« Personne. » …Non. Personne d’autre qu’eux était mieux approprié pour apprendre les bonnes manières à se rustre. Ils étaient parfaits pour ça…tout comme ils étaient parfait dans tout. Ou presque. Ils n’auraient pas été parfaitement laids, par exemple. Ils étaient bien trop beaux pour ça. Surtout Gaudenz. Il en avait de la chance, il avait été le mieux gâté par la nature. Mais ça lui allait, son frère méritait ce petit traitement de faveur de mère nature.

Quant à la question, celui-ci avait semblé hésiter. Jouer en rivalité, ou en équipe ? Le choix qu’il fit, convint parfaitement à Gerhard. Il trouvait même ça…complètement adéquat. Et puis…cette manière de fusionner à la fois le travail d’équipe et…la rivalité. Du pur génie. Il avait souri, ravi « Pareil pour moi. Si tu l’attrapes en premier…attends-moi. De toute façon…n’a-t-on pas dit que nous n’allions pas le tuer ? Juste lui faire mal et….l’enfermer. Ce ne sera pas de notre faute, s’il meurt de faim… » Ou si. Mais cette horreur de voleur l’aurait mérité, alors….ils n’étaient pas responsables.

Gaudenz s’éloignait de lui. Chaque fois…c’était un déchirement. Il n’aimait pas être séparé de son jumeau….la moitié de son être. Pourtant, il continuait de sourire….excité à l’idée de la traque qui se préparait. En plus, ça semblait ravir son frère adoré, alors….si ça lui plaisait, ça lui plaisait à lui aussi. Il fit un signe de la main à….ce qui était à présent son rival, lâchant simplement un « J’ai hâte, mon Gaudenz » ….d’un ton amusé tandis qu’il observait ce dernier s’éloigner.

Il avait attendu un instant ou deux avant de s’élancer à son tour sur les traces de leur nouvelle proie. Presque dégouté de devoir suivre pareille odeur, si abjecte. Heureusement que c’était pour la bonne cause. Pour faire justice. Se faire justice …

Et naturellement, son odorat l’avait mené presqu’au même endroit que son frangin. Il percevait l’odeur, elle était proche mais….son propriétaire pas encore visible. Plus loin, il lui semblait entendre la voix de son magnifique reflet-sur-pattes qui semblait presque perdre patience. Il n’aimait pas ça. Rien…absolument rien, n’avait le droit d’énerver son petit frère. Ça lui donna encore plus envie de trouver le voleur. Il se concentra sur les odeurs, se laissa guider et là…là, il l’aperçut. Dans un coin sombre, à une ruelle de celle où semblait être sa moitié….Il fondit sur sa victime, sautant du toit où il se trouvait un instant plus tôt pour…d’un geste rapide et habile, cogner le crane contre le mur. Pas de quoi le tuer…Juste de quoi le sonner un peu. Avant de le maintenant par le col….

_ Gaudeeeeeeenz ! J’ai gagné !

Il ne criait pas vraiment, il savait qu’il n’était pas loin….Qu’il pouvait l’entendre et….le localiser facilement. Alors, il attendit. Cognant une nouvelle fois le crane du rustre, parce qu’il venait d’essayer de le frapper. Grossier personnage.