AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez | 
 

 Ohh~ Sweet Escape ||

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime31.10.12 0:12

Quelle pourrait-être la raison qui pousse un cheval à s'approcher d'un centre équestre ? La bouffe ? Le fait d'avoir de la compagnie d'animaux de son espèce ? Ou encore l'agitation et la bonne odeur équine qui s'en dégage ?
Quoiqu'il en soit. C'est là que Casylde s'est retrouvée, à brouter l'herbe au bord des chemins et des champs. Elle s'était dit de pas trop s'approcher du centre, parce que les palefreniers cons comme ils sont, ils vont bien finir par lui tomber dessus. Mais, comme l'herbe semble toujours meilleure à côté, elle continue sa progression, jusqu'à ce qu'elle entende des pas près d'elle.
Bingo. Un crétin à deux pattes avec un licol et une longe à la main. Elle le regarde du coin de l’œil, prêtant attention à ses mouvements et.... Trois mètres.... Deux.... U.... ET C'EST PARTI. Elle pivote sur ses postérieurs et part au galop sur le chemin qui allait dans le sens inverse de la direction du centre équestre, non sans ruer et décocher des coups de sabot dans les airs pour qu'ils n'essaient pas d'approcher. Et c'que ça défoule. Ça amuse, même. C'est vivifiant l'air dans la crinière, de faire le fou, d'accélérer toujours plus. Puis du coup, elle s'arrête pas, quoi. Elle continue. Folle. Elle sait qu'on la suit, ils la laisseront pas partir comme ça. Puis même si elle ne leur appartenait pas, elle savait qu'ils auraient profité de leur trouvaille. Un Pur Race Espagnole comme ça, on en trouve pas tous les jours...
Elle avait ralenti la cadence, parce qu'à cette allure, elle aurait pas fait long feu. Elle se serait effondrée, humaine et nue, en plein milieu du chemin. La honte quoi. Elle gardait un rythme soutenu pour garder ces stupides humains à distance et prêta alors attention à ce qui se trouvait autour d'elle. Le centre était un peu loin et des champs entouraient le chemin qui ne ressemblait plus à grand chose, bien qu'il soit bordé par des talus et surplombé par des arbres. Elle avait ralenti le pas, jusqu'à même marcher. La jument n'entendait plus les Hommes, alors elle pouvait reprendre des forces, tranquillement. Elle s'arrêta même pour happer quelques feuilles mortes au pied des talus.
Le repos fut de courte durée, les humains avaient pris de l'avance et se rapprochaient. Elle n'avait pas pu récupérer trop d'énergie, mais elle voulait jouer. C'était amusant au final de chercher à fuir ces prédateurs de pacotille. C'est comme si la biche faisait exprès d'agiter sa queue mignonne sous le nez du loup pour mieux s'éclipser. Elle réagit cependant un peu tard. Ils avaient eu l'idée de contourner les talus pour surgir et la surprendre. La jument presque prise au piège piqua un galop effréné et bouscula un des palefreniers. Il y avait un virage dans ce chemin et elle s'y engouffra en trombe sans imaginer ce qui pouvait s'y trouver. Elle ne les avait pas vus, ni entendus. Un homme sur sa jument blanche, en plein milieu, paisiblement en train de se promener. La jeune lycan calcula et accéléra la foulée pour dépasser en trombe le couple, frôlant les flancs de sa comparse équine.
Il ne fallait pas qu'elle soit prise et encore moins qu'elle soit trop épuisée. La transformation n'en serait que trop douloureuse.
Elle jeta à nouveau un regard en arrière et vit que les employés du centre avaient cessé la poursuite. Elle ralentit alors le pas, ne faisant que trotter.
Il allait falloir trouver un endroit où se planquer, puis repartir comme il se doit en direction du foyer où la jeune Casylde logeait. Elle avait pris des risques aujourd'hui, si les autres apprenaient ça, elle se ferait taper sur les doigts.
Mais oublions donc cet incident. C'est du passé. Ils ont cessé la poursuite et elle est é-pui-sée. Elle marche donc sur le chemin, essayant de se repérer géographiquement pour pouvoir déterminer le chemin à prendre pour rejoindre sa destination.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime31.10.12 13:56

J'étais comme dit plus haut paisiblement en train de me promener avec ma comparse équine en fumant un joint en forêt quand soudain un con de cheval se mangea ma jambe droite en me doublant au triple-galop, sans cavalier ni harnachement. D'habitude les chevaux ne font pas ça. Déjà, ils fuient en groupe comme des cons en général, histoire de représenter une plus grosse cible et se ralentir les uns les autres. Ça doit vraiment être la merde pour qu'il y en ait un qui se barre à toute jambes comme ça. Je sais pas mais j'ai pas envie d'attendre de finir en tâche de gras sur le chemin pour le savoir. Hey, y a des trucs plus dangereux que moi qui rôdent, on trébuche dessus tous les trois pas dans ces putain de champs près d'une ville aimant à monstres. T'as des coins comme ça, tout le monde se dit « oh j'vais prendre ma vraie forme à la campagne, personne me verra » et là les emmerdes arrivent. C'est pour ça que je me balade pas en armure. Crois bien que je le regrette, là. J'pourrais la faire apparaître, évidemment, mais pour ça il faudrait que j'arrête le cheval, que je me foute à poil et que là elle apparaisse. Ça prend trop de temps. Puis ce pauvre cheval en train de s'enfuir... si ça se trouve, y a juste une mouche qui a volé trop près de son œil, et comme il est trop con pour savoir ce qu'est la perspective il s'est enfui comme si il avait le feu au cul. Croyant voir une mouche géante, tu comprends. La pauvre bête, faut que je l'arrête... puis ça me donnera l'occasion de vivre un peu d'action. Arrêter un cheval au galop en pleine course, tout ça... le frisson du danger... 'fin là il repasse au trot, puis il a l'air un peu crevé mais comme moi de mon coté je suis défoncé parce que j'ai fumé un joint sans avoir mangé bah ça s'équilibre.

Je lance ma monture au galop pour rattraper l'autre. Comme je l'ai déjà dit, mon cheval est un cheval de guerre, donc il arrive comme un bulldozer derrière le pur sang espagnol de constitution plus légère en quelques grandes foulées – ouais c'est un cheval fait pour l'Apocalypse quand même, donc un peu la crème des équidés, mythe oblige. Une fois à son niveau je relève la jambe qui est du coté de l'autre cheval pour pas qu'elle se fasse écraser puis je fais virer ma monture à droite pour obliger le fuyard à faire pareil. Ils finissent donc dans un champ, le sol est moins plat donc les deux chevaux sont obligé de ralentir si ils veulent pas se casser la gueule.
Rendu à une vitesse plus réduite je quitte ma monture et je grimpe sur l'autre cheval. Hélas, comme je suis pas une gymnaste du cirque du Soleil non plus je fini en sac à patate sur le dos du cheval avec les jambes qui pendent d'un coté et les bras de l'autre. J'aime pas ma position, et je sais pas du tout comment j'en suis arrivé à faire un truc aussi crétin. Heureusement, mille sept cents ans de pratique assidue en matière d'équitation viennent à mon secours et j'arrive à m'agripper jusqu'à retrouver une assise plus correcte. J'ai quelques secondes de bug parce que je monte rarement un autre cheval que le mien et que le changement de dimension me déstabilise un petit peu. J'suis plus près du sol et j'ai moins l'impression d'être à califourchon sur un petit éléphant – le dos est moins large. De mon coté, je suis aussi format « humain de guerre » donc je pèse le poids d'un âne mort. J'espère que le surplus de charge motivera ce con de cheval à s'arrêter. 'fin je fais pas deux mètres pour cent vingt kilos de muscles non plus, mais je suis une belle bête quoi. Dieu allait pas envoyer un ado gringalet pour tuer les humains et affronter les hordes de la Bête non plus. Enfin assez parlé de ma plastique et revenons en à ce fuyard. Je lui parle d'une voix adoucie, en latin. De toute façon les chevaux ça comprend pas les mots, alors je peux bien parler dans la langue que je veux :

- Calme toi petit bête, il n'y a rien par ici il faut que tu rentres chez toi. C'est qui le gentil dada qui veut revoir sa maison hein ? C'est qui ? C'est qui qui veut pas finir en steack dans la boucherie chevaline du coin hein ? C'est le gentil dada. Alors il va faire comme a dit le monsieur et il va arrêter de courir vers que dalle comme un con.

Il y a aussi de l'argot et des gros mots en latin.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime01.11.12 14:24

C'est cool la campagne, c'est calme. Sauf quand y a des cons d'humains qui te poursuivent mais ça.... bah, ce sont des humains. Faut être humain pour créer d'autres humains qui se transforment en animaux, hein. Et encore plus humain pour faire des spectacles et les montrer comme des bêtes de foire. Y a pas plus humain. C'est con un humain quand même. Un peu fou aussi. C'est dangereux parce que c'est idiot. On le répètera jamais assez.
Mais du coup, les crétins du centre équestre, ils avaient lâché la grappe de la jument et avaient abandonné la poursuite. De toutes façons, ça elle le savait pas mais, c'est quand même dangereux de se balader à découvert comme ça. Les talus avaient rétrécis et on voyait les champs à perte de vue. Donc on la voyait elle, grise pommelé à la crinière crème. Elle faisait tâche et on la voyait trèèèèès bien. De loin, du gris sur du vert et du jaune, ça tranche quand même.
C'est peut-être pour ça qu'il y a soudainement eu comme un tremblement de terre. Alerte, elle a levé les oreilles et a vu la masse blanche surmontée d'un cavalier débouler comme des fous à son cul. Par réflexe, elle a bondi et est partie au galop. Manque de peau, l'autre est coriace et musclée, puis elle l’accule. Casylde, dans son esprit de cheval a peur. Elle a bien vu que c'était un mec sur un cheval, mais il est balèze et elle veut pas se faire capturer. Tous ses sens d'animal sont en alerte, ils lui gueulent : FUIS, CASSE-TOI, à l'oreille. Sauf que l'homme, là, il la bloque avec son gros cheval. Même qu'ils manquent de l'écraser en faisant tourner la grande blanche sur la droite, dans un champ. Du coup, elle se laisse guider, elle a pas tellement le choix de toutes manières, ils lui bloquent l'épaule et elle peut même pas essayer d'accélérer car trop fatiguée par sa course de tout à l'heure.
Le truc maintenant, c'est que le champ, il est vraiment mal foutu, elle manque de se tordre les jambes à deux reprises, du coup, ça la fait ralentir, elle voudrait pas se blesser et encore moins se casser la figure par terre. Manquerait plus qu'elle doive reprendre forme humaine pour mieux fuir. C'est pas terrible de devoir courir à poil....

La chose surprenante, là, c'est que non content de la coller et la forcer à galoper dans un terrain aussi merdique, le grand homme à la peau super sombre, il vient s'écraser sur son dos. Comme un sac à patates qu'on aurait lancé sur le dos d'une mule ou d'un cheval de trait. Oui, oui, parfaitement. Ça fait le même effet, sauf que c'est carrément plus lourd. Elle a sentit tout le poids de l'homme presque l'écraser. Mais bon. Un cheval de son envergure, ça fait entre 440 et 460 kilogrammes. Ça peut supporter le poids d'un tel homme. Néanmoins que ça fait mal. Elle donne un coup de cul pour faire partir la douleur, mais pas trop fort parce que vu la vitesse et la qualité médiocre du terrain, elle se serait cassé la gueule, l'homme avec. D'ailleurs, lui il réussit à s'asseoir sur son dos. Et ça elle aime pas. Elle garde de mauvais souvenirs de ceux qui avaient réussi à lui grimper dessus. Elle craignait les éperons. Du coup, elle garde la cadence, il n'a rien pour lui faire changer de direction, aucun harnachement, rien, alors il n'aura pas le contrôle.

Elle allait accélérer ses foulées quand celui-ci se mit à lui parler. Il parlait d'une langue que même l'humaine en elle ne comprenait pas. Elle comprenait l'anglais et le parlait, de même pour le japonais bien que ce soit plus médiocre. Mais cette langue étrange, non, elle pigeait pas. Pourtant le ton était doux. Ça aurait pu endormir sa méfiance, d'ailleurs c'est ce qu'elle a feint. De toutes manières elle est crevée et elle va pas galoper indéfiniment. Elle agite les oreilles et ralentit un peu le galop. Elle lui laisse même entrevoir l'espoir qu'elle s'arrêterait.
Que dalle, la voilà qui pile sec et qui vire à droite, à nouveau. Elle aimait pas l'avoir là sur son dos, puis comme le terrain semblait moins casse-gueule, elle partit en rodéo. Il avait intérêt à voler et à s'écraser au sol. Elle jetait son cul en l'air ou se cabrait. Elle essayait même de le mordre, en tordant son encolure vers la jambe de celui-ci. Elle continua pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle soit trop épuisée. Elle ne força pas plus, sachant que si elle était trop à bout, elle se retrouverait humaine et nue au milieu de ce champ, sous les yeux de cet...homme. Et ça elle ne voulait pas.
Elle était toute transpirante et soufflait fort, elle baissa alors la tête et eut une idée. Elle plia les antérieurs et vint se coucher au sol, puis, rapidement, elle se roula sur le dos, dans l'herbe, sans prêter garde à l'être qui était sur son dos. Au moins, elle en serait débarrassée.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime01.11.12 16:23

Elle a commencé à ruer. Bon, ça je m'y attendais un peu. Vu la nature du terrain, elle ne peut pas faire trop d'extravagances non plus sous peine de se faire mal et j'arrive à rester sur son dos en pensant qu'elle va bien finir par se fatiguer. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle roule avec un cavalier sur le dos, aucun cheval ne fait ça. C'est pas dans leurs moyens défensives de base. Et avant que je puisse me dégager de là, ma jambe gauche se retrouve sous le cheval qui fait quatre cents cinquante kilos environs, comme il a eu la politesse de le préciser. Tu penses bien que c'était pas la fête. Je me suis mis à hurler et à jurer en espagnol. Vu comment mon séjour en Espagne s'est mal passé (à l'époque de la guerre civile et de la montée d'un régime totalitaire, donc), c'est la langue qui me vient le plus naturellement quand les emmerdes les plus douloureuses arrivent. Me faire broyer la jambe gauche et les hanches, j'appelle ça une emmerde très très douloureuse, qui vaut bien le coup que je hurle à en vomir mes poumons. Après j'arrête de crier et je me mets à gargouiller à cause du sang qui me sort par la bouche, puis quand la roulade du cheval transforme ma cage thoracique en sac plein de billes d'os et de morceaux d'organes vitaux, j'ai enfin la décence de trépasser. Je passe quelques secondes à l'état de tas de viande avec des vêtements autour – pour mon plus grand inconfort – puis les parties abîmées repoussent. Heureusement, le cheval maintenant débarrassé du squatteur se remet sur ses pattes et j'ai pas en plus à vivre l'horreur d'essayer de revivre dans un endroit trop exigu pour ça. Donc y a un moment de flottement dans mon existence où mon corps est pris de convulsions en repoussant aux endroits nécessaires – en l'occurrence, après m'être fait roulé dessus ils sont plutôt nombreux – puis je reviens à la normal. J'ai l'air encore plus miteux puisque couvert de beaucoup de sang, de boue, et avec les vêtements déchirés à certains endroit.

Je fixe le cheval avec les yeux écarquillés. Auparavant j'étais trop pris dans le feu de l'action pour bien analyser tout ça. J'ai été surpris, puis j'ai eu très peur, puis très mal et je suis mort. Tu m'étonnes que les humains soient pas très efficaces dans leur vie vu tout ce qu'ils doivent endurer au moindre pet de travers. Maintenant, je comprends que l'impossible s'est produit : je me suis fait délibérément tué par un cheval. C'était une stratégie réfléchie. Jamais vu un cheval faire ça. 'fin j'pensais que pour eux être sur le dos c'était être vulnérable donc ça s'utilise pas en cas d'agression. Puis sur du sol dur ils peuvent pas rouler comme ça avec quelque chose sous le dos, ils perdraient l'équilibre. Mais là, on est dans un champ labouré, avec le sol mou, je me suis enfoncé dans le sol et j'ai été broyé contre la caillasse en dessous sans que le cheval se blesse. Il doit être fou, j'sais pas, bon à abattre en tous cas. Il m'a tué ! Il a tué un être humain ! Je prends conscience que ma jument blanche hurle – 'fin elle fait des bruits de cheval scandalisé, appelle ça comme tu veux – à l'outrage. Je suis son comparse humain et je viens de mourir sous ses yeux, elle aime pas trop.

Je fais un geste dans l'air et mon arc apparaît dans ma main. Enfin il a toujours été là, mais pas visible. Je dois tuer ce cheval étrange et dangereux, il est visiblement devenu fou. Il court tout seul vers l'horizon et il roule sur les humains... il doit mourir. Je bande mon arc, en réfléchissant où tirer sur le cheval pour le tuer vite, et avec quelle force. Tu te doutes bien que je suis plutôt bon à l'arc aussi, et la cible est facile et pas trop loin. Elle ne doit pas savoir ce qu'est un arc, ce qui me facilite l'affaire. Elle ne verra rien venir. Je lui parles en latin d'une voix douce tout en encochant une flèche apparue elle aussi à partir de rien dans ma main.

- Tu es allé trop loin petit cheval.

Je me sens quand même un peu sale à l'intérieur de faire ça.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime01.11.12 17:03

Il avait lâché prise et elle l'avait senti, alors elle s'est relevé et s'est éloigné. Ça sentait pas bon. Du coup, elle s'est retournée et elle a regardé l'homme. Mort. Ça fait beaucoup de bruit quand ça meurt un humain. Ça hurle, ça beugle, ça glougloute et ça en met partout. Elle a secoué la tête, elle pensait pas arriver jusqu'à cette extrémité là. Elle était face à lui et elle reculait, un peu dégoûtée de son geste. Puis zut ! C'était sa faute aussi ! Il avait quoi à lui sauter sur le dos comme ça ? ! Y a pas idée. Elle secoue à nouveau la tête et hennit en direction de la jument pour lui dire de la fermer, que c'était qu'un humain après tout. Y a d'autres cons comme lui sur terre. A y réfléchir, c'était une mort con. Casylde est un putain de cheval. Pas un prédateur plein de griffes et de crocs. Alors forcément, ça fait bizarre. Y a des mecs qui meurent parce qu'ils se sont pris un malencontreux coup de sabot dans la gueule, mais.... visiblement c'est la première fois qu'un gland clamse écrasé sous un cheval qui roule dans l'herbe. En plus, il lui a foutu du sang partout, c'est dégueulasse.
Elle chope une poignée d'herbe entre les dents et finit par s'éloigner au petit trot. Elle était débarrassée du gêneur et sa nature profonde d'humain lui criait de ne pas rester dans la proximité d'un cadavre humain, on sait jamais qui pourrait nous tomber sur la gueule. Les flics arrêteraient difficilement un cheval, mais l'abattraient à coups sûrs.
Les flics ou le mort lui même cela dit. Putain de bordel de putain de merde. C'est quoi ce truc. Un cheval, ça a une vision à 340° du coup, il voit un peu derrière lui. Et voir un cadavre se relever en pleine forme, ça fout les jetons. Elle se retourne du coup. Et putain. Le mec, il est vraiment vivant. En plus. Il a sorti un arc de nulle part.

Un court hennissement rauque et elle se met à reculer. Ce mec est taré. Puis merde. C'est quoi ? ! Il était mort y a à peine deux secondes ! Même ses fringues pleines de sang et déchirées en témoignent. Elle agite la tête d'avant en arrière et recule encore. Putain. Putain. Putain. Faut faire quoi là ? Il va pas la tuer quand même. Elle s'affole. Elle sait pas quoi faire. C'est pas quand même déjà la fin ?
Quoiqu'il y a peut-être une solution. Elle lâche un hennissement plaintif et continue de reculer. Si elle se transformait en humaine, peut-être qu'elle aurait une chance de sauver sa peau. Elle n'avait pas voulu le tuer, elle voulait juste s'en débarrasser, après tout... Alors tandis qu'il encochait sa flèche, elle entama sa transformation. Au diable la pudeur, elle n'était plus à ça près.
Et de grand cheval gris, elle devint chétive jeune femme à la peau pâle et aux cheveux de crème rêches. Elle le regarde de ses grands yeux bruns perdus sous une frange en bataille trop courte, l'implorant. A genoux dans l'herbe, elle cache de ses bras sa nudité. Des tâches de sang couvrent son corps, aux endroits précis où avait éclaboussé l'hémoglobine du mort-vivant. Non, elle ne voulait pas mourir. C'est pour cette unique raison qu'elle avait repris forme humaine.
Elle le supplia en anglais, parce que c'est sa langue maternelle et que dans ce genre de situation, elle pense pas à parler japonais ou même, elle sait pas parler japonais.

« - Ne me tuez pas, je vous en supplie.. »
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime01.11.12 18:04

Je ressens comme une énorme envie de tuer. Mais le cheval, là, il devient beaucoup moins chevalin et beaucoup plus féminin. Une jeune femme couverte de boue, de sang, et qui me supplie d'épargner sa vie. J'ai environs deux secondes d'hésitation où je reste avec l'arc prêt à tirer et l'oeil exorbité, puis je baisse mon arme. Je vais pas tuer une femme, quand même. Ça fait beaucoup trop d'ennuis en perspective, et j'vais avoir du mal à prouver qu'elle m'a déjà tué auparavant.
Après avoir connecté deux neurones, je conclue que la jeune fille est un de ces vivants qui se transforment en animaux. C'est fou comme on en croise de plus en plus de nos jours. J'aurais jamais imaginé me faire tuer par un cheval, mais l'absurde et l'improbable sont le propre du vivant.
Mais cette jeune fille veut que je fasse quoi ? Que je dise « oh, c'est pas grave si vous m'avez écrasé, laissez courir » ? NON ! Même si je suis pas mort, ça m'a quand même fait très très mal. Cette petite conne est partie vagabonder avec ses pouvoirs et les a utilisé n'importe comment, et c'est bibi qui doit trinquer. Mais sa vie est protégée par les lois de son pays, la mienne non – vu que je reste jamais mort très longtemps - c'est aussi simple que ça. Je lui réponds en anglais sous le coup de l'adrénaline et de la fureur.

- Oui donc je me suis fait tuer dans d'atroces souffrances mais c'est OK ? J'ai eu le temps de supplier pour ma vie moi quand je me suis pris un quintal de cheval sur le buffet ? Hein? Puis voyant que le débat va mener nul part vu la tronche que tire la nana devant ma gueule ressuscitée. Oh, et puis merde hein. J'ai pas dit que la clôture du débat devait être accompagnée d'un discours. Puis comme je l'ai un peu mauvaise quand même je continue de radoter comme un con. Un con qui s'est fait écraser jusqu'à la mort par un putain de cheval ! Puis t'as réfléchi un peu avant de partir galoper comme ça comme une conne ? Moi j'vois un cheval qui se radine comme ça, bonne pomme j'veux gentiment le calmer, parce que je crois que c'est un vrai tu vois, et j'ai deux trois talents en équitation, alors j'me suis senti impliqué tout ça... et je découvre que c'est une putain de vivante qui va faire son ché pas quoi de vivante là, pour le frisson ou quoi. Enfin les trucs que vous faites pour vous sentir plus vivants que vous ne l'êtes ou ché pas quoi. D'la merde. 'fin t'as réfléchi deux secondes avant de m'assassiner là ? Je deviens à moitié hystérique. J'sais pas les mecs qui t'montent dessus là comme ça tu leur roules sur le buffet, vlan ? Hein ? HEIN ? Genre c'est pas important ou quoi ? Tu savais que j'allais dé-mourir ? Hein ? Ben réponds. Ben va y réponds. Oui ? Non ? Ben non, tu l'savais pas et tu m'as tué. Ben ça fait mal de mourir j'te signale, j'ai beau revivre après c'est pas une promenade dans le parc, crois moi, surtout le moment où la cage thoracique elle explose... oh et puis qu'est ce que je me fais chier à expliquer.

Enervé après avoir autant parlé, je fais disparaître l'arc de ma main et je m'allume une cigarette. J'devrais pas la tuer, mais ça reste foutrement tentant. J'examine vaguement l'humaine du coin de l'oeil et là, je note comme un truc.

- Ah puis t'es à poil maintenant. Si y a quelqu'un qui arrive j'vais encore me faire engueuler, alors que j'ai même pas encore trouvé comment on bande. Bon ben attends.

Je me glisse derrière mon cheval – histoire de pudeur - et j'enlève mes propres fringues, vu qu'en matière de vêtement j'suis le seul à pouvoir en faire apparaître en toutes circonstances. Ce que je fais. Je me retrouve donc avec toute la panoplie du parfait petit cavalier de l'Apocalypse, avec la couronne, l'armure, la cape, tout. L'ensemble donne assez dans le féroce et le bestial, mais c'est pas comme si j'étais le cavalier des Bisous et des Câlins. Des pièces de métal sculptées, représentant des scènes du Jugement Dernier, du cuir, de la fourrure encore sanglante. Tout dégage une aura de violence malsaine, surtout les crânes d'enfant qui pendent à ma ceinture. J'me suis jamais amusé à nettoyer des crânes d'enfants de leur viande pour les accrocher à ma ceinture, mais c'était fourni avec le reste alors j'ai gardé. J'ai aussi un espèce de crâne de dragon énorme en guise de casque, ce qui est tant mieux parce que comme ça ça me laisse la bouche libre pour fumer. Mes canines semblent sensiblement plus longues quand j'ouvre mon clape-merde pour y caler la sèche, d'ailleurs. J'dois vraiment bien annoncer la fin de toute vie sur Terre juste en étant là, et le costume y contribue drôlement. Y a des as de la conception packaging et du marketing dans le Ciel apparemment. Je retourne voir la jeune sotte et je lui tends mes fringues. Elles sont un peu merdique, mais si elle préfère rester les seins à l'air j'y vois personnellement pas d'objection. C'est pas comme si j'en avais quelque chose à taper.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime01.11.12 22:38

Le regard mouillé, les yeux qui implorent et la voix de minette effrayée ça marche tout le temps. Ou presque. Parce que y a des connards dans la vie et les yeux choupi kawai mignon cute ça les fait plus rire qu'autre chose. Mais là ça a du autant le surprendre qu'elle quand elle l'a vu se relever, putain. Vous auriez vu sa tête, c'était drôle. Enfin, ça avait l'air drôle. Ce qu'était moins drôle, c'est quand il a commencé à gueuler. La petite humaine a sursauté et s'est recroquevillée, serrant ses jambes et ses bras contre elle. Bah elle en avait peur, le mec déjà il lui saute dessus elle sait pas pourquoi, puis après il meurt, il revit et il pointe une flèche vers elle. Comme si elle avait fait exprès de le tuer ! Mais n'importe quoi... Elle avait envie d'intervenir dans ce qu'il disait, mais ... il la fermait pas, il continuait de beugler et de l'engueuler. Elle avait peur, ça lui rappelait l'Angleterre ( surtout qu'il parlait en anglais ) et ces gens atroces qui l'enfermaient dans une pièce toute blanche ou dans un box pour faire d'elle un esclave équin bien moins chiant à l'entretien. Sauf que lui, il tapait pas. Il avait pas d'éperon ou de badine. Mais son ton l'effrayait et elle essayait de reculer dans l'herbe sans s'égratigner de trop. Les fesses griffées, c'est pas agréable.
Quand il eut finit son discours, l'arc disparut et il sortit une cigarette. Elle gardait l'homme dans son champ de vision, trop méfiante. Mais elle ne parla pas. Elle ne voulait pas. Faut pas déconner non plus, ce mec est un malade et en plus il est immortel. Saloperie d'increvable. Il serait mort, ça aurait été plus simple. Les morts restent morts théoriquement, ils reviennent pas à la vie !
Pis, c'était un peu dégueulasse la façon dont il a décrit le tout, c'est clair que ça doit pas être agréable. Mais.... C'est une raison pour vouloir la tuer ? Non.
Voilà, c'est pas une raison. Alors heureusement qu'il a lâché son arc et ses flèches d'indigène ou d'homme préhistorique, sinon elle lui aurait refait le portrait à coups de sabots. Pourquoi pas tué une deuxième fois aussi ? Ça lui aurait fait les pieds.

Puis, merde, ce mec est vraiment bizarre. C'est quoi cette façon de parler ? Il sait pas comment on bande ? Mais Casylde n'a vraiment pas besoin de connaître ses problèmes d'érection... C'est quoi le délire de ce mec ? Il est juste complètement taré. Pourtant elle est intriguée. Il est taré, mais il l'intrigue. Pourquoi ce mec est parti se planquer derrière son bulldozer de cheval pour en ressortir sapé comme un acteur médiocre d'un navet cinématographique ? Il voulait faire le remix de Cannibal Holocaust avec des sapes inspirées des romans médiévaux ? Mais putain, avec sa peau sombre là il fait peur en plus. Elle observe rapidement les détails de l'attirail et frissonne. Sa partie équine lui dit de prendre ses jambes à son cou, alors elle continue de reculer. Au diable la pudeur ce mec est un taré. Nécromancien ou je sais pas quoi de terrifiant avec un lien avec les morts, ça c'est sûr. En plus il s'approche, plus il s'approche, plus elle recule. Parce qu'il fout sacrément les jetons quand même.
En fait il lui tend des fringues. Elle le fixe, méfiante et s'en empare avant de reculer sensiblement pour réinstaurer une distance de sécurité. Elle enfile le haut rapidement, puis le bas et se redresse en couinant, parce qu'il lui a explosé le dos en fait, ce salaud. Elle ne le quitte pas des yeux, par méfiance. Il s'approche, elle mord. Enfin... elle peut pas vraiment vu comment il est protégé maintenant. Mais elle fera tout comme. Elle montrera les dents et elle grondera. Mais elle se laissera pas approcher, ça non. Parce qu'il est vraiment trop bizarre. Oh puis, super, ses fringues sont toutes poisseuses de sang, ça colle et ça pue, bon sang. Elle le fixe avec des yeux noirs. Elle aurait pu être tranquillement dans son foyer si ce mec louche avec des cheveux tout collés s'était pas mêlé de ce qui le regardait pas.


« - C'est ta faute. Je t'ai rien demandé. Si tu voulais pas clamser, fallait me laisser tranquille. »


Elle gémit et se tient le dos. Ça fait un mal de chien. Ou de cheval. Enfin, vous avez compris l'idée, ça fait super mal de la mort. Imaginez donc les conséquences désastreuses sur un corps tout maigre comme celui de la jeune fille ici présente quand un mec qui doit faire le triple de son poids lui saute sur le dos.... Bah voilà. Elle a mal. Et du coup, elle se laisse retomber doucement à genoux dans l'herbe, parce que debout c'est trop douloureux. A chacun son mal on dira.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime03.11.12 14:01

Au moins, elle enfile mes fringues. Quelques problèmes en moins. Elle aurait parfaitement pu protester, vu l'hygiène douteuse de mes affaires, mais c'est ça ou rester à poil. Les humains s'occupent beaucoup de la pudeur, donc je m'en occupe aussi. Voir un inconnu nu dans des circonstances inhabituelles est désagréable et fait honte à celui qui regarde, je sais pas pourquoi. Comme les femmes nues ne provoquent pour moi que des réactions déplaisantes (cris, appels à l'aide...), je suis soulagé de la voir vêtue. Même si elle vient quand même de me piquer mes propres fringues. Comment je vais rentrer en ville maintenant ? Les crânes d'enfant risquent d'attirer des questions. Au moins, avec mes fringues qui sentent le phacochère pas lavé, personne vient me faire chier. J'aime dégager une subtile odeur de cheveux sales, de déchets alimentaires en état de décomposition avancé et de sueur macérée, nul ne va chercher un cavalier de l'Apocalypse derrière le mec qui fouille les poubelles des hypermarchés pour trouver des invendus de viennoiserie. Puis j'me retrouve bien dans ces odeurs de fin du monde. Elles me plaisent bien. Je me sens une certaine affinité avec ce qui est sale, détruit, inutile, en fin de course. J'ai au fond de moi hâte de voir l'Apocalypse arriver, comme un affamé rêve de bouffe, et en attendant je prends mon pied en cherchant quelques relents méphitiques annonçant sa venue. J'aime les causes perdues et les trucs qui puent la merde.

La meuf-cheval m'engueule. Ça j'aime pas par contre. Je manque une demi-seconde de perdre mon sang-froid avant de me rappeler que c'est une jeune vivante et qu'elle en fait pas exprès. Les jeunes vivants ont en général du mal à se mettre à la place des autres. Tout ce qu'elle à l'air de voir, c'est que j'ai fait une terrible erreur en la prenant pour un cheval – alors qu'elle était sous forme de cheval tout aussi chevalin qu'un autre cheval, on est d'accord – et en tentant de la calmer et de lui éviter des accidents funestes. Quel connard je fais, franchement. Ce qu'elle a pas l'air de capter, c'est que elle a quand même fait la terrible erreur de tuer quelqu'un sans raison, et qu'elle a bien eu de la chance que je cane pas comme ça. Un mort par écrasement au milieu d'un champ vide, ça aurait un peu alerté la police quand même et on aurait retrouvé plein de ses jolis poils partout sur moi. Et elle aurait fini au bout d'une corde ou peu importe ce qu'ils font de leurs meurtriers ici, et ça aurait été bien fait.
OK, j'ai dit que je la tuerais pas, mais elle est pas obligée d'être au courant, elle, et j'ai drôlement besoin de menacer quelque chose d'une mort douloureuse.

- Ouais, c'est vrai que je suis vraiment trop con de croire qu'un cheval, c'est un cheval, désolé de l'offense. Puis j'suis aussi vraiment le dernier des enculés de chercher à calmer ce qui ressemble à un animal paniqué courant vers une mort certaine. Ça mérite bien que je meurs, ça. Et ça change rien au fait que tu as tué quelqu'un sur un coup de tête, pour de la merde, ou si c'est pour la thune ou chépaquoi, les condés ils s'en foutent. Si j'avais été un humain modèle classique tu serais biiien dans la merde là. Elle doit probablement pas savoir quelle bestiole je suis, la combinaison couronne + arc + cheval blanc fait tilt seulement chez les gros catho ou les gens qui lisent trop de fantasy. Donc je peux raconter absolument n'importe quoi. Donc... maintenant que tu as mis des vêtements je peux te tuer, car mon ordre interdit d'égorger les femmes nues comme des truies, j'sais pas pourquoi. Tu as sali mon honneur en me roulant dessus, car nulle mort n'est plus déshonorante que celle qui est accidentelle et qui sonne con devant les copains, comme « je me suis fait écraser par un cheval qui m'a roulé dessus ». Ouais j'aime bien m'écouter parler aussi, mais j'espère que le choix des mots comme « égorger comme une truie » va frapper son imagination en fin de compte, même si j'arrive pas à faire des phrases qui sonnent vraiment dramatique en anglais. Le latin est beaucoup mieux pour ça. Bref.

J'ouvre la bouche pour y saisir mon épée et l'en sortir. De l'extérieur quand on a pas l'habitude c'est drôlement impressionnant, alors que de mon point de vue – quand je ne vomis pas – c'est autant d'émotions que de déloger une crotte de nez. L'habitude. Je sors la très grosse épée et je me dirige d'un pas vif vers l'humaine, mon arme à la main. Je la lève en l'air en prenant de l'élan à partir de sa nuque et je commence à la baisser à toute vitesse... avant de m'arrêter à mi-chemin.

- Naaaan j'déconne. Petite pause. J'ai le droit de tuer les femmes nues aussi. Petite pause. Naaan mais j'déconne j'vais finir dans la merde si je bute une vivante là comme ça dans un champ.

Ouais, normalement le poids de l'épée aurait dû m'empêcher d'arrêter le coup et elle aurait dû finir décapitée, mais c'est ma grosse n'épée à moi de cérémonie qu'est rien que pour la mort et la destruction alors je fais tout comme je veux, voilà.
En attendant, j'espère qu'elle s'est bien chié dessus, ça serait bien fait.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime04.11.12 23:21

Une main dans le bas du dos et l'autre qui pince son nez. C'est une position étrange, mais vous comprendriez si vous sentiez l'odeur qui se dégage de ces frusques-là. Une sorte de macération de sueur, de sale, de boue et de sang : un vieux truc dégueulasse et qui gratte en plus. Elle se démange et c'est limite si ça lui donne pas envie de vomir. Elle n'arrive pas à croire qu'elle porte ça. En plus elle n'a même pas de sous-vêtements... Limite si être nue c'est pas plus propre ! Comment arrive-t-on à une telle extrémité de saleté ? Comment la puanteur n'a pas pu lui faire tourner de l’œil à ce mec ? Ok, il est grand, ok, il est baraqué, mais quand même ! Il y en a des mieux taillés qui tombent dans les vapes au moindre relent gastrique....
Et puis, merde. C'est quoi cette dégaine sérieux ? D'où il la sort sa putain d'armure ? Tout d'abord l'arc d'homme préhistorique, puis une armure de cheaté. Il est pas vraiment humain ? Non sans blague. On aurait pas deviné !

Ce qu'elle aime pas non plus, c'est comment il lui parle. Elle a l'impression de revoir ces travers d'anglais qui lui donnaient des coups et lui enfonçaient des éperons dans les côtes. Et vas-y que je t'engueule et vas-y que je te fasse des remarques. Et VAS-Y QUE JE RECOMMENCE. Fuck. Qu'il soit humain ou non, elle s'en fout. Là, il est vivant. Elle a pas fait exprès de le tuer. Il est responsable. C'est pas de sa faute, alors il va arrêter de gueuler. Elle le fusille du regard pour bien lui montrer que non, on lui parle pas comme ça, non mais. Elle s'est suffisamment fait marcher sur les pieds comme ça pour que ça continue. Il aurait du crever définitivement, elle aurait été tranquille. Elle aurait eu les flics au cul et aurait sans doute du se barrer dans un autre pays. Mais il lui aurait lâché la grappe. C'pas comme si elle avait grand chose à perdre. On a rien à perdre quand on est juste le fruit d'une expérience.
Elle avait même sourit à ses dernières phrases. Il est clair que c'est un peu la honte de mourir écrasé par un cheval qui vous roule dessus, quand même. C'est une mort sans honneur ni prestige. Rapide, mais douloureuse. On y peut malheureusement rien. Sauf que lorsqu'on est un être mortel, cela ne nous fait rien puisqu'on est mort, un point c'est tout. Mais... lui qui revient à la vie, il doit l'avoir mauvaise. Sacrément mauvaise, même. Et c'est ça qui la faisait sourire, elle avait lâché son dos et gardait une main sous son nez pour éviter de rendre le repas qu'elle n'avait pas ingurgité.

La suite est tout aussi ragoûtante qu'une histoire de vomi après une immense beuverie. Ce mec est un sacré dérangé du système, hein. V'là qu'il nous sort une épée de sa grande gueule braillarde. T'as des mecs, ils rangent leur épée dans un fourreau, d'autres dans un corps d'un autre mec. Mais dans leur bouche ? Putain déjà que se trimballer avec une épée, c'est terriblement old school et BIZARRE, mais en plus en "vomir" une. C'est pire... Ou pas. Le pire. C'est. Non. Il ne va tout de même pas.... ?
C'est à ce moment que Casylde voit sa vie défiler. Elle voit la lame de l'épée s'abattre sur elle et revoit les moments qu'elle a vécut qui se succèdent à une vitesse plus folle encore que celle de l'épée. Elle réalise soudainement à quel point c'est fragile la vie et comme quoi ça ne tient qu'à un fils. Elle se cache la tête dans les bras et prie en silence, les paupières serrées. Elle est humaine. Elle a peur. Elle a peur de mourir, car même si c'est le destin de chacun, elle estime avoir tant d'autres choses à faire, mourir c'est pas dans ses projets, vous voyez. Elle a pas le temps pour ça. Mourir, c'est pour les désespérés. C'est pour ceux qui ne méritent pas de vivre. A-t-elle perdu ce droit en tuant l'homme face à elle ? Et le temps passe. Elle entend les mots du fou et elle lève la tête, doucement. Elle le regarde avec des grands yeux et se redresse d'un coup. Au diable la douleur dans le dos ! Elle tambourine l'armure de ses poings, il aurait pas porté ce machin en fer blanc, elle lui aurait pété la gueule. Enfin essayé, vous avez vu comment elle est taillée ? Mais elle lui aurait fait bouffer son poing, ça c'est clair. Rien que pour le geste. Avez-vous imaginé la terreur que l'on peut ressentir quand on croit que l'on va mourir ? Elle imaginait déjà la douleur de la lame qui.... non. Elle ne veut plus y penser.

« - Vous êtes un taré ! Un fou ! Pauvre con ! J'ai failli crever ! Je suis pas increvable moi ! Vous êtes taré, TARE ! »

Elle fulmine. Elle est colère maintenant. Parce qu'une femme ça sait pas garder sa frayeur en tant que telle, ça la transforme et elle devient rage. Alors elle s'énerve. Elle tape ou elle crie... ou les deux. Mais elle pleure pas. Oh non. Elle n'est pas faible non plus, au contraire de ce que l'on pourrait penser. Elle a arrêté de le frapper, elle croise les bras, furieuse et lui tourne le dos. Elle tente de se calmer. Le mieux ce serait de se barrer, mais son dos lui fait trop mal pour qu'elle s'amuse à reprendre forme équine. Putain.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime07.11.12 13:13

La vivante semble passer par toute une gamme d'émotions violentes et incompréhensibles pour moi avant de me taper sur la poitrine avec ses petits poings. Elle pète une putain de crise quoi. C'est vrai qu'il faut pas jouer avec la vie des humains, ils y tiennent beaucoup parce qu'ils en ont qu'une, qui dure pas longtemps en plus. Y toucher les plonge dans de grandes émotions complexes et violentes. Ils ont peur du Néant et ça laisse une marque au fer rouge dans leurs esprits. J'ai compris ça pendant la guerre en Espagne, même si j'ai eu l'occasion de le voir ailleurs. Ça les marque tellement que des années après ils y reviennent quand même, encore et encore, en se réveillant en hurlant au milieu de la nuit – dormir dans un hôpital psychiatrique pour anciens combattants, j'te jure, c'est comme dormir au milieu d'un cirque. Du coup quand elle me traite de fou avec tout le contrecoup de la terreur dans ses petits yeux d'humain fragile, bah j'me sens un peu comme un gros connard. C'est vrai que je me rends pas bien compte, pour moi mourir c'est qu'un mauvais moment à passer. Ma « vraie » mort, je ne sais pas quand elle va survenir mais j'en connais déjà les circonstances, ça aide. Au vingtième siècle il y a eu l'apparition de la psychanalyse et tout ça, et il paraît que la peur de la mort c'est vachement important dans une psyché humaine – je connais pas le détail, j'ai lu ça dans un « science et vie junior » y a deux siècles, alors tu penses bien que mon expertise sur le sujet est pas brillante. J'dois pas avoir d'Inconscient alors, j'en sais rien. Le propre de l'Inconscient, c'est qu'on en a pas conscience tu m'diras. Ou alors j'en ai un, mais vu que j'ai pas vraiment de sexualité ni de peur de la mort, il doit être un peu fini à la pisse.
Bref.

Si un Cavalier de l'Apocalypse, le Verbe de Dieu, la Mort, la Justice et la Vérité, le Fléau des vivants en armure complète encore souillée du sang des hérétiques pouvait avoir l'air aussi gêné qu'un chien qui a pissé sous lui, ben il l'aurait J'aime pas quand les vivants ont des réactions que je ne suis pas parfaitement apte à comprendre, je trouve ça très anxiogène. C'est comme quand un clodo est venu me tripoter les fesses dans un foyer pour SDF, au milieu de la nuit. J'ai pas très bien compris les tenants et les aboutissants de l'histoire, mais j'ai trouvé ça très déplaisant. Il est devenu beaucoup moins envahissant après s'être pris ma main dans sa gueule. En tous cas j'suis jamais retourné dans un de ces saloperies de foyer, j'me débrouille beaucoup mieux sans. Je pensais que c'était peinard, t'as ton lit, tu dors dedans et tu fais chier personne, mais j'avais pas pensé qu'en réunissant un tas de gens par essence déconnectés des normes sociales en vigueur – 'fin ça dépend lesquels, des fois c'est juste des gens qui ont pas de bol ou quoi, mais je pense au marmoneur alcoolique barbu de base là – ben tu réunis un paquet d'emmerdes. Et l'entretien de l'endroit suit pas toujours derrière. T'as un matelas qui pue les fluides corporels des précédent occupant et t'es entouré de gens qui ont franchi la limite de la santé mentale y a longtemps et qui continuent à courir tout droit vers les vastes plaines de la folie furieuse sans reprendre leur souffle. N'étant pas humain, l'exclusion sociale me touche pas aussi intimement qu'un vivant. C'est là encore quelque chose qui échappe à ma compréhension. Je suis certes très clodo, et pour un vivant de base c'est choquant, mais je jure que l'éloignement des institution de la culture dominante me fait beaucoup moins de mal qu'à eux. Ils ont vraiment besoin de sentir qu'ils font parti d'une meute. Moi j'ai les autres cavaliers et tout ce qui touche au divin pour me sentir accepté quelque part, et ma place est assignée depuis ma création.

Enfin bref, que dois je faire de cette vivante qui tape avec ses petits poings sur ma poitrine et qui me traite de fou ? Ranger mon arme, déjà, peut être. Je range mon épée dans ma bouche le plus naturellement du monde. J'me sens pas très bien dans ma tête de lui avoir fait aussi peur. J'ai toujours eu très mauvaise opinion des gens qui jouent aux cons avec la vie de leurs petits camarades, j'ai eu ma carte au parti communiste merde.

- Je... oui « taré » ça sans doute, dans la mesure où j'ai pas les réactions appropriées. Petite pause. La peur de la mort c'est très exotique pour moi, je voulais pas que t'aies à ce point là la terreur et que tu te mettes à crier partout je... 'fin voilà quoi.

C'est connu que les immortels font des blagues cruelles aux mortels – genre les démons, les bestioles folkloriques bizarres, tout ça – mais je suis pas sûr qu'ils en fassent exprès. Pour un démon, ça doit être réellement drôle de jongler avec son propre bras. L'incompréhensible mine pas mal de relations.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime11.11.12 19:12

Elle garde le dos tourné Casylde. Elle bouillonne. La terreur la tient toujours au ventre. C'est plus douloureux encore que des règles coriaces. En même temps, ça dure moins longtemps et c'est plus violent. Plus poignant. Elle sait d'ailleurs même plus si c'est son cœur qui s'est serré ou son estomac qui a subit la pression du siècle. Bref. Il en est qu'elle est là, tremblante de terreur et de rage, avec un mal dans la poitrine comme si elle s'était pris un coup. Ce mec est un abruti. Un taré. Elle ne se retournera pas. Non. Elle aurait bien aimé pouvoir se transformer, mais elle n'arrive pas à suffisamment se concentrer. Elle a la tête un peu retournée faut dire.. Elle décroise ses bras et se masse les tempes, toujours tremblante. Et de masser, elle passe plutôt à griffer.
Elle a eu cette époque où elle avait voulu mourir. Oh ça oui. Parce qu'elle ne supportait plus la vie qu'elle vivait. Mais elle était forte. Ils l'avaient fait résistante. Elle avait pris le dessus sur sa douleur et avait agi. Elle était partie. Elle en avait fini de l'Angleterre, de l'équitation, des concours, des spectacles. Elle n'était plus une bête de foire. Elle était libre et humaine. La mort était une lubie passée et la voilà qui lui avait fait une farce du plus mauvais goût. Pas maintenant, non, pas maintenant... Pas maintenant qu'elle était libre. Elle était jeune. Trop jeune pour mourir. Je l'ai dit. La mort c'est pour les désespérés. Elle ne l'est plus. Elle doit vivre.
Et toutes ces idées lui transpercent le crâne. La terreur c'est comme une migraine, ça s'implante violemment et ça résonne encore longtemps après le choc. Sauf que pour la terreur, il n'y a pas de cachets. La terreur, elle s'estompe doucement ou quelqu'un l'efface du revers de la main. Mais cet homme et ses bizarreries ne réussissent qu'à empirer la chose. Elle avait lâché sa tête, laissant juste les marques rouges de ses ongles sur ses tempes et elle s'était légèrement retournée, avant de l'entendre parler. En gros, elle avait juste eu le temps de le voir gober son épée. Elle frémit de dégoût et ferma les yeux.
Tout en écoutant ses mots, elle se tourna complètement face à lui et recula. La douleur dans son dos avait été oubliée, la terreur l'ayant annihilée totalement. Puis, comme elle commençait à reprendre le contrôle sur elle même, elle se disait que reprendre forme équine pour détaler au plus vite serait une bonne idée. Son instinct animal lui criait de fuir cet homme. Il avait déjà tenté de la tuer, peut-être réessayerait-il. Il n'était pas digne de confiance.
Elle le fixa avec des yeux noirs, le regard plein de méfiance et de haine. Il avait essayé d'endormir sa méfiance en lui donnant ses vêtements, mais il s'était alourdi en enfilant cette armure dégueulasse. Elle pourrait bien fuir que la lenteur due au poids de son attirail l'empêcherait de la suivre. Il n'aurait même pas le temps d'aller jusqu'à sa jument.
Elle se mord la lèvre.

« - Tu vas pas me dire que tu es désolé, non plus, hein. On ne s'excuse pas pour quelque chose que l'on a fait consciemment. J'sais pas ce que t'es. J'm'en fous. Mais même immortel, tu feras pas de vieux os ici si tu continues tes conneries. Ces connards d'anges vont te tomber sur la gueule. Ou alors tu vas te retrouver en taule. Ce serait marrant. Un mec éternellement en taule. »

Elle regarde la jument, puis reporte son regard sur l'homme. Elle pourrait se transformer en cheval, là, maintenant. Mais elle ne le fera pas ... tout de suite. Non. Elle veut voir ce que cet homme peut cacher. Puis s'il s'excuse, même si ça vaut rien, ce sera déjà un grand pas.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime17.11.12 10:51

Okay, j'ai une certaine forme de moralité qui fait que je tue pas les gens comme ça pour rien, okay faire mal moralement aux humains c'est pas cool, okay de toute je risque d'avoir des problèmes si je la dessoude comme ça parce que c'est une petite vivante blanche.
Mais quelle putain de salope quand même. Y a des baffes dans la gueule qui se perdent. Je sais même plus quelle insulte lancer face à tant d'égoïsme. Okay, moi je meurs dans d'atroces souffrances, c'est pas grave et c'est ma faute, mais on la menace avec une malheureuse épée et madame prétend avoir subit le préjudice de sa vie. Okay elle a eu peur, mais est ce que je lui ai fait le moindre mal hein ? Est ce que j'ai touché ne serait ce qu'à un cheveux de sa tête ? J'lui ai filé mes fringues pour qu'elle se promène pas à poil ! Il paraît que l'enfer est pavé de bonnes intentions, mais à mon avis y a aussi plein de petites connes nombrilistes qui pensent qu'elles sont les seules à souffrir dans le monde. J'suis tellement énervé et frustré d'être incompris comme ça que ça me donne envie de bouffer mes propres bras. Et elle me menace en plus ! Putain ça me troue le cul ça. C'est bien un truc de vivante du vingt troisième siècle ça, être tellement pénétré de sa propre importance qu'elle croit que quelqu'un va forcément venir la sauver. Ouais, p'tète que la justice humaine va me punir pour l'avoir tuer – l'idée est de plus en plus séduisante d'ailleurs – mais de toute façon elle sera morte de chez morte. Qu'est ce que ça peut lui foutre que son meurtrier finisse en taule ? Elle sera morte bon sang !

- Oh, les vivants vont et viennent, et leurs constructions s'écroulent. Moi je reste. J'ai mille sept cents ans, qu'est ce que ça peut me foutre dix ans de prison ferme pour homicide volontaire ? Et je pense pas me tromper en disant que les anges en ont rien à taper de ta petite existence, dans une poignée d'année tu seras morte de toute façon, alors un peu plus tôt ou un peu plus tard... Petite pause, je réfléchis. Je décide de faire apparaître mon arc dans ma main pour qu'elle comprenne que toutes ses belles institutions humaines ou ses « capacités » pour la fuite ne la sauveront pas d'un malade armé. Quand les humains avaient peur de moi, ça c'était le bon temps ! Et tu me menaces ? Moi ? Je suis la quintessence du meurtrier ! Le jour venu, moi et mes trois autres potes à cheval on viendra tous vous massacrer, jusqu'au dernier, parce que votre Dieu le veut. Il veut tous vous voir mort à la fin et vous juger pour vos péchés. Parce que vous êtes tous des connards. Et sincèrement, je crois pas que le sort qu'Il vous réserve soit pire que ce que vous vous infligez déjà entre vous. Déjà, rien que toi, tu as tué quelqu'un et tu ne ressens pas un soupçon de regret parce que tu penses qu'à ta petite gueule de vivante. Ça fait un moment que je fréquente l'humanité, et plus je vois, plus j'attends avec impatience l'Apocalypse pour tous vous faire disparaître, vous et vos conneries cruelles et inutiles, votre égoïsme et votre inconséquence. Ce que vous appelez justice, j'en ai pas vu un atome. C'est rien qu'un radeau en merde d'oiseaux et en bouts de bois sur un océan de Mal, vous croyez luttez contre le courant mais vous vous faites emporter pareil que les autres.

Y a des trucs que j'aime bien dans l'humanité il me semble, mais j'arrive pas à m'en rappeler là. Dans l'ensemble, exister sur terre, c'est une suite de petites joies fades qui s'oublient bien vite face à d'énormes abominations qui se marquent au fer rouge dans l'esprit. J'ai vu un tas de guerres, de morts connes, de souffrances, et y a pas assez de pot de Nuttela sur terre pour compenser ça. C'est dommage, j'adore le Nuttela. Y en a pas au paradis je crois. Je dis d'une voix plaintive :

- J'aimerais bien rentrer chez moi.

« Chez moi », c'est l'endroit où j'avais pas de « moi », où j'étais une idée. C'était vraiment chouette.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime19.11.12 17:31

Pour les excuses, c'est loupé. Le mec il s'enflamme carrément, il pète un câble. C'est vraiment flippant un grand mec à la peau sombre qui pète une pile quand même. Surtout dans son armure, là. Casylde frémit un peu, mais se reprend. Il a vraiment pas de sang froid -dit-elle....-. Il dit d'elle qu'elle est égoïste. P'tain. C'est bien la première fois qu'on lui dit ça. Elle qu'a jamais eu la possibilité de penser à sa gueule ( sauf le jour où elle s'est barrée ).... C'est peut-être pour ça en fait ? Quand on met sa propre personne de côté pendant des années pour être au service d'autres gens, on devient égoïste ? Ptètre qu'on a envie de rattraper le temps perdu pour des gens qui n'en valaient pas la peine à son propre profit ? Ça doit être ça. N'empêche que ça lui plaît pas. Alors elle fait la moue et fait la tête. Elle s'en fiche de son baratin de mec fantastique ( dans le sens magique, hein... ) et de ses histoires de Cavaliers. Elle déteste tout ce qui est cavalier, d'ailleurs. C'est vraiment des saloperies les humains pour esclavager des animaux pour en faire un loisir, le pire étant de se servir des chevaux comme transport en temps de guerre. Comme s'ils pouvaient se défendre contre des canons, des lames et des balles. Alors elle se met à le détester. Bah ouais. Après tout, ce connard lui est monté sur le dos, il a manqué de la tuer et maintenant il l'insulte et se permet d'à nouveau menacer de la tuer. Mais quel connard. Elle ne fait que le fixer, ses yeux lançant des éclairs dignes d'avoir été façonnés de la main de Zeus.
Elle est pas censée être si mauvaise la Casylde. Non, elle a peut-être donné une trop grande importance à sa personne et à sa liberté depuis qu'elle s'est barrée de chez ce mec qui l'a achetée. Mais elle vit dans une fuite constante, craignant de rencontrer des gens qui représentent la loi et qui seraient capables de la ramener chez ce mec. Pas qu'il soit un parfait connard comme l'autre face à elle, mais elle ne supportait plus de jouer au poney de loisir ou de compét'. Elle ne voulait plus goûter aux éperons dans les côtes, ni aux coups de cravaches sur les flancs. Et vous n'imaginez pas à quel point un mors est une chose désagréable. Sans oubliez la sangle qui vous cisaille le ventre et la selle qui appuie douloureusement sur le dos, avec des humains à la con qui appuie de tout leur poids sur les étriers. C'pas parce que vous peser près de 400kg de plus qu'eux que ça ne fait pas mal.. Regardez donc comment elle est gaulée sous forme humaine. Elle est fragile, chétive, maigre. Sous forme de cheval, elle n'est pas tellement plus solide. Ce n'est que le premier prototype du genre qui a été à peu près réussi, faut pas croire. C'pour ça qu'on l'a jartée d'ailleurs. Il y avait mieux qu'elle. Plus endurant, plus solide. Plus grand aussi. La crème du cheval, quoi. Et l'humain était docile, alors ça aidait.

Elle, elle n'était rien. Et ce mec qui avait faillit la tuer, qui la menaçait encore de le faire, elle avait finalement envie de se jeter sur la trajectoire de la flèche qu'il décocherait. Elle ne manquerait sans doute pas à grand monde, peut-être à Wolfond. Mais elle savait pas trop ce qu'il pensait lui. Elle finit par adoucir son regard et l'orienter vers le sol. Au final, elle était plutôt triste. Elle aimait pas penser à ce qui se passait avant.
Lui, par contre, il avait l'air de regretter le temps passé. Regretter l'endroit d'où il venait. Mais après 1700 ans que reste-t-il ? Elle se mord la lèvre. Elle regrette un peu ce qu'elle avait fait. Il semblait triste lui aussi. Et lui n'a pas la possibilité de mourir. Il a raison après tout. Ce monde d'humain est sacrément égoïste et horrible. Elle en avait expérimenté les horreurs et l'égoïsme. La connerie et la volonté de donner de la souffrance en se procurant du plaisir.
Elle grimaça de dégoût en songeant dans quel monde elle avait vu le jour.


« - Mais c'est quoi chez toi ? Enfin... Toi, t'as un chez toi. » Elle marque un temps de pause. « Moi j'ai la chance de pouvoir mourir un jour. Pas toi. J'ai ce pouvoir d'un jour fermer les yeux et ne plus voir les horreurs que les humains font. Toi, tu auras la chance de pouvoir les exterminer. Qu'est-ce que les gens comme moi peuvent faire contre leurs semblables et créateurs ? Je t'ai tué. Est-ce de ma faute si tu ressembles à ces horribles humains ? Je le regrette. Mais ce n'est pas comme si ça importait sur ton existence. Tu as des vies en illimité, toi. Moi j'en ai qu'une. T'as peut-être souffert, mais tu t'es relevé. Si tu me tires une flèche, pour moi, c'est fini. »

Elle baisse la tête et se gratte la nuque. Elle sait pas vraiment en fin de compte si elle a vraiment envie de mourir. Elle sait pas si c'est son instinct de survie qui lui a dicté ces mots ou si elle a vraiment envie de vivre. Ce monde est triste, bien trop. Elle ne sait pas comment elle pourrait le rendre plus joyeux. Elle n'en a certainement pas le pouvoir. Elle pourrait rendre son existence heureuse. Mais elle ne sait pas comment faire. Y en a un qui a dit « Vivons heureux, vivons cachés. ». Tout ce qu'elle a constaté c'est que quoi qu'on fasse, on se bride, alors ça rend pas heureux.

Elle a bien envie de vivre heureuse, même si c'est pas longtemps, tiens.
Pis l'autre, il ne lui fait plus peur. Elle se dit qu'après tout si ça doit finir là, c'est que quelque part c'était écrit. Peut-être que le mec dont il parle aura décidé de ça et que c'est comme ça.
Qu'elle doit mourir, là, maintenant. C'est triste.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






Ohh~ Sweet Escape || Vide
MessageSujet: Re: Ohh~ Sweet Escape ||   Ohh~ Sweet Escape || Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Ohh~ Sweet Escape ||

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: All around our world :: les alentours de naniwa :: les champs-