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 Rêveries [PV Aaron]

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William A. McNish

William A. McNish


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MessageSujet: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime29.07.12 0:57

Dong!...
Le temps s'arrête. L'homme aussi. Figé. Transi. D'anticipation, de froid, de...quoi? De quelque chose. Face à l'édifice qui se dresse, immense. Démesuré. Orgueilleux. Obscène. A l'image de celui pour qui il a été bati. Dieu.

Il est là, face à l'église. Pourquoi? Aucune idée. C'est tout, il est là. C'est un...aléa. De la vie, de son chemin. Ses pas le guident. Pas l'inverse. La proie qu'il pourchassait s'est échappée alors il erre. Sans but ou presque. Il vagabonde de ci de là, par ci ou...Non pas par là. Evitons Bay Area.

Dong!...

Quoi déjà? Ah oui. Il est là. Devant le dernier endroit au monde où il voudrait être. Une église. Improbable et pourtant... Il fait nuit et pourtant la façade est illuminée par des petits spots stratégiquement placés. Oui, Dieu a peur du noir, c'est bien connu. Quoi? Sans rire? Vous ne le saviez pas?

Donc il est là et...Et quoi? Il ne sait plus. Il observe. Etudie. Scrute. Essaie de mettre le feu au bâtiment par la seule force de son regard?...Hm...C'est grand. C'est beau. C'est...haut. Enfin. Son point de vue est probablement un peu...déformé. Faussé. Un peu? Ahah.

Dong!...

C'est une petite église en réalité. Pas spécialement majestueuse. Pas spécialement terrible. Pas spécialement belle. Un peu banale. Mais comme il exècre les lieux sacrés...Mince. Que fait-il ici? Il est là, debout, immobile, devant une chose qu'il abhorre. Et. Il. a. Froid. Et ses pieds refusent de faire demi-tour. Allons bon...

Dong!...

Il frissonne. Grelotte. Pourtant l'air est doux et le ciel dégagé. Mais il a froid. Dans son coeur. Dans ses tripes. La main glacée de la culpabilité les enserre et les brûle. Il a mal. Il serre les dents. Encaisse. Comme d'habitude. Comme tout le temps. Que peut-il faire d'autre, de toute façon? Rien. Il est lucide : tuer les anges n'est qu'un exutoire à sa peine. Même pas un moyen de faire taire la douleur. Juste...une issue. A la folie qui ronge son âme languide, jour après jour. Son âme qui s'éteint. Une issue temporaire et illusoire. Chimérique.

Dong!...
Quel bruit agaçant! Même pas moyen de faire son introspection tranquille. On sait que tu es là Dieu! Pas la peine de nous rendre sourd! L'inventeur de la cloche devait probablement être en Enfer aujourd'hui. La charogne.

Dong!...

Il est là. Donc. C'est bien. Vraiment? Peut-être. Ou pas. Qu'importe? Il va passer son chemin. Il va...non. Ok. Pourquoi pas. Jouer le poteau n'a jamais fait parti de ses ambitions mais bon. Pour une fois, le corps ordonne et le cerveau obéit. Pas l'inverse habituellement? Chut.

Heureusement, la rue est vide. Déserte. Normal pour un quartier calme au beau milieu de la nuit. Ennuyant. Sauf peut-être....Oh. Un chat. Noir comme la nuit. Invisible donc, au premier coup d'oeil. Mais au deuxième...Minou minou.... Hmph. Un félin snobinard. Sale bête. Si même les suppôts de Satan se mettent à l'ignorer...

Dong!...

Il est temps de rentrer maintenant. La chasse du jour n'a rien donné mais il doit être en forme pour le lendemain. Pour enquêter. Traquer. Tuer si l'occasion se présente. Pour mener son petit train-train quotidien quoi.

Dong!...

Aller, un pas, puis deux. Non, pas dans cette direction!...Misère...

Dong!...
Dong!...
Dong!...


Dong....

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Aaron

Aaron


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[Gargouille]


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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime31.07.12 23:26

Toile blanche. Le vide.
Un homme allongé sur un toit. Sur la tête de Capucine. Bras derrière la tête, les yeux vers le firmament. Vers la nuit, l’infini. À quelques mètres seulement du clocher, à des années lumières de la réalité. À quoi ressemblaient les rêves, ceux que les êtres de chair font pendant leur sommeil? D’ailleurs pourquoi en avaient-ils? …Dormir? Dieu, quel intérêt?

Le premier écho.
Le choc fut d’autant plus grand qu’il n’avait jamais eu la notion du temps. Toutes les nuits pourtant, elle se mettait à chanter. Capucine élevait sa voix douze fois. La pierre en résonnait à chaque fois et… sa tête aussi. C’était une sensation poignante. Comme de la peinture violemment jeté sur une toile vide. Vibrante. Vivifiante.

Le deuxième écho.
…Enveloppante. Néanmoins, pour préserver ses tympans, il avait dû reprendre sa forme originelle. C’était plus facile ainsi et le résonnement était beaucoup plus agréable. Confortable. Il fit quelques pas avant de retourner à sa place. Celle où il était censé se trouver. Celle de la gargouille. Simple statue.

Le troisième écho.
Oh? Petit espoir. Il y avait quelqu’un tout en bas. La gargouille se mit sagement en place tout en penchant la tête dans sa direction. Il était très rare que des gens viennent à l’église en pleine nuit. Et celui-là semblait… hésitant. Pourtant il aurait sûrement un péché débile à raconter, de quoi l’occuper pendant un bon moment.

Le quatrième écho.
Correction. La personne du bas essayait de le concurrencer. Tournoi d’immobilité. Avait-il si peur d’entrer? Ou était-ce Capucine qui le rendait ainsi bouche-bée? Il est vrai que sa magnificence le valait bien. Un petit arrêt dans le temps pour la regarder…

Le cinquième écho.
...L’entendre. À moins d’être sourd. Il paraît qu’il y a des êtres de chair qui souffre de ce phénomène. Surtout les plus vieux… Surement un effet secondaire d’avoir écouté leur propre stupidité pendant des années. Les humains étaient des créatures masochistes. Sinon pourquoi iraient-ils prier Dieu au lieu d’aller régler eux-mêmes leurs problèmes? Problèmes dont ils sont toujours la cause. Volontairement. Inlassablement.

Le sixième écho.
L’ennui. Juste un homme banal dans cette rue bien vide et une gargouille qui le fixe depuis un petit moment. Ça aurait pu durer si longtemps…
Le septième écho.
Une ombre. Une envie qu’il ne pouvait entendre. Étrange. Un instinct primaire qui tentait de se réveiller, de lui murmurer quelque chose. Pourtant la personne au sol n’avait pas bougé, n’avait rien fait. Aucune agression envers Capucine. Mais viens donc petit être, les portes de Capucine sont toujours ouvertes aux créatures de Dieu.

Le huitième écho… distordu!
Allez, un pas, puis deux… La gargouille redressa vivement la tête dès que la personne du bas posa le pied sur la terre de Capucine. NON! Un ennemi! Un déchu. Un abandonné de Dieu. Un danger pour Capucine. Garde ta souillure loin d’elle, sale emplumé goudronné!

La gargouille ne perdit pas plus de temps et quitta son poste pour retourner près du clocher. Retour à la forme humaine. Pas de temps à perdre. Mais il fut obligé d’en prendre un peu pour remettre ses vêtements. Il boutonna son pantalon noir mais ne le fit pas pour la chemise blanche. On lui avait seulement interdit de se balader en tenue d’Adam alors bon.

Le neuvième écho déformé.
Le Chant de Capucine était si… si… différent. Si laid à cause de la présence de cet idiot. Honnêtement, il était le premier de son espèce à tenter l’expérience. À essayer d’entrer à l’intérieur de Capucine. Ces déchus… Ces êtres n’avaient plus la Grâce de Dieu. Heureusement, Aaron n’aurait jamais à se soucier des conséquences avec eux. Ils étaient abandonnés à leur propre sort. Était-ce une forme perverse de liberté?

Le dixième écho dérangé.
Il descendit les escaliers avec la ferme résolution de ne pas le laisser entrer. Jamais. Dieu t’a rejeté alors inutile de venir ramper à ses pieds! Il traversa la grande salle vide. Parfaitement résolu. Prêt à tuer si nécessaire. Il était en guerre. Il fallait se débarrasser de la menace avant qu’elle ne puisse en devenir réellement une.

Le onzième écho perturbé.
Protéger Capucine. La priorité. L’autre pourrait maudire Dieu que cela n’aurait aucune importance. Aucun impact. Les blasphèmes et les péchés n’ont aucun intérêt. Le sang n’est qu’une conséquence de la guerre, pas une souillure infecte. Mais cet intrus, si.

Le dernier écho… Le commencement de la fin.
Lorsque Capucine se tut, lorsqu’elle s’arrêta de chanter, Aaron arriva finalement devant les deux grandes portes. Force et violence. Il ouvrit brutalement les deux grandes portes en les maintenant fermement. Les yeux automatiquement rivés sur cet intrus. Une gargouille sous forme humaine… Combien de temps restèrent-ils ainsi? À se regarder, à s’observer. Une seconde ou une éternité?

Lorsqu’il se redressa enfin, fier protecteur, Aaron abandonna les portes pour s’avancer vers cet énergumène. Dérangeant. Une bonne distance les séparant, il put observer cet emplumé dépravé un peu mieux. De la tête aux pieds… non sans s’attarder sur la cravate de ce dernier. Combien de temps restèrent-ils ainsi? À se regarder, à s’observer. Une seconde ou une éternité? Un silence qui fut brisé.

« Tu pues. »


Très loin du concept olfactif. À cette distance, il ne pourrait pas connaître le parfum de Monsieur. Aaron essayait plutôt d’exprimer une idée. Un concept. La sensation désagréable d’une âme souillée, rongée, qui osait s’approcher d’une terre sacrée. Et il avait choisi le pire endroit pour le faire.

« J’insiste. Tu empestes le piaf goudronné. »

Discrétion zéro. Aucun humain ne pourrait désigner comme ça, d’un simple coup d’œil, que cet homme à l’allure plus qu’ordinaire pourrait être un monstre angélique à l’âme meurtrie. Mais de toute façon, ce n’était pas lui le plus important. C’était Capucine. Au pire, l’autre le prendrait pour un vulgaire ange.

La gargouille s’approcha encore un peu de cet intrus. Du véritable ange de l’histoire. Une fois à portée de bras, sur le parvis de l’église, il tendit la main pour attraper vivement la cravate de notre ange. Et il tira dessus, juste un peu… sauf qu’il n’avait pas la force d’un humain.

« Te prends-tu pour un chien pour porter ce genre de chose? »

Ça ressemblait tellement à ces cordes, à ces chaînes que les animaux portent lorsqu’ils sont en ville. Cet ange perdu aurait-il oublié d’apporter son maître avec lui? Ah. Et non, il ne connaissait pas l’intérêt des cravates. À quoi ça pouvait servir honnêtement? Peu importe, il le relâcha avant de revenir au sujet initial.

« Quoique tu puisses dire, je ne te laisserai pas entrer. Jamais. »

Quitte à finir par se battre avec lui… Alors il ferait mieux de repartir avant d’énerver la gargouille qui le toisait. Qui le regardait avec cet air méchant dont ont peur les enfants. Qui le regardait avec ses yeux terrifiants. Sa tête normale quoi.

Combien de temps restèrent-ils ainsi? À se regarder, à s’observer. Une seconde ou une éternité?
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William A. McNish

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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime01.08.12 17:12

Apocalypse.
Armageddon.
Ragnarok.
...

Autant de mots et de religions pour désigner...quoi? La fin du monde? Une bataille finale entre le Bien et le Mal? Une lutte acharnée entre les défenseurs de la Lumière et les partisans des Ténèbres? Des mots pour annoncer. Des mots pour nommer. Mais nommer quoi? Un évènement biblique majeur? Que dalle.

Les mots n'étaient que camouflages. Façades. Les hommes les utilisaient à tort et travers pour masquer leurs sentiments. Leurs peurs. Peurs instillées dans le coeur des hommes par le Dieu Unique. La peur était le meilleur moyen de garder l'humanité sous sa coupe. Craignez la colère du Seigneur! Peuh.

La fin du monde. Il y croyait. Avant. Quand il était encore naïf. Tout dévoué corps et âme à son Père. Plus maintenant. Et pourtant...ce qui se joue sous ses yeux ressemble à un mauvais remake de films d'avant-guerre. Ceux où les pires cataclysmes s'abattaient sans prévenir...Et en même temps, sinon ce n'est pas drôle...sur l'humanité. Sans avertissement. Avec aucun voire peu de rescapés. Sauf le héros et sa belle. Et éventuellement un ou deux gosses. De toute façon, dans ces histoires, on ne retenait que les catastrophes. Bruyantes. Spectaculaires.

Un peu comme l'entrée de l'énergumène. Bruyante. Spectaculaire. Un peu ridicule aussi. Et tout ça pour quoi? Un pied. Un pauvre pied. Un malheureux pied. Unique pied.... sur une unique marche. C'était un peu...surprenant? Oui un peu. Beaucoup même. Non pas ça...vexant? .....Aussi.....frustrant! Découverte du jour, tu n'as pas le monopole de la paranoïa mon gars.

Un énergumène charmeur. Mais pas charmant. Un rustre dans le corps d'un Apollon. Un torse qui réveillait ses pulsions. Meutrières. Destructrices. Encore un misérable humain qui ne méritait pas de vivre. Un petit coup de poignard et tout serait fini...

Tais-toi!!

...

Sans rire. Piaf goudronné? Qui sent mauvais en plus? Rien qui ne volait très haut mais...c'était un peu insultant tout de même. Surtout venant d'un illuminé agressif. Comment savait-il qu'il était un ange? Noir de plus? Dieu avait encore joué les couillons quelque part n'est-ce pas? C'était oblig...

Ok. OK!! Pas la peine de l'étrangler non plus! Et encore moins de l'appeler "chien". Sérieusement, l'homme cherchait à l'énerver c'est ça? Pour une fois qu'il n'était qu'un passant banal, il se retrouvait devant une méprisable église à se faire agresser et insulter par un méprisable humain. Et sa proie s'était échappée. Et il avait froid. Mauvaise nuit...

...

Combien de temps? Combien de temps s'était écoulé depuis ce douzième et fatidique coup de minuit? Une seconde? Une minute? Une heure? Combien de temps avait-il fallu à l'homme pour surgir de l'église comme un diable hors de sa boite? Pour le décider à détester Aniel de toute son âme? Un instant, pas plus. Certainement. Il n'y avait même pas une hésitation dans son regard. Rien qu'une haine féroce et flamboyante.

Combien de temps pour le convaincre lui, de retourner cette animosité injustifiée? Combien de temps pour que ses réflexes de combattant reviennent? Combien de temps pour passer en revue les meilleurs moyens de faire taire ce gueulard ? Ce grossier et infect personnage? Ce...ce...Ce truc? Merci.

Respire.

Le poing se ferme.

Casse lui la gueule!
Tout doux. Pas maintenant. Pas tout de suite. Pas de précipitation. La vitesse fait faire des erreurs. Il en a déjà trop fait dans le passé pour se permettre un autre écart. Pente glissante.

Mais ne rien faire...Hm. Pas son genre non plus hein? Rendre coup sur coup. Oeil pour oeil, dent pour dent. Sang pour sang. Et l'autre type l'avait vraiment....mais vraiment cherché. Et pour une fois, ce ne serait que de la légitime défense.

Le poing part.

Définitivement une mauvaise nuit.


_ Comme si je voulais rentrer dans votre église abjecte.

Mépris. Haine. Dégoût. Autant de sentiments contenus dans un si petit mot. Un unique petit mot. Des mots. Des armes tranchantes. Blessantes. Manipulables à volonté du bout de la langue. Polysémique. Servez froid avec un zeste de regard noir. Bon appétit.

Toujours des mots.

Vicieux.
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Aaron

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[Gargouille]


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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime02.08.12 18:08

Anticipation.
Le poing part…
Et je le bloque! Tu m’as pris pour quoi? Un humain?

« Faible. »

Main dans la main. Ou plutôt poing dans sa main. Le coup était trop prévisible. Trop voyant. Réflexe de base pour un humain de base. Dieu lui avait-il donné un corps plus faible pour le punir de sa désertion? Cet ange noir venait d’être relégué à un stade inférieur. Il aurait espéré mieux. Plus. Quelque chose… Autre chose. De l’impact.

Excitation.
La gargouille resserra sa main autour de ce minuscule petit poing. Le lui briser. L’écraser. Aucune libération. Une minuscule prison. Ressens donc la douleur, cette lente douleur… Avant qu’il ne lui montre, à son tour, ce qu’est un véritable coup de poing.

L’autre poing se ferme... L’autre poing part.
Provocation.
Et il changea de trajectoire. Aaron avait eu le malheur de l’entendre. D’entendre ses paroles acerbes envers Capucine. L’insulte. Alors au lieu de lui mettre un violent coup de poing, il attrapa de nouveau l’ange déchu. Brutal. Par le col, pour le soulever un peu. Pour le rapprocher. Sans jamais le relâcher.

« Abjecte? »

Capucine ne l’était pas! Elle était magnifique, splendide, resplendissante. Merveille et gloire. Calme et espoir. Éternelle. Alors de quel droit cet ignoble petit être osait l’insulter. Insulter la belle. Les yeux dans les yeux, Aaron le fixa encore plus intensément qu’avant. Méchant.

« Menteur. Tu n’as pas pu t’empêcher de la regarder, de la fixer. D’être ébahi par sa beauté. Et tu as osé t’approcher. Tu voulais entrer! Et après tu ose te défendre en l’insultant… Alors qu’au fond tu ne peux pas t’empêcher d’être attiré par elle. »


Telle une sirène avec son chant envoûtant. Ensorcelant. Son chant t’avait guidé ici. Tes pas n’avaient pas pu résister. Avoue le, enfoiré! Quelque chose qui l’avait amené à se rapprocher. À venir ici plutôt qu’ailleurs. Ou alors… voulait-il l’enflammer, l’abîmer, la briser? La détruire.

« Si tu oses ne serait-ce que la toucher, je te jure que je vais t’écraser les os, un à un. Et je n’en oublierai aucun. »

Cet emplumé goudronné n’en était pas digne. Pas digne de la toucher. Encore moins d’entrer. Aaron écrasa encore plus le pauvre poing de sa victime. Il resserra encore plus sa prise sur le col de cette chose. Petite créature infecte qui n’avait pas de goût, qui était incapable d’avouer la vérité concernant la magnificence de Capucine. Souffrirais-tu d’une faible cécité? Ton âge avancé ne causerait-il pas des tords à ton pathétique corps?

Combien de temps restèrent-ils ainsi? À se haïr, à se détester. Une seconde ou une éternité? Du plus profond de leur âme respective. Cependant, Dieu n’avait pas oublié la gargouille. Dieu lui interdisait tellement de choses… mais il lui avait offert ce cadeau. Cette proie. Cet ange noir qui n’avait personne pour le protéger. Pour le défendre. Pour retenir cette gargouille enflammée.

Aaron se redressa de toute sa hauteur, se préparant à reprendre le combat là où il l’avait laissé. Là où il l’avait temporairement arrêté pour mettre les choses au clair. Il n’était pas pressé mais il devenait inutile de parler avec cette pathétique chose déchue. Inutile d’essayer de lui ouvrir les yeux. Alors autant les lui fermer. Définitivement. Mais…

Mais alors qu’il le relâchait. Alors même qu’il retirait sa main du col froissé pour fermer le poing. Pour le reculer afin d’amplifier sa puissance. Alors même qu’il resserrait encore et toujours sa prise sur le petit poing prisonnier de notre ange déchu…

Alors…
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William A. McNish

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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime05.08.12 22:29

Elle explose dans son crâne comme un feu d'artifice.
Soudaine. Surprenante.
Différente.

La douleur.

Angoisse. Peine. Cauchemars. Culpabilité. Autant de maux qui rongent son âme. Eternels compagnons d'une fleur qui se flétrit au grè du temps. Le temps qui fait des habitudes. On finit par les tolérer, ces parasites quotidiens. Les accepter? Non et puis quoi encore?....Vivre avec. Mort dans l'âme. Très approprié.
Pourtant, rien de comparable à cette douleur. Physique. Réelle. Oubliée. Depuis trop longtemps. Insoutenable? Non. Pas à ce point là. Mais désagréable oui. Ses doigts comprimés se rappellent à son bon souvenir. Help!

Oui. Bon. En y réfléchissant, il n'avait pas beaucoup de chance que son poing atteigne sa destination. Il a même, quoi qu'il en dise, agit sur un coup de tête. Sur un coup de sang. Comme avant. Lorsqu'il a trahi. Trahi Dieu et les Siens. Pas de réflexion. Pas de questions. Il a juste agit. Pour les humains? Non. Il a été égoïste. N'a pensé qu'à lui. Comme toujours.

On peut oublier les erreurs du passé. Faire comme si elles n'ont jamais existé...
Mais pas les effacer.

...

Elle est belle, cette colère. Ardente. Vive. Inadéquate certes, mais passionnée. Elle est vraie. Pas comme ces colères froides qui ne laissent derrière elles qu'un sentiment de malaise. L'énergumène ne cherche pas à le gêner, non. Il est franc. Sans faux-semblants.

Je t'...

Je te haine.

Dégage.


Il lui crache son aversion au visage. Lui hurle sa répugnance. Avec les yeux. Avec le corps. Avec les mots. Ces mots si vide de sens pour lui. Menteur? Bof, comme tout le monde. Attiré? Ebahi? Il a fumé.

Cette cacophonie lui donne mal de tête. Le rend malade. Malsain. Irrascible. Il est trop proche de sa source d'ennuis. Il a besoin d'air. D'une autre atmosphère. Moins hostile. Il veut dormir. C'est ça. Dormir et oublier cette nuit désastreuse. Cette nuit cataclysmique. Apocalyptique. Il est loin le héros...Il doit rentrer.

Une menace. Encore. Et les doigts qui se desserrent de son col. Le laisse enfin respirer.

Exit le vouvoiement poli et distant. Dit-il après avoir voulu lui mettre un poing dans la figure? Le Truc veut jouer carte sur table, alors il va jouer aussi. Selon ses règles. Il est doué pour jouer. C'est son truc. Jouer la comédie, jouer avec, se jouer de...

_Ta gueule. Tu me fais chier.

Joue.
Joue avec moi.
Mais prépare toi à te mordre les doigts.


L'attaque fut fulgurante.

Honnêtement, rien de plus efficace qu'un bon coup de genou dans l'entrejambe. Surtout pour les hommes. Surtout pour les mâles en général en fait. Surtout pour l'égo.

...Et au passage, il ne réagirait au fait qu'il venait de taper comme une fille que la semaine prochaine....Voire dans quelques décennies.


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Aaron

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[Gargouille]


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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime07.08.12 19:56

L’égo?
Ah. La fierté n’est-ce pas? Cette chose que possèdent les hommes. Qui les possèdent. À tord parfois. En était-il dénué? Souffrirait-il du même mal? Non. Oui. Peut-être… Presque. Pourtant, ce fut quelque chose de similaire qui l’empêcha de se mettre à hurler comme une truie qu’on égorge. Ce fut quelque chose de similaire qui l’empêcha de se rouler par terre comme un gamin en pleine crise de nerfs. Et c’est tout. Rien d’autre en commun. La gargouille était capable d’admettre la défaite… si défaite il y avait. Il ne se battait pas pour lui. Mais pour elle. Elle était toujours debout. Fière. Elle était toujours intacte. Parfaite. Mais… ce n’est pas elle qui vous intéresse n’est-ce pas?

L’attaque…
Aaron ne comprit pas ce qu’il s’était produit. Il eut un mal fou à réaliser qu’il avait été frappé. À un endroit où personne encore n’avait osé l’attaquer, voir même le toucher. Zone sensible. Zone de guerre. La douleur. C’est la douleur qui lui fit tout comprendre. Tout oublier. Omniprésente. Imposante. Violente. C’est cette douleur paralysante qui déconnecta son cerveau momentanément. Ne plus penser à rien. Ne plus rien voir. Souffrir.

… en slow motion.
Ça commença par un coup de genou. De cet ange déchu doublement détestable, surtout maintenant. Surtout après. Puis vint la douleur… étouffante. Si intense qu’il ne put terminer sa propre attaque, qu’il en oublia même l’avoir commencé. Il cria. Oui, il le fit, une fois. Une seule et unique fois. -50% en virilité. Heureusement, le manque d’air en étouffa la majorité. Mais il ne douta pas un seul instant que l’enfoiré qui l’avait frappé ne l’ait entendu. Pas qu’il s’en soucis dans le cas présent.

Bien sûr, ce fut un choc. Probablement un des plus grands de sa vie. Son visage l’exprima très bien. Sa surprise, son incompréhension. Avant qu’il ne se referme. Qu’il serre les dents pour ne pas hurler désespérément. Il devint rouge vif. De colère? Non, de douleur. La colère viendrait après, plus tard. En même temps, instinctivement, il plaqua ses deux mains sur son entrejambe. Sur la partie souffrante. Dans le mouvement, il se pencha tout en comprenant qu’il lui serait difficile de rester debout. Tomber par terre? Non. Pas pour lui. Mais ça ne l’empêcha pas de tomber à genoux. Pas comme les vaincus. Pas comme les perdants. Mais ça y ressemblait tellement… Notre gargouille réussit tout de même à bloquer son corps dans cette position. À faire la statue pour encaisser. Pour essayer de supporter la douleur difficilement. Bon sang, est-ce que ça passerait un jour? Si mal… Tellement mal…

La faiblesse. Pourquoi?
Dieu… pourquoi? Pourquoi lui avoir donné un corps si résistant… avec une faiblesse aussi flagrante? Cela venait du fait qu’il était un homme. Il le savait… alors pourquoi ne pas lui avoir donné le corps d’une femme? Cette… Cette chose qu’il avait entre les jambes était trop sensible pour son propre bien. Quel intérêt? Ça ne lui servait à rien! Et c’était douloureux, enfoiré de piaf décérébré!

Je te hais.
Pas parce que l’emplumé goudronné a voulu entrer dans un endroit interdit. Plus maintenant. Bien sûr, si le concerné tentait de se rapprocher, de ne serait-ce que profiter de l’instant pour le dépasser et ainsi pouvoir entrer… Il le tuerait. Il ferait fi de la douleur juste pour le remettre à sa place.

Je te hais.
Toujours et encore plus. À chaque seconde qui passait. Sa douleur était visible, palpable. Son désir de vengeance aussi. Et le sien était justifié. Le sien était parfaitement fondé. Alors, un jour, il lui casserait les os. Il lui ferait cracher ses tripes pour avoir osé. Pour lui avoir fait connaître cette nouvelle douleur. Mais pas maintenant.

Si mal… Tellement mal…
Il se sentait paralysé… Non. Enchaîné. C’était précisément le mot. Sa colère, son désir de vengeance, tout était enchaîné par la douleur. Par la simple idée qu’un faux mouvement pourrait la réveiller alors qu’elle se faisait moins intense. Qu’elle lui permettait enfin de reprendre son souffle. Aaron décida qu’il pouvait s’asseoir sur une marche sans trop prendre de risque. Sans trop souffrir. Il le fit donc lentement, avec une grande précaution. Le cœur battant, il avait l’impression qu’on avait essayé de lui arracher à mains nues. Qu’on lui avait fait faire un marathon sans aucune préparation. Non, c’était pire que ça. C’était une chirurgie à cœur ouvert. Voilà.

Alors…
C’est probablement pour ces raisons qu’il avait l’air… plus calme. Moins violent. Épuisé. Mais son regard, alors qu’il le relevait vers la source de tous ces ennuis, ne l’était pas. Il se vengerait, soit en certain petit oisillon. La gargouille prit encore un certain temps avant de se racler la gorge. Pour récupérer le peu de virilité qui lui avait échappé au tout début.

« Quoi? Qu’est-ce que tu fais encore là? »

Voulait-il entrer finalement? Malgré toutes ces tentatives de déni. De lui faire comprendre qu’il n’était pas intéressé par Capucine. Autant le prévenir. Juste une dernière fois. Au cas où.

« Je ne te laisserai pas entrer alors pourquoi tu es encore devant moi? »

Pour profiter de ce que l’ange noir prenait pour une victoire peut-être? Pour s’amuser de lui? Quelle importance? Il ne souffrait pas de cet égo inutile qu’ont les hommes. Il avait de la fierté… mais elle n’était pas le moindrement entachée. Pas à ses yeux. Il n’avait pas honte. Qu’est-ce que la honte déjà? Probablement un truc qui ne sert à rien, comme les remords.

« C’était un bon coup alors pourquoi tu n’en as pas profité? »

Pour t’enfuir. Pour le frapper. Essayer de l’achever. Pour… n’importe quoi. La gargouille était parfaitement capable d’admettre que le coup était très bien joué. Que c’était effectivement le seul moyen de le mettre temporairement à terre. Enfin un des seuls mais passons. Il était toujours enchaîné par la douleur, aussi faible et ténue voulait-elle devenir. Mais son regard… son regard exprimait très bien tout son ressenti. C’était palpable. C’était une aura de haine. Mais il n’avait pas la notion du temps. Alors qu’il se venge dans quelques secondes, lors des prochains jours ou dans quelques décennies. Peu importe.

Je te hais… alors ne va pas croire que nous allons prendre le thé maintenant. Mais il pouvait parler. Le détester verbalement restait une manière de combattre. D’empêcher cet emplumé goudronné de s’attarder sur Capucine. Même si la gargouille en faisait une fixation. Es-tu réellement un danger pour elle, petit ange déchu? Petit ange abandonné. Meurtri. Oublié… As-tu un nom?
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William A. McNish

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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime17.08.12 13:12

La satisfaction.

Elle déferle sur lui comme une vague. Comme un tsunami. Inconnue. Une nouvelle recrue dans le bataillon de ses émotions. Gaaarde à vous!. Décidément, l'étrange individu à ses pieds le fait sortir de ses gonds. Lui fait perdre son sang-froid.
Tuer des anges ne lui laisse qu'un amer goût d'inachevé. Rien de comparable avec...ça. Cette chaleur dans son ventre. Qui le réchauffe agréablement. Différement. Plus de froid. Plus de culpabilité. Mais pour combien de temps?. Et cette petite voix dans sa tête...Agaçante...Entêtante...

Et pan dans les dents!

Et ce cri. Oh, si jouissif. Ca fait mal hein?. Tout comme cet air surpris sur ce visage tant haï. Qui ne dure qu'une seconde. Une seconde de trop. Pour lui. Pour eux. Leurs yeux se rencontrent. Réellement. Pour la première fois. S'affrontent. Se narguent. Encore et toujours.

Yeux dans les yeux. Chat contre Chose. Un chat qui a eu son bol de crème en avance et qui ne le cache pas.

Puis la prudence.

L'Ennemi est à terre. A priori hors de combat. A priori. Prêt à le parier?Heu. Non. Reculer. Voilà. Hors de portée. Hors des coups. Sur les marches en contrebas. Moins de risques physiques. Son poing l'élance encore après tout. Gonflé et violacé. Comme s'il avait tapé dans un mur. Dans de la pierre. Un peu de glace ne lui ferait pas de mal après tout. Quand il rentrerait. S'il rentrait.

...

Honnêtement. Ne se tait-il jamais? L'énergumène est à bout de souffle mais pas à bout de mots. Répétés. Incessants. Blabla
Mais c'est vrai. Que fait-il encore là? Il devrait partir. Retrouver son chez-lui. Son petit monde. Et rayer l'intrus de sa vie. Rayer cette fichue église aussi. Mais voilà. Il est encore là. Pourquoi? Parce que. Parce que quoi? Parce que. Point. Ok. Là est tout le coeur du problème.

_ Tu es vraiment une grande gueule.

Tss. Impossible de réfléchir avec tout ce tintamarre. L'assommer est une bonne idée non? Hm non. Trop de proximité. Trop de risques. Alors quoi? Le laisser parler? En priant pour qu'il s'étouffe avec sa salive?

Oh un schtroumph!
....Si seulement....

L'ignorer alors. Faire demi-tour et l'abandonner à son sort. Probablement plus enviable que le tien. Mais il y a un problème. Comme toujours. Le corps n'obéit plus. A-t-il seulement obéit une fois? Et si tout n'était qu'illusion? Que lui resterait-il?

Rien, probablement. Juste un esprit fou habitant un corps. Plus de libre-arbitre. Plus de choix. Plus de voix. Muet. Enfermé. Dans ses douleurs. Dans ses peurs. Dans sa tête. Son petit monde étriqué.

Alouette, gentille alouette
Alouette, je te plumerais...


Pourquoi hein? Lui aussi se pose la question. Pourquoi? Il est là. Il observe. Scrute. Ce n'est plus le même sujet d'étude. Plus le même monument. Et pourtant...De l'église à l'énergumène, il n'y a qu'un pas. Passer d'un monument de pierre à un monument de chair. Oui mais...Non. Ridicule. Que disait-il déjà?

...Je te plumerais la tête, je te plumerais la tête.
Alouette, alouette


_Qui es-tu?
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Aaron

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[Gargouille]


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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime19.08.12 19:38

Hésitation.
C’est l’impression que l’emplumé goudronné lui donnait maintenant. Il le voyait réfléchir, esquiver. Fuir. Mais la réalité diffère totalement de l’esprit, n’est-ce pas? Autant dire que l’absence de réponse à ses questions ne surprit pas vraiment la gargouille. Désespérant.

_ Tu es vraiment une grande gueule.

« Dit le petit oisillon tourmenté incapable de me répondre. »

Observation.
La séance fut plutôt longue. Et la gargouille resta plutôt calme pendant le processus. Son propre regard scrutant à son tour ce détestable emplumé. Aucune subtilité. Aucune tentative de dissimuler son désir de le frapper. De se venger des affres de la douleur que cette créature lui avait fait connaître. Qu’il lui avait fait ressentir. Aaron retira ses mains de la partie souffrante. Car il n’avait plus mal. Tout du moins, c’était supportable. Son regard glissa le long du bras du déchu… pour se terminer sur la main qu’il avait pratiquement broyée. Heh. Plutôt fragile.

« Tu peux ignorer mes mots… » commença t-il tout en posant les mains sur ses genoux. Et la gargouille commença à se relever, lentement. Doucement. Il ne fallait pas se faire mal bêtement après tout. Une scène plutôt étrange. Une statue qui toisait un ange. Une anomalie qui regardait de haut l’abandonné de Dieu. Le traître. Un peintre aurait probablement apprécié le tableau. Avec cette menace palpable, ces sentiments haineux dont il ne se cachait même pas. Ferme les yeux, cher Dieu. Fermez les yeux, Archanges. Fermez les yeux sur sa colère. Le chaos de la haine.

« Mais tu ne peux pas m’ignorer. Moi. »

Tenterait-il de le faire? En sachant pertinemment que lui tourner le dos serait fatal. Que de prôner l’immobilité serait mortelle. Ignore les paroles de la gargouille. Mais fuis lorsque la pierre se met à bouger. Vers toi. Son premier pas fut lent. Prudent. Pouvoir marcher après une telle attaque était… compliqué. Mais possible. Et à mesure qu’Aaron avançait vers l’oisillon à l’âme blessée, ses pas se firent plus assurés. Plus rapides. Inutile de courir…

_Qui es-tu?


La rue déserte.
En plein centre. Il s’y arrêta lors de la question. Il avait avancé et l’autre… n’avait pas trop eu le choix. Aaron avait momentanément délaissé Capucine. Il s’était éloigné d’elle pour la préserver. Pour pouvoir l’écarter légèrement de ses pensées. Jamais totalement. Concentre-toi sur moi.

« Aaron. »

Observation… encore.
Il mit bien quelques secondes. Trois pour être plus exact. La réponse était facile et fusa d’elle-même. Mais l’emplumé s’intéressait donc à la gargouille. Ou plutôt à qui il était. Pas à quoi. Une nuance si légère…

« As-tu un nom? »

Un vrai nom. Pas ces trucs à rallonge que possèdent les humains. Même qu’ils en sont fiers parfois. Avoir un nom. Un seul. Pas cinq. Je te hais… Ne l’oubli pas. Nous ne prendrons pas le thé. Ici et maintenant. En plein cœur d’une rue. Je te frapperai. Si seulement l’occasion se présentait. Un seul faux pas et l’ange connaîtrait la douleur. La vrai. Celle de se prendre un coup de poing d’un tas de pierre. Un poing qui contiendrait toute sa colère. Son désir de lui éclater les os. De le faire crier à son tour…

« Hah. Tu as l’air d’un papillon à qui on a arraché les ailes. Que vas-tu faire? Que veux-tu exactement? Et ne me dis pas de me taire. C’est inutile. »

Petit papillon perdu. Petit papillon attiré par la lumière. Ne te trompes pas, la flamme n’est pas divine. La flamme n’est pas pure. Elle est colère. Elle est brûlante. Elle est flamboyante. Seriez-vous assez aveugle pour oublier que la rue n’est pas faite pour vous? Seriez-vous assez fou pour ne pas voir l’inéluctable?

Le combat.
La vengeance.
La guerre.
Un contre un.
Ou est-ce un seul contre vous deux?

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William A. McNish

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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime28.08.12 22:52

Le temps se fige. Subitement.

Petit oisillon.

Quelque chose se passe. Différent de cette rage brutale. Différent de la tempête provoquée par cette sinistre confrontation. Une tension se charge dans l'air. Subtile. Nocive. Comme un poison se répandant dans les veines, rongeant chaque bout de chair. Le malaise s'installe.

Petit papillon.

Petite chose. Fragile chose. Meurtrie. Abandonnée. C'est ce qu'il est, n'est-ce pas? Un reliquat du passé. Guère plus. Guère moins. Un vestige dénué d'âme. Dénué d'émotions. Un vestige ne vivant que pour et par la vengeance. Sans repos ni rédemption. Alors pourquoi pleures-tu?

Aux ailes arrachées.


Les larmes coulent, mais ce ne sont pas les siennes. Ses yeux n'ont pas quitté cette dureté glaciale. Non. C'est son âme qui pleure. Douloureusement haineuse. Incomprise et ne comprenant plus ce monde qui l'entoure. Seule.

La violence des mots blesse plus que la violence des coups. L'Homme n'en est plus un. C'est un miroir haineux qui lui crache son reflet dégoûtant au visage. Perce sa carapace et le botte en touche. Impitoyable. Pas de parade contre les marques cuisantes sur son âme provoquées par les invectives du Miroir. Son Pourfendeur. Sa damnation.

As-tu un nom?


Il en avait un. En a toujours un. Mais se répugne à le porter. Trop de douleurs. Trop de souvenirs. Bons et mauvais. Trop d'Histoire pour un seul petit mot. Beaucoup trop. Alors il le cache derrière un patronyme humain. Pas de réelle identité. Juste un masque de plus pour se cacher. Pour ne pas changer...

Trop de trop tue le trop? Il craque. Il aurait du le tuer quand il en avait la possibilité. Ne pas le laisser le mettre face à sa misérable existence. Ne pas le laisser lui rappeler. Il s'en chargeait très bien tout seul. Continue de te voiler la face.

_Mon nom? Quel nom? Le nom de l'homme ou le nom de l'ange déchu?

Tourmenté.

Il perd le contrôle. Exhale sa rancoeur par tous les pores de sa peau, incapable de se maîtriser. De dompter la sauvagerie enfouie dans son coeur.
Les larmes coulent encore. Brûlantes. Vivantes. Accablantes. Son corps ne répond plus, comme d'habitude. Pris de frénésie, il tend les bras. Sourit. Tristement. Rageusement. Il n'est qu'amertume et chagrin.

_Que veux-tu savoir? Que ne sais-tu pas déjà? Tu es enfermé dans ton petit monde doré, à l'abri de la réalité. Tu te crois protégé par Dieu mais tu ne sais rien. Tu ne sais rien alors de quel droit te permets-tu de me juger? Tu ne sais rien! RIEN!

Une logorhhée infernale, à peine perturbée par les sanglots qui s'échappent de sa gorge. Lourds de peine. Lourds d'une mélancolie qui l'enserre. L'étouffe. Il est devenu prisonnier de son passé pour gagner sa liberté. Quel prix...
Se cacher. C'est ce qu'il fait de mieux. Derrière son nom. Derrière son impassibilité. Derrière le mur épais qui barricade son coeur. Cacher son visage derrière ses mains pour se reprendre. Pour dissimuler sa honte et...

La folie reprend ses droits.

Les sanglots s'étouffent derrière les mains, puis s'éteignent. Remplacés par...autre chose. Il rit. A en faire froid dans le dos. Un rire d'aliéné. Et lorsqu'il baisse ses mains, ses yeux flous de larmes sont redevenus fous. Juste fous. Toqué.

_William. Tu y as cru, n'est-ce pas?

Jouer. Se jouer de. Se cacher.
Pour encore combien de temps?

C'est l'histoire d'un petit ange tordu
Qui aima un Dieu tordu,
Et encore plus ses Créatures tordues.

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Aaron

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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime31.08.12 18:29

Les larmes…
Était-ce de la surprise? Était-il juste déstabilisé par le fait d’avoir réussi à faire pleurer un ange déjà lamentablement instable? Pas vraiment. Il aurait pu l’être… il aurait pu être dérangé, perturbé par cette réaction inusitée. Imprévue. Mais n’était-ce pas là tout l’art des anges tombés que de vivre les tourments de l’émotion humaine? Si vaine.

Des larmes.
La gargouille avait trop souvent entendu les pleurs. Dans cette église derrière lui, imperturbable monument. Imperturbable Aaron. Mais peut-être… oui, il y eut bien une réaction. Après tout, il s’était arrêté. Il était redevenu immobile, en plein milieu de la rue. Autant observer ce phénomène étrange, différent. Il avait vu les larmes de joie, les larmes de tristesse, les larmes des désespérés… et même les larmes d’espoir. Mais jamais les larmes de la folie. L’ange le regardait et pourtant… il avait l’impression que ce regard était ailleurs. Posé sur autre chose.

Une préférence.

Il aurait préféré autre chose… pouvoir le frapper. Le faire pleurer de douleur. Oui, c’était exactement ça. Cette situation, cette scène frustrante. Il n’avait plus envie de se venger, il le ferait un jour, mais pour le moment présent c’était… contrariant. Pas le moindrement émouvant. Même plus excitant.

_Mon nom? Quel nom? Le nom de l'homme ou le nom de l'ange déchu?


« Te compliques pas la vie pour un nom, donne m’en un. Choisis. »

Le jugement.
Et son flot de paroles associées. La gargouille resta à le regarder, à étrangement l’écouter. Il croisa les bras en penchant la tête sur le côté. Pas interrogateur. Pas curieux. Juste… hautain. Non, pas vraiment ça non plus. Il avait cette pose… cette pose de l’homme qui sait que l’autre a tord. Et qui devrait le lui expliquer dès que l’ange oserait reprendre son souffle. Lui faire comprendre qu’il était le jugement. Son jugement.

Le rire.
Aaron attendit tranquillement que son vis-à-vis daigne reprendre ses esprits. Inutile d’essayer de se faire entendre quand l’autre était totalement obnubilé par ses émotions. Transcendé par l’enfer de son cœur, sans aucune logique. Une réalité faussée par un regard voilé de larmes. La folie du déchu en serait presque stable. Fiable.

« Pathétique. » Ce fut le premier mot qui sorti de lui-même, sans même en demander l’autorisation. Sa pensée à l’état pure, brute. Digne de la gargouille. « Dieu ne me protège pas plus qu’il ne te protège. Mon monde n’est pas plus doré que le tien, William. Tu crois quoi, que tu es le seul au monde à avoir des problèmes? Des contraintes? Et j’ai le devoir de te juger. C’est mon boulot de le faire. Je n’ai pas besoin de te connaître ou de savoir. Alors arrête de pleurnicher comme un lamentable humain et assume! Assume ta déchéance et arrête de fuir! »

Blasé.
Aaron transpirait ce sentiment. Pourquoi perdait-il sa salive avec ce cas désespéré et désespérant? Il n’aurait qu’à se venger un jour ou l’autre. Le reste importait peu. Cependant, la réalité revint s’imposer à eux. Des lumières inattendues. Celle des phares d’une voiture qui venait de tourner dans cette rue silencieuse. Ils eurent amplement le temps de les voir, de l’entendre. La gargouille décroisa les bras et recula de quelques pas, autant la laisser passer. Ses pas le conduisirent sur le terrain qui lui appartenait. Qu’il protégeait, qu’il gardait.

« Et si j’étais le gardien de ton purgatoire… »

William.
La gargouille ne termina pas cette phrase. Il ne le ferait jamais. Des mots étranges… venus d’une créature tout aussi étrange, mystérieuse. Les anges noirs n’ont pas droit à la rédemption alors pourquoi? Pourquoi lui tourna t-il le dos comme si tout était réglé, comme si tout était terminé? Il ne bougea pas pourtant. Il maintint juste cette position. Le dos tourné, la tête aussi. Un regard en coin en direction de l’emplumé. Un regard froid. Terriblement sombre.

Et si j’étais le gardien de ton purgatoire…
Tu ne pourrais rien faire, condamné à me revoir.
Condamné à me recroiser éternellement.
Tourmenté par ma seule présence, dérangé par mon existence.
Qui suis-je?

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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime17.09.12 18:02

Sa déchance est éternelle.

Il ne le sait que trop bien. Pas besoin de rappel à l'ordre. Les mots de l'Autre sont durs mais pas autant que les précédents. Pourtant le fiel est là. Venimeux. Mais il ne le ressent plus. Sa carapace fissurée s'est réparée.

Hermétique.

Alors quoi? Il va le laisser là? Le regarder s'éloigner, laisser cette voiture passer? Pour? A quoi tout ça aura-t-il servi? A part te faire royalement chier? Pas grand chose mon chou. Diable. Tout ça pour ça? Décidément, c'est une très mauvaise nuit.

« Et si j’étais le gardien de ton purgatoire… »


Une phrase incongrue dans la bouche de l'Autre. De cet...Aaron. Mais après cette nuit, plus rien de l'étonne. Enfin. Si. Un peu quand même. C'est une drôle d'insinuation que voilà entre les lèvres de l'Energumène.

_Il n'y a ni purgatoire ni pardon pour Nous...

Ca.

Quelle évidence.

Enfin. Il n'est plus temps de s'en préoccuper après tout. La nuit est bien avancée et il est las. Las d'avoir l'impression de devoir se justifier, las d'être jugé. Il y a beaucoup trop de gens qui se le permettent à son goût. Beaucoup trop.

Alors il tourne le dos, lui aussi. Et s'éloigne. Il ne peut rien faire d'autre, de toute façon. Son envie de vengeance et d'être compris s'est évaporée. Alors il part. Pour oublier cette soirée désastreuse. Et aussi pour se rappeler. Se rappeler qu'il n'a jamais eu de regrets après avoir tourné le dos à son Père. Se rappeler que, si c'était à refaire...il le referait.

_...Et je n'en veux pas.

Douze coups de minuit.
Une heure qui ne changera pas le monde.
Une heure qui marquera deux vies.
Jusqu'à la prochaine rencontre.



[RP clôturé]
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MessageSujet: Re: Rêveries [PV Aaron]   Rêveries [PV Aaron] Icon_minitime

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