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 I'm coming, Butterfly ~

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I'm coming, Butterfly ~ Vide
MessageSujet: I'm coming, Butterfly ~   I'm coming, Butterfly ~ Icon_minitime21.09.09 15:07

* Clac, clac, clac, clac *


Bruit de pas s'accompagnant d'un air de violon triste. La résonance des pas étaient fortes, comme la semelle dure d'une paire de bottes. Le monde subsistait parce que l'espoir avait été libéré de la jolie boîte de Pandore. L'Espoir. Qu'avions-nous à espérer, dans le fond ? Rien.
L'hôpital semblait inoccupé. La nuit était là. La lune forte dans le ciel. Seule cette lumière éclairait plus ou moins les couloirs. Aucun bruit. Si ce n'est ce violon et ces traces de pas qui résonnaient au rythme de l'instrument. Respecter le silence était une règle essentielle dans un hôpital. Plus qu'importante même, elle permettait à ses patients un rétablissement plus rapide. Foutaises à notre avis. Les bip de ces foutues machines étaient la seule mélodie qu'ils entendaient à longueur de journée. Etait-ce un moyen de se rétablir que de se couper de l'Art ? Surtout de la musique ?!

Quelques fenêtres filtraient la lumière de la lune. Nous passions à chaque fois dans celle-ci, apparaissant un bref instant. Nous nous arrêtions à la dernière fenêtre qui offrait la luminosité de la Lune. Nous levions les yeux vers cette dernière, continuant de jouer notre douce et tendre mélodie. Une mélodie où deux amoureux auraient pu s'embrasser tel des adolescents, danser avec douceur et partager une étreinte passionnée. De l'amour, voilà ce qui sortait de ce violon.
Affublé de notre grand chapeau, nos yeux étaient à peine visible. Notre visage ressemble à celle d'une poupée de porcelaine ; sans sourire, sans douceur. Mais notre regard défiait la lune. Terre qu'aucun être vivant n'avait pu habiter. Mais combien de fois en avaient-ils rêver ? Les rêves... rêvions-nous encore d'ailleurs ? Une question subsidiaire et sans essence même, posée dans le tas, qui cherchait sa réponse sans pouvoir vraiment exister...

Une corde du violon se brisa, brisant par la même occasion notre mélodie. Surpris, nous observions cet instrument... puis la porte de la chambre juste à côté de nous. Mettant le violon dans la main qui tenait l'archer, nous poussâmes la porte lentement, observant du la pièce vide de tout meuble. Juste de ces appareils et d'un lit. Un lit aux draps blancs partant dans tous les sens, preuve d'une nuit mal passée. Nous nous approchâmes de celui, observant celle qui se tenait là. Une petite fille. Une pauvre petite fille. Elle nous vit, serrant ses petits poings avec force, les yeux crispés. Elle parut effrayée, comme si un démon s'était présenté à elle. Chose pas si fausse lorsqu'on y pense.

- Tu es la mort ? Tu viens me chercher ? Souffla-t-elle difficilement.

Un hochement de la tête répondit à sa question. La mort ? Non. Nous avions apporté la mort un bon nombre de fois, mais jamais on avait de tel qualificatif pour parler de nous. Nous l'observions d'un regard sans sentiment. Nous ne savions quoi choisir entre la joie, la souffrance ou la peur. Pauvre petit être fébrile... sa fin arrivait. Nous le sentions. Bientôt, elle mourrait et son visage si soyeux n'exprimait que souffrance et tristesse.
Elle remarqua le violon à la corde cassée dans notre main, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Nous haussions un sourcil d'étonnement face à cet air si soudainement joyeux, ravissant notre petit cœur d'ange déchu.

- C'est toi qui jouait cette mélodie si triste ?

Acquiescement de notre part, confirmant sa question. Nous nous rapprochâmes et elle exprima un petit " Oh... " de surprise. Nous penchâmes la tête sur le côté, étonné.

- Je ne te voyais pas bien, tu te tenais dans l'ombre et tes vêtements paraissaient terrifiant... mais en faîte, on dirait un clown ! Mais ça te va bien...

Nous nous approchâmes de nouveau d'elle, posant le violon au bord de son lit. Nous plongeâmes notre main à l'intérieur de notre manche et sortîmes un magnifique lys blanc devant les yeux ébahis et remplit de bonheur de notre nouveau spectateur. Nous lui tendîmes et un sourire remplit de joie la remplit. Elle leva faiblement le bras vers notre invention, saisissant la fleur entre ses petits doigts. Nous saisîmes sa main, pour l'aider à serrer encore plus fort cette petite fleur. Elle nous regarda puis regarda la fleur et lâcha un nouveau " Oh " de surprise, plus audiblement, lorsque la fleur se transforma en plein de papillon aux couleurs diverses et variées, s'envolant dans la salle. Émerveillée, elle tenta d'en attraper un mais ne réussit pas. Elle eut un air déçu nous fendîmes le cœur.
La seconde d'après, tous les papillons qui virevoltaient dans la pièce se posèrent sur elle, sont lit et tout autours. L'émerveillement et la joie reprirent pleinement son cœur, ainsi que son petit visage de poupée si fragile. Nous nous assîmes près d'elle, la regardant avec un sourire. Quelle beauté elle aurait été plus tard. Car ce soir, la mort venait la prendre et l'emporterait dans les abysses. La corde de notre violon s'était brisée parce que l'âme de la jeune femme s'était brisée quelque peu, se détachant de son corps. Maudit présage, augure de la mort, désespoir et rage qui nous prenaient avec force. Dieu n'était qu'un enfant, prodiguant la mort de droite à gauche, prenant les vies comme bon lui semblaient. Nous nous demandions si finalement, ce dernier ne s'amusait pas à lancer des fléchettes sur une liste et laissé le hasard faire les choses.

Nous claquâmes des doigts. Les papillons explosèrent tour à tour dans un nuage de de pétales de roses blanches, rouges, jaunes et noires, couvrant le lit, la fillette et la pièce de tout ce végétal. Elle rit. Nous la rejoignons dans son rire. Nos rires s'envolent dans les cieux. Plus aucune musique, plus aucun bruit de pas. Le silence. Et notre joie qui s'envole. Plus haut que les maisons. Plus haut que les oiseaux. Plus haut que les nuages. Plus haut que le Ciel. Plus haut que Dieu. C'est le Bonheur. Nos rires s'étouffent petit à petit et nous nous penchâmes vers elle, déposant un baiser sur son front. Nous restons près de son visage, la regardant dans les yeux. Elle lève la main faiblement jusqu'à notre visage, caressant la larme dessinée par le maquillage.

- Pourrais-je te demander quelque chose ?

Nous acquiesçâmes.

- Je sais que cela va être bête... mais pourrais-tu rejouer un air de violon ?

Nous l'observons, souriant. Nous retirâmes notre chapeau, le déposant sur sa tête. Saisissant l'instrument à la corde cassée ainsi que son archer, nous nous plaçâmes à une lumière quelconque. Nous allions devoir improviser un air avec une corde cassée, mais nous nous promîmes de lui offr la mélodie la plus belle qu'elle ait jamais entendue.
Nous fermâmes les yeux. Et c'est ainsi que commença notre toute nouvelle mélodie. L'air commença doucement, s'inspirant de notre tristesse de savoir que cette pauvre enfant verrait la mort dans quelques instants. Puis ce fut la joie qui commença à se mêler à notre mélodie. Tristesse et joie se mêlaient ainsi. Notre tristesse, sa joie. Et la passion. La force. L'envie. Le Bonheur. Il ne restait que cela. Il n'y avait que cela. Le rythme devenait effréné. Le son devint plus fort, s'amplifiant et résonnant dans les couloirs. Un air de la vie. Une envie de vivre et de force. Nous jouâmes les derniers instants. Nous voulions qu'elle parte sans regret. Qu'elle voie la vie ainsi. Oui, nous devions lui montrer que même la mort pouvait être une joie et qu'elle ne devait pas perdre son merveilleux sourire. La puissance du son emporta notre propre cœur tant nous étions fier de notre improvisation.

Et toutes les cordes se brisèrent en même temps. Surpris, nous ouvrîmes les yeux, observant la petite fille qui soupira une dernière fois les yeux fermés. Son âme s'était brisée. Et nos cordes aussi. Nous nous approchâmes lentement... couvertes de pétales de roses de couleurs variées et de notre chapeau, elle était magnifique, même dans la mort. Et elle l'était encore plus tant ce sourire magnifique son visage lui allait bien.
Nous n'avions plus rien à faire ici. Peu à peu, nous disparûmes dans le sol, comme si des sables mouvants nous engouffraient au sein de la terre. Nous l'avions rendu heureuse. Et nous en étions heureux. Mais pourquoi avions-nous alors cette désagréable sensation de n'avoir rien accompli de bien ? Probablement que notre tristesse était à la mesure du drame. Nous levâmes la main, tendant les doigts entre lesquelles apparu un nouveau couvre-chef.

- Bonne nuit. Et faites de magnifiques rêves, Princesse.

Ce fut nos premiers et derniers mots en sa compagnie. Nous déposâmes le chapeau sur notre tête avant de complètement disparaître dans le sol.
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I'm coming, Butterfly ~ Vide
MessageSujet: Re: I'm coming, Butterfly ~   I'm coming, Butterfly ~ Icon_minitime03.11.09 21:55

[bon, ce sujet est marqué comme libre mais j'aimerais savoir si je peux poster une réponse. En effet, on dirait que ton personnage est parti vu les dernières lignes donc je ne sais pas si je peux intervenir. ]
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