| | | Sky is Over || Elizabeth || |  |
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Invité  |  Sujet: Sky is Over || Elizabeth ||  31.08.09 19:59 | |
| Cal s'ébroua comme un chien et entra dans l'église abandonnée. Elle sentait la poussière, le vieux et le bois moisi, mais il ne pleuvait pas - ou du moins pas aux endroits où le toit était entier. Calchède passa sa main dans ses cheveux, qui avaient prit une teinte d'un gris de perle, comme les nuages de l'orage qui faisait trembler les fondations, et qui l'avait surpris au dehors. Il retira son manteau de cuir et ses gants, le cuir lui collant désagréablement la peau. Il n'entendait ni ne sentait personne, il était seul, alors autant ne pas se gêner, et quand bien même, il n'était pas pudique, et il pouvait toujours se réfugier sous sa forme de renard.
Il ne mit pas longtemps à trouver de quoi faire un feu, et après avoir cherché dans son sac de voyage, fit un feu, dans un coin près de l'autel, loin de la porte à moitié ouverte, qui ne se fermait plus, et qui laissait un vent glacé et porteur d'humidité refroidir les lieux à peu près secs. Le Lycan retira aussi sa chemise et roula des épaules, faisant craquer ses os. Il grimaça en sentant sa blessure encore fraîche. Il s'était bagarré il y avait deux jours, en faisant son métier - garde du corps - et avait reçu un coup avec une arme blanche. Il cicatrisait bien, mais ce n'était pas miraculeux non plus, et il sentait la plaie tirer et brûler encore un peu. Désagréable. Il s'approcha du feu et fit sécher ses vêtements sur le côté. Il s'assit sur le sol, posa sa rapière avec un geste doux sur le sol, et resta un instant à observer les flammes du feu, pensivement. Il sortit de sa poche une lanière de viande séchée et la mordilla sans appétit. Il soupira doucement, en sentant le goût salé et si familier de la viande. Dès qu'il aurait rejoint le centre-ville, il se ferait engager et se payerait un vrai repas, en attendant il devait se contenter encore une fois de cette viande sèche et trop salée à son goût. Il se redressa et pour se fatiguer et ne pas perdre la main, il se mit à faire des mouvements d'épées et de combat, et il sentit la douleur dans son dos se limiter puis disparaître pour laisser place à la fatigue passagère de son corps tout entier. Il n'était plus qu'un bleu en entier, mais cette douleur avait du bon. Il aimait sentir en lui cette douleur sourde et lancinante, car elle était faite par ses actions et ses choix, et non plus coups portés par quelqu'un d'autre. Ce n'étaient plus les bleus et les coups de son père. Il était mort. Il l'avait tué. Cal ne regrettait pas. Il songea qu'il pourrait chasser, mais il ne souhaitait pas se mouiller d'avantage.
Il s'allongea sur le sol froid, et sentit un frisson courir sur sa peau pâle ; le feu projetait des ombres dans la chapelle abandonnée. Des fantômes d'ombres, qui courraient sur sa peau en arabesques folles et séduisantes. Il aurait presque voulut les attraper. Il leva sa main et resta là, à regarder la lueur jouer sur sa main, mais sa peau blanche et lisse finissait par révéler son origine, au fur et à mesure qu'il montait : le dos de sa main continuait, puis à la deuxième phalange, la peau devenait cuir sombre, comme le cuir de ses gants, ou celui des coussinets des renards, et ses ongles des griffes aussi dures et tranchantes que de l'os, de couleur sombre. Il grimaça, et serra le poing, à tel poing qu'il s'entailla légèrement la peau de la paume. Alors qu'il se redressais sur les coudes, ses sens en alerte l'avertirent d'une présence. Il sentait aussi les particules électriques de l'orage. Il lui fallut une demi-seconde pour se retrouver debout, une autre demi-seconde pour se transforme en renard polaire, deux secondes pour se faufiler dans un coin de la pièce, trois secondes pour réaliser qu'il avait fait une erreur : il avait laissé le feu et ses affaires. Mais il était trop tard. Il gronda contre lui même et se roula en boule dans l'armoire cabossée dans laquelle il avait élu domicile temporairement. Le temps de voir ce qui venait.
* Je n'ai pas été suivi, j'ai fait attention. Une coïncidence ? Ca serait si gros, et pourtant ... *
Il huma l'air, mais l'odeur ne lui était pas familière. Il resta là, immobile, à attendre que la silhouette s'approche. Tout le monde est curieux - c'est un défaut qui nous perdra tous. Lui y comprit. Il leva la tête lentement, sans réaliser que le feu illuminait son poil blanc comme le soleil la neige, et ses deux yeux noirs, comme des perles brillantes, observaient l'allée de dalles, où le sol était parfois recouverts de lierre et de plantes basses, là où des dalles avaient été chassées. |
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Invité | | Sujet: Re: Sky is Over || Elizabeth || 01.09.09 2:14 | |
| Je m'approchais de l'endroit où j'avais vu de la fumée. Sans doute une personne se trouvait-elle dans ces lieux, cherchant un endroit reculé, loin de la population. Dans la nuit, une étrange colonne de fumée s'élevait dans les airs montant vers les nuages qui annonçaient l'orage. Ne souhaitant pas dévoiler mon identité pendant mon voyage, mes ailes demeuraient repliées dans mon dos sous forme de tatoo. Ainsi, j'avais un avantage sur la plupart des anges. La vieille église avait parfois servi à des jeunes qui voulaient faire des choses qui n'étaient pas catholiques mais malgré tout, elle était demeurée en un état acceptable, pour un voyageur qui serait en quête d'un moment de solitude surtout. Et c'est ainsi que je m'approchais. Lorsque j'arrivai, je remarquai que l'endroit était désert. Sans doute le voyageur avait quitté les lieux mais ses affaires étaient toujours là. De toute évidence, il ne devait pas être très loin... Je regardai autour, pour voir. Si âme il y avait, elle était partie rapidement et avait omise de ramasser ses affaires. Quoi qu'il en était, je devais être certaine que l'être en question reviendrait et, j'ignorais totalement à qui j'aurais affaire. Mon capuchon dissimulait une partie de mon visage malgré les flammes. Je n'aimais pas voyager à découvert. Je m'approchai alors du feu, profitant des petites étincelles de chaleur bienfaisantes qui réchauffaient ma peau refroidie par la nuit et pris place près du feu et des affaires de celui qui, quelques instants auparavant se trouvait là.
À en regarder les empreintes, il y avait un homme et... peut-être un chien... un canidé de toute évidence. Les empreintes de pas ne mentaient pas. Mais alors, comment expliquer que ces empreintes ne se trouvaient pas autour des lieux mais seulement à un endroit en particulier puis se dirigeant vers un coin sombre. À y regarder plus, je vis ce qui me semblait être un renard. Un renard blanc ? En ces lieux ? Voilà qui était totalement inhabituel. Ses yeux noirs me fixaient. Je ne bougeai pas. Peut-être était-il simplement en visite ou peut-être est-ce que ce mystérieux voyageur s'était ainsi transformé par crainte de voir un ennemi arriver sur les lieux ? Je divagues... Qui serait assez fou pour croire en des histoires pareilles ? Des hommes qui se transforment en renard et puis quoi après ? Mais comment expliquer la présence d'un renard blanc près d'objets de fabrication humaine ? Que faisait un renard blanc en ce lieu où il n'y avait pas de neige ?
Mes pensées étaient tiraillées entre l'intrigue et l'envie de rester pour en savoir plus. La nuit était douce, elle avait beaucoup de temps devant elle... L'éternité même... Pourquoi se presser ? Je m'installai donc près du feu, sans trop me soucier du renard. L'aura de ce dernier était d'un bleu ciel et ne constituait pas une menace. L'animal semblait être entre la peur et l'intrigue. Je m'assied alors en indien, près du feu, gardant mon capuchon sur ma tête. Le flot de pensées envahissait son esprit et la nuit ne parvenait pas à le calmer. Sans aucun doute, cette personne était toujours dans les environs. Je ne parvenais pas à me convaincre de quitter cet endroit. Sans doute y avait-il une raison à tout ça, je l'ignorais. La seule chose que je savais était que je devais rester ici, au moins jusqu'à ce que le propriétaire du sac revienne. Les grillons se faisaient entendre. Le flot de mes pensées était intense. Les soucis du quotidien me hantaient. Mes devoirs étaient différents depuis que je n'étais plus au paradis... Je n'avais plus la même étique que les autres anges. Je n'étais plus aussi limitée, mais en plus, j'étais plus libre qu'eux ne l'étaient en réalité. Eux devaient ne pas succomber aux sept péchés capitaux et moi, je les avais déjà tous vécu donc, aucun retour possible vers les portes du paradis. Cependant cette voie m'offrait une certaine opportunité que je m'étais permise de saisir. Je pouvais, puisque j'avais péché volontairement, renverser les effets de toutes les facultés angéliques que j'avais au départ... Ce qui constituait un atout majeur en cas de besoin ou de rencontre avec des démons...
Il ne restait qu'une chose à faire, attendre... De toute façon, la nuit allait être longue. Les flammes crépitaient en envoyant des tisons rougeoyants dans les airs. Je décidai de laisser le loisir à cet être poilu de me montrer lui-même ses intentions à mon égard. Je passerais la nuit là. Il était déjà minuit, la fatigue commençait à gagner mon corps. J'étendis ma cape sur le sol en guise de couche et m'étendis sur cette dernière. Ma tête eut à peine trouvé point d'appui que je sombrai dans un sommeil léger. |
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