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 Opération Javier

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Lazar Jovovitch

Lazar Jovovitch


▬ Nombre de messages : 329
▬ Humeur : Zazaresque
▬ Topics : Par là

Sssserpent pssssychotique.
[Lycan du serpent]


Opération Javier Vide
MessageSujet: Opération Javier   Opération Javier Icon_minitime10.07.12 20:05

QUELQUE PART EN COLOMBIE


Il faisait froid et sombre. Surtout sombre d'ailleurs. L'impression de froid, il le savait, était uniquement dû aux sueurs glacées qui lui parcouraient le dos, tâchant au passage sa chemise auparavant impeccable. A présent, il fallait être aveugle pour ne pas comprendre qu'elle avait connu des jours bien meilleurs. Tout comme son propriétaire soit dit en passant. L'endroit était moite, humide. Les vêtements collaient à la peau sous l'influence de la transpiration. Ça puait la mort et le renfermé. La misérable ampoule qui pendait au plafond à nu clignotait, peinant à éclairer un tant soit peu une zone plus conséquente que le mètre carré. Génial.

Les pupilles reptiliennes de ses yeux jaunes se posèrent avec insistance sur cette dernière, tout regards noirs dehors. Exit, les sempiternelles lunettes aux verres fumés. La paire gisait dans un coin, en un pauvre petit tas de plastique tordu et de verre fêlé. Si le très cordial homme de main-mastodonte-primate décérébré bodybuildé n'avait pas aimé la dernière remarque insolente du prisonnier à sa charge, au point de lui envoyer une baffe à faire tomber un bœuf, les lunettes quant à elles avaient tout aussi relativement peu apprécié de se retrouver propulsées ainsi contre le mur d'en face. Idem pour la joue de l'homme d'affaire, au passage.
Homme d'affaire qui, justement, n'était plus si insolent que d'habitude. Ou plutôt, qui avait rapidement comprit qu'il valait mieux pour ses fesses de l'ouvrir le moins possible. D'autant plus quand on ne lui demandait rien.

C'était donc en silence que Lazar tentait de faire abstraction de tout ce qui n'allait pas pour le moment - soit beaucoup de choses : Les liens qui lui entravaient les poignets pour commencer, l'empêchant de se libérer de la chaise minable sur laquelle on l'avait installé. Puis la sueur aigre qui lui perlait le front et lui piquait les yeux. La faim et la soif qui commençaient à sérieusement le tirailler. Les ecchymoses qui se formaient un peu partout sur son corps. Le goût ferrugineux du sang dans sa bouche. La tronche de primate de son soi-disant gardien. Sa cravate neuve fichue en l'air qui pendait lamentablement à son cou. Et toujours cette foutue ampoule gresillante.

Ce n'était pas vraiment une bonne journée.
D'ailleurs, était-ce bien la journée ? Depuis combien de temps était-il là ? Son horloge biologique semblait vouloir lui faire comprendre qu'il devait s'être écoulé pas moins de 24 à 48 heures depuis qu'il s'était fait avoir par surprise. Mais avec l'absence totale de fenêtre et de lumière naturelle, rien n'était sur. Et même pas la peine de penser à demander à monsieur gros tas de muscles à coté. Le lycan rongeait son frein, avec frustration. Il savait que ce n'était qu'une question de minutes avant que les autres ne reviennent. Les autres. Ou plutôt lui. Le type qui avait apparemment commandité son enlèvement. Manifestement bien décidé à faire cracher à Lazar nombre d'informations sur HealthTech Corp., il semblait aussi prendre un malin plaisir à faire durer les interrogatoires - si tant soit peu qu'on puisse les qualifier de tel - en usant de la violence gratuite. HealthTeh n'avait pas que des amis, bien au contraire. Mais en son for intérieur, le serpent se fit la réflexion que pour aimer à ce point infliger une douleur physique à l'homme qui représentait le PDG de cette entreprise, son ravisseur devait avoir des motifs bien plus personnels pour en vouloir à HealthTech que le simple vol industriel. Cette idée ne tenait que sur des faits ténus, mais même si Lazar était manifestement bien trop confiant - la preuve en était qu'il était tombé dans ce piège grotesque la tête la première - il était aussi du genre observateur et logique.
Lazar aurait se douter que l'histoire était louche. Le voyage d'affaire pour lequel il était venu ici, en Colombie, s'était parfaitement déroulé, et il était en effet étrange de recevoir un appel disant qu'une réunion supplémentaire avait lieu le soir même de la veille de son départ. Mais sa prudence s'était émoussée, et à peine sorti de l'hôtel de luxe, lui et sa secrétaire se firent balancer sans ménagement dans une voiture inconnue, chloroformés pour la forme. Tu parle d'une connerie.

D'ailleurs, en parlant de sa secrétaire, qu'en avaient-ils fait ? Les rares fois où Lazar avait eut le temps de demander des précisions sur le sujet, personne ne lui avait jamais répondu. Cette Sakamoto connaissait beaucoup de codes d'accès à des données extrêmement importantes de la société. Il espérait, comme il n'avait jamais espéré avant, qu'elle avait assez de tripes pour savoir se taire quoiqu'on puisse lui faire subir. Le problème, c'est qu'il y avait bien plus de façons particulièrement peu ragoutantes de pousser une femme à dire ce que l'on veut entendre d'elle que pour un homme. Il écarta l'éventualité de son esprit. En se disant tout de même que si elle ouvrait la bouche, il ne pourrait surement pas se retenir de la dépecer lui-même. Professionnel jusqu'au bout.

Le fil de ses pensées fut interrompu par l'horripilant grincement de la porte en bois qui s'ouvre, sans délicatesse. Visage baissé, Lazar n'a pas besoin de se redresser pour voir de qui il s'agit. Et une voix suave et amusée, d'un anglais parfait - à l'inverse de l'espagnol barbare de tout les autres ici - se charge de la confirmation,

- Et si nous reprenions ? Vous avez largement eu le temps de vous reposer. A moins que vous ne vous décidiez enfin à me dire ce que je veux savoir ?

Ce sourire. D'un certain coté, Lazar le trouve familier. Ressemblant un peu au sien. Mais là, tout de suite, ça lui donne juste envie d'envoyer son poing dans la figure de cet homme dont il ne connait ni d'Eve ni d'Adam, au costume blanc impeccable malgré la chaleur, et aux cheveux blonds soigneusement ramenés en arrière. Il y a des gens comme ça, leurs têtes ne vous revient pas. Encore plus quand ils vous kidnappent et vous font tabasser par leurs gorilles. Bizarre hein ?
Le lycan préféra ne rien répondre, fixant l'autre de son regard morgue et profitant intérieurement du léger courant d'air laissé par la porte entrouverte.
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MessageSujet: Et voilà chouquette ! :p   Opération Javier Icon_minitime07.08.12 11:27

Il faisait froid et sombre. Surtout sombre d'ailleurs. La seule source lumineuse qui parvenait jusqu'à Kamae venait des interstices de la porte en ferraille qui scellait sa prison. A terre, recroquevillée dans un coin, le plus loin possible de cette porte sur laquelle un type venait frapper de temps en temps, Kamae se mit à trembler. De froid, de faim, de fatigue, aussi parce que ses cheveux étaient trempés, mais surtout de nervosité.

Au centre de la pièce, étaient installées une chaise et une table sur laquelle était posée une bassine d'eau. Bassine dont Kamae avait visité plusieurs fois le fond, respiration retenue, cheveux tirés sans ménagement et tête maintenue sous l'eau par une main qui faisait deux fois sa taille. Les deux premiers interrogatoires qu'elle avait subis dans un anglais sommaire avaient été pour le moins éprouvants et s’étaient même plutôt avérés être des séances de tortures gratuites. Un petit avertissement pour lui signaler qu'ici on ne rigolait pas alors que bizarrement il ne lui était pas venu à l'idée de rire.

Lors du troisième, c'est un autre homme qui s'était chargé de son interrogatoire. Costard blanc tiré aux quatre épingles, chevelure blonde et un sourire froid et cruel, l'individu l'avait sans ménagement interrogée sur HealthTech et sur son patron Lazar Jovovitch. L'occidental aurait pu lui être agréable si elle n'y avait pas retrouvé un semblant de l'air mégalomaniaque qui était collé sur le visage de son cher supérieur. Elle préférait tout de même cet homme, plus civilisé, à la brute de colombien qui s'était occupé de son cas les deux premières fois. Ce porc ne s'était pas gêné pour la toucher à plusieurs reprises alors qu'elle se retrouvait sans défense. Après de longues séances d'apnée, alors que sa vue était brouillée dû au manque d'oxygène, la jeune femme avait cru y passer lorsqu'elle avait senti des mains se refermer sur ses seins pendant de longues minutes. Trop épuisée pour en être dégoutée, elle fut néanmoins soulagée quand il s’arrêta au bout d'un temps. Le type s'étant retenu de la violer sordidement dans un coin de la cellule et n'ayant, pour le moins manifesté aucun désir de recommencer ses exploits devant son patron, elle jugea qu'il devait avoir assez peur de ce dernier pour ne pas passer le cap. Ce qui la protégeait plus ou moins, pour le moment...

Elle avait continué à jouer son rôle à la perfection tout du long des dernières journées de calvaire : une simple secrétaire perdue et terrorisée. Non pas qu'elle ne l'était pas -perdue et terrorisée- mais s'ils avaient su qu'elle en connaissait beaucoup plus que les rendez-vous de son patron et comment il prenait son café, elle n'aurait pas eu une minute de repos.
Lazar Jovovitch, lui, il devait passer plus qu'un sale quart d'heure, bien plus qu’on ne lui en avait fait subir à elle. Têtu comme il était, il en faudrait beaucoup pour le faire parler. La japonaise se demanda si depuis le temps il avait rangé son air hautain dans un placard et fait profil bas. Elle eut du mal à imaginer cette possibilité et pris en pitié les tortionnaires, espérant tout de même que M. Jovovitch serait assez intelligent pour se faire abimer le moins possible. C'est qu'il n'était pas laid à regarder tout de même.

L'espionne s'était penché sur un moyen de les sortir de là tous les deux, mais elle disposait trop peu d'informations. Impossible de chercher à s'enfuir, de demander d'aller aux toilettes ou autre combine, ses kidnappeurs étaient sourds à toute demande, et elle s’était trouvée réduite à uriner dans un coin de la pièce lorsque sa vessie avait frôlé l'explosion. Le seul moment pendant lequel la porte s’ouvrait, était lors de l’entrée de son tortionnaire, c’était sa seule chance pour tenter de s’enfuir. Or, il fallait bien se rendre à l’évidence, dans un combat contre lui, elle ne donnerait pas cher de sa carcasse de caméléon. Cependant la lycan savait qu’à la prochaine ouverture, elle devrait tenter le tout pour le tout. Les deux dernières tortures s'étaient déroulées à peu de temps d'intervalle, et elle estimait qu'elle avait eu une pause de plusieurs heures depuis. Inexorablement, la prochaine serait pour bientôt…

Ses sens étaient en alerte depuis des heures, ce qui en devenait épuisant. Elle aurait tellement aimé dormir, ou même seulement s'allonger, mais son lycan en avait décidé autrement. Au fond d'elle un instinct la maintenait éveillée, statique, presque immobile, comme si son corps voulait fusionner avec le mur pour faire partie intégrante de la pièce.
Au delà de ça, la faim la tiraillait, si bien qu'elle essaya de calculer combien de repas elle avait dû manquer. Plus de six à ce qu'elle estima, et son animal avait repéré des bruissements d'ailes, des insectes, qui se baladaient dans les coins de la pièce. La japonaise fut dégoutée d'en être réduite à trouver ce casse-croute appétissant, alors que son lycan lui faisait claquer de la langue, énervé et contrarié que celle-ci ne soit pas plus longue et efficace pour chasser.

BAM. Sursaut. Un bruit sourd avait retentit sur la porte en fer, suivi d'un rire tonitruant. Fausse alerte. Alors que son cœur battait à toute allure, elle se mit à maudire ce type qui prenait un plaisir malsain à lui faire peur et à maintenir une pression constante sur son esprit et sur son corps.
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MessageSujet: Re: Opération Javier   Opération Javier Icon_minitime01.08.13 17:02

La porte s’ouvrit. Kamae croisa le regard de son tortionnaire. Elle sentit tout de suite que quelque chose était différent. L’homme prit la peine de renfermer la porte à clef.
On y est…
La jeune femme se releva un peu et se mit en position accroupie. Elle ferma les yeux quelques millisecondes et prit un souffle d’air. Elle tentait de calmer son cœur qui s’emballait. Il fallait aussi qu’elle prenne du courage et des forces. Comme dans ces moments terribles, le temps prit une tournure extrêmement bizarre. Les choses se passaient si vite et pourtant son attention était tellement accrue que chaque action semblaient interminables. L’homme commença à se pencher vers elle. Il allait lui attraper le bras. Il n’eut pas le temps. L’espionne se redressa et lui donna un coup bien positionné sur l’oreille. Elle enchaîna directement en passant derrière lui, elle fit passer ses menottes au-dessus de la tête de l’homme qui était sonné. La lycan, impitoyable, renferma sa prise sur le cou. L’homme essaya de se débattre. En vain. La prise de la jeune fille était parfaite. Il lui griffa les mains, essaya d’attraper les menottes pour se libérer de l’emprise, dans un dernier effort, il se jeta contre le mur pour essayer de blesser Kamae. Mais il ne fit que perdre ses forces et après quelques grognements et bruits de lutte, il s’affala au ralenti. Ses yeux se fermèrent lentement preuve que son cerveau manquait d’oxygène. Après qu’il se soit arrêté de bouger, Kamae attendit quelques instants encore. Puis elle retira enfin son emprise.

Bien fait connard ! Tu voulais me niquer... regarde ce que je fais moi aux violeurs...

Elle fouilla l’homme et prit les clefs. Elle tremblait tellement. Une fois les clefs dans la main, et avant même de se libérer, elle se dirigea silencieusement en direction de la porte et sonda le moindre bruit. Tout était calme, elle s’accorda le temps de prendre quelques bouffées d’air, pour tenter de se calmer et entreprit d’enlever ses menottes, ainsi que ses vêtements. Elle savait qu’elle aurait besoin de se transformer, et dans ce cas-là elle préférait être nue. Un caméléon peut se cacher, mais si ses vêtements étaient retrouvés au milieu du couloir, elle serait repérée instantanément. Une fois complétement nue, le sentiment d’insécurité augmenta, mais la professionnelle qu’elle était appréciait de pouvoir reprendre les choses en mains. Tout n’était pas perdu maintenant !
Elle ferma les yeux et se concentra encore une fois sur les bruits extérieurs. Elle tourna la clef dans la serrure et ouvrit la porte lentement. Vérifia le couloir, et referma la porte sur elle.
Elle mit les clefs dans sa bouche. Il y en avait plusieurs et la jeune femme espérait qu’une d’elle ouvrirait la geôle de son patron. Quoiqu’il en soit, étant nue elle devait les mettre quelques part et elle aurait peut-être besoin de ses mains, de plus elle ne voulait pas que les clefs s’entrechoquent et la fassent se faire repérer.

Et maintenant ?
Elle regarda dans les deux directions du couloir mal éclairé.
Maintenant je vais où ?
Kamae tenta sa chance à droite. Elle avançait assez rapidement, collée contre un des murs. Elle passait dans des zones d’ombres lorsqu’un passage était mal éclairé, ce qui lui permettait d’en profiter pour sonder à chaque fois les lieux. Elle entendait des bruits d’origine humaine, mais ceux-ci étaient toujours éloignés, elle resta cependant sur ses gardes pour ne croiser personne. L’espionne se mit à retenir la configuration de ce labyrinthe, elle était spécialement entrainée à avoir une mémoire fabuleuse pour ce genre de chose. Vu le calme, elle en déduisait qu’ils étaient au sous-sol. Elle repéra un escalier et mémorisa son emplacement. Elle jetait des coups d’œil aux murs, essayant de repérer quelques aérations.
À chaque porte, elle essaya d'entendre si la pièce était occupée. Elle n'avait pas le temps de faire toutes les portes, ça aurait été trop dangereux. La secrétaire cherchait son patron, si elle ne le trouvait pas en très peu de temps, elle devrait s'enfuir et appeler les renforts illico, c'était leur meilleure chance !
Puis, en passant devant une porte, une voix connue se fit entendre. Son cœur ne fit qu’un bond. La Lycan, se cacha dans une zone d’ombre à quelques pas de la porte et s’accroupit.

Oui… ça, c’était bien la voix de son patron. Malheureusement il n’avait pas l’air seul…
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