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 Les ailes cendrées de cette journée d'été.

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Harushige Zankûsen

Harushige Zankûsen


▬ Nombre de messages : 63
▬ Profession : Libraire

▬ Fiche : Keep calm and eat chocolate.
▬ Topics : Les ailes cendrées de cette journée d'été. - Sabriel

Be kind, give some candy to the poor - Michael

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une patate qui parle.
▬ Je veux : Être le meilleur dresseur.

FAAAAAAAAAAAAAAABULOUS.


Les ailes cendrées de cette journée d'été. Vide
MessageSujet: Les ailes cendrées de cette journée d'été.   Les ailes cendrées de cette journée d'été. Icon_minitime22.07.13 21:05

― Mais... qu'avez-vous, Mme Camberry?

En cette fin d'après-midi insoutenable à cause de la chaleur, Harushige était venu rendre visite à sa bienfaitrice pour faire le ménage, car le dos de cette dernière n'était plus en très bon état pour qu'elle le fasse elle-même. Un tintement de clochette et hop, il allait dans la maison voisine pour lui rendre service, car c'est là qu'elle habitait.
Sauf ce jour-là, elle ne cousait pas comme à son habitude. Cette fois, elle était allongée sur son lit et semblait mal en point: Les rares fois où il la voyait, elle était souriante mais là, elle n’affichait son habituel sourire. L’ange noir passa sa main sur le front de la vieille dame et fronça les sourcils.

― Vous êtes frévieuse...
Oui, et c’est pour ça que je vais te demander un service, mon enfant... (Harushige ne pu s’empêcher de tiquer sur cette appellation: étonnant qu’une personne avec autant de sagesse ne sache toujours pas différencier les humains et les êtres de l’Au-delà.) Je voudrais que tu ailles acheter des médicaments, je n’ai plus rien dans mes tiroirs... les derniers semblent périmés.

Remettant sa mèche derrière son oreille, Harushige se sentit mal à l’aise. Il ne voulait pas sortir. Vraiment. Cette idée le stressait rien que d’y penser. S’orienter dans le quartier de Tennoji, quelle blague. Durant son étude sur les Humains, il avait bien visité les environs, mais le coin où se trouve la librairie ne lui disait rien! L’ange noir avait trouvé la boutique, comme ça, par hasard. C’était un coup de chance. Si personne ne lui avait dit qu’elle était situé à Tennoji, il ne l’aurait jamais deviné!
De plus, il recevait assez d’argent pour se nourrir –enfin, plutôt se faire plaisir avec des tonnes de chocolats. Les anges, même déchus, ont-ils vraiment la nécessité de ce besoin primaire ?-, ça lui suffisait amplement et il n’avait pas besoin de sortir pour s’acheter quoi que ce soit. Et moins il sortirait, moins il se ferait remarquer... et repérer par un ange blanc.
Il la fixa un moment. S’il ne faisait rien, elle risquerait de... Oh, et puis zut.

― ...Vous pouvez compter sur moi.


*

Il faisait chaud et être exposé en plein soleil n’était pas dans ses habitudes. Ni avoir le sens de l’orientation.

Mais il fallait qu'il se dépêche. S'il n’arrivait pas à trouver cette pharmacie en un temps records, sa bienfaitrice allez y passer et là, les véritable ennuis allaient commencer. Primo, au moment de la mort de la dame, les anges immaculés ne seraient pas loin pour amener l’âme Là-bas. Donc il risquerait de se faire repérer, peut-être même qu’on l’accuserait de l’avoir tué. Deuxio, si elle disparaissait totalement de sa vie, où allait-il loger ? Sa famille reviendrai sur les lieux récupérer des biens, peut-être venir dans la boutique pour le rencontrer... Tout mais pas ça. Il y aurait trop monde et pour l’ange, ce serait dangereux.
Il n’avait pas non plus envie d’être une nouvelle fois sans domicile fixe. Il aurait ses économies, certes, mais tout changer, recommencer sa vie, se cacher en changeant une nouvelle fois d'identité... Non.

― ...Ha. Haha. Si seulement je m’étais contrôlé pour ne pas tuer cette gourde. Voilà où j’en suis maint-...
Tiens ?


Harushige sentit un vent frais lui chatouiller le coup. Il leva les yeux de sa carte un instant et observa ce qui l’entourait. Une atmosphère spirituelle qu’il connaissait bien, des arbres frémissants qui couvrait le gazouillement des moineaux, un sol rocheux sous ses pieds et devant lui, un bâtiment qu’il ne lui était pas inconnu: Un temple Shintoïste. Il recula d’un pas, assez impressionné par la beauté que dégageait l’édifice.
...Un temple... ?
Mon dieu. Il était tellement perdu dans ses pensées qu’il avait marché sans regarder où il allait. Dans quelle partie de Tennoji se trouvait-il exactement ?

― Quel imbécile... et si la vioque clamse, je suis bon pour un reset.

Une main sur la hanche, dos au temple, il regarda son plan et essaya de le décrypter. Mais vu le temps qu'il prenait... Demander de l'aide ou se débrouiller tout seul? Il hésita. Sûrement dû à une présence familière... Il n’était pas le seul être mystique ici. Allié ou ennemis ?

― Je ne vais pas rester planter là. Je ne suis pas si paumé que ça. Voyons voir.

Soudain, une violente bourrasque se leva. La carte lui échappa des mains. AH!

― R-REVIENS ICI ! REVIENS ! J’AI ABSOLUMENT BESOIN DE TOIIIIIIIIIIIIII !

Argh...:
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MessageSujet: Re: Les ailes cendrées de cette journée d'été.   Les ailes cendrées de cette journée d'été. Icon_minitime14.08.13 19:20

Il fallait être réaliste. Ici, il ne se passait jamais rien.

Oh, Sabriel ne s'en plaignait pas. Elle préférait mille fois ça que l'inverse. Mais. Bon. De temps en temps. Un peu d'action, ça ne mangeait pas de pain. La vie au temple était particulièrement douce et paisible - sans compter qu'avec l'influence confirmée de Papounet Là-Haut, les adeptes du shintoïsme semblaient se planquer depuis la guerre. Enfin, en admettant qu'il en existe encore - et elle coulait des jours heureux et tranquilles, quoique aigre-doux à ses yeux.

Du coup, elle s'ennuyait assez souvent. Elle pourrait très bien sortir me direz-vous. Mais. Non. Elle s'emmerdait profondément mais, paradoxalement, elle n'aimait pas sortir de son petit havre de paix. Oui, c'était con, stupide et pas bien malin, mais s'il y avait bien un point sur lequel elle ressemblait à une vraie femme, c'était bien celui-là. Oui, parce que des fois, on était en droit de se poser des questions.

Enfin, pour être totalement honnête, aujourd'hui était un peu supportable que d'ordinaire. Pour cause les mômes du coin qui venaient souvent jouer dans la cours intérieure du temple étaient là. Ils étaient bruyants, surexcités et bien trop curieux, et Sabriel passait son temps à leur interdire de courir dans les couloirs maiiiis, il fallait admettre que ça mettait un peu d'ambiance et d'animation. Et puis, même si elle leur gueulait souvent dessus, elle les aimait bien, ces gosses.

Et puis, pour le moment, ils jouaient peinards devant l'entrée du temple. Elle-même leur faisait dos en les écoutant distraitement tout en observant les rue desserte en bas des escalier menant à elle. Elle fumait, appuyée contre une des énorme lampes de pierre de l'allée, et se marrait sous cape en captant du coin de l’œil une scène fort distrayante.

R-REVIENS ICI ! REVIENS ! J’AI ABSOLUMENT BESOIN DE TOIIIIIIIIIIIIII !

...Ah.

Cela faisait cinq bonnes minutes qu'elle voyait l'inconnu se débattre tout seul, manifestement perdu. Et monsieur - ...Ou... Attends, mademoiselle ? - semblait être un colérique en plus. Avec jovialité, et se tourna et croisa les bras sur le haut de la lampe avant de le héler avec un sourire.

Vous énervez pas, ça servira à rien. Puis, sans attendre, elle se tourna vers les gamins. Hep, les enfants ! J'ai un jeu pour vous ! La carte du mon... De la dem... La carte de notre invité est en train de s'envoler, vous voulez essayer de la récupérer ? J'offre un gâteau à celui qui la ramène.

Et hop, plus rapides que des petites souris, ils étaient déjà partis en courant, tout comptant d'avoir une excuse pour une petite chasse.

Ils vont vite vous ramener ça.

Elle sentait parfaitement l'aura sombre qui émanait de cet individu. Un ange noir. Mais de quoi devrait-elle avoir peur ? Elle ne craignait pas grand chose, et elle avait déjà eu de nombreuses conversations avec ces frères dêchus. Et puis, au fond, elle avait beau détester ses semblables, les anges noirs étaient encore ceux avec qui elle avait le moins de mal.
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Harushige Zankûsen

Harushige Zankûsen


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MessageSujet: Re: Les ailes cendrées de cette journée d'été.   Les ailes cendrées de cette journée d'été. Icon_minitime25.09.13 19:07


Vous énervez pas, ça servira à rien.

Harushige se stoppa dans sa course. Hein, quoi ? Qu'est-ce se passe ? Il y a quelqu'un qui pouvait ENFIN l'aider ? Il se retourna et vit... Tiens donc. Ce n'était pas un être humain, mais un ange. Mais il n'était ni immaculé, ni corrompu : C'était un ange aux « ailes cendrés ».
Rien que ce surnom -qu'il donnait à ses camarades à l'époque- fit remonter à la surface de douloureux souvenirs qu'il aurait préféré... voir rester enfoui.
Il entendit soudainement des cris de joie d'enfants et une foule de nains se diriger vers lui. Il resta immobile. Et complètement paumé. Il était ailleurs et n'avait pas entendu le reste de la phrase de son semblable. Quand les enfants l'avaient dépassé, il se retourna un peu et découvrit, avec surprise, qu'ils l'aidaient à attraper sa carte !

― Je l'ai, je l'ai !
― Non, elle est a moi, pousse-toi !... Waaah !
― J'ai gagné, j'ai gagné !

Une fillette rousse l'avait attrapé. Elle brandit fièrement le plan froissé, un air satisfait sur le visage. En croisant le regard d'un Harushige assez rassuré de pouvoir récupérer son sens d'orientation, elle se dirigea vers lui et le lui tendit, un grand sourire aux lèvres.

― M-merci, fit-il en prenant la carte.
― De rien, madame !

L'ange déchu souffla bruyamment. Tsss, ces gosses... Sa nature d'ange lui avait peut-être donné un sexe indéfini, il avait insisté pour que ses clients l'appellent monsieur. Surtout parce qu'il s'est incarné en homme. Bref. Constatant que demander son chemin n'allait pas le mener bien loin -se connaissant, il allait se perdre une fois de plus...- il décida de demander franchement s'il (...elle ?) n'avait pas les médicaments qu'il cherchait. Ça lui prendrait sûrement plus de temps, mais au moins il les aurait. Et ça n'avait pas l'air d'être un endroit complètement perdu, par ici.

Il marcha vers l'ange gris, un peu stressé. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre de sa part, donc il décida de rester sur la défensive. Pourtant... les anges gris n'ont plus le droit de venir au Paradis, ils étaient rejetés par le Seigneur, alors peut-être que celui-ci allait avoir de la pitié ?

Harushige s'arrêta devant lui et le dévisagea sans aucune discrétion. Après un silence de quelques secondes, il se décida de parler, un regard fuyant:

― ...Tout d'abord, merci d'avoir dit à ces gosses de m'aider. Mais j'aimerais que... vous me rendez un petit service. Un de mes proches est mal en point et je cherche des médicaments contre la fièvre.

...Hein?
...Deux secondes. Il avait l'impression que sa vue se brouillait. Fronçant les sourcils, il se tint à une lanterne en pierre et se frotta les yeux. S'il était pris de vertige, ce n'est pas bon signe... Mais pourquoi il fait si chaud ?!

― Donc... j'avoue que je me suis perdu... car je, enfin... je n'ai pas regardé correctement la carte et... si je n'ai pas ces médicaments... je n'aurais nulle part où aller.

Il se redressa et se maudit mentalement. Si, il aurait toujours quelque part où aller. Et ce n'était pas vraiment le moment de parler de ça. Allez, redresse-toi. Tu n'es pas si faible que ça et tu as connu pire, Harushige. Tiens-toi droit. Comme tu l'as toujours fait.
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Les ailes cendrées de cette journée d'été. Vide
MessageSujet: Re: Les ailes cendrées de cette journée d'été.   Les ailes cendrées de cette journée d'été. Icon_minitime30.10.14 13:16


Il faisait chaud. Ici, on se sentait un peu déconnecté du monde. Pas de bruit de circulation. Peu de passage. Juste une vague rumeur de fond, celle de la ville. Le chant des cigales se faisait entendre toute la journée. Quasiment personne ne venait par içi, dans ce coin désert abandonné par le progrès. Seulement des mômes avides d'aventure et des gns un peu paumés incapable de trouver leur chemin. Un peu comme mademoiselle aux cheveux noirs juste là, en bas des marches.

Une carte ? Vous savez qu'on est au XXIVeme siècle au moins, hein ?

La plupart des gens censés se seraient armés du gps prodigué par leurs téléphones dernier cri. Le truc qui serait presque capable de cuire tes nouilles par ultrason et qui serait pas loin d'une IA, si ce genre de machins était toléré chez les civils. Fort heureusement, on en est pas encore tout à fait là.
Sabriel réfléchit un quart de seconde. Des médicaments. Si c'était une pharmacie que l'autre ange recherchait, alors on peut dire qu'il avait sacrément dévié de son but initial.

Sans vouloir me moquer, vous seriez du genre à être capable de vous paumer entre le nord et le sud même avec une boussole, pas vr-... Hola !

Elle se redressa, au cas où, en voyant l'inconnue tanguer dangereusement. C'est qu'elle paraissait déjà bien pale à la base, la demoiselle, mais la chaleur n'avait pas l'air de lui faire que du bien. Quelle idée aussi, de se saper en noir et aussi chaudement, avec un temps pareil. Décidement, si c'était ça la mode, Sabriel ne la comprenait toujours pas. En tout cas elle lui serait redevable si elle ne lui faisait pas un malaise dans l'enceinte de son temple. Ca éviterait les complications inutiles.
Alors Sabriel se tint prête. Prête à franchir en deux ou trois grandes enjambées les quelques mètres (et quelques marches) qui la séparait de sa congénère, pour la soutenir en cas de besoin - manquerait plus qu'elle se fracasse le crâne sur les dalles du sols en tombant dans les vapes.

Dites, z'avez pas l'air bien. Vous avez marché combien de temps sans boire sous ce cagnard ?

Cet ange, c'était un bleu ou bien ? Après tout, tout le monde sait qu'emprunter un corps matériel sur Terre, pour un ange, ça équivaut à devoir se soumettre aux petits désagréments que sont les besoins primaires et les fonctions vitales. Du style manger, dormir, et boire.

Aller va, venez vous reposer à l’intérieur, à l'ombre. J'ai du thé qui ne demande qu'à être partagé. Elle esquissa un bref geste du menton pour désigner le pavillon ombragé du temple dans son dos. Vous en faites pas pour les médicaments, je vous conduirais à la pharmacie une fois que vous n'aurez plus l'air d'un fantôme sur le point de vomir ses tripes.
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MessageSujet: Re: Les ailes cendrées de cette journée d'été.   Les ailes cendrées de cette journée d'été. Icon_minitime

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