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 Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.

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William Lester

William Lester


▬ Nombre de messages : 120
▬ Humeur : Accueillante
▬ Profession : Infirmier et vaguement libraire

▬ Fiche : William Lester
▬ Topics : 2. Quoi de neuf, docteur ? (Suite du précédent)
1. Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid (Fini)
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On peut savoir ce que tu fais là ? (Abandonné)

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Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Vide
MessageSujet: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime18.02.14 14:15

Dès qu'on en franchissait la porte, l'odeur vous chatouillait les narines. Il n'existait plus beaucoup d'endroits comme celui-là. Une librairie d'occasion. Une vraie librairie, avec des vrais livres, parfois plus que centenaires. Des couvertures épaisses, des reliures de toute beauté, du papier jauni qui transpirait d'histoire aussi bien que les contes qu'il contenait...
William avait tout de suite été fasciné par cet endroit quand il y arriva pour la première fois, un peu par hasard. Le propriétaire, un vieil homme qui avait dépassé les soixante-dix ans et ne se déplaçait plus qu'en fauteuil roulant ou avec deux cannes avait un savoir encyclopédique sur les livres.
Les conversations que l'ange avait tout de suite eues avec cet homme étaient de toute beauté. Littérature, mots d'esprit, philosophie, histoire... Peut-être le vieil homme était-il le dernier exemplaire de ces hommes du XVIIIe siècle qui pouvaient encore prétendre au savoir universel avant que la spécialisation du monde ne prît par nécessité le pas sur les esprits qui se voulaient encore généralistes.

L'homme aurait pu converser avec Pic de la Mirandole.

Finalement, l'ange lui avait proposé son aide pour tenir la boutique. Plus ou moins gratuitement. Les affaires n'étaient pas florissantes. Qui s'intéressait encore à ces vieilleries, témoignage d'un temps détruit et à jamais révolu ? La clientèle, composée de fidèles et de spécialistes, n'était guère nombreuse. Mais qu'importait. William ne venait pas pour gagner de l'argent. Il venait pour converser, pour mesurer son esprit à celui du vieil homme, pour découvrir un peu plus du savoir humain accumulé durant ces milliers d'années d'évolution.
Sa cécité imposé avait dans un premier temps laissé l'homme dubitatif. Pourtant, l'esprit de l'ange devait être particulièrement bien ordonné car il s'y retrouvait toujours entre les rayonnages. Dans sa tête, tout se comptait en nombre de pas et en nombre de livres à partir de la rangée externe d'une étagère. Il retrouvait tout. Ou replaçait tout.

Il était d'ailleurs occupé à remettre quelques livres en place lorsqu'il sentit la présence d'un client. Un nouveau client d'ailleurs, car William n'identifia aucune des caractéristiques qu'il avait pu associer à d'autres clients. Il le salua poliment en lui lançant un sourire puis se concentra sur sa tâche. Cela fut rapidement fait et du bout des doigts, le blond caressait les tranches des couvertures. Il avait alors tourné légèrement sur lui-même et s'apprêtait à revenir vers le bureau du vieil homme lorsqu'il entendit derrière lui le nouveau client être pris d'une quinte de toux. Dans un premier temps, le blond n'y fit guère attention. Quoi de plus naturel lors d'un hiver qui se montrait particulièrement rigoureux ces jours-ci ?
Mais la quinte de toux ne parut pas faiblir. D'instinct, William ralentit le pas, jusqu'à s'immobiliser totalement, tournant légèrement la tête sur le côté, dressant mieux l'oreille, ses sens particulièrement en éveil. Quelque chose n'allait pas. Il y avait quelque chose d'irrégulier.

Et une odeur métallique finit par lui arriver jusqu'aux narines, une odeur qui se remarquait terriblement au milieu de cette odeur de vieux papiers.

Inquiet, le blond fit demi-tour et marcha vers le client. Son inquiétude transparaissait sur son visage et dans son ton alors qu'il demanda au client :

« Monsieur... Vous saignez... Ça ne va pas...? »
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Elliot Broekheart

Elliot Broekheart


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▬ Fiche : L'histoire d'un enfant de la mer

"Non je ne mange pas d'algue !"
[Ondin]


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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime22.02.14 10:20

Cela faisait maintenant deux semaines qu'Elliot était arrivé en ville. Il logeait dans une chambre d'hôtel en attendant de trouver un logement, et n'avait pas de travail. Ni de solutions pour sa maladie... Pour essayer de se changer les idées, il partit se promener dans le quartier de Minami. Il observait les boutiques avec curiosité, quand il découvrit une vieille librairie. Les livres anciens affichés en vitrine l'attirèrent aussitôt, et il entra sans se poser de questions.

La librairie semblait sortir d'une autre époque. Tout était vieux, un peu en désordre, ça sentait la poussière, mais il y régnait une sorte d'ambiance chaleureuse et apaisante qui permettait aux clients de se sentir bien. L'ondin sourit, il savait déjà qu'il reviendrait souvent ici. En entrant, il murmura un timide "bonjour", puis alla parcourir les rayons.

Les rayons débordaient de livres qui n'attendait qu'à être consulté. Certains semblaient vraiment très anciens, et c'est avec un profond respect qu'Elliot les effleuraient du bout des doigts. En trouvant un sur l'étude de l'océan, il le retira délicatement de la rangée pour le feuilleter.

Mais alors qu'il admirait une image d'une baleine, la douleur vint, frappant comme la foudre. Elle monta de ses poumons, lui donnant l'impression qu'à chaque bouffée d'air, des milliards d'aiguilles le transperçaient, puis elle alla jusqu'à sa gorge et entraîna une violente quinte de toux.

Rapidement, Elliot tomba à genoux, toussant, n'arrivant plus à respirer. Le livre tomba à coté, et l'ondin se plia en deux, le poing serré au niveau de son cœur. Le goût métallique du sang monta dans sa gorge, et entre deux toux, il en cracha, le liquide carmin s'écrasant dans un bruit inquiétant au sol.

Il ne remarqua la personne qui s'était approché de lui que quand celle-ci lui demanda si ça allait. Puisant dans le peu de force qu'il avait, Elliot murmura désespéramment.


- De l'eau...s'il vous plait...
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William Lester

William Lester


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1. Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid (Fini)
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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime25.02.14 12:49

Rapidement, un flot d'informations parvint à l'ange, des informations qui avaient de quoi le rendre inquiet.

Plus la proximité augmentait avec l'inconnu, plus William se rendait compte des facteurs d'inquiétude qui se multipliaient. Il y avait d'abord la respiration, haletante. En soit, c'était déjà mauvais mais alors qu'il se trouvait encore à une certaine distance, le blond eut l'impression que quelque chose de plus clochait. Il en eut rapidement la confirmation lorsque ce client parvint à articuler quelques mots. Aussitôt, l'ange baissa la tête et son "regard" invisible se posa sur cette tête basse, bien trop basse. L'individu était pratiquement à terre !
En un instant, William quitta cette librairie, mentalement du moins, pour se retrouver à l'hôpital où il travaillait, reprenant par là l'ensemble de ses réflexes d'infirmier lorsqu'une urgence se déclarait. La demande du patient fut temporairement ignorée afin de voir s'il n'y avait pas plus grave dans l'immédiat, comme une condition physique qui aurait réclamé sans tarder des soins particuliers.

S'agenouillant lui aussi, l'ange perçut avec encore plus de précisions les mouvements erratiques de l'inconnu. Celui-ci avait porté la main à son cœur. Une attaque ?

Avec un geste qui se voulait mélange de douceur pour ne pas effrayer mais ne manquant pas d'une certaine autorité pour ne pas être repoussé, l'ange posa sa main sur l'épaule de l'inconnu et glissa rapidement jusqu'à son cou, cherchant et trouvant sans hésitation le pouls. William inclina vaguement la tête, prit apparemment dans une certaine réflexion. À la vérité, il se concentrait simplement sur les battements du cœur du jeune homme. Ceux-ci étaient anormalement rapides mais ne manquaient pas d'une certaine régularité, écartant la piste de l'attaque.
Il releva sa main et la passa devant le visage du client, sentant les respirations, avant de porter la main au front à la recherche de fièvre.

« Rassurez-vous, je sais ce que je fais. »

Cette voix était comme les gestes : on pouvait y percevoir une douceur qui devait être habituelle à l'ange, mais une douceur temporairement durcie par une situation hors-du-commun afin d'affirmer une certaine autorité.
William ne trouva pas en tout cas de trace d'une quelconque condition urgente au point de ne plus toucher à cet individu et de se jeter sur le premier téléphone pour appeler une ambulance. Mieux valait le traîner jusqu'à une chaise et l'aider à reprendre ses esprits. Il tâcha donc de passer son bras sous les épaules du garçon et paraissait prêt à se relever.

« Vous pouvez bouger ? Je vais vous aider... »
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Elliot Broekheart

Elliot Broekheart


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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime01.03.14 10:53

Elliot ne comprenait pas ce que le jeune homme faisait. Apparemment, il était aveugle, alors en quoi il pourrait l'aider ?! Cela dit, l'ondin n'avait pas trop le choix que de se laisser faire, sa toux le paralysait presque. Il était bien trop occupé à lutter contre son propre corps pour s'occuper de l'autre homme qui le touchait. Il sembla vérifier plusieurs choses, avant de finalement l'aider à se redresser.

La toux finit par se calmer d'elle-même, et l'ondin se mit à respirer fortement. Il avait le souffle court, et la tête qui tournait, la toux l'avait empêcher d'irriguer correctement son cerveau en oxygène. La tête dans les vappes, il s'accrocha de toute ses forces à l'aveugle, et se redressa.


- Je...Je crois...

Elliot se sentait mal, nauséeux, comme après chaque crise. Il avait des douleurs dans tout le corps de s'être crispé aussi violemment, et avait l'impression d'avoir les poumons et la gorge en feu. Il se laissa cependant aider, et alla s’asseoir sagement sur une chaise proche. Peu à peu, il réussissait à calmer son cœur battant, et son souffle hératique. Il attrapa cependant la main de son sauveur, et le supplia, même si il ne pouvait pas le voir.

- De l'eau...s'il vous plait....

Il devait paraître étrange, à insister autant sur de l'eau, mais ça lui était indispensable. L'eau était son élément maître, il en avait besoin pour vivre, même sous forme humaine. Ici, il ne pouvait même pas prendre de bain à cause de la petite taille de l'endroit où il vivait, et son corps commençait à en ressentir le manque. A certains endroits, sa peau s'écaillait, et il sentait bien qu'il avait besoin de boire de l'eau, et très vite, car sa gorge se desséchait...

- Vite... Je vous en prie...
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime03.03.14 1:15

Se redressant tout en tenant contre lui l'individu malade, William commença à faire quelques pas pour les sortir du rayonnage. Dans sa tête, pendant un bref instant, tout ne fut plus que nombres et directions. Tout droit, pendant quatre pas. Puis 90 degrés à droite, pendant trois pas. Avec la charge qu'il avait et l'allure plus douce qu'il prenait, cela faisait six et cinq pas. Sur la gauche, une chaise. 
Voilà à quoi ressemblait le monde du blond : un ensemble de points statiques reliés entre eux par des directions et des nombres de pas. Quand il se rendait dans un endroit qu'il connaissait, l'ange pouvait parfaitement donner le change et rien ne semblait montrer qu'il refusait de voir. Dans un environnement aussi familier que cette librairie, la connaissance des lieux devenait si intime que cela en devenait surréaliste. 
 
Doucement, l'infirmier fit asseoir le jeune homme sur une vieille chaise en bois et en osier qui se tenait près du bureau du propriétaire. 
 
Ce vieil homme avait levé son nez de son cahier de compte, se redressant et regardant cet inconnu d'un air inquiet. Quelques mots furent échangés entre lui et William, ce dernier en profitant pour demander un verre d'eau. Il y avait sur le bureau une grosse bonbonne d'eau qui alimentait une fontaine. Le vieil homme s'empara d'un petit verre jetable et le remplit, posant ensuite le verre sur le bureau. 
Ces bruits avaient suffi à l'ange pour qu'il localisât le verre. Il le prit, sa main le trouvant sans hésitation, et le tendit à l'inconnu, lui mettant pratiquement le verre dans les mains. La soif devenait-elle un autre symptôme à associer ? William était loin d'être médecin, mais l'expérience et le fait de côtoyer sans cesse le monde médical lui avait appris quand même quelques trucs... quelques trucs qui malheureusement à cet instant présent lui étaient plutôt inutiles. 
 
"Tenez, cela va vous faire du bien..." 
 
William avait lâché le verre et laissa le client se désaltérer. Il gardait la tête baissée sur lui et continuait de donner l'impression de le "fixer" à travers son bandeau, suivant ses gestes, reprenant même le verre une fois que celui-ci fut vidé et demandant au vieil homme de le remplir à nouveau. Dans le même temps, il recommença à toucher parfois le jeune homme, cherchant son pouls dans son cou pour en surveiller l'évolution. 
La respiration restait rapide et l'ange laissa quelques instants s'écouler, espérant que cette respiration finirait aussi par redevenir plutôt normale naturellement. 
 
"C'est la première fois que cela vous arrive ? Vous savez ce qui se passe ?"
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Elliot Broekheart

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime04.03.14 16:07

Elliot attrapa le verre d'eau qu'on lui tendait comme si on lui donnait le Graal. Il le but en une seconde, puis en reprit un autre, et un autre. Il but ainsi plus de la moitié de la bonbonne d'eau avant de se sentir enfin désaltéré. L'ondin sentait l'eau imprégner ses cellules et calmer la douleur et le manque. Ca le soulagea aussitôt...

Il reprit un peu ses esprits, et observa les deux hommes qui le regardaient. Ils semblaient tout deux très inquiet, en même temps ce n'était pas étonnant avec ce qu'il venait de se passer. Il identifia celui qui devait être le propriétaire de la boutique, un vieil homme aux allures de sage, et un jeune garçon, à priori aveugle. Elliot avait une sensation bizarre, parce qu'il avait l'impression d'être observé à travers ce bandeau... Il soutint cependant ce regard invisible, reconnaissant.


- Merci beaucoup...

Il tenta un pâle sourire, pas très convaincant à cause de la pâleur de sa peau. Le jeune homme aveugle l'observa plus attentivement et lui posa des questions.

- C'est la première fois que cela vous arrive ? Vous savez ce qui se passe ?

Elliot grimaça un peu. Pouvait-il parler de sa maladie ? Il ne connaissait pas ces gens, même si ils l'avaient aidé, il s'en méfiait. Il ne savait pas comment les gens pourraient réagir à sa nature ondine...

Après un moment de réflexion, il décida qu'il pouvait leur parler de sa maladie, il n'était pas obligé d'entrer dans les détails.


- Je suis malade depuis longtemps... Ça me détruit de l'intérieur, mais je n'ai jamais trouvé de soins efficaces pour me guérir... Vous ne connaîtriez pas un très bon médecin par hasard ?

Elliot n'avait pas trop d'espoir, mais savait-on jamais. Peut-être même qu'ils connaissaient un ange... Mais comment poser une telle question ?
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime05.03.14 0:05

Voir l'inconnu se mettre à boire tant d'eau n'aida pas William à se calmer. Le jeune homme paraissait littéralement ne jamais pouvoir être complètement désaltéré. Avec son état précédent, il y avait donc vraiment de quoi s'inquiéter quant aux réelles causes qui touchaient ce client.
Après de nombreux verres, l'inconnu parut retourner à un état normal et la tension qui avait animé la librairie retomba petit à petit. Le propriétaire des lieux poussa un soupir de soulagement et sortit d'un tiroir une boîte de fer blanc qui contenait quelques gâteaux secs. Il les posa ostensiblement sur le bureau et invita le jeune homme à en prendre s'il le souhaitait. L'ange quant à lui n'hésita pas à plonger sa main dans la boîte pour en extirper un gâteau qu'il commença à manger. Il était désormais appuyé contre le bureau, tourné vers le client.

Il semblait s'être calmé mais le nouvel arrivant restait pour lui source de curiosité.

Il n'y avait cependant pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que l'on abordait un sujet sensible. Le ton de la voix de l'inconnu trahissait sa gêne. En même temps, il était facile de comprendre qu'il était désagréable de s'écrouler devant des inconnus et de se montrer ainsi dans un état de grande faiblesse. William voulut donc pour conjurer cette gêne arborer un sourire poli et une attitude plutôt naturelle, exempte de jugement, de reproche ou de condescendance. Pour un peu, on aurait presque pu croire que rien ne s'était passé.
Il restait cependant que le jeune homme se savait malade mais ne savait pas comment se soigner. Était-ce pour des raisons financières ? Ou bien parce qu'il n'avait toujours pas rencontré le médecin ou l'institution capable de réellement l'aider ? L'ange lui-même, que pouvait-il faire ? S'il était capable de bien réagir face à des maladies communes, voire même de les traiter, il voyait rapidement que ce cas présent était bien au-dessus de ses capacités d'infirmier, même s'il avait par la force des choses bien plus d'expériences que ses collègues.

Mais il travaillait dans un hôpital. C'était toujours ça.

Dans une tentative de détente d'atmosphère, le blond ria doucement avant de répondre clairement au jeune homme. Il se tourna légèrement, attrapa la boîte en fer blanc et la tendit à l'inconnu.

"Dans votre malheur, vous avez de la chance. Je travaille à l'hôpital, à Kita-Ku. Bon, je ne connais pas tous les médecins, et je ne sais pas non plus s'ils peuvent vous aider plus que les médecins que vous avez sans doute déjà rencontrés, mais je peux au moins essayer de vous guider si vous voulez..."

William reposa la boîte sur le bureau tout en restant vaguement négligemment assis contre le meuble, croisant doucement les bras avant de reporter son "attention" sur le jeune homme.

"Ha, et je m'appelle William, au fait... Et vous ?"
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Elliot Broekheart

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime16.03.14 8:00

Elliot sentit aussi que la tension avait baissé d'un cran. Maintenant qu'il respirait à nouveau normalement et qu'il était plus calme et en confiance, il avait réussi à se détendre complètement. Il remercia le jeune aveugle quand celui ci lui tendit la boite de biscuit, et en piocha un dedans pour le goûter, et finalement le savourer. Ils étaient plutôt bons !

Des étoiles se mirent à briller dans ses yeux, quand l'aveugle lui apprit qu'il travaillait à l'hôpital. Il n'avait pas d'argent ni les moyens de rencontrer un médecin capable de l'aider, mais avec le coup de pouce que lui proposait cet inconnu, ça devenait réalisable ! Elliot avait l'impression qu'une lueur d'espoir venait d'apparaitre sur son chemin, et ça lui fit un bien fou. C'est donc avec enthousiasme qu'il répondit


- Vous pourriez vraiment faire ça ?! Vous pourriez m'aider à aller à l'hôpital et à rencontrer des médecins ? Je n'ai pas beaucoup d'argent, impossible d'aller à l'hôpital dans ces conditions, alors votre aide est la bienvenue !

Il se calma d'un coup, comprenant que son enthousiasme soudain pourrait sembler suspect, et se repprit un peu.

- Je...m'appelle Elliot. Elliot Broekheart. Merci de m'avoir aidé...

Il était sincèrement reconnaissant, et même si il pouvait assez peu, il aimerait rendre la pareil à ce jeune homme qui l'a aidé par simple générosité. L'ondin le trouvait très gentil pour ça, d'ailleurs, et espérait qu'ils garderaient contact. Et si ils devenaient amis...?
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime17.03.14 0:27

Dans la librairie, l'ambiance se détendait très nettement. Tout problème semblait désormais écarté, et le client qui ne tarda pas à se présenter sous le nom d'Elliot arborait une mine plus sereine, qui réjouissait les deux autres hommes. Le propriétaire de la librairie rangea ensuite sa boîte de gâteaux en marmonnant quelque chose sur les jeunes d'aujourd'hui qui n'avaient plus aucune résistance. Il le fit néanmoins sur un ton badin et amusé et sans doute ne visait-il qu'à détendre un peu plus l'atmosphère en prenant le rôle du vieux fossile qui avait connu la guerre et ses vicissitudes. William sourit mais ne tarda pas à reporter toute son attention sur le jeune homme.
Visiblement, il s'agissait quand même d'une personne qui avait quelques petits problèmes dans sa vie. La pauvreté, cette tache qui courait sur Terre depuis tant de temps... Combien de fois l'ange en avait-il vu les ravages et combien de fois la verrait-il encore ? Certes, la pauvreté extrême devenait de plus en plus rare. Même si Elliot avait des fins de mois difficiles, il paraissait encore être capable de manger plus ou moins à sa faim. Il n'en restait pas moins que le monde restait si injuste, avec des personnes ayant besoin d'aide mais ne possédant aucun moyen de l'obtenir.

Une raison de plus pour remettre en question Dieu qui imposait à l'humanité, en plus de tous ces problèmes, celui d'une guerre supplémentaire.

En tout cas, le jeune homme donnait l'impression de soudain retrouver une sorte d'espoir. Ce fut du moins ainsi que William interpréta cette énergie nouvelle avec laquelle Elliot le questionna. Quelque part, cela fit plaisir à l'ange qui avait brièvement l'impression de retrouver ce pour quoi il avait été créé. Mais tant de choses s'étaient passées depuis...

« Ne vous emballez pas, Elliot. Je vais vous aider, bien sûr, mais je ne suis qu'un infirmier parmi d'autres... Je vais faire ce que je peux mais je ne peux rien vous promettre non plus. »

Bon, William avait bien quelques amis médecins qui lui devaient un service. Obtenir un rendez-vous et une petite consultation ne devraient pas poser de problème, mais par contre, pour aller jusqu'au traitement... Enfin, un problème à la fois. Pour le moment, il ne connaissait encore rien de ce jeune homme.
L'ange se redressa, cessant de prendre appui sur le bureau, et passa sa main sur ses vêtements, comme s'il cherchait à en chasser quelques poussières. Avant de l'emmener à l'hôpital, mieux valait tenter de combler ces lacunes concernant Elliot.

« J'ai l'impression qu'une bonne collation pourrait vous faire du bien, non ? Qu'en dîtes-vous ? Je connais un bon endroit, pas très loin d'ici. »
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Elliot Broekheart

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime24.03.14 16:33

Elliot était vraiment soulagé d'être arrivé dans cette librairie et, plus ou moins, d'y avoir fait une crise. Après des semaines sans rien, une lueur d'espoir arrivait enfin ! C'était quasi inespéré !

En tout cas, il avait vraiment apprécié l'aide de ce libraire et de cet infirmier, il les trouvait sympathique, et se promit que, dès qu'il aurait un travail, il viendrait acheter des livres ici. Et puis, cet endroit était si apaisant... Il avait quand même l'impression que ça lui faisait du bien. Il observa le vieux libraire ronchonner en rangeant sa boite de gâteaux, mais ne se sentit pas vexé, ça se voyait qu'il se donnait une image.

L'ondin se tourna vers William, quand celui ci lui proposa une collation. C'est vrai qu'il ne serait pas contre quelque chose à manger et à boire. Et puis ça lui permettrait de découvrir, peut-être un nouvel endroit ! Enthousiaste, il se leva en souriant.


- Avec plaisir ! Merci beaucoup, vous êtes très gentil !

En s'approchant, il s'arrêta devant le libraire et fit une petite courbette, comme il avait vu faire par les gens de ce pays.

- Merci encore pour votre aide, je vous suis très reconnaissant...

Il lui sourit avec joie, et se tourna à nouveau vers l'aveugle.

- Je vous suis !

Il hésita cependant à lui prendre son bras. Avait-il l'habitude ? Peut-être qu'il avait une canne rangée  dans un coin ?
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime25.03.14 13:11

La proposition de l'ange fut accueillie avec enthousiasme, ce qui ravit ce dernier. Pourquoi la vie ne pouvait-elle pas être aussi simple ? L'espace d'un instant, William se remémora pourquoi il avait été créé, ou du moins, la raison qui aurait dû être la bonne : veiller sur la Création, tâcher autant que faire se pouvait de répandre une forme de paix et de félicité, susciter la joie... et certainement pas répandre la mort et la souffrance.
Pouvait-il réellement aider l'ondin ? Sans doute pas. Mais au moins le blond faisait tout ce qui lui était possible de faire et les doux sons de la voix reconnaissante réchauffèrent le cœur de William. Peut-être était-ce grâce à des moments comme ceux-là qu'il retrouvait la force de rester un ange blanc et de ne pas laisser la couleur de ses ailes être souillée par la mocheté de ce monde.

...Avec toujours cette lancinante question qui troublait l'ange : qui était le réel responsable de cette mocheté...?

En cet instant précis, la réponse importait peu. Il salua le propriétaire et se dirigea vers la porte sans la moindre hésitation, sans même prêter attention à l'hésitation d'Elliot. Arrivé devant la porte, sa main se dirigea vers la poignée. Un geste répété mille fois, à tel point que les mouvements parfois doux et caressants qu'il pouvait imperceptiblement avoir dans certaines circonstances pour repérer les objets autour de lui étaient là complètement absents. La seule chose qu'aurait pu repérer un observateur attentif, c'était que l'ange, lorsqu'il tournait, ne tournait qu'à angle droit. Dans sa tête, tout n'était que lignes qui se croisaient avec un certain nombre de pas à parcourir.

« Vous venez ? » fit William vers Elliot en lui tenant la porte et en l'attendant.

Une fois dehors, William continuait de marcher en ligne droite. À présent, il repérait les éventuels passants autour de lui grâce aux inévitables bruits qu'ils faisaient. L'ondin lui-même était perçu de la sorte et le blond tournait parfois la tête vers sa direction comme s'il était capable de le voir à travers son bandeau. Tout cela se faisait avec une telle aisance que cela en était troublant. L'ange s'en rendait parfois compte mais, soit coquetterie, soit amusement, il continuait de paraître très naturel, comme s'il ne comprenait pas qu'on pût s'étonner de son comportement.

« À propos, d'où venez-vous ? Pardonnez-moi, mais à votre accent, je devine que vous n'êtes pas d'ici... »

Tout en entamant la discussion, le blond continuait de marcher d'un pas très régulier, comptant mentalement un certain nombre de pas, faisant quelques légers écarts pour éviter un passant ou un chat errant,  contournant une poubelle qui se trouvait invariablement au même endroit...
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Elliot Broekheart

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime29.03.14 16:20

Les questions muettes d'Elliot trouvèrent vite réponse quand il vit William ouvrir la porte avec un geste d'habitué. Il en conclut sans mal qu'il devait venir très souvent ici, et donc connaître le lieu par coeur, donc pas besoin d'aide. En sortant, l'ondin salua le libraire et le remercia encore, avant de suivre son guide.

Il fut cependant étonné de le voir se déplacer aussi facilement dans les rues. C'était comme si il voyait parfaitement, voir mieux que lui, qui était tellement concentré sur William qu'il bousculait les gens autour de lui. Il était fasciné par son aisance, et il avait l'impression de voir un ondin dans l'eau.

Le jeune homme sortit de ses pensées quand son nouvel ami lui demanda d'où il venait. Aïe... Il n'avait pas préparé de réponse toute faite à ce genre de question...Qu'est-ce qu'il devait dire ? La vérité ? Hors de question, même pour cette ville un peu spécial, être un ondin était très particulier, et il ne savait pas comment l'aveugle pourrait réagir. Il fut donc hésitant en répondant, de peur que son silence ne paraisse suspect.


- Je...Je viens de l'autre coté de l'océan. E-et vous, vous vivez ici depuis longtemps ?

Il essayait de vite faire tourner la conversation vers William, pour que l'attention ne soit plus sur lui...
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime30.03.14 12:36

En continuant de marcher de son pas sûr de lui et sans hésitation, les deux hommes ne tardèrent pas à arriver dans le café qui était l'objectif de l'ange. Il fallait dire que c'était bien tout près, sur le chemin qui en fait menait le blond de la librairie à l'hôpital où il travaillait. Au-delà du simple côté pratique, l'atmosphère cosy qui émanait des lieux grâce à la présence dans le fond de la salle d'une petite cheminée de pierre modeste mais bien réelle avait rapidement séduit William. Sans voir cette cheminée, il pouvait en sentir la chaleur toute particulière les jours d'hiver quand elle était mise en fonction... et même quand elle n'était pas utilisée, sa simple présence semblait avoir une action rassurante sur la clientèle, créant une atmosphère douce et facilement palpable pour quelqu'un qui s'était habitué à sans cesse sentir et ressentir plutôt que de simplement voir.
La conversation dans la rue dura donc peu de temps... Suffisamment de temps toutefois pour que William vit bien ce qu'il prit pour de la timidité de la part d'Elliot quand il lui demanda d'où il venait. Toutefois, l'ange ne pensa pas plus à mal et jugea que cela devait être dans la nature du jeune homme de garder une certaine réserve lorsqu'il parlait. Il avait une voix douce qui ne correspondait pas réellement à une personne entièrement sûre d'elle. Le temps devait dire si la première impression du blond était la bonne.

« J'aime votre manière poétique de désigner l'Amérique » fit William dans un sourire, soucieux de tenter une approche permettant à Elliot de se sentir plus à l'aise. « Quant à moi, j'imagine qu'on peut dire que j'ai tout le temps été ici. »

Était-ce un réel mensonge ? Oui et non. Après tout, si on se basait sur l'apparence physique de William, on ne lui donnait pas plus de trente ans. Et il était bien vrai qu'il avait passé les trente dernières années ici. Bien plus que cela même. Bref, si on en restait à la surface des choses et aux apparences, il n'était pas complètement faux de dire oui... Même si subtilement, William n'énonçait aucune affirmation claire.
Deux menteurs qui ne l'étaient pas vraiment mais qui jouaient avec l'extrême limite des mots. Le reste de la conversation tourna autour des indications que William donnait pour parvenir au café, ce qui fut donc rapidement fait. Une fois à l'intérieur, l'ange commanda une part de gâteau au chocolat et un café américain, avant de se tourner vers Elliot. Son attitude indiquait clairement qu'il avait l'intention d'inviter le jeune homme et que toute résistance serait poliment mais fermement écartée jusqu'à ce que son invité rendît les armes. Bientôt enfin, ils furent installés à une table et William put reprendre :

« Vous m'étonnez cela dit. Je me doute bien que l'Amérique ne doit plus avoir la superbe qui la caractérisait avant la guerre, mais enfin... Qu'est-ce qui vous fait croire que vous trouverez de meilleurs médecins ici ? »
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Elliot Broekheart

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime02.04.14 18:00

Elliot fut soulagé d'entendre que William interprétait ses mots ainsi... Bon, maintenant il ne devait pas faire de bourde, et se souvenir qu'il "venait d'Amérique". Ce n'était pas gagné... Pour ne pas se trahir, il suivit le jeune aveugle jusqu'au bar, et des étoiles apparurent dans ses yeux quand il découvrit l'endroit.

Il s'y dégageait une chaleur humaine qui vous enveloppait comme un cocon précieux. Tant de couleurs chaudes, tant de douceur et d'élégance, rehaussées par la cheminée qui trônait comme une reine dans son royaume. L'ondin était sensible à la magie et la beauté de la nature, mais il l'était aussi pour les constructions humaines. En l'occurrence, ce café qui n'avait l'air de rien à l'extérieur, mais qui cachait un vrai trésor en son sein, lui plu tout de suite, comme un coup de foudre, et il se promit de revenir, peut-être avec Ame, qui sait ?

Il voulut protester, car il comprit vite que son nouvel ami voulait lui payer la consommation, mais son "regard" suffit à lui faire comprendre qu'il ne devait même pas essayer. Il se laissa donc faire, et demanda une tartelette à la fraise et un chocolat viennois. Il suivit à nouveau William, et s'assit avec lui.

Et voilà que la conversation revenait sur lui... Elliot savait qu'en venant ici, il devrait parler de ses soucis, il était là pour ça après tout. Mais il avait peur, il ne savait pas si l'existence des anges était très connue ou pas. D'un autre côté, il ne savait plus quoi faire, ni vers qui se tourner...Il hésita donc quelques instants, avant d'avouer:


- Personne n'a su me soigner là-bas... Et ici... Il y a des légendes, qui disent que des anges vivent dans cette ville. Puisqu'aucun humain ne peut me soigner, peut-être un ange le pourra t'il...

Il baissa les yeux, soulagé dans un sens que William ne puisse pas le voir aussi faible et désarmé. Il sentait que le temps filait entre ses doigts, et sa vie avec...
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime03.04.14 12:40

Le service fut assez rapide. Quelques minutes après s'être assis, les deux clients furent servis. Les mains du blond restaient quasiment aériennes. William était un habitué du café et savait où les serveurs laissaient généralement le sucre sur les tables. Ses gestes étaient si fluides qu'ils en dissimulaient en fait la recherche qu'effectuait l'ange. Ses doigts se posèrent sur le sucrier, la main se referma sans hésitation, et deux cuillères à sucre furent ajoutées au café américain qu'avait commandé l'infirmier.
Assez rapidement, l'ange porta la tasse à ses lèvres mais son mouvement s'interrompit brusquement. Brièvement, il parut hésiter, avant de finalement reposer sa tasse sur la soucoupe. Le café était-il trop chaud ? Quoi qu'il en fût, William retrouva bien vite un petit sourire en posant ses yeux cachés dans ceux d'Elliot. Il croisa ses bras sur la table et ses mains semblaient caresser brièvement ses bras, comme s'il prenait froid.

Pourquoi avait-il fallu tomber sur le dernier qui semblait avoir une certaine confiance dans les anges ?

Car depuis ces années terrible de la guerre, William n'avait pour ainsi dire jamais rencontré d'humains qui n'en voulût pas terriblement aux anges. Comment d'ailleurs en vouloir aux mortels quand tout autour de soi rappelait les ravages terribles et les monstrueuses destructions de la guerre ?
Fallait-il donc que la situation de ce jeune homme fût à ce point désespérée pour qu'il en vînt à chercher la compagnie des anges dans l'espoir bien vain de trouver une solution à ses problèmes de santé... D'ailleurs, l'attitude du blond devint peut-être plus moqueuse qu'il n'aurait voulu vraiment le montrer, avec ce sourire qu'il affichait et ce petit souffle qu'il eut et qui dissimulait en réalité une forme de surprise teintée de gêne.

« Vous ne semblez guère rancunier, après tout ce qu'ils ont fait... On ne peut guère dire qu'ils se soient manifestés pour venir sauver des mortels récemment... »

William s'empara de sa cuillère et recommença une seconde fois à touiller son café, action qu'il avait déjà brièvement faite après avoir ajouté du sucre. Ses yeux se penchèrent sur sa tasse et il parut se perdre dans la contemplation du café, si cela était possible. Finalement, il reposa la cuillère sur le côté, prit la soucoupe et porta sa tasse presque à hauteur de son visage, prenant cette dernière et la rapprochant un peu plus tout en continuant :

« Et puis mon cher Elliot... Qu'est-ce qui vous fait croire que les anges pourraient vous être plus utiles ? Dieu semble plutôt leur avoir donné des pouvoirs de destruction, non ? »
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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime07.04.14 11:23

Elliot devait avouer que le sujet de la guerre était épineux. Il n'en savait cependant pas grand chose: les guerres entre humains, ça ne concerne pas les ondins. Au contraire, ça les arrange même ! Puisque, pendant qu'ils se tapent dessus, ils oublient de nous chasser comme des animaux en voie de disparition, et les dieux savent à quel point les humains adorent chasser ce qui est rare, d'où le côté "en voie de disparition" du peuple d'Elliot. La contrepartie, c'est que les océans sont plus pollués que jamais, d'où sa maladie...

A vrai dire, il avait suivit tout ça de loin. Il avait entendu parler des conflits, des morts, des destructions, mais ça ne l'avait pas touché. Il avait trouvé ça bizarre aussi, que les anges détruisent tout, mais les anges ne font pas partis de sa religion. Pour lui, ce sont des créatures semblables aux ondins, avec plus d'ailes que d'écailles. Rien à voir avec les croyances.


- Ce qu'ont fait les anges avec les guerres ne m'a pas touché. Je n'ai pas été intégré dans les conflits, et je ne crois pas aux anges en tant que religion, mais comme des créatures vivantes. Donc... leurs raisons d'avoir fait autant de destructions, de s'être mêlés des conflits humains, ça ne me regarde pas. Je veux juste guérir... Et vu leur pouvoirs, je suppose que si ils peuvent détruire, ils peuvent aussi guérir, non ?

C'était probablement naïf comme façon de voir les choses, et égoïste aussi, mais Elliot était désespéré. Sa vie ne tenait plus qu'à un fil, il n'y avait que le destin qui savait quand il mourrait, et combien de temps il survivrait. L'ondin prit une gorgée de son chocolat, et grignota son gâteau. D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, William semblait bien critique envers les anges...

- Vous n'avez pas l'air de beaucoup aimé les anges... Vous avez été victime de ces guerres ?

C'était de la grosse curiosité, et peut-être de l'impolitesse, mais il voulait comprendre...
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime07.04.14 13:42

William avait commencé à siroter son café mais, derrière son bandeau, ses yeux fermés se fronçaient légèrement et cela pouvait se voir aux plissures qui apparaissaient sur son front. Quelque chose ne collait pas dans ce qu'était en train de lui dire Elliot. Le blond était particulièrement bien placé pour savoir qu'aucun humain ne pouvait être complètement sorti indemne de cette guerre. Que ce soit directement ou indirectement par la perte de proches, chacun avait souffert. Pour vraiment échapper à ce carnage, il aurait fallu être le dernier chasseur-cueilleur de l'Afrique ou de l'Amazonie, ou bien s'être retiré sur les plus hautes montagnes du monde ou dans les entrailles de la Terre, là où la "main de l'homme mettait difficilement le pied" comme quelqu'un de spirituel s'était cru autorisé à le dire. 
L'ange prit d'emblée une deuxième gorgée de café puis reposa sa tasse en relevant le visage pour regarder son interlocuteur. Son front n'était plus plissé et William avait retrouvé un léger sourire... mais ce sourire qui pouvait rester pour de la pure politesse cachait en réalité une sorte de moquerie. Le blond avait compris qu'Elliot au mieux ne lui disait pas tout et au pire lui mentait. Il ne venait pas d'Amérique. Impossible de venir de là et d'annoncer que la guerre ne vous avait pas concernée ni même touchée de près ou de loin dans votre famille. 
 
Enfin, l'un et l'autre venaient tout juste de se rencontrer, alors comment lui en vouloir ? Sans doute était-il naturel de vouloir se protéger quelque peu face à ce qui restait un inconnu. 
 
L'infirmier se promit de ne pas trop brusquer l'ondin. Après tout, son comportement et ses inflexions de voix indiquaient clairement qu'il n'était pas un mauvais bougre et qu'il était sincèrement venu ici rechercher de l'aide pour une maladie qui l'inquiétait et le tourmentait. Cependant, la curiosité de l'ange était maintenant enclenchée. Oh, ce n'était pas une curiosité malsaine, elle avait un bon but, mais déjà les réflexions du blond furent interrompues par le sujet des anges qu'Elliot continua d'aborder directement.
 
« Oh, j'ai été touché comme tout le monde. Tout le monde a des souvenirs de famille ou des souvenirs personnels à ce sujet, même si évidemment les générations passent. »
 
Voilà qui devait suffire, du moins William l'espérait-il, à évacuer le sujet. De toute manière, considérant pour le moment que la meilleure défense restait l'attaque, le blond choisit de ramener son interlocuteur sur le sujet de sa propre maladie et de son identité, en faisant d'une pierre deux coups. 
 
« Et vous savez, je ne suis pas sûr que les choses soient aussi simples que vous ne semblez le croire avec les anges. Après tout, ne sont-ils pas venus la dernière fois dans le but affiché de détruire toute vie humaine ? Qu'est-ce qui vous ferait croire qu'ils voudraient vous aider ? Peut-être feriez-vous mieux de vous en tenir éloigné... Ou de faire confiance aux médecins d'ici... »
 
William ne savait pas exactement ce qu'il recherchait dans la part cachée d'Elliot. Il le soupçonnait simplement de garder quelque secret, sans savoir exactement sur quoi portait ce secret. De ces jours où la Terre était arpentée par bien plus que la race humaine, le blond n'aurait guère été étonné de se retrouver face à une quelconque espèce qu'il n'avait peut-être pas encore rencontré, quoi qu'en tant qu'ange, il avait quand même vu bien du pays et des créatures. 
C'était bien pour cela qu'il rappelait la haine de Dieu et de ses anges pour les humains, comme si cela pouvait provoquer une réaction chez le jeune homme. Toutefois, l'ange choisit de continuer à discrètement attaquer sa cible : 
 
« D'ailleurs, puisque l'on parle des médecins, est-ce que vous êtes venu avec un historique de votre état de santé ? Vous savez, pour établir un bon diagnostic, il est bon que le médecin en sache le plus sur vous, sans quoi, il peut établir le mauvais diagnostic et conclure à une maladie aux symptômes vaguement similaires mais au traitement évidemment différent. »
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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime12.04.14 12:44

A la réponse de William sur sa relation avec les anges, Elliot comprit qu'il avait fait une gaffe. Apparemment, le conflit entre humains et anges avait été bien plus destructeur qu'il ne le croyait, puisque apparemment, tout le monde sans exception avait été touché. Donc, affirmé comme il l'avait fait qu'il n'avait pas été touché par les horreurs de la guerre avait grillé le fait qu'il n'était pas humain. En s'en rendant compte, l'ondin cacha une grimace dans son verre. Comment la conversation allait-elle tourné ? Il espérait juste que, même si il finissait par apprendre sa vraie nature, William resterait aussi gentil...

De plus, il soulevait à nouveau le point que les anges avaient jusqu'à maintenant été plus destructeurs que guérisseurs, pourquoi le guériraient-ils lui ? Elliot haussa les épaules.


- Je ne sais pas... C'est vrai qu'ils n'ont aucune raison de me soigner, mais qui sait, peut-être que j'en trouverais un gentil, qui a gardé le désir d'aider son prochain...

C'était utopique, mais que voulez-vous, dans sa situation le petit ondin n'avait pas d'autre choix que de garder espoir. Personne ne le ferait à sa place, et si il perdait espoir, autant en finir tout de suite et s'épargner des mois de souffrances... L'aveugle le rappela à ses côtés en lui demandant des précisions sur son historique de diagnostics. Il était vraiment très curieux... Elliot se sentait un peu pris au piège devant tant de pression, et jonglé entre vérité et mensonge devenait de plus en plus compliqué.

-J'ai emmené avec moi l'historique complet des traitements déjà testés, des différents diagnostics, des différents tests que j'ai subis, et les noms de tout les médecins que j'ai vu. Il y a plus de documents que de vêtements dans l'appartement que je loue.

Il se permit un petit rire, espérant détendre l'atmopshère qui lui paraissait pesante avec ce petit trait d'humour.

- J'ai déjà le diagnostic, je sais quel mal me ronge, mais je n'ai pas de traitements, et pour l'instant, aucun huma...médecin n'a pu trouver de solution. C'est pourquoi je me tourne aujourd'hui vers les anges...

Rendu nerveux par ce mini-interrogatoire, l'ondin avait presque du mal à manger sa part de gâteau, et préférait la regarder plutôt que de fixer le visage sans regard de William.

- Vous connaissez un bon médecin ? Quelqu'un qui pourrait m'aider ?

La voix de l'ondin était presque suppliante. Il était fatigué de toute ces recherches en vain, il voulait simplement le début d'un espoir, c'est tout ce qu'il demandait...
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William Lester

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime21.04.14 1:03

"Aider son prochain"... Cette phrase avait eu un effet particulier sur William. N'était-ce pas justement le rôle des anges ? La raison pour laquelle ils avaient été créés ? Ce vers quoi devait tendre tout leur être ? Le blond le croyait sincèrement et il continuait de diriger sa vie dans cet unique but mais il craignait bien d'être à présent le seul dans ce cas. Le seul parmi les anges blancs du moins. Et encore, pendant combien de temps resterait-il un ange blanc en vivant sur cette terre, loin de Dieu et de ses adorateurs ? C'était déjà un miracle qu'il restât ainsi pour le moment. 
L'expérience de William concernant les anges étaient bien simple : les anges blancs, ce que l'on pouvait donc considérer comme purs, n'aidaient guère les humains dont ils avaient cherché à détruire toute trace sur Son ordre. Ceux à qui l'on pouvait, peut-être, se fier, étaient les anges gris. Et encore. Quant aux anges noirs, la catégorie était dangereuse, mais elle pouvait révéler quelques surprises. 
 
En résumé, et du point de vue de William, seul le désespoir pouvait pousser quelqu'un à se jeter dans les bras d'un ange.
 
Et puis, être gentil, qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Eliott voyait-il donc les anges comme des êtres munis de super-pouvoirs capable de régénérer des mortels en un clin d'œil, de guérir des cancers en phase terminale ou encore de rendre la vue aux aveugles ? Il était bien loin du compte. Seul Dieu détenait ces pouvoirs et pouvait éventuellement les déléguer temporairement à une personne précise. Oh, les anges étaient des êtres d'exception qui se démarquaient des humains évidemment. Déjà, avoir des ailes devaient compter pour beaucoup. Mais ils n'étaient pas Jésus non plus. 
Le blond tâcha d'imaginer le jeune homme en face de lui en train de découvrir sa véritable nature. Mieux valait que cela n'arrivât pas, ou du moins, que tout espoir trop grand fût déjà détruit. Eliott semblait avoir une telle confiance dans les anges qu'il serait inévitablement excessivement déçu en apprenant que William ne pouvait rien de particulier pour sa maladie. C'était comme subitement avoir sous le nez sa rédemption pour que celle-ci disparût aussitôt. 
 
« Si je peux me permettre un conseil, commença William sur un ton plus froid, n'attendez pas trop de la part des anges. À supposer que vous en trouviez un qui ne cherche pas à détruire les humains, il n'est pas dit qu'il pourrait vous aider simplement du fait qu'il est un ange... »
 
Le blond avait envie d'aider le jeune homme, mais il ne pouvait pas non plus le nourrir de faux-espoirs. Mieux valait se concentrer sur l'hôpital, sans pour autant là-aussi créer de trop fortes attentes. Aussi, quand Eliott lui demanda s'il connaissait un bon médecin, l'ange ne fit pas attendre sa réponse.
 
« Non. »
 
Comme pour laisser bien le temps à Eliott d'assimiler cela, William prit une nouvelle gorgée de café. Encore une fois, sa voix s'était montrée plus dure, plus ferme... pour le bien de l'ondin. Du moins c'était ce que pensait le blond. Cependant, il ne tarda pas à redevenir plus doux : 
 
« Je connais des bons médecins. L'hôpital où je vais vous emmener et où je travaille est un très bon hôpital. Son personnel est extrêmement bien qualifié et si un docteur peut vous aider dans cette ville, je ne doute pas qu'il se trouve dans cet hôpital. Simplement, je ne sais pas s'ils seront meilleurs que les médecins que vous avez déjà vus. Je veux que vous en soyez conscient, Eliott. »

L'ange avait bien noté d'ailleurs la légère hésitation que son interlocuteur avait eu un moment en parlant des anciens médecins qu'il avait déjà rencontrés. Il avait buté sur le mot ''humain'' et cela n'était pas passé inaperçu. William se rendait bien compte qu'il était en train de pousser le jeune homme dans certaines extrémités et qu'il le rendait nerveux par son interrogatoire. Aussi choisit-il de lui donner une petite porte de sortie et de parler d'autre chose. Le jeune homme avait évoqué son logement mais l'ange avait cru comprendre qu'Eliott était plutôt désargenté. Sans vouloir aborder les choses trop directement, il se demandait néanmoins où pouvait bien vivre le jeune homme :

« Enfin... Il sera toujours temps de voir tout cela tout à l'heure, n'est-ce pas ? À propos, puisque vous avez bien vos historiques, où se trouvent-ils ? Vous avez réussi à vous loger en arrivant dans cette ville ? »
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Elliot Broekheart

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MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime01.05.14 15:43

Les réponses froides et dures de William étaient comme des coups de poings pour l'ondin malade. Apparemment, tout l'espoir qu'il avait placé dans les anges étaient vains. Si il en croyait son nouvel ami, les anges n'avaient plus envie d'aider les autres, et restaient plutôt focalisés sur la destruction. Au fond de lui, ça l'attristait. Il avait tant de fois entendu son père et son grand-père parler des miracles des anges. C'était vraiment son dernier espoir... Même d'apprendre que l'hôpital avait certainement de très bon médecins ne le réconfortait pas. L'ondin avait effacé l'idée qu'un humain pourrait le soigner. Sa maladie n'était pas un cancer, pas une malade auto-immune, c'était encore autre chose. Il souffrait de la pollution, de la destruction de la nature, d'une maladie que seul un ondin pouvait attraper. Comment un simple humain pourrait-il le soigner ?

Soupirant, désespéré, il but un peu de son chocolat chaud. Que pouvait-il faire maintenant...? Il releva la tête quand William lui demanda où il logeait.


- J'ai trouvé un petit studio, pas très grand mais suffisant pour moi tout seul, dans le quartier étudiant.

Elliot n'avait certes, aucune source de revenu, mais les pierres précieuses qu'il avait ramené du fond des océans l'avait aidé à mettre assez de côté pour louer ce petit logement. Les humains étaient si cupides... Un peu d'or oublié dans une épave au fond de l'eau, et ils vous accueillaient comme un prince, alors qu'une minute plus tôt, vous étiez à peine considéré comme un SDF. En parlant de logement, c'était grâce à A.M.E qu'il l'avait trouvé. Il se demandait comment allait la petite peluche parlante...

Peu après, il finit son chocolat et son gâteau. Il ne savait pas si ils allaient partir à l'hôpital ou pas...
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William Lester

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Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Vide
MessageSujet: Re: Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.   Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid. Icon_minitime

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Une chose qu'il est facile d'avoir en hiver, c'est du sang-froid.

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