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 Bienvenus au pays des rêves...

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Bienvenus au pays des rêves...  Vide
MessageSujet: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime13.01.14 14:36


{Bienvenus au pays des rêves...  351709KaguraGinTama600946879&Bienvenus au pays des rêves...  131494SonoharaAnrifull1476620


    « - Non mais, Oh ! C’est quoi ce bordel là !
    - Heu… Ah… D-d-d… Désolée… »


J’étais perturbée. J’étais en train de perdre tous mes moyens et je ne savais plus quoi faire. Imaginez-vous, on élève un chouya la voix sur moi, et je me transforme en flaque. C’était presque le cas là, je me recroquevillais presque. Malheureuse petite chose confrontée à plus imposant que moi, il suffisait d’un rapport de force et je partais en courant. Chose assez déconseillée au travail en plus. Mais, même avec ça, j’avais fais mes preuves. Mon patron m’avait même conseillé de rembarrer les clients mécontents. Après tout, nos autres clients étaient satisfaits de notre matériel. Il m’avait même montré comment faire. Mais voilà, on ne change pas comme ça, en un claquement de doigts.
Je pris donc une grande inspiration, essayant de retrouver contenance, et me lançais.


    « - Écoutez, monsieur. On ne fait pas mieux ailleurs, et il est…
    - Je n’en ai rien à faire, c’est inadmissible. Franchement, vous pouvez faire un effort ! Allez ce n’est pas trop demandé, quoi. Juste un petit prix. Baissez d’au moins cinquante pièces, ou soixante-dix ! C’est rien !
    - N-n-non… Ca ne va pas être possible… »


Et voilà que je perdais encore tous mes moyens. Ah, la la. Je me faisais presque pitié. En mon fort intérieur, je me mettais des claques : « Mais ressaisis-toi ma fille ! ». Je ne pouvais quand même pas passer ma vie à être soumise, tout de même. Et dire que cette journée devait s’annoncer sans un seul accroc.
Je me levais tranquillement, comme chaque matin. Fraiche et dispose… Bon ok, pas vraiment fraiche et dispose, je dois bien vous l’avouer. Plutôt grognon et un tantinet dans les vapes. Bah, oui, on fait comme on peut le matin. Au moins, je me lève ; je n’ai pas vraiment le choix. Bref, après la petite boisson revigorante, le petit coup de fil qui allait bien à mon ami et le footing matinal, je l’étais vraiment. Pleine de joie et de bonne volonté, je me dirigeais vers la galerie marchande, endroit où se situait le magasin informatique, et me mettais dans en conditions pour débuter. En plus, il faisait relativement beau, et aujourd’hui, c’était le jour de paye. Que demander de plus, hein, je vous le demande. Ajoutez à cela que la semaine était passée comme ça, et qu’il n’y avait pas trop d’embrouilles dans le quartier.

Je vaquais donc à mes occupations, c'est-à-dire me préoccuper du bien être des personnes dans le magasin, en répondant comme je pouvais à leurs questions : « Quel est le meilleur modèle ? Y a-t-il des mises à jour à effectuer sur ces versions ? Est-ce que tel truc est compatible avec tel bidule et tel machin ? » Enfin, vous voyez ce que je veux dire. Ou pas. Je jouais aussi à déconstruire et reconstruire des ordinateurs, avec des composants que je jugeais performants, pour faire des PC fonctionnels. Le pire, ou le mieux, c’est que le Boss me laissait faire, et qu’ils se vendaient comme des petits pains. On demandait même mes services pour des engins personnalisés. La classe, non ? Et je gagnais environ soixante-dix pour cent de la vente. Hop, directement in the pocket ! Belle et douce vie.

Malheureusement pour moi, une heure et demie avant la fermeture, il a fallu qu’un inconvénient apparaisse. Une gêne dont je ne pouvais pas me débarrasser si facilement. Un mécontent qui, trouvant qu’un des modèles en exposition était trop cher pour son budget, voulait des réductions. Sauf que je ne le connaissais ni d’Adam, ni d’Eve, qu’il montait vite en pression, et que mon problème de communication lui tapait sur le système. Il ne manquerait plus que ce soit sur moi qu’il se défoule.


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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime13.01.14 23:10

Café. Café, café, café. C'était tout ce à quoi elle pouvait penser en sortant du boulot, après une mission qui avait duré beaucoup plus longtemps que ce qu'ils avaient estimé. La bonne nouvelle était que le travail de l'équipe n'avait pas été vain, la chose qu'ils avaient longtemps traquée était hors d'état de nuire. Malheureusement, la chose, quelle qu'elle soit, s'était révélée impossible à maîtriser, et ils n'avaient eu d'autre choix que de l'abattre. Triste victoire, mais c'était toujours mieux que de le laisser déambuler en liberté avec les pertes humaines que ça impliquait.

Quoi qu'il en soit, après cette longue et éreintante mission, elle avait pris une longue douche au QG puis avait quitté les lieux, dormant presque debout.
Elle aurait pu dormir quelques heures au QG, ce ne serait pas la première fois, mais elle avait la sensation d'avoir quelque chose à faire en centre-ville avant de rentrer sans vraiment savoir quoi. Heureusement, elle avait fini par trouver un reçu dans son sac à main en cherchant ses clés de voiture, la facture qui lui rafraichit la mémoire. Le magasin d'informatique de la galerie marchande... oui, voilà, elle avait promis à son père d'aller récupérer l'ordinateur qu'il avait commandé et déjà payé.
Ainsi donc, elle entra l'adresse du centre commercial dans l'ordinateur de bord de sa voiture et se laissa guider, somnolente. Cette petite promenade entre veille et sommeil était bien agréable, et pendant qu'elle observait la ville défiler entre ses paupières semi-closes, elle se demandait comment les gens faisaient avant l'invention des voitures automatiques. Un peu trop rapidement, elle arriva à destination, et fut bien obligée de s'extirper de sa torpeur - et de la voiture par la même occasion.

Première étape avant d'aller chercher l'ordinateur : café. Très fort et très sucré, dans un grand gobelet à emporter, il n'en restait plus qu'une grosse moitié lorsqu'elle entra dans le magasin, déjà plus réveillée. Elle flâna un peu, regarda les derniers modèles proposés en se demandant lequel elle prendrait si son propre pc continuait à faire des siennes, avant de réaliser qu'elle était décidément trop fatiguée pour avoir un raisonnement cohérent. Sagement, elle s'installa au bout de la courte file d'attente à la caisse, le regard perdu dans le vide. Ce fut à peu près à ce moment là que son attention fut attiré par un bruit parasite. Désagréable, ces cris de client mécontent, et l'image qu'il renvoyait l'était encore plus. Il semblait immense face à cette minuscule vendeuse qui semblait si confuse, comme incapable de lui répondre franchement.
Un froncement de sourcils et elle quitta la file pour se rapprocher des deux protagonistes, l'air énervé, avant de saisir l'homme par le bras.

" Mais vous allez lui foutre la paix ? Vous croyez que c'est elle qui fixe les prix, qu'elle peut vous faire des promos à la demande ? Vous voulez pas qu'elle vous offre carrément votre tablette tant qu'à faire ? "

Vous l'aurez compris, la fatigue avait tendance à lui faire perdre son self-control, une fatigue qu'on entendait dans sa voix et qu'on lisait sur son visage. Ce n'est que lorsqu'il la regarda d'un air ahuri qu'elle réalisa l'image étrange qu'elle devait renvoyer, avec ses cernes énormes, son teint pâle, sans maquillage, associé à un tailleur pantalon froissé des plus classiques. Ceci-dit, le fait qu'elle l'ait remarqué ne changea rien à son attitude, et elle continuait de le braver du regard.
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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime14.01.14 10:58

Pourquoi la vie était-elle si compliquée. Pourquoi les gens se prenaient-ils tous autant la tête pour des broutilles, des choses futiles, sans importances. Stupides idiots. Tout pourrait être beaucoup plus simple. Pas de guerres, pas de morts, pas d'armes, pas de crimes. Sauf que voilà, le monde idéal n'existe pas. Pas du tout. Il y a toujours des crises de pouvoirs. Et des dommages collatéraux par dessus le marché. Il en a toujours été ainsi, et il en sera toujours de même. Bienheureux sont les nouveaux-nés et les aïeux. Les uns ne connaissent rien, sont innocents comme tout, les autres, on leur fout la paix car, bientôt, ils ne seront plus parmi nous. Mais il faut bien un équilibre, dans le monde. Et qui dit équilibre dit deux choses opposées. Hommes et femmes. Enfants et adultes. Êtres vivants et êtres végétaux. Bien, Mal. Ainsi soit-il, et comme dirait l'ancien : « Démerde-toi avec ce que tu as, apprends à en jouer, reste discret sans être inexistant, et tu t'en sortiras les doigts dans le nez ! » Bon, ok ce n'est pas un ancien qui m'a dit ça, je dois vous l'avouer, c'est mon ami.

Je m'en souviens encore, c'était quand on apprenait à faire connaissance. Comme si c'était hier. On regardait une bataille. Terrés comme des lapins dans leurs terriers. Un problème était survenu dans la ville. Descente d'anges. Feu, douleur. Cris inhumains. Gros problèmes. Il me disait ça car nous étions trop près des ennuis, et il fallait s'en éloigner rapidement si nous ne voulions pas être engrenés là-dedans. Il m'avait alors sorti cette phrase magique. Je n'avais pas tout de suite compris. Puis, comme une anguille dans l'eau, il se faufila, esquiva, se baissa. Tout en m'entrainant dans son sillage. Je ne savais pas encore que c'était, il y a fort longtemps, un délinquant. Qui savait se rendre invisible. Enfin façon de parler, hein ! Qui pourrait vraiment se rendre invisible. Cela m'avait épaté outre mesure. Et il m'a appris à moi aussi, comment se cacher aux yeux des autres, analyser les environs, les ennemis. Et de tirer le meilleur de ce qui se trouvait avoisinant. Il m'avait appris aussi à faire surgir un instinct de survie. Dans ce monde de fous, toujours se préparer au pire. Mais je n'étais pas douée, vraiment pas douée pour ça.

Et là, tout ce qu'il disait me revenait en mémoire. Mais je ne pouvais rien y faire, mon cerveau faisait un blocage. Et ce n'était pas du tout utile. Surtout dans la situation dans laquelle je me trouvais, je peux vous le garantir ! Mais il faut croire que la chance du début de journée revenait enfin. Les exclamations de mon vis-à-vis perturbèrent les achats et la visite de certains clients. Certains se retournèrent, mais n'intervinrent pas, d'autres restaient le nez plongé dans leur occupation. Problèmes, ne surtout pas avoir de problèmes. Ne pas se mêler de choses qui ne les regardaient pas. Des trouillards, comme moi. J'aurais fait la même chose à leur plus, je dois vous l'avouer. J'aurais peut-être lancé un truc à la tête du perturbateur, pour détourner son attention, et encore, c'est vite dit. Là, dans ce magasin où tout était fragile, et coûtait relativement cher, je ne pouvais rien faire, et le patron était sorti récupérer une commande. Quelqu'un se chargea à ma place de le maîtriser. Hop, saisie de bras, et l'intrus devint rouge pivoine. J'imagine son état. Fierté touchée. Une femme qui lui demande de se calmer, lui Homme ?! Je souris vite fait à cette situation. Sourire qui partit bien vite. Je ne voulais pas envenimer encore plus les choses.

    « - Tu veux quoi toi, la donzelle ? Fous-moi la paix, ok ? Je discutais tranquillement avec la petite, là ! »


Il avait l'air menaçant, et il l'était.

    « - S'il vous plait. Pouvez-vous... Dehors... ? »


Et voilà que ma voix déraillait encore vers les aigus.

    « - Je vous en prie. Ne faites rien ici. Le monsieur va gentiment sortir de lui-même, hein ? »

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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime15.01.14 17:35

Il discutait tranquillement avec la petite ? Non, c'était une blague, ce à quoi elle avait assisté était tout sauf une discussion tranquille, il l'avait presque harcelée pour avoir une réduction, profitant de sa timidité manifeste pour insister et probablement l'intimider. Lilia était sur le point de le remettre à sa place, le regard noir et les sourcils froncés, mais la rouquine fut plus rapide à répondre et son intervention servit au moins à la faire réfléchir une seconde. Elle était intervenue pour aider cette fille, et parce que ce genre de type l'insupportait, mais si elle causait plus d'ennuis que le problème de départ, sa démarche était plutôt contre-productive. Mieux valait essayer de se tempérer, d'être un peu moins agressive, même si le retard de sommeil accumulé n'aidait pas. Après tout, elle était juste venue récupérer un ordinateur, son but en entrant dans le magasin n'était pas du tout de jouer les justicières, en fait elle avait plutôt prévu de régler tout ça assez vite pour pouvoir rentrer tranquillement chez elle, mais elle s'était laissée emporter et maintenant qu'elle avait bien énervé le gêneur, elle ne pouvait pas décemment partir en abandonnant la pauvre vendeuse qui n'avait a priori rien demandé à personne. Foutus réflexes, il avait fallu qu'elle se mêle de ça...
Elle lâcha le bras du bonhomme, prit une profonde inspiration et expira longuement pour se calmer, reprenant une gorgée de café avant de reprendre la parole, se tournant vers la vendeuse.

" Désolée, je voulais pas aggraver la situation. "

Elle se tourna à nouveau vers l'homme, essayant de ne pas avoir l'air trop énervée, de conserver un visage neutre.

" Comme je viens de le dire, je suis pas là pour foutre la merde, et je suis sûre que c'était pas non plus votre intention, donc vous feriez mieux d'écouter le conseil de cette jeune fille et de sortir calmement. "

Mauvaise idée, manifestement, cette petite tirade ne l'avait pas calmé du tout. Faut dire aussi que malgré tous ses efforts, Lilia avait été un peu sèche, à croire qu'elle avait laissé une partie de sa diplomatie au placard, sans doute érodée par la fatigue. Il s'empressa de répondre, l'air toujours autant en colère, un peu plus peut-être. Il était clair qu'il n'aimait pas la confrontation directe avec une femme, constatation qui n'était pas pour améliorer l'humeur de la brune. Décidément, il avait tout pour plaire...

" Écoutes ma jolie, je suis venu ici pour acheter, et le client est roi, alors je vais pas me laisser emmerder par deux minettes qui veulent faire la loi. Vos trucs là, ils sont hors de prix, c'est quand même pas compliqué de faire un effort merde ! "

Rester calme. Serrer les dents. Surtout, ne pas s'énerver, pas plus qu'elle ne l'était déjà en tout cas, se retenir de le gifler pour être si con, et surtout, essayer de ne pas envenimer encore plus la situation. De sa main libre, elle se frotta les yeux, se pinçant la racine du nez dans un geste mêlé de fatigue et d'exaspération. Elle réussit quand même à reprendre la parole sans élever la voix, conservant ce ton sec et froid qui lui allait si bien. Que voulez-vous, on a beau essayer, on ne se refait pas.

" Écoutez, elle vous a dit non, si c'est vraiment un problème pour vous, partez sans faire de scandale, ça nous facilitera la vie à tous les trois. "

Bon, ça pourrait être pire, peut-être qu'il se reprendrait et finirait par se calmer. De toute façon, parti comme c'était, il n'allait probablement rien acheter, que la vendeuse lui fasse une offre ou non, alors il pourrait aussi bien se lasser et laisser tomber. Avec un peu de chance...
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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime05.03.14 14:22

Ce n’était qu’un rêve, un mauvais rêve. Si ça n’avait pu être que ça ! Pouvoir fermer les yeux, pouvoir imaginer autre chose, que tout change. Comme ça, elle aurait pu ne plus être au travail mais dans un quelconque contexte, totalement dénué de sens, perdue dans son inconscient. Ça aurait pu être vrai. Et ça pourrait l’être, il suffisait d’essayer. Mais elle le savait très bien. Ne pas se voiler la face, assumer. La vie peut être dure, il ne faut pas fuir à chaque coup bas, à chaque problème qui se manifeste, sinon on n’avance pas. C’est ce qu’Arianna répétait en boucle dans sa tête. Bon, malheureusement, ça ne fit rien pour l’apaiser. Ah, si elle était une guerrière, juste un semblant ! Elle aurait ouvert sa gueule, crié comme une poissonnière, et fait dégager ce malotru.
La cliente tenta de le calmer en lui parlant calmement, ce qui aurait pu fonctionner si ce type n’avait pas été atteint dans sa fierté en se faisant remettre en place par « une femelle », et si l’attitude de cette première n’était pas tendue et légèrement nerveuse. Peut-être à cause du café qu’elle tenait entre les mains, qui savait. Ou de la journée en cours. Elle-même n’en buvait pas beaucoup, voire quasiment jamais. Elle savait que quand elle prenait ce breuvage au goût qu’elle trouvait sublime, les effets derrière n’étaient pas forcément bons. Elle devenait insupportable, enfin, plutôt intenable car personne n’avait vraiment à la supporter… Elle se tortillait les mains, regardait dans tous les sens, n’arrivait pas à se focaliser sur une chose, une pensée. Rien. Même le sport ne la canalisait pas, elle avait essayé.
C’est alors que la cloche annonçant une entrée, ou une sortie, retentit. Cela ne sembla affecter nullement l’imbécile qui se tenait devant son comptoir, tout au dialogue qu’il tenait avec la dame. Il ne vit donc pas le patron arriver dans son dos, écouter sa dernière phrase, à savoir que le matériel était hors de prix, et qu’il ne se laisserait pas emmerder. Il ne vit pas non plus le regard que le Boss et Arianna échangèrent : elle, de détresse, lui d’énervement. Elle ne put retenir un soupir de soulagement, qui fut mal interprété. Le gêneur la regarda de travers, agressif.

    – Quoi ?! Je vous saoule ? Non mais…


Il ne finit pas ça phrase, coupé par une petite claque derrière la tête, et une main qui le saisit au bras avec force.

    – C’est quoi ce bordel, nom d’un chien galeux unijambiste ?! Vous avez un problème d’égo ? Cassez-vous de mon magasin, petit morveux. Je ne suis pas là pour faire du social, ni des affaires avec les cons. Si vous n’êtes pas content, sachez qu’ici, les filles font autant la loi, et ont autant de pouvoir, voire plus que les hommes. Alors restez à votre place. Et dégagez. Pronto !


Il n’avait pas crié. Mais à vrai dire, il n’en avait pas besoin, car sa voix était de base relativement portante. Tout comme la personne était impressionnante : grand, musclé, basané, chauve avec des yeux noirs. Une petite cicatrice sous l’œil droit. Bref, on l’imaginait plus dans les endroits malfamés que dans une boutique d’informatique. Cela calma toutes les ardeurs du trouble-fête, qui partit sans demander son dû, mais en promettant qu’il reviendrait, et que ça ne se passerait pas comme ça. Enfin bref, c’était terminé pour le moment. Arianna se tourna vers ses sauveurs.

[list] – Merci pour tout. Ah… Euh, au fait… Il vous fallait quelque chose ?[list]

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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime08.03.14 2:08

Lilia ne put retenir un rire nerveux lorsque le nouveau protagoniste intervint, remettant rapidement le client mécontent à sa place. C'était sans doute un peu déplacé, et ça ne faisait qu'amplifier la colère du client en question, mais le relâchement soudain de sa tension ajouté à sa fatigue et aux jurons pour le moins originaux de celui qui semblait être le patron du magasin ne lui laissait pas vraiment le choix. Elle mit quelques secondes à reprendre ses esprits et sa respiration, se souvenant de la raison de sa venue à la question de la vendeuse. En répondant, si elle était un peu plus sérieuse, elle n'avait pas abandonné son sourire.

" Excusez-moi, j'ai eu une longue journée. Oui, j'étais venue pour... Elle s'arrêta un instant, fouillant dans son sac à main pour en extraire la facture froissée qui l'avait conduite jusqu'ici. J'étais venue chercher un ordinateur commandé au nom de Dmitri Svetlana, je crois qu'il est arrivé. "

Son gobelet à présent vide dans une main et la facture dans l'autre, elle laissa traîner son regard sur le reste du magasin, s'arrêtant un instant sur la file d'attente qu'elle avait abandonné.

" Enfin, j'imagine que je ferais mieux de retourner faire la queue, étant donné que tout est déjà payé j'ai pas tellement besoin de conseils. "

Sur le point de joindre le geste à la parole, elle s'arrêta dans son élan à peine son mouvement entamé, hésitante. Elle avait l'air un peu hagard comme ça, et c'était un peu plus qu'une apparence : fatiguée comme elle était, elle avait un peu de mal à réfléchir une fois la tension retombée. Observant la vendeuse et le gérant, elle reprit la parole.

" Je suis désolée pour tout ça, je voulais aider mais j'ai l'impression que j'ai surtout envenimé les choses. Elle soupira, passa la main tenant la facture dans ses cheveux. Bon courage en tout cas, si vous en avez d'autres comme ça en réserve. "

Son sourire revint, exprimant plus l'encouragement que l'amusement cette fois. Les mains encombrées, tournée légèrement vers la caisse tout en regardant ses interlocuteurs, elle se fit la réflexion qu'elle devait avoir l'air un peu cruche. Ou désorganisée, ce qui l'agaçait légèrement : donner ce genre d'image n'étais pas vraiment dans ses habitudes, les gens ayant plutôt tendance à la ranger dans la case maniaque.
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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime10.03.14 15:33

Arianna retrouva un peu de sa contenance. En effet, le Boss étant là, tout irait désormais bien, et les futurs fauteurs de trouble, s’il y en avait dans le magasin, se tiendraient à carreau. Du moins, si elle était à leur place, c’est ce qu’elle ferait. Un tel braillard, effrayant, mais pourtant doux comme un agneau avec ceux qu’il côtoyait, ça vous calmait des révoltes. Un sourire timide mais engageant s’afficha sur son visage quand, le problème réglé, la femme exposa la raison de sa venue. Non ce n’était ni pour regarder ce qu’il y avait et repartir, ou se mêler d’escarmouches quand elle en entendait, juste pour récupérer ce que quelqu’un avait commandé ici. Elle s’en serait bien occupé, pour la remercier, mais comme son vis-à-vis le lui signala, il y avait une bonne file d’attente. Le Boss remédia très vite au problème.

    - Ary’, occupe-toi de cette brave dame, je me charge du reste. Après tout, ajouta-t-il en se tournant vers la cliente, vous avez donné un coup de main à la p’tite alors qu’elle était en difficulté. Ça ne posera de problèmes à aucune personne présente ici. N’est-ce pas, continua-t-il en se tournant vers les personnes qui l’écoutaient.


Toutes acquiescèrent sans oser protester, et le lieu retrouva son calme d’origine. Arianna pris donc la facture tendue, destinée à Dmitri Svetlana, enregistra le numéro de la facture puis alla la chercher dans le local des commandes. Ça ne lui prit pas beaucoup de temps, étant donné que tout été classé dans l’ordre des commandes passées, et de surcroît, par jour de demande. Une affaire bien rodée. Mais ce n’était pas comme ça quand elle était arrivée, c’était beaucoup plus bordélique. Bon, le Boss s’y retrouvait toujours car il avait « rangé » à sa façon. Mais il se contentait aussi de cette méthode, et avait délégué le classement de la pièce à « Ary’ », comme il disait.

Revenant chargée, Arianna galéra un petit peu à rouvrir les portes, mais une fois le matériel déposé sur le comptoir, elle souffla un bon coup.

    - Bon, voici ce qui a été commandé sur la facture, mais… Il me faudrait une pièce attestant que vous êtes en droit de pouvoir récupérer le tout. Un papier signé, ou, si vous êtes de la famille, votre carte d’identité. Pour parer tout problème. Et au fait, encore merci pour tout. Vous n’aviez pas l’obligation de m’aider, vous l’avez fait quand même. Je vous suis redevable.

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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime12.03.14 18:48

Un éclair de soulagement passa sur le visage de Lilia lorsque le patron chargea la vendeuse de s'occuper d'elle. Elle ne dirait certainement pas non à une occasion d'éviter de faire la queue, surtout ce soir où la perspective de s'affaler dans son lit se faisait de plus en plus alléchante. Bon, elle avait bien tiqué un peu à l'appellation " brave dame " qui ne la rajeunissait pas, mais elle venait d'entrer dans la trentaine après tout, il était donc probable que ce genre de choses arrive de plus en plus souvent. Ça ne lui plaisait pas, mais c'était la vie, et ce n'était pas la faute de cet homme.
Elle le remercia donc avec un sourire, notant au passage que l'autorité naturelle dont il avait fait preuve pour rembarrer le client mécontent était aussi valable pour les clients qui attendaient sagement leur tour. Calme mais ferme : un personnage qui apparaissait bien sympathique aux yeux de la russe.

Le spectacle étant terminé, les quelques paires d'yeux qui les fixaient encore retournèrent à leurs préoccupations antérieures, laissant Lilia attendre patiemment au comptoir prévu à cet effet. L'attente ne fut pas longue, et elle hocha docilement la tête lorsque la vendeuse lui demanda une pièce d'identité. Elle n'y avait pas pensé, mais c'était logique. C'était rassurant même, elle savait maintenant que n'importe qui tombant sur la facture ne pourrait pas aller récupérer l'objet concerné au magasin.
Elle commença à fouiller dans son sac et se stoppa net en entendant la fin de la réplique de la vendeuse. Toujours souriante, elle releva la tête, l'air juste un peu surpris.

" De rien, c'était normal. J'apprécie vos remerciements mais vous me devez rien, je supporte mal de voir quelqu'un essayer profiter de la faiblesse de caractère des autres. "

Elle regretta ses paroles à la seconde où elle les dit, parfaitement consciente de leur potentiel blessant. Immédiatement, elle se mordit la lèvre et essaya de se rattraper, un peu moins sûre d'elle.

" Excusez-moi, c'est pas ce que je voulais dire. Je suis fatiguée et mes mots ont dépassé ma pensée, il est évident que je ne vous connais pas assez pour dire ce genre de choses. "

Malgré ces excuses un peu faciles, elle s'en voulait un peu. Ce n'était pas un secret, elle était de nature plutôt franche, certains la trouvaient un peu froide, mais elle était plus diplomate d'habitude. Dire des choses blessantes sans réel fondement n'était pas quelque chose qu'elle appréciait, surtout que la jeune fille devait être encore un peu déboussolée par tout ça, et s'entendre dire ce genre de choses après s'être copieusement fait engueulé par un client ne devait vraiment pas être agréable.
En silence, Lilia reprit sa recherche et sortit rapidement sa carte d'identité de son sac-à-main, la déposant simplement devant la vendeuse.
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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime25.03.14 12:56

La faiblesse de caractère. Arianna rougit instantanément tout en baissant la tête, le regard sur le comptoir. Oui, elle se savait faible. Elle savait qu’elle perdait vite contenance face à des inconnus, alors imaginez qu’il soient un peu agressif, ou pire encore, qu’ils s’en rendent compte et s’en était fini d’elle. Elle ne le prit absolument pas mal, étant donné que ce n’était que pure vérité, mais se l’entendre dire de cette dame qui dégageait tant de force, d’assurance… Elle n’avait plus qu’une envie, partir chez elle, s’assoir, les bras autour de ses genoux, la tête entre ses bras. La fuite. Encore. Ce n’était pas bien. Fuir la critique, fuir les situations dérangeantes. Mais c’est comme cela qu’Arianna se protégeait face à quelque chose qu’elle ne pouvait pas maîtriser.

Bien vite, sa gêne revint, et son regard s’humidifia. Mais pas assez pour être remarqué. Sauf, peut-être de près… Et les paroles d’excuses de son vis-à-vis n’y changèrent rien, car elle connaissait une phrase, certes toute faite, qui disait que dans chaque propos, il y avait toujours une part de vérité, même si on disait qu’on ne le pensait pas. Elle reprit légèrement le dessus, après tout, elle ne pouvait pas se laisser aller. Il fallait qu’elle soit professionnelle ! Et ce jusqu’au bout de la journée, peu importe ce que quiconque pourrait dire. Elle récupéra donc la carte d’identité de la cliente, contrôlant que tout soit en règle et hocha la tête, signifiant à cette dernière que c’était bon. Elle lui rendit le papier plastifié, attendant qu’elle reprenne ce qui était à elle.

    Oh, ne vous inquiétez pas, je sais ce que je suis, et je vous l’accorde, je suis un peu faible… Il n’est pas important que vous vous excusiez. Et ce n’était pas une proposition, pour le fait que je vous suis redevable. Juste, comment dire… À titre… Informatif ? Une sorte de dette. Et ne refusez pas, ça pourrait être vexant, Madame Svetlana.


Elle avait parlé d’une toute petite voix chevrotante, même si son discours était, quant à lui assuré. Quand elle s’engageait auprès de quelqu’un, peu importe qui cela pouvait être, ce n’était pas pour du vent. Se cachant derrière sa frange, elle commença à préparer la garantie du matériel informatique, tout en jetant des coups d’œil aux alentours. La file d’attente avait bien diminuée, les autres clients venant pour acheter quelques bricoles, ou se renseigner sur certains modèles. Elle se déplaça vers l’imprimante, puis revint une fois le document en main. Elle expliqua tous les bénéfices que pouvait apporter la garantie du matériel commandé, jusqu’à quand cette dernière s’arrêter, et cætera, et cætera… Ayant fini avec cela, elle dit finalement.

    Si vous avez une quelconque question à poser, ou si le possesseur de cette facture a un problème, une question, n’hésitez pas. Puis, relativement intriguée, elle demanda : Vous travaillez pour les forces spéciales, non ?


Après tout, elle avait face à elle comme une bête sauvage se déplaçant dans le corps d’un humain. Très attentives aux détails, Arianna avait vu les crispations musculaires qui parcouraient le corps de la jeune femme quand celle-ci c’était occupé de la canaille. Et ses mouvements étaient fluides, souples. Pas de gestes inutiles. Elle n’avait encore jamais vu ça…
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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime30.03.14 17:35

Lilia récupéra sa carte d'identité, laissant un sourire indulgent se peindre sur son visage. La voix de la vendeuse avait perdu toute trace d'assurance et elle s'en voulait vraiment d'en être la cause, mais maintenant que les mots étaient sortis elle ne pouvait pas revenir en arrière... inutile de retourner le couteau dans la plaie en s'étendant sur le sujet.

" Dans ce cas, j'accepte. Et, s'il vous plaît, c'est mademoiselle. "

Fait amusant, elle relevait beaucoup moins ce genre de choses quand elle était plus jeune. Passer le cap de la trentaine piquait un peu, surtout avec des parents qui essayaient régulièrement de lui parler de la possibilité de petits-enfants, quand bien même elle ne les porterait pas elle-même. Essais qui finissaient toujours de la même façon : dans le meilleur des cas, Lilia changeait de sujet sans aucune subtilité, et s'ils insistaient trop ou qu'elle était de mauvaise humeur, elle les envoyait balader.

Mais ces préoccupations qui étaient bien loin de son esprit à l'heure actuelle, et elle écoutait patiemment les recommandations de la jeune fille, même si étant donné son état de fatigue, il était presque certain qu'elle n'allait pas tout retenir. En même temps, elle l'observait. Elle paraissait très jeune, sans doute dans la vingtaine, et possédait cette beauté douce assortie à son caractère a priori timide.
Pour tout dire, Lilia avait du mal à comprendre la timidité, sans doute parce que ça n'avait jamais fait partie de sa manière d'être. Si elle avait subi des moqueries à son arrivée au Japon, elle avait toujours fait face et encore aujourd'hui, elle refusait de montrer un quelconque signe de faiblesse. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait choisi de faire de la boxe dans ses jeunes années... Toute à sa réflexion, elle n'écoutait plus que d'une oreille lorsque la vendeuse finit par lui poser une question, ce qui ajouta à sa surprise.
De l'extérieur, son expression stupéfaite était presque comique, mais elle se reprit vite pour afficher un large sourire.

" Effectivement, oui. Ça se voit tant que ça ? "

Peut-être que oui, en fait. Elle perdait en subtilité quand elle était fatiguée, et elle avait sans doute assez mal caché le fait qu'elle ait eu besoin de tout son self-control pour ne pas coller une baffe bien méritée au client énervé.

" En tout cas, ne laissez personne vous dire que vous n'avez pas un bon sens de l'observation mademoiselle... comment, d'ailleurs ? "

Lilia réalisait seulement maintenant qu'elle n'avait même pas pensé à le lui demander, toute occupée qu'elle était à s'interposer dans les conflits des autres. Dans l'absolu ce n'était pas bien grave, les circonstances avaient simplement fait que les présentations étaient passées à la trappe, mais maintenant que les choses s'étaient calmées, elle avait envie de savoir à qui elle avait à faire. Pas qu'elle compte apprendre quoi que ce soit du nom de la vendeuse, elle n'avait pas l'intention de faire des recherches sur elle ou quoi que ce soit de ce genre, simplement, connaître le nom de quelqu'un était nettement plus agréable pour lui parler. Simple question de politesse.
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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime09.04.14 13:34

Arianna esquissa un bref sourire suite à la question. Les traits tirés de la femme, signe d’une fatigue quelque peu avancée, n’étaient pas feints. Elle pointa sa poitrine, où pendait un badge à son nom. Il était petit mais lisible et sa fonction et le nom du magasin étaient aussi inscrits.

- Moi, c’est Arianna Malrow. Et je ne sais pas si ça se voit tant que ça, mais j’ai toujours eu un bon sens de l’observation. En toute modestie , ajouta-t-elle, les pommettes roses.

Il est vrai qu’elle n’avait que ça à faire. Et ce n’était même pas un entrainement pour quelque chose. Juste que quand on se tient à l’écart de toute chose et de toute personne, qu’on essaye de se fondre dans la masse, mieux vaut connaitre son environnement, savoir très rapidement l’ambiance et l’état d’esprit des gens. Si elle était perdue dans ses pensées, sans prêter une quelconque attention à ce qui se passait à côté, combien de fois elle n’aurait pas percuté un poteau, ou un passant. Et vu que souvent, les gens devenaient agressifs, ou qu’elle croisait des « personnes » pas très naturelles… Elle serait sans doute devenue charpie très rapidement, ou aurait fini avec des problèmes. « [color=indianred]Hachi Parmentier Malrow, nouvelle marque. Pas cher du tout. Viande de bonne qualité, venez vous serviiiiiiir ! ». Mais heureusement, elle avait la vitesse pour elle, du fait de son hybridation et aussi une guérison rapide. Et si ça aidait à fuir ou à ne pas trop être gênant pour effectuer des mouvements ou ne pas trop saigner, la douleur, elle, était bien présente, et n’avait pas « d’effacement » rapide.
Une fois, dans un reportage visionné sur le web, elle avait vu des gens qui, pour ne pas souffrir, pendant un entrainement d’art martial, cognaient un mur de leur poing, ou se donnaient des coups d’avant-bras. Tout ça pour désensibiliser les nerfs et renforcer les os. Si, si c’est pure vérité, ne faites pas vos têtes de poulpe frit… Et Ary’ l’aurait bien fait, si elle n’avait pas peur de se faire, ce qui est quand même le but de l’entrainement, il faut le dire, voire pire, de se casser un os… Ce à quoi cet entrainement est aussi sensé parer. Rah la la, ces filles, direz-vous. Bah oui, mais il y a des gens comme ça encore de nos jours. Et elle n’avait pas le courage de se transformer en cyborg non-plus. Dans tous les cas, avec son métissage, elle ne pensait pas que son corps puisse accepter une quelconque greffe de quelque matière que ce soit.

Une brève idée traversa son esprit. Face à elle se trouvait justement une de ses personnes qu’elle considérait comme surpuissantes. Après tout, c’était une FSR. Alors peut-être qu’elle pourrait lui demander de la renforcer. Où savoir comment elle faisait pour être si… Intimidante. À la fois en dégageant cette sensation, mais aussi par sa parole. Non, non, non. Mauvaise idée. C’était du domaine privé, et ça pouvait être secret. Techniques et conditionnement, qui sait ? Et puis cette dame, Svetlana, avait sans aucun doute d’autres chats à fouetter ! Et ça journée de travail n’était pas encore finie. Bah, elle trouverait bien une occasion. Un club sportif à la rigueur. Mais se connaissant, elle ne ferait pas grand-chose. Car en y pensant bien, ça aidait quelques fois d’être faible. Ceux qui avaient encore une « conscience » se portaient souvent à votre secours. Mais n’allez pas vous imaginer qu’Arianna en profitait, loin de là. Au contraire, elle aurait aimé se débrouiller par ses propres moyens. Mais ça ne serait pas tout de suite, vu sa piètre performance !

- Vous avez l’air bien épuisée, mad…emoiselle. Est-ce si usant que cela de travailler comme vous le faites ? Ça devrait être une source de motivation pour vous de tenter de restaurer ce qui a été détruit et de maintenir l’ordre, non ?
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MessageSujet: Re: Bienvenus au pays des rêves...    Bienvenus au pays des rêves...  Icon_minitime19.04.14 14:07

Un badge. Oui évidemment, il n'était pas caché en plus, Lilia aurait sans doute dû le remarquer plus tôt. Décidément, elle était épuisée, et ça n'allait pas en s'arrangeant malgré le café qu'elle avait pris. Résultat, elle ne brillait pas par son attention aux détails ce jour là, mais au moins elle pouvait mettre un nom sur la jeune vendeuse en face d'elle. Si elle n'avait pas fait attention au badge, en revanche, elle ne manqua pas de remarquer les joues rosissantes de la jeune fille et esquissa un sourire en retour.

" La modestie est une bonne chose, mais n'en abusez pas trop, on pourrait croire que vous vous dévalorisez. "

Aucune sécheresse dans ses mots, juste un conseil qu'elle estimait avisé. Pour tout dire, ce genre de choses n'avait jamais été un problème chez la russe, elle s'était toujours estimée à sa propre valeur, si ce n'est plus. On pouvait dire que c'était une caractéristique assez courante chez les F.S.R, et c'était assez logique : qui voudrait mettre sa vie entre les mains d'un partenaire qui n'aurait pas confiance en ses propres capacités ? C'était encore plus vrai chez les agents qui, comme Lilia, n'avaient pas été recrutés mais étaient entrés chez les F.S.R via une candidature spontanée : cette initiative demandait une grande confiance en soi, et nécessitait de ne pas hésiter à mettre au maximum ses qualités en avant.

Son sourire disparu immédiatement à la question suivante de la vendeuse. Elle mettait en doute sa motivation là ? Ou Lilia était-elle en train de s'emporter, poussée par la fatigue et les restes de son énervement face au client précédent ? Elle fronça les sourcils, l'air d'un coup moins avenante.

" C'est une source de motivation suffisante, croyez-moi. La journée a été particulièrement longue et éprouvante, c'est tout, mais je vous assure que ça n'enlève rien à ma motivation à faire ce que je fais. Pour vous répondre, oui, je suis épuisée, mais ne vous inquiétez pas pour moi, une bonne nuit de sommeil et je serai au top de mes capacités. "

Susceptible ? Sans doute une peu, et son ton froid s'en ressentait. En même temps, c'était un sujet sensible, Lilia vivait pour son boulot, littéralement, sa vie sociale en était clairement affectée, mais c'était son choix et elle ne le regrettait pas. Quant à sa vie familiale, la question ne se posait même pas, elle avait pour le moment renoncé à l'idée d'en avoir une en dehors de ses parents. En conséquence, elle n'aimait pas qu'on remette en question son degré d'investissement, et elle ne se gênait pas pour le montrer.
Bon, sa réaction était probablement exagérée, ce n'était qu'une question sans doute innocente, mais c'était ce " devrait " qui l'avait fait tiquer, et même si son ton et son expression étaient glacés, elle avait le sang chaud, particulièrement lorsque la fatigue la submergeait.
Ce qui rejoignait assez ce qu'avait dit la demoiselle Malrow au final, même si Lilia n'avait aucune envie de lui donner raison pour le moment.
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