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 Museum Party ♥

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Museum Party ♥ Vide
MessageSujet: Museum Party ♥   Museum Party ♥ Icon_minitime23.02.12 17:29

Vendredi. Deux jours - 3 heures et 42 minutes - qu'il dort. Comment ça, impossible ?

Après trois jours d'installation dans son « nouveau chez lui », pendant lesquelles il a aménagé son une pièce - qu'il partage avec une poule, une vraie - avec un matelas, une chaise et deux posters de Jésus à Hawaii ; c'est offert une collection de mitaines noires ; c'est entrainé à fumer ; est allé trois fois porter plaintes pour harcèlement sexuel. Il décida enfin de se lancer à la découverte du monde, du vrai. Et notre lumière de prêtre, persuadé d'être guidé par le divin, se baladant dans les rues bondées de Minami découvrit la jeunesse actuel. Il découvrit la tentation à chaque coin de rue, mais sans y céder. Pas encore. Il prêcha la bonne parole à quelques jeunes demoiselles aux magnifiques yeux d'un vert scintillant, découvrant par la même occasion les « miracles » - Si si, ce sont ses mots - de la chirurgie esthétique. Ces mêmes gogo-danseuses - Si si, c'est leur métier -, le trouvant surement amusant avec son style XXIe siècle, l'invitèrent à une « Everyday Party ». Ce bon Frère Swan accepta dans le seul but d'en apprendre davantage sur les divertissements de la jeunesse - It's a Joke ! -. Il occupa les trois heures avant le coucher du soleil à choisir des Sneakers. Tous les moins de trente ans en ont, alors lui aussi. Il s'acheta des Skytop XIV, grise et verte fluo. Montante mi-mollet, le vert, plus que présent sur la chaussure, continua d'étinceler une fois la nuit tombée. Ce n'est pas pour autant qu'il attirait l'attention. Malgré la chute du soleil derrière les hauts buildings de Minami, les rues rayonnaient de mille et une couleurs. C'était l'heure de la fête !
Il se rendit à l'adresse que lui avait donné les filles et se retrouva dans une ruelle à l'écart de la cohue du centre-ville, face à une grande porte où était écrit en couleur phosphorescente « C'est ici ». Il douta une seconde, le silence était quasi-absolu. Il posa sa main sur la poignée et c'est son corps entier qui trembla en rythme - What The F*ck ? -. Lorsqu'il ouvrit, il comprit. Le son était assourdissant, ses tympans étaient à deux doigts d'éclater. Notre homme d'église n'aillant connu comme plus grosse agression auditive la voix sifflante d'Ina, la soliste de la chorale chrétienne, manqua de s'effondrer sous le volume de la musique. Les caissons de basses le faisaient presque décoller du sol. Il décida de faire demi-tour lorsqu'il repéra Kitty, la gogo-danceuse qui l'avait invitée, quatre heures plus tôt. Déguisée en bonne soeur elle se dandinait au rythme de la musique. Lorsque celui-ci s'approcha du podium, elle le reconnu aussitôt.

    - Alors ! Comment tu trouves la party ?
    - Blasphématoire !
    - Allez ! Fais pas ton ancien, flex un peu ! – Vocabulaire du XXIIIe siècle –
    - Et vous faites ça toute la nuit ? Flexer ?
    - Toute la Nuit ? Lolilouxxx ! On ne s’arrête jamais ! – D’où le nom : Everyday Party –
    - Quoi ?
    - Mais tu viens de quelle planète ?! Penche ta tête en arrière.

Lily s’exécuta. Et la gogo entreprit son petit rituel. Elle sortit une fiole de son soutien-gorge et laissa évacuer une goutte dans chaque œil de notre homme de Dieu. Les réactions furent immédiates. Ses yeux devinrent verts, mais pas un vert pomme, plutôt un ver luisant ! Il se redressa d’un geste vif et sauta sur la danseuse érotique…
C’était Dimanche.




Vendredi. Deux jours – 3 heures et 44 minutes – qu’il dormait. Qu’est-ce t’en dit ?

    - Huum ! Magnifique !
    - Quelle œuvre pleine de sens !
    - Tout à fait ! Cet homme est un artiste !

Ils ne parlent pas là de Lily. Non, bien sûr, il parle de la personne qui l'a retrouvé endormis dans son appartement - à « l'artiste » - la veille. Vous ne comprenez rien ? Notre vacancier non plus. Se réveillant seulement, les yeux déjà écarquillés et brillant d'un vert toujours aussi surnaturel bien que moins lumineux qu'il y a quelques jours. Il se découvrit allongé sur un lit de baigneurs dénudés - cherchez pas, c'est de l'art - chemise ouverte, pantalon baissé jusqu'au genou et pour seul caleçon, les cheveux roux d'une femme, avec le reste du visage, bien sûr. Tétanisé de surprise, il ne remarqua qu'il se trouvait exposé dans une cage au milieu de dizaines d'autres, mettant toute en exposition une action différente. De l'art contextuel que ça s'appelle. « Lorsque Eve croqua la pomme », c'est ce que représente Lily, et sa rousse.

Non préparé à se retrouver avec le visage d'une femme contre le père, le fils et le Saint-Esprit - comment ça tu ne vois pas de quoi je parle ? -, il fit ce qu'il sait faire le mieux : Prier. Il pria par peur de céder à la tentation. Couille molle ! -Ah non -

    - Qu'est-ce tu fous ?! Juan a dit : pas d'initiatives personnelles ! Contente-toi de garder la pose !
    - Oh mon dieu ! Mademoiselle votre souffle sur ma peau !
    - Arrête tes conneries ça fait dix-huit heures qu'on pose comme ça. Tiens le coup, dans deux heures c'est le Week-End.
    - Quoi ? Mais.. Où sommes-nous ?
    - Regarde-moi ! Putin.. T'as les yeux verts.
    - Ce qui veut dire ?
    - Que tu t'es drogué, abruti !

Et bah voilà, tout s'explique. Pour lui. Nous on avait déjà compris. Ah non ? Qu'importe. Il tenta de réfléchir de façon posée, sans penser qu'une pécheuse - bah oui ! elle est rousse - avait son menton contre sa cuisse. Dimanche il avait passé sa première journée en ville. Le soir même, il allait à sa première soirée qui, comme il l'avait compris, ne s'arrêtait jamais. Pendant cette même soirée, une strip-teaseuse lui avait fait couler un produit dans ses yeux. Ce même produit s'avère être une drogue. Cette même drogue semble avoir comme effet : changement de couleur des yeux, perte de mémoire, libido au zénith et pleins d'autres trucks peu catholique qu'il découvrirait bien assez tôt. Une dernière chose lui vint en tête. « Tiens le coup, dans deux heures c'est le Week-End ». Ce qui voudrait dire qu'on est vendredi. Ses derniers souvenirs remontent à dimanche. Cinq jours de sa vie dont il n'a aucun souvenir. C'est la merde.
C'était trop d'un coup pour Lily. Sa tête se mit à lui tourner. Il vit trouble une seconde et vomit un bon coup - ça c'est fait -. Sans son dernier repas dans l'estomac, cela irait mieux. Ou pas. Lorsqu'il baissa les yeux sur le contenu de son estomac il discerna, entre des restes de riz et d'haricots rouges, un doigt. Oui oui, un doigt, en acier inoxydable.

Puis il rendu encore quelques haricots.
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Museum Party ♥ Vide
MessageSujet: Re: Museum Party ♥   Museum Party ♥ Icon_minitime06.03.12 14:45

Une nana comme Chiaki, c’est ce genre de meuf assez fade au quotidien qui n’écoute et n’aime que ce qui passe à la radio et au moment où ça passe, regarde les mauvaises séries à l’eau de rose sur les chaînes gratuites de la télé, lit – quand elle en a le temps – les bouquins à succès dont tout le monde parle… enfin, vous saisissez l’idée, quoi : culture générale, niveau zéro ou pas beaucoup plus.
Autrement dit, les musées étaient quelque chose de totalement inconnu pour elle : étant complètement hermétique à toutes formes d’art quelles qu’elles soient, elle n’y avait jamais mis ne serait-ce qu’un pied… exception faite peut-être pour une obscure sortie scolaire datant du temps où elle était encore collégienne, autant dire qu’elle n’en gardait pas grand souvenir.
Alors oui, on pouvait tout à fait se demander ce qu’elle foutait ici aujourd’hui puisqu’elle n’avait à priori aucune raison d’y être. Et, en fait, l’explication paraissait assez logique une fois qu’on avait compris comment fonctionnait Chiaki. L’exposition, installée depuis peu, faisait du bruit. Originale, se voulant provocante voire même carrément choquante pour certaines de ses œuvres, on en entendait énormément parler depuis qu’elle était là. Vraiment. A un point qu’elle occupait une grosse partie dans les sujets de conversations de ses collègues et amis et que la scientifique avait juste fini par en avoir marre de ne pas savoir de quoi il était question, ne supportant tout simplement pas ne pas pouvoir s’inclure dans les discussions.
Accessoirement, on l’avait également gratifiée d’une place gratuite, parce que « Tu vas voir, c’est vraiment sympa et en plus certaines œuvres changent au bout de quelques jours, vu qu’ils utilisent principalement des hommes et des femmes comme matériaux de base, du coup c’est totalement aléatoire et on ne sait jamais vraiment ce qu’on va voir ! »

…. Mouais.
Ben, autant vous dire de suite qu’elle n’était pas convaincue, et qu’elle aurait largement préféré occuper son vendredi après-midi de libre avec un tout autre genre d’activité. Mais bon, tant qu’à y être, autant aller jusqu’au bout et finir la galerie avant de sortir d’ici, elle n’était plus à ça près de toute façon.
Chiaki étouffa un bâillement ennuyé et consulta pour la énième fois l’heure sur son portable, avant de se diriger vers la mise en scène suivante, ses talons claquant sèchement sur le sol carrelé du bâtiment.
Celle-ci, toutefois, semblait différente des autres : contrairement aux précédentes, ici les deux protagonistes venaient de se mettre à bouger et parler.
D’ailleurs, soit dit en passant, s’il y avait bien une chose qui l’avait impressionné, c’était cette capacité qu’ils avaient tous à rester immobile aussi longtemps.
Quoi qu’il en soit et n’étant pas stupide, elle comprit vite que quelque chose n’allait pas et, curieuse comme elle l’était, se rapprocha davantage pour saisir la conversation entre l’homme en cage et sa rouquine. Finalement, tout ceci allait peut-être se montrer plus divertissant que ce qu’elle avait pensé, avec cet incident. Elle sentait même une légère note d’amusement poindre tandis qu’elle les écoutait et ne pu empêcher ses lèvres de se retrousser sur un petit sourire.

Enfin, ça, c’était avant le drame, bien sûr.

Bon d’accord, c’était peut-être un peu exagéré de dire ça. Mais toujours est-il que lorsque le type rendit le contenu de son estomac au vu et au su de tous, l’intégralité des spectateurs, Chiaki y compris alors même qu’elle était hors de portée, se reculèrent dans un magnifique ensemble, écœurés.
Et, honnêtement, il y avait vraiment de quoi.
Elle eut même un peu pitié de la jeune femme qui avait subi une bonne partie des vomissures de l’autre, mais ce sentiment peut habituel chez elle – on est égoïste ou on ne l’est pas – fut rapidement étouffé lorsqu’elle aperçut dans tout ce charmant mélange intestinal quelque chose qui accrocha son œil comme un truc brillant agit sur une pie.
Elle se rapprocha prudemment du spectacle en se couvrant la bouche et le nez d’une main, forcément intriguée par l’incongruité de cet objet, avant de relever la tête pour jeter un regard étonné à son propriétaire.

« Je crois que vous feriez mieux de partir d’ici si vous ne voulez pas d’ennui, je peux peut-être vous aider ? Vous n’avez pas l’air au mieux de votre forme, et vous ne ferez pas trois pas hors d’ici sans vous faire arrêter avec des yeux pareils. »

Un acte soudain de bonté et de charité envers son prochain ? N’exagérez pas voyons, je vous rappelle tout de même que nous sommes en train de parler de Chiaki, là. La jeune femme était tout simplement intéressée quant à savoir s’il cachait d’autres étrangetés dans son ventre – curiosité scientifique, tout ça, vous comprenez – et, quand bien même ce n’était pas le cas, il lui permettait de se justifier envers elle-même pour avoir quitté l’exposition avant de l’avoir vu de fond en comble. On vous l’a déjà dit, elle s’ennuyait. Et de ce qu’elle avait pu en juger en écoutant ses paroles et en voyant sa gueule, ce type avait l’air d’être une excellente distraction.

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Museum Party ♥ Vide
MessageSujet: Re: Museum Party ♥   Museum Party ♥ Icon_minitime11.03.12 1:37

Oh ! Mère Théresa !
Alors que tous était, à vie, répugné de Lily, une bonne chrétienne vint au secours de notre prêtre barbouillé. Adossé contre la pile de bambins en plastiques, il était sur pause. Vous savez, ce genre de moment où vous avez tellement de pensées en tête que vous restez bloqué. Les mots de la femme aux cheveux décolorés s’envolèrent. Au milieu de la foule encore médusé par la performance du frère Swan, un individu frappa dans ses mains. Clap. Clap. Clap. Et oui, quelqu’un applaudissait. Timidement la masse le suivi et c’est tout aussi timidement que tous les spectateurs se mirent à applaudir. Pas de jongleurs ni d’acrobates dans le coin, ils étaient bel et bien en train de glorifier la galette de Lily. Cette fois-ci c’est officiel, il est perdu. Le pauvre ne comprenait plus ce qu’il se passait. Mais Quéquipasse ?
Lorsque la foule finit par se désintéresser de la scène et décida de poursuivre la visite – ce qui ne prit que quelques secondes -, notre blondinet vit s’approcher un homme. Zbaff ! S’il était encore un peu nauséeux, ça allait mieux ! Une grosse mandale dans sa gueule et une main vint le chopper par le col pour le remettre sur ses jambes. Un second type sortit de derrière le premier - comme avec une poupée russe. Allez hop ! Dans sa face. Une deuxième.

    - Ys-ce qué ty té fou de ma gueule ?
    - Hein ?
    - Fyrme là ! Ty té rends compte dy temps qu’il m’a fallou pour mounter cytte yxposition ? Y toué, ty viens tout foutre en l’yr. Ycoute moui bien, j’y ty laisse pèrtir pour cytte fois, mais oublié ton chèque, sinon jy té coupe la tête y té chie dans l’cou ! Pigé ?

Juan ! L’enfoiré de mexicain, créateur de l’exposition. Blondy n’arrivais pas à se souvenir de sa tête, mais personne ne peut oublier un accent aussi ridicule. Il ne se souvenait pas en quelle occasion, mais Lily était certain, pendant ces cinq jours de débandade, il l’avait croisé. Affairé à essayer de replacer cette nouvelle pièce du puzzle de sa mémoire, il ne suivit pas trop ce qu’il lui disait. Et puis franchement, on ne comprend rien de son charabia. Les gestes parlaient toujours d’eux même. Le premier homme du jeu de poupée russe, celui qui l’a soulevé du sol – vous suivez ? -, l’attrapa l’air de rien par le bras. Une larme coula de son œil droit. Même l’air de rien le type avait une force titanesque. Avec la douceur d’un sanglier il le traina – dur de marcher avec le jean sur les chevilles - jusqu’à la sortie avant de le jeter sur le trottoir comme dans un vieux film. Notre homme d’église se roula sur le dos et rattrapa son sac à dos. Son sac à dos ? Quel sac à dos ? Ouai, lui aussi se le demande. En temps normal il aurait – avec l’innocence d’un prêtre – rendu le sac sans même regarder ce qu’il y avait dedans. Mais après cinq jours de sacrilège, il n’était plus à un blasphème près. Après que Muscu-man ai claqué la porte derrière lui, Lily ouvrit doucement le sac.
Ai-je déjà dit que notre prêtre n’était qu’un attardé qui idolâtrait un être qui en avait rien à foutre de sa gueule ? Si c’est le cas je m’en excuse seigneur. Dans son sac, miracle, au moins 5.000 pépetes. Y a qu’une intervention divine pour que ça arrive. Bon, certes, le tout n’est qu’en pièce, donc ça pèse. Mais c’est de l’oseille quand même ! Et le miracle est d’autant plus grand pour que l’autre Mariachi n’est pas regardé le contenu du sac.
Entendant du monde du monde derrière la porte, il s’empressa de faire un signe de croix pour se protéger de l’avarice – un truck de religieux – et referma le sac. Pas le temps de remonter son pantalon que la porte s’ouvrit avec fracas.

    - Casse toué avic ta gringas, s’pice dy counnar !

Il se découvrit allongé sur le sol bétonné, chemise ouverte, pantalon baissé jusqu'au genou et pour seul caleçon, les cheveux blancs d'une femme, avec le reste du visage, bien sûr. Encore ! Autre femme, mais même situation. Cette fois, en pleine possession de ses moyens, il se dégagea rapidement et se releva rapidement – bien que certaines parties de son anatomie aient été plus rapides. Remontant enfin son pantalon, il s’approcha de la demoiselle et lui tendis une main charitable.

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Museum Party ♥ Vide
MessageSujet: Re: Museum Party ♥   Museum Party ♥ Icon_minitime25.04.12 10:52

Le rouge était une bien belle couleur, mais elle n’allait définitivement pas au teint légèrement mat de la scientifique. Colère, honte, humiliation et enfin gêne se relayaient pour teinter ses pommettes d’un écarlate peu seyant. Sans qu’elle ne comprenne rien à l’enchaînement d’actions qui venait de se passer, elle s’était retrouvée jetée dehors et dans une situation des plus embarrassantes qui soient pour couronner le tout.

On ne l’y reprendrait plus jamais à foutre les pieds dans un musée, pour sûr.

Enfin, pour l’heure, le mal était fait et alors qu’elle n’avait rien demandé, elle se retrouvait dans la même galère que le type s’étant donné en spectacle à l’instant devant les visiteurs. Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête aussi, pour qu’elle vienne l’aborder de son propre chef, hein ? Sa curiosité la perdrait, un jour.

Dédaignant la main que le blondinet lui tendait, elle se releva d’un bond et se retourna par là où le malabar-man et son pote avaient disparu, crachant à leur intention toute une série d’insultes hautes en couleurs et autres noms d’oiseaux qui sonnaient bien vulgaires dans cette bouche délicate. On ne le croirait pas forcément en la voyant, mais Chiaki avait un vocabulaire très fourni et savait en faire bon usage… pour peu qu’il y ait un bon usage à ce genre de paroles. La porte close à laquelle elle s’adressait n’avait bien évidemment que faire de tout ça, et il était peu probable que sa voix la traverse et parvienne aux oreilles des gens qui étaient de l’autre côté mais, peu importe ! Au moins, ça avait le mérite de lui permettre de se défouler un peu et, furieuse comme elle l’était d’avoir été mise dans le même panier que Vomito – à peine susceptible, la madame –, elle en avait bien besoin.


Finalement, elle se retrouva à court d’injures et, ne sachant plus très bien quoi faire, refit face à la cause de ses malheurs. Dieu merci, celui-là avait eu la bonne idée de remonter son pantalon, mais ça n’empêcha pas pour autant le rouge de lui remonter aux joues tandis que, forcément, elle se rappelait la situation dans laquelle ils étaient à peine une minute plus tôt. Et n’allez surtout pas croire qu’elle n’avait pas fait attention au petit "incident" qui s’était produit alors qu’elle s’était retrouvée avec le visage un peu trop bien placé vis-à-vis de la nudité du jeune homme, vous vous tromperiez.

Sauf que du coup, elle ne savait plus trop quoi lui dire et était tout à fait prête à oublier sa proposition d’aide de tout à l’heure, songeant à tourner les talons et partir maintenant sans demander son reste. De son point de vue, c’était la meilleure option et elle s’apprêtait d’ailleurs à la mettre en œuvre.
Et puis la porte précédemment insultée se rouvrit, cédant le passage aux types de tout à l’heure, à croire qu'ils n'en avaient jamais assez. Et ils n’avaient toujours pas l’air commode. Chiaki n’avait aucune idée de ce qu’ils leur voulaient cette fois – forcément, elle n’était pas là lors de l’épisode avec le sac à dos –, mais n’avait pas vraiment envie de se retrouver en leur présence plus longtemps.

« Je crois qu’on ferait mieux de courir. »

Tiens ! Une idée intelligente.

Et aussitôt dit aussitôt fait, elle se cassa sans attendre de réponse mais prenant néanmoins le temps d’empoigner le blondinet par un bras. Oui je sais vous allez me dire, elle sait vraiment pas ce qu’elle veut cette nana, puisque c’était une occasion en or pour justement se séparer de lui mais que voulez-vous, elle est simplement un peu versatile. Et puis la solidarité dans le danger, toussa… Au final, son geste avait été plus machinal que réellement voulu.
Mais, bref. En attendant, nos deux lurons se retrouvaient donc à courir comme si leur vie en dépendait – remarquez, c’était peut-être le cas – et, parce que le cas contraire aurait été trop beau, Chiaki n’avait pas la moindre idée de là où ils allaient.
Tout ce qu’elle savait pour le moment, c’était que le fait de courir avec des talons était en passe de devenir l’une des choses qu’elle regretterait le plus dans sa vie.


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MessageSujet: Re: Museum Party ♥   Museum Party ♥ Icon_minitime

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