Ermes, c'est l'homme élégant et dandy qui pourrait faire tourner la tête de toutes les femmes s'il n'avait pas cette aura inquiétante autours de lui. C'est le genre de personne que l'on déconseille de croiser dans une ruelle sombre la nuit. Et pour cause. Son job c'est chasser les raretés. Des anges encore purs, des lycans exceptionnels, des clovers ou même d'autres créatures d'ordinaire inconnues au commun des mortels. Il les traque les capture et les livre (morts ou vifs, selon la préférence du client) au plus offrant. Riches excentriques, laboratoires, acheteurs au marché noir... Ses relations sont pour le moins... Hétéroclites. Et dangereuses. Mais pas aussi dangereuses que lui-même. Nul ne sait d'où il vient, ni ce qui a bien pu le pousser à embrasser une telle activité. Mais en tout cas, il y excelle et il compte bien continuer toute sa vie, préférant mourir durant une chasse que de vieillesse.

Un bon gars, le Greg. Il a un peu cette aura du "grand frère" qui flotte autours de lui en quasi-permanence. Bizarre, d'autant plus qu'il est fils unique, et pour cause ! Fruit de l'union d'une Ange et d'un humain, cela fait de lui un Nephilim. Les Nephilim étant des enfants dont l'existence est considérée comme hautement impie par l'église depuis les débuts de la Bible, quelle galère ça aurait été si ses parents avaient récidivé. Ils auraient été biens, tiens. Non, puis un phénomène comme Greg, on en a déjà un, c'est suffisant.
Greg ne s'étend jamais sur ses origines. Il ne parle ni de son humain de père, ni de son ange de mère. Et à chaque fois qu'on lui demande quelque chose à propos de sa famille ou de son enfance, il raconte toujours une histoire différente. Il est comme ça, il n'aime pas s'appesantir sur le passé.
Et surtout, il exècre les anges.

Peu importe leur rang, peu importe leur statut, il hait tout les anges. Une haine forcement liée à cette figure maternelle dont il refuse de parler, et qui plane au-dessus de lui comme une ombre discrète. Pendant longtemps, il s'est d'ailleurs détesté lui-même pour posséder du sang angélique dans les veines, et c'est encore aujourd'hui un sujet sensible et désagréable pour lui.

Ceci dit, son naturel rieur et bon-vivant lui permet de penser à autre chose et de vivre sa vie comme il l'entend, sans aucunes contraintes ni attaches. Indépendant, célibataire endurci, Greg vit dans un petit appartement au-dessus de son salon de tatouages. Grand cœur - il adopterait tout les chatons abandonnés du quartier s'il n'avait pas déjà un chien -, sociable, amical et difficile à berner, autant de qualités qui font de lui l'ami idéal. D'ailleurs, des amis, il en a beaucoup. Le soucis, c'est qu'il ne s'agit pas forcement de relations très recommandables...

Tout le monde vous le dira, Kaoru est un peu bizarre mais pas méchante. Bourrée de stress et de complexes à propos de défauts qu'elle est la seule à voir, elle ne se sent bien que face à ses écrans d'ordinateurs. Sa gêne s'envole et elle devient alors une virtuose du clavier.

Ayant toujours été très mal à l'aise par rapport à ses gênes vampire, qu'elle considère comme une honte, elle souhaite pourtant faire bouger les choses et changer la vision qu'ont les gens des hybrides. Mais trop timide pour le faire de vive voix, elle s’emploie à faire passer son message d'acceptation via internet, où sa popularité est de plus en plus grande.

Pas facile d'avoir une vie décente dans un monde ultra-technologique, malade, étrange et bourré de créatures bizarres et contre-nature. D'autant plus lorsque que l'on est rien de plus qu'un gamin parfaitement humain originaire d'une famille nombreuse des quartiers défavorisés chinois. Très vite, Sok Han s'est détaché de sa famille, préférant se débrouiller seul plutôt que de peser sur les revenus trop faibles du foyer. Indépendant, il n'a pas mis longtemps avant de se faire ramasser par un des nombreux gangs de la mafia chinoise comme garçon à tout faire.

Intelligent et calculateur, on le remarque vite au sein de la Triade, lui permettant de prendre de plus en plus d'importance. En grandissant, il apprend à détester tout ceux qui ne sont pas humains, considérant que ces derniers se servent de leurs capacités physiques ou de leurs pouvoirs comme moyen d'oppression contre les plus faibles. Evidemment, cette opinion contre les non-humains ne sort pas de nul part : Sok Han a en effet été à de nombreuses reprises témoin d'incidents impliquant des non-humains tirant un avantage déloyal de leur supériorité.

Sa détermination fait de lui un pilier du crime organisé à l'age de 28 ans à peine. A force de coups d’éclat et de manipulations, il possède vite son propre réseau ainsi que la main-mise sur de nombreux trafics chinois. Sa plus belle réussite consiste en un nouveau genre de drogue, particulièrement addictive et mortelle pour les non-humains. Devant la taille de la menace, la police mondiale se met à le traquer. Il est finalement envoyé en Australie après sa capture et son procès. Il y restera incarcéré plusieurs années, avant de réussir à mystérieusement s’évader (un fait extrêmement rare dans l'histoire du Centre de Détention Mondiale) et rejoindra sa femme qui se cache à Naniwa. Il décide de s’établir à ses cotés, dans l'ombre, montant de nouveaux trafics sous couvert d'une autre identité, remettant petit à petit sa drogue sur le marché au nez et à la barbe des autorités.

Falks, c'est l'homme fort, solide, qui en a vu d'autre, mais qui a finalement bon fond. C'est le flic honnête, qui fait toujours son boulot et abhorre l'injustice. C'est le mari aimant et doux, le père protecteur et un peu vieux jeu, l'ami toujours grincheux et ronchon que l'on ne peut s’empêcher d’apprécier. Sa vie n'est pas un grand roman d'aventure, et il rechigne lui-même à en parler, trop modeste et secret qu'il est. Né aux Etats-Unis, peu de choses le destinait à faire carrière dans la police, vu que sa mère était violoniste de profession - un père inconnu, car la dame aimait aligner les conquêtes plus que de raison - et n'imaginait guère que son fils unique prenne une telle voie. C'est lors de son service militaire que Falks découvre l'horreur humaine. Ça n'a rien de très original, certes, mais c'est ça qui l'a décidé. Après cinq années au service de la police américaines, il décide de déménager au Japon et de s'installer à Naniwa pour pouvoir épouser sa femme, japonaise d'origine, qui faisait ses études d'arts aux USA avant de rentrer chez elle. C'est une vie plus ou moins paisible qui commence alors pour le couple, avec ses hauts et ses bas. Aujourd'hui père de deux d'un enfant, Falks n'est plus très loin de prendre sa retraite. Seule une dernière affaire lui tient à coeur avant de rendre sa plaque.

Spoiler:

Yuki n'a ni un passé torturé, ni un mode de vie difficile à supporter. Famille normale, enfance heureuse, une mère aimante et un père un peu trop absent à cause de son travail, une grande soeur brillante et gentille - dont la présence rend Yuki de plus en plus mal à l'aise soit dit en passant - bref, du grand classique. Il est parfaitement conscient de n'avoir aucune raison de se plaindre. Cependant, son naturel enjoué et énergique lui vaut de détester l'ennui et la routine. Très vite, il monte un groupe de musique, se découvrant une passion pour le chant, la musique - il lui est impensable de sortir sans sa chère guitare - et pour toute forme d'art en général. Son physique androgyne lui a longtemps valu nombre de moqueries étant tout jeune, mais Yuki décide de tout prendre à la rigolade et commence à adopter le style Visual à partir du lycée. Son androgénie est à présent un parti prit dont il joue en permanence. Même ses plus proches amis ne connaissent pas sa véritable identité sexuelle, et ce n'est pas faute d'avoir longtemps essayé de la decouvrir. Phénomène à lui tout seul, Yuki paie sa popularité d'une manière dont il se passerai bien. Car les relations avec son père n'en sont que plus houleuses, à son grand dam.

Il est de ces gens dont la simple existence rend le monde plus beau, et dont le seul sourire adoucit la journée. Le Peintre est de ceux-là. Sans domicile fixe depuis prés de 15 ans maintenant, il avait pourtant tout pour plaire. Une jolie femme, un petit garçon, et un boulot stable et modestement payé dans une entreprise comme une autre. Une vie simple et banale. Cependant, malgré sa parfaite petite vie de famille, un poids inconnu l’oppresse, sans qu'il ne puisse jamais s'en débarrasser.

A 33 ans, tout s'effondre. Sa femme demande le divorce, avec bien évidement la garde du petit et la pension alimentaire à la clé. Il n'a jamais comprit la raison de ce brusque retournement de situation. Elle disait qu'il ne faisait plus attention à elle et qu'elle en était fatiguée. Peut-être à tord, peut-être à raison. L'homme perd le procès pour la garde de son fils et, non content d'avoir le coeur déchiré à l'idée de ne plus le revoir, ou peu, ses revenus seuls ne lui permirent pas de payer son dû à son ex-femme. De fil en aiguille, il perdit son travail, et se retrouva à la rue.

Malgré une période difficile où l'idée de s’ôter la vie l'effleura à de nombreuses reprises, il fut témoin, de par son nouveau train de vie, de ce que le monde avait de plus laid mais aussi de ce qu'il pouvait avoir de plus beau. Bénéficiant par-ci par-là de la bonté inattendue de parfaits inconnus, il fit contre mauvaise fortune bon coeur, et se rendit compte que le poids de sa vie d'avant s'était envolé. Très vite, avec les moyens du bord, il se met à dessiner de superbes fresques sur les sols et les murs de la ville, emplies de poésie et de chaleur, et les gens commencent à le surnommer "Le Peintre". Devenir peintre ayant été son plus grand rêve de gosse, il approuva immédiatement ce pseudonyme au détriment de son vrai nom.
Aujourd'hui, le Peintre continue cette vie qu'il n'a plus vraiment envie de quitter. Les hivers sont rudes et l'ombre de ce fils perdu plane toujours au dessus de lui, mais il se console dans les rencontres et les petites choses de la vie.