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 Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo]

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MessageSujet: Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo]   Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo] Icon_minitime21.08.13 22:37

Nuit blanche pour journée bleue. Mais nuit dorée et merveilleuse. Première expérimentation sur le terrain d'une grenade spéciale anti-vampire. Magnifique. L'explosion avait été sublime, de toute beauté. Le bâtiment n'était presque pas endommagé. Et le vampire était plus que mort. Pour la deuxième fois. Comme d'habitude, je songeais qu'il aurait fallu un autre mot. Mais je ne suis pas la spécialiste des bestioles. Non... MA spécialité, c'est tout ce qui explose. Et là, j'ai assisté à un feu d'artifice. Je trouve le jeu de mots particulièrement bien choisi et j'explose de rire en sortant du QG des F.S.R. Toute seule. Comme d'habitude.

Je traîne mes guêtres bleues fluo, mon short noir, ma brassière indigo et une veste courte presque aussi aveuglante que mes chaussettes, dans la rue. Il doit être à peu près... dix heures du matin? A la louche. Je ne porte pas de montre, comme d'habitude. Déjà, je n'aime pas ça. En plus, ça m'empêche de bouger le poignet comme je veux. J'ai besoin d'une mobilité complète pour faire mon boulot. Et en plus, si jamais ça explose, je perds une main. Pas possible. Je sens la chair de poule m'envahir à cette pensée. Pour me remonter le moral, j'entonne une marche militaire. Quelque chose d'entraînant et de rythmé. Ça me calme.

Après approximativement deux heures de marche, et pas mal d'argent dépensé en bouteilles de vodka et en sandwiches divers et variés, j'arrive à un constat désolant et familier. Je suis perdue. Vous allez me dire, ce n'est pas la première fois. C'est même rare que j'arrive à faire le trajet maison-boulot sans prendre des chemins de traverse. Le train-train quotidien du métro-boulot-dodo n'existe pas dans ma vie. C'est bien. Mais j'ai tendance à perdre du temps et à me retrouver dans des situations inextricables.

Par exemple aujourd'hui, je me retrouve face à la baie. La baie, comme dans Bay Area. Je regarde les microscopiques vaguelettes qui s'écrasent devant mes pieds en songeant à un tube de nitroglycérine. Et c'est à peu près l'impression que me fait l'endroit. J'aime. Ca fouette mon sang un peu endormi par ma nuit blanche-dorée. Ca me rappelle la Russie. Ce séjour en Sibérie que nous avions fait, peu après la mort de ma mère. Je ferme les yeux pour écouter, autant que possible. Je finirai comme lui, probablement, mais je m'en contrefiche. J'aime ce que je fais. J'aime ces plans. Je n'aime qu'eux. Ils ne meurent pas.

Le glougloutement me rappelle la vodka. Et l'alcool me rappelle... Rien en fait. Le scénario de la nuit passée repasse dans mon esprit. Je pourrais bien améliorer la puissance de cette grenade. Ca éviterait quand même que les autres agents soient blessés. Au cas où. Le Capitaine serait content. Peut-être. Avec un soupir un peu frustré, j'engloutis un quart de la bouteille et je retire mes lunettes de soudure, laissant retomber sur mon visage ma crête turquoise. Une journée bleue, je vous l'avais dit. J'aime pas les journées bleues.

Des pas s'approchent du moi assis sur le bord de la baie. J'ai une bouteille dans une main et... mystères de la technologie et du génie, une arme à feu dans l'autre. J'aime mes bottes. J'aime mes armes. Et globalement, parfois, j'aime les gens. Quand ils ne m'emmerdent pas.
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Teo Vettini

Teo Vettini


▬ Nombre de messages : 258
▬ Humeur : Osef.
▬ Profession : Garde du corps

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KABOOM (aka le rp au titre trop long) ft. Conquête
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MessageSujet: Re: Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo]   Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo] Icon_minitime15.09.13 11:21

Franchement, c'est à croire que le rital ne vit que pour deux choses : Sa fille, et le taff. Son quotidien est rythmé des deux tour à tour. Et là, c'était l'instant transition. La pause. Le bref moment sans l'un ou l'autre. Pas qu'il n'aime pas sa fille hein. Il en est raide dingue. Pas qu'il n'aime pas son taff non plus, c'est la seule chose pour laquelle il soit doué. Mais y'a des limites au turbin quoi. Monsieur a aussi besoin de ses moments à lui. Après tout, merde quoi.

Il est super tard. Il a commencé à taffer à 18h et vient à peine d'être relaché. A cette heure-ci, tout le monde prend la pause bouffe avant de retourner à son bureau. Lui, il termine tout juste. Ici, maintenant, y'a guère plus que des soiffards précoces, des junkies et des types comme lui. Il enlève sa cravate, déboutonne les premiers boutons de sa chemise, déboutonne aussi la veste de costard... Il se sent mieux là. Plus libre.

C'est calme.

Ça fait du bien putain.

Le bonhomme fait craquer les articulations de son cou et de ses épaules. Mission de merde la nuit dernière. Surveiller l’accès à la chambre d'un crevard plein aux as qui se tapait des minettes pas forcément plus âgées qu'Alessa toute la nuit. Fallait avoir une sacrée capacité d'adaptation et de sang-froid pour ce job décidément. Et pas être regardant sur la morale parfois douteuses des clients. Ouais, vas-y, balance ton soupir fatigué, c'est le bon moment.

Sa môme est à l'école là. Il est pas spécialement chaud pour rentrer de suite. Pas pour trouver l'appart vide. Il préfère attendre un peu. Ouaip. Tiens, s'il allait chercher la gamine directement à la sortie des cours ? Pas con ça. Il l’emmènerait manger une glace, ou une crêpe, ou une connerie du genre sur le chemin du retour. Ça leur ferait plaisir à tout les deux. Ouais aller. Adjugé.
Du coup, le rital n'est pas pressé. Il traîne à Bay Area. Ya un bar qu'il affectionne pas trop mal là-bas. Surtout parce qu'on lui fout la paix quand il y va. Que demande le peuple. Les rues puent la pisse et les poissons crevés. Sourd mais pas anosmique, il bifurque significativement vers un coin plus ouvert et aéré. La mer est crade, la vue n'est pas top, mais ici au moins, il y a la brise et la tranquillité. Son regard balaye la zone. S'il se souvient bien, le bar doit être dans le coin. Enfin, pour ce que vaut sa mémoire quoi. Disons qu'aux dernières nouvelles, il n'a pas l'impression d'être spécialement perdu.

...Quoique. Ouais. Maggle.

Aaaaaaaaaah.

Il est blasé. Super blasé. Encore plus que d'habitude. Et le voila debout, tout au bord de la baie, mains dans les poches, à fixer l'eau d'un regard vide. Ba. Tant pis. Ici, c'est aussi bien.
Mais ah. Merde. Ya  un truc à coté de lui non ? Il tourne la tête. Ouaip. Un gens. Une nénétte fluo assise à coté. Bordel il l'avait même pas remarqué. Faut dire aussi, c'est pas trop sa spécialité, de remarquer les gens. Moins il remarque les gens, mieux il vit. Il baille un coup, s'étire un peu et... Tiens ? Son regard qui était repassé sur l'étendue d'eau retourne sur la demoiselle. Osef des boobies, osef du mini-short, osef des cheveux surnaturels. L'ex-rambo, lui, il tilte l'arme qu'elle a dans les mains. Sans être un pro, il s'y connait pas mal, ne serait-ce que grâce à son boulot et son expérience de soldat. Alors forcément, il remarque cash que la chose est une belle pièce. Un modèle qu'il ne connait pas d'ailleurs. Ça y est, il est intrigué. Il se penche vers la miss, les yeux fixant l'objet avec un regard toujours aussi blasé quoique ayant retrouvé une pointe de curiosité, et sans même penser à ce qu'il fait, il se met à signer des mains.

「je peux voir de plus près ?」

Ah merde ouais. C'est vrai que le commun des mortels ne connait pas le langage des signes. Faich'.
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MessageSujet: Re: Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo]   Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo] Icon_minitime15.09.13 13:36

Croyez-moi ou pas, mais... Ce type, je l'ai regardé. Genre pour de vrai. Parce qu'il y avait quelque chose qui m'embêtait. Qui faisait que je fronçais les sourcils pour mieux détailler le tomber de ce costume déboutonné. Un truc qui me fait inspirer profondément pour tenter de dépasser l'odeur ambiante de pourriture, de saleté, d'urine, de vomi, d'alcool, de pollution, de... Bay Area, tout simplement. En un sens, cette odeur me rappelle quelque chose. Ce que je sens de ma fenêtre?

Peu importe, ce n'est pas vraiment l'idée du moment. Là, j'essaie de comprendre pourquoi ce type m'intrigue. Ah! Je crois que j'ai quelque chose! Il sent la graisse. Pas le gras, parce qu'il a l'air particulièrement en forme. Il me fait penser à certains collègues que j'ai pu voir s'entraîner au QG. Pas que j'aime particulièrement ça, mais ça m'aide à leur faire des armes adaptées. Parce que pour un gros bourrin comme les Beta, il faut faire des armes plus grosses. Non, je rigole. Tous les agents sont des bourrins, à des niveaux divers. A part les Inutiles.

Je tergiverse. Ca ne me ressemble pas. Donc, ce type sent la graisse. La graisse industrielle, celle des armes, mêlée d'un peu de poudre. Un homme du métier? Non, le costard, ça ne colle pas avec les flics. Un privé? Peut-être. En tous cas, un homme d'arme. Et les hommes d'arme, normalement, me parlent. Je vois leur équipement, ils revêtent une identité dans mon catalogue interne. Je fonctionne comme ça. Chacun a son plan, chacun sa case, loin très loin de mes préoccupations habituelles. Je le fixe, sans le voir, mais très longtemps. Enfin, j'ai l'impression que ça fait longtemps, parce que je commence à réfléchir.

Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas songé à ce genre de choses (aux gens, en somme), j'ai l'impression d'un vieux flingue à barillet rouillé. Et là, je vois un truc qui bouge à la périphérie de ma vision. Je baisse les yeux, à peine assez longtemps pour comprendre ce qu'il me dit. Merde. Merde merde merde. Ca c'est raide. Je savais que j'aimais pas les journées bleues. Je savais même pourquoi. Je sais que là, je fixe ses mains, les yeux complètement écarquillés. Mais ça fait une éternité qu'Il n'est pas sorti de sa case, de sa boîte, fermée à double-tour. Celle dont le contenu s'efface, au fil des ans. Celle dont les photos ont disparu depuis la première année. C'était pour Lui que j'avais appris. Parce qu'à force de faire exploser des bombes et des grenades, ça avait fini par arriver. Les deux tympans y étaient passés.

Et j'en reviens pas. Je m'en suis souvenue. Je savais même pas que c'était universel, ce truc. Et du coup, réflexe con, j'arrive plus à me méfier de lui. Je suis vraiment trop conne. Mais ça n'empêche que je me rassois, je rallonge les jambes, et je pose ma bouteille avant de lui tendre l'arme totalement customisée en la tenant par la gâchette. J'attends qu'il la prenne avant de signer. Je ne suis pas tout à fait sure de moi sur coup-là. Ça fait une dizaine d'années, j'ai l'impression d'avoir les doigts gourds. Ça m'énerve. Je déteste avoir le sentiment que mes mains ne fonctionnent pas. C'est mon outil de travail, ça!

'Si tu veux. C'est moi qui l'ai... montée'

C'est pas le bon mot, je le sais. Mais je trouve plus le signe qui va avec. Je l'ai articulé. En Russe, comme la grosse débile que je suis. Ca me ramène un peu loin, cette rencontre. La vodka, l'eau qui clapote, le petit vent frais, la langue des signes... Putain de bordel de merde. J'ai l'impression d'avoir douze ans. C'est grave ça.

Pour le coup, je ne le regarde plus que du coin de l’œil, pour voir ce qu'il fait à MA création, mais je rattrape ma bouteille de vodka entamée pour en vider encore un quart en une gorgée. Journée bleue, journée bleue... Aaah, ça avait si bien commencé, pourtant...
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Teo Vettini

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MessageSujet: Re: Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo]   Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo] Icon_minitime20.09.13 14:25

Aaaah... Bon, que faire bordel ? Parler, ça le gonfle. Parler, ça lui arrache la glotte. Parler, c'est faire des efforts inutiles pour des gens qui n'en valent pas la peine. Parler, c'est s'user pour que dalle, pour des clopinettes. Mais merde, là, c'est sa faute, c'est lui qui a entamé le truc. Punaise s'il avait su. Les vieux réflexes, c'est aussi pratique que chiant parfois. Là, c'était plus chiant qu'autre chose. Pourtant, le bonhomme sait pertinemment que le langage des signes, c'est aussi courant que le grec ancien, dans le coin. A tout les coups, la miss va le regarder avec des yeux tout ronds d'étonnement et faire une moue gênée sans piger ce qu'il a voulu dire. D'ailleurs ouais, il a raison. La preuve, elle a l'air peu perdue dans sa tête là. Mouais, autant se barrer de suite alors, non ? Le contact avec les gens, c'était pas sa tasse de thé.

Oh, quoique non, merde, attends. Là, c'est à lui d'hausser les sourcils par surprise. Déjà, elle lui tend l'arme, comme si elle avait parfaitement comprit ce que le rital lui demandait mais en plus... La demoiselle lui répond ? Bon, ses gestes sont saccadés, carrément pas assurés, on voit qu'elle a pas franchement l'habitude, mais rien que pour le principe, ça vaut carrément de retenir son attention. Au moins un peu.

Teo la fixe un instant, intrigué - ouais ouais, intrigué, ça lui arrive aussi, de temps en temps - avant de se redresser pour examiner la chose. Effectivement, ça sent le taff artisanal à des kilomètres. Mais le taff de pro. Le rital observe le canon, déchausse le barillet, le fait tourner, jette un œil aux munitions à l’intérieur. Un joli alliage de traditionalisme et de nouvelles technologies. Il se demande jusqu'à quel point c'est fiable, mais au moins, son poids rassurant prouve qu'elle ne tombera pas en poussière au moindre coup de semonce. C'est plutôt pas mal ça, de nos jours, avec un marché noir envahit d'armes à feu américaines carrément obsolètes qui tentent de se faire passer pour des produits russes. Au moins, les russkovs sont fiables de ce coté-là.

L'italien remet le barillet en place d'un petit geste sec et professionnel avant de rendre le tout à sa proprio.

「les munitions sont modifiées aussi ? les pouvoirs d'arrêt et vulnérant sont puissants ? et la capacité de saturation ?」

Ahah. Tu la connais même pas et tu lui balances déjà ce genre de questions ultra-techniques à la gueule. Tu sais même pas si elle est capable de comprendre tout ces signes. Surtout que t'as été super rapide, la faute à l'habitude. Tu devrais peut-être la refaire en version slow-mo.

Devant la réalisation, il se masse la nuque en soupirant et décroche le katana de fonction qu'il porte à la ceinture, pour mieux s'asseoir à coté d'elle. Puis il refait les mêmes gestes, plus lentement, pour qu'elle puisse suivre sans problème ce qu'il lui demande. Et avant même qu'elle ne puisse lui répondre, l'italien marque une pause avant de reprendre.

「tu pues la poudre à canon. graveuse ? garnisseuse ? armurière ?」

C'est forcément un truc du genre. Le civil lambda s'amuse pas souvent à monter soit-même son propre flingue comme ça, avec autant de brio.
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MessageSujet: Re: Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo]   Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo] Icon_minitime20.09.13 16:20

C'est difficile d'avoir une vision d'ensemble des gens. Globalement inintéressant, aussi. Très franchement, on apprend quoi, avec une allure générale? Rien. Très exactement. Mais d'un autre côté, ça m'énerve de devoir me concentrer sur ses mains. J'aime chercher le renflement qui dissimule une arme. Même si on m'a déjà fait quelques remarques étranges sur cette manie. Donc, en attendant, j'essaie d'avoir une vision d'ensemble. Il a l'air surpris. Ça, au moins, je sais reconnaître. C'est une expression à laquelle j'ai souvent le droit. Comme la première fois que la psy l'avait croisée dans un couloir, alors qu'ils partaient sur le terrain. Un petit rire m'échappe. Je plains les Civils, parfois. Mais s'ils n'étaient pas là, on ne servirait pas à grand-chose.

Finalement, quand je l'entends ouvrir le barillet, je fixe à nouveau ses mains. Je suis un peu perplexe. Je n'aime pas qu'on touche mes armes. C'est une extension de moi. Encore plus mes armes privées. Décortiquer mon arme, c'est comme me mettre à poil au milieu de la chaussée. Je crains pas, j'aurais pas froid, mon travail est sans tache. Mais c'est terriblement gênant, et impudique. Est-ce que je lui demande de dégainer, moi? Eh bien... Je pourrais le faire.

Son geste professionnel avant de me rendre l'arme me fait pousser un soupir de soulagement. Un crétin m'a déjà fait le coup, et il a éparpillé les balles partout. Là, au moins, je le récupère en un seul morceau. Je le récupère, le remet à sa place, planqué dans ma botte, sans le lâcher des yeux. Il a recommencé à parler. Merde merde merde. Il va bien trop vite. J'ai pas tout saisi. J'ai eu "munitions/modifiées/vulnérant/saturation". Pas de quoi faire une phrase. Heureusement que c'est avec mon père que je discutais, et pas avec un péon lambda, sinon je n'aurais rien pigé.

Quand il dégaine son katana pour venir s'asseoir à côté de moi, je suis ses mains des yeux de façon très ostensible, comme un chat fasciné par un nouveau jouet. Et je ne les lâche pas des yeux, puisqu'il recommence, pour mon bénéfice seul. Ouais, j'suis débile, je sais, j'aurais pu comprendre. Je murmure pour moi seul:

"Ca fait quinze ans qu'mon père est mort, j'ai plus d'entraînement, moi..."

Bon, j'avais quand même saisi la substance. Je m'apprête à répondre quand il me pose une autre question. Il me cherche ou quoi? J'ai l'air d'une putain de garnisseuse? Est-ce que je lui demande ce qu'il fait pour puer la graisse de mauvaise qualité? Non? Bon... Je hausse un sourcil, narquoise. Je répondrai peut-être. Plus tard. En attendant, il m'a posé des questions sur Mason. Je m'étire les doigts, puis reprend

'Je me suis concentrée sur le pouvoir vulnérant. C'était... inutile? Inapproprié? De l'avoir sorti. Les balles sont faites pour des attaquants qui ne s'arrêtent pas. Pour des... non-humains.'

Ça ne voulait pas forcément dire grand-chose. Mais c'est mon arme de secours pour quand je tombe sur quelque chose de bien plus résistant qu'un humain. Genre un Lycan un soir de pleine lune. Ou un Vampire. Quoique que sur un Ange, ça fonctionnerait. Ça me fait penser à cette idée de flèche barbelée que j'essaie d'adapter. Maximum de dégâts, pour les empêcher de voler. C'était plus pour l'effet de persuasion. Sinon, je me bats au couteau. Moins de bruit.

Quoique je ne suis pas censée faire ça, en tant que F.S.R. Il parait qu'on a une liste de règles à respecter. Je n'en ai retenu qu'une. "Ne pas faire sauter les bâtiments civils quand on est pas en mission." Le Capitaine me l'a serinée suffisamment souvent. D'ailleurs, j'en ai peut-être un peu trop dit. Je suis censée crier partout que je suis un agent et que je lutte au quotidien contre la lie de la non-humanité? Oups...

Je hausse les épaules, me tourne vers lui, m'installe en tailleur. Je le fixe. Je me rends compte que je le vois lui. C'est bizarre. J'ai plus l'habitude. On dirait qu'il tire la tronche, mais tout le monde fait peut-être la même tête quand ils me parlent. J'ai jamais fait attention. Je lui fais une grimace. Juste pour voir si c'est lui ou s'il fait vraiment la gueule. Pas que ça change quoi que ce soit. Je pousse ensuite un soupir théâtral, lève les yeux au ciel, et reprend:

'Garnisseuse? Sérieusement? La poudre, ça sent bon, de une. Et de deux, je te demande pourquoi tu sens le... gras industriel?'

Bon, l'effet est un peu gâché par mes hésitations. Mais je retrouve mes vieux réflexes. Est-ce qu'une garnisseuse ferait quelque chose d'aussi sublime? Sérieusement, il faut reconnaître l'artiste quand on le voit... Je suis comme un poète incompris et mal-aimé. Je ris un peu. Étouffe un soupir. La graisse industrielle. Rien de mieux pour pourrir une bonne lame. Je me demande si j'ai un pot d'huile maison, pas loin...
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MessageSujet: Re: Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo]   Après la troisième bouteille à gauche [PV Teo] Icon_minitime

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