AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Disque dur SSD CRUCIAL P3 1 To (3D NAND NVMe PCIe M.2)
Voir le deal
65.91 €

Partagez | 
 

 On s'est déjà vu? (Lucian)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime01.10.12 17:07

La foule affluait aujourd’hui... C’était étonnant d’ailleurs. Ainsel regardait les gens déambuler tout en continuant sa route elle-même. Elle avait retiré son capuchon, de toute manière, personne n’irait vérifier si il s’agissait de sa couleur naturelle.... Si? Elle décida de ne pas s’attarder sur la question. Allant de vitrine en vitrine, juste pour regarder, elle observait autour d’elle, constatant que la masse informe que constituait les personne autour d’elle la dérangeait autant qu’elle appréciait son contact. Il y avait dans cette foule quelque chose de dangereux, elle le sentait. Un rien pouvait la faire paniquer. Elle savait d’instinct - lui semblait-il - que le commun des mortels étaient d’un stupide incroyable lorsqu’ils évoluaient en groupe large et indistincts, comme ici. Elle se méfiait tout autant qu’elle jubilait, ainsi cachée dans la masse, elle avait l’impression de danser une obscure valse dont elle s’amusait à créer les règles, selon ses envies, selon ses rêves. Il lui arrivait de se mettre à rire doucement lorsqu’elle s’amusait à naviguer tranquillement entre les passants. Certains la prenaient pour une folle, d’autres ne prêtaient pas attentions à elle ces différences de réactions la fascinaient tout autant qu’elle la rebutait. Pratiquement en permanence dans un état de découverte pure, la jeune femme ne comprenait pas le froid scepticisme de certains comme elle ne comprenait pas non plus la lassitude qu’elle pouvait lire dans certains yeux qui lui semblaient déjà morts.
Tandis qu’elle déambulait dans les rues bondées de Minami, se demandant quelle en était la raison, elle aperçu vaguement, un homme étrange qui lui donna envie de rire tant il tranchait parmi la plèbe informe. Le singulier personnage portait une tenue d’une couleur peu commune, d’un rouge rose flamboyant, il semblait à Ainsel que sa veste comportait de minuscules rayures qui de loin lui parurent jaunes, elle n’en aurait cependant pas juré. Ainsel le détaillait avec curiosité d’autant que l’homme aux longs cheveux blonds portait un haut de forme de la même teinte criarde que son ensemble, lequel couvre-chef était décoré d’une fleur d’un vert plus vif que l’herbe qu’elle eut jamais vue. Elle l’observa quelques secondes avant qu’une odeur vint capter son attention.

*Confiture de fraise....?*

Aussitôt la question mentalement énoncée, qu’elle tournait la tête vers ce qui lui semblait etre l’origine de l’odeur. Elle tapota silencieusement dans ses mains en souriant comme une enfant. Se frayant un chemin, aussi facilement qu’un oiseau utilise les courants d’air pour voler, elle rejoint l’étale d’où venait l’odeur délicieuse. Elle chercha des yeux la fameuse confiture, ne trouvant pas le précieux rouge qui était nécessaire aux aliments qu’elle ingérait, elle contempla l’étale d’un air triste. Elle ne savait pas pourquoi elle n’arrivait pas à manger autre chose que des aliments rouges, elle ne savait pas non plus pourquoi toute autre nourriture lui donnait l’impression d’être un poison plus mortel que l’arsenic. Comme elle ne savait, d’ailleurs, pas comment elle avait appris le mot «arsenic» et pourquoi elle était capable d’expliquer en détail chacun de ses effets, selon les doses, sur l’organisme. Tout ceci était et avait toujours été un mystère des plus total pour la jeune femme.
Sans confiture de fraise, elle commençait comprendre, au grondement sourd que produisait son estomac, qu’elle avait faim. Faim ou de la gourmandise...? Elle n’avait jamais fait la distinction. Jamais, elle sourit à cette pensée. C’était abstrait comme notion, lorsqu’on y réfléchissait. Jamais, par rapport à quoi? Les souvenirs ou ce qu’on avait réellement fait dans sa vie? Elle haussa vaguement les épaules, décrétant que la question était stupide puisque dans son cas, l’un était finalement l’autre. Elle se remit à déambuler dans la rue principale, à la recherche de n’importe quel aliment rouge à l’aspect assez consistant pour apaiser sa faim. L’homme et sa drôle de tenue complètement sortit de son esprit - pour l’instant - seule la satisfaction de sa faim comptait. Elle glissa les mains dans ses poches, à la recherche d’un peu d’argent et fut relativement surprise d’en sortir autant. La tenue qu’elle portait actuellement ne lui disait pourtant... Elle haussa un sourcil, n’allant pas plus loin dans sa pensée. Peut-être qu’elle l’avait gagné 7 ou 8 semaines avant. Elle se mit à imaginer ce qu’elle avait pu faire pour récolter autant d’argent que ça. Il y avait assez pour au moins.... De la viande! Ainsel en salivait d’avance, une bonne pièce de viande. Avec des fraises! Et des tomates!
Elle avançait toujours, rêveuse tandis qu’elle regardait distraitement les étales, cherchant les ingrédients d’un plat atypique qui naissait dans sa tête. Elle s’arrêta à une étale pour acheter une petite barquette de fraise, enlevant rageusement les quelques fraises qui n’était pas rouges mais vertes, les laissant choir par terre sans se soucier de la tête affligée du marchant. Elle se remit en marche contemplant ses fraises. Elle ne faisait plus du tout attention à ce qu’il se passait devant, contemplait les fraises. Elle se demandait quel goût cela pouvait bien avoir. Est-ce que ça se mariait bien avec des tomates et de la viande...? Elle ne le savait pas, le mot fraise lui était venu spontanément, elle n’avait aucune idée de ce que ce mot donnait en vrai. Aussi les petits fruits rouges et d’une drôle de forme la fascinait assez. Elle se demandait si elle les aimait. Est-ce qu’elle aimait tout les aliments rouges en général? Ou bien est-ce que certains ne lui plaisaient pas du tout? Elle était bien incapable de répondre, et cela lui convenait. Elle se demandait si elle n’allait pas tout simplement manger uniquement ce qu’elle venait d’acheter. Elle connaissait les tomates, la viande - qu’elle adorait d’ailleurs- mais jamais elle n’avait goûté de fraises. Elle était curieuse, il aurait été dommage de laisser d’autres aliments couvrir leur goût alors que c’était la première fois qu’elle en mangeait. Se posant ce millier de questions, elle continuait encore et toujours d’avancer, plus lentement, parmi la populace autour d’elle. Le fait qu’elle y parvienne sans heurt compte tenu du nombres de badauds défilants dans la rue tenait quasiment du miracle.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime01.10.12 19:44

Aujourd’hui encore, comme quasiment tous les jours depuis une semaine, Lucian se réveilla en fronçant les sourcils, s’éveillant d’un sommeil aux rêves tellement nets qu’ils en devenaient dérangeants. Lui qui avait l’habitude de subir des songes absolument sans queue ni tête, reflets de son esprit un tantinet dérangé, se retrouvait à évoluer, dès lors qu’il fermait les yeux, dans un décor qu’il connaissait bien maintenant puisqu’il s’agissait tout simplement des rues de Naniwa. Le lycan s’assit sur le bord de son lit et se mit à jouer avec les deux longues tresses de sa barbe, perplexe. Une personne normale ne se serait pas inquiétée outre mesure de ces rêveries somme toute banales et les aurait facilement oubliées. Oui mais voilà : Lucian n’était pas et ne serait jamais quelqu’un de normal. Aussi était-il quelque peu perturbé. Il se leva et commença à arpenter sa chambre, faisant les cent pas, tentant de se calmer un peu et de mettre un minimum d’ordre dans ses pensées désordonnées. Ne pas avoir de réponses à ses questions l’agaçait au plus haut point. Peut-être irait-il en toucher deux mots à l’Auguste sans nom la prochaine fois qu’il la verrait. Sa rencontre avec l’exubérante jeune femme lui avait fait du bien, le rassurant sur le fait qu’il n’était pas le seul fou en vadrouille dans la mégalopole japonaise. Il décida de faire une toilette rapide et de sortir s’aérer. C’était, au final, ce qui allait lui faire le plus grand bien.
Il se dirigeait vers la salle de bain quand un rire léger et guilleret le fit sursauter. Se retournant vivement, il poussa un long soupir de soulagement en reconnaissant une silhouette connue, assise sur le rebord de la commode. Une main sur le cœur comme s’il avait eu la peur de sa vie, le grand homme la dévisagea, vexé.

"Lyly ! Tu m’as fait peur !"

L’hallucination à la bouche cousue sourit, révélant entre ses lèvres peintes de noir de jolies dents très blanches.

"- Tu ne t’attendais pas à me voir, n’est-ce pas ? Rassure-toi, je ne reste pas longtemps. Juste le temps de te présenter une amie.
- Une ... amie ? demanda le lycan, perplexe et surpris de la nouvelle.
- Oui, répondit Lyly, une amie."

D’un geste délicat de la main, elle désigna une jeune femme debout dans un coin de la pièce, et que Lucian n’avait pas remarquée jusqu’à présent. De son visage, il ne voyait que le bas, une grande capuche recouvrant ses yeux et descendant presque jusqu’au bas de son nez. Il cru cependant voir de longues mèches, d’un mauve si pâle qu’il était presque blanc, tombant sur les épaules de l’inconnue. Le vêtement qu’elle portait était d’une facture remarquable, et son maintient était altier, presque royale. Le lycan fut impressionné. Décidément, il enchaînait les rencontres impromptues depuis quelques temps. Faisant de grands moulinets de ses mains fines, il s’inclina très bas, si bas que sa barbe effleurait le sol.

"Bien le bonjour, belle dame ! Je me nomme Lucian, et je suis sincèrement enchanté de vous rencontrer. A qui ai-je donc l’honneur ?"

Pour toute réponse, il eut droit à un sourire mystérieux et un petit gloussement amusé.

"C’est un secret", lui répondit une voix qu’il qualifia de très jolie.

Le grand homme sourit. Ca lui rappelait quelque chose qu’il avait vécu il y a peu, avec une certaine arlequine en costume bariolé, et dont la sœur était une vénérable chouette. Quoique vénérable n’était peut-être pas le meilleur terme : cela aurait pu la vexer si elle se sentait vieillie par cet adjectif, ce que Lucian ne voulait pas, puisqu’il aimait beaucoup l’oiseau qui le lui rendait bien – sauf lorsqu’elle avait essayé d’arracher la fleur de son chapeau, ce qu’il n’avait pas spécialement apprécié.
Lyly empêcha la mante de laisser ses pensées s’égarer davantage.

"Elle t’accompagnera durant ta promenade – je pense que tu as besoin de parler un peu."

Lucian la regarda, presque choqué.

"- Mais ... mais je parle ! Je parle même tout le temps !
- Tu sais très bien ce que je veux dire, Lucian.
- Mais ... d’habitude, c’est à toi que je parle ... ou à Tuomas ...
- Nous avons tous les deux des choses à faire – oh voyons, ne fait pas cette tête ! On dirait un enfant dévoré de timidité !"

Lucian croisa les bras et tourna la tête sur le côté, marmonnant dans sa barbe, jetant de temps à autres des coups d’œil presque apeurés à la demoiselle encapuchonnée qui riait doucement en le voyant faire. Lyly, quant à elle, leva les yeux au ciel en secouant la tête, et disparu. Resté seul avec une hallucination qu’il ne connaissait pas, le grand homme se sentit étrangement mal à l’aise, presque gêné. Il se racla la gorge et désigna la salle de bain.

"Je ... euh, j’ai à faire. Je reviens vite, hein. Ne vous sauvez pas – ou si – enfin non, enfin ..."

Un rire nerveux le secoua durant un bref instant avant qu’il ne tourne les talons et file s’enfermer dans la pièce attenante. Il ne comprenait pas du tout pourquoi il réagissait comme ça et ça l’énervait prodigieusement, presque autant que ça le paniquait. Il prit une grande inspiration et se décida enfin à se laver correctement avant de sortir.




"Je te jure, j’ai bien cru que cette fois, je n’en réchapperai pas ! Rend-toi compte, assailli de toutes parts par des enfants, pour le simple crime d’avoir acheté des sacs entiers de friandises !"

Toute l’angoisse qu’avait ressentit Lucian en se retrouvant seul avec sa nouvelle compagne s’était évaporée dès lors qu’il avait posé les pieds hors de l’hôtel où il résidait actuellement. Depuis, il parlait sans discontinuer avec son interlocutrice qui l’écoutait attentivement et dans un silence religieux, hochant simplement la tête pour acquiescer. Le lycan ne s’occupait pas le moins du monde des regards étranges qu’on lui lançait, ni des quelques insultes que des hommes et des femmes un peu trop tristes et trop normaux marmonnaient à son encontre lorsque leurs chemins se croisaient.
La mante parla tant et si bien, qu’il finit par réaliser qu’il discutait vraiment tout seul quelques bonnes minutes après que la dame à la capuche se soit évanouie dans les airs. Il tourna sur lui-même, perdu. D’habitude, les gens prévenaient avant de partir. En haussant les épaules, il finit par reprendre son chemin dans les rues de Minami, ne s’attendant plus à grand chose de la journée.
Jusqu’à ce qu’il aperçoive, au loin et en plein milieu de la foule, le manteau de l’inconnue disparaître entre les passants.
Sans réfléchir une seconde de plus, il se lança à sa poursuite, rattrapant la distance qui les séparait en quelques grandes enjambées. Ses yeux gris et blanc rivés sur le sol pour surveiller où il posait ses pieds, il contourna la fine silhouette et se posta devant elle.

"Eh bien, voilà que je te retrouve maintenant et ici ! Tu aurais pu me le dire, que tu t’en allais !"

Lucian redressa alors la tête. Et fut incapable de dire ou penser quoi que ce soit durant quelque secondes. La jeune femme qui se dressait devant lui le charma sur-le-champ. Ses longs cheveux ondulés d’un mauve presque blanc cascadaient jusqu’à ses genoux, encadrant un visage d’une grande beauté où brillaient deux globes azurés qui le fixaient avec attention. Clignant des yeux, le lycan finit par dire, d’une voix un peu blanche et légèrement mal assurée :

"Oh ... tu es ... beaucoup plus jolie sans ton capuchon ..."

Il ne se posa pas la question un seul instant de savoir s’il s’agissait encore d’une hallucination ou non.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime01.10.12 21:39

"Eh bien, voilà que je te retrouve maintenant et ici ! Tu aurais pu me le dire, que tu t’en allais !"

Ainsel relevait le nez vers la voix, toujours aussi incroyablement pensive quant au goût que pourraient avoir les merveilleux fruits rouges entre ses mains. Elle avait pilé assez violemment, ce faisant, elle avait également prié fort pour que les fraises ne tombent pas. Elle ne voulait pas être de mauvaise humeur, pas aujourd’hui. Elle allait découvrir quelque chose de nouveau. Elle aimait la nouveauté. Bien évidemment dans sa condition s’était préférable. Elle cligna des yeux en reconnaissant l’homme qu’elle avait observé un peu plutôt. Elle le fixa, incrédule, se demandant si elle l’avait jamais croisé un jour. Elle écoutait ce qu’il disait avec attention. Elle le trouvait charmant de près, ses yeux étaient si étrange que Ainsel ne put s'empêcher de pouffer. Elle se calma aussitôt. Elle trouvait le personnage tout à fait singulier, elle ne comprenait pas un traître mot de ce qu’il disait. S’en aller d’où? Leur regard ne s’était pas croisé... Si? Non pourtant. La jeune femme avait la mémoire courte mais pas à ce point-là, certainement pas. Elle ne pu s'empêcher de sourire une nouvelle fois. Elle l’aimait bien. Il était divertissant et sortait tout à fait de l’ordinaire. Il différait de toute cette masse informe. Elle murmura en souriant.

«Que.... Je m’en allais....?»

Elle place sa main devant sa bouche et étouffe un petit rire discret. D’où était-elle sensée s’être en aller? La situation, plus qu’incongrue, l’amusait au plus au point. Elle se demandait comment il était possible que l’homme la confonde avec quelqu’un. Y avait-il quelque part dans cette ville, quelqu’un qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau...? L’idée, bien que novatrice, ne lui plaisait pas beaucoup. Elle doutait cependant que ce soit ça. Elle détailla une nouvelle fois. Décidant que c’était le meilleur moment pour goûter sa fraise, elle en goba une, arrachant la partie verte. Elle jubilait, littéralement, la nouveauté du goût et de la situation lui procurait une joie tout à fait délicieuse qu’elle savourait pleinement. Elle en conclue qu’elle adorait les fraises et quelque part, elle avait hâte d’oublier pour pouvoir redécouvrir leur goût.
Elle n’eut pas le temps d’avaler qu’elle manqua de s’étouffer à la seconde remarque de l’homme.

"Oh ... tu es ... beaucoup plus jolie sans ton capuchon ..."

Elle mit sa main devant sa bouche, toussant comme elle le pouvait sans pour autant cracher le précieux fruit. Un oeil toujours fixé sur l’homme tandis que l’autre, fermé, larmoyait légèrement sous l’acidité qu’avait provoqué le jus descendu dans ses conduits respiratoires plutôt que dans le conduit qui menait à son système digestif. On ne lui avait jamais dit qu’elle était jolie. Elle se sentit rougir, cela lui faisait extrêmement bizarre, elle sentait la peau de son visage lui picoter tandis qu’une vague de chaleur envahissait son visage. Sans qu’elle ne contrôle quoique ce fut, ses ailes s’épanouirent dans son dos, comme s’il s’agissait de merveilleuses fleurs bleues et noires irisés d’une finesse et d’une incroyable fragilité. Elle se redressa aussitôt, plantée comme un piquet face à Lucian, tandis qu’elle rétractait aussitôt les merveilleuses ailes de papillons bleues, elle se mit a prier pour que personne n’ai touché à ses ailes. Elle ne prêtait aucune attention aux gens qui s’étaient arrêté pour la détailler, l’air surpris ou l’air mauvais. Toutes ses personnes, banales et ternes, ne l’intéressaient pas un seul instant. Pour l’instant, elle regardait le grand homme étrange devant elle, qui semblait encore plus troublé qu’elle. Elle se pencha un peu en avant, avec une noblesse qui ne lui faisait jamais défaut.

«Je... Je vous remercie.»

Elle se redressa, se faisant, elle se prit à le détailler une nouvelle fois. Elle se remit à sourire, sans raison apparente. Elle pencha la tête sur le coté, ses mains jointes devant elle.

«Ca va paraître idiot mais... Nous sommes nous déjà rencontré?»

Elle le regardait toujours, véritablement attentive à ce qu’il pourrait lui répondre. A vrai dire, l’homme la fascinait. Il y avait quelque chose dans ses yeux que la jeune femme n’avait jamais vu ailleurs. La jeune femme attrapa une nouvelle fraise, mordant dedans avec délice. C’était définitif, elle adorait ces fruits. Puis elle eut un léger rire.

*Rien n’est jamais définitif avec moi....*

Elle reporta son attention sur l’homme, toujours amusée par ce qu’elle venait de penser.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime02.10.12 18:27

Plus Lucian regardait la jeune femme face à lui, plus il avait l’impression que le monde autour d’eux disparaissait. Petit à petit, plus rien n’avait d’importance. Plus rien n’existait à part eux. Il était véritablement sous le charme de la jeune femme, mais ne le réalisait pas encore. Pour l’instant, tout ce dont il était capable, c’était de l’écouter parler et pouffer de rire, une main délicate cachant sa bouche lorsque cela lui arrivait. Il la vit s’étouffer et rougir sans comprendre pourquoi et s’en fichait un peu, quoi qu’il fut assez heureux d’avoir pu lui faire plaisir.
Et c’est alors que les ailes jaillirent. Magnifiques, fragiles et délicates, d’un bleu presque aussi vif que les iris de leur propriétaire. Le lycan en resta muet de stupeur. Décidément, il n’était pas au bout de ses surprises. Il les vit presque disparaître avec un pincement au cœur, jugeant que l’apparition avait été un peu trop fugace à son goût. Sa raison était aux abonnés absents, sinon il se serait demandé ce que pouvait bien faire un autre lycan devant lui, et surtout à quoi elle jouait en révélant ainsi sa nature.

"Je ... Je vous remercie." dit-elle à nouveau de sa jolie voix.

Lucian la regarda dans les yeux et secoua la tête. Il s’inclina, écartant légèrement les bras.

"Mais il n’y a vraiment pas de quoi, belle dame."

Il se redressa et sourit. Pas de son traditionnel sourire de fou, mais d’un sourire beaucoup plus calme et posé, ravi même. Finalement, il était bien heureux que Lyly lui ait présenté son amie. Il lui faudrait la remercier lorsqu’il la reverrait !

"Ca va paraître idiot mais... Nous sommes nous déjà rencontrés ?"

Le lycan eut l’impression que quelque chose armé d’une aiguille géante prit un malin plaisir à faire exploser la bulle dans laquelle il s’était enfermé. Il cligna plusieurs fois des yeux tandis que la rumeur de la foule assaillait ses oreilles. La question l’avait pris au dépourvu. Comment pouvait-elle dire ça, alors que cela faisait des heures maintenant qu’ils conversaient, elle et lui ? Le grand homme leva une main gantée, jouant avec les tresses de sa barbe.

"Mais ... bien entendu ! Nous ne nous sommes presque pas quittés depuis ce matin !" répondit-il d’un air assuré.

Il désigna du pommeau de sa canne l’endroit d’où ils étaient venus.

"C’est vers là-bas que tu m’as quitté, disparaissant sans laisser de traces ! Je me suis inquiété, tu sais. J’ai cru pendant quelques secondes qu’il t’était arrivé quelque chose."

Il la regarda ensuite fixement, et eut un léger coup au cœur.

"... Tu ne t’en souviens pas ... ?"

Il fronça légèrement les sourcils, l’air contrit. Il était bien malheureux que la si belle demoiselle l’ait déjà effacé de sa mémoire, alors que lui ne l’oublierait sans doute pas avant très, très longtemps, malgré ses souvenirs quelque peu approximatifs par moments.
Le grand homme soupira légèrement. Puis tourna la tête de droite et de gauche, remarquant que personne ne prêtait attention à lui plus que cela, alors que d’ordinaire, lorsqu’il parlait avec quelqu’un qu’il était seul à voir, il avait droit à des regards mauvais ou méfiants, et même à quelques remarques fort déplaisantes. Or là, rien, hormis les coups d’œil intrigués lancés à son costume et son chapeau orné de cette énorme fleur verte. Le lycan se gratta la tête en grimaçant, perplexe.

"C’est bizarre, d’habitude, quand je discute avec des gens comme toi ou Lyly, tout le monde me dévisage comme si j’étais en train de faire une chose horrible ou hautement répréhensible. Mais là, rien. J’ai du mal à comprendre pourquoi."

Il avait effectivement l’air fort occupé par la question, croisant les bras et jouant avec les deux fines tresses de sa barbe tandis qu’il réfléchissait à voix haute, ne se préoccupant pas une seule seconde de la foule qui les entourait toujours.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime02.10.12 19:22

Ainsel n’avait absolument pas remarqué la façon dont l’homme la regardait. A vrai dire, elle n’avait jamais été courtisée ou du moins, elle n’en avait aucun souvenir, ni aucune notion. Ce qui voulait dire une seule chose: Elle devait être assez mauvaise pour les choses de l’amour. Elle rosit une nouvelle fois légèrement lorsqu’il l’appela «belle dame». Elle aimait bien ce sobriquet, elle l’aimait même beaucoup. Elle sourit une nouvelle fois et pouffa légèrement de rire en y pensant. «Belle dame».... Voilà qui lui évoquait beaucoup et bien peu à la fois. Elle aimait ce contraste, la manière dont elle l’imaginait, les situations dans lesquelles il pouvait être employer. Il avait quelque chose de simple et de majestueux. Ainsel se trouvait jolie, elle ne le cachait pas, mais elle devait avouer que l’entendre dire par quelqu’un d’autre avait quelque chose de profondément exaltant.
Lorsque vint la question concernant leur rencontre, la jeune femme l’écouta tranquillement en dégustant sa fraise. Elle ne dit rien, le laissant continuer. Le fait qu’il lui dise qu’ils s’étaient soit-disant vu toute la matinée la rassura profondément. Au moins, elle ne l’avait pas vu puis oublié à six semaines de là, ou plus. Elle émit un petit gémissement rassuré. Oublier des personnes et les recroiser par la suite ne l’amusait pas du tout. Contrairement à ce que pouvait laisser croire son air avenant et ses merveilleux sourires, elle savait ce qu’elle devenait lorsqu’elle était en colère. Ca lui était arrivé 1 semaine plus tôt. Elle espérait pour sa propre sécurité que personne ne l’avait vu.

"C’est vers là-bas que tu m’as quitté, disparaissant sans laisser de traces ! Je me suis inquiété, tu sais. J’ai cru pendant quelques secondes qu’il t’était arrivé quelque chose."

Ainsel tourna la tête pour voir où il désignait l’endroit. Elle fronça les sourcils, commençant à penser à diverses maladies mentales. Elle ne savait pas pourquoi mais ce quelle entendait lui faisait penser à la schizophrénie. Alors qu’elle se demandait ce que ce nouveau mot pouvait bien signifié, elle eut l’impression que son cerveau téléchargea l’intégralité de l’information. Tout les symptômes apparurent dans sa tête.
Elle rit de plaisir, sautillant très légèrement. Elle adorait que cela lui arrive. Elle avait l’impression que des échos d’une vie passée lui rendait visite et selon elle, c’était le cas. Ses vies à elle étaient éphémères comme un papillons, ses vies duraient 6 semaines. Ensuite, une nouvelle elle qui était la même que celle d’avant avec des connaissances enfouies voyait le jour et recommençait une nouvelle vie. Elle sourit un peu plus.

"... Tu ne t’en souviens pas ... ?"

La jeune femme reporta son attention sur son merveilleux étranger. Elle s’était égarée, cela lui arrivait souvent. Après tout, quand on ne connaît pas le contenue de sa propre tête, il y a de quoi se perdre dedans! Elle secoua doucement la tête à la question de Lucian. Elle s’approcha encore un peu de lui sans rien dire pour autant. Elle s’approchait parce qu’elle était fascinée, elle scrutait l’homme en souriant toujours, ne devoilant cependant jamais ses dents. Elle suivit les mouvements de tête de l’improbable homme qui semblait perplexe. Elle détailla la plèbe comme si il y avait quelque chose d’anormal. Elle ne vit rien, penchant légèrement la tête sur le coté. Elle souriant toujours et compris lorsqu’il ajouta.

"C’est bizarre, d’habitude, quand je discute avec des gens comme toi ou Lyly, tout le monde me dévisage comme si j’étais en train de faire une chose horrible ou hautement répréhensible. Mais là, rien. J’ai du mal à comprendre pourquoi."

Les yeux de la pseudo-fée s’ouvrirent grands, sa bouche forma un «o» tandis que sous l’excitation, ses ailes apparurent une nouvelle fois. Elle les rétracta aussi vite que possible, se promettant de travailler sur ce problème dont elle n’avait fait les frais que le jour de cette fameuse colère. Elle s’approcha encore un peu de Lucian sous l’excitation de cette découverte qu’elle pouvait désormais certifiée de réel.
C’était véritablement son premier schizophrène... Au moins depuis six semaines. Elle applaudit un peu en riant un peu plus. Une joie pure et enfantine se lisait sur le visage de la belle jeune femme. Elle demanda avec un ton enjoué, ne lachant pas du regard l’homme qu’elle trouvait par ailleurs fort beau maintenant qu’elle y prêtait vraiment de l’attention.

«-Qui est Lyly?»

Elle sautilla, gobant par la même occasion une nouvelle fraise, sans pour autant rompre le contact avec Lucian. Elle sourit après avoir avaler.

«-Vous n’êtes pas obligé de répondre! Mais, c’est-.»

Elle s’arrêta baissant la tête, index sur la bouche. Elle cherchait ce mot qu’elle employait par ailleurs tout le temps mentalement. les sourcils légèrement froncés sous la réflexion elle finit par redresser la tête en émettant un très léger «ah» de victoire et de contentement.


«-Nouveau! Oui c’est ça!»

Elle fut secouer d’une nouveau rire cristallin. Elle sautilla une nouvelle fois tant la situation l’amusait. Elle posa sur lui un regard de petite fille et lui demanda d’une voix à la fois joyeuse et faussement méfiante.

«-Je peux vous révéler quelque chose?»

Elle lui fit signe de se baisser pour pouvoir lui livrer au creux de l’oreille. Tandis qu’il s’executait, elle se dressait sur la pointe des pieds pour se grandir un peu. Elle attendit un peu, appréciant particulièrement ce moment de flottement entre l’inconnue et la révélation. Elle émit un nouveau petit rire à cette pensée.

«-C’est parce que je suis bien là que les gens ne vous dévisagent pas.»

Au moment où il ouvrit la bouche pour parler, alors qu’elle reculait pour le regarder, elle lui enfourna une fraise dans la bouche pour le faire taire. Et pour lui prouver que l’aliment qu’elle tenait et donc qu’elle était bien là. Bien réelle. Elle rit une nouvelle fois en regardant l’homme, les yeux légèrement plissés. Elle se balançait d’un pied sur l’autre comme une petite danseuse qui n’aurait pas eu plus de 8 ou 10 ans. Elle appréciait ce qu’il se passait. Elle aimait bien l’homme. Elle attendait qu’il parle ou qu’il fasse quoique ce soit. En attendant...
Elle mangea une nouvelle fraise sans lacher l’inconnu du regard.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime02.10.12 20:55

Une fois encore, les magnifiques ailes de papillons surgirent du dos de son interlocutrice. Lucian fut tout aussi fasciné que la première fois, les petits rires retentissant de temps à autres ajoutant encore au charme de la jeune femme. Il regardait les attributs de ce bleu magnifique, et se demanda s’il était aussi douloureux pour elle de les faire sortir que pour lui. Il en déduit que non, puisqu’aucune grimace de douleur ne vint étirer ses traits délicats. Il sentit les cicatrices zébrant son dos le tirailler légèrement, sachant pertinemment qu’elles se rouvriraient brutalement à la prochaine pleine lune. Il écarta bien vite cette noire pensée de son esprit pout de nouveau se concentrer pleinement sur la demoiselle qui s’était approchée de lui, et il ne pu que sentir son sourire s’étirer un peu plus encore. Il ne comprenait pas du tout ses réactions et cela lui allait très bien comme ça. Il avait eu trop de fois l’occasion de réaliser que parfois, mieux vaut ne pas se poser de questions et apprécier le moment tant qu’il dure.

« Qui est Lyly ? Vous n’êtes pas obligé de répondre! Mais, c’est ... »

Il la vit chercher ses mots avec étonnement et, il devait bien l’avouer, une certaine affection. Il la trouvait mignonne et candide, avec encore dans les yeux une petite lueur d’innocence qui la lui rendait toujours plus belle.

« Nouveau ! Oui c’est ça ! »

Lucian sourit encore plus en la voyant sautiller, laissant échapper un soupire de derrière ses lèvres closes. Pour un peu, il se serait accoudé à sa canne et aurait posé son menton dans la paume de sa main tandis qu’il aurait continué à la fixer, fidèle au cliché qu’on peut se faire de l’amoureux transi. Mais ça, il ne le réalisait toujours pas. Il lui répondit en souriant et haussant les épaules, les yeux clos et les mains tournées vers le ciel.

"Ah, le sais-je seulement moi-même ? C’est une excellente amie, mais malheureusement, il semble que peu de gens ne connaissent son existence. A vrai dire, je crois bien être le seul. C’est fort triste, car elle est très gentille."

Finalement, la jolie dame aux longs cheveux le regarda.

«-Je peux vous révéler quelque chose?»

Le lycan se redressa et hocha solennellement la tête, interpellé par le ton qu’elle avait employé.

"Bien entendu."

Il se pencha un peu et tendit l’oreille pour mieux l’entendre, ses longs cheveux blonds dégringolant sur son épaule. Il attendit la réponse, presque fébrile, se demandant bien quel secret allait bien pouvoir lui révéler cette belle inconnue.

«-C’est parce que je suis bien là que les gens ne vous dévisagent pas.»

Lucian écarquilla les yeux sous la surprise. Ca, en revanche, il ne s’y était pas le moins du monde attendu. Elle, réelle ? Vraiment là devant lui ? Il ne pouvait y croire – il avait peur d’y croire et de la voir s’évaporer. Une si jolie personne, si fascinante, ne pas être un pur produit de son cerveau déglingué ? Etait-ce seulement possible ?
Sous le choc, il ouvrit la bouche, prêt à laisser échapper un « QUOI !? » retentissant, lorsqu’une fraise s’y engouffra de manière tout à fait impromptue, l’empêchant d’émettre le moindre son. Le goût sucré sur sa langue lui apparut comme encore plus exquis que d’ordinaire, car il était vraiment la preuve de ce qu’avançait la demoiselle papillon. Il la fixa en clignant des yeux, incrédule, ne remarquant pas un seul instant que son cœur s’était emballé sous le coup de l’excitation. Il goba la fraise et l’avala tout rond, tige comprise, et s’étouffa à moitié dans l’opération. Il ferma le poing et tapa fort contre son torse pour faire descendre le fruit traître, et se redressa après quelques secondes, parvenant à articuler entre deux quintes de toux :

"Eh bien, quelle *kof* surprise ! Pourtant *kof*, je suis certain *kof kof* de t’avoir parlé ce matin ! En tout *kof* cas, elle te ressemblait beaucoup."

Il détailla à nouveau l’étrangère et recommença à sourire.

"Mais je dois avouer qu’elle n’était pas aussi jolie, belle dame."

Il aimait beaucoup l’appeler ainsi – « belle dame », c’était un surnom qui lui allait comme un gant. Il ne savait pas du tout pourquoi elle tenait déjà une place bien particulière dans son cœur alors qu’il ne la connaissait que depuis deux minutes à peine. Cependant, il savait déjà qu’il ne la laisserait pas s’échapper de sitôt. Regardant la foule qui se pressait autour d’eux, il remit son chapeau en place de sa main libre, l’autre posée sur le pommeau de sa canne.

"Hmm, voilà que les gens s’agitent et commencent à se bousculer. Si nous nous écartions un peu ? Ce serait triste que l’un d’entre eux te pousse et fasse tomber tes fraises, qu’en dis-tu ?"

Il sourit davantage, et tout à coup sembla se rappeler quelque chose. Il s’inclina à nouveau.

"Mais pardonne-moi ! Je parle, je parle, et je ne me présente même pas ! Je me nomme Lucian. Enchanté, belle dame."

Il se redressa et lui présenta son bras en souriant, pour qu’elle y glisse le sien et qu’il puisse la guider hors du tumulte naissant.

"Y allons-nous ? Je connais une grande rue, non loin d’ici, qui je n’en doute pas devrait te plaire."
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime03.10.12 19:55

"Ah, le sais-je seulement moi-même ? C’est une excellente amie, mais malheureusement, il semble que peu de gens ne connaissent son existence. A vrai dire, je crois bien être le seul. C’est fort triste, car elle est très gentille."

Ainsel sourit en l’écoutant parler de Lyly, elle se demandait si il était passionné comme ça chaque fois qu’il parlait ou bien si Lyly avait une place particulière dans son coeur. Elle n’en dit rien mais espérait pouvoir le questionner à son sujet avant d’oublier qu’ils en avait conversé. Lorsqu’elle lui révela qu’elle était bien réelle, elle éclata de rire en le voyant écarquillés les yeux comme si il n’y croyait pas. Ce personnage singulier ne manquait décidément pas une occasion de la divertir. Elle plissa les yeux, assez surprise lorsqu’elle constata que l’homme mangeait également la tige. Elle ne put s’empecher de murmurer.

«-...Mais... Pas la tige....»

Clignant plusieurs fois des yeux, tandis qu’elle imaginait l’horreur de sentir cet aliment vert glisser dans sa gorge. Elle n’y pensait plus dès lors qu’il commençait à s’étouffer, souriant un peu plus. Elle aimait l’effet qu’elle provoquait chez l’homme. Elle ne savait pas pourquoi il réagissait avec tant de violence. Quoiqu’elle imaginait que le fait de réaliser qu’il parlait à quelqu’un de bien réel.

"Eh bien, quelle *kof* surprise ! Pourtant *kof*, je suis certain *kof kof* de t’avoir parlé ce matin ! En tout *kof* cas, elle te ressemblait beaucoup."


Elle sourit une nouvelle fois, et s’inclinait vers lui pour l’écouter. Rien autour d’eux ne lui importait plus que ce que l’homme avait à dire, aussi stupide ou aussi fou que cela pouvait paraître au commun des mortels. Le commun des mortels avaient tendances à l’ennuyer. Mortellement. Elle rit doucement au jeu de mot qu’elle venait de se faire. Elle s’arrêta là dans sa réflexion, puisqu’une nouvelle fois, les paroles prononcés par la voix veloutée de son interlocuteur lui fit monter le rouge aux joues une nouvelle fois.

"Mais je dois avouer qu’elle n’était pas aussi jolie, belle dame."

Elle releva les yeux vers lui en souriant, elle aimait vraiment ce surnom. Elle l’aimait beaucoup. Légèrement rosie par la gêne et surtout parce qu’elle était contente. Elle rit une nouvelle fois, s’inclinant comme une dame. Elle ne savait pas qu’elle s’y connaissait en révérence.... Voilà qui était nouveau aussi. Elle sourit un peu plus dévoilant ses dents d’un blanc éclatant. Elle se rapprocha de lui, cette fois, pas inconsciemment mais bien parce qu’elle avait peur qu’on la bouscule. Ainsi arrêtée, la jeune femme ne dansait plus avec cette masse. Elle ressemblait plus à un rocher ou venaient se briser les flots sauf qu’elle savait parfaitement ne pas avoir la solidité d’un rocher. Elle ne voulait pas tomber. Ni renverser ses précieuses fraises.

"Hmm, voilà que les gens s’agitent et commencent à se bousculer. Si nous nous écartions un peu ? Ce serait triste que l’un d’entre eux te pousse et fasse tomber tes fraises, qu’en dis-tu ?"

Elle ouvrit la bouche un instant, ne disant rien puis eclata de rire en regardant Lucian. C’était la première fois depuis au moins six semaines que quelqu’un ne l’avait pas complétée en penser. Chez quelqu’un d’autre que ce grand fou devant elle, cela l’aurait exaspérée mais lui... Elle ne savait pas bien pourquoi, elle l’aimait beaucoup. Elle appréciait ses compliments, elle appréciait également sa façon d’être avec elle.

«Je pensais la même chose, figurez vous!»

Elle essuya la larme de rire qui coulait de son oeil et le regarda s’inclinant en pouffant une nouvelle fois. Décidément... Elle l’aimait beaucoup.

"Mais pardonne-moi ! Je parle, je parle, et je ne me présente même pas ! Je me nomme Lucian. Enchanté, belle dame."

Lucian...? C’était un nom banal ou non? elle ne s’en rendait pas compte. Elle connaissait déjà le sien mais elle n’avait pas envie de lui donner. Elle s’inclina à son tour comme une dame des anciennes cours. Elle se redressa un peu, une main derrière le dos l’autre posée doucement sur son coeur. Elle baissait les yeux et d’un ton calme.*

«-Je n’ai pas envie de te donner le mien. Tu arreterais de m’appeler belle dame. Et j’aime beaucoup trop ça.»

Elle sourit une nouvelle fois.

"Y allons-nous ? Je connais une grande rue, non loin d’ici, qui je n’en doute pas devrait te plaire."

Elle regardait le bras tendu, un peu perplexe. Elle posa sur Lucian un regard interrogatif et curieux. Elle se demandait bien ce qu’il voulait. Au lieu de glisser son bras sous le sien, elle tendit un doigt aventureux allant toucher le bras de l’homme avant de laisser retomber sa main. Elle se demandait si c’est ce que l’homme attendait. Elle avait agit d’une manière incroyablement concentrée, elle n’avait pas envie de se tromper et risquer de vexer l’homme. Elle l’appréciait trop. Elle le regardait considérant comme tout à fait normal le fait qu’elle ai fait ça.

«-Une grand rue..? Il y a une grande rue par ici..? Je crois que je n’ai jamais vu cet endroit.»

Elle gloussa une nouvelle fois, se cachant délicatement derrière sa main.

«Enfin. Pas dans cette vie là en tout cas....»
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime04.10.12 21:03

La jolie demoiselle face à lui ne cessait pas de la fasciner. Elle avait quelque chose de particulier dans son regard, une étincelle dans ses iris bleus qui attirait Lucian comme un papillon est attiré par la flamme d’une bougie. Le lycan sourit à cette comparaison, qu’il trouvait fort ironique quelque part car le papillon se trouvait juste devant lui. Un bien charmant papillon, d’ailleurs, et il ne comptait pas le laisser s’envoler sans en avoir apprit un peu plus à son sujet. Juste un peu, pas grand-chose. Juste assez pour pouvoir l’ancrer suffisamment dans sa mémoire un peu défaillante, juste assez pour être sûr qu’il ne l’oublierait jamais – même si, sans qu’il en soit conscient, c’était déjà le cas.
Après s’être présenté à elle, il la vit s’incliner devant lui comme l’aurait fait une dame de cour. Il sourit un peu plus, se demandant où est-ce qu’elle avait bien pu apprendre comment faire.

«-Je n’ai pas envie de te donner le mien. Tu arrêterais de m’appeler belle dame. Et j’aime beaucoup trop ça.»

Il haussa les sourcils, étonné, et eut un petit moment d’absence. Il ne s’attendait pas le moins du monde à une telle réponse, et se sentit étrangement heureux. Que la jeune femme soit flattée par le surnom qu’il lui avait trouvé lui mettait du baume au cœur sans qu’il comprenne pourquoi, et à dire vrai, il se fichait éperdument de l’explication. Il pouffa de rire et joua un peu avec les tresses de sa barbe avant de répondre.

"Ma chère, peu importe ton nom, pour moi, tu seras toujours une belle dame, et il est hors de question que je cesse de t’appeler ainsi ! Mais si tu ne veux rien me dire, je comprendrai."

Peut-être serait-il un peu frustré et se creuserait les méninges pour tenter de trouver un patronyme à cette étrange et si belle inconnue, mais il ne lui tiendrait pas rigueur de son silence. Après tout, si lui était très volubile et avait tendance à donner son nom au premier venu avec lequel il conversait plus de cinq minutes, il savait que d’autres étaient beaucoup plus secrets sur leur identité, pour des raisons qui leur étaient propres. Lui ... eh bien, personne l’ayant connu durant son existence passée ne devait se souvenir de lui. Personne n’encore vivant, cela s’entend bien, puisqu’il avait de sa main massacré tous ceux et celles qui l’avaient tenu captif sous terre durant de longues années.
Aujourd’hui, bizarrement, repenser à cette période sombre ne l’affecta pas plus que cela, alors que d’ordinaire, cela le plongeait dans un état étrange, oscillant entre la colère, la rancœur et une bien curieuse nostalgie. Mais son esprit, complètement accaparé par la demoiselle aux magnifiques ailes bleues, ne s’égara pas sur ces chemins tortueux qu’il empruntait d’habitude.
Lorsqu’il lui tendit son bras pour qu’elle y glisse le sien, elle eut une réaction des plus surprenantes. Elle avait réfléchi quelques secondes et avait tout simplement touché son bras, l’air très concentrée, apparemment peu au fait de ce genre de choses. Le grand homme la regarda en haussant les sourcils, l’air étonné. Pour une personne comme elle, avec sa prestance et ses manières, il était presque drôle de la voir ainsi prise au dépourvu par un geste que même les gens du XXIIIe siècle connaissaient encore. Mais il ne se laissa pas démonter pour autant.

«- Une grande rue..? Il y a une grande rue par ici..? Je crois que je n’ai jamais vu cet endroit. Enfin. Pas dans cette vie là en tout cas....»

Lucian pencha légèrement la tête sur le côté, soudain fort intrigué. La charmante, si charmante personne aux longs cheveux presque blancs, aurait-elle quelque secret fort important ? Et puis, Lucian se demanda quelle était la probabilité qu’elle parle d’une vie qu’elle aurait vécue avant celle-ci alors que lui-même avait pensé à son « existence » antérieure quelques secondes plus tôt. Son sourire s’élargit davantage encore, son fameux grand sourire ravi qu’il arborait la plupart du temps. Il hocha la tête avec enthousiasme.

"Oh oui, il y en a une ! Pas dans cette vie, belle dame ? Serais-tu déjà venue il y a longtemps, très longtemps, bien avant ta naissance ?"

Il sourit toujours autant, puis glissa son bras sous celui de la jeune femme et fit tournoyer sa canne de sa main libre.

"Alors, en route dans ce cas !"

Il la guida alors à travers la foule, esquivant les passants avec habileté, louvoyant entre les hommes d’affaires pressés, les ménagères sorties faire quelques commissions et les badauds qui flânaient sans autre but que de profiter du beau temps. Et durant tout le temps que dura le trajet, il parla sans discontinuer, de tout et de rien, ses propos n’ayant bien souvent aucune cohérence. Finalement, ils parvinrent à l’entrée de la grande galerie marchande qu’il aimait à visiter dès qu’il le pouvait. De là émanaient de délicieuses odeurs sucrées, et des décorations multicolores tapissaient les murs et le plafond tandis que des enseignes tape-à-l’œil attiraient inévitablement le regard. Lucian se tourna vers sa compagne et lui sourit, l’air aussi heureux qu’un enfant dans une confiserie.

"Alors, qu’en dis-tu ? Et puis, il y a moins de monde ici : aucun risque que quelqu’un ne fasse tomber tes fraises."

Il pouffa de rire, l’air ravi.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime05.10.12 13:55

"Ma chère, peu importe ton nom, pour moi, tu seras toujours une belle dame, et il est hors de question que je cesse de t’appeler ainsi ! Mais si tu ne veux rien me dire, je comprendrai."

Elle releva les yeux vers lui, un grand sourire enfantin sur les lèvres. Il l'appellerait toujours ainsi ? Vraiment ? Toujours... Elle se rappela que cette notion était bien abstraite pour elle. 6 semaines, pendant 6 semaines, c'était ça son toujours. Si elle le recroisait, si il acceptait de la voir encore. Pour la première fois, son cœur se serra à l'idée d'oublier quelque chose. Elle continuait malgré tout à afficher une mine ravie. Elle adorait ce qu'il disait. Elle adorait se sentir à part et c'est exactement comme ça que le faisait se sentir l'étrange homme en face d'elle. Elle ne se sentait pas non seulement à part, elle se sentait tout à fait singulière. Ainsel avait considérée qu'elle était unique en son genre, fière d'être une fille papillon autant que de sa mémoire pourtant si défaillante. C'était différent cette fois. Elle existait par les yeux de Lucian et ça lui suffisait, ça lui suffisait amplement. Elle ne comprenait pas pourquoi, comme elle n'avait pas la moindre idée sur ce qu'elle faisait à lui parler si longtemps. Elle s'en gardait en général, ça lui évitait des problème. Particulièrement lorsqu'elle recroisait des gens dont elle n'avait pas la souvenance. Elle savait que dans 6 semaine à compter d'aujourd'hui, elle ne se souviendrait plus de Lucian, de son air fantasque, de sa façon de parler et de la manière extraordinaire dont elle se sentait avec lui. Tout ceci aurait disparu sans qu'elle ne puisse rien y faire.
Alors, peut-être le croiserait-elle une fois encore sur les chemins de Minami... Il s'approcherait d'elle pour lui parler et elle l'ignorerait, ne le connaissant plus. Il le prendrait mal et peut-être qu'il finirait par maudire la journée qu'ils avaient passé ensemble. Elle sourit doucement et, fermant un œil tout en penchant sa tête sur le coté, elle demanda d'un ton malicieux.

« C'est une promesse ? »

Elle l'espérait. Elle se dressa sur la pointe des pied une nouvelle fois, se rapprochant de lui. Elle remit ses cheveux en place et lui révela doucement.

« Je m'appelle Ainsel. »

Elle lui sourit doucement et se remit à l'endroit où elle se trouvait. Lorsqu'il lui parla d'une grande rue, elle était devenue aussi excité qu'une puce. Elle adorait découvrir de nouvelle choses, aussi, l'idée de découvrir une partie de la ville qu'elle ne connaissait pas ou plus la charmait tout particulièrement. Elle laissa même échapper qu'elle l'avait peut-être vue dans une autre vie. Elle ne s'en était pas rendu compte. Par moment, lorsqu'elle était particulièrement envahie par les émotions – et c'était le cas même si elle ne s'en rendait pas compte – elle ne contrôlait plus grand chose. Comme lorsqu'elle était en colère, elle était submergée et finalement, nageait comme elle pouvait. Aujourd'hui, ça ne lui faisait pas peur, elle se sentait bien. La journée était bonne, elle reprit une fraise.

"Oh oui, il y en a une ! Pas dans cette vie, belle dame ? Serais-tu déjà venue il y a longtemps, très longtemps, bien avant ta naissance ?"

Ainsel sourit à Lucian, un peu mal à l'aise, elle n'avait pas envie de lui expliquer cela, pas maintenant. Elle voulait cependant le mettre sur la piste, elle aimait les jeux. Elle adorait jouer avec les gens et pour une fois, ce jeu-là n'avait rien de bien méchant. Elle le laissa faire, rougissant légèrement lorsqu'il le fit. Elle comprit immédiatement son erreur un peu plus tôt et éclata de rire en y repensant. Elle se cachait derrière sa main, une nouvelle fois. Alors qu'elle faisait cela elle lui dit doucement.

« Tout dépend de ce que ce tu entend par naissance, Lucian. »

Elle se laissa guider, suivant les règles de la danse de Lucian pour naviguer à travers cette foule grouillante. Serrant sa barquette de fraise, elle s'agrippa au bras de l'homme, sans vraiment s'en rendre compte. Elle s'était considérablement rapproché de lui, son coté collé à son bras. Elle le laissait guidé et pour une fois, pour une fantastique et merveilleuse fois, elle apprécia de se laisser guider par quelqu'un. Elle en avait habituellement horreur pourtant... Elle leva les yeux vers Lucian qui souriait de toute ses dents en lui parlant encore et encore. Elle n'en ratait pas une miette, s'amusant des incohérences de son compagnon. Elle le trouvait touchant, elle ne savait pas bien pourquoi d'ailleurs. Elle arborait un sourire très différent durant leur trajet, beaucoup plus doux, plus tendre. Elle ne le savait pas encore, mais un sourire qu'elle réserverait uniquement à Lucian. Seulement à lui. Durant la totalité de la route, elle ne prêta aucune attention à ce qu'il se passait autour d'elle, rien n'importait si ce n'était Lucian et son exubérance. Elle n'avait pas retenue le trajet, ne sachant pas du tout où ils allaient. Des relents de sucres vinrent lui caresser les narines tandis qu'elle clignait des yeux.

"Alors, qu’en dis-tu ? Et puis, il y a moins de monde ici : aucun risque que quelqu’un ne fasse tomber tes fraises."

Elle détailla Lucian et fronça les sourcils.

« ...Pardon.. ? »

Elle mit un moment à comprendre qu'ils étaient arrivés. Elle s'étonna de son trouble, notant que ça ne ressemblait pas à l'idée qu'elle se faisait d'elle. Elle détourna son regard de l'homme pour détailler la merveilleuse galerie marchande. Elle sourit de toute ses dents, embrassait toute la galerie marchande du regard tandis que ses yeux brillaient de plaisir, tout son être traduisait le plaisir qu'elle avait à découvrir cet endroit. Elle sautilla, lachant un peu le bras de Lucian jusqu'à ce qu'elle ne se tienne à lui que par sa main. Elle sourit une nouvelle fois.

« C'est.... C'est incroyablement beau ! »

Elle s'apprêtait à dire quelque chose lorsque, tout au fond de la galerie, elle aperçut une confiserie d'où elle voyait de centaine de petits bonbons rouges. Ses ailes sortirent une nouvelle fois sans qu'elle ne s'en rende compte. Cette fois pourtant, elle s'en fichait. La galerie était quasiment désertique, elle s'éleva un peu dans les airs, s'avançant vers la confiserie. Elle ne prêtait plus aucune attention à Lucian, obnubilée par les précieux aliments rouges. Elle laissait glisser sa main le long du bras de Lucian, atteignant sa main. Elle la serrait sans même s'en rendre compte et papillonna jusqu'à la devanture de la confiserie, là elle lâcha sa main pour les plaquer toute les deux contre la vitre, la bouche légèrement ouverte, le regard gourmand et étonné. Elle cligna des yeux plusieurs fois et émit un « oh » très discret.
Elle avait laissé tomber ses fraises sans vraiment s'en rendre compte. Elle s'était toujours connue comme ça, incapable lorsque ça sortait du domaine de l'intellect de se concentrer sur plusieurs choses, la nouvelle effaçait de sa conscience l'ancienne le temps qu'elle s'habitue. Elle regardait les prix des bonbons à travers la vitrine puis plongeant les mains dans sa poche, elle entreprit de compter exactement son pécule pour savoir avec certitude combien de ces merveilles elle pourrait s'acheter. Elle ne pensait plus à Lucian, ni au fait que, toujours dans son dos, ses grandes ailes battaient au rythme de son excitation. Une fois qu'elle eut compté, à une vitesse incroyable, et qu'elle savait désormais ce qu'elle pouvait acheter. Elle entra dans la confiserie, achetant tout ce qu'elle pouvait, triant dans les boîte de libre service pour en retirer uniquement les petits bonbons rouges. Elle ressortait quelques secondes plus tard avec un paquet plein, d'une taille tout à fait respectable et plus un sous en poche. Elle se demandait quel goût chacun d'eux aurait puis son regard tomba sur Lucian et elle pencha la tête en souriant.

« Lucian ! »

Elle n'avait pas réalisé qu'en entrant dans la boutique avec ses ailes, elle avait affolé complètement le vendeur qui cependant l'avait cependant servi en voyant la quantité astronomique qu'elle prenait. Elle s'approcha de lui tantôt en courant, tantôt en volant un peu.

« Que t'arrive-t-il. ? »

Elle pencha la tête sur le coté, elle n'arrivait pas à savoir ce que son visage voulait dire. Elle s'éleva pour être à sa taille, tellement à l'aise avec ses ailes qu'elle ne faisait pas la différence entre voler et marcher. Une fois à sa hauteur, elle posa un doigt sur sa joue qu'elle poussa un peu comme pour le faire réagir.

« Lucian ?... »

Elle se demandait ce qu'il avait. Attendant une réaction, elle serra ses bonbons contre elle comme on protège un bébé.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime06.10.12 13:22

« C'est une promesse ? »

Lucian sourit et hocha la tête. Il posa la main sur son cœur avant de la lever devant lui.

"C’est une promesse, belle dame."

Il s’était rendu compte qu’il aimait beaucoup l’appeler comme ça. Vraiment beaucoup. Il trouvait que ce surnom lui allait à ravir, et encore, il estimait qu’il ne lui faisait pas honneur comme il l’aurait dû, mais les mots lui manquaient pour trouver quelque chose d’acceptable qui ne tombe pas dans un excès de mièvrerie qui aurait alors été fort peu à propos. Belle dame, c’était ce qu’elle était à ses yeux : une charmante, ravissante, magnifique demoiselle aux ailes de papillon.

« Je m'appelle Ainsel. »

Lucian fronça très légèrement les sourcils, persuadé d’avoir déjà entendu ce nom. Et lorsque sa mémoire lui délivra l’information qu’il cherchait, il eut une longue seconde d’absence. Ainsel était le nom d’un personnage d’une très vieille légende anglaise. Le nom d’une fée. Le grand homme regarda de nouveau la jolie jeune femme à son bras, et finit par sourire.

"C’est un très joli nom. Il te va très bien, ma belle dame."

Il était tout à fait sincère. Elle avait tout de l’image qu’on peut se faire des fées – des grandes fées, sveltes et délicates, d’une beauté tout à fait fascinante. Et puis, il y avait les ailes, les merveilleuses ailes bleutée qui ajoutaient presque une touche de magie à l’ensemble – juste ce qu’il fallait pour que ce soit remarquable.
Ils se mirent finalement en route. A la remarque qu’il fit sur sa précédente venue, Ainsel lui répondit un énigmatique :

« Tout dépend de ce que ce tu entend par naissance, Lucian. »

Le lycan haussa les sourcils, surpris. Un mystère, un vrai, voilà ce qu’elle venait de lui offrir. Il allait se creuser la tête pour tenter de comprendre ce qu’elle venait de lui révéler. Que pouvait-on bien considérer comme une naissance ? Lucian en avait bien une petite idée, mais il doutait que la jeune femme ait un passé aussi violent que le sien, lui dont la « naissance » avait eu lieu au moment où il s’était enfuit de ce laboratoire clandestin enfouit à des lieux sous la terre.
Tout en louvoyant entre les passants, guidant sa compagne à travers la foule tandis qu’il parlait de tout et de rien, souvent sans réaliser le nombre presque affolant d’incohérences dans ses propos, il réfléchissait distraitement à ce qu’elle lui avait dit. C’était une bonne question, en effet. Qu’entend-on par naissance ?
Enfin, ils arrivèrent à la galerie marchande qu’il affectionnait tant, et qui aujourd’hui était quasiment déserte, pour son plus grand bonheur. Bizarrement, il avait envie d’être au calme, alors que d’ordinaire, la rumeur des gens et leur proximité ne le dérangeaient pas plus que cela. Mais, à ce moment précis, il voulait se tenir isolé de presque tout et tout le monde. A l’exception évidente d’Ainsel. Cette dernière semblait d’ailleurs un peu perplexe et cligna des yeux plusieurs fois, comme il elle avait été brutalement tirée de ses pensées.

« ...Pardon.. ? »

Il la vit alors observer la galerie avec des yeux brillants d’émotion, un sourire émerveillé sur le visage.

« C'est.... C'est incroyablement beau ! »

Le grand homme sourit, heureux que le lieu lui plaise. L’endroit lui tenait à cœur, et c’était avec plaisir qu’il la faisait découvrir à la demoiselle papillon, qui s’apprêta à dire quelque chose lorsqu’elle aperçu une boutique de confiserie non loin de là. Ses ailes surgirent une nouvelle fois dans son dos, battant furieusement au rythme de son excitation. Cette fois cependant, il fronça légèrement les sourcils. Les lycans, les êtres comme lui, avaient tendance à se cacher, à éviter de se faire repérer, car très peu appréciés de la masse des humains. En fait, les humains n’aimaient pas spécialement tout ce qui ne faisait pas partie de leur espèce, et mettaient généralement un point d’honneur à régler le problème en éradiquant de la surface de la Terre tout ce qui les gênait ou les mettait mal à l’aise. Alors, les non-humains avaient tendance à se faire discrets. Mais Ainsel ... Ainsel affichait clairement sa nature, sans se soucier des regards qu’on pourrait lui lancer, sans se soucier du danger qui pourrait s’abattre sur elle à tout moment. Il s’apprêta à lui en faire la réflexion, mais la jeune femme se mit à voleter en direction du magasin, et ce faisant, fit glisser sa main dans la sienne et la serra, l’entraînant à sa suite. Le lycan se sentit soudain euphorique sans arriver à comprendre pourquoi une seule seconde, et il s’en fichait éperdument. Il se contentait de suivre Ainsel sans broncher, ne réalisant pas un seul instant qu’un grand sourire un peu bête était accroché à ses lèvres.
Il fut un peu triste de sentir la main de sa compagne s’échapper de la sienne, mais ne pu s’empêcher de sourire un peu plus en la voyant plaquée contre la vitrine, le même regard émerveillé que celui d’un enfant devant toutes ces confiseries.
Le sourire de Lucian disparu cependant lorsqu’il la vit entrer dans la boutique, toutes ailes dehors. Il écarquilla les yeux, se rendant compte qu’il était bien trop tard pour l’empêcher de se faire remarquer par le vendeur qui, debout derrière sa caisse, la dévisageait avec quelque chose qui ressemblait à s’y méprendre à de la terreur. Il accepta cependant de donner ses bonbons à Ainsel qui dépensa une véritable fortune en sucreries, avant de sortir de là en sautillant, l’air sincèrement heureuse. La jeune femme se tourna alors vers la mante, un grand sourire aux lèvres.

« Lucian ! »

Elle arriva vers lui à toute allure, tantôt voletant, tantôt sautillant, ne faisant aucun bruit lorsque ses pieds touchaient le sol. Elle le fixa un moment le grand homme, sur le visage duquel devait apparemment se lire son trouble, puisqu’elle s’éleva dans les airs pour être à sa hauteur.

« Que t'arrive-t-il. ? »

Elle lui enfonça gentiment le doigt dans la joue pour le faire réagir, mais ne parvint qu’à le faire tiquer une nouvelle fois, un léger sourire étirant ses lèvres bien malgré lui l’espace d’une seconde.

« Lucian ?... »

Il cligna plusieurs fois des yeux pour reprendre ses esprits. A ce moment précis, il était à mi chemin entre la lucidité et sa folie habituelle, le rendant aussi exubérant que d’ordinaire tout en lui conférant des capacités de réflexion un peu plus poussées. Et lesdites capacités lui hurlèrent de payer attention au vendeur de bonbons. Tournant les yeux vers lui, Lucian le vit se saisir d’un téléphone et commencer à taper frénétiquement sur les touches, ne quittant pas les deux lycans des yeux. Le saltimbanque en costume fuchsia hocha distraitement la tête.

"Oh, rien, il ne m’arrive rien ..."

Il attrapa la jeune femme par la main et lui sourit.

"Et si nous allions faire un tour loin d’ici ?"

Sans attendre sa réponse, il l’entraina rapidement dans des ruelles adjacentes, suivant un itinéraire qu’il connaissait bien pour l’avoir emprunté une paire de fois déjà. Les sens aux aguets, il tentait de percevoir le moindre signe de danger, la moindre petite chose lui indiquant qu’ils étaient poursuivis. Et finalement, un bruit attira son attention. Sans lâcher Ainsel, il s’engouffra dans un minuscule interstice entre deux bâtiments, s’enfonçant le plus loin possible dans le corridor à ciel ouvert qui se terminait en cul-de-sac, puis attrapa la jeune femme et la serra contre lui. Il plaça un doigt ganté sur ses lèvres, lui faisant signe d’être la plus silencieuse possible, puis tourna la tête en direction de la grande rue. Il retint son souffle, maudissant son cœur de battre si fort, persuadé qu’on allait les entendre à cause de ce satané rythme cardiaque. Des pas se firent entendre, des plus en plus proches, ainsi que des éclats de voix. On les cherchait. Il ne savait pas de qui il s’agissait, et ne tenait pas à le savoir. Hors de question qu’il les laisse mettre la main sur lui ou sur la jeune femme qu’il tenait plaquée contre lui pour que tous les deux tiennent dans le tout petit espace entre les deux murs. Finalement, quelques silhouettes passèrent non loin d’eux, observant les alentours avec attention. Lucian croisa les doigts, espérant qu’aucun d’entre eux n’ait l’idée de regarder dans leur direction. Un très, très long moment passa, et il cru bien qu’ils finiraient par se faire repérer. Et puis, les hommes qui les traquaient poursuivirent leur route, persuadés qu’ils s’étaient échappés plus loin. Le lycan laissa encore passer deux bonnes minutes avant de se détendre enfin. Poussant un soupire de soulagement, il serra un peu plus Ainsel contre lui sans s’en rendre compte le moins du monde.

"C’était moins une. J’ai bien cru qu’ils nous trouveraient."

Il s’écarta légèrement et son regard croisa celui de la jeune femme. A nouveau, le monde disparu autour de lui. Plus rien n’existait, à part lui et la demoiselle dans ses bras. Il ne su dire avec exactitude combien de temps il resta ainsi à la regarder, mais finit par se racler la gorge et s’écarter légèrement en réalisant à quel point ils étaient proches.

"Oh, euh, eh bien, si nous allions ailleurs ? Ce n’est pas très confortable, ici."

Il se glissa le long du mur et se dirigea vers l’entrée du passage, bien plus troublé qu’il ne voulait bien le reconnaître. Il ne comprenait pas du tout ce qui était en train de lui arriver et cela le frustrait au plus haut point en plus de commencer à l’inquiéter.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime23.10.12 22:28

"Oh, rien, il ne m’arrive rien …"

Il lui mentait. Ainsel le savait parfaitement. Elle n'aurait su dire pourquoi mais elle le voyait. Elle n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas qu'on lui mente, elle se sentait vexée lorsque ça arrivait. Elle avait l'impression qu'on la prenait pour une bécasse et elle n'aimait pas ça. Elle n'était pas bête. Elle en avait parfaitement conscience et que quelqu'un puisse penser que c'était le cas... A bien y réfléchir... Elle n'aimait pas que Lucian le croit. Elle pencha la tête sur le coté, mains sur les hanches, une moue mécontente sur le visage. Elle s’apprêtait à répondre quand il lui coupa la parole ou plus exactement, il lui prit la main. Elle fut étonnée de constater que cela produisait sur son cerveau. Elle regarda leur mains puis Lucian et eut le temps de le faire deux ou trois fois avant que celui-ci ne parle. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'arrivait pas à parler, elle était toujours mécontente mais.... Mais le reste de son corps était concentrée sur le contact de la main gantée de l'homme dans la sienne... Etrange.

"Et si nous allions faire un tour loin d’ici ?"

Ainsel ouvrit finalement la bouche mais n'eut le temps de rien si l'on excepte le « ah » surpris qu'elle émit lorsqu'il l'entraîna au travers du dédale des rues. Elle ne comprenait pas ce qu'ils fuyaient, mais l'inquiétude qu'elle avait vu l'espace d'un instant sur le visage du grand homme. Elle le suivait, essayant de ne pas tomber. Se rendait-il compte qu'elle avait des jambes bien plus courtes que les siennes... Visiblement non puisqu'il ne ralentit pas l'allure une seule fois. Elle n'entendait pas les bruits derrières. Totalement concentrée sur ce qu'il se passait par terre pour ne pas tombée. Ses ailes désormais rétractées, elle se retrouva collée contre Lucian dans une étroite impasse. Elle leva les yeux vers le grand homme, légèrement rougie par la proximité. Elle ouvrit la bouche pour essayer de détendre l’atmosphère qu’elle trouvait bien mauvaise depuis quelques minutes. Une fois de plus le grand homme ne lui laissa pas l’occasion de commencer la phrase, la rapprochant de lui, écrasant les précieux bonbons, il lui fit signe de se taire. Elle cligna des yeux plusieurs fois, une moue mécontente se dessina sur son visage quand elle les entendit elle aussi. Des bruits de pas, ils courraient. Elle regarda Lucian, plus paniquée. Se blottissant contre lui, elle ferma les yeux. Instinctivement, elle avait peur. Elle n’avait pas la moindre idée de pourquoi. Elle restait contre Lucian, la tête rentrée dans les épaules, tremblante et ce qui l’énervait le plus: Elle ne savait pas pour quelles raisons ses bruits de pas, l’attitude de Lucian la mettaient dans un état pareil. Elle resta comme ça ce qui lui paru une éternité. Elle sentait le paquet de bonbons appuyer sur son estomac et ce fut pire lorsque Lucian la serra encore plus. Elle leva le nez vers lui, clignant une nouvelle fois des yeux.

"C’était moins une. J’ai bien cru qu’ils nous trouveraient."

Qui les trouveraient? De qui pouvait-il bien parler...? Et surtout, pourquoi ils les cherchaient? Est-ce à cause de ce qu’elle avait fait? Elle le regarda les questions au bout des lèvres. Elles moururent toutes lorsqu’elle croisa son regard une nouvelle fois. Elle rougit un peu. Détournant vivement les yeux et se rendant compte une nouvelle fois de la proximité entre elle et lui.

"Oh, euh, eh bien, si nous allions ailleurs ? Ce n’est pas très confortable, ici."

Elle le regardait s’éloigner en se demandant à quoi il pouvait bien jouer. Et machinalement, elle dit d’une voix un peu absente.


«Tu... Tu as écrasé mes bonbons lucian....»

Elle ne fit pas un pas pour sortir du passage, elle avait aimé être dans ses bras même si elle ne l’avouait pas encore. Elle regardait le grand homme et finit par sourire.

«Pas confortable...?»

Elle ne l’avait pas du tout vécu de cette manière-là. Elle sentait encore la chaleur de l’homme et tout ce qui avait constitué la journée.... Elle se souvenait de quelque chose de déplaisant. Il lui avait coupé la parole.... Deux fois. Elle n’aimait pas ça. Il lui avait également menti. Toute la colère précédemment oubliée lui revint en tête. Elle sortit de l’impasse, sourcils froncés, tête boudeuse. Elle le détailla un long moment. La prenait-il pour un objet? Ou pour une petite chose stupide? Elle le dévisagea, gardant son paquet de bonbons serrés contre elle comme s’il s’agissait d’une peluche.

«Je ne suis pas stupide, Lucian!»

Sans rien dire de plus, persuadée qu’il comprendrait. Elle se détourna et s’éloigna d’un pas décidé. Elle ne resterait pas près d’un homme, aussi beau soit-il, si il la prenait pour une de ces pimbêches peroxydées qu’elle croisait de temps à autre. Elle était extrêmement vexée et en comprenait pas pourquoi il avait agit comme ça. Elle n’avait pas le temps pour le mensonge, elle oubliait trop vite pour qu’elle puisse avoir ce luxe. Malgré tout, elle avait conscience que mentir, elle le faisait tout le temps puisqu’elle ne savait jamais rien de ce qu’elle avait fait avant. Elle continua à avancer sans plus se soucier de l’homme, sans plus se soucier de quiconque d’ailleurs.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime28.10.12 13:58

Aussitôt qu’il l’avait lâchée, Lucian regretta instantanément de ne plus la sentir contre lui, de ne plus l’avoir dans ses bras, et il ne comprenait absolument pas pourquoi. Il ne la connaissait que depuis une petite heure tout au plus, alors pourquoi diable n’arrivait-il déjà plus à la sortir de son esprit ? La voix d’Ainsel le fit se retourner au moment où il l’entendit.

«Tu... Tu as écrasé mes bonbons Lucian....»

Le grand homme cligna des yeux et son regard se posa sur le pauvre sachet aplatit que la jeune femme tenait dans ses main.

"Ah ... ah oui, en effet ..."

Il se gratta la tête, soulevant un peu son chapeau par la même occasion. Avaient-ils donc été si proches ? L’avait-il serrée si fort contre lui que ces pauvres et innocentes sucreries avaient eu à en subir les frais ? Il essaya de se rappeler, mais la seule chose qui lui revenait en tête était les yeux de la demoiselle papillon plongés dans les siens. Apparemment, il avait oublié de se concentrer sur l’endroit où ils étaient et la situation dans laquelle ils se trouvaient durant un instant – instant qui avait duré combien de temps d’ailleurs ? Il ne s’en souvenait plus. Il tourna les talons et sortit enfin du passage.

«Pas confortable...?» entendit-il derrière lui.

Le lycan s’arrêta et fronça les sourcils. La situation avait-elle été si inconfortable que cela ? Si l’on exceptait le mur froid et poussiéreux contre lequel il s’était appuyé, l’exigüité du passage et les agents à leurs trousses, prêts à les capturer et les trainer de force jusqu’au laboratoire le plus proche – dans l’optique où ils ne les auraient pas abattus sur place – ça ne l’avait pas dérangé plus que ça. Jouant avec les tresses de sa barbe, il réfléchit. Il réfléchit, et ne réalisa pas à quel point il avait été touché par cette proximité, et à quel point elle l’avait inquiété aussi. Il se rendait compte tout doucement qu’il était déjà en train de s’attacher à Ainsel, et cela, il n’était pas certain de le vouloir. Il était trop libre, trop fou, trop heureux ainsi pour prendre le risque de tout voir vaciller pour les beaux yeux bleus de la jeune femme. Mais – car il y avait déjà un « mais » - ... mais il ne se voyait pas oublier la demoiselle de sitôt. Et, durant quelques secondes où il fut parfaitement sensé et lucide, il savait pertinemment que l’hallucination qui lui ressemblait tant continuerait à le poursuivre tant qu’il n’aurait pas déterminé clairement quel était son état d’esprit vis-à-vis d’elle ; il était encore trop tôt pour qu’il se résigne à parler de sentiments, mais quelque chose était lancé, contre laquelle il ne pourrait rien faire. Et plus tard, il sera bien content de s’être laissé entrainer là-dedans. Pour l’heure, il se perdait une fois encore dans ses pensées, lorsque le visage d’Ainsel apparu dans son champ de vision.
Il cligna un peu des yeux en voyant la mine boudeuse de la jeune femme. Il s’apprêta à lui demander ce qui n’allait pas, lorsqu’elle lâcha un énervé :

«Je ne suis pas stupide, Lucian!»

Et elle tourna les talons avant de s’éloigner sans rien dire de plus, son paquet de bonbons serré contre elle. Le lycan resta planté là, clignant à nouveau des yeux, sans comprendre ce qu’il venait de se passer. Pourquoi venait-elle de lui dire ça, au juste ? Il se gratta de nouveau la tête, perplexe et perdu, et leva un doigt devant lui, ouvrant la bouche pour parler, mais finalement la refermant, puis la rouvrant avant de se raviser de nouveau. Son manège continua quelques secondes, puis il se lança derrière la jeune femme. Ils étaient sortis du passage et avaient retrouvé les grandes artères de Minami. Au beau milieu de la foule, et malgré leurs vêtements plus que remarquables, il aurait été difficile de les repérer. Rejoignant Ainsel, il pencha légèrement la tête sur le côté, la fixant de ses yeux gris et blancs.

"Bien sûr, je n’ai jamais dit le contraire, mais ... pourquoi est-ce que tu as dit ça, au juste ?"

Il ne comprenait vraiment pas, malgré les efforts et la bonne volonté qu’il y mettait.
Côte à côte avec la jeune femme, il la regardait, attendant sa réponse, lorsqu’il aperçut du coin de l’œil quelque chose se dirigeant droit sur eux, tandis que des cris parvenaient à ses oreilles. Il eut tout juste d’attraper Ainsel par l’épaule et de la tirer en arrière, lui évitant de se faire percuter par un motard fou qui, ayant quitté la route, semait la panique parmi les passants. Lucian le regarda partir, sourcils haussés.

"... Eh bien, quel grossier personnage ! Foncer ainsi sur les gens en manquant les écraser, quel manque de savoir vivre, vraiment !"

De sa main libre, il remit son chapeau en place, l’air indigné, fixant la direction par laquelle s’était enfui le motard. Il mit quelques secondes à réaliser que, pour la seconde fois de la journée, Ainsel était plaquée à lui. Il se racla la gorge et regarda ailleurs, gêné sans trop savoir pourquoi, mais ne pouvant se résoudre à briser le contact tout de suite. Il fixait le ciel, se concentrant sur les nuages, leur trouvant des formes, des noms et des histoires, ne se rendant pas tout de suite compte qu’il s’était mis en apnée totalement inconsciemment.
Et puis, tout à coup, il se rappela le paquet de bonbons d’Ainsel. Il se tourna vers elle.

"Je suis navré pour tes sucreries, tout à fait confus, vraiment ! En voudrais-tu d’autres, belle dame ? C’est moi qui te les offre."

Il lui sourit, de son éternel sourire un peu fou, mais quelque chose avait légèrement changé. Une fois encore, il était trop tôt pour bien le voir, mais une toute petite transformation avait eu lieu, et laisserait ses marques sur le lycan saltimbanque, bien plus profondes qu’il ne le saurait jamais.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime28.10.12 21:50

Ainsel marchait droit devant elle tellement mécontente et l'air tellement aimable que les passants s'écartaient en la regardant. Ses ailes étaient toujours cachés. Mais son joli visage semblait dire : « foutez moi la paix ou je vous bouffe un œil ». Visiblement le commun des mortels semblait percevoir la menace et restait bien gentiment à l'écart. Un million de questions qui la mettait en colère lui venait à l'esprit. Avait-elle l'air si stupide qu'on pouvait lui manqué ainsi de respect ? Etait-ce ses ailes qui la rendait bête ? Elle releva le nez à cette idée. Elles étaient très bien ses ailes ! Pour qui se prenait-il ? Elle avait le droit à la vérité! Elle continuait à marcher d'un bon pas, les sourcils froncés, une moue d'enfant vexé sur le visage. Les pas de Lucian derrière les siens l'enervait prodigieusement. Elle remarquait malgré tout qu'elle n'était pas aussi en colère qu'elle aurait pu l'être. C'est vrai ça ? Pourquoi n'avait-elle pas exploser comme elle l'avait fait un peu plus tôt ces jours-ci.. ? Elle sortit de sa poche une petite glace qu'elle avait souvent sur elle. Du moins, souvent cette semaine... et celle d'avant... Et la dirigea en direction des pas. Le rougissement qu'elle sentit lui monter l'enerva tout autant que l'attitude de l'homme. Mais que lui arrivait-il à la fin ! Pourquoi avait-elle cette sensation ? Elle avait presque envie de lui pardonner. NON ! Elle ne lui pardonnerait pas, il l'avait pris pour une becasse. Elle ne permettait à personne de faire ça et certainement pas à lui. Et puis quoi encore ?!

"Bien sûr, je n’ai jamais dit le contraire, mais ... pourquoi est-ce que tu as dit ça, au juste ?"

Ainsel refusa tout net de lui accorder un regard. Si on lui avait demandé, elle aurait dit que c'était parce qu'il ne méritait pas son attention. La vérité, cependant, était bien différente : elle n'avait pas envie de le regarder parce qu'elle ne voulait pas rougir alors qu'elle était si en colère. Elle resserra ses bonbons contre elle.

« Oh ! Tu sais très bien pourquoi ! Si tu pensais pouvoir te ficher de moi ! C'est raté ! Laisse-m... »

Elle se retrouva projeter contre Lucian, rouge écarlate et en colère mais... Pas que. L'odeur de l'homme, pourquoi lui plaisait-il de la sentir... Et puis, elle était bien là... Dans ses bras. C'était confortable... Elle cligna des yeux resserrant le paquet de bonbons contre elle, une moue boudeuse et satisfaite à la fois s'inscrit sur son visage. Elle était toujours en colère.

"... Eh bien, quel grossier personnage ! Foncer ainsi sur les gens en manquant les écraser, quel manque de savoir vivre, vraiment !"


Elle détailla le motard qui était passé puis voulu regarder Lucian pour lui faire remarquer que le motard n'excusait pas tout. Elle s'arrêta et cligna des yeux. Etait-il vraiment en train de regarder les nuages... Elle ne put s’empêcher de sourire. Elle aimait faire ça, elle l'avait fait ça ce matin avant de sortir de sa merveilleuse tanière. Elle adorait sa tanière. Il y avait plein de choses qu'elle ne connaissait pas, elle adorait explorer cet endroit, elle avait passé trois heures la veille à farfouiller partout. Elle avait trouvé une trompette, deux carrousels miniatures qui lui semblaient incroyablement beau et, plus incongrue, elle avait trouvé une valise de médecin. Elle s'était étonné de voir que la plupart des outils qu'elle contenait étaient quasiment neufs. Elle s'était alors demandé si elle avait connu un médecin, ou bien si elle en avait été un puis elle avait vu le stetoscope pour enfant. Il avait une forme d’éléphant et elle le trouvait vraiment drôle. Elle s'était alors dit que ça justifiait tout à fait l'achat de toute la mallette. Elle avait passé le reste de la journée à écouter son cœur et à écouter le cœur d'un chat puis d'un chien qui passait par là en imaginant que c'était un vrai éléphant qui faisait ça. Elle secoue la tête et eut un léger rire, elle murmura pour elle-même.

« On s'égare on s'égare... »

Elle finit par regarder les nuages. Elle s'émerveillait de voir ce que la nature pouvait faire. Elle exécrait la normalité. La nature était en perpétuelle mutation, rien n'était jamais normal. Tout évoluait. Alors y avait-il quelque chose de plus beau que les nuages, en constant mouvement ? Elle pouffa une nouvelle fois de rire en réalisant qu'elle allait encore s'égarer.
Où en était-elle ? Ah oui ! Elle n'était pas contente. Elle ne s'en était pas rendu compte mais pendant qu'elle regardait les nuages, elle s'était un peu mieux calée contre Lucian, poussant le vice à prendre les bras de l'homme pour s'en entourer. Elle se figea en voyant ça s'extirpant de là, finalement. Elle lissa sa robe, écarlate ses yeux bleu fixant surtout le sol à défaut de pouvoir fixer autre chose. Elle finit par se retourner vers lui, elle serre son paquet de bonbons contre elle, comme si c'était une peluche.

« J'étais en colère contre toi ! »

"Je suis navré pour tes sucreries, tout à fait confus, vraiment ! En voudrais-tu d’autres, belle dame ? C’est moi qui te les offre."

Elle releva la tête vers lui et plissa les yeux puis vers ses bonbons. Ils étaient écrasé mais mangeable. Belle dame... Encore. Elle eu un léger sourire puis secoue la tête.

« Non ! Tu m'as menti ! Je n'accepterais rien de toi. Rien, tu entends ? »

Elle se détourna, à moitié convaincu de ses paroles. Elle sourit puis s'éloigna en se retenant de rire. Elle ouvrit son paquet de bonbons et commença à picorer dans son paquet. Elle continua son chemin faisant en sorte de ne pas le distancer malgré tout.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime01.11.12 13:40

« Oh ! Tu sais très bien pourquoi ! Si tu pensais pouvoir te ficher de moi ! C'est raté ! Laisse-m... »

Il n’avait pas eu le temps d’entendre la fin de sa phrase, ni même de commencer à réfléchir à une réponse. La seule chose à laquelle il avait pensé, c’était qu’elle était sur la trajectoire du motard fou qui fonçait à toute allure dans leur direction et qu’elle allait se faire percuter de plein fouet si elle restait là. Alors, Lucian avait fait ce qui lui semblait être la seule chose sensée à faire : il avait attrapé Ainsel par l’épaule et l’avait attirée à lui, lui évitant ainsi de se retrouver grièvement blessée, voire pire.
Et pendant qu’elle était là, contre lui, il se retrouva de nouveau dans cet état étrange où elle avait tendance à le faire plonger sans qu’il ne comprenne pourquoi ni comment. Une fois encore, le monde n’existait plus, ou si peu, en dehors de lui et elle. Gêné sans savoir ce qui provoquait cela, évitant de la regarder tout en maintenant le contact avec elle, il leva le nez et regarda les nuages. Ils étaient peu nombreux, mais plutôt beau – si tant est qu’on puisse trouver beau ces masses cotonneuses suspendues dans le ciel. Il réalisa qu’il était incroyablement tendu sans raison apparente, et que laisser ainsi dériver ses pensées le calma peu à peu.
Jusqu’à ce qu’une jolie voix murmure :

« On s'égare on s'égare... »

La présence d’Ainsel s’imposa à lui une nouvelle fois. Il sourit doucement cependant, hochant légèrement la tête pour acquiescer. Oui, il s’égarait, et il adorait ça. La liberté que son corps ne pouvait acquérir, il l’obtenait par l’esprit, par ses divagations, par sa vision du monde qui n’appartenait qu’à lui et qu’il ne partageait sans doute avec personne d’autre tant elle était particulière.
Il en était là de ses réflexions lorsque la jeune femme eut une réaction tout à fait inattendue. Elle se recala un peu mieux contre lui et, surprise, prit ses bras à lui pour s’en entourer. Lucian, les yeux écarquillés, et de nouveau en apnée, se demanda bien à quoi jouait la jolie demoiselle. Ca ne l’empêcha de la serrer très doucement contre son cœur, plus ou moins inconsciemment à vrai dire, mais il était un peu trop paniqué pour s’en rendre compte. A ce moment-là, il n’était sûr que de deux choses : il ne comprenait décidément pas du tout ce qui était en train de se produire, et il était bien avec elle. Etait-ce bon pour lui ou non ? Il s’en fichait royalement. Il aurait tout le temps de se poser la question plus tard.
Enfin, à son grand regret, Ainsel finit par s’extirper de cette étreinte un peu incongrue et lissa sa robe. Elle se tourna vers lui tandis qu’elle fixait obstinément le sol, serrant contre elle son pauvre paquet de bonbons qui en avaient vu de belles depuis tout à l’heure. C’est avec entrain qu’il lui proposa d’aller lui en acheter d’autres, qui ne soient pas écrasés et cassés au fond d’un sachet en papier. Il l’avait appelée « belle dame » encore une fois, sans s’en rendre compte. Pour lui, il était déjà devenu naturel de l’appeler ainsi. Elle le regarda et sourit légèrement avant de secouer la tête.

« Non ! Tu m'as menti ! Je n'accepterais rien de toi. Rien, tu entends ? »

Elle se détourna alors et commença à s’éloigner calmement. Clignant des yeux, le lycan la vit s’éloigner, puis se mit à sourire à son tour. Fermant les paupières un instant, il soupira et se lança à sa suite, une main sur le cœur, une expression désespérée sur le visage.

"Ah, belle dame, je ne t’ai pas menti, je t’assure ! Je voulais juste te protéger, et rien de plus !"

Prenant un air exagérément désolé, il passa de la droite de la jeune femme à sa gauche.

"Je ne suis pas menteur, juste un beau parleur qui a parfois du mal à se faire entendre ! Mais je t’en prie, laisse-moi une chance de me rattraper !"

Certaines personnes dans la foule regardaient ses gesticulations du coin de l’œil, parfois exaspérés, souvent amusés par ses pitreries. Quelques enfants pouffèrent de rire en le montrant à leurs parents. Lucian tourna la tête vers eux et leur sourit. Levant un doigt ganté devant ses lèvres, il leur fit un clin d’œil avant de reprendre une pose dramatique, comme si Ainsel lui avait brisé le cœur et qu’il tentait de se faire pardonner.

"N’y a-t-il donc rien que je puisse faire, ô jolie demoiselle, pour me faire excuser de ces
affronts, de ce comportement odieux ?"


Il entrait dans le rôle du clown, encore une fois. C’était parfaitement naturel pour lui d’agir ainsi, et il ne se voyait pas faire autrement. Il avait ça dans le sang, tout simplement ; et, comme lors de la représentation improvisée qu’ils avaient donnée avec l’arlequine dont il ne connaissait pas le nom, il entrait totalement dans le rôle qu’il s’attribuait. Aujourd’hui, il s’agissait de jouer les amants éconduits.
Sauf qu’il n’avait pas vraiment conscience qu’il ne jouait qu’à moitié.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime07.11.12 15:10

"Ah, belle dame, je ne t’ai pas menti, je t’assure ! Je voulais juste te protéger, et rien de plus !"

Ainsel faisait de son mieux pour ne pas rire. L’expression de Lucian, tant elle était exagérée, avait sur elle un effet qui aurait laissé n’importe qui à quatre pattes tant il riait. Pour Ainsel s’était différent, elle le trouvait divertissant et drôle mais elle se retenait, elle voulait s’éloigner de la foule. Elle voulait voler. Il lui avait menti, elle n’oubliait pas.
Ainsel était comme les petites fées: incapable de contenir plusieurs émotions à la fois ; aussi lorsque Lucian avait commencé à la suivre et, pour être tout à fait honnête, depuis qu’elle s’était retrouvée dans ses bras, elle n’était plus en colère. Pour tout dire, elle était guillerette et malicieuse. Ses sautes d’humeur étaient aussi soudaines et impressionnantes qu’une femme enceinte particulièrement réceptive aux hormones, cela lui valait souvent des sobriquets qui la mettait immanquablement de mauvaise humeur. Etait-ce un tort de prendre la vie au jour le jour et de suivre les émotions qu’elle avait sans jamais se poser la moindre question? Elle ne pensait pas. De toute façon, sa condition ne lui permettait pas autre chose. Elle savait qu’à six semaines de là, elle ne se souviendrait plus de ce qu’était la chaleur d’une étreinte. Elle ne se souviendrait plus de cette discussion ni même de Lucian.
Pour la première fois, tandis qu’elle continuait à remonter la rue jusqu’à sa grande usine à elle, elle se senti particulièrement triste et inquiète. Elle n’avait pas la moindre envie de revivre cette rencontre, elle l’aimait comme ça. Elle était drôle et incongrue. Elle n’imaginait pas autre chose. Elle n’avait pas envie d’imaginer autre chose. Pour une fois, cela lui convenait comme ça. Elle regardait Lucian passer de droite à gauche en lui parlant, elle se prit à sourire une nouvelle fois en secouant la tête, elle leva les yeux aux ciel.

"Je ne suis pas menteur, juste un beau parleur qui a parfois du mal à se faire entendre ! Mais je t’en prie, laisse-moi une chance de me rattraper !"

Ainsel continua d’avancer, piochant une nouvelle fois dans ses bonbons rouges - certains étaient, par ailleurs, particulièrement mauvais - elle déclara d’une voix faussement hautaine et surjouée.

«Lorsqu’on ne dit pas la vérité, c’est que l’on ment.»


Elle continua sa route, marchant légèrement plus vite. Elle se retenait de pouffer de rire. L’usine gigantesque à ses yeux quoique de taille tout à fait modeste pour la grande famille des usine était en vue. Elle accéléra le pas sentant ses ailes pousser la peau de son dos. Elle voulait voler. Elle jeta un coup d’oeil à Lucian qui faisait le clown, visiblement. Elle laissa échapper un rire cristallin, profondément amusée par l’homme.

"N’y a-t-il donc rien que je puisse faire, ô jolie demoiselle, pour me faire excuser de ces affronts, de ce comportement odieux ?"


Elle s’arrêta au grillage de l’usine en souriant doucement, finalement, elle rabattit sa capuche sur sa tête. Le grillage de cette usine, en plus d’être excessivement haut, était aussi fermer par une lourde chaîne et un cadenas tout à fait disproportionné. Bien qu’Ainsel ne s’en souvint pas, elle l’avait installé une année plus tôt. Elle se demandait désormais qui avait été assez ridicule pour fermer la porte d’une usine qui était sensé etre désaffectée. Il ne lui venait jamais à l’esprit que ça aurait pu être elle, dans une autre vie.
Elle se retourna finalement vers Lucian, laissant apparaître ses ailes une nouvelle fois. Elle les fit papillonner de telle sorte à ce que le bleu irisé capte la lumière et se mit à irradier d’une chaleur qu’elle jugea réconfortante. Elle penche la tête sur le coté et poussa Lucian un peu plus loin d’elle.

«Suis moi donc, si tu en es capable. Alors... Peut-être que je songerais à t’excuser.»

Elle lui sourit une nouvelle fois, s’envola en prélevant le merveilleux haut-de-forme de l’homme. Le posant sur sa tête elle atterit près de la porte de l’usine à proprement parler. Elle s’inclina de la même manière que les saltimbanques après une représentations, ses ailes battants toujours doucement puis. Elle disparut par la porte en riant.

***

Il est fort à parier que n’importe qui de sain d’esprit aurait trouvé l’antre d’Ainsel particulièrement inquiétante. Elle était saturée d’objets divers et variés dont la plupart semblait tout à fait déplacer près de la jeune femme. Ce bric-à-brac que la jeune femme adorait fouiller de temps à autre entourait telle une muraille huit téléviseurs d’un autre temps chacun relier à divers appareils permettant de visionner des disques, des cassettes et autres supports plus modernes, chacun d’entre eux était resté allumé et affichait une neige gresillante. Ainsel n’avait pas pensé à les éteindre, elle trouvait la lumière amusante à regarder à la nuit tombée.
Elle s’élança au travers de ce capharnaüm comme si elle en connaissait chacune des courbures sur le bout des doigts. Tel n’était pas le cas, à vrai dire, elle en découvrait même certain en les évitant. Elle se surprit à penser que ses autre vies avaient dû amené encore des objets pendant qu’elle avait le dos tourné. L’idée la fit sourire puis pouffer. Elle continua sa route, passant de pièce en pièce. Celle où s’entassait machines à coudre, tissus et vêtements puis celle où s’entassait les punching ball éventrés et les tapis de sol puis celle qui avait dû être à une époque révolue, une merveilleuse cuisine industrielle. Cette dernière ressemblait désormais à un demi laboratoire de chimie croisée d’un quart de cuisine ou s’entassait la vaisselle fendu mais propre et les aliment - exclusivement rouge- que la jeune femme accumulait.
Finalement, elle se retrouva sur le toit et c’était un toit bien particulier. Il était couvert de fleurs, d’herbe et de petits buissons. Ainsel adorait son toit. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qui avait permis à cette végétation d’être là et de ne pas faire s’écrouler le vieux toit de cette usine et elle s’en moquait. Elle s’assit sur une espèce de petit fauteuil en liane ou en mousse, elle ne savait pas bien. Elle remit en place le chapeau de Lucian et se remit à picorer ses bonbons jusqu’à ne plus en avoir envie. Elle déposa finalement le paquet de bonbons à coté d’elle et attendit en chantonnant. Finalement, elle entendit un bruit de chute dans les étages inférieurs. Elle se redressa, regardant la porte puis finalement s’élança à toute allure dans l’infrastructure.
Elle réalisa que peu de gens pourraient sans doute la suivre dans son antre jusqu’au toit. A vrai dire, le lieu semblait surtout fait pour quelqu’un sachant voler et elle avait l’impression que très peu de gens en était capable. Peut-être que Lucian était moins divertissant qu’elle ne l’aurait cru. Quoique. Elle ne savait pas, peut-être que même sans ailes... Elle soupira à cette pensée, les êtres sans ailes étaient trop... banales? Oui, banales... Pourtant, Lucian ne l’était pas. La conclusion était donc évidente: Il devait avoir des ailes.
Elle s’assit tout en haut de son immense pile de tout et de rien. Elle eut un léger rire en voyant Lucian se relever.

«Eh bien... Qu’y a-t-il Lucian? Peut-être est-ce à ton chapeau que tu dois ta merveilleuse superbe....»

Elle semblait y croire. Quelque part, le chapeau de l’homme lui donnait du style, de l’allure. Elle devait avouer que sans... Et bien il était tout aussi incroyable mais avec son chapeau il n’était tout simplement pas le même homme. Elle passa doucement au dessus de lui pour y déposer le précieux couvre chef.

«Dis moi que tu peux voler, Lucian.»

Elle s’éleva une nouvelle fois, se posant délicatement en équilibre sur une planche de verre parcouru d’un vaste réseau de circuits imprimés. Elle s’y assit attendant que l’homme la rejoigne. Ses yeux azurés détaillaient l’homme comme si la réponse à cette question était cruciale. Elle resta un long moment comme ça puis elle pencha la tête en souriant réalisant que...

«Si tu ne sais pas voler, ça n’est peut-être pas si grave. Tu n’es pas comme tout le monde... Si? Si tu es comme le reste des gens alors tu es ennuyeux. Je ne veux pas que tu sois ennuyeux.»

Elle plissa les yeux.

«Tu sais pourquoi...?»

Elle se posait vraiment la question. Pourquoi voulait-elle à ce point que Lucian ne soit pas un autre de ces moutons? Pourquoi tenait-elle absolument à ce qu’il soit si particulier? Après tout, il était déjà schizophrène, c’était déjà ça. Elle savait que dans 6 semaines, elle s’amuserait de nouveau de cette découverte. Elle soupira, affligée par cette idée. Elle regardait ses mains.

«Moi non plus.»

Elle n’avait pas écouté sa réponse, elle voulait qu’il la rejoigne.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime10.11.12 23:08

Lucian suivait Ainsel, inlassablement, ne semblant pas devoir s’essouffler de sitôt. Il continuait ses pitreries et ses complaintes exagérées, se prenant au jeu bien plus qu’il ne le croyait.

«Lorsqu’on ne dit pas la vérité, c’est que l’on ment.»

Le grand homme hocha la tête.

"Exact, et c’est mal. Ou alors, c’est pour cacher quelque chose de triste, et ça devient moins condamnable. Quoique si, ça reste tout à fait regrettable. Mentir, ça n’est définitivement pas quelque chose à faire."

Il se perdit encore quelques instants dans ses réflexions à haute voix, puis reprit ce qu’il faisait quelques secondes auparavant, à savoir : se lamenter faussement et tenter de se racheter auprès d’Ainsel pour un mensonge dont il ne se souvenait déjà plus. Il continuait d’aller et venir autour de la jeune femme, remarquant à peine qu’ils s’éloignaient de la foule et des grandes artères de la mégalopole. Lorsqu’ils se retrouvèrent tous deux devant l’usine désaffectée où l’avait guidée la demoiselle, il cligna ses yeux à la cornée sombre et regarda autour de lui, l’air plutôt étonné d’être planté là.

"... Oh. Eh bien, c’est assez surprenant."

Il promenait son regard bicolore ça et là, essayant de se repérer par rapport aux endroits de Naniwa qu’il connaissait. Le lieu était d’un calme apaisant, presque surnaturel même. Les bruits de la ville parvenaient étouffés à ses oreilles, et l’air lui-même semblait moins saturé de pollution, moins lourd de gaz, émanations diverses et poisons en tous genres que l’Homme générait chaque jour un peu plus. Le lycan ferma les yeux, souriant légèrement en sentant que la belle demoiselle le poussait un peu loin d’elle. Sourire qui disparu dès qu’il sentit une certaine fraîcheur sur le sommet de son crâne. Ainsel s’était tournée vers lui, toutes ailes dehors, et s’était envolée jusqu’à lui, lui subtilisant son haut-de-forme. Glissant le bout de ses doigts gantés dans ses longs cheveux, un peu perturbé par la perte de son couvre-chef, il planta son regard dans les billes d’azur de la jeune femme.

«Suis-moi donc, si tu en es capable. Alors... Peut-être que je songerais à t’excuser.»

Et elle décolla par-dessus le grillage bordant l’usine abandonnée, filant à toute vitesse vers la porte du bâtiment. Elle s’inclina, comme il le faisait lorsqu’il saluait le public après l’une de ses représentations, et disparu dans l’édifice.
Lucian resta là, clignant des yeux, regardant l’ouverture par laquelle venait de se faufiler son étrange compagne. Il finit par remonter ses manches en souriant, l’air malicieux, et entreprit d’escalader le grillage. Tâche qui ne fut pas spécialement aisée, mais il parvint tant bien que mal, et après une petite demi-minute de lutte acharnée et d’injures bien senties à l’égard des fils de fer peu coopératifs, à passer de l’autre côté de la barrière. Reprenant son souffle et réajustant sa queue-de-pie à la couleur si caractéristique, il se dirigea vers l’usine qu’il croyait abandonnée, et donc totalement vide.
Quelle ne fut pas sa surprise en la voyant encombrée de tout ce bric-à-brac ! Il demeura un instant interdit devant une telle accumulation d’objets, certains plus étranges les uns que les autres. Un grésillement ininterrompu lui vrillait les oreilles qu’il avait relativement sensibles, et il en trouva la source en tombant sur les téléviseurs allumés. Il fronça légèrement les sourcils et les éteignit, un peu sur ses gardes. Si tout ce capharnaüm se trouvait entassé là, et que des appareils électroniques, aussi désuets soient-ils, étaient branchés, alors quelqu’un devait forcément habiter là. Ainsel en avait-elle conscience ? Connaissait-elle le ou les maîtres des lieux, ou bien avait-elle foncé à l’aveuglette ? Ce ne fut que lorsque le saltimbanque atterrit dans la cuisine et qu’il trouva les aliments exclusivement rouges amoncelés dans un coin du plan de travail qu’il comprit : c’était sa demeure à elle. Le grand homme en fut fort étonné, et se demanda bien pourquoi la jeune femme se cantonnait à vivre ici plutôt que dans un bel appartement en ville, ou une jolie maison plus loin dans la campagne.
Errant ça et là entre les piles d’objets, il finit enfin par arriver sous une ouverture donnant sur le ciel bleu au-dessus du toit. Puisqu’il n’avait trouvé la jeune femme nulle part, il se dit qu’elle avait dû sortir regarder le monde depuis le sommet de son antre.
Lucian évalua rapidement la hauteur qui le séparait de l’issue, prit une grande inspiration et entreprit d’escalader les échafaudages de fortune. Les deux premiers mètres furent facilement franchis, mais le reste de l’ascension fut beaucoup moins évident. Tellement peu évident à vrai dire, qu’il eut le malheur de s’agripper à un antique fer à repasser qui lui resta dans la main. Il cligna des yeux et le regarda, semblable à l’un de ces personnages de dessin animé qui met quelques secondes à comprendre que quelque chose de très douloureux est sur le point de lui arriver.
Et il tomba, non sans pousser un cri à la fois surpris et indigné. Il s’étala de tout son long sur le sol poussiéreux, quelques mèches retombant devant son visage. Il se redressa en grognant, foudroyant ses cheveux du regard avant de souffler dessus pour les dégager de devant ses yeux. Il se remit finalement debout et, tandis qu’il époussetait son costume, le rire cristallin d’Ainsel lui parvint. Levant la tête, il la vit perchée debout sur une grande pile de joyeux n’importe quoi.

«Eh bien... Qu’y a-t-il Lucian? Peut-être est-ce à ton chapeau que tu dois ta merveilleuse superbe....»

Lucian haussa les sourcils, puis les épaules tandis qu’il souriait, paumes des mains tournées vers le plafond.

"Je n’ai jamais eu la réponse à cette question. Lorsque je la lui pose, il ne veut pas me répondre."

Le grand homme plaisantait à moitié. Il lui était déjà arrivé de parler à son chapeau, et que celui-ci lui réponde. Ou en tout cas avait-il entendu une voix qu’il avait prise pour celle de son haut-de-forme. Brièvement, il réalisa à quel point il agissait follement, parfois. Sans doute beaucoup trop souvent pour son propre bien. Cette rapide réalisation fut rapidement balayée lorsque la demoiselle papillon vint déposer son haut-de-forme sur le haut de son crâne.

«Dis-moi que tu peux voler, Lucian.»

Le lycan se figea. Il releva doucement la tête vers Ainsel tandis qu’elle retrouvait son perchoir improvisé.
Bien sûr qu’il savait voler. Il avait tout pour en être capable. On avait veillé à ce qu’il le soit. Il ne grimaça pas une seule seconde en sentant les longues cicatrices dans son dos le tirailler avec insistance. Etonnamment, malgré sa mémoire défaillante et ses souvenirs quelque peu aléatoires, il se souvenait de chaque moment, chaque évènement qui l’avait fait sortir ses ailes, que ce fut volontairement ou non. Expériences, pleines lunes, envies de liberté, il se rappelait avec précision de chaque élancement dans ses chairs, de chaque battement qui envoyait des ondes de douleur dans ses omoplates quand il volait trop longtemps. Contrairement à la jeune femme, il ne revendiquait pas ses ailes. Cela le blessait aussi bien dans son corps que dans son esprit, pour des raisons tout à fait différentes.
La voix d’Ainsel le tira de sa rêverie.

«Si tu ne sais pas voler, ça n’est peut-être pas si grave. Tu n’es pas comme tout le monde... Si ? Si tu es comme le reste des gens alors tu es ennuyeux. Je ne veux pas que tu sois ennuyeux.»

Lucian cligna des yeux, un peu surpris. Non, à vrai dire, il était tout à fait étonné par ce qu’elle venait de lui dire. Pourquoi diable tenait-elle à ce qu’il ne soit pas comme tout le monde ? Il pouvait comprendre son envie, cela dit : il ne trouvait rien de plus risible que la foule constituée d’individus lambdas qu’on aurait difficilement pu différencier les uns des autres.

«Tu sais pourquoi...?» demanda-t-elle.

Le lycan secoue la tête.

"Je n’en ai pas la moindre idée."
«Moi non plus.»

Et c’était vrai. Il ne savait pas pourquoi la jeune femme lui avait dit cela. Il ne savait pas non plus pourquoi il avait tant envie de lui faire plaisir, de lui montrer que non, il n’était pas comme les autres. Cependant, il était troublé.

"Si je sais voler ..." dit-il d’une voix un peu absente.

Il ne savait pas quoi répondre. Ou plutôt, il savait quoi dire, mais il n’arrivait pas à forcer les mots à franchir la barrière de ses lèvres. Ses paroles restaient bloquées dans sa gorge tandis qu’il fixait le vide d’un air absent, l’esprit assailli de souvenirs fort peu agréables. Il finit par cligner des yeux et regarder Ainsel. Il lui sourit doucement, l’air presque triste.

"Au revoir, belle dame."

Il tourna les talons et commença à s’éloigner.
Il ne voulait pas s’imposer. Il ne voulait pas la décevoir, ni lui faire peur. Après tout, il était une mante religieuse, et elle un papillon. Qui lui disait que, s’il restait près d’elle plus longtemps, il n’allait pas finir par la dévorer, par l’entraîner avec lui dans sa folie ? Il ne voulait pas de ça pour elle. Dans un éclair de lucidité, il réalisa qu’il était probablement dangereux pour la jeune femme. Mais ... voulait-il vraiment s’éloigner ?
Sans le réaliser, il avait ralenti, puis arrêté sa marche depuis quelques secondes maintenant, et son regard rivé sur le sol témoignait du conflit qui venait de se déclencher dans son esprit. Il finit par fermer les yeux tandis qu’un léger sourire en coin apparaissait sur son visage. En soupirant, il posa sa canne sur une malle laissée là, accrocha son chapeau à un pied de chaise qui dépassait d’un fatras indescriptible de meubles variés, et ôta sa queue-de-pie pour l’accrocher à un autre pied de la même chaise. Ainsi, il ne portait plus sur le haut de son corps que sa chemise à jabot, dons le dos était paré de deux longues ouvertures très fines partant de ses omoplates, et courant jusqu’au creux de ses reins. Une petite modification qu’il avait effectuée sur toutes ses chemises après la perte tragique d’un certain nombre d’entre elles.
Le saltimbanque se retourna tranquillement et regarda Ainsel dans les yeux.
Doucement, ses ailes se déployèrent dans son dos. Elles n’étaient pas aussi féériques que celles de la demoiselle, mais elles avaient le mérite d’être plutôt imposantes, et particulièrement belles. D’un très joli vert clair, un magnifique dessin rouge, jaune et noir se dessinait au cœur de ces deux grands membres qui papillonnaient délicatement dans le dos de Lucian, qui retint superbement bien une grimace de douleur en les sentent s’extraire de sous sa peau.
Il ne savait absolument pas pourquoi il s’était ainsi révélé à la jeune femme. Pourquoi il avait décidé de lui montrer cet aspect de lui-même. Mais, quelque part, il était heureux de l’avoir fait, sans comprendre pourquoi le moins du monde.
Il se rapprocha d’elle, puis, dans un grand battement d’ailes, il atterrit près d’elle, son sourire enjoué de retour sur son visage.

"Quelle question : bien sûr que je sais voler !"
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime20.11.12 15:40

"Si je sais voler ..."

Ainsel restait littéralement pendu à ses lèvres comme si sa vie en dépendait. Elle était toujours perchée, bien haut au dessus de Lucian. Ses ailes papillonnaient lentement, on la sentait concentrer. Elle voyait le trouble de Lucian d'ici, elle ne le comprenait pas. N'avait-il pas d'ailes... ? Etait-ce ça ? Elle haussa les sourcils dans une petite moue triste. Elle jouait avec les longues boucles de ses cheveux. De loin, elle ressemblait à peine à une adolescente, une moue tout à fait lutine sur le visage. Elle accordait beaucoup d'importance à ses ailes, elle aimait cette différence, elle l'affirmait avec force. Au-delà de cet attrait esthétique, elle revendiquait ses ailes comme on revendique un race. Elle n'était pas une humaine, pas au sens complètement strict. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était, elle savait qu'elle était différente et que ses ailes la rendait meilleur. Meilleur que cette masse informe qui l’insupportait ou qui l'amusait -tout dépendait de quelle humeur elle était.
Lucian, lui, était déjà différent et elle ne voulait pas le considérer comme « moins qu'elle ». Elle ne savait pas pourquoi elle y tenait tant que ça, pourquoi ça lui importait au point qu'elle était suspendue à ses lèvres comme si tout allait s'écrouler si il avait le malheur de prononcer les mots fatidiques. Elle attendait, le regardant d'un air quasiment désespéré. Le temps semblait s'être arrêter et le silence qui régnait renforçait cette impression d'être hors du temps. Les ailes de la demoiselle s'étaient figé. Le sourire triste qu'affichait la fit cligner des yeux. Elle n'aimait pas ça. Son cœur se serra, contre son gré, elle avait peur de ce qui allait se passer. Comme si quelque chose s’apprêtait à se briser alors qu'il n'avait pas eu le temps de naître et de se construire.

"Au revoir, belle dame."

Ainsel haussa les sourcils en le regardant s'éloigner. Comment ça au revoir... ? Elle pencha la tête sur le coté, ses jambes battants dans le vide. Comme une petite fille, elle était capricieuse. Elle n'avait pas décidé que Lucian s'en aille. Elle n'aimait pas qu'il la prenne à sa place. Elle ne savait pas comment ses autres elles avaient été, mais cette version-là d'elle refusait tout net qu'il s'en aille sans qu'elle l'ai décidé. Sa bouche pincée et sa tête légèrement penchée lui donnait un air charmant et redoutable à la fois que la plupart des gens ayant croiser Ainsel redoutaient.

« Non. Tu ne t'en ira pas. Je ne l'ai pas décidé. »

Elle serait sans doute allée loin pour qu'il ne sorte pas. Elle était capable d'excès dont elle n'avait jamais pris la mesure, faute de mémoire. Finalement, elle soupira, rassurée, lorsqu'il s’arrêta. Lucian lui faisait dos, elle l'observait. Penchant la tête lorsqu'il posa sa canne, se penchant en avant. La jeune femme eut un nouveau petit rire en tapotant dans ses mains.
Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il était en train de faire. Vraiment aucune idée. Mais elle aimait découvrir des choses. Elle le vit déposer son couvre-chef. L'excitation de la jeune femme grandissait doucement au fur et à mesure que l'homme se mettait en condition. Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent en découvrant les longues ouvertures dans le dos de Lucian. Elle sautilla un peu en les voyant : Toutes ses tenues à elle aussi possédait ce genre de modification ou un équivalent. Lorsque les ailes de Lucian apparurent, la jeune femme se releva d'un battement d'ailes et sautilla en riant.

« Je le savais ! Je le savais ! »

Elle sautillait sur place en riant, faisant un tour sur elle-même. Elle applaudissait les ailes de Lucian comme si elles étaient le fruit d'un tour de magie. Elle regardait l'homme fou, l'air profondément heureuse. Elle n'était donc pas seule et surtout, sans qu'elle l'affilie à un amour quelconque, Lucian était celui qui était comme elle. Elle le laissa atterrir à côté d'elle. Elle souriait toujours.

"Quelle question : bien sûr que je sais voler !"

Ainsel sourit et lui fit un câlin. Elle fermait les yeux avec force, appréciant l'instant. Elle laissa durer l'instant... Encore et encore, tant et si bien qu'il était difficile de comprendre pourquoi lorsqu'on ne connaissait pas la jeune femme. Elle ne voulait pas le lâcher. Restant là.


Au bout d'un long moment, elle s'écarta et s'envola, récupérant le chapeau de Lucian puis revint vers l'homme.

« Elles sont merveilleuses. Tes ailes. Haha »

Elle rit une nouvelle fois, se cachant derrière sa main. Une larme à l'oeil sous l'émotion.

« Tu ne pouvais pas être comme tout le monde. »

Elle remit le haut-de-forme de l'homme sur sa tête à elle. Elle attrapa la main de Lucian et l'entraina sur le toit.

« Viens ! J'aimerais te montrer un joli endroit, moi aussi. »

Une fois là-haut. Elle embrassa du regard le paysage, totalement irréel. Ce jardin sur le toit avec ses grandes fleurs et ses hautes herbes ainsi que ses petits rosiers. On aurait dit un bosquet suspendu, peut-être plus léger. Il n'y avait pas d'arbre gigantesques mais à la place, des bambous qui se mariaient avec de tout petit arbres. Elle retourna près de son espèce de fauteuil en mousse.

« Je ne sais pas trop qui a fait ça. C'est récent... Je crois. »

Elle souriait toujours, n'ayant pas la moindre idée qu'elle livrait là son plus grand secret. Si on pouvait l'appeler comme ça car elle ne l'avait jamais considéré comme ça. Elle n'en parlait pas parce qu'elle ne voulait pas répondre à des questions embêtante, elle ne savait ni pourquoi ni comment et elle ne voulait pas savoir pourquoi... Enfin... Si. Elle voulait mais elle ne voyait pas savoir comment faire...

« En tout cas, c'était une vrai merveille. Je dors tout le temps là quand il ne pleut pas. Je dois y dormir tout le temps depuis longtemps.... »

Elle regardait alentour, détaillant le paysage. Elle ne se rendait pas compte qu'elle s'accommodait parfaitement de la présence de Lucian. Elle n'avait pas la moindre envie qu'il s'en aille et elle ne se rendait absolument pas compte des clés qu'elle lui donnait pour comprendre son problème majeur.

« Alors... Tu es... »

Elle se retourna vers lui avec un grand sourire.

« Comme moi ?... »

Elle pencha la tête sur le coté, se posant vraiment la question.

« Tu sais ce que nous sommes, Lucian ? Tu saurais me le dire ? »

Elle lui sourit doucement en lui tendant son paquet de bonbon.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime25.11.12 11:19

Lucian ne put s’empêcher de sourire en voyant Ainsel si heureuse. Il ne comprenait pas pourquoi cela lui était si important qu’il ait des ailes, ni pourquoi elle ne tenait pas à ce qu’il parte. Il n’avait pas non plus la moindre idée de ce qui le rendait joyeux de la voir ainsi, sautillante, tournoyant sur elle-même, et applaudissant comme si elle assistait au plus merveilleux spectacle de tous les temps.

« Je le savais ! Je le savais ! »

Il sourit de plus belle et se posa finalement à côté d’elle, ses grandes ailes brassant l’air. Cependant, ce fut avec une délicatesse insoupçonnée qu’il atterrit sur l’échafaudage, ne le faisant presque pas bouger.
Alors qu’il s’apprêtait à dire quelque chose d’autre, Ainsel le prit dans ses bras, à sa plus grande surprise. Il s’attendait à ce qu’elle brise le contact rapidement, mais elle ne sembla pas vouloir s’écarter de lui de sitôt. Et, quelque part, il était bien content qu’elle reste ainsi contre lui. Il était si content, à vrai dire, qu’il l’enlaça doucement à son tour, ses ailes battant doucement dans son dos. La jeune femme était juste assez grande pour que les cheveux au sommet de son crâne viennent lui chatouiller le nez. Il se surprit à respirer son parfum, mémorisant son odeur, priant pour que les souvenirs associés à la demoiselle ne se perdent pas dans les méandres tortueux de son esprit malade.
Ils restèrent ainsi de longues minutes, ou peut-être un peu plus : le lycan avait perdu la notion du temps depuis un moment désormais. Et lorsqu’elle s’écarta, il réalisa qu’il souriait bêtement sans raison apparente.
Ainsel s’envola et alla récupérer le précieux haut-de-forme soigneusement accroché à son pied de chaise. D’un geste gracieux, elle vint le poser sur la tête de son propriétaire.

« Elles sont merveilleuses. Tes ailes. Haha »

Lucian sourit de plus belle. Faisant de grands moulinets d’une main et repliant son autre bras dans son dos, il s’inclina bien bas, à tel point que les pointes des tresses de sa barbe vinrent frôler la plaque de verre sur laquelle ils se tenaient.

"Merci du compliment, belle dame !"

Il se redressa, et ses yeux à la cornée grise se posèrent sur la demoiselle papillon qui, les yeux brillants, riait derrière ses mains, l’air plus heureuse que jamais.

« Tu ne pouvais pas être comme tout le monde. »

Lucian sourit, un peu plus fier cette fois. Son exubérance et son originalité, en plus de lui permettre de se distinguer de la foule des gens plus normaux, étaient pour lui une manière de se définir, de se placer en tant que personne, non en tant que vague reste d’une expérience de laboratoire depuis longtemps oubliée. Sa tenue, son attitude, son métier même, tout cela faisait de lui qui il était à présent. Et aussi sa folie qui faisait que ces moments de lucidités ne duraient pas bien longtemps. D’ici quelques heures, il serait redevenu aussi aliéné que d’ordinaire.
Il haussa un sourcil, l’air faussement surpris et vexé.

"Bien sûr que non. Ce serait triste si j’étais comme tous les autres."

Il pouffa de rire et sourit. Il laissa Ainsel glisser sa main dans la sienne, la serrant doucement sans s’en rendre tout à fait compte.

« Viens ! J'aimerais te montrer un joli endroit, moi aussi. »

Il s’envola avec elle, la suivant jusqu’au toit qu’il avait essayé d’atteindre par des moyens plus conventionnels. Ce ne fut qu’en passant par l’ouverture qu’il réalisa qu’il lui aurait été probablement impossible d’accéder au lieu sans utiliser ses ailes ou les crochets de ses mains lorsqu’il faisait s’éveiller les gènes de mante religieuse intégrés à son ADN.
La vision du jardin suspendu le laissa sans voix durant un instant. Les plantes cascadant sur le rebord de la vieille usine, les rosiers merveilleux, les bambous, les fleurs ... Une quantité incroyable d’odeurs enivrantes lui montèrent aux narines, les parfums agréables venant de toutes parts. Tournant et retournant sur lui-même, le grand homme contemplait le paysage.

"Oh ... eh bien, ma foi, c’est autrement plus joli que ce que je t’ai montré ! Un peu différent, certes, mais vraiment très beau."

Il sourit doucement. Ainsel s’était dirigée vers un fauteuil fait de mousse et de plantes molles. Ca et là, quelques minuscules fleurs avaient réussi à percer l’enchevêtrement à la couleur d’émeraude, et déployaient leurs corolles en direction du soleil, gorgeant leur tout petit cœur de la lueur du jour.

« Je ne sais pas trop qui a fait ça. C'est récent... Je crois. »

Lucian regarda la jeune femme, intrigué.

"Quoi, tu veux dire que cet endroit, ça n’est pas toi qui l’as fait ?"

Il était quelque peu perplexe, à vrai dire : quelqu’un avait-il vécu ici avant la demoiselle et avait fait pousser ce jardin merveilleux ? Quelqu’un s’était-il introduit chez elle un jour qu’elle était absente et y avait déposé quelques graines aux propriétés étranges ? Il observa le paysage autour de lui une fois encore. Il aurait pourtant juré que tout ceci était l’œuvre d’Ainsel.

« En tout cas, dit la jeune femme, c'était une vrai merveille. Je dors tout le temps là quand il ne pleut pas. Je dois y dormir tout le temps depuis longtemps.... »

Lucian la détailla à nouveau, pensif. Il jouait avec les tresses de sa barbe d’une main, comme à chaque fois qu’il réfléchissait. Quelque chose n’allait pas avec la jeune femme. Il ne savait pas encore quoi, mais il se demandait si ça n’était pas soit en rapport avec sa perception du monde, soit avec sa mémoire. Peut-être connaissait-elle la personne qui avait construit ce jardin, mais ne s’en souvenait tout simplement pas ? Peut-être ladite personne revenait-elle régulièrement ? Mais dans ce cas, l’usine n’aurait sans doute pas été aménagée de cette façon. Non, il en était sûr, Ainsel vivait seule. Mais dans ce cas, comment ne pouvait-elle pas se souvenir de la date de création de cette petite oasis de verdure en pleine ville ?
La voix de la jeune femme s’éleva à nouveau.

« Alors... Tu es... »

Lucian pencha légèrement la tête sur le côté, se demandant bien ce qu’elle allait pouvoir dire. Elle se retourna vers lui, un large sourire barrant son visage.

« Comme moi ?... »

Lucian haussa les sourcils, sincèrement surpris. Il leva les yeux vers le ciel et plissa l’un d’entre eux, une mimique exagérée incrustée dans ses traits tandis qu’il agitait vaguement la main de droite et de gauche.

"Oui ... et non. C’est un peu compliqué."

Ainsel avait l’air sincèrement intéressée par la réponse qu’il pourrait lui fournir, comme si elle s’était déjà posé la question de nombreuses fois sans parvenir à trouver d’informations satisfaisantes à ce sujet.

« Tu sais ce que nous sommes, Lucian ? Tu saurais me le dire ? »

Lucian la regarda, se demandant s’il valait mieux lui répondre ou bien la laisser dans l’ignorance.
Depuis qu’elle lui avait demandé s’il avait des ailes, il se trouvait dans un état bien spécial, à mi-chemin entre la lucidité et sa folie habituelle, cette dernière cependant bien ténue par rapport à ce qu’elle était d’habitude. Et lucidité aidant, il avait accès à une bonne partie de ses souvenirs, incluant bien entendu ceux de ses années en tant que cobaye. Il n’avait jamais entendu parler d’un lycan qui soit naturellement autre chose qu’un loup. Alors, fallait-il dire à Ainsel qu’elle avait été manipulée comme un jouet pendant des années ? Qu’on avait modifié la structure même de son être pour en faire quelque chose à mi-chemin entre l’humain et l’animal – ou l’insecte, en l’occurrence ? Apparemment, elle ne se souvenait pas de cette période de son existence. Etait-il sage de la rappeler à son bon souvenir ?
En soupirant, il réalisa que cela ne mènerait à rien de lui mentir. Plongeant la main dans le paquet de bonbons qu’elle lui tendait, il en extrayait une petite bille d’un rouge éclatant et parfaitement lisse. Il l’attrapa entre le pouce et l’index de sa main droite et la leva vers le soleil tandis qu’il la faisait rouler un peu. Son autre bras était replié dans son dos, tout comme ses ailes qui, s’il ne les avait pas rétractées, se trouvaient désormais dans une position plus agréable, moins encombrante.

"Ce que nous sommes, commença-t-il, je crois bien le savoir ... Je ne suis pas certain que l’apprendre te plaise, mais tu m’as bien dit que tu détestais qu’on te mente, alors je te dirai ce que je sais."

Il ramena le bonbon devant son visage, le détaillant.

"On nous appelle des "lycans". Dans la nature, il n’existe pas de lycans qui puissent se transformer en autre chose que des loups. Or, ni toi, ni moi ni une grosse partie des lycans actuellement vivants ne nous transformons en ces animaux. Serpent, panthère, cheval, chat, chien, que sais-je encore ! Toi, tu es donc un papillon, et moi une ..."

Il s’interrompit, réalisant pleinement qu’à la prochaine pleine lune, il se transformerait en prédateur impitoyable pour la jeune femme. Que si elle avait le malheur de venir voleter près des crochets acérés de ses pattes, il l’attraperait et la dévorerait sans pitié. Il soupira.

"... mante religieuse. Nous ne sommes pas nés comme ça : on nous a rendu comme ça. On nous a transformés."

Il se tourna vers la jeune femme.

"Aussi désagréable que soit cette nouvelle, toi et moi avons un jour été des humains bien humains. Et puis, des gens ont décidé que nous ferions de parfaites expériences et ont tout mis en œuvre pour nous changer. Est-ce une mauvaise chose ou pas tant que ça ? Je suppose que tout dépend des tests menés pour nous faire passer d’humains à ... nous."

Il leva à nouveau son bonbon vers le soleil et plissa les yeux. Il essuya de la surface écarlate une poussière qui n’existait pas, puis le croqua du bout des dents, comme s’il en testait la saveur, avant de l’avaler tout entier.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime21.01.13 22:30

"Ce que nous sommes, je crois bien le savoir ... Je ne suis pas certain que l’apprendre te plaise, mais tu m’as bien dit que tu détestais qu’on te mente, alors je te dirai ce que je sais."

Ainsel, qui jusqu'alors appréciait la vue, tourna la tête vers Lucian. Ca pouvait lui déplaire ? Vraiment... ? Elle ne voyait pas pourquoi. Son esprit était tellement persuadé du bien fondé de ses ailes. C'était elle, en totalité. Ses ailes la caractérisaient autant que ses pertes de mémoires et son code génétique. Elle détaillait la mine grave de Lucian, constatant qu'il préférait s'absorber dans la contemplation d'autre chose. Cela la stressait sans qu'elle sache pourquoi. Lucian était quelqu'un de profondément extravagant, elle l'avait compris. Le voir si calme, si étrangement rationnel la rendait inquiète. Elle se dandina légèrement sur son fauteuil de mousse.
Elle triturait une mèche de cheveux.

"On nous appelle des "lycans". Dans la nature, il n’existe pas de lycans qui puissent se transformer en autre chose que des loups. Or, ni toi, ni moi ni une grosse partie des lycans actuellement vivants ne nous transformons en ces animaux. Serpent, panthère, cheval, chat, chien, que sais-je encore ! Toi, tu es donc un papillon, et moi une ..."

Le fait qu'ils soient « plusieurs » la dérangeait. Elle aimait être exceptionnelle, elle aimait se savoir en marge. Elle soupira quasiment de soulagement en l'entendant parler de plusieurs races de lycans. Peut-être était-elle le seul papillon qui existe. Elle en doutait mais chassa cette pensé de sa tête en voyant l'air inquiet de Lucian. Elle comprit. Il avait honte contrairement à elle. Elle mit cette réaction sur le compte de la connaissance qu'il avait de sa condition. Elle se demandait à quel point cela le tourmentait. Elle eut un léger sourire en pensant à quel point elle était chanceuse d'avoir oublier ça, d'oublier tout. Elle eut l'impression de recevoir un coup de poing dans l'estomac en réalisant qu'elle oublierait Lucian. Pensant à cela, ses mains serrées sur sa mèche de cheveux.

«Je ne veux pas l’oublier....»

Ca n’était pas plus qu’un murmure, à peine plus puissant que le bruissement des feuilles au vent. Cela frappait comme une plainte. Voilà qui était bien incroyable! Depuis quand Ainsel en avait quelque chose à faire? Depuis quand ses souvenirs avaient-ils une importance? Elle savait que tout allait et venait chez elle. Elle aimait toute cette nouveauté. Elle avait appris à en gouter la jouissance. La découverte. Pourquoi était-ce si différent désormais? Elle regarda finalement Lucian. La fascination qu’il exercait sur elle était telle qu’elle ne voulait pas. Elle ne songeait pas encore à ses mots qui empliraient son esprit bien assez tôt. Elle constata que pendant toute sa rêverie, l’homme en fuschia était resté lui aussi silencieux. Elle finissait par ce demandait pourquoi... Il reprit.

"... mante religieuse. Nous ne sommes pas nés comme ça : on nous a rendu comme ça. On nous a transformés."

Ainsel le détailla un instant. Une mante religieuse? Qu’était une mante religieuse au juste...? Elle ne comprenait pas pourquoi ça perturbait autant Lucian. Malgré le trouble de Lucian, elle commençait à sentir une colère gronder en elle.

*Comment ça.... On m’a transformé....*

L’idée même qu’on interfère avec son être profond, que quelqu’un se permette de tripoter ce qu’elle était la révulsait profondément. Qui était ces gens? Où pouvait-elle les tuer? Elle réalisa soudain qu’elle ne saurait probablement jamais. Jamais car tout ça avait été perdu il y a bien longtemps. Une autre version d’elle sans doute l’avait su.... Ses ailes frémit violemment sous la colère tandis que Lucian se retournait vers elle ajoutant.

"Aussi désagréable que soit cette nouvelle, toi et moi avons un jour été des humains bien humains. Et puis, des gens ont décidé que nous ferions de parfaites expériences et ont tout mis en œuvre pour nous changer. Est-ce une mauvaise chose ou pas tant que ça ? Je suppose que tout dépend des tests menés pour nous faire passer d’humains à ... nous."

Des humains bien humains. Ses fins sourcils se froncèrent, une moue mécontente et enfantine se dessina sur son visage tandis qu’elle croisait les bras.

«Pas moi. Moi, je n’ai pas été humaine. Ce n’est pas vrai.»

Elle le regarda d’un air farouche qui donnait un peu envie de rire. Elle finit par attraper une poignée de bonbons et détourna la tête en levant le nez, vexée et fière comme un paon. Elle savait pertinemment que ça n’était pas de la faute du grand homme mais il lui fallait bien quelqu’un à blâmer. Elle baissa les yeux et soupira. Elle ne voulait pas qu’il parte.

«Je....»

Elle n’était pas douée pour les excuses lorsqu’elle était vexée. Voilà qui était nouveau et lui tira un nouvel éclat de rire. Ainsel était capable de passer de la colère la plus noir à l'émerveillement le plus totale en moins de quinze secondes. Son cerveau, pour le moins alambiqué, lui permettait d’accumuler et de traiter un bon nombre de données. Elle passait donc successivement d’un état à un autre sans se soucier de ce pour quoi elle passait. Elle regarda Lucian en souriant avant de se lever.

«Je suis vexée! Haha! Ca ne m’est jamais arrivé. Enfin.... Pas comme ça... Enfin si... Mais comme, comme si....»

Sa main faisait des moulinets gracieux pendant qu’elle cherchait encore et encore. Finalement elle dit.

«Comme si je ne voulais pas. C’est étrange non?»

Elle fit une petite voltige, maitrisant ses ailes à la perfection tant elle en usant en permanence. Elle se calma une nouvelle fois, remettant sa robe en place et pencha la tête sur le coté.

«Nous reverrons nous? J’aimerais bien que oui. Tu n’est pas quelqu’un que je veux oublier.»

Elle eut un large sourire.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime22.01.13 10:54

«Pas moi. Moi, je n’ai pas été humaine. Ce n’est pas vrai.»

Lucian cligna un peu des yeux, assez surpris de la réponse d’Ainsel. Etait-elle donc si fière de ce qu’elle était devenue, du papillon aux magnifiques ailes bleutées, qu’elle se sentait outrée d’avoir pu un jour être quelque chose d’autre ? Il la vit froncer ses sourcils fins et avancer la lèvre inférieure en une moue boudeuse tout à fait adorable et enfantine. Plongeant la main dans son paquet de bonbons, elle détourna la tête en levant le nez comme une princesse indignée. Le grand homme ne put s’empêcher de lever la main à ses lèvres et de pouffer de rire.

"Eh bien eh bien, est-ce donc si terrible que ça ?"

Il la trouvait absolument adorable, ses longs cheveux cascadant sur ses épaules et encadrant son doux visage lui donnant vraiment l’air d’une petite fille vexée, énervée par une chose contre laquelle, fondamentalement, elle ne pouvait pas faire grand’ chose. La demoiselle ne garda pas cette attitude bien longtemps cependant, et finit par baisser les yeux en soupirant.

«Je....»

Lucian pencha légèrement la tête sur le côté.

"Tu, belle dame ?"

Il ne sut pas ce qui traversa son esprit à ce moment. Toujours est-il qu’il entendit parfaitement l’éclat de rire qui s’échappa d’entre ses lèvres étirées en un large sourire. Le lycan sourit lui aussi, se rendant compte qu’il trouvait ce rire tout à fait charmant. Il ne se rendait pas compte d’à quelle point il s’était attaché à la jeune femme en quelques heures à peine. Bien sûr, il savait qu’il l’appréciait beaucoup, mais il n’était pas encore conscient de la pleine mesure de ses sentiments et ressentis. Il se contenta donc de regarder Ainsel rire.

«Je suis vexée! Haha! Ca ne m’est jamais arrivé. Enfin.... Pas comme ça... Enfin si... Mais comme, comme si....»

Lucian souriait de plus en plus. Il y avait quelque chose d’adorable à voir cette jeune femme avoir des sautes d’humeur plus que remarquables et en venir à chercher ses mots comme une petite fille, agitant un peu la main comme si cela allait aider son esprit à mieux fonctionner, à lui livrer les explications qu’elle cherchait mais ne pouvait donner faute de vocabulaire adéquat à ce qu’elle voulait décrire.

«Comme si je ne voulais pas. C’est étrange non?»

Lucian sourit et leva longuement les épaules, paumes des mains tournées vers le ciel.

"Ah, que veux-tu belle dame, il est parfois difficile de comprendre comment tout cela fonctionne là-dedans" dit-il en tapotant sa tempe du bout de son doigt ganté. "Ce n’est pas plus étrange que de préférer les aliments rouges aux autres, ou bien de préférer tourner à droite alors que tout le monde part à gauche."

Il la regarda voltiger, battant des ailes avec grâce et maîtrise. Il ne pouvait pas voler comme elle – ou plutôt, il ne le savait pas, et ne pensait pas que cela fut possible. La jeune femme avait des gènes de papillon : elle était gracile, élégante et, quelque part, fragile. Lui avait hérité des caractéristiques de la mante religieuse : des ailes non pas faites pour être magnifiques, mais plutôt redoutablement efficaces. Il sentait leur poids dans son dos, les muscles solides solidement ancrés au niveau de ses omoplates. Ainsi repliées, elles ressemblaient plus à une traîne d’un très beau vert émeraude qu’aux magnifiques ornements d’Ainsel. S’il avait su les maquiller correctement, elles auraient presque pu passer pour un déguisement.
Presque.
Le saltimbanque était trop orgueilleux pour s’abaisser à cela. Il préférait encore les cacher, dussent leurs sorties lui arracher quelques grognements de douleur, plutôt que de les laisser à l’air libre et risquer moqueries et autres remarques qui auraient fini, à la longue, par l’agacer prodigieusement et le mettre profondément en colère.
S’arrachant à ces pensées fort peu agréables, il reporta son attention sur la demoiselle papillon, plongeant son regard bicolore dans le sien.

«Nous reverrons nous? J’aimerais bien que oui. Tu n’est pas quelqu’un que je veux oublier.»

Un large sourire barra le visage de Lucian, une fois que les premières secondes de surprise se furent envolées. D’un geste exagérément ample, digne d’un Monsieur Loyal s’inclinant devant une foule de spectateurs, il fit une longue révérence, une main sur le cœur, l’autre bras replié dans son dos.

"Belle dame, c’est avec plaisir que je propose que nous nous revoyions bientôt. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je suis assez sûr que je ne quitterai pas la ville de sitôt. Or, il y a encore beaucoup de choses à voir, et je suis certain que j’ai encore pour toi quelques surprises merveilleuses cachées dans mes manches."

Pouffant de rire, il se redressa, l’air sincèrement ravi d’avoir l’occasion de revoir la jeune femme. Jeune femme dont le souvenir, en revanche, irait se nicher dans un coin de son esprit où la folie et l’oubli ne l’atteindraient pas. Elle resterait toujours dissimulée dans l’un des replis de sa mémoire. Il n’aurait qu’à fouiller un peu pour la retrouver, ou bien croiser à nouveau son regard bleu moucheté de noir qu’il trouvait absolument magnifique.
Il avança jusqu’au rebord du toit et appuya ses coudes sur la rambarde de fer où s’était assise Ainsel. Sourire aux lèvres, il regardait le soleil plonger inexorablement vers l’horizon. Dans une heure, deux tout au plus, le ciel serait noir.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime17.06.13 10:37

"Belle dame, c’est avec plaisir que je propose que nous nous revoyions bientôt. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je suis assez sûr que je ne quitterai pas la ville de sitôt. Or, il y a encore beaucoup de choses à voir, et je suis certain que j’ai encore pour toi quelques surprises merveilleuses cachées dans mes manches."

Ainsel tourna les yeux vers Lucian. Un sourire charmant se dessina sur son visage et tapota dans ses main, ravie que l'homme accepte de la revoir. Elle lui avait fait bon impression. C'était une bonne chose. Surtout, surtout, ce qui la ravissait c'était ces fameuses surprises. Elle aimait jouer et elle voulait savoir de quoi Lucian parlait. De merveilleuses surprises... Elle avait hâte de de découvrir ce que l'homme avait à lui montrer. Elle se figea malgré tout, un goût amer dans la bouche. Elle n'avait pas l'habitude de se sentir mélancolique et pourtant, c'était le cas maintenant.
Elle leva les yeux vers Lucian et se mordit les lèvres, pensive. Elle le détailla, devant elle, appuyé sur la rambarde. Elle se prit à penser qu'elle le trouvait réellement magnifique. Il y avait quelque chose de merveilleux chez lui. Il dénotait dans le paysage et malgré tout il en faisait inexorablement partie. Comme un point fixe. Ainsel finit par détourner le regard.
Elle aimait tout autant qu'elle détestait comment il la faisait se sentir. Ainsel n'était pas un point fixe, ainsi était volatile, volage et volubile. Elle parlait, parlait encore comblant tant bien que mal l'espace dissolu de ses souvenirs avec de nouveaux... Tout était toujours neuf pour elle. Elle était aussi changeante que la météo et elle ne s'arrêtait jamais : c'était sa nature. Lucian, lui, semblait être fou, oui. Mais il était toujours lui. Ainsel ne pouvait pas en dire autant. Dans six semaines, elle serait quelqu'un d'autre, façonnée par des émotions qu'elle ne comprendrait pas. C'était le plus gros désavantage... Ainsel fronça les sourcils. Depuis quand sa condition était-elle un désavantage ? Elle sourit un peu voyant que, pour une fois, elle ne trouvait pas la réponse à sa question. Son regard s'échoua une nouvelle fois sur Lucian. Il semblait vivre au jour le jour, elle prit une large inspiration et soupira à défaut de trouver les mots pour lui demander.
Elle n'avait que six semaines, l'échéance était courte, elle en avait conscience. Dans 6 semaines, elle aurait oublié leur rencontre, elle aurait oublié son contact et comme il l'avait suivi dans les rues de Naniwa pour lui demander pardon, elle aurait oublié qu'il l'avait sauvé d'un motard fou et qu'il lui avait montré ses ailes. Le visage d'Ainsel se fit plus triste tandis qu'elle réalisa pleinement qu'elle ne se souviendrait d'aucun des détails de ce qu'il s'était passé. Elle aurait oublié le bonhomme fuschia et sa grandiloquence. Elle se leva sous l'impulsion de la... La quoi d'ailleurs ? Ainsel pencha la tête sur le côté, constatant sa main presque tendue vers Lucian. Que pouvait-elle ressentir.. ? Elle n'était pas sure ? Une sourde angoisse... Peut-être.
Elle n'avait jamais eu peur d'oublier, elle savait que rien d'important ne pouvait rester. Elle le savait parce que rien n'était réellement important à ses yeux. Pour autant, il était hors de question qu'elle ne revoit pas l'homme, elle voulait le revoir. Elle voulait le connaître et paradoxalement, elle savait déjà qu'elle ne le connaîtrait jamais. Elle ne se connaissait pas elle-même, comment pouvait-elle connaître quelqu'un d'autre ? Elle n'avait pas le temps de connaître quelqu'un. Ces six semaines fatidiques étaient autant de barrières entre elle et les autres. Elle se fichait des autres, les gens normaux étaient ennuyeux. Mais Lucian... Lucian, lui, il était comme elle. Il savait voler. Il était merveilleux.


Sa mains s'était posée sur le dos de Lucian effleurant, sans qu'elle s'en rende compte, les ailes repliées. Elle posa finalement sa tête contre le dos de Lucian, inspirant un long moment le parfum de l'homme, comme pour le graver dans sa mémoire qu'elle savait trop fragile, trop volatile pour garder quelque chose comme ça en mémoire.

« -M'oublieras-tu ? »

La question était très égoiste, elle savait d'office qu'elle le prendrait excessivement mal si il répondait que oui, il l'oublierait probablement. Elle s'écarta sans rien dire allant un peu plus loin, caressant la corolle des fleurs passant sous ses doigts fins. Elle regardait au loin, pensive, se mordillant la lèvre sans plus s'en rendre compte.
Elle se retourna une nouvelle fois, une moue déterminée sur son visage. On aurait dit une enfant qui aurait décidé de ne pas être sage. Bras croisés, elle s'approcha de Lucian qu'elle retourna face à elle. Un doigt impérieux vint se planté à quelques centimètres du nez du drôle d'homme. Les sourcils légèrement froncés d'Ainsel et la petite moue affichée sur son visage la rendait toute redoutable et attendrissante à la fois.

« - Tu as intérêt à revenir ! Tu as intérêt de revenir, tu m'entends ! Et souvent ! Pas tout les deux mois ! Je ne suis pas un simple passe temps, Lucian ! »

Elle avait trouvé une excuse, elle savait qu'elle était fausse et ne doutait pas qu'il le sache mais qu'importe, elle le prendrait mal si il ne venait pas souvent. Elle le prendrait même très mal... Si elle n'avait pas oublié entre temps. Cela étant dit, elle restait assez persuadée que le sentiment de colère et de frustration serait là et qu'il en ferait les frais le cas échéant. Elle releva le nez et baissa la main qui vint se loger sur sa hanche tandis qu'elle dit d'un ton impérieux.

« - Je n'ai pas fini de découvrir ce que tu caches comme surprises ! »


Elle éclata de rire réalisant à quel point cette phrase était étrange et quelque part, stupide.
Revenir en haut Aller en bas

Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
▬ Humeur : E-XCE-LLENTE ! 8D (oui oui, y a une référence)
▬ Profession : Saltimbanque

▬ Fiche : Ici
▬ Topics : "What a show for you tonight !" [PV L'Auguste]
On s'est déjà vu ? [PV Ainsel]
Chapi Chapo, patapo ! [PV Izaiah]

Certified madman ♪
[Lycan de la Mante religieuse]


On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime18.08.13 17:14

Le soleil se couchait doucement, répandant sa lumière chaude sur toute la mégalopole. Debout sur le toit du vieil entrepôt abandonné et oublié, Lucian observait le crépuscule prendre possession du ciel, le peindre de mille couleurs chatoyantes qui, bientôt, se feraient engloutir par le bleu profond du ciel de nuit. De sa chambre d’hôtel, il pourrait voir les quelques étoiles que les lumières de la ville n’auraient pas avalé ; il les compterait, leur donnerait des noms sans doute, et leur parlerait. Il leur parlerait de sa journée et de la jeune femme qu’il avait rencontrée ; il leur parlerait de la demoiselle papillon qui s’appelait Ainsel ; il leur parlerait de la beauté presque irréelle de la jeune femme, ses longs cheveux d’un mauve clair cascadant jusqu’au creux de ses reins. Il leur parlerait des merveilleuses ailes de velours bleu et du repaire rempli de toutes sortes de choses.
Il leur raconterait, assis sur l’encadrement de sa fenêtre, à quel point il avait aimé être avec elle, et combien ces quelques heures qu’ils avaient passé ensemble lui avaient semblé tout à la fois interminables et trop courtes, bien trop courtes.
Il n’avait positivement aucune idée de ce qui le fascinait et l’attirait tant chez elle. Que ce soit ses yeux bleus mouchetés de noir, ses manières, sa légèreté, sa façon d’être et d’assumer pleinement ce qu’elle était, son joli visage fin ou comment elle s’occupait de ses jardins suspendus. Sans doute était-ce tout cela à la fois, mais il était encore trop tôt pour qu’il le comprenne vraiment.

Il sentit la main d’Ainsel se poser dans son dos et effleurer doucement les grandes ailes vertes qu’il avait repliées. Elle appuya son front entre ses omoplates, et il la sentit respirer longuement. Sans qu’il sache pourquoi, ce geste l’apaisa. Il était plus calme que d’ordinaire, certes, mais ce que fit Ainsel le détendit davantage encore. A tel point qu’il en fut presque contrarié lorsqu’elle s’écarta finalement.

« -M'oublieras-tu ? »

Lucian pencha doucement la tête sur le côté en la regardant s’éloigner au milieu des fleurs. Sa mémoire était vacillante, et les souvenirs allaient et venaient souvent à leur bon vouloir. Cependant, il savait que le visage d’Ainsel resterait gravé dans un coin de son esprit, et que rien ne serait capable de l’en déloger – ni la folie, ni le temps, ni la solitude.
Le saltimbanque sourit un peu.

"Oh, ce serait fort malheureux si je venais à t’oublier. Mais je crois pouvoir affirmer sans me tromper que cela n’arrivera pas de sitôt."

Le grand homme la regarda alors se retourner et lui faire face à nouveau ; les bras croisés et la détermination peinte sur son visage, elle avait des airs d’enfant imitant un peu trop exagérément une expression d’adulte. Cela la rendait diablement attendrissante, mais la flamme qui brillait dans ses prunelles montrait bien qu’elle ne plaisantait pas.
Lucian vit la jeune femme s’approcher de lui et l’attraper par les épaules pour le tourner bien face à elle. Un doigt menaçant s’agita tout à coup sous son nez, et il dû se pencher en arrière et loucher pour en voir le bout ainsi que la main à laquelle il était relié. Il suivit du regard le bras où cette main était attachée, puis l’épaule qui supportait ledit bras, pour finalement poser ses yeux bicolores sur le visage de la propriétaire des membres cités précédemment. Vu d’aussi près, la demoiselle avait l’air encore plus enfantine et redoutablement décidée.

« - Tu as intérêt à revenir ! Tu as intérêt de revenir, tu m'entends ! Et souvent ! Pas tout les deux mois ! Je ne suis pas un simple passe temps, Lucian ! »

Le lycan haussa les sourcils très haut. Il s’était attendu à beaucoup de choses, sauf à ce qu’elle lui demande de revenir la voir – souvent, qui plus est.

« - Je n'ai pas fini de découvrir ce que tu caches comme surprises ! »

Elle éclata alors de rire, et son rire à lui se mêla au sien. Un rire amusé et joyeux, heureux que leurs routes se soient croisées.
Faisant un pas en arrière, Lucian fit une révérence très exagérée.

"Belle dame, nous nous découvrirons de bien nombreuses surprises, je n’en doute pas. Et j’espère sincèrement qu’elles te raviront autant que les tiennes m’intriguent !"

Il lui sembla que la soirée se termina sur ces mots. Il ne se souvint pas très bien de quand et comment il était de retour à sa chambre.
Une chose fut certaine cependant : ce soir-là, les étoiles l’entendirent parler longtemps d’Ainsel.






[ RP CLOS ]
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






On s'est déjà vu? (Lucian) Vide
MessageSujet: Re: On s'est déjà vu? (Lucian)   On s'est déjà vu? (Lucian) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

On s'est déjà vu? (Lucian)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Naniwa - Minami :: la distraction-