter. Et pour ne rien gâcher, plutôt pas moche...

Il posa son doigt sur le comptoir, en surimpression du bois poli par les coudes des clients se forma un cercle couleur argentée. Un bref éclair, et un verre remplit d'un liquide incolore apparu. Sur glace, évidemment.

« Comme vous le voyez, ma chère, j'ai tout ce qu'il me faut. »

Et son visage indiquait qu'elle ne s'y attendait pas, à celle là. Foutus terriens. Des anges sillonnaient le ciel, des loups-garou et des vampires pullulaient sous terre, mais tout le monde paraissait surpris au moindre tour de passe-passe.

« Je bosse pour un type, et ce type veut que je t'engage. Et ce type n'est pas du genre à accepter un refus. »

De sa poche, il sortit une petite pochette en cuir qu'il ouvrit sur le comptoir. Dedans, une liasse de papier, dans laquelle il prit une photo d'identité.

« Jack. Tu connais ? Un gars sympa. On a eu une longue discussion, lui et moi, hier soir. Du genre nerveux, quand même. Faut comprendre, il a pas eu une vie facile. Surtout sur la fin. »

La photo glissa sur le bois stratifié, emportée par la chaleur de la foule. De loin, on aurait pu prendre ça pour une aimable passe de drague entre un client éméché et une serveuse fatiguée. Fallait juste pas trop y regarder à la lividité de la nana.

« Mon job, c'est de nettoyer le secteur des gens comme toi. Le secteur, il est très grand, parce que mon boss est un très gros client. Mais il sait faire affaire. Et chérie, ce soir, t'es la reine du bal, parce qu'on dirait que t'es en odeur de sainteté. Ironique, non ? Au fait, moi, c'est Azraël.

T'as des compétences. Ça tombe bien, on voudrait s'en servir. Il y a quelques mecs qu'on aimerait ne plus voir apparaître sur nos scopes. Tu peux sûrement arranger nos problèmes ?

Et t'as du bol, ce soir, c'est Noël, le petit Jésus m'a demandé de te transmettre quelque chose. Il a toujours été sympa. »

Sur la pochette trônait désormais une carte à puces plastifiée noire mat. Sans logo, ni nom, ni toutes formes d'inscriptions quelconques.

« Soixante-quinze mille dollar, dit-il en détachant chaque mot. Aux îles Caïman. Ça couvre aussi les notes de frais. De quoi arrêter de servir qui que ce soit pendant un moment, non ? »
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MessageSujet: Re: Clubbing to death   Clubbing to death Icon_minitime06.11.11 21:34

Elle l'avait su dès son réveil, que cette journée allait être une des pires. Putain. Qu'est-ce qu'elle avait en face d'elle là, hein ? Une sorte de magicien, un mec chelou qui sortait d'on ne sait où et qui se la pétait ? Ou alors on l'avait drogué et elle voyait des choses à peine concevables ? Non parce que remplir son verre en un claquement de doigts... C'était impossible ! Enfin... Elle se transformait bien en loup elle-même, alors peut-être que... Et puis les vampires existaient aussi. Pourquoi les sorciers et les sorcières n'existeraient-ils pas ? Après tout, on était bien dans un monde de fous non ? Enfin presque. Ou pas. Moira était perturbée par cet énergumène. Foutu sorcier, qu'est-ce qu'il lui voulait ? Elle l'écouta sans sourciller, bien que son instinct lui criait de fuir à toutes jambes. Cependant, elle décrocha très vite de la conversation lorsqu'elle vit la photo du dit Jack. Elle se souvenait parfaitement bien de lui.

« Mon job, c'est de nettoyer le secteur des gens comme toi. »

Elle avait le regard fixé sur la photo, mais lorsqu'elle entendit la menace, elle planta son regard terrifié dans celui qu'elle croyait être un sorcier ou autre grossièreté du genre. Il voulait se débarrasser d'elle, mais d'après ce qu'elle comprenait, il voulait l'engager. What the fuck ? Il allait bien dans sa tête le p'tit monsieur ? Hum, c'était tout même étrange. Surtout qu'il ne blaguait pas. Soixante-quinze mille dollars. Soixante-quinze mille putains de dollars qu'il lui donnait. Mais pour faire quoi au juste ? Tuer ? Non, c'était fini ce temps-là, sauf si elle devait y être obligée. Et là, qu'est-ce qu'il y obligeait ? Rien.

Moira avait le palpitant qui battait à tout rompre. Merde alors. Etait-ce une punition pour tous les crimes qu'elle avait commis ? Hum... Elle prit la photo de Jack dans ses mains. Comment était-ce possible ? Comment avait-il pu le retrouver ? Elle l'avait littéralement... vidé de son sang et lui avait ôté la vie avec Lucas. Elle se souvenait parfaitement de cette nuit-là, de son dernier crime. Personne n'était censé être au courant. Alors comment lui pouvait-il l'être ? Qu'était-il vraiment ? Cette question tourmentait Moira. Et si c'était un des flics donc Lucas avait parlé dans son mot ? Nan, impossible, elle avait fui juste à temps. Mais merde quoi. La lycan secoua vivement la tête. Elle devait se reprendre. Et vite. Elle froissa la photo de Jack et la jeta dans la poubelle en dessous du bar avant de planter son regard dans celui de... Comment il avait dit qu'il s'appelait déjà ? Oh et puis zut, pas important.

« Comment vous le connaissez ? Et surtout… Comment vous pouvez lui avoir parlé hier soir ? Il est mort. C’est impossible. A moins que vous ne soyez une sorte de sorcier ou je n’sais quoi, ce qui ne m’étonnerait guère à vrai dire. Mais j’aimerai bien savoir ce qu’il vous a dit cet espèce de pervers obsédé. »

Moira avait pris un ton très froid. Ne pas se laisser intimider, surtout pas. Sinon, s'en était fini de sa petite personne. Elle essayait tant bien que mal de paraître sûre d'elle, mais c'était sans l'ombre d'un doute que l'on lisait sur son visage l'incertitude et la peur. Car oui, Moira était apeurée par cet hurluberlu qui lui offrait plusieurs mois de salaire en une seule fois. C'était sûrement un piège. Et cela ne lui plaisait guère. Elle avait cependant la très mauvaise impression qu'elle ne pourrait pas y échapper. Cela la stressait plus qu'autre chose. Elle attrapa un torchon qui traînait là et prit un verre qu'elle essuya nerveusement.

« Pourquoi moi en fait ? J’ai des compétences ? Je vois pas de quoi vous parlez. Vous vous trompez de personne mon bon Monsieur, fit-elle avec ironie, et croyez-moi c’est sûrement pas dans ce bar rempli de viande saoule que vous trouverez votre bonheur ! »

Moira laissa échapper un rire nerveux. Il savait des choses sur elle, c’était certain. Pour une telle somme et de tels propos, ce ne pouvait être autrement. Mais que savait-il réellement ? Est-ce qu’il savait que c’était une lycan ? Bon dieu… Elle posa le verra et jeta le torchon sur le bar. Elle appuya ses mains sur la tablette de bois et se pencha vers l’homme qui lui faisait face. Elle se pencha autant qu’elle le pouvait. Elle devait savoir.

« Que savez-vous de moi ? Qui êtes-vous réellement ? Parler aux morts ? Le petit Jésus ? Arrêtez de vous foutre de ma gueule. J’ai pas envie d’être embarquée dans des histoires à la mord moi l’nœud. C’est clair ? Et votre fric... Je m’en tamponne le coquillard. Foutez-moi la paix. »

Moira se remis d'aplomb tout en lançant un regard rempli de haine à son interlocuteur. Elle savait qu'il n'allait pas lâcher le morceau comme ça. Mais, même si elle savait que c'était de la pure folie, ce qu'elle venait de faire, après tout, ce n'est qu'en provoquant un petit peu qu'on obtient souvent les informations que l'on souhaite non ?



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MessageSujet: Re: Clubbing to death   Clubbing to death Icon_minitime11.11.11 2:52

« Je crois, jeune fille, que nous nous sommes mal compris. »

L'air de rien, il posa sa main sur son poignet, comme un simple geste d'affection. L'énergie déferla les veines de la louve, torrent pur d'une glace plus dure que le diamant. Un à un, il déconnecta chaque terminaison nerveuse, elle ne pouvait plus rien sentir ni bouger, ni parler. C'était si facile. Prendre le contrôle de son corps d'un si petit contact. Lentement, il la força à tourner la tête et planta son regard dans le siens. Avant de projeter son esprit.

« Mon nom est Azraël, clama-t-il d'une pensée rauque. Ange de la mort, présidant au conseil des âmes, maîtres des esprits, ordonnateur de la fin des temps, et serviteur du Tout-Puissant, ton Seigneur et Maître, celui auquel tu dois obéissance, fille des ténèbres ! »

Puis il relâcha sa prise et elle s'effondra sur le tabouret qu'il avait fait glisser d'un souffle derrière elle. Et reprit sur le ton de la conversation.

« La liste de tes péchés est grande, Moira Keohane. De nombreux hommes ont parus devant moi depuis ta naissance. Cette liste me donnerait le droit de faire cesser sur le champs ta vie, mais je citerais mon maître en disant ceci : celui qui, ayant sombré dans l'infamie, abjure de ses fautes et applique la pénitence qui lui a été imposée, celui-là sera lavé de ses fautes et appelé comme fidèle au royaume des cieux, en tant que serviteur du Tout-Puissant.

Mais il ajouta encore : Celui-là qui a abjuré et s'est vu lavé de ses fautes, qu'il ne retombe pas dans l'hérésie, car en ce cas il serait considéré comme relaps, et en tant que tel, livré au bras vengeur de la justice. »

Et il claqua des doigts.

« C'est à dire : moi. »

Il s'interrompit et avala une gorgée de son cocktail directement livré du Paradis. Nul doute, ça avait un peu plus de classe que l'ersatz qu'on servait dans le coin. Tout autour d'eux la soirée battait son plein. Une bande de jeunes complètement déchirés passa à deux pas de lui et il sentit son armure de métal se resserrer sur ses muscles illusoires. Samyaza s'impatientait, il voulait boire du sang, et l'archange ne savait s'il allait pouvoir éternellement le contenir.

« Le sage sait saisir une opportunité. C'est à dire, faire au mieux avec les moyens qui nous sont offerts. Il te demande, afin d'assurer ton salut, que tu m'aides dans ma tâche. J'ai parlé avec ce mec, parce que c'est ce que je fais, entre autres. J'ai vu ce que toi, tu lui as fait. C'était du travail propre, soigné, efficace. Mais ce ne sont pas les humains qui m'intéressent. Nous les laissons s'arranger entre eux, ils y parviennent fort bien tout seuls. »

D'une gorgée, il siffla son verra, laissant au fond une rondelle de citron racornie.

« Tes talents nous serons précieux pour débusquer un autre type d'impie autrement plus néfaste pour notre monde. Considère ça comme une nouvelle chance. Tu as le choix : le paradis ici et après, ou la fournaise. C'est à toi de voir. Mais tu as bien plus à craindre de moi que des deux flics qui t'observent depuis la table à gauche de l'entrée. Et encore plus que du troisième qui vient de dérouter vos caméras de sécurité pour te garder à l'œil. Par contre, celui avec le fusil lourd posté sur le toit d'en face, j'avoue que cela mérite une certaine réflexion... »

Une lueur amusée brilla dans ses yeux alors qu'il esquissait un grand sourire.
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