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 Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]

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MessageSujet: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime03.03.10 13:46

Une boîte de nuit... Mais qu'est ce qu'il faisait là lui?! Dans une boîte de nuit, on danse, on boit, on fume, et on danse encore jusqu'à l'épuisement, se déhanchant sur des rythmes endiablés à la musicalité tout à faire relative, on bois encore pour ne pas se rendre compte qu'on tremble d'épuisement, puis on danse, on se frotte contre les corps de parfaits inconnus, juste pour le plaisir, juste parce qu'on danse, et qu'ainsi on peut ne pas passer pour une traînée, un nymphomane ou un pervers. Non, juste un danseur dans une mer ondulante à la peau luisante de sueur et à l'esprit embrumé de vapeurs d'alcool et d'euphorie.

Oui, c'était bien les boîtes... C'était super, on se dépensait, y trouvait un certain contentement charnel, et parfois on repartait accompagné terminer de danser dans un lit ou dans une ruelle, reproduire des pas répétés par des milliards de danseurs depuis la nuit des temps. Dommage que ce ne soit toujours qu'une histoire d'un soir. La plupart se réveillaient sans leur partenaires, d'autres le voyaient, s'échangeaient des numéros accompagnés de promesses d'appel en retour, promesses qui n'étaient jamais tenues, ou fuyaient après avoir vu le partenaire. Sorrow trouvait ça un peu idiot. Coucher avec un inconnu, d'accord, après tout, certaines personnes mariées avec leur compagnon depuis deux décennies les voyaient encore comme de parfaits étrangers. C'était plutôt le fait de se lier et repartir aussi sec le lendemain. Ça devait venir de sa façon de penser. Il ne connaissait pas assez de gens, et personne à qui il était réellement attaché, sauf un, alors forcément, il était plus constant. Il n'empêche qu'une telle instabilité le dépassait parfois.

Mais revenons en à notre interrogation première, qu'est ce que ce rouquin, agoraphobe non pas notoire parce que personne ne le connaissait, mais ça aurait pu, faisait ici? Et bien il n'en savait rien du tout. Il se voyait bien dans la rue, et puis... Ah, oui, ca y est! Il se souvenait d'avoir croisé un visage malheureusement connu, et s'était alors laissé entraîné par le flot de festifs et d'insouciants... Et le voilà à présent. Certains le regardaient de travers, mais il n'arrivait pas à savoir si c'était parce qu'il avait l'air de vouloir être ailleurs, son visage, ou sa coiffure. Il avait perdu son élastique dans la bataille à laquelle il n'avait pas pris part pour entrer, et sa tignasse pendant librement dans son dos, effleurant ses reins.

"Au moins ce n'est pas pire que certains" Pensa t'il en voyant un couple de jeunes filles, l'une avec des cheveux roses fluo coiffés en crête, et l'autre des cheveux presque rasés roses.

Lui au moins avait le mérite d'avoir une couleur naturelle. Et des vêtement décents. Parce qu'à voir la tenue de certains... Oui, Sorrow découvrait un nouveau monde. Un monde où les trois quarts avaient son âge, ou du moins semblaient l'avoir. Un monde ou tout le monde avait l'âge de l'insouciance... Un monde où une fille éméchée se frottait à lui, rapidement suivie d'une de ses amis. Sorrow manqua de crier. Il n'aimait toujours pas qu'on le touche. Cependant, l'intention étant différente de quand on le tripotait ou autres, il supporta. Alors qu'il s'apprêtait à lui demander gentiment de virer sa paire de loches de sa poitrine avant qu'il ne lui cure l'orbite avec une petite cuiller (j'ai bien dit gentiment), elle entreprit de le décoincer en lui versant la moitié de la bouteille dans la bouche, l'autre allant imbiber son t-shirt (il aurait pu gagner le concours des t-shirts mouillés comme ça à la fin).

Et moins de temps qu'il n'en faut pour le dire (le temps d'avaler en fait), la transformation s'opéra, et le rouquin prude et coincé se retrouva en train de danser comme si il avait le diable au corps, se déhanchant sensuellement sur le rythme de la musique, et buvant lorsqu'une bouteille passait par là. Ce n'était pas parce qu'on avait presque jamais dansé qu'on ne savait pas le faire, Sorrow en était l'exemple parfait.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime04.03.10 10:16

    Les bruits, les lumières, les odeurs.
    Les gens.

    Joshua tourna la tête, écartant son nez de l'haleine alcoolisée de son voisin. Décidément, il n'avait pas de chance. Ses sens étaient agressés. Que faisait-il ici, déjà ? Ah oui. Il avait accepté d'être trainé ici par des gens de sa classe. Autant dire qu'il avait été trainé de force par des personnes qui voulaient en foutre plein la vue aux autres en s'affichant avec l'ancien mannequin à la beauté saisissante. Soupirant, Joshua tirait la tronche. Il n'était pas bien ici... Et cette bouteille de Tequila lui faisait les yeux doux depuis un moment, autant ne pas résister. Levant le bras, il réclama un verre et la bouteille, pour pouvoir se resservir à volonté. Accoudé au bar, le jeune homme aux cheveux blancs commençait à être tranquillement bourré. Il se retourna après un énième verre, virant les quelques mains baladeuses qui s'étaient imposées sur son fessier. Il n'aimait pas être tripoté sans sa permission... Puis quelqu'un lui attrapa le bras et le tira sur la piste, et voilà notre bel éphèbe en train de se faire non seulement tripoter, mais également forcé à danser ! Se trémoussant quelques instants, l'ancien mannequin fut séparé de l'inconnu, se retrouvant contre une jeune fille qui en profita très certainement, au vu de l'immense sourire qu'elle afficha. Terrifié, le mannequin vit une paire d'airbags se rapprocher dangereusement de son visage, avant qu'il n'ait le réflexe de rejeter la tête en arrière et de s'esquiver.

    Il percuta un autre danseur, auquel il se rattrapa pour ne pas tomber. Et ses yeux bleus tellement clair rencontrèrent une paire d'yeux d'un splendide chocolat. Miam, je peux te dévorer ? Joshua secoua la tête, alors qu'on le bousculait à nouveau. Ses bras s'accrochèrent à la taille du danseur, qui avait d'ailleurs de très beaux cheveux d'une couleur cramoisie, se collant à lui pour ne pas perdre son semblant d'équilibre. Puis il jugea qu'il était bien comme ça, et avec un soupir désespéré, appuya son visage contre celui du garçon. Apparemment, il était un peu plus grand que son mignon danseur... Et ils devaient former un couple atypique : après tout, un garçon aux cheveux rouge, et un autre qui les a couleur neige, ça ne devait pas passer inaperçu ! On les poussa à nouveau, et Joshua grogna en sentant une main imprudente se poser près de la sienne, sur le danseur roux. Mais alors que la sienne se tenait sagement dans le bas de son dos, l'autre, qui n'était pas la sienne, se posait carrément sur les fesses ! Et comme il n'aimait pas qu'on s'intéresse à sa proie du soir, il dégagea vite fait la main étrangère, avant de ramener encore plus le garçon contre lui. Puis il ricana, très légèrement. Étrangement, l'alcool le rendait bien plus sociable que d'habitude...

    "T'es mignon, tu devrais faire gaffe à tes fesses. J'suis galant, j'te tripote pas -encore- mais tout l'monde est pas dans c'cas."
    Et pour prouver que le garçon était avec lui, il lui sourit, resserrant ses bras autour de sa taille alors que la musique changeait, devenant langoureuse et mielleuse. Pile ce qu'il détestait. Mais il savait que s'il lâchait le garçon et retournait s'asseoir, on viendrait l'harceler pour danser, ce qu'il ne voulat pas le moins du monde. Au moins, s'il restait là, il serait tranquille. Et le garçon avait l'air très bourré quand même... Il s'en voudrait de le laisser seul dans cet endroit emplis de prédateurs, maintenant qu'il s'en était rendu compte. Adressant des regards suspicieux à toutes les personnes qui tentaient de les approcher, il reprit, près de l'oreille du garçon.

    "T'es sûr d'avoir l'âge pour entrer, toi ?"
    C'était étrange. L'alcool ne l'avait jamais rendu au point de s'intéresser plus que physiquement aux autres. Là, ce gamin, il avait envie de le rassurer un peu. Parce que, bordel, il le sentait tellement... Triste ? Ses sens exacerbés le poussaient à s'inquiéter un peu pour lui. Il était comme lui, il se sentait. Quelqu'un de différent des autres humains.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime04.03.10 13:06

Tout le monde dansait, buvait et se tripotait à tout va. Bref, c'était une parfaite soirée de fête... Franchement, les jeunes n'avaient rien d'autre à faire? Oui, c'est assez risqué mine de rien. A voir le visage de certains, il n'avait même pas besoin de vérifier leurs bras, il savait qu'ils s'étaient piqués. Cette vision n'arrêtait pas de l'horrifier, qu'importe le nombre de fois qu'elle revenait. Le rouquin avait été drogué tellement souvent, devenant une poupée amorphe, incapable de se défendre entre les mains de ceux qui avaient tenu la seringue, qu'il ne pouvait toujours pas capter le côté excitant de ces telles substances. Même à l'hôpital, il avait refusé des injections de morphine, préférant mille fois se tordre sans pouvoir le faire à cause de ses bandages de douleur dans son lit plutôt que flotter dans l'univers inconscient des bienheureux qui avaient oublié la douleur. La douleur, il avait eu plus que sa dose, alors pour une fois que cette souffrance qui envoyait des traits de feu dans tout son être provenait de son corps, et de son vécu, il refusait de la céder à un autre. Voir toutes ces personnes qui foutaient leurs corps en l'air juste pour une soirée d'euphorie lui faisait secouer la tête, désabusé.

Enfin, nous parlons de point de vue d'un Sorrow qui n'a pas encore bu. Parce que maintenant que l'éthanol a remplacé son sang, c'était un autre domaine. A force de se faire injecter des tas de saletés dans les veines, son corps avait fini par apprendre à éliminer rapidement ces indésirables, et l'alcool ne faisait pas exception. En quelques gorgées, il était complètement saoul comme si c'était la bouteille qu'il venait de filer, et non pas un malheureux verre mais une fois le premier quart d'heure, il redevenait maître de lui, et se retrouvait seulement avec un mal de crâne à tout casser, maladie que tous les buveurs connaissent. Alors pour que les effets soient durables, surtout qu'il se démenait, il fallait bien que les quantités soient considérables. Toutefois, même complètement pété, et en abusant outrageusement, il continuait à ne pas apprécier de se faire peloter par des inconnus. Surtout par des filles ou des hommes qui semblaient plus âgés que lui. Les garçons de son âge passaient, merci à tonton whisky, parce que sinon, il aurait déjà hurlé. Alors il continuait à danser, passait de bras en bras, de torses en torses, esquivait de mains en mains et de 90D dont deux bonnets de silicone ou de rembourrage, tout dépendait du porte monnaie, en 90D. Ce qui est bien quand on boit, c'est qu'on oublie de faire attention à soi ou aux autres. On suit le mouvement, et on s'amuse comme on peut. Ou on pleure. Il y en a qui pleurent tout du long de leurs cuite. A chacun sa méthode.

Ses yeux n'étaient pas en restes, il regardait, essayait de capter le plus de choses. Sommes toutes, c'était sa jeunesse qu'il n'aurait jamais qu'il observait en accéléré. Le tableau était attirant et faisait peur à la fois. Le rouquin savait pertinemment qu'il ne supporterait pas de n'avoir dans l'esprit que le moyen de s'envoyer en l'air avec la voisine et les soucis concernant le peu d'argent qu'il lui restait pour acheter un paquet de clopes. L'insouciance jeunesse l'avait déserté, mais ce n'était pas grave, elle ne lui manquerait pas.
Dans ce tableau, il voyait de tout. Des filles, certaines des femmes, sublimes créatures, parangons d'élégances qui avaient su se mettre en valeur sans sombrer dans la vulgarité, brillantes sirènes se mouvant parmi une mer de thons (étant bourré, il était assez direct dans ses critiques), des hommes, certains avec la gueule cassée, des vétérans de bars, d'autres jeunes fils à papa ne connaissant rien de la vie, mais toujours là pour l'apprendre aux autres. De temps à autres, il voyait un ou une vampire qui consommaient leur repas de la nuit, prenant quelques gouttes à chaque fois, à chaque partenaire. Ceux là, il les évita. Même si il savait que c'étaient les plus civilisés de leur race, il ne voulait pas servir de repas.
Des jeunes filles aux yeux illuminés de la lueur qu'on a quand on a les seins qui arrêtent de pousser, des hommes faisant "bien coiffés, bien habillés", mais à l'esprit aussi vain que la grosse chaîne en or cliquant autour de leurs cou. Ah. Quelques fois des gens touchés par la grâce. Des êtres sublimes qui se détachaient du reste, sans qu'on sache trop pourquoi. Était-ce parce qu'ils semblaient plus gracieux que les autres, qu'ils dansaient sans avoir l'air d'êtres noyés dans la foule, qu'ils n'essayaient pas de sauter sur tout ce qui avait l'air baisable... Il y avait plein d'explications possibles, mais on ne savait laquelle était la meilleure.

En parlant d'eux, en voilà un qui venait de lui rentrer dedans, poussé par d'autres. Ah, on avait oublié de parler de ça. On pouvait pousser et peloter qui on voulait, on ne nous en tenait pas trop vigueur. Alors qu'il s'apprêtait à se reculer en s'excusant -notons que ce n'était même pas lui qui lui avait rentré dedans, mais ce n'est pas grave, c'est pour le principe- les bras de l'éphèbe s'enroulèrent autour de sa taille. Loin de paniquer et tenter de s'enfuir, ce qu'il aurait fait dans son état normal, il se retrouva à l'observer avec un semblant de curiosité au fond du regard. Pourquoi donc? D'une part parce qu'il était très beau, et que c'est toujours agréable de regarder des belles choses, d'une autre parce que la couleur de ses cheveux était assez surprenante, d'autant plus que de près on pouvait se rendre compte qu'elle était naturelle, et enfin, parce qu'il avait l'impression qu'il n'était pas humain. Il fallait vraiment être aveugle pour ne pas le sentir. Enfin, sa phase contemplative s'interrompit lorsqu'une nouvelle main partit vérifier que sa fesse gauche était toujours présente. Il se colla plus contre le garçon aux cheveux blancs par réflexe pour s'éloigner de cette main baladeuse, et quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'il la vira. Pourquoi un telle acte de charité? (si si, charité, je pèse mes mots.) En moins de temps qu'il ne lui en fit pour le constater (bon, d'accord, il avait un temps de réaction lent, mais c'est pas une raison), il l'avait déjà serré contre lui de manière... possessive? Oui, ca y ressemblait bien. Un instant, il fut tenter de s'échapper, mais puisque les autres prenaient le large, voyant que la chasse était gardée (c'est fou les conventions qui s'installent dans une foule bourrée et à moitié droguée), il finit par se dire qu'il n'y était pas si mal, contre son torse, surtout qu'il sentait bon, et décida d'y rester.

Un ricanement contre son oreille annonça le début de sa phrase, et le rouquin leva les yeux vers lui, un sourire poli et un peu amusé étirant ses traits.

-Je ferais gaffe à l'avenir, promis.

Il essayait déjà de sauver son postérieur, chose malaisée dans ce milieu. Le ton de la musique changea, et Sorrow fut soulagé de voir qu'il arrivait encore à se caler sur le rythme. Après, il lui suffisait d'observer les gens autour de lui et faire comme eux... Enfin, pas totalement, pensa t-il en voyant un couple qui se roulaient des pelles à s'en goûter les molaires, leurs bras enroulés de manière si complexe autours de leurs cou qu'on se demandait si c'était une prise de catch ou un échange corporel. Adoptant la même attitude que les autres, il lova son corps contre le sien.

Sa question sur son âge le fit sourire.

-Absolument pas.

Maintenant qu'on y réfléchissait, c'était normal qu'il y ait un âge minimum pour entrer... Enfin, comme il ne connaissait pas le sien, du moins précisément, il estimait aux alentours des 17, et ca devait être ça, on pouvait dire qu'il avait le bénéfice du doute.

Une de ses mains s'enroula autour de sa nuque sans pour autant être envahissante. Tout le monde faisait comme ça, et c'était un peu plus gracieux que rester les bras ballants à ne rien faire, tandis que l'autre montait et saisissait doucement une de ses mèches claires. Ils étaient tous doux! Il s'était demandé si ils seraient aussi doux au toucher qu'à la vue, et, grâce à son amie la bouteille, s'étant trouvé considérablement désinhibé, il était allé vérifier cela par lui même au lieu de se contenter de ses yeux.

-De toutes manières, maintenant que j'y suis...

Un couple de danseurs leur rentra dedans, gagné par la maladresse que trois ou quatre coktails assez explosifs si on regardait le pourcentage d'alcool qu'ils contenaient au centilitres, forcant le roux à franchir le peu de distance qui les séparait encore. Ce fut son tour d'enrouler ses bras autour de lui pour ne pas tomber. En même temps, il acheva sa phrase.

-...J'y reste.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime04.03.10 14:45

    Mmmmh. Une musique assez agréable, un magnifique garçon entre ses bras. Le corps chaud qui s'était lové contre le sien lui plaisait bien. Ils étaient collés l'un à l'autre, et pourtant, ils restaient tous les deux parfaitement sages. Alors que les couples autour se pelotaient et s’attelaient à vérifier que leurs salives étaient compatibles, à grand renfort de bruits de succions. Il en avait le parfait exemple avec le couple qui les avait percuté. Serrant un peu plus le mignon garçon contre lui, comme pour l’éloigner des mollusques qui les entouraient, il appuya son visage contre le sien, son corps se mouvant lentement contre le sien, avec le sien, le guidant naturellement, comme s’il avait deviné sa maladresse pour la danse. La main que le garçon avait posée dans ses cheveux était plutôt caressante. D’habitude, il avait une certaine réticence à l’idée qu’on lui tripote les cheveux, mais là, c’était… agréable. Alors il ne dit rien, préférant profiter un peu plus de l’instant. Il lui semblait bien maigre ce gamin. Resserrant encore sa prise sur le garçon, tout en veillant à ne pas l’étouffer, il lui semblait tout naturel de danser ainsi avec lui, et même si la musique était devenu un peu moins douce, il ne le relâcha pas, préférant de loin l’avoir contre lui.

    C’était chaud et doux, très agréable. Ca faisait un moment qu’il n’avait pas été aussi proche de quelqu’un, et il ne pouvait nier que ça lui plaisait. Finalement, il relâcha un peu le garçon, ses bras glissant de sa taille pour le lâcher. Pourtant, sa main caressa son bras, glissant de tout son long pour venir chercher sa main. Et avec un sourire gentil, il le tira, l’entrainant parmi la foule en le gardant non loin de lui, surveillant les mains qui risquaient de venir le tripoter. En général, un regard noir de la part du mannequin suffisait à les calmer. Ils finirent par arriver près du bar, et possessivement - laisser seul parmi ces prédateurs un garçon aussi mignon jeune, ce n’était pas son genre -, il passa son bras autour de sa taille. Rapidement, Joshua sentit quelqu’un lui ébouriffer les cheveux. Il retient un grognement, mais dégagea souplement sa tête, détestant qu’on le décoiffe ainsi.


      « Hey, Josh’ ! On te cherchait !
      - Les yeux extrêmement clairs dévisagèrent un instant le garçon, qui s’avéra être un type de sa classe, l’un de ceux qui ne cessait de le dévorer du regard en silence et qui l’avait trainé ici, surement dans l’espoir de repartir avec lui. Ah bon ? J’ai retrouvé un vieil ami, et il insista bien sur le mot ami, laissant sous-entendre qu’il y avait plus que de l’amitié entre eux, et je n’ai pas vu le temps passer. Je me débrouillerais pour rentrer, donc vous pouvez y aller. Sa main se posa à plat sur le ventre du garçon roux, comme le ferait un amant possessif, et c’était bien l’image qu’il voulait donner.
      -
      Hm. L’autre dévisagea ostentiblement le roux, d’un air antipathique. Tu ne nous présente pas ?
      - Eh bien… Il hésita furtivement. Il n’était pas dans son genre de poursuivre une conversation ainsi, mais si ça pouvait le faire partir. De plus, il allait l’avoir toute l’année dans sa classe, autant ne pas l’envoyer balader tout de suite. Ethan, je te présente Matthias. Matthias, Ethan. De sa main libre, il avait légèrement montré le garçon face à l’étrange couple qu’il formait avec l’inconnu qu’il avait rebaptisé Matthias pour l’instant, comme si cette présentation était la chose la plus palpitante qu’il n’avait jamais fait dans sa vie.
      -
      Matthias hein ? J’espère qu’on se reverra… La voix de l’autre était doucereuse, appuyant bien sur le ‘j’espère’, comme pour se convaincre lui même qu’il en mourrait d’envie, mais ça n’avait l’air d’affecter personne aux alentours. Puis il tourna ses yeux noisettes vers l’ancien mannequin, lui adressant un léger sourire. Joshua, on y va nous. A demain. »

    Le garçon tourna les talons. Joshua avait eut le temps de sentir, parmi la marée de cœur battant furieusement, un qui était décalé des autres, battant sourdement et violemment, pris d’une émotion forte. Haine, jalousie ? Allons, ça ne le concernait pas. Adressant un léger sourire d’excuse au roux, il le relâcha légèrement, veillant tout de même à ce qu’il reste dans le « périmètre de sécurité made in Joshua ». Voilà qu’il se sentait responsable de lui maintenant ! Décidément, il aurait tout vu dans cette ville.

      « Désolé de t’avoir renommé ainsi, mais je ne connais pas ton prénom. »

    Puis plus rien. Nan nan, il ne lui avait pas demandé. Il attendait qu’il le lui dise seul, s’il en avait envie. Même si maintenant, le rouquin savait qui il était, du moins, son prénom. Mais ce n’était pas important. Joshua tiqua, sursautant légèrement. Effectuant un beau demi tour sur lui même, il leva la main, l’appliquant avec une force peu commune dans le visage de l’homme derrière lui. Un trentenaire, venu agir comme un adolescent, qui tentait de stopper les ravages du temps. Ce temps qui n’avait aucune prise sur l’hybride, le laissant aussi beau chaque année qui passait, sans rides malgré ses deux cents ans bien sonnés depuis quelques années. Puis il se tourna à nouveau quand l’homme eut battut en retraire. Joshua expira lentement, marmonnant quelque chose qui ressemblait à un « Les vieux, d’nos jours… ». Il y eut un instant de flottement autour d’eux, puis les conversations reprirent leurs cours, les danseurs proches se remettant à danser. Lissant un instant le col de sa chemise blanche, il fit ensuite mine de dépoussiérer son pantalon noir, avant de s’accouder au bar, fronçant le nez en reniflant l’odeur émanant du garçon.

      « Tu pues l’alcool. Tu sais que tu peux avoir des ennuis ? Surtout que tu n’es pas majeur… »

    Il avait deviné assez aisément, mais ce n’était pas comme si c’était d’une folle difficulté à percer. Tendant légèrement sa main, il balaya une mèche de cheveux rouge du visage du garçon. Sa main gauche s’occupa ensuite à tirer sur quelque chose sur son poignet droit, avant de lui présenter, la paume ouverte, un élastique noir.

      « Elastique ? Vu tes cheveux, ça serait pas du luxe. »

    Une gentille boutade, dite avec un sourire à craquer.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime04.03.10 18:04

L'un dans l'autre, Sorrow se sentait bien. Depuis décidément trop longtemps, les contacts humains s'étaient toujours illustrés d'une aura de crainte et de méfiance pour le rouquin. A chaque fois qu'on le touchait aussi, c'était pour le peloter, tenter de l'immobiliser, le frapper, ou bien même autre chose que la déontologie nous interdira de nommer ici, ayant peur de traumatiser les âmes sensibles. Enfin, des âmes sensibles à traumatiser, il n'y en a plus trop, c'étaient plutôt des traumatiseurs qui défilaient sous ses yeux depuis tout à l'heure... Pourquoi toutes les femmes étaient en chaleur ce soir? Hein? L'alcool, la température et des corps qui se frottent, ca fait beaucoup? Peuh!

Bref, des âmes sensibles, nous n'en avions pas tant que ça sous la main, même pas Sorrow ayant déjà été traumatisé (avis aux amateurs, c'est déjà fait, ne venez pas), et le rouquin n'était pas traumatisé par le corps de l'inconnu contre le sien. Il fallait bien qu'il ait bu pour se frotter à un parfait inconnu comme si il l'avait connu depuis longtemps, et que c'était parfaitement normal de se serrer à lui et danser tranquillement comme si de rien n'était. Ça l'arrangeait bien. Son attitude possessive ne le dérangeait pas. Il avait passé sa vie à se faire traiter comme un objet, il ne connaissait que ça. De plus, elle le protégeait des gamines délurées et des pervers en quête d'un corps avec lequel jouer. Lorsqu'on allie l'utile à l'agréable, on ne râle pas le moins du monde, et on profite de son câlin. Ils étaient tellement rares... pas en restant sage du moins. Ces dernières années, les seules fois où on l'avait enlace, c'était avec une idée derrière la tête, et pas des plus honorables, malheureusement. Sorrow trouvait qu'il s'en sortait bien. Par rapport à d'autres qui marchaient sur les pieds, il avait le mérite de savoir où ranger ses pattes, et avait rapidement compensé le manque d'expérience par la sensualité animale qu'il avait toujours possédé. Même si en terme de grâce, son partenaire (non, pas de lit, bande de pervers >.<) n'avait rien à lui envier, loin de là.

Il sentit ses bras se dérouler d'autour de lui, mais pas le quitter totalement, et rapidement, une main vint se lover dans la sienne, accompagnée d'un sourire à la douceur déstabilisante pour lui. Pourquoi il était gentil comme ça? Il n'y comprenait rien. Pas une seconde, il se dit qu'on pouvait être gentil juste parce qu'on en avait envie. La gentillesse dans le monde merveilleux du rouquin, c'était toujours le calme avant la tempête, le sourire qui cachait le fouet. Sauf qu'il ne sentait pas de violence de sa part, alors il ne comprenait simplement pas pourquoi il faisait ça. Et il n'avait pas les idées assez claires pour y réfléchir au calme. Il lui offrait protection et câlins alors il le suivrait avant de voir plus tard, si ses idées s'éclairaient miraculeusement. Il n'y croyait pas trop, mais bon...

Au fait, il l'emmenait où? Ah! Bar en vue! *o* (//SBAAAF// Dégage de là putain d'alcolo ><) Son bras revint se loger autour de sa taille, et le rouquin se rapprocha instinctivement de lui. Il ne savait pas ce qu'il faisait, ce qu'il voulait, tout ce qu'il voyait, c'était que les regards meurtriers du garçon dégageaient un périmètre autour d'eux relativement acceptable au vu du nombre de gens, et qu'en soit, ce n'était pas déplaisant. Le rouquin était assez tactile de nature, et c'était par crainte qu'il fuyait le toucher. L'alcool ôtant ces notions complètements inutiles comme l'instinct de survie ou la gêne, il retournait aux sources et cherchait le chemin des corps, tout en restant assez sage. Juste un contact pour se repérer, un corps contre lequel se blottir et il était content.

Quelqu'un arrive et ébouriffa ses mèches couleur neige, faisant froncer les sourcils du rouquin. Jaloux? Non, juste... agacé. Apparemment, c'était une de ses connaissances... mais "Josh" semblait agacé lui aussi. Vu comment l'inconnu le dévorait du regard, il avait l'air de vouloir le connaître un petit peu plus... en profondeur.
Il fixa son "vieil ami" en tentant de masquer sa surprise, mais il se reprit vite, et décida de jouer le jeu, s'approchant un peu plus de lui, adoptant une proximité plus intimiste avec lui, tout en adressa à l'inconnu un sourire poli et quelque peu indifférent l'air de dire "bonsoir, et oui, la place est prise." Son hostilité le dépassait quelques peu. L'hypocrisie de son j'espère ne lui échappa pas le moins du monde et l'agaça un peu plus. Si il le voulait, il n'avait qu'à faire des efforts pour, c'était pas de sa faute, si? En fait, oui, sur un plan théorique, oui, c'était de sa faute. Tout dans son attitude l'énervait. Depuis quand on agressait les étrangers à leur pisser dessus avec de tels regards, hein? Il se colla à "Josh", à présent, il ressemblaient vraiment à un couple collés comme ils étaient. Il tourna la tête vers lui et lui sourit d'un air possessif et amoureux, avant de reporter son attention son... Ethan, c'est ça? A cet Ethan donc, il dit d'un air amicalement froid:

-Moi aussi, j'ai hâte...

Et il tourna la tête, déposant un baiser à la commissure des lèvres de Joshua, ayant capté son patronyme complet, tout en guettant la réaction d'Ethan du coin de l'œil. Il était vert. Sorrow sourit d'un air un tantinet victorieux, puis se décolla sagement de lui une fois qu'il eut tourné le dos et se soit éloigné.
Il lui adressa un sourire d'excuse, espérant qu'il ne l'ait pas mal pris, mais vu que lui même s'excusait, ca devait être bon alors...

-Sorrow...

Comme ça lui aussi connaissait son nom à présent. A ses yeux, ca paraissait plus juste.
Il lui fit une remarque très judicieuse quand à l'odeur qu'il dégageait, et lui adressa un petit sourire penaud. On lui avait renversé les trois quarts d'une bouteille dessus, et ca se sentait, malheureusement.

-Les ennuis tombent sans distinction d'âge de toutes manières.

Il vit une main caresser l'arrière train de son "petit ami", mais ne vit pas celle qui s'écrasa sur la figure de l'impudent. Un petit moment d'absence sans doute. En tout cas, ca confirmait bien ce qu'il pensait, il n'était pas humain. L'homme qui venait de se recevoir cette gifle aurait probablement un hématome violacé le lendemain. Avec un sourire enjôleur, il se rapprocha à nouveau de lui, tout en jetant un regard noir à ceux qui couvaient Joshua du regard avec un air ostensiblement avide. C'était incroyable ça... A croire qu'ils étaient tous en manque. Au moins, ils n'osaient pas pas toucher ceux qui semblaient être en couples. Certains les fixaient d'un air choqué. Deux hommes ensembles, ca ne plaisait pas tout le temps. Temps mieux. Pour que des hétéros voient un couple d'hommes, ca signifiait que leur attitude était suffisamment explicite pour ça.

Par réflexe, il prit l'élastique, avant de comprendre ce qu'il voulait qu'il fasse avec. Enfin, lorsque la lumière fut, il le saisit en lui adressant un sourire reconnaissant, et se détacha un peu de lui pour pouvoir nouer ses cheveux sans l'éborgner avec son coude. Ce n'était pas grande chose, mais ne plus avoir ses mèches qui vous tombent devant les yeux ni qui vous tiennent chaud alors que la température était étouffante, c'était très bénéfique.

-Merci...fais-moi penser à te le rendre à la fin.

C'était décidé, Joshua était entré dans la catégorie des "gentils".Le roux lui adressa un nouveau sourire, en réponse au mini soleil colgate qu'il lui avait sortir. Non mais, lui aussi savait le faire, y avait pas de raisons >.<
Le roux se pencha par dessus le bar et attrapa une bouteille tranquilement, le serveur étant occupé ailleurs. C'était fou ce qu'il avait soif! Il en but une gorgée, et son visage rougit immédiatement.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime05.03.10 18:04

    L’élastique lui fut pris. Et il avait appris le prénom du rouquin, c’était Sorrow… Il aimait bien. Puis le roux attrapa une bouteille et commença à boire. Etonné, Joshua ne réagit pas immédiatement. Seulement quand la bouteille fut presque vide… Il s’en collerait des baffes. Attrapant la bouteille, il la reposa sur le comptoir et prit la main de Sorrow, le tirant pour disparaître. Il avait pas envie de payer ça en plus ! L’attrapant par la taille, il l’entraina parmi les danseurs, le récupérant contre lui. Les vapeurs d’alcool commençaient à lui donner mal au crâne. Ses bras autour de la taille de l’adolescent, il approcha son visage de son oreille, plissant le nez en sentant l’odeur de l’alcool. Dans un semblant de danse, il le tenait contre lui, sans aucun sous-entendu.

      « Toi, tu vas t’attirer des ennuis… »

    Il le serra un peu plus quand un couple les percuta, lui évitant de tomber. Apparemment, le garçon était bien imbibé… Autant en parlant des vêtements que de lui-même. Il le tira à nouveau, mais vers la sortie, ses doigts bien entrelacés aux siens pour ne pas le perdre en cours de route. Il l’aimait bien ce gamin, en fait. Il était mignon, poli, et avait magnifiquement joué le jeu avec Ethan, se comportant juste comme un amant le ferait. Ca avait été très amusant de voir Ethan rager en silence et jalouser le jeune rouquin. Une fois à l’entrée, il garda le garçon près de lui, il s’en sentait responsable maintenant…

      « Je t’amène chez moi, t’y sera mieux qu’ici pour décuver. »

    Sa main serrant la sienne, il le tira, adressant un sourire sardonique à ceux qui les dévisageaient, parfois d’un air envieux, parfois d’un air totalement choqué - deux hommes ensemble, mon dieu, quelle infâmie ! - , avant de couler son bras autour de la taille du garçon après que celui-ci ai trébuché. Il lui murmura un « Fais un peu attention où tu mets les pieds… », avant de le guider, ses yeux y voyant très bien dans la pénombre. Encore un héritage de son hybridation. Il finit par arriver devant un immeuble genre grand standing, à l’allure très classe et friquée. Mais il s’en fichait, lui, son appartement était décoré simplement et sobrement. Tirant toujours l’adolescent, il lui fit grimper les escaliers jusqu’au cinquième étage - ça le ferait déssouler un peu, ce qui ne lui ferait pas de mal ! - avant de s’arrêter devant une porte toute simple. Sortant les clefs de la poche de sa veste, il ouvrit la porte, entrainant le garçon dans l’appartement avant de fermer à clef derrière lui. Devant son peu de réactivité, il entreprit de le trainer jusqu’à la chambre, le déshabillant pour le laisser en boxer et le flanquant sur le lit. Puis il prit les affaires et alla les mettre dans un panier à linge pour pouvoir les laver et ôter cette affreuse odeur d’alcool. Enfin, il revint dans la chambre, commençant à se déshabiller pour rester également en sous-vêtement, se glissant sous les draps. Il effleura quelques instants les cheveux roux du garçon, se couchant à ses côtés. Il éteignit la lumière.

      « Allez, bonne nuit p’tit rouquin… »


    L.E L.E.N.D.E.M.A.I.N M.A.T.I.N

    Mmmh… Il y avait une agréable odeur qui lui chatouillait les narines. En plus, il avait un truc tout doux contre le visage, et une présence chaude tout à fait acceptable contre lui. Il resserra les bras contre ses présences - une sorte de nounours tout chaud tout doux apparemment - et gigota un peu pour coller son visage contre le truc qui sentait bon. Puis il ouvrit doucement les yeux, acceptant de voir ce à quoi il se raccrochait avec ferveur. C’était un garçon. Un roux apparemment. Un adolescent d’après son visage. Sorrow, d’après ses souvenirs. Apparement, durant la nuit, ils s’étaient collés l’un à l’autre dans un soucis de chaleur. Doucement, Joshua dénoua ses bras d’autour de son corps, le poussant doucement sur le côté et le recouvrant du drap. Il avait bien dormi, étrangement. Effleurant une nouvelle fois les cheveux de l’adolescent, il se leva, filant prendre une douche et s’habiller, lançant ensuite une lessive pour les vêtements du garçon et lui en sortant des propres. Il avait cours, et devait donc se dépêcher… Attrapant un fruit, il le fourra dans son sac avec ses affaires. S’apprêtant à sortir, il se ravisa et arracha une page d’un bloc note, griffonnant dessus avant de le poser bien en évidence sur les affaires propres. Puis il partit, fermant à clef derrière lui, laissant le garçon seul… Et enfermé. Mais il ne pouvait faire autrement. Dans la chambre, sur un tas de vêtement posés sur une chaise tronait le papier, où étaient inscrit quelques mots :

    « Je suis partit en cours, je reviens dans l'après midi. Tes fringues sont en train d'être lavées, sers toi dans le frigo si t'as faim... Evite de mettre le bordel uU. »
    Il revint en début d’après-midi, ignorant si le garçon était là ou pas. Il avait du subir Ethan jusque là, ce dernier se montrant particulièrement agaçant en lui demandant constamment s’il comptait vraiment rester avec une « tapette de rouquin » pareil. Lui ne répondait pas, ignorant stoïquement le garçon qui finit par se lasser. Joshua avait enfin fini sa journée, et il n’était pas mécontent… Ouvrant la porte, il referma derrière lui, avant de larguer son sac à coté de la porte sans autre sommation avec un baillement évident.

      « Sorrow ? »

    Il s’étira légèrement, le cherchant du regard. Etait-il toujours là ? Il avait très bien pu trouver un moyen de s’en aller… Si c’était le cas, tant pis. Sinon, tant mieux, ça lui ferait un peu de compagnie.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime05.03.10 20:28

Nous disions que le visage du rouquin s'était enflammé, et c'était exactement le cas. L'alcool, non content de le plonger dans un état d'euphorie insouciante, avait toujours le don de provoquer des bouffées de chaleur chez le rouquin. Et puis comme ça, le visage s'accordait bien avec ses cheveux, même si dans la chaleur ambiante, il avait la peau déjà bien colorée. Heureusement qu'il tenait bien la chaleur, si il avait été une petite nature, il aurait eut tôt fait de tourner de l'œil, ce qui eut été problématique vu l'endroit où il se trouvait. Surtout qu'en envisageant le cas hypothétique où on ne l'aurait pas piétiné jusqu'à ce que mort s'ensuive, il aurait été fin lorsque des secouristes ou du moins des gens pour le soigner et l'aider lui auraient demandé son âge, l'endroit où il habité ou la localisation de ses parents ou de personnes responsables. En fait l'entretient aurait tourné court. Ils se seraient retrouvés face à un mur de silence. Et ils auraient pu essayer tant qu'ils voulaient, il n'aurait rien dit. Sorrow n'aimait pas trop mentir à de parfaits étrangers. Du moins aux étrangers qui voulaient l'aider. Ça le mettait mal à l'aise par rapport à eux. Alors il préférait se taire.

La bouteille lui fut confisquée sans qu'il tente vraiment de la récupérer. Il en avait bu la moitié, donc bon... On allait pas faire la fine bouche pour quelques malheureux centilitres tout de même. C'était amusant. Le monde tournait vachement maintenant. Rapidement (soit cinq minutes), alors que Joshua l'avait entraîné loin du bar, ce qui n'était pas une mauvaise chose en soi, comme ça on éloignait la tentation de ses chastes lèvres, il finit par se rendre compte qu'il avait peut être bu un peu plus que de raison. A comprendre que son corps n'arrivait plus à lui faire le coup de l'assimilation éclair, et que de ce fait, il était purement et simplement bourré. Et qu'il ne devait de ne pas être tombé qu'aux bras de l'homme qui le gardait serré contre lui. Et contre lequel il se collait. On avait dit qu'il avait chaud, mais ce n'était pas une raison. Il voulait avoir encore plus chaud, et sans avoir le feu au derrière, il ne fallait pas exagérer non plus, il avait tendance à rechercher les corps des autres.

Il comprit ce qu'il lui avait dit alors qu'il l'entraînait vers la sortie, et se souvint d'avoir faiblement acquiescé, mais quelques minutes plus tard, il avait déjà oublié, concentré sur ses pas pour ne pas tomber, et se contenant de suivre docilement l'argenté. Il avait totalement perdu la notion du temps, et aurait pu marcher aussi bien trois kilomètres que dix pour ce qu'il en savait, toujours étant que la montée d'escaliers lui éclaircit suffisamment les idées pour qu'un signal d'alarme s'allume quand il l'avait déshabillé, mais qui s'était éteint aussi vite, voyant que son attitude restait néanmoins neutre. Il y eut une nouvelle once de panique qui naquit lorsqu'il tomba dans le lit, une vieille habitude sans doute, mais voilà déjà que son hôte était partit. L'once en question fut rapidement diluée par l'alcool qui circulait dans son sang.
Lorsque Joshua revint, Sorrow dormait déjà.

Clic. Trois heures du matin. Le roux ouvre des yeux bardés de cernes violacées. Urgh. Quel mal de chien. La faible lumière émanant du réveil posé sur la table de chevet lui transperce les rétines. C'est horrible. Il va y rester, c'est sûr. Mais combien de litres il a pu ingurgiter pour avoir un mal de crâne pareil?! Beaucoup. Trop. Oui, sans doute beaucoup trop. Heureusement qu'il n'était pas du genre à vomir après une cuite, sinon il aurait déjà dû demander la cuvette des chiottes en mariage. Sorrow fronça les sourcils et enfonça son visage dans l'oreiller. Oreiller? Qu'est ce qu'il foutait dans un lit lui?... Ah oui... Joshua.
C'est à ce moment qu'il se rendit compte que son bras était enroulé autour de sa hanche. Et que ça ne le dérangeait pas du tout. C'était étrange... Il aurait pu abuser de lui une centaine de fois déjà...
Sorrow ferma les yeux et se rendormit.

Clic. Onze heures et demie. Une machine à laver ronronne. On entend pas des voitures à tout va. On doit être dans un quartier tranquille. Sans ouvrir les yeux, la luminosité était déjà trop forte pour ses paupières closes, le rouquin tentait de se repérer. L'appartement avait l'air vide. Sorrow était encore en sous-vêtements. Maintenant c'était certain, il n'avait pas abusé de lui. Le rouquin continuait d'être déconcerté par cette attitude. Sans doute n'avait il que très rarement croisé des personnes normales qui ne réfléchissaient pas qu'avec ce qu'ils avaient entre les jambes. C'était déconcertant, mais aussi rassurant. Ses draps sentaient bon. Le propre, mais aussi l'odeur de l'habitant des lieux. Hier soir, il avait cru remarquer qu'il sentait bon, mais avec ce qu'il avait bu, il préférait ne pas trop s'appuyer sur ses souvenirs. Son mal de crâne s'était calmé aussi, se rangeant au rang de migraine sourde, mais supportable.

Le roux poussa un soupir et finit par ouvrir les yeux, commençant sa journée par insulter le soleil, puis il se redressa. La première chose qui lui vint à l'esprit, c'était qu'il puait. L'alcool, la sueur, la fumée, les gens... Le fêtard qui sort de boîte. Une vraie infection. La deuxième, c'était que l'appartement était bien décoré. Milieu chic, mais pas bling-bling, leur occupant avait bon goût. Sorrow se leva et leva les draps du lit. Son odeur s'était déposée dessus, du moins lui la sentait. Il avait abusé de son hospitalité, il pouvait au moins changer les draps.
Passant dans le salon, il avisa le mot qu'il lui avait laissé, et sourit. Au moins avait-il laissé une trace. Avant de savoir ce qu'il allait faire, il décida qu'une douche s'imposait. Brûlante. L'appartement était grand, mais il trouva la salle de bains tout de même, et pu s'adonner avec plaisir à ses ébullitions, sans utiliser trop d'eau. Une fois propre et vigoureusement savonné, il sortit, se sécha sommairement, essora rapidement ses cheveux et s'habilla avec les vêtements qu'il lui avait laissé. Ils lui allaient un peu large, mais puisqu'il avait une ceinture, en serrant bien, ca allait. Par contre, il n'enfila pas le haut, ses cheveux étant encore humides, il ne voulait pas le détremper. Une fois finit, il mis sa serviette avec ses draps au sale, puis partit fouiller dans les armoires pour pouvoir installer une literie propre.

N'ayant pas ses vêtements, et refusant de partir avec ceux qui ne lui appartenaient pas, il s'attacha les cheveux avec l'élastique que son hôte absent lui avait donné. L'horloge affichait déjà une heure moins le quart. Il se rendit dans la cuisine, mourant littéralement de faim, et piocha dans le frigo de quoi se sustenter. Après avoir mangé de quoi tenir, il n'osait pas pille le frigo, il nettoya les trois assiettes et demies qui traînaient dans l'évier, n'ayant rien d'autre à faire. L'occupant des lieux semblait être quelqu'un d'assez ordonné, et l'appartement était propre, alors il ne pouvait pas ranger et nettoyer en attendant son retour. Le roux soupira et partit se servir un grand verre de jus d'orange.
Et soudain...

"Sorrow?"

Le roux passa une tête par la porte, avant de sortir le reste du corps et s'approcher doucement, son verre encore à la main. Il ne savait pas trop quoi dire, quoi faire. Vu la nuit calme qu'il avait passée, il pouvait se dire qu'il ne risquait pas grand chose en sa présence, alors cessant de jouer la carte de la méfiance, il le fixait calmement, un peu mal à l'aise aussi. Lorsqu'il cessait de voir le mal partout, le rouquin était assez timide.

-Euh... Bonjour.... Merci pour cette nuit... Joshua.

Il était hésitant. Il allait le jeter hors de chez lui maintenant qu'il avait rempli ses devoir d'hôte? Sorrow lui était reconnaissant. Mine de rien, il l'avait énormément aidé, peut être même sauvé, et il lui avait même nettoyé ses vêtements! Une telle sollicitude était rare, et c'était la première fois qu'il y était confronté, alors il voulait le remercier.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime07.03.10 11:08

    Il n'était pas partit, comme l'attestait sa présence devant lui. Curieusement, l'ancien mannequin en fût soulagé, comme si le simple fait que le rouquin qu'il avait ramené de cette boîte de nuit ne se soit pas enfuit pouvait l'apaiser. Ce qui était plus ou moins le cas, étrangement. Il était la, flottant un peu dans un pantalon trop grand pour lui - il l'était aussi pour Joshua, c'est pour dire -, les cheveux attachés et torse nu. Constatant qu'il dévisageait le torse dénudé du garçon depuis trop longtemps pour que la décence le permette, il détourna rapidement la tête, trouvant que finalement, la plinthe du mûr était d'un rare intérêt. Puis il s'engueula mentalement, reposant son regard indéchiffrable sur l'adolescent et avisa le verre dans sa main.

      "Je vois que tu as trouvé le frigo, j'ai pensé un moment que tu hésiterais a te servir."

    C'est vrai qu'en général, les rares personnes qu'il invitait ici n'osaient pas toucher à sa cuisine tant elle semblait sortir d'une revue publicitaire. Mais bon, elle était là avant lui, donc il ne la changeait pas. Ce n'était pas comme s'il s'en servait beaucoup en plus... S'approchant du garçon, il ne pût s'empêcher de tendre la main pour effleurer les longs cheveux roux, comme fasciné. Il l'était - un peu -. Il lui sourit, légèrement.

      "Tu restes ce soir ? C'est agréable d'avoir de la compagnie parfois..."

    Il avait murmuré la fin de sa phrase, appréciant la couleur si tentante des yeux du garçon. Couleur chocolat... Lui qui y était accro ! Il recula sa main, conscient d'avoir peut être un peu outrepassé ses droits d'hôte. L'hybride lui adressa un sourire d'excuse, tout en cherchant une raison pour fuir temporairement l'adolescent. Puis il trouva, la machine qui s'était arrêtée en était une parfaite ! Il se reprit donc, annonçant tranquillement :

      "... Je vais... Enfin. Tes vêtements."

    Lamentable, même pas une phrase correcte entière. Avec toujours ce maigre sourire d'excuse, il recula pour aller jusqu'à la machine, profitant du répit qu'elle lui offrait dans sa confrontation silencieuse à l'adolescent. Il était tellement troublant ce garçon ! On dirait un chat, un jeune chat efflanqué et méfiant... Le genre d'animal qui s'installe chez nous et qu'on adopte parce qu'on aimerait qu'il s'attache à nous. Il soupira alors qu'il mettait les affaires à étendre sur le séchoir. Ce garçon, ce gamin... C'était un hybride aussi, il en était quasiment certain. Et il avait l'envie folle de le protéger un peu... Comme avec un chat. Décidément...

    Le pire peut-être, c'était que le garçon en lui-même l'attirait ! Après tout, il avait rarement ramené des gens chez lui. Sorrow était, s'il se souvenait bien, la première personne à mettre les pieds ici depuis quasiment une décennie. Alors qu'il revenait dans la pièce où se trouvait l'adolescent, d'autres questions le perturbèrent. Qui était vraiment Sorrow ? Pourquoi, à en juger par l'état de ses fringues et de son allure, il ressemblait tellement à un chaton abandonné, en pleine rue, depuis de longues années ? De plus, il n'était pas majeur, c'était quasiment certain. Pourquoi ses parents ou son tuteur ne s'inquiétait pas ? Autant de questions qui l'agaçaient profondément... Parce qu'il ne pouvait y trouver de réponses seul. Il soupira, se retrouvant à nouveau dans la même pièce que l'adolescent.

      "Tu n'as pas tes parents ou un tuteur à contacter ? Ils doivent s'inquiéter, puisque tu n'es pas rentré hier soir..."

    Autant prêcher le faux pour savoir le vrai. Joshua se concentra, prêt à sentir la moindre modification de son rythme cardiaque et de sa respiration, pour savoir s'il mentait ou non. En espérant qu'il lui dise la vérité, ce serait plus aisé... Surtout qu'il se sentait vraiment responsable de lui là. Et il devait avouer... Eh bien, ce n'était pas désagréable du tout de se réveiller - même involontairement - dans les bras de quelqu'un... D'avoir un peu de compagnie. C'est vrai que ces dernières années, il s'était senti franchement seul ici, même si l'idée que quelqu'un s'y installe avec lui ne lui plaise pas plus que ça. La présence du garçon le rendait un peu plus nerveux - parce que bon, Joshua était un homme avec ses envies et Sorrow se glissait doucement dans ces dernières, mais passons - mais dans l'ensemble, il aimait bien ne plus être totalement seul dans son appartement.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime07.03.10 13:28

Son hôte semblait... absent. Oui, c'était le terme. Sinon pourquoi il aurait pas détaché ses yeux de son torse, hein? Il devait penser à autre choses... Il pensait à autre choses. Peut être qu'il avait faim. Oui, sans doute. Si il était partit en cours, il devait sans doute avoir prévu de manger en rentrant... quand on a faim, on a du mal à se concentrer sur autre chose que son estomac, et la moindre des odeurs qui montent vers nous et que notre cerveau interprète alors comme étant celle de nourriture. Avoir faim est le pire des supplices. On peut survivre à tout, mais mourir de faim, laisser quelqu'un mourir de faim est quelque chose de presque inhumain. C'était également pour ça que quand Sorrow croisait un mendiant ou des enfants errants comme lui, et qu'il voyait dans leur regard que la faim les dévorait, qu'il ressentait la douleur d'un ventre vide qui siégeait en eux, il leur donnait le liquide qu'il possédait sur lui sans aucune explication, avant de repartir, leur douleur lui donnait la nausée. A moins qu'il n'ait quelque chose sur la poitrine. Il baissa le regard histoire de vérifier qu'il n'avait pas oublié de se rincer, ou bien qu'il s'était sali en préparant à manger. Oui, en préparant à manger. Se disant qu'il aurait peut être faim en rentrant, Sorrow avait fait des sandwichs. Enfin bref, il ne vit que son torse mince et à la peau blanche où s'égaraient encore quelques gouttes d'eau. Rien qui ne sorte de l'ordinaire. Coulant un regard interrogateur vers lui, il put constater qu'il s'était soudain pris d'admiration pour le mur... Soudain il se dit que c'était peut être lui qu'il regardait.

Enfin, finalement, il se reprit, et commença à lui parler du frigo... Chose à laquelle le rouquin ne put s'empêcher de rougir doucement. Il avait tapé en plein dans le mille, car oui, il s'était servit, mais n'avait presque rien pris. Masquant son embarras comme il put, il bégaya avant de dire:

-Euh... oui... merci.

Le roux se figea lorsque sa main monta et caressa ses cheveux. Question d'habitude. Sauf que, pour changer, c'était seulement le geste qui l'avait inquiété, pas le contact qui l'avait révulsé. Ses "angoisses" étaient vraiment en fonction de la tête. Il faisait confiance à Joshua, alors ça ne le dérangeait pas qu'il le touche. Non, pas du tout même. Sorrow rosit à nouveau. Il aimait qu'on lui touche les cheveux, ca lui rappelait Rozen... Il lui caressait souvent les cheveux de son vivant... Au début pendant les nuits durant lesquelles il ne faisait que des crises d'angoisses... Il lui caressait alors les cheveux pour jusqu'à ce qu'il s'endorme... Puis, lorsqu'il allait mieux, pour le rassurer lorsqu'il avait peur ou doutait de lui même. Depuis, ce geste a toujours été associé pour lui à une certaine forme de douceur... Il avait appris à aimer ses cheveux pour cela aussi... Hommage vivant au meilleur des hommes qu'il ait jamais connu.

Ce qui était étrange, c'était que des deux, on aurait presque dit que c'était son hôte le plus méfiant des deux quant aux gestes qu'il avait envers lui... Ça changeait des ordures qui ne convoitaient que son cul. Et en même temps, ca lui donnait envie de le connaître un peu plus. Le roux savait qu'il faisait les extrêmes, s'ouvrant immédiatement dès qu'il commençait à faire confiance à un autre, et que ça lui jouerait des tours dans le futur, obligatoirement même, mais il n'y pouvait rien. Il aimait comme un enfant. Tout tout de suite, ou rien.

Il le laissa partir s'occuper du linge sans le suivre. Il semblait gêné, et on état mieux tout seul pour passer son embarras. D'ailleurs lui aussi en profita pour retrouver sa pâleur de peau habituelle, et partit dans la cuisine chercher l'assiette sur laquelle il avait déposé les sandwichs tout prêts. Il revint ensuite dans la pièce le temps de le voir arriver... Et poser LA question. C'était aussi pour cela qu'il n'aimait pas parler aux gens. On en venait toujours au moment où on tentait de se renseigner sur la famille et le foyer qu'il n'avait jamais eu.
Sorrow esquissa un doux sourire en tendant son assiette.

-Je n'ait rien de tout ça... Et personne ne m'attend. Tu as faim? Je ne sais pas cuisiner, mais pour des sandwiches, ca ne devrait pas être trop grave...

C'était un bon résumé. Il ne voulait pas lui mentir, mais il ne pouvait pas non plus dire "Mon père est un salaud qui s'est barré après avoir violé ma mère et elle m'a vendue quand j'avais six ans." Non, on l'aurait prit pour un fou ou bien on aurait contacté l'assistante sociale... Mais lui ne voulait ni l'un ni l'autre. Il ne voulait pas qu'on le mette dans un orphelinat ou une famille d'accueil, il était très bien tout seul avec lui même... Un peu trop tout seul même parfois, mais bon...

Sans se départir de son sourire, il dit doucement:

-Je veux bien... rester. Il faut bien que mes affaires sèchent si je veux te rendre les tiennes...

Sorrow n'avait pas oublié. En parlant de cela, son pantalon recommençait à tomber. Bougeant enfin, les deux semblant avoir décidé de jouer aux statues dans le salon, il avanca vers la table où il posa l'assiette. Ayant enfin les mains libres, il resserra sa ceinture pour éviter de se retrouver en caleçon en plein milieu de la pièce, il aurait eu l'air fin, et il s'assit dans le canapé, les jambes croisées, tout en ramenant sa tignasse sur une épaule pour ne pas qu'elle mouille le dossier.

-Tu habites tout seul ici?

L'appartement était immense, il pouvait bien avoir un colocataire qui n'était pas là pour le moment... Pour un étudiant, c'était un peu plus logique. Enfin, pour ce qu'il en savait. Cependant, il n'avait pas vu d'autre chambre... Donc il devait dormir sur le canapé... ou avec Joshua... dans son lit... A cette pensée, il eu un petit pincement au ventre, bien que ne sachant pas pourquoi.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime10.03.10 7:02

    Il était tellement... Troublant ! Joshua sourit en voyant les sandwich. C'était une sympathique attention, tout de même... Et il ne lui avait pas menti. Personne ne l'attendait... Malgré lui, il se sentait proche de ce gosse, parce qu'ils étaient bien nombreux dans cette situation, seuls, sans attaches ni famille. Hochant légèrement la tête, il lui offrit un sourire... Rassurant. Il n'allait pas le remettre aux services sociaux ou quelque chose du genre. Vu son allure, il devait vivre ainsi depuis un moment... Suivant machinalement le garçon, il s'assit à ses côtés, prenant un sandwich dans l'assiette et s'empressant d'y goûter. C'est vrai qu'il n'avait mangé qu'un fruit au déjeuner - il avait horreur du self - et que ça ne pesait pas lourd dans l'estomac, surtout qu'il n'avait rien mangé le matin même.

      "Merci. C'est très bon."

    Il n'en mangea qu'un. Son appétit était légèrement inférieur à la moyenne, et il était loin d'éprouver le besoin constant de manger, pouvant très bien s'en passer quelques jours. S'appuyant sur le dossier, il tendit un peu la main, attrapant une mèche de cheveux humide et rouge, l'enroulant autour de son doigt. Ils étaient doux et agréables sous ses doigts... Réfléchissant à l'endroit où il pourrait faire dormir l'adolescent - la veille, ça s'était fait un peu à l'arrache, les deux étant trop épuisés pour y réfléchir - il avait le choix entre le canapé et le lit... Avec lui. L'idée, loin de l'ennui qu'elle lui procurait en général avec les autres, ne l'agaçait pas le moins du monde. Et puis, ça avait été si agréable de se réveiller avec quelqu'un dans les bras ! Il sourit légèrement.

      "Tu préfères dormir où cette nuit ? Sûr le canapé... Ou comme la nuit dernière ?"

    Il avait murmuré la fin, légèrement embarrassé. Il était vraiment stupide, le garçon allait sûrement interprété ça comme des avances ! Bon, il l'attirait, oui, mais il n'allait pas lui sauter dessus tout de même, bien que sa question puisse en insinuer le doute... Et puis, en y repensant, ça aurait été cruel de laisser repartir l'adolescent. Après tout, il n'avait apparemment pas famille, personne chez qui loger, rien. Et s'il devait le laisser seul dans la rue, il se sentirait coupable, il se connaissait assez bien pour ça... Sa dernière question le surprit. Avait-il l'air se vivre en colocation ? Il secoua la tête, souriant un peu.

      "Non, je vis seul ici... D'ailleurs, tu peux rester autant que tu veux, ça ne me gène pas."

    Voilà, c'était dit. Il relâcha la mèche de cheveux qu'il caressait depuis le début, en reprenant une plus grosse, qu'il commença à démêler, tranquillement. Ses doigts se déplaçaient avec douceur tout le long des cheveux, défaisant patiemment le plus petit des nœuds qu'il trouvait. Tiens, il aimait bien faire ça, ça le détendait. Alors tout naturellement, il continua, appréciant la douceur de ses cheveux sous ses doigts, leur finesse et leur couleur. Vivre en colocation... Décidément. Il n'avait pas besoin d'aide pour vivre, après tout, avec son héritage, la vente de la maison de son enfance et son ancien travail de mannequin, il était quasiment sûr et certain de pouvoir vivre tranquillement jusqu'à ce qu'il doive quitter cette ville... Dans de longues années. Mais c'était également vrai qu'il se sentait seul, et la simple proposition faîte au garçon était une opportunité de combler cette solitude. Alors il attendait, avec le fol espoir qu'il accepte, démêlant toujours avec douceur ses longs cheveux rouges.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime10.03.10 12:37

Le rouquin sourit légèrement lorsqu’il lui annonça que c’était très bon. C’était la première fois qu’il cuisinait pour quelqu’un, au moins ce n’était pas un échec cuisant, comme tout ce qu’il entreprenait depuis toujours. D’un côté, faire des sandwiches, ce n’était pas la mer à boire. Et pas une épreuve gastronomique indicible, il fallait le reconnaître. Ouvrir un pain, mettre du beurre, du jambon, des tomates et des cornichons tout en faisant attention à ne pas faire vomir les tranches sous les crudités, refermer et poser sur l’assiette. C’étaient des actions simples que même un garçon qui n’avait jamais touché à une casserole de sa vie pouvait effectuer. En contrepartie, ce n’était pas le met qu’un gastronome avertit exigerait en s’exclamant que c’est l’image même du ravissement des papilles et de la distinction.

-C’est pas grand-chose…

Qu’il le mange lui faisait tout de même plaisir. Il n’était pas totalement nul, c’était rassurant. Il n’en mangea qu’un seul. Sorrow ne s’en offusqua pas. Mince comme il était, il lui semblait normal qu’il ne mange pas beaucoup. L’appétit de Sorrow allait en variant, un jour il ne mangeait qu’une pomme volée sur un étal de toute la journée, un autre il mourrait de fin, à de doigts de crier, et même après avoir mangé pour quatre personnes, la faim continuait de le tenailler. Évidement, de trop manger quand on ne se nourrit presque pas pendant trois jours, ca provoquait des dérèglements qui l’amenaient rapidement à rendre son repas gargantuesque. Enfin, voyons le bon côté… Il gardait la ligne.

Lorsqu’il se mit à jouer avec ses cheveux, Sorrow frissonna, rougit légèrement, et se força à se décrisper. Il n’y était pas habitué… Pourtant, c’était agréable. Il aimait qu’il lui caresse les cheveux, c’était mal ? Il ne savait pas. Ses rapports aux autres avaient toujours été biaisés, tronqués, mauvais, et il en était conscient. Mais à présent, il ne parvenait pas à faire la différence, à nuancer, savoir deviner quand la simple caresse, innocent contact entre deux êtres, devenait un attouchement malsain. Son vécu ne pouvait l’aider, il n’y avait que viols, rabaissements, jeux hideux. Sa sensibilité non plus, il savait qu’il aimait comme un enfant, sans aucune nuance. Il ne pouvait non plus écouter son corps… Son corps cassé et malade, il avait conservé, profondément gravé jusque dans ses os, les habitudes, manies, réactions, tant de choses qu’on lui avait forcé à adopter, rougissements, soupirs, plaisir… son corps était une hérésie, la marque de l’horreur qu’on lui avait fait vivre… Ce corps qu’on avait utilisé comme un objet, et qu’il réapprenait à aimer petit à petit.

Le roux soupira, et posa sa tête sur l’épaule de son hôte doucement, timidement sans oser vraiment le faire. Ses pensées courraient, se bousculaient, rebondissaient sans qu’il parvienne à saisir quelque chose de tangible. La tranquille assurance du garçon aux cheveux de neige, il l’enviait. Solide, calme… Ce calme l’attirait, lui qui ne le connaissait pas, même dans son sommeil. De lui se dégageait une aura apaisante que Sorrow recherchait. Apaisante… et si troublante.

-Le canapé ira… je ne veux pas déranger

Il avait peur aussi… Peur de son hôte, mais surtout peur de lui-même. Peur de son corps, de comment il réagirait, peur de son cœur, est ce qu’il se briserait ? Peur de son passé, son passé qui ressurgissait. Lorsqu’il dormait profondément, il rêvait, ces pensées qui souvent ne lui appartenaient pas ressortaient, le hantaient. Elles aussi criaient « Je veux exister, ne m’oubliez pas ! ». Souvent, le roux se réveillait en larmes, et ne parvenait à étancher ce flot lacrymal jusqu’au lever du jour. Sentant qu’il continuait à caresser ses cheveux, une plus grosse mèche, il poussa un petit soupir de contentement. Petit, sans exigence, même pas voulu. Qu’on lui caresse les cheveux le détendait et le mettait en confiance. Vraiment, parfois sa naïveté lui faisait pitié à lui-même.

-Je ne vais pas m’incruster…

Il n’osait pas. Lui qui fuyait les gens, il ne fallait pas lui demander du jour au lendemain de s’installer chez quelqu’un, dormir dans son lit, sourire, se laisser faire… Des tas de petits gestes quotidiens, des sourires, des effleurements… Par les souvenirs qu’on lui avait imposés, il les connaissait, pouvait les simuler… Mais il en avait peur aussi. Il avait peur de lui, encore et toujours. En même temps, il ne voulait pas partir… il ne voulait pas retourner dans la rue. La nuit, le froid, la solitude… La rue était une marque que l’on portait sur soi, une saleté, des miasmes qui s’accrochaient à vous comme une malédiction. Le bonheur d’avoir une maison, le bonheur d’avoir une famille. Il commença à tripoter nerveusement ses mains, tordant ses doigts, les étirant, se griffant légèrement. Il avait envie qu’il lui dise de rester, qu’il lui dise… mais il ne pouvait pas non plus… Ça lui faisait peur, il n’osait demander, appeler à l’aide… Il ne méritait pas qu’on l’aide.

Et le silence prenait place, prenait possession des lieux. Sorrow n’osait pas bouger, n’osait pas parler. Peut être avait-il été trop loin en posant sa tête sur son épaule… Peut être étais-ce inconvenant… Il se mordit la lèvre en espérant sincèrement que non… Il ne voulait pas partir.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime11.03.10 19:52

    Le garçon posa timidement sa tête sur son épaule, comme s'il craignait un rejet. Alors que la main de Joshua était affairée à caresser et démêler une mèche de cheveux, il dût lutter contre la brusque envie de passer son bras autour des épaules de l'adolescent pour l'attirer un peu plus contre lui. Un sourire lui échappa en l'entendant soupirer, il avait l'air d'aimer qu'on lui caresse les cheveux. A vrai dire, lui aussi avait apprécié quand le garçon avait caressé les siens dans la boîte de nuit. Apparemment, il ne voulait ni déranger, ni s'incruster... Mais s'il ne pouvait pas le forcer à rester, il pouvait l'en convaincre. Plus qu'il ne se l'avouerait, il avait aimé se réveiller en sachant qu'il y avait quelqu'un - qui plus est, tout contre lui -, et revenir en sachant qu'on l'attendait sûrement. C'était très certainement stupide, mais ça faisait tellement longtemps qu'il vivait seul qu'il en avait un peu oublié ce que cela faisait de vivre avec quelqu'un.

      "Le canapé donc... Je te sortirais de quoi dormir tout à l'heure."

    Bon, autant l'avouer, il aurait largement préféré que le garçon veuille dormir avec lui, mais il ne l'avouerait pas à l'intéressé, plutôt mourir. Jetant un coup d'œil sur les mains du garçon, il vît avec stupeur qu'elles bougeaient nerveusement, se griffant même ! Tendant la sienne, il prît l'une d'entre elles entre ses longs doigts fins, la serrant brièvement avant de la poser à plat sur la cuisse du garçon, la sienne par-dessus pour l'empêcher de recommencer. Son autre main lâcha enfin la mèche qu'elle tripotait depuis tout à l'heure, pour se glisser autour des épaules du garçon, se posant sur sa tête pour l'inciter à la laisser sur son épaule, lui montrant que, loin de le déranger, le geste lui plaisait plutôt bien.

      "Et moi, je te dis que tu peux t'incruster. J'ai pas envie de te savoir seul dehors, t'es mineur et j'me sentirais responsable s'il t'arrivait quelque chose."

    Et pourtant... Sous de fausses excuses, d'une rationalité à toute épreuve, prononcée d'une voix douce et apaisante, il l'invitait à rester le plus longtemps possible ici, sa main posée sur sa tête reprenant ses caresses sur ses cheveux, son bras à moitié sur ses épaules nues, à moitié sur le dossier du canapé. Il le serra furtivement contre lui, tournant le visage. Ses lèvres effleurent brièvement son front, avant qu'il n'avise l'heure. Il avait un coup de téléphone à passer à son ancien agent, au sujet de son dernier contrat, pour lequel il n'avait pas encore été payé. Se levant, il s'était résolu à abandonner la confortable position qu'il avait depuis tout à l'heure, avec le roux contre lui. Joshua lui sourit, enlevant son bras de ses épaules et sa main de la sienne.

      "J'ai quelqu'un à appeler... Fais comme chez toi, d'accord ? Et ne te griffe pas les mains, tu vas finir par saigner et tout salir."

    Humour un peu foireux, mais son sourire légèrement sérieux montrait qu'il pensait la première partie de sa seconde phrase. Le laissant dans le salon, il attrapa le téléphone sans fil et s'installa dans la cuisine pour ne pas déranger l'adolescent avec son inintéressante conversation.

      "...
      - C'est moi.
      -...
      - Non, j'ai arrêté pour de bon je te dis. Ça me gonfle, tout ça foin autour de moi juste parce que j'ai une belle gueule. J'appelle parce que je n'ai toujours pas été payé pour le dernier contrat..."


    Et la conversation s'étiola, s'étirant dans le temps pour devenir une heure, agaçant profondément l'hybride qui considérait qu'il avait sûrement beaucoup mieux à faire de ses après midi, comme... Enfin, il aurait bien trouvé quelque chose à faire ! Finalement, à bout de nerf, Joshua raccrocha, après qu'on lui ait promis de le payer dans le mois. Allant reposer le téléphone, il soupira. Puis se demanda où était passé l'adolescent... Haussant les épaules, il décida de lui sortir un oreiller et une couverture pour la nuit. Se dirigeant vers le placard de sa chambre, il revînt une dizaine de minutes plus tard dans le salon, posant la couverture et l'oreiller sur le canapé. Ça, c'était fait au moins...
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime11.03.10 22:04

-Oui, merci beaucoup...

Que voulez vous dire d'autre dans ce genre de situations? Sorrow pour sa part ne trouvait rien d'autre. C'était que ça devait être le propos qui convenait, non? Sans doute. Il espérait. Oui, surtout, il espérait. Étrangement, il se prenait à apprécier son hôte. Est ce que c'était étrange? Apprécier quelqu'un et lui accorder sa confiance, sans savoir pourquoi, juste parce qu'on en a envie, est ce que c'est étrange? Il ne savait pas... Parfois, il se mettait à rêver de posséder la notice d'explication du fonctionnement de l'être humain. A supposer, évidement, que les deux personnes prises en exemples soient des êtres humains. Sorrow ne l'était qu'à moitié, ça n'aidait pas. D'un côté, vu son don qui était plus un cadeau empoisonné qu'autre chose, il ne tenait rien de son père, si ce n'est sa beauté... Il devait avoir été radin... Ou bien son héritage sommeillait dans un coin de son corps en attendant de sortir au grand air et terroriser un peu plus le roux. Il ne savait pas laquelle des deux idées l'inquiétait le plus. N'être qu'un produit raté ou être une bombe à retardement.
Il avait rêvé ou il avait cru entendre une pointe de déception dans sa voix? Oui, il avait sûrement rêvé...

Att... pourquoi il... Il fallut quelques secondes au roux pour comprendre pourquoi il avait récupéré sa main, et pourquoi il l'avait posée sur sa cuisse, avec la sienne posée dessus comme gardien. Il était sûr d'avoir raté un battement. Heureusement, son cœur reprit le mouvement, et accéléra même légèrement pour bien rattraper le retard lorsqu'il posa sa main sur sa tête, le serrant contre lui. Comment ça il s'excitait vite? C'était pas de sa faute! Il était tellement pas habitué que le moindre geste vers lui qu'il acceptait avait une forte tendance à le troubler, et alors? Il était conscient que rien n'était gratuit, et que chaque geste était chargé d'une idée non avouée. Mais, comme toujours, il y avait un décalage entre son esprit et son corps, et lui optait plus pour la réaction de vierge effarouchée. Ce qu'il était à moitié. Non, pas vierge, définitivement plus, mais effarouché et maladivement timide, ça oui, et plutôt deux fois qu'une! Et chose surprenante, il appréciait de se retrouver contre ce corps chaud et rassurant...
Rassurant... Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Des qu'il commençait à accorder sa confiance, dès qu'il se détendait un tant soit peu, il se surprenait à vouloir se sentir protégé, limite enfermé dans un cocon de sécurité, si tant est que le cocon était chaud et agréable, et qu'il possédait une porte de secours au cas où. Sorrow en était persuadé. Il était masochiste.

-Tu n'es responsable de rien... Si demain je me fais attraper, ou si je tombes malade, ça ne peut pas être de ta faute.

Qu'il lui dise qu'il se sentait responsable de lui le troublait. Pourquoi? Se sentir responsable et s'inquiéter pour un étranger ramassé en cours de route parce qu'il était totalement bourré et qu'il nous était tombé dessus par hasard était un concept qu'il avait du mal à assimiler. Pour lui, c'était plutôt "passe le plus loin possible de lui si il à l'air d'aller bien, cours le plus loin possible si il souffre". Parce qu'il voyait sa souffrance, il la ressentait. C'était un instinct qui lui disait que la douleur couvait dans son cœur ou son corps, voire les deux. Et aussitôt, il se sentait étouffé, oppresse, ou, pire, ressentait l'envie de soulager la personne de cette souffrance. Rien ne ressortait de bon de cela. Sorrow avait mal et était envahi par des sentiments et souffrances étrangers,et son "patient" voyait ses souffrances décuplées lorsque son "traitement" prenait fin. C'était pour cela qu'il avait souvent été vendu, et avait eu tant de maîtres... Tous des salauds, unique point commun.

Joshua se leva et s'éloigna. Sorrow en profita pour le détailler plus tranquillement, sans avoir à affronter son regard. Tout ce qu'on pouvait dire, c'était qu'il était remarquablement bien bâtit. De plus, il se mouvait avec une grâce et une élégance naturelle que peu de personnes pouvaient de vanter de posséder. Ses épaules étaient droites, sans êtres trop carrées, son torse bien musclé pour ce qu'il en avait sentit à travers le tissus, ses hanches fines... Il rougit soudain lorsqu'il se rendit compte qu'il était en train de mater sans vergogne. Heureusement, la source de son émoi partit dans la pièce voisine, le laissant seul avec sa rougeur et sa gène.
Il saisit un des coussins posés sur le canapé, le serra contre son ventre et ramena ses genoux contre sa poitrine. Se retrouvant seul, il allait tenter de faire le point, essayer de laisser ses pensées décanter un peu. Pour se calmer, puisqu'il n'avait même plus le droit de se griffer les mains, mais la logique avait eu raison de ses tics, il se concentra sur la voix douce de Joshua, dont seulement quelques éclats lui arrivaient de temps à autres... Et c'est dans cette position qu'il s'endormit.

~~
Il aimait sa fille... C'était son rayon de soleil... L'enfant qu'il avait eu avec sa femme, l'amour de sa vie. L'amour de sa vie était mort, mais le soleil était resté, avait grandit, rayonné de plus en plus... Il avait de l'argent, il pouvait le combler. Papa travaillait, papa n'était pas souvent là, mais papa était un bon père.
Le soleil grandissait. Le soleil approchait des quinze ans. De jour en jour, la frontière entre le soleil et l'amour de sa vie s'effritait... Les mêmes, c'étaient les mêmes...
Un jour, papa a franchi le cap, a balayé cette frontière. Le soleil a beaucoup pleuré, le sang se mêlant au venin qu'il avait laissé entre ses cuisses.
Le soleil s'était éteint. Il ne souriait plus, riait plus. Ses yeux étaient emplis de résignation.. Et un jour, le soleil s'est éteint pour de bon... Il s'est envolé d'un immeuble.
Papa a pleuré, et puis un jour, papa a acheté une poupée... Une poupée qui est devenu son soleil de remplacement... Elle avait des cheveux rouges, lui obéissait toujours, n'essayait pas de se débattre lorsqu'il franchissait la frontière...

~~

Sorrow gémit, sentit un déplacement d'air, se réveilla en sursaut, en nage et le visage trempé de larmes. Où? Qui? Qui était-il? Papa, soleil, poupée... Le roux éclata en sanglots convulsifs, ses ongles se plantant dans ses avant-bras. La douleur qui en résultat le tira quelques peu des dernières bribes de sommeil qui le tiraient encore dans ses souvenirs... Ces souvenirs... Morceaux parmi tant d'autres, parasites de son subconscient... Nouveau déplacement d'air... Sorrow sentit une source de chaleur non loin de lui... il n'était pas seul? Où était il? ... Joshua... Ça y est, la lumière venait d'être. Il se souvint d'où il était, de pourquoi il y était, tant de choses que son rêve lui avait occultées... Et en moins de temps qu'il n'en faut pour que je tape cette phrase, le roux s'était déjà blottit contre sa poitrine, s'accrochant désespérément à sa chemise. Pourquoi il faisait ça? Quête de soutien sans doute.

Et aussi vite qu'il avait jaillit, le flot de larmes se tarit.

-Je... je suis désolé...

Mais c'était qu'il tremblait le bougre! De telles crises de larmes l'épuisaient toujours. Il avait la tête vide, les yeux en feu, et il ne pouvait s'empêcher de continuer de tremblait...
"Mince, j'espère que ça ne le dérange pas..."
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime14.03.10 18:07

    Tandis qu'il posait les affaires sur le canapé, à moitié plongé dans ses pensées, il remarqua vaguement la présence de Sorrow, qui semblait s'être endormi là. Joshua ne songea pas à le réveiller, s'il dormait, c'est qu'il était fatigué, donc le réveiller aurait été stupide. Ce fût pour ça qu'il fût totalement décontenancé quand l'adolescent s'accrocha à lui. Il avait d'abord eût un mouvement de recul, après tout, il n'était pas habitué du tout à ce qu'on s'accroche à lui de cette manière... Pourtant, il était attendri, et même inquiet. Ses bras se refermèrent sur l'adolescent, tentant de lui apporter son soution, sa chaleur et sa douceur. Il le sentait trembler contre lui, et l'entendit s'excuser.

      "Shhht, ce n'est rien... Ne t'excuse pas..."

    Et il le serait un peu plus contre lui, ses levres se posant sur son front. Inconsciemment, l'hybride profitait de l'instant pour savourer la douceur de et corps contre le sien. Attrapant la couverture, il la posa sur les épaules du garçon, alors qu'il se laissait glisser sur le canapé, Sorrow sur ses genoux. Il le serrait comme il pouvait, caressant ses cheveux dans un mouvement apaisant, déposant par moment un baiser sur son front. De quoi avait-il pu rêver, pour qu'il en vienne à pleurer et à trembler ainsi ? Il l'ignorait, et le lui demander serait peut-être outrepasser ses droits d'hôte. Il n'empêchait qu'il s'inquiétait pour le mince adolescent qu'il avait dans les bras. Trop mince même... Cessant lentement ses caresses sur ses cheveux, il déposa un dernier baiser sur son front, le serrant toujours contre lui. Puis il lui offrit un mince sourire rassurant. Pas question qu'il le laisse dormir seul dans le salon cette nuit, surtout s'il lui faisait à nouveau une 'crise' semblable.

      "Je... Tu vas dormir avec moi cette nuit finalement. Je ne te ferais rien, je te rassure. Mais je préfère être là si tu fais à nouveau un... Cauchemar semblable. D'accord ?"

    Sa voix était douce et apaisante, comme à chaque fois qu'elle était depuis que le garçon était là. Sa main avait repris ses caresses sur ses cheveux, les démêlant machinalement du bout des doigts, son autre main le resserrant doucement mais d'une manière étrangement possessive contre lui. Après tout, ce n'était pas son genre de ramener des gens, encore plus des adolescents errants chez lui. Malgré ça, il l'avait fait, et ne le regrettait pas... Peut-être parce qu'il sentait que la nature du garçon n'était pas si différente de la sienne. Il se sentait étrangement proche de lui, sentant cet étrange mélange qu’il était.

      "Dis moi, Sorrow... Tu es un hybride, toi aussi, non ?"

    La question avait été posée avec une curiosité polie, et sa main poursuivait inlassablement ses caresses sur son cuir chevelu, pour, en un sens, le rassurer et lui assurer qu'elle n'était pas posée dans un but mal intentionné. Il le serrait toujours contre lui, peu désireux de le lâcher tant il appréciait sa présence contre son torse. Si le garçon désirait lui parler de ce dont il avait rêvé, libre à lui, mais il n’allait pas le forcer à le faire. Le brusquer n’arrangerait rien, il le sentait.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime14.03.10 20:46

Il avait sentit chez son hôte un léger mouvement de recul. Heureusement, la surprise passée, il l'accepta, et le serra contre lui. Ce simple geste d'acceptation soulagea en partie le rouquin écrasé par le poids émotionnel que représentait la peur, l'angoisse et la tristesse et qui l'entraînait inéluctablement vers le bas. On ne le dit sans doute jamais assez, de petits gestes sans prétentions marquent souvent bien plus qu'un grand discours et tout un jeu grandiloquent. Pour Sorrow en tout cas, c'était entièrement le cas. Il était bien trop méfiant et angoissé pour laisser passer la moindre note de travers, et il était capable de donner sa confiance, mais à la moindre hésitation, le moindre vacillement, il la récupèrerait sans aucun espoir de retour. Lui même savait que cette attitude ne servirait qu'à le fermer au reste du monde, et qu'il mourrait sans aucun doute dans la solitude la plus totale, mais il n'y arrivait pas. Il allait continuellement de déceptions en déceptions, et son amour était bien trop fragile pour résister à toutes les épreuves. Les livres et les bien pensant ont tort. L'amour, le vrai, le grand, il n'existait pas.
Ou du moins, Sorrow ne le connaissait pas. Il avait été conçu dans la haine, porté dans la haine, mis au monde dans la haine, élevé dans la haine et l'indifférence, et radié de son statut d'humain avec ce même sentiment. Rozen ne l'avait pas aimé. Il avait pitié de lui, voulait le protéger, l'appréciait peut être, mais ce n'était pas de l'amour.
Sans doute qu'un jour, peut être, il parviendrait à s'attacher, mais pour le moment, il n'avait pu approfondir assez sa relation avec quelqu'un pour qu'il devienne plus qu'une simple connaissance. Quelqu'un d'autre que Rozen.

La couverture posée sur ses épaules, la chaleur que son corps et ses caresses lui procuraient, elles le calmaient, le touchaient, et lui donnaient envie de pleurer un peu plus en même temps. Lorsqu'il lui déclara qu'il dormirait avec lui cette nuit, sa gorge se serra un peu plus, mais il ne trouva pas la force de protester alors que la seule chose qui l'envahissait, c'était le soulagement de se dire qu'il ne dormirait pas seul... Juste cette nuit.

-...Oui... Merci...Désolé...

Il le croyait quand il lui disait qu'il ne tenterait rien. C'était stupide. Croire les gens. Mais pourtant. Il le sentait qui le caressait, l'embrassait doucement, et il le rassurait. Il lui rappelait qu'il n'était plus là bas, qu'il était dans ses bras, et qu'il ne lui appartenait pas, qu'il ne se ferait pas violer aujourd'hui. Dans ce genre de cas, c'était difficile d'être maladivement méfiant, de refuser de le croire, bouger, protester jusqu'à en devenir violent. C'était dur pour sa fierté à avouer, mais sur le coup, il avait besoin d'être serré, rassuré. La manière possessive dont il le serait le rassurait, le réconfortait au lieu de le mettre mal à l'aise, et même si il tremblait toujours, au moins n'avait-il plus autant peur qu'à son réveil.

-... Oui... Mon...père était un ange noir.

Sa voix, un peu faiblarde encore, était un tantinet enrouée de haine à l'évocation de son géniteur. Ce n'était même pas de la haine. Juste qu'il était né avec la conscience que c'était le dernier des salauds qui avait commis envers lui le premier des outrages. Il avait été la cause première de son existence.
Sa main qui caressait ses cheveux le plongeait dans un état de semi léthargie extatique, celle qui enserrait sa taille le gardait sur terre, le rassurait doucement. Les yeux fermés, dans un état de total abandon, le roux écoutait son hôte doucement, écoutait les battements de son cœur, mélodie monotone et pourtant fascinante. Il se souvient de quand il s'endormait allongé sur Rozen, son oreille posée sur son sein gauche, fasciné par son cœur qui battait lentement. Oui, il opérait beaucoup de parallèles avec Rozen. Mais c'était la seule référence qu'il avait, autant en temps que père, que frère, ami ou amour. Il n'y avait que lui qui ne lui soit pas apparu de façon malsaine et dictée que par un aspect financier ou haineux.

-Et.... et toi?

Parler des parents n'était pas trop indiscret, hein? Il avait envie de lui parler, entendre sa voix, mais dans tous les cas, ne surtout pas bouger de ses bras. Après, lorsqu'il irait mieux, il recommencerait à craindre que ce genre de contacts ne soient mauvais, dangereux, ou risquent de dégénérer. Mais pour le moment, il voulait juste rester comme ca. Il pouvait?

Sorrow se mordit la lèvre, et poussa un petit soupir en se blottissant confortablement contre lui, posant sa tête contre son épaule. Il était paré. Maintenant, il pourrait bien tenir un siège dans cette position, il bougerait pas d'un poil. Une de ses mains monta et attrapa une de ses mèches couleur neige et si douces, et commença à jouer doucement avec, la faisant courir avec ses mains, l'enroulant autour de ses doigts, la caressant doucement... C'était un jeu tout aussi fascinant que d'écouter son cœur, qui en plus lui permettait de concentrer ses mains pour calmer un peu ses nerfs. C'était mieux que de se griffer, non?
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime23.03.10 15:45

Avoir ce corps chaud contre lui était une situation des plus agréables, il ne pouvait dire le contraire, cela aurait été mentir. Néanmoins, il n'en oubliait pas que les raisons qui avaient poussées le garçon dans ses bras pour cette étreinte réconfortante lui étaient encore inconnues... Et qu'elles le resteraient sûrement pendant un moment, peut-être même pour toujours. Mais il ne pouvait le contraindre à se confier. Alors il déviait le sujet, caressant les longs cheveux carmins, les démêlant dans un geste apaisant, lui parlant d'une voix douce et presque tendre. Sa bouche s'égarait parfois, se posant sur le front blanc de l'adolescent, dans l'espoir de le sentir se détendre. Ce qui marcha à la perfection, le cœur qui battait dans le torse voisin retrouvant un rythme normal et apaisé. Le garçon s’excusa à nouveau, et Joshua leva les yeux aux ciel. Il n’aimait pas qu’on s’excuse à tout bout de champ… D’ailleurs, Sorrow tremblait toujours, bien que moins qu’au moment où il l’avait pris entre ses bras. Puis la réponse espérée vint, lui apprenant que son père était un ange noir. Par déduction, sa mère était une humaine. Il avait eu l’air un peu haineux, un peu désespéré, quand il avait annoncé cette ascendance, comme s’il détestait ce père. Puis on lui renvoya la question.

« Mh… »

Un curieux son, à mi-chemin entre un ronronnement et un soupir. Ses doigts trainaient toujours dans les longs cheveux rouges, caressant et démêlant. Il lui adressa un sourire, alors qu’ils se réinstallaient un peu mieux, lui à moitié allongé sur le canapé, et le garçon installé sur lui, sa tête sur son épaule, et les mains jouant avec ses cheveux. Il ne l’en empêcha pas, appréciait le contact de cette main. Il frôla une nouvelle fois sa joue avec ses lèvres, pensif.

« Mes deux parents étaient des hybrides. J’ai du sang d’ange, de lycan, de vampire et d’humain donc… Tous très dilués. »

Tout avait été prononcé d’une voix calme et sereine, sa main descendant de ses cheveux pour caresser son dos, le frôlant avec une douceur extrême, tandis que son autre main le maintenait contre lui. Il restait calme et confiant, serrant le corps maigre contre le sien, tentant de lui apporter un semblant de douceur et de tendresse, faisant le maximum pour qu’il décide de rester avec lui, un peu plus longtemps ; il ne pouvait le contraindre à rester avec lui, mais il pouvait lui en donner envie, non ? Joshua embrasse une nouvelle fois la tempe de l’adolescent, comme si le geste lui semblait d’un naturel déconcertant.

« Tu veux manger quoi ce soir ? »

Loin de lui l’idée de cuisiner, rassurez-vous, empoisonner son beau rouquin ne faisait pas parti de ses plans actuels. Mais il pouvait commander. Ca, il savait le faire : prendre le téléphone, composer le numéro et commander. Alors que bon, cuisiner, il faudrait allumer les plaques, tout ça, faire bouillir.. C’était dangereux avec lui, je vous l’assure. Il serait capable de faire brûler une salade de fruit. Alors il évitait de toucher à la cuisine, à la rigueur, il utilisait le micro-onde, mais il ne fallait pas lui en demander plus. C’est pour cela qu’il commandait tellement souvent… Regardant quelques instants le plafond, il reprit.

« Je te préviens : je ne sais pas cuisiner, donc on commandera en fonction de ce que tu veux. »

La voix était absente, le plafond était drôlement passionnant en fait… Doucement, la main s’enroula un peu plus, venant frôler avec légèreté et un soupçon de pudeur le ventre plat de l’adolescent.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime23.03.10 21:06

Son hôte émit un son assez étrange. Loin de l'effrayer et le rebuter, il le fit sourire, le trouvant assez... mignon. Oui, ça y est, c'était dit. Il le trouvait mignon. Pas juste ce drôle de son, mais lui en général, son hésitation comme si il était en face d'un chat sauvage et effarouché, ce qu'il admettait être à mots couverts, sa gentillesse si déroutante, ses sourires, son visage ou la pâleur de sa peau. Autant avouer, il trouvait son hôte à son goût, et même si il savait que ce n'était pas un crime passible de la peine capitale, il ne pouvait s'empêcher de se traiter de crétin. Pourquoi? Parce qu'il n'était qu'un parasite qui n'avait rien d'intéressant, et que son comportement était à l'extrême opposé de toute tentative de flirt, ou bien même de sociabilisation élémentaire. Quand bien même eut-il possédé un physique avantageux, il était bien trop froid et distant pour plaire à qui que se soit. Et il suffisait qu'il dise qu'il vivait à la rue pour détruire la moindre chance de sympathiser avec qui que ce soit. Même les grands mères ne voulaient pas de lui, ses cheveux lui valant automatiquement d'être rangé dans la catégorie "dangereux punk".

Mais bon, il n'avait pas l'air de le dégoûter non plus... sinon il ne l'enlacerait pas comme il le faisait actuellement... Du moins, le rouquin espérait, parce qu'il n'avait vraiment pas envie de bouger. Son corps était confortable, et dégageait une chaleur rassurante qui l'enveloppait dans un cocon sécurisant et délicieusement parfumé. Il adorait qu'on lui touche les cheveux, et les caresses que lui prodiguaient son hôte étaient plus que bienvenues. Il était beaucoup trop rare qu'il accepte une étreinte pleinement sans crainte sous-jacente pour ne pas s'y abandonner totalement.

A fleur de peau, il frissonna légèrement lorsque sa main caressa son dos, sans pour autant qu'il ne soit effleuré par l'idée même de le fuir. Bien au contraire, un sourire d'extase paresseuse étira ses lèvres fines. Je l'avais comparé plus tôt à un chat, et bien nous allons filer la comparaison. Il devait vraiment être connecté à ces animaux, autant mentalement que physiquement. Non, lui n'allait pas se mettre à ronronner, il y a des limites aux libertés qu'un auteur peut prendre avec ses personnages, mais il aimait vraiment les caresses. Un peu de douceur à son égard, et le voilà qui tout de suite se laissait cajoler en ne pensant uniquement à faire durer le plus longtemps la chose.

Ses sourcils se haussèrent légèrement, se mettant à parler tranquillement, comme si il n'était pas à moitié allongé sur lui, mais assis en face de lui en tenant entre ses mains une tasse de thé fumante, et non pas une mèche de ses cheveux. Oui, ca allait devenir gênant à la fin, mais c'était pas de sa faute, il adorait la sensualité du contact de ses cheveux glissant le long de ses doigts. Des cheveux d'une douceur pareille étaient rares. D'une couleur pareille deux fois plus. Il avait l'impression de jouer avec un morceau de soie, et ce jeu le fascinait presque.

-Et bien... Le mélange doit être explosif des fois...

Il n'avait pas l'air instable pour autant... Sans doute qu'une partie de son ascendance devait prédominer chez lui, comme c'était quasiment toujours le cas chez les métis. Pour Sorrow, c'était son côté humain... Du moins, c'était le seul côté qu'il tolérait. Le moral influant le corps, il se doutait que sa crainte et son ressentiment devaient bloquer les moindres réminiscences de son héritage angélique... Ce n'était pas comme si ça le gênait. Sa valeur commerciale était déjà inconfortablement élevée sans qu'en plus la présence d'ailes ne rajoute des zéros à la somme indiquée au dessus de sa tête, somme qui en comportait déjà trop pour sa tranquillité.

Lorsqu'il baisa à nouveau son visage, Sorrow fut traversé par l'envie soudaine et pernicieuse d'enrouler ses bras autour de son cou, de serrer avec douceur et un soupçon de possessivité, de pousser un petit soupir d'aise, déposer un léger baiser sur la peau de son cou qui semblait si parfumée, et s'endormir comme ça. Envie qu'il dut bien évidemment combattre, estimant que c'était impoli, osé, et surtout risqué pour la suite. N'étant pas en état de combattre très efficacement, il dû faire des concessions. Sa main lâcha ses cheveux pour s'agripper à sa chemise sur sa poitrine, tandis que son nez se rapprochait de sa jugulaire, effleurant un peu la peau sans vraiment la toucher. Il poussa un nouveau soupir de contentement. Il sentait vraiment bon.
Lorsque sa question fusa, la réponse en fit de même, passant la barrière de ses lèvres avant même que l'idée de la retenir ne lui parvienne à l'esprit.

-J'veux des pâtes! Et un parfait à la fraise! *w* .... !

Le roux se mit à rougir copieusement. Le cri du cœur est difficile à retenir, et en l'occurrence, il estimait qu'il le rendait parfaitement ridicule. Une fois n'est pas coutume, il se mit à bénir leur promiscuité, puisqu'elle lui permettait de cacher son visage qui, pour le coup se mariait à merveille avec ses cheveux. L'intensité de sa rougeur avait été si forte que pour le coup, son cou et ses épaules s'étaient eux aussi colorés d'écarlate. Ses doigts trouvèrent subitement passionnant de triturer le bouton de sa chemise.

-Euh.... C'est si ça te dérange pas, hein...Si tu veux manger autre chose , c'est pas grave...

Vous vous demandez sans doute pourquoi, parmi tous les plats de la création, avait-il choisi quelque chose d'aussi banal, simpliste et opposé à tout principe gastronomique que les pâtes. Après tout, c'était le truc qu'on faisait en famille lorsqu'on avait rien d'autre sous la main, qu'on préparait lorsqu'un ami venait manger à l'improviste et qu'on avait rien de potable dans le frigo... Mais justement. Sorrow n'avait jamais eu ces plats faits à la va-vite, pas plus que ces repas improvisés, et il y avait toujours trouvé un charme que ceux qui pouvaient en profiter tous les jours ne pouvaient pas comprendre... Et puis, vivant dans la rue, ce n'était pas comme si il pouvait en manger tous les jours...

Et concernant le parfait à la fraise, et bien... Sorrow adorait les fraises, et mélangées à la crème, c'était un vrai régal. Il pouvait en manger des tonnes sans se sentir rassasié.

Oh. Le bouton est défait...
-Tu cuisines mal? Avec une cuisine pareille, c'est un peu dommage...

Comme indiqué plus tôt, la dite cuisine était le modèle d'exposition par excellence, super grande, propre, avec tous les ustensiles possibles et imaginables, et les appareils les plus indispensables, neufs et onéreux qui puissent être. Avec ça, même un incompétent comme lui devrait parvenir à faire quelque chose d'appétissant... Allez, soignons modeste. Un truc qu'un chien accepterait de manger.
Il reboutonna son bouton. Et de redéboutonna. Et le rereboutonna. Puis il déboutonna les deux boutons du haut à la fois et recommença le même manège. Oui, il n'arrêtait pas d'utiliser ses mains à tort et à travers, et alors? Il ne se rendait même pas compte qu'il le faisait. C'était comme de bouger la jambe, mordiller un stylo ou se remettre les cheveux en place. Un geste inconscient qui n'avait d'autre but que de rassurer, faire partir une partie du stress accumulé. Sorrow était un peu nerveux. Il n'était pas du tout habitué à ce genre d'attitudes à son encontre.

Son angoisse de tout à l'heure était totalement passée et oubliée. Encore une chose pour laquelle il devait le remercier. Décidément, la liste s'allongeait de plus en plus.

Le roux releva la tête pour voir ce qu'il fixait... Le plafond? Une araignée qui faisait sa toile? Il ne savait pas... Mais ce qui venait de lui sauter aux yeux, c'était que leurs visages étaient très proches... Presque collés même. Il restait quelques instants à méditer sur le sens profond de cette pensée, avant que la lumière ne soit enfin, et qu'il se rende compte que leur proximité était peut être un petit peu inconvenante sur les bords. En même temps, il se rendit compte que sa main était partie effleurer son ventre. Pour qu'il ne se mette pas à ne serais-ce que paniquer, c'était bien qu'il était à moitié endormi... Aussi, si on lui caressait les cheveux... Parfois, les gens employaient des moyens purement déloyaux.
Le roux se recula légèrement, de sorte à ne plus lui souffler dans le cou, sans pouvoir retenir une moue boudeuse. Il était vraiment bien installé dans ses bras mine de rien, et il ne s'était pas senti totalement capable de bouger. A présent, il n'était plus que simplement assis sur lui... Simplement... C'était tout à fait relatif dans la mesure où il n'avait pas dégagé ce bras autour de sa taille, et qu'il trouvait qu'il était très bien à sa place.
Sorrow secoua la tête, tentant de chasser des derniers restes de la langueur paresseuse dans laquelle ses caresses l'avaient plongé.

-Au fait, tu as quel âge?


Pour qu'il prenne autant le sien à cœur, ca voulait bien dire que son hôte faisait plus vieux que ce que son corps disait... Il se demandait juste de combien l'écart entre l'apparence et la réalité était.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime31.03.10 16:55

« Et bien... Le mélange doit être explosif des fois... »

Explosif ? Oh oui, et pas que « des fois ». L’Hybride pouvait passer d’un extrême à l’autre, caractère conféré par une multitudes de combinaisons hasardeuses de ses gênes et d’une éducation des plus laxistes qui l’avait habitué à tout avoir tout de suite, à supporter la solitude comme elle venait, à repousser les autres quand il venait trop près. Mais pourquoi laissait-il alors ce gamin se lover ainsi contre lui, pourquoi s’affairer à lui caresser les cheveux, à montrer une tendresse insoupçonnée envers lui, sans lutter contre ces envies de le serrer, refoulant juste celle qu’il avait de poser sa bouche sur la sienne pour l’embrasser enfin. La main qui caressait doucement ses cheveux glissa attraper la chemise au niveau de sa poitrine, tandis que le visage se rapprochait de son cou, un souffle chaud venant effleurer sa jugulaire, un bout de peau tout aussi chaud le faisant frémir inconsciemment. Et un soupir surgit d’entre les lèvres du garçon. Misère, pourquoi devait-il résister ainsi ?! C’était cruel que de mettre une telle tentation sous ses yeux pour lui interdire d’y toucher. Mais toujours est-il qu’aucun d’entre eux n’avait instauré de distance limite pour le moment, et ils en profitaient, collant innocemment leurs deux corps brûlant d’en l’espoir de se consumer un peu plus par cette douceur.

« J'veux des pâtes! Et un parfait à la fraise! *w* .... ! »

Joshua retint un sursaut, c’est qu’il avait de l’énergie cet adolescent quand il s’agissait de manger ! D’ailleux, il n’avait pas été le seul de surpris, car le garçon rougit aussi, d’un très élégant rouge qui se mariait merveilleusement avec ses cheveux écarlates. Fasciné, l’ancien mannequin suivit des yeux le trajet de la rougueur, qui non contente d’envahir son visage, glissait lentement sur son cou, puis ses épaules. C’était un phénomène particulièrement intéressant, et il ne dit rien, regardant les épaules fragiles rougir un peu plus, lui donnant une furieuse envie de le serrer dans ses bras en riant. Mais il se contenta d’étouffer un pouffement, tandis que le garçon, l’air passionné par son ouvrage, triturait l’un des boutons de sa chemise du bout des doigts, comme si c’était la chose la plus palpitante qu’il avait à faire dans l’instant.

« Euh.... C'est si ça te dérange pas, hein...Si tu veux manger autre chose , c'est pas grave…
- Oh non, vu ton enthousiasme, ça me va très bien. »

Maintenant, il réfléchissait au pourquoi de cette envie soudaine. Des pâtes. C’était banal, basique, commun. Mais pour quelqu’un comme lui, c’était surement très inhabituel… Lui en mangeait assez souvent, en vrai, les faisant le plus souvent livrer, étant tout à fait capable de rater quelque chose d’une aussi simple préparation. Et puis, manger des pates seul, c’est d’une tristesse sans nom, c’est morne et nul ; les pâtes, ça se partage. Il avait encore de fort souvenirs de ses voyages en Italie, où les pates étaient comme le pain en France. Les pâtes, c’était le plat familial, qu’on mangeait à chaque occasion, changeant les sauces et les garnitures au gré la chance, faisant des mélanges des plus incroyablement compliqué au plus simple, parfois délicieusement réussis, parfois malheureusement ratés. C’était vraiment agréable de manger des pâtes avec quelqu’un. Pour le parfait, là, il séchait, il n’aimait pas spécialement les fraises et la crème. Son truc à lui, c’était le chocolat ; que ce soit en glace, en plaquette, en carré, en pépite, en gateau, en sauce… Bref, le chocolat sous toutes ses formes, dans tous ses états. Jetant un coup d’œil, il constata que le bouton de sa chemise avec lequel l’adolescent jouait été défait.

« Tu cuisines mal? Avec une cuisine pareille, c'est un peu dommage...
- Je serais capable de faire brûler une salade. Elle est super bien équipée, mais je n’ai pas la capacité qu’il faut. »

Sourire dérisoire. Le bouton fut reboutonné. Et redéboutonné. Puis rereboutonné. Inlassablement. Il ne disait rien, laissant l’adolescent s’amuser comme il le sentait, se perdant dans une contemplation pensive du plafond. Il avait envie de l’embrasser, de le serrer contre lui. Mais agir n’importe comment serait prendre le risque de le voir s’enfuir, ce qui ne lui conviendrait que moyennement ; il préférait prendre son temps et le laisser réaliser qu’il n’avait rien à craindre avec lui. Il n’était pas un pervers et n’allait le forcer à rien. L’adolescent se recula, au grand dam de l’hybride qui ne put que le laisser s’enfuir de son étreinte. Il restait assis sur lui, juste un peu plus loin, mais l’ancien mannequin n’avait pas délogé son bras d’autour de la taille fine de l’adolescent. Il l’observa secouer la tête, légèrement fasciné par le mouvement de ses longues mèches rouges.

« Au fait, tu as quel âge ? »

Question fatigique. Il allait sûrement le trouver trop vieux, qui sait ! L’hybride étouffa un nouveau rire, se redressant légèrement pour être plus ou moins face à lui.

« Quel âge me donnes-tu ? Laisse moi deviner, dix huit, dix-neuf, vingt ans à tout casser. »

Il lui adressa un sourire joueur.

« J’ai deux cent quinze ans, pas mal conservé, hein ? »

Il ricana légèrement, avant de tendre la main pour attraper le téléphone, changeant totalement de sujet.

« Pâtes à quoi ? Pesto, carbonara, bolognaise ? »
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime31.03.10 20:12

Lorsque le rouquin s'était installé, avait pris ses aises, et accessoirement avait posé sa tête sur son épaule, il n'avait pas mal réagit, bien au contraire. Au début, le léger frémissement qu'il avait perçu, il avait cru que c'était un frémissement de dégout ou d'inconfort, mais après avoir entendu le soupir qu'il avait poussé, le roux se disait que la réponse était ailleurs. Autre fait inexplicable, ce soupir avait éveillé un drôle d'écho en lui, et fait remonter un frisson le long de sa colonne. Il ne savait pas le moins du monde pourquoi, ou comment, mais les faits étaient là. Ce frisson lui avait bien plu, et il avait envie de le réentendre. Sans pour autant savoir exactement quoi faire pour que ca se fasse. Ça, c'était le petit bémol de la manœuvre. Mais il trouverait. Sorrow trouvait toujours, même si c'était trop tard. Dans le pire des cas, pas trop la peine de se creuser la tête... Ça viendra tout seul, qui sait.

Le roux était très embarrassé par son éclat, et sa gêne augmenta un peu plus quand il se mit à pouffer de rire. En même temps, ça lui donna envie de sourire, et, et ça il ne parvenait pas à l'expliquer, de se blottir un peu plus contre lui. Toutes ces envies étaient totalement contradictoires avec cette inquiétude (je voulais mettre stress mais le smiley me poursuit >w<) qui nouait ses entrailles à chaque fois que ces doigts qui caressaient ses cheveux effleuraient sa nuque, que son souffle se promenait sur son cou ou son oreille. Le roux voulait bien être un peu sensible (mais juste un peu. Non, éloignez ce gros euphémisme de ma consciieeeeeeence >w<), peut être un peu fébrile et donc sujet à des réactions étranges, voire stupides par moment, mais tout de même... Ça devait être la fatigue... Ou peut être un reste d'alcool qui n'avait pas été éliminé. A penser alcool, la manière dont il s'était frotté à lui hier soir lui revint soudain à l'esprit, et le rouge revint s'installer sur ses joues. A croire qu'il était fait pour rougir.

"Oh non, vu ton enthousiasme, ça me va très bien. "

Un sourire ravi fleurit sur ses lèvres. Ce n'était pas de sa faute, il avait beau essayer de leur dire qu'il fallait arrêter, qu'il versait suffisamment comme ça dans le ridicule, c'était plus fort que lui. Ses lèvres n'arrivaient pas à s'empêcher de monter vers le haut, et, encore une fois, le roux dût lutter contre l'envie pressante de nouer ses bras autour de sa nuque et le remercier chaleureusement. A la place de ça, il lui dit:

-Merci.

D'une voix qui donnait l'impression qu'il venait de lui offrir de changer totalement son passé, de lui offrir une vraie famille, et une enfance normale. Tout ce qu'il n'avait pas. Il n'avait pas dit plus que ces cinq misérables lettres, et qui pourtant étaient chargées de bien plus d'émotion que ce qu'un discours oiseaux et vide n'aurait jamais pu porter. C'était là tout le moyen d'expression du roux. Des phrases simples et courtes, lourdes de sens quand il le voulait. Quand il se mettait à faire des phrases assez longues, ou qu'il s'exprimait réellement, c'était qu'il était sous le coup d'une émotion forte ou qu'il était totalement déstabilisé. Les deux se ressemblaient, mais il y avait une nuance tout de même.

-Faire brûler une salade? Et ben... Même moi je suis pas un cas désespéré à ce point...

Et c'était dire. Lui, Sorrow, le type qui n'avait jamais touché une casserole, ou du moins pas intentionnellement. On a tous des petits accidents de temps à autres, n'est ce pas?
Lorsqu'il se redressa et se plaça bien en face de lui, Sorrow interpréta sa question comme une invitation pour le détailler. Non non, pas mater, juste détailler, ausculter son visage du regard, le caresser des yeux, sans se rendre compte de l'intensité de son regard, plongé dans sa réflexion qu'il était. Les chiffres qu'il avança lui semblant plausibles, le roux se contenta de hocher la tête avec un air curieux. Et l'annonce de son âge fut tout de même un sacré choc pour lui.

-Sérieux? J'suis un bébé à côté...

Il avait dit ça avec une petite pointe de tristesse dans la voix. C'était comme ça qu'il devait le voir. Une sorte de gamin égaré avec la figure toute crasseuse et les joues dégoulinantes de larmes qu'on aidait plus par complaisance qu'autre chose. Son estomac se tordit douloureusement à cette pensée. D'un côté, il ne pouvait pas espérer grand chose d'autre, hein? Alors pourquoi se sentait-il déçu comme ça?


« Pâtes à quoi ? Pesto, carbonara, bolognaise ? »

Sorrow releva sa tête qui s'était baissée et se força à sourire avec entrain. Il était assez gentil pour l'héberger et le nourrir, il n'allait pas faire la gueule tout de même.

-Je sais pas... Carbonnara?

Il n'avait jamais pu manger assez de ces variétés d'accompagnement pour faire de différence. Tout ce qu'il voulait, c'était d'en manger, et en manger avec lui surtout. Il aurait certainement pu en manger tout seul sur un banc, mais ca n'avait pas du tout la même signification. Plus tôt je parlait de la manière très symbolique des paroles de Sorrow, qui en incluait une certaine courtesse, et bien c'était la même chose avec beaucoup de ses actes.

Sorrow se remit à se tripoter nerveusement les mains.

-Euh... Si tu veux... je pourrais essayer de te cuisiner quelque chose...

Le rouquin se mordit la lèvre, sentant qu'il n'allait pas tarder à rougir encore une fois. C'était stupide, mais il avait envie de se rendre utile, de lui montrer qu'il pouvait servir à quelque chose... De se donner une bonne raison de rester?
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime07.04.10 17:06

« Merci. »

Un mot si simple, dit avant tant de simplicité, et qui pourtant, recelait un trésor d’émotions. L’ancien mannequin sentit son cœur se serrer pour lui, ému par ce simple mot, cette banale expression. Avec une tendresse désarmante, il caressant ses cheveux, avant que le garçon n’ait l’idée de se redresser, Joshua suivant le mouvement pour se mettre face à lui. Ils parlèrent un peu, de leurs âges, de celui du plus vieux surtout. Puis quelques mots, prononcés avec une pointe de tristesse. Suivis bien vite par d’autres, alors que sa question précédente surgissait, s’entrecoupant presque alors qu’il aurait voulu la retenir pour continuer dans la branché précédente. Mais ils embrayèrent bien vite sur autre chose.

« Euh... Si tu veux... je pourrais essayer de te cuisiner quelque chose... »

C’était trop mignon. Oui, c’était le mot. Sa réaction était trop mignonne pour son propre bien, ça l’agaçait un peu, mais en même temps, ce n’était pas comme si ça le dérangeait réellement. Il se cherchait plus des excuses qu’autre chose…

« Si tu veux. A vrai dire, ça me ferait … Plaisir. »

C’est vrai que ça lui plairait, de voir ce gamin en tablier à essayer de cuisiner quelque chose qu’ils pourraient manger. Ca faisait si longtemps qu’on ne lui avait pas fait à manger, qu’il n’avait pas eu quelqu’un à ses côtés… Il eut un pincement au cœur, en songeant qu’après tout, le garçon devait le voir comme un possible logueur uniquement, et pas du tout comme autre chose… C’était dommage, mais il n’allait pas le forcer, même s’il aurait bien apprécié que le garçon reste aussi pour lui, et pas que pour le confort qu’il lui proposait désormais. Puis une réaction pointa le bout de son nez, irraisonnée, impossible à repousser. Il ne chercha pas à le faire d’ailleurs ; le Joshua est un bien lunatique animal, et il avait bien envie d’essayer de faire ça, même s’il mettait en jeu le peu de confiance qu’il avait obtenu de l’adolescent.

« Excuse moi de ce que je vais faire… »

Il avait murmuré, avant que ses bras n’enlacent fermement l’adolescent, le serrant avec une déconcertante tendresse contre lui, avant qu’il ne s’allonge pour l’avoir étendu au dessus de lui. Sa main glissa dans ses cheveux roux, alors que ses lèvres se posaient avec douceur sur son front, cherchant à le rassurer un peu. Ce corps si chaud contre le sien, si doux, si agréable… Si bon. Il le serra contre lui, contre son cœur, quelques secondes, des secondes qui finirent par s’étendre et s’étioler, insensible, laissant l’hybride profiter de cet instant, avant qu’il ne relâche le garçon, se redressant, le prenant un peu sur ses genoux, sa bouche se posant une nouvelle fois sur sa tempe.

« T’es trop mignon, t’es au courant, bébé ? »

Douce pique, et sa main prit la sienne pour la serrer furtivement et l’empêcher de tripoter sa consœur. Sa bouche glissa une nouvelle fois, pour se poser à la commissure de ses lèvres, juste assez près pour lui montrer qu’il ne lui était pas indifférent, juste assez loin pour lui prouver qu’il garderait ses distances autant que possible si son attention n’était pas recevable. Puis Joshua le relâcha, à contre-cœur, poussant doucement le garçon hors de ses genoux, le laissant quitter l’étreinte de ses bras. Il ne voulait pas - surtout pas ! - qu’il se sente obligé de lui répondre. Lui adressant un tendre sourire amical, il attrapa le téléphone, composant un numéro, discutant quelques instants avec son interlocuteur pour commander la boustifaille. Puis naturellement, sa main glissa vers les longs cheveux rouges, les frôlant quelques instants avant de les relâcher, raccrochant ensuite.

« C’est si bon que ça, les parfaits à la fraise ? »

Joshua sourit une nouvelle fois. Il détournait un peu la conversation, pour ne plus sentir cette étrange gêne qu’il avait envers le garçon. Misère, allait-il vouloir partir désormais ? L’hybride le regardait, un peu désappointé, incertain de la tournure que prendrait les évènements, désormais. Après tout, il ne lisait pas l’avenir, qui pouvait savoir comment réagir le garçon, s’il allait faire comme si rien ne s’était passé, s’il allait partir, s’il allait rester… Qu’il cesse de se voiler la face : il avait envie qu’il reste, de pouvoir le serrer dans ses bras, de poser ses lèvres sur la peau si douce… De le garder un peu ici. C’était une présence agréable, le garçon était des plus sympathiques, et autant être sincère jusqu’au bout ; il était diablement attirant aux yeux de l’ancien mannequin. Peu importe ce que le garçon pensait de lui même - et ça n’avait pas l’air d’être flatteur, en fait - mais lui, il adorait littéralement ce regard chocolat. Avec un regard qui ressemblait autant à sa friandise favorite, il pourrait lui demander n’importe quoi que le garçon aux cheveux de neige y dirait amen, ou presque. Et puis il était tellement mignon ! A se croire quasi-inutile, et pourtant… Il crevait d’envie de le serrer contre lui et de le faire rougir encore plus, toujours plus.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime08.04.10 7:53

Le rouquin ne put s'empêcher de faire un petit sourire content lorsqu'il accepta de le laisser envahir sa cuisine. C'est con, mais bon, on a tous nos petits moment à la con, celui là en faisait partie. Sorrow était content qu'il accepte de le laisser lui préparer à manger parce que ça voulait dire qu'il l'acceptait à côté de lui encore un petit moment à côté de lui. Et la perspective de cuisiner quelque chose l'amusait un peu. C'était un jeu, un petit jeu ordinaire qu'on l'autorisait à faire. Il voulait le faire pour lui, c'était con, mais en même temps, il il réussissait à ne pas foutre le feu à l'appartement, hypothèse, après tout envisageable, et faire quelque chose de comestible, voire bon, pourquoi pas, ça serait un moyen pour lui de le remercier de son accueil plus que chaleureux. La générosité des autres était bien trop rare pour ne pas la récompenser comme il se doit. C'était son sentiment. Sans oublier qu'il commençait à l'apprécier, et avait donc envie de lui faire plaisir.

-C'est vrai? Merci!

Le voilà qui se remettait à sourire d'un air content et enfantin. Sorrow savait que son visage avait une palette d'expression presque infinie, et il n'hésitais pas à s'en servir. Rien de mieux que son corps pour appuyer son discours après tout. Le rouquin avait compris que de cette manière, ce qu'il disait avait plus d'impact, et était plus facilement retenu. Sans oublier qu'il aimait bien faire ça.
Sorrow sentit comme un battement de travers, un pincement dans son humeur, et il ne put s'empêcher de le fixer en fronçant légèrement les sourcils, un peu inquiet. Mais ça semblait passager, presque déjà oublié. Le genre de petites piques qui viennent d'elles-même sans prévenir, et ont tôt fait d'être oubliées. D'ailleurs...

-Niah?

Au début, il s'était mis à stresser. Vu ce qu'il venait de lui dire, ça aurait tout aussi bien pu signifier qu'il comptait faire une très grosse bêtises, et côté très grosses bêtises, il avait déjà assez payé comme ça. Mais lorsqu'il se retrouva allongé sur sa poitrine, blottit contre lui et enserré par ses bras, il de détendit. Si ce n'était que ça, il pouvait recommencer tant qu'il voulait... Malgré son coeur qui venait de s'emballer, pas de sa faute, le stress ne se gère pas, il avait alors fermé les yeux, écoutant le sien qui battait dans sa poitrine. C'était chaud, agréable, confortable. Et le rouquin adorait écouter les coeurs battre. Il avait bien du passer les trois quarts de ses siestes et ses nuits en présence de Rozen lové sur sa poitrine, l'oreille sur son sein gauche.
Et ce moment s'était brisé, comme tous les autres, partant dans les limbes de ce qu'on appelle déjà le passé. Le rouquin décida de le classer ailleurs que dans les mauvais souvenirs... moments agréables peut être?

Il se figea lorsqu'il posa sa bouche ni sur sa joue, ni sur sa bouche, entre les deux... C'est possible de se faire presqu'embbrasser? Il faut croire... Le roux le fixa un petit instant, trios secondes à tout casser, d'un air surpris et également interrogateur avant de soudain rougir copieusement. Oui, une histoire de temps de réaction. Il avait encore raté un battement. Décidément, le coeur n'était pas une mécanique si régulière que ça finalement.
Evidemment, la phrase qui suivit ne l'aida pas le moins du monde à retrouver une couleur d'épiderme conventionnelle, mais Sorrow, grâce à des années d'expérience de combat contre son corps et son visage surtout parvint à se reprendre.

-Même pas vrai, t'es bien plus mignon que moi papy

Fit il en lui tirant la langue. C'était lui qui avait commencé! Et il avait envie de le chercher un peu. Un tout petit peu. Il ne savait pas pourquoi il avait fait, ni dit ça, et finalement, ça n'avait pas une si grande importance. La réponse viendra plus tard, ou ne viendra pas. La part d'incertitude était également amusante lorsqu'on interagissait avec des personnes. C'était en partie pour cela qu'on le faisait, tout en se sentant fier et heureux d'avoir réussi à prévoir la réaction de quelqu'un paradoxalement.
Il se sentait un peu mal à l'aise. Il n'était pas habitué à ce qu'on agisse de la sorte envers lui, tout ça était totalement nouveau, et un peu effrayant, mais en même temps, c'était amusant, et assez plaisant. Il ne savait pas du tout quoi faire ni comment réagir. Comme pour le sourire qu'il venait de lui faire... Un tendre sourire amical, c'est possible ça? Raaah, et le v'la qui se remettait à lui caresser les cheveux... Comme si il pouvait réfléchir dans ces conditions... De toutes manières, il oublia un peu de réfléchir lorsque vint la question suivante.

-Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ♥

Un nouveau sourire grand comme le tour du monde venait d'étirer ses traits. Dès qu'on se mettait à parler popotte, Sorrow devenait très spontané, preuve en était du cri du coeur précédent, enjoué, passionné... Gamin, ça devait être le terme. Le roux planta ses iris chocolats dans les siens avec une volonté et une assurance qu'il ne possédait assurément pas quelques secondes auparavant, dans le but de lui faire comprendre bien comme il faut à quel point c'était délicieusement superbe et magnifiquement bon.

-Y a rien de mieux pour manger des fraises que de la crème et du sucre, rien!

Il s'était redressé en tailleur, bien droit, quittant la position "vautrée sur le canapé", et le fixait d'un air sérieux, adulte même.

-C'est comme pour un fondant au chocolat et sa crème anglaise!

Misère, voilà qu'il avait également envie de manger ça... Pas d'sa faute, la crème anglaise, c'est trop bon! >w<
A force de parler de nourriture, et plus précisément de choses sucrées, son estomac venait de se réveiller, et de faire parler de lui de façon pour le moins bruyante, faisant rougir copieusement son possesseur. Celui là, toujours le mauvais moment pour se manifester...

-Euh... Désolé

Il avait totalement oublié pourquoi il était mal à l'aise, et pourquoi il aurait du lui en vouloir si il en avait eu l'envie. C'est distrait à cet âge que voulez vous!
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Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Vide
MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime01.05.10 15:48

Laisser quelqu'un investir sa cuisine et tout ce qui s'y trouvait, ça ne le dérangeait pas outre mesure : il y passait si peu de temps, dans cette grande cuisine ultramoderne aux gadgets super sophistiqués, que si quelqu'un prenait possession des lieux pour s'en servir, ça ne pourrait qu'être profitable. Avec un peu de chance, cette présence dans l'appartement, la chaleur que dégageait l'adolescent, peut-être que tout ceci pourrait donner un peu de vie à cet endroit que l'ancien mannequin tendait à délaisser, intimement attristé par le vide qui régnait. Il eut un pincement au cœur en constatant la joie du garçon quant à l'accord de l'Hybride sur l'utilisation de sa cuisine. Pas un pincement désagréable, non, au contraire c'en était un plutôt agréable et même tendre. Ça faisait tellement plaisir de voir cette joie se lire sur les traits de l'adolescent... Et il ne pût résister à la tentation de le serrer dans ses bras, d'instaurer un instant câlin amplement calme et serein, un peu troublé par la crainte de voir sa tendresse rejetée, ce qui, fort heureusement, ne fut point le cas. Puis ils se séparèrent, et décidément, c'était un moment à classer dans "Moments très plaisants". Autant dire la vérité, il avait adoré serrer le garçon dans ses bras, et il aurait bien continué si la bienséance ne lui en avait pas ôté le droit.

« Même pas vrai, t'es bien plus mignon que moi papy.
- Faux ! Je suis beau, mais toi, t'es adorable. »

Oui, Joshua avait toujours été parfaitement conscient de sa valeur physique (oui, il est graphiquement optimisé xD), il était beau. Mais le garçon face à lui était tout simplement adorable, avec ses mimiques, ses gestes, ses attitudes, comme celle qu'il avait actuellement ; un immense sourire pour appuyer la manière dont il était convaincu que le parfait à la fraise était un dessert des plus délicieux, puis un air amplement sérieux et même adulte, pour annoncer que rien n'était mieux pour manger des fraises que de la crème et du sucre. Envoûté par les iris chocolatés, l'Hybride repris le fil du monologue quand l'adolescent entamait sa partie sur le fondant au chocolat et la crème anglaise. Miam... C'est que ça donnait faim de parler -ou plutôt d'entendre parler le cas échéant- de pâtisserie en tour genre. D'ailleurs, il n'était, semblait-il, pas le seul à penser ainsi : l'estomac du garçon avait l'air d'approuver parfaitement ses pensées, grognant d'une manière magistrale et attirant les excuses de son propriétaire. Le jeune -physiquement du moins- homme aux yeux glacés étouffa un rire. L'autre avait désormais une tête toute mignonne, gêné comme il était, avec ses joues teintées d'une jolie couleur cramoisie. Finalement, Joshua réussit à contenir son rire, laissant juste un sourire amusé paraitre sur ses traits. Il tendit la main, caressant un long moment les mèches rouges, avec son air tellement et stupidement tendrement amusé sur le visage.

« Et là, t'es encore plus mignon bébé. »

Le surnom semblait désirer rester. "Bébé"... Ça lui convenait parfaitement, à cet adolescent qui, pour l'ancien mannequin, n'était rien de plus qu'un nourrisson comparé aux deux cent ans et quelques qu'il trainait comme un boulet derrière lui. Il ne s'était pas formalisé du "papy" parce qu'après tout, ce n'était pas totalement faux. Il était un vieux, au niveau de l'âge, même si son physique cachait admirablement ce dernier. Finalement, la sonnette de l'appartement retentit, tirant l'ancien mannequin de sa rêverie. Il se leva, se dirigeant vers la porte d'entrée pour récupérer la nourriture -il ne doutait pas que ce soit cette dernière ; après tout, ils étaient deux à avoir faim au final !-, prenant de quoi payer dans la coupelle qui trainait sur un meuble. Joshua ouvrit la porte, haussant un sourcil inquisiteur n constatant que son interlocuteur, qui avait la bouche ouverte pour dire quelque chose - sûrement la somme qu'il lui devait- gardait cette dernière stupidement ouverte en me fixant, dans le genre carpe muette aux yeux globuleusement exorbités. L'Hybride était habitué à ça, il suscitait souvent ce genre de réaction. Se penchant légèrement pour lire ce qu'il y avait sur le ticket sans plus se soucier du poisson géant qui stagnait devant sa porte, il lui fourra ensuite le compte exact dans la main, récupérant les trois boites avant de lancer une "Bonne soirée !" de sa voix légèrement chantante. Espérons que le poisson ne passe pas la nuit devant la porte ! Retournant dans la cuisine, il mît deux des boites au micro-onde, les faisant réchauffer alors que la troisième finissait sur le comptoir. Quand l'appareil sonna pour signaler la fin du réchauffement des boites, il les sortit, attrapant la dernière pour ensuite retourner au salon. Joshua en posa deux devant l'adolescent, ouvrant la troisième et attrapant une des fourchettes qu'il avait également ramenées, s'installant à coté de son jeune rouquin pour commencer à manger.

« Bon appétit... »

Puis il mangea ; n'étant pas d'un naturel bavard quand il mangeait, il ne dit rien, reposant seulement sa boite une fois qu'elle fut vidée. L'ancien mannequin jeta ensuite un coup d’oeil vers l'adolescent, l'air intéressé par le fameux parfait à la fraise dont on lui avait tant vanté les mérites. Avec un peu de chance, le garçon consentirait à lui faire gouter son dessert sans trop de difficultés...

« Tu me fais gouter ton dessert alors ? »
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime02.05.10 19:25

Le rouquin sourit doucement à sa phrase. Inutile de préciser qu'il était cramoisi, ça commence à devenir un petit peu répétitif. Que voulez vous que je vous dise, hein? Le jeune homme était roux, par conséquent, il était très souvent porté aux rougissements et autres effusions du même acabit. Enfin, ce genre de choses n'arrivaient que lorsqu'il était en présence et en interaction avec quelqu'un qu'il ne considérait ni comme une menace potentielle, ni comme un réel danger, ce qui faisait très très peu de gens au final. Presque personne plutôt. Mais cette condition miraculeusement improbable était remplie, Sorrow se trouvait à présent être dramatiquement transparent. Lui même en avait conscience, et afin de ne pas sombrer dans le ridicule consommé, il avait fini par décider de jouer cartes sur table. De toutes manières, Sorrow n'aimait pas le mensonge. Il préférait se prendre la vérité en pleine figure dès le départ, quitte à en souffrir plutôt que de se laisser porter par le berceau des illusions jusqu'à ce qu'elles disparaissent et que le poids de le déception ne le fasse chuter deux fois plus lourdement.

-Je ne mérite pas le titre d'adorable... Fit-il en souriant d'un air doux.

Adorable qui, au fond, voulait dire "qui mérite d'être aimé". Sauf qu'il estimait ne pas mériter pareille chose. Pourquoi donc? Parce qu'il était la cause de toutes les souffrances de sa mère, et que toute sa vie, il n'avait été qu'un chien qui passait de maitre en maître, de possesseur en possesseur, et qui, à la fin, n'avait même pas été capable de sauver celui qu'il considérait comme le seul et vrai maître légitime qu'il n'aurait jamais. Il était un raté et un déchet, il ne méritait pas l'amour des autres. Fin de l'histoire. Mais l'intention y était, et il était touché par le compliment. Sans, naturellement, s'offusque de sa déclaration "je suis beau" dans la mesure où, oui, il était magnifique. Et que ce soit selon ses propres critères ou ceux de beaucoup d'autres, autant masculins que féminins. Il y en a qui ont eu la chance d'avoir un beau visage que voulez vous.

Et comment voulez vous qu'un guignol avec un ventre aussi bruyant puisse se faire apprécier par qui que ce soit? Alors qu'il s'accrocha de lui même la pancarte "gros nul" autour du cou, voilà que son hôte se remettait à lui caresser les cheveux. L'espace d'un instant, il fut tenté de se frotter à lui à la manière des chats et ne plus bouger, juste se faire câliner. Mais par miracle pour sa dignité, il parvint à se maîtriser. Oui, il y a des miracles qui se font de manière ordinaire et anonyme. Par contre, le compliment qu'il lui fit le pris totalement au dépourvu alors qu'il admirait un papillon jaune et bleu voleter dans la pièce. C'est si rare d'en voir, de cette couleur en plus! Bref, quoi qu'il en soit, il admirait le papillon lorsque sa phrase retentit, et il ne peut que bafouiller un vague "merci" en se remettant à rougir copieusement. Par chance, la sonnette de la porte lui offrit une inespérée diversion qui lui laissa le temps de se reprendre un temps soit peu.

Puisqu'il était allé ouvrir, Sorrow pour sa part était allé du côté de la cuisine, tout en jetant un coup d'œil vers le livreur. La comparaison avec un poisson était tellement évidente qu'elle lui vint tout de suite, et lui arracha un sourire amusé, sans pour autant qu'il ne se détourne de son itinéraire. Il fallait reconnaître que la beauté de Joshua était assez... impressionnante. C'était un charme totalement exotique, lumineux même. Il était logique que certaines personnes non habituées à voir ce genre de spécimens puissent être assez... ébahies, ça devait être le terme.

Il piocha, pendant que son hôte payait la commission, deux verres et sortit une bouteille d'eau du frigo. Il n'avait quasiment pas bu de la journée, et vu la quantité d'alcool qui avait ingurgité hier, il aurait du déjà boire un litre, en serait-ce que pour éliminer un peu les toxines qui circulaient encore dans son corps. Il adressa un léger sourire en frôllant Joshua qui effectuait sa mission micro-ondes, et posa son "butin" sur la table, et en s'asseyant à cette même table. C'était ça qui était pratique avec les choses qu'on commandait. On avait juste à mettre les pieds sous la table.

Doucement, il remplit les deux verres, tout en effectuant une délicate torsion du poignet à chaque fois pour empêcher la dernière goutte de couler sur la bouteille comme si il avait servi un millésime, et non pas de la banale eau de robinet. C'étaient des gestes qu'il avait apprit en observant d'autres le faire, quand on l'autorisait à assister aux repas... Le ballet si discret et efficace des serveurs, leur agilité mâtinée de mortelle efficacité... C'était des "objets", comme lui, des êtres qu'il avait le droit de fixer sans avoir à baisser les yeux sous peine de recevoir un coup. C'était une habitude qu'il avait prise de servir ainsi, et puis, à ses yeux, c'était plus agréable de faire les choses bien et élégamment.

Il lui fit un nouveau sourire lorsqu'il s'assit en face de lui. Ce n'était pas un sourire aguicheur, ni timide, crispé ou moqueur, rien de tout cela. Juste un sourire que l'on adresse à la personne avec qui on partage un moment de la vie quotidienne. Le genre de sourires qui parlaient peu, et qui pourtant voulaient dire énormément de choses.

-Et bien, tu as au moins réussi à les cuire sans les brûler! Ça sent super bon!

Il ne savait pas si c'était de l'excellente qualité, ou bien de la grosse daube, mais l'odeur qui se dégageait de ces boîtes était très alléchante pour les sens du garçon qui avait passé son temps à manger ce qu'il trouvait plus que ce qu'il voulait.

Le repas se fit dans le silence, et ce ne fut pas plus mal. Sorrow n'aimait pas ces longs et ennuyeux repas qui duraient des heures et des heures, et, puisque c'était son premier repas chaud depuis une éternité, il en profitait comme si c'était la meilleure chose qu'il n'ait jamais mangé de sa vie. Et tout en mangeant, il observait discrètement son hôte, détaillait sans que ça se fasse de manière impolie la finesse de ses traits, ou la grâce de ses mouvements. C'était aussi à ça que servaient les repas, non?


-Merci beaucoup pour le repas!

La perspective du dessert le motivant plus qu'assez pour qu'il se dépêche à terminer ses pâtes, fussent-elles délicieuses, aidant, il termina rapidement son plat et déballa le gâteau. Le simple fait de le voir lui mit l'eau à la bouche.


« Tu me fais gouter ton dessert alors ? »

Sa bouche se tordit dans une mimique possessive. Attendez, c'était du parfait quoi, ce n'étaient pas des pâtes! C'était comme de comparer du caviar à du tarama! Cruel dilemme...
Il se gifla mentalement. Le gâteau était trois fois trop gros pour qu'il le mange tout seul, et c'était Joshua qui l'avait acheté avec son propre argent. Il n'aurait plus manqué qu'il l'interdise d'en manger, tiens! C'est dans cette optique qu'il se leva et alla chercher dans assiettes dans la cuisine, ainsi que de quoi couper le gâteau. Ne sachant pas si il allait aimer (notons que dans le cas contraire, il allait considérer ça comme un horrible blasphème //MUR//), il ne coupa qu'une seule part, dont il coupa l'extrémité, la piqua avec sa fourchette et la lui tendit vers sa bouche pour qu'il puisse goutter.
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MessageSujet: Re: Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua]   Pourquoi l'alcool c'est le mal... [Joshua] Icon_minitime

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