Promenons-nous dans les bois...

Sujet: Promenons-nous dans les bois... 14.04.12 18:26

La nuit était tombée sur la ville et comme d'accoutumée, Aldric était de sortie. Parfois, c'était bien embêtant de devoir attendre la tombée de la nuit pour pouvoir sortir, c'était même assez contraignant. Toutefois, il n'y pouvait pas grand chose et puis, la nuit tombait assez vite au Japon, toutes saisons confondues. Et puis, il fallait bien se reposer de temps en temps aussi, même s'il avait besoin de moins de repos que le commun des mortels. De plus, il avait été tellement jeune au moment de sa transformation qu'il se souvenait à peine de comment c'était quand on sortait au grand jour, sous un soleil parfois de plomb. Donc, on ne pouvait pas dire que ça lui manquait, ça l'embêtait juste parfois. Mais trêve de bavardages ! Ce soir, il avait décidé de changer un peu ses habitudes et de ne pas se rendre à Bay Area. Cette fois, il voulait se rendre au parc, n'y ayant que très rarement mis les pieds.

Apparemment, l'endroit été bondé les jours où il faisait beau et des gamins couraient dans tous les sens, rendant leurs parents totalement chèvres. Or, lorsque le blondinet arriva sur les lieux, ce fut un désert qui l'accueillit. A part quelques âmes solitaires et des chats errants, l'endroit était totalement vide. Dommage. Lui qui adorait observer les gens ! Toutefois, il était fort probable que l'un ou l'autre se cache quelque part pour vaquer à des occupations pas très nettes. Ce serait amusant de les prendre en flagrant délit. Il pénétra donc dans l'enceinte du parc, regardant autour de lui en prenant un air de gamin curieux. Évidemment, les rares personnes se trouvant encore en ces lieux le regardèrent d'un air étrange, se demandant sans doute ce qu'un gosse faisait là à une heure pareille. Néanmoins, personne ne vint le voir. Il y avait des soirs comme ça où tout le monde semblait s'inquiéter du bien-être de ce "petit bonhomme" et il y avait d'autres soirs où personne n'en avait rien à faire. Peu importe.

Il était vêtu simplement, histoire de ne pas se faire davantage remarquer. Jean, baskets et t-shirt. Il marcha lentement, les mains dans les poches jusqu'à entendre des voix un peu plus loin. Il ne mit pas longtemps à découvrir une bande de voyous dans un coin du parc, planqués sous les arbres. Manifestement, ils s'adonnaient à un trafic pas très net. Aldric réprima un soupir. C'était toujours pareil avec ces gens-là. Jamais ils n'apprenaient de leurs erreurs, jamais ils se disaient que ça pouvait être mauvais pour eux. Comment rendre la vie plus agréable pour la société si la société refusait de faire des efforts ? Certes, ces individus ne représentaient pas la majorité du "peuple", mais ils contribuaient grandement à la souffrance de cette même société.
Il s'approcha, un air tout à fait innocent sur le visage avant de s'arrêter à quelques pas de la petite bande composée de quatre types plutôt baraqués et l'air totalement défoncés. Plusieurs seringues se trouvaient par terre et en s'approchant encore un peu, Aldric discerna un cinquième type assis sur un banc non loin de là, en train de s'injecter une saloperie dans le bras.

Le blondinet fut rapidement remarqué par ces types qui cessèrent alors toute activité - sauf le type sur le banc qui avait l'air totalement ailleurs - et fixèrent le gamin avant de s'avancer vers lui.

"Qu'est-ce que tu fais là, gamin ? T'as perdu ta maman ?"

Ils se mirent à rire bêtement, alors qu'Aldric se contenta de hausser les épaules avant de répliquer:

"Et vous, vous faites quoi ?"

Les rires se firent plus fort alors que l'un d'entre eux - sans doute leur chef - se retrouva bientôt à hauteur du blond, bombant le torse comme s'il voulait l'impressionner. Certes, Aldric était petit, certes, il avait l'apparence d'un enfant, mais il ne fallait vraiment pas s'y fier. Il hésita sur la suite des événements. Mais pas longtemps car il avait repéré une silhouette non loin de là, quelqu'un qui ne semblait pas faire partie de la bande. Sans doute un simple passant. Voilà qui pouvait rendre les choses intéressantes. Aldric adorait faire de petites expériences comme celle qui allait suivre et ça le fit sourire d'avance. Le chef, n'ayant sans doute pas apprécié ce sourire, fit signe à ses comparses de se rapprocher en ajoutant qu'il fallait donner une bonne leçon à ce sale mioche. Le sale mioche donc, fut bientôt encerclé par ces idiots qui se croyaient malins. Rira bien qui rira le dernier.

"Au secours ! Au secours !"

Comment ne pas s'arrêter en entendant un gamin crier au secours ? Bah...de nos jours, rares étaient les personnes charitables. La plupart essayaient d'éviter les ennuis à tout prix et étaient même prêts à risquer la vie d'un enfant pour ça. Cet inconnu allait-il faire partie des héros ou des lâches ? D'ailleurs, en l'observant un peu plus, Aldric avait l'impression de déceler quelque chose de familier en lui, dans sa façon de se mouvoir...

Sujet: Re: Promenons-nous dans les bois... 15.04.12 11:52

La lune était si belle, toujours belle. Elle baignait dans l’océan du ciel, sans jamais s’y noyer. Jirawyr l’observait de tout son saoul, sans jamais perdre sa trace. Elle la guidait à travers les rues, parfois désertées, parfois mal fréquentées. Il était de ceux qu’on ne laissait jamais vraiment tranquille quand il se baladait tout seul, aussi tard. Mais on ne tardait pas, à comprendre ce qu’il était réellement, car il n’hésitai jamais à montrer ses crocs, en cas de besoin. Il détestait la violence depuis toujours, et cela s’était surtout accentué à une certaine période de sa vie sur laquelle il ne parlait jamais. En réalité, il ne parlait jamais de ce genre de choses, à personne. Il gardait ce qu’il avait été et ce qu’il est maintenant, au plus profond de son être. Il partageait tout, tout sauf ça.

Au hasard du vent qui l’accompagnait, il marchait en direction de New Naniwa, et plus précisément, vers le parc. Il aimait bien cet endroit. C’était grand et, il aimait retourner à l’état de nature quelque fois. Même si le brun appréciait la ville, il aimait aussi le calme des points d’eau, et le bruissement des feuilles pour seul discussion. Il n’était pas très loin, dommage, il aimait les longues marches. Et le long de la route, il s’imaginait déjà retourner à ce coin de verdure qu’il affectionnait tant. C’était comme un peu de douceur dans un monde aussi déchirant.

Quand il se promenait, les mains dans les poches, il n’aurait pas pensé entendre des appels au secours venir du fond du parc. Il n’aurait pas non plus penser oser s’aventurer jusqu’aux cris et sans doute, assister à une scène violente et vomitive. Mais le souci avec ce vampire hors du commun, c’est qu’il pouvait se convaincre tant qu’il voulait de ne pas se mettre dans le pétrin, il s’y mettait quand même. Trop gentil, trop stupide, trop inconscient, mais beaucoup, beaucoup trop curieux en plus d’être un bon samaritain. C’était comme ça, que tout se jouait toujours en sa défaveur. Au moins, il aurait toujours ses crocs à montrer en cas de besoin. Oui mais, si eux aussi, faisaient partis de sa race ? Alors ce sera l’impasse. Là encore, il aura de quoi regretter d’avoir suivi les cris. Et là encore, pourtant, il ne regretta rien. Car il ne revient jamais sur ses erreurs. Il y en aurai bien trop au compteur.

C’est donc tout naturellement que l’adolescent nonchalant, s’était rendu au point voulu. Dès son arrivée, il aurait eu de quoi regretter. Rien dans la situation ne pouvait lui inspirer confiance. Un garçon blond entouré de gros bras, qui pourraient lui écraser la tête entre deux doigts. Réjouissant tout ça, et surtout particulièrement encourageant. Mais tant pis, il ne voyait jamais le danger, où qu’il soit. Il ne voyait jamais le mal, où qu’il soit. Lui, était le genre de personne à se dire que tout le monde était capable de bonnes actions, et de se racheter une bonne conduite, en même temps qu’une bonne conscience. Mais voilà, il y avait tout un monde, et tout une réalité, entre ses idées roses et parfumées d’enfance, et le noir des profondeurs de certaines âmes.

Il évitait de regarder qui que ce soit, sauf la probable victime. Un blond. C’est tout ce qu’il avait eu envie de voir, et tout ce qu’il avait vu. A vrai dire, il était plutôt déçu, lui avait toujours aimer les choses particulières sur les gens. Ses yeux se tournèrent vers la bande de musclés aux allures de mafieux ratés. Immédiatement, il s’angoissa. Comme toujours. Jamais très confiant, pas du tout apte au combat ou à la défense. Au moins il savait courir vite. Il sortit les mains de sa poche, ses manches où se noyaient ses mains s’agitant de mécontentement à ses mouvements de bras agacés. Il gonfla les joues et dévisagea ce qui semblait être le responsable de la petite troupe. Et bien sûr, lui, avec sa voix fluette, ses principes de bisou ours et son caractère d’un gamin de primaire, ne fit rien d’autre que de s’énerver partiellement.

« C’est vraiment pas bien d’embêter les gens ! Elle est belle la jeunesse. Enfin belle, façon de parler, parce qu’il a pas grand-chose de comestible à se mettre sous la dent avec des décharnés comme ça. Heureusement qu‘il y a les dons de sang. »

Sans doute que le pire, était qu’il avait l’air vraiment déçu en prononçant ses mots. Sauf la dernière phrase, qui marquait avec évidence son caractère de petit enfant, mielleux et imbécile heureux. C’est vrai, même en tant que vampire, il n’aimait pas mordre les gens, il se contentait des dons de sang de l’Etat. Il avait toujours été particulier pour tout, et ça ne s’arrêtait pas à sa condition. Pourtant, il pouvait lui arriver, quelque fois, de se nourrir directement au travers d’un cou tendre. Mais en général, c’était quand il avait vraiment trop faim, et puis, même sa nature enfantine, ne pouvait pas toujours rivaliser avec sa nature de vampire. Il était scindé en deux, et le résultat du combat pouvait varier selon les nuits. C’était ça, pour lui, être de cette race. Comme une lutte contre lui-même.

Et ce soir, c’était justement, la nuit d’un grand combat de ce genre. Ses crocs étaient prêts, et son envie de nourriture assez puissante. Ça ne le réjouissait pas, évidement. Mais il savait mettre ses limites de côtés, quand tout était une question de survie.

Sujet: Re: Promenons-nous dans les bois... 15.04.12 18:57

Que c'était vil de jouer avec les autres comme ça. Mais il fallait bien se distraire de temps en temps et se distraire autrement qu'avec des jeux d'enfants, cela allait de soi. D'ailleurs, Aldric était bien loin de se douter que le type qu'il avait appelé à l'aide était plus vieux que lui. Plus vieux, certes, mais peut-être que ça s'arrêtait là, il n'en savait rien pour le moment. D'ordinaire, les vampires plus vieux étaient aussi plus puissants, mais peut-être n'était-ce pas toujours le cas. Peu importe. A l'heure actuelle, il ignorait encore à qui il avait affaire, il voulait simplement tester tout ce beau monde et tester la nature humaine. Il pouvait se montrer cruel par moments, mais cela ne voulait pas dire qu'il avait un mauvais fond, au contraire. Après tout, c'était lui qui essayait de rendre ce monde meilleur. Mais contrairement à tous ces idéalistes à deux balles qui ressemblaient plus à des bisounours qu'à autre chose, Aldric était prêt à employer des méthodes peu scrupuleuses pour arriver à ses fins.

Bref, il était donc encerclé par ces types et appelait au secours jusqu'à ce que le bon samaritain arrive enfin. Il avait l'air d'un adolescent. Hum...Il ne ferait pas long feu contre ces brutes. A moins que...L'inconnu prit la parole pour dire quelque chose de vraiment idiot. Oui, c'était idiot et dénué de sens. Du moins pour des gens dits normaux. En effet, quel rapport y avait-il entre ces idiots et les dons du sang ? Le blondinet ne tarda pas à déceler la véritable nature du brun. Pourtant, il avait l'air totalement atypique, il avait même presque l'air effrayé. Serait-il tombé sur une chochotte ? Enfin, cela rendrait le choses encore plus intéressantes, non ? Un petit sourire se dessina sur le visage du gamin et l'un des types le vit. Inutile de dire qu'il n'apprécia pas du tout et attrapa le bras d'Aldric, le serrant assez fort.

"Qu'est-ce qui te fait rire, le mioche ? Tu crois vraiment que ton ami est de taille ? Regarde-le, il est tout maigrichon !"

Aldric ne broncha pas et se contenta de le regarder, souriant toujours. Il savait très bien que ce genre de sourire sur un visage d'enfant fichait la chair de poule à la plupart de gens. Y compris ce crétin qui tentait vainement de lui broyer le bras.

"Hé, toi ! T'attends quoi ? Tu veux vraiment avoir la mort d'un enfant sur la conscience ?"

Il s'adressait évidemment à son "sauveur", cherchant à le provoquer un peu. Chose qui ne fonctionnerait évidemment pas s'il avait déjà découvert la vraie nature d'Aldric. De toute façon, il n'avait pas envie de trop s'attarder non plus. Il se dégagea donc de l'étreinte du vilain pas beau et s'enfuit un peu plus loin, se cachant derrière un buisson. Comme il l'avait prédit, le type le suivit en jurant et lorsqu'il fut à sa hauteur, Aldric surgit de sa cachette, les yeux rouges et les crocs bien en vue. Effet immédiat: le type se mit à crier au démon avant de rejoindre ses petits copains...en exécutant un magnifique vol plané orchestré par nul autre qu'Aldric, bien sûr.
Ce dernier sortit de sa cachette et avança vers les autres, un sourire presque malsain sur le visage.

"Vous avez de la chance. Votre sang est bien trop mauvais pour être apprécié."

Oui, il avait soif, mais boire le sang d'un junkie ? Jamais de la vie ! Il n'avait aucune envie de s'empoisonner comme le faisaient ces crétins.
Les types avaient l'air terrorisé et reculèrent au fur et à mesure qu'Aldric avançait. Le petit démon au visage d'ange...C'était bien connu...les enfants fichaient plus la trouille que n'importe qui d'autre.
S'étant assez amusé, il alla s'asseoir sur le banc le plus proche et balança ses pieds dans le vide. On aurait pu lui donner le bon dieu sans confession, là.

"Enfin...si tu veux les goûter, vas-y. Mais je ne suis pas sûr qu'ils soient vraiment comestibles."

Il s'était bien sûr adressé au brun. Il avait l'air amusant, celui-là...

Sujet: Re: Promenons-nous dans les bois... 15.04.12 19:42

Il faisait si froid. Ou bien n’était-ce qu’une impression ? L’adolescent se sentait soudainement bizarre. Il connaissait cette sensation, mais elle avait été rarement aussi virulente. C’était un besoin inévitable et oppressant. La soif. Oui c’était ça, mais il y avait autre chose qu’il ne parvenait pas à comprendre. C’était un peu comme lorsqu’on a du mal à respirer, qu’on a mal au cœur. Il se sentit soudainement faible. Il n’entendait plus grand-chose. Pas parce que ses sens étaient moins affutées, mais parce qu’il n’était plus du tout concentré par ce qui l’entourait. Aussi, il n’entendait plus les paroles lancées par chacun des protagonistes du parc. Et tant pis, ça ne l’avait pas intéressé plus que ça.

«Hé, toi ! T'attends quoi ? Tu veux vraiment avoir la mort d'un enfant sur la conscience ?»

Un enfant hein ? Jirawyl avait plus ou moins perçu la suite de la conversation. Mais quand il y pensait, lui aussi en était encore un. Certes, il était presque majeur, mais pourtant, il ne le serais tout simplement jamais. Oui, lui aussi n’était pas sorti de l’enfance, et à dire vrai, s’il y avait quelqu’un à protéger ici, c’était bien lui. L’adolescent ne semblait plus prêter aucune attention à ce qui se passait autour de lui. Ni pour le blond, ni pour la bande de drogués dégénérés. Il était tout seul avec ses hauts le cœur et ses angoisses nocturnes affolantes.

Pas besoin d’un miracle, apparemment, le jeune blond venait de le créer lui-même. Mais il est vrai, qu’il faut toujours créer sa propre chance dans ce monde là. Jirawyr n’avait pas raté une seule miette de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Le jeune garçon qui s’était caché plus loin derrière un buisson, et qui était revenu dans une forme que Jirawyr connaissait bien. Oui, il la connaissait même parfaitement. Lui aussi, en était victime chaque nuit. L’adolescent brun observait le vampire blond qui n’avait aucun mal à se débarrasser de ses bourreaux. Il avait été curieux pour rien, encore une fois, mais tant pis, il n’aurait sans doute pas besoin de rester plus longtemps maintenant. Sauf que, ses pulsions le reprenaient. Et sa migraine avec. A boire, a boire. Juste pour reprendre des forces.

«Vous avez de la chance. Votre sang est bien trop mauvais pour être apprécié.»

Le vampire regardait le blond. Il n’avait pas tord, ces humains là étaient en bien mauvais état. Leur sang ne pouvait pas être bon, et certainement pas très nourrissant non plus. Mais son état ne lui permettait pas de faire le difficile. Même si les dons de sang avaient été mis en place, parfois, il lui était nécessaire de chasser, il le fallait, ça faisait partie du jeu.

« Enfin...si tu veux les goûter, vas-y. Mais je ne suis pas sûr qu'ils soient vraiment comestibles.»
Il venait de comprendre qu’il s’adressait à lui. Jirawyr avait poussé un sourire embêté. Il ne comptais plus lutter contre sa nature ce soir, ce n’était tout simplement plus possible. Il était trop en manque, et ce besoin constant était accepté par sa nature enfantine. Il dirigea son regard vers le petit groupe, choqué, assommé, en tout cas prêts à l’emploi. Mais vraiment en mauvais états. Il hésitait affreusement. Evidement qu’ils ne devaient pas être comestibles, mais ses forces déclinaient à chaque minute qui passait.

« Je me sens…J’en ai besoin…»

Jirawyr parlait à voix basse, pâle. A contre cœur. En un instant, il se retrouvât les crocs plantés dans la carotide de junkie. Immédiatement ses pupilles se dilatèrent. Le sang passait du corps à sa gorge, et une sensation bizarre se mit à l’envahir. C’était la drogue qui se rependait légèrement dans tout son propre sang. Ses veines s’en gorgeaient, mais il n’en garderait pas d’effet. Jirawyr le vida de son sang, chose qu’il faisait rarement. Son menton était sale et puait le fer maintenant. Il l’essuya d’un revers de manche et s’éloigna du corps qui restait désormais sans vie. Tant pis pour ce soir. Il se sentait déjà mieux, même si ce n’était pas fameux.

Sujet: Re: Promenons-nous dans les bois... 24.04.12 19:44

Dommage...les choses ne se passaient pas comme il l'avait espéré. Il avait voulu s'amuser, observer la réaction de l'autre, mais cet autre semblait complètement à côté de la plaque, voire totalement amorphe. Il n'avait pas vraiment réagi à ses appels à l'aide ni à a petite "provocation" en lui parlant de sa conscience. Tant pis. Le divertissement serait pour une autre fois. On ne pouvait pas toujours avoir ce que l'on voulait dans la vie et même si à priori Aldric avait fini par réussir ce qu'il avait entrepris à long terme, il savait très bien que ce n'était jamais facile et il avait vraiment dû batailler pour arriver là où il en était. Mais là n'était pas la question.

La petite bande de crapules sembla tomber de très haut en découvrant la vérité sur ce petit blondinet qu'ils avaient voulu effrayer. Tel est pris qui croyait prendre...ils avaient l'air terrorisés et l'effet de la drogue devait probablement accentuer encore la vision qu'offrait ce gamin aux yeux rouges luisants et aux crocs acérés. Tant mieux. Ils méritaient de crever, tous autant qu'ils étaient ! Ce genre d'individus répugnait profondément Aldric qui ne comprenait pas pourquoi les humains s'infligeaient de telles choses. Pourquoi se faisaient-ils volontairement du mal ? Le monde allait déjà très mal, pourquoi en rajouter ?

Quoiqu'il en soit, le blond n'avait aucune envie de goûter à ce sang et se contenta donc de les faire littéralement voler dans les airs. Ce qui ne semblait pas être le cas de l'autre. Il était resté silencieux pendant de longues minutes et avait observé la scène d'un petit air absent. Il était vraiment bizarre, celui-là et pas drôle du tout. Peut-être était-il en train de peser le pour et le contre d'un éventuel "repas". Alors que deux types se mirent à insulter Aldric, le tout en tremblant, même s'ils essayaient vainement de dissimuler leur peur, le brun avait fini par craquer. Juste avant de mordre l'un des types, il avait prononcé quelques mots. Il en avait besoin. Dans ce cas, il devait vraiment être assoiffé pour se rabattre sur de tels déchets de la société.

Aldric l'observa, un petit air de dégoût sur le visage. N'avait-il donc aucune fierté ? Ou bien cherchait-il à s'envoyer en l'air tout seul, pour une raison obscure ? Peu importe...c'était tout simplement répugnant. Le pire fut sans doute qu'il ne le lâcha pas avant de l'avoir complètemen vidé de son sang. Inutile de dire que les deux types encore conscients ne se firent pas prier pour hurler avant de prendre leurs jambes à leur cou. Pendant quelques secondes, Aldric envisagea de les laisser partir, mais finalement, il les rattrapa en un éclair et leur brisa la nuque. Leurs corps lourds et sans vie tombèrent au sol en un bruit sourd.

"Des déchets tels que vous ne méritent pas de vivre."

Sa voix était froide et ne laissait paraître aucune pitié ou autre sentiment du genre. Non, il n'avait vraiment aucune pitié pour les gens comme eux.
Enfin, il se tourna vers le brun, avançant lentement vers lui avant de s'arrêter à quelques pas de lui. Certes, ce dernier semblait avoir été très jeune lors de a transformation, lui aussi, mais toujours moins qu'Aldric qui était par ailleurs beaucoup plus petit que lui. Et pourtant, il avait levé les yeux vers lui, le fixant d'un air tout aussi froid que sa voix tout à l'heure.

"Toi aussi, tu me dégoûtes. Tu dois vraiment être désespéré pour en arriver là. J'espère que le voyage t'a plu, au moins."

Il n'y allait pas par quatre chemins et il n'avait plus envie de jouer les enfants. Il n'en était plus un depuis longtemps, même si son corps en avait l'apparence.

"On peut pas dire que tu sois très futé...t'es nouveau ?"

Par là il voulait évidemment dire nouveau dans le monde des vampires. Et il était loin de se douter que ce "crétin" était plus âgé que lui. Peu importe.

Sujet: Re: Promenons-nous dans les bois...