Dans ce ciel couvert, grisé, sans aucune éclaircie, terriblement moche et triste, et en primes accompagné de quelques gouttelettes d’eau, les quelques chanceux, qui parcourait donc les rues de la ville, tentant de se protéger de la petite pluie à l’aide d’un capuchon ou d’un parapluie, pourraient alors apercevoir une silhouette planer dans les airs, volant à toute allure, en direction de la forêt. Ses grandes ailes déployée, cette dernière ne cessait de prendre de l’altitude avant de tournoyer sur elle-même et de descendre en piquée, fonçant littéralement sur la forêt. Ces derniers ne pourraient pas savoir que cela était un ange noir qui venait de leur passer par-dessus la tête. Ils ne pourraient interpréter cela que comme étant un gros corbeau qui se serait enfilé on ne sait combien de kilos à manger. Enfin, non pas « gros » à proprement parler, mais plutôt grand comparé à la taille moyenne d’un de ces volatiles. Cependant, ce n’était guère par un oiseau, mais bel et bien un Ange noir qui venait de poser pied à terre, dans la verdure humide. La créature leva les yeux au ciel, soupirant longuement, avant de se dire intérieurement que la nuit devait tomber, accompagnée de ses acolytes, les étoiles. C’était tellement plus réjouissant comme paysage à regarder. Car, là, sa faisait déprimer notre chère ange noire qui baissa son regard émeraude au sol avant de se décider à rouvrir brusquement ses ailes, s’envolant à ras le sol.

Elle continua sa route ainsi, quelques minutes, évitant les quelques arbres qui se trouvaient sur son chemin. Arrivant alors là où se trouvait la forêt. Elle bifurqua brusquement, remontant le sens de l’eau, la rasant, plaçant ses deux mains pâles dans celle-ci qui était froide, mais qui lui faisait un de ces bien fous avant d’apercevoir et d’entendre une magnifique cascade au loin. Prenant alors, d’un coup, plus de vitesse pour ensuite prendre de l’altitude, remontant la cascade, l’Ange Noir redescendit en douceur, déposant ses pieds sur un rocher, s’assurant d’abord si celui ne glissait pas trop. Refermant ses ailes, la jeune fille s’accroupit, le bras gauche posé sur ses genoux, la main libre baignant dans l’eau glaciale de la rivière. Malgré le sal temps qui régnait ces derniers jours, Reina ne montrait pas la moindre déception, bien que la déprime se lisait clairement sur son visage. Mais, sachez, pour vous détrompez, cela faisait si longtemps que la jeune fille n’avait pas ressenti une vraie joie. S’étant transformée, s’étant renfermée sur elle-même, elle ne ressemblait à une simple coquille sans vide. Seul son corps gesticulait dans tous les sens. Son âme ne savait guère quoi faire dans ce monde.

Fermant ses yeux, elle abaissa sa tête pour y déposer son front sur son bras, respirant alors profondément pour savourer un peu cet air pur. Celle de la ville la dégoûtait trop pour qu’elle puisse se détendre correctement. Elle était, à chaque fois, forcée de venir ici, ou dans un lieu éloigné de la ville, pour humer un air tout à fait propre. Ou du moins, plus propre que celui de la cité… Cependant, se croyant seule, elle ouvrit d’un coup sec ses yeux et se leva presque dans un bond, manquant de glisser sur la surface glissante de la roche. Son regard émeraude, perçant comme celui d’un serpent, Reina balaya les alentours furtivement. N’épargnant pas le moindre détail. Rien… même après une minute d’observation intense, rien. Aucun objet ni personne ne se trouvait dans les parages. Néanmoins, la menace n’en était pas plus écartée à cause de sa meilleure amie, la voix qui murmurait toujours des doux mots dans sa tête, ne la mette constamment en garde. Cette dernière lui susurra mielleusement qu’elle devait se tenir prête à se défendre, ne laisser personne ne l’approcher.

La nervosité commençait à se faire sentir dans le corps de la jeune fille qui se tenait debout, les mains qui tremblaient un peu. Son regard ne cessa jamais de fusiller les moindres recoins afin de repérer sa cible. Comme précédemment, rien. Alors, pour se sentir plus en sécurité, elle déploya ses ailes et brassa un coup l’air pour prendre un peu de hauteur, se mettant au-dessus de la rivière, perchée sur une grosse branche qui supportait plus que bien son petit poids. Ravalant sa salive, sa voix dans sa tête la rassurant, elle prit alors la parole, s’adressant à celui qui rôdait dans les parages.

- Qui est-là ?! Fit-elle en haussant la voix, espérant que l’inconnu se montrerait. Vous êtes prié de vous montrez, immédiatement !

Ses yeux continuèrent de fouiller les alentours à toutes allures, ne voulant surtout pas être attaquée par surprise maintenant. Reina se sentait de plus en plus détendue, c’était inhabituel pour elle. Ses mains tremblaient, elle devait serrer les poings pour que ces dernières ne cessent de bouger. Attendant une réaction de la part de la personne, encore fallait-il qu’il y ait une personne dans les parages…

D’ailleurs, en parlant de temps pourri au début… La pluie commençait à arroser la forêt, n’épargnant même pas l’Ange perchée sur sa branche d’arbre. Les gouttes, les plus grosses, passèrent entre les feuillages de l’arbre où elle se trouvait pour s’écraser lourdement sur sa tête ou s’éclabousser sur sa joue. Glissant tout en douceur sur sa peau pour finir sur son menton et tomber définitivement dans la rivière. Mais la pluie restait une averse, sans plus… Les gouttes étaient petites, en général. Et ce temps-là avait le don de rendre Reina nerveuse ! Encore heureuse qu’il n’y ait pas le moindre vent pour la stresser d’avantage !

Cependant, elle n’eut pas la moindre réponse de ladite personne qui était par là. Alors, tirant une petite grimace d’agacement, elle recommença donc la manœuvre en inspirant profondément pour prendre une voix assurée.

- Je me répète ! Montrez-vous ! Malgré son assurance, on sentait bien que sa voix était nettement plus sévère, voire même un peu froide.

La personne en question avait plutôt intérêt à se montrer vite fais avant qu’elle ne se laisse emporter par la colère, laissant alors la libre place à sa meilleure amie en elle pour remettre l’inconnu à sa place.

Une journée comme les autres, une journée parmi le commun des mortels.
Sakubei venait de finir son service et ne demandait qu'une chose...Aller dans son lit. Il avait travaillé toute la nuit en compagnie d'un nouveau barmaid, Kei. Un garçon plutôt pas mal physiquement parlant...mais la seule nuit de travail qu'il venait de passer avec lui n'était pas suffisante pour que notre lycan sache si oui ou non il pourrait s'entendre correctement avec l'homme. Outre passant ce détail, ce fut avec délice que notre jeune homme finit entre les draps de soie de son lit. Il n'était alors que 08h du matin. Allant donc pour s'endormir, il s'aida un peu malgré la fatigue qui le pesait, en se remémorant sa nuit.

La rencontre avec le nouveau barmaid, son service habituel et surtout cet homme. Un étudiant, dans la vingtaine, blond aux yeux bleu. Un très bel homme au gout de Sakubei, si seulement ce dernier n'avait pas été complètement bourré et n'avait pas fait un pari avec ses amis. Appelant Saku' pour une commande, commandant donc, ce fut alors que notre serveur faisait demi tour pour se rendre au bar, qu'il lui mit la main au fesse. Ne réagissant pas, Saku' lui lança simplement un regard en coin, lasse.
Revenant , leur servant les boissons, ce fut le plateau, vide, qui finit à terre, Saku' finissant sur les genoux de l'inconnu, tenu par les bras. Passant une main sous son t-shirt et essayant de l'embrasser, ses amis riant de leur pari, Saku' du alors se montrer violent envers l'inconnu.
Lui collant une droite pour se séparer de son emprise, les boissons virant de la table et s'étalant par terre, cassant les verres, il du cependant avoir recours à l'aide du videur de la discothèque...

S'arrêtant dans sa remémoration de nuit, notre lycan ne chercha pas à aller plus loin. Il était sur les nerfs, il n'arriverait donc pas à dormir. Se levant, prenant une douche et s'habillant d'un t-shirt noir et d'un pantalon en jean bleu foncé, il partit se promener.
Il marcha longtemps avant d'arriver à la forêt, mais au moins là, il serait au calme et il pourrait peut-être se reposer, faisant le vide dans son esprit.
Arrivant à la cascade, malgré le temps de chien qu'il faisait, il s'installa sur un rocher, les mains derrière sa tête et, laissant la pluie fine tomber doucement sur son visage, il ne fit plus qu'écouter l'eau s'écouler...

Quatre bonnes heures passèrent et à présent le visage de notre lycan était trempé, tout comme ses cheveux et ses vêtements. Baillant et s'étirant, cette longue sieste lui avait quand même fait du bien. Il ne comptait donc pas partir malgré qu'il était trempé comme s'il c'était baigné, mais des battements d'ailes le mit aux aguets. C'était trop gros pour être un aigle...alors qu'est ce que c'était? Cela se rapprochait en plus de cela...
Allant se cacher derrière les arbres environnant, notre beau brun attendit patiemment. C'est alors qu'une belle ombre se forma au dessus des arbres et que la chose concerné se montra. Ce n'était pas un animal, mais un ange, un ange aux ailes aussi noires que l'ébène.
Sakubei ne cessa alors de regarder la jeune fille. Il avait entendu parler des anges mais jamais il n'en avait rencontrer...

"Qui est-là ? Vous êtes prié de vous montrez, immédiatement !"

La jeune fille cherchait du regard quelque chose depuis son arrivé, mais notre jeune homme avait beau chercher quoi, il ne le comprit que lorsqu'elle parla. Elle s'adressait en réalité à Saku', qui tel un imbécile, à peine réveillé, la tête dans les nuages, ne se montrait pas. Mais en même temps...un ange n'est il pas censé avoir des ailes blanches ? Cette jeune fille serait-il quelqu'un de mauvais pour mériter d'avoir une telle couleurs d'ailes ?

"Je me répète ! Montrez-vous !"

Reculant d'un pas, ce fut les craquements de brindilles sous son pied qui le trahit. Sortant alors timidement de sa cachette, une main posée sur le tronc d'arbre qui lui servait de cache, il montra alors son visage, ses cheveux chocolat ruisselants devant son regard caramel...

"Pardonnez moi..."

Sortant complètement, il se montra alors à l'ange qui se tenait dans les airs. S'il avait été sous la forme d'un chien, l'on aurait pu nettement voir ses oreilles se baisser en signe de timidité et de pardon...

"Je ne voulais pas vous faire peur. J'ai surtout été surpris de votre arrivé et mon réflexe à été de me cacher."

Après tout, nos deux êtres vivaient bien dans un monde sans pitié maintenant que toute sorte de race était présente. Pour Saku', c'était donc un acte normal que de se protéger. S'approchant un maximum de la personne, ce fut au bord du lac qu'il se stoppa. Qu'allait elle dire ou faire en retour ? Notre jeune homme était dans tout les cas fasciné mais aussi craintif face à la demoiselle qui gardait jusque présent le silence...

[ & Voilà ! J'espère qu'il t'iras ! Et désolé du retard, mais j'ai peu de temps pour rp >< ]

Sous cette pluie qui commençait à tomber de plus en plus fort, la jeune fille s’était posée au plein milieu de la rivière, plongeant ses pieds dans l’eau glaciale de celle-ci avant d’y tremper ses mains afin de se barbouiller légèrement le visage. Principalement en dessous de ses yeux pour la maintenir réveillée avec un petit coup de froid qui lui fit faire un léger mal de tête par la même occasion. Ses mains posées sur son visage, ses yeux turquoise scrutaient les alentours aux travers des espaces entre ses doigts, s’assurant qu’il n’y avait personne dans les parages. Et fort heureusement, ce fut le cas. Aucunes âmes ne trainaient par là et cela tranquillisait la jeune fille qui sentit tous ses muscles se détendre. Eux qui étaient constamment crispés, à lui en faire terriblement mal. Il lui était déjà arrivé quelques fois d’avoir soudainement sa cheville qui s’immobilisait à cause de la tension, lui donnant alors l’impression d’avoir un ballon qui se gonflait dans son muscle, sa pouvait faire très mal. Mais le seul ennui était qu’elle se retrouvait temporairement immobile mais elle pouvait toujours s’envoler pour se mettre hors de portée. Mais sa ne serait pas plus efficace contre une autre créature volante.

S’apprêtant à remettre ses mains dans l’eau pour amener d’avantage de ce liquide sur la figure, un bruit la fit sursauter, remettant tous ses muscles en tensions, directement sur ses gardes, son regard balayant les parages furtivement, elle fouilla le moindre recoin, le moindre bout de bois, rien ne lui échappa, mais rien ne se montra face à elle. Ses deux grandes ailes noires déployée, elle était prête à brasser d’un coup l’air, autour d’elle, pour se propulser en l’air si danger il y avait. C’est alors, qu’à deux reprise, elle avait prit la parole sévèrement pour ordonner à la personne qui l’épiait de se montrer tout de suite avant qu’elle ne se mette à la chercher elle-même. D’autant plus qu’il valait mieux pour cette dernière de se montrer avant sa décision, car, après, il y avait plus aucune possibilité de revenir en arrière. C’était irréversible. Et encore, le simple fait qu’elle avait offert une seconde chance à l’individu pour se montrer démontrait qu’elle n’était pas totalement en forme pour s’amuser avec elle. Mais soudaines, un petit craquement se fit entendre et elle balayera l’air autour d’elle pour s’envoler et se poser sur une branche au-dessus de l’eau, assez solide pour supporter son poids plume, ayant planté son regard de la source du bruit, un buisson. Et de ce dernier ne tardera pas à y sortir un jeune homme, prenant appuis sur le tronc de l’arbre à côté de lui avant de s’excuser, s’avançant dans sa direction.

Il déclara par la suite qu’il avait simplement eu peur de son arrivée et qu’il s’était rapidement caché ici. Donc, il n’était pas en train de l’épier ? C’était déjà ça ! Reina soupira de plus belle en ne ressentant aucune menace. Le jeune homme ne dégageait rien de mauvais, cela la rassurait, malgré sa propension au sadisme et qu’elle adorait tuer, sa lui arrivait de se voir dégoûtée de cela un jour ou deux, voire un peu plus. C’était dans ces périodes ci qu’elle était la plus vulnérable des anges noirs. Cependant, elle observa l’avancée du jeune homme avec une certaine appréhension, déployant lentement ses ailes dans son dos au cas où c’était une ruse de la part de l’inconnu. Dans sa phrase, il y avait eu le mot peur. Et cette peur elle était ancrée chez tous le monde, même dans la conscience de la plus grosse brute de ce monde partant à la dérive. Et ma foi, Reina, sans l’assistance de sa meilleure amie, pouvait se montrer extrêmement craintive et ainsi, grâce à sa magnifique manipulation des états d’humeur, elle était une parfaite peste manipulatrice. Dès lors que son amie montrait sa présence en lui parlant, bah oui, Reina pouvait ne pas toujours obtenir une réponse si elle engageait la causette avec elle. C’était son autre elle qui décidait du quand et comment elle était là et aussi du pourquoi. Elle pouvait notamment décider de quand elle prenait la place de Reina pour s’amuser un peu dans ce corps qu’elle appréciait plus que tout, se livrant à des jeux tous autant abominables que pervers. C’était une véritable petite diablesse, à l’état pure.

Le silence avait eu le temps de s’installer entre les deux personnes, dont l’une qui venait de s’arrêter au bord de l’eau et l’autre toujours perchée sur une branche. L’un et l’autre se dévisageaient intensément. De la fascination, de la crainte, de l’appréhension, c’était les expressions dominantes que leurs paires d’yeux exprimaient à l’instant. Les mains de l’ange se crispèrent sur la branche d’arbre alors que ses ailes se déployèrent de toutes leurs tailles et se mirent à brasser l’air. Reina prit un peu de hauteur avant de redescendre en douceur, passant au-dessus du jeune homme, atterrissant à pied joint sur la terre humide à cause de la pluie qui ne cessa de s’intensifier de minute en minute. Tous deux étaient trempés dorénavant et Reina s’avança lentement du garçon pour l’observer de plus près, s’arrêtant à un mètre de lui, elle se penchant en avant, croisant les bras.

- Humm… Je m’excuse de t’avoir fait peur dans ce cas. Déclara-t-elle en restant impassible comme de la roche. Mais que fais-tu ici, toi ?

Sa, c’était une drôle de question. Du coup, elle s’attendait à ce qu’elle lui soit renvoyée comme elle le lui avait posé juste à l’instant. Se redressant, elle décroisa les bras et déposa sa main droite sur sa hanche, l’autre bras tombant le long de sa silhouette. Son visage n’en changea pas moins d’expression, restant toujours aussi insensible à l’eau froide qui dégoulinait le long de ses cheveux pour ensuite glisser sur la surface de sa peau pâle.

- Je m’appelle Reina, pour ta gouverne, même si mon nom ne t’intéresse pas, il est toujours utile de le savoir. Repris-t-elle sèchement avant de continuer, refermant ses deux ailes autour d’elle, comme pour la maintenir au chaud. Maintenant que je me suis présentée, peux-tu faire de même, je te prie, jeune homme ?

Cette fois-ci, pour presque le forcer à se présenter à sa suite, elle lui décocha un sourire. Mais pas un sourire tendre ou encourageant. Un sourire forcé où on pouvait voir quelques traits de cynisme dedans. Même si elle était dans sa période de lassitude de tuer des espèces vivantes, Reina ne cachait pas pour autant ses passions. Ce qu’elle aimait. Alors, ainsi, enveloppé dans ses ailes, d’où le jeune homme ne voyait que les épaules et la tête, ainsi que les pieds de la jeune fille aux longs cheveux émeraude…



[C'est à mon tour de m'excuser, Saku ^^' ! J'ai dû passer pour une idiote après avoir râler pour que tu postes >< ! Mais j'espère qu'il te plaira tout autant que le tiens m'a plut !]