-Naniwa…Qu’as-tu fais de moi ?

La phrase ressemblée à une plainte. Peut-être l’était-ce. Naniwa, douce et cruelle ville, qu’as-tu fais d’elle ? Contes-moi son histoire. Cet être qui n’appartenait à aucune des créatures que l’ange noir connaissait. Son aura singulière, étrange, nouvelle, avait tout de suite attiré son attention.
Silmeria adorait courir. C’était comme une libération, courir et ne jamais s’arrêté. Encore et encore. Elle en était même parvenue à oublier ses jambes aux muscles endolories, son manque de souffle, sa fatigue, le vent glacial qui lui fouette le visage. Pour elle c’est comme si le monde en cette instant n’existait plus. Elle et le vide. Elle, tout simplement. Et c’est dans ses moments, où le corps entier, ressemble à un cœur géant qui peut être blessé avec facilité, qu’elle arrivait à se sentir vivante. Son cœur battant à 100 a l’heure, tel un petit oiseau palpitant. Un papillon emprisonné. Cette douleur qui s’emparait d’elle. Elle est vivante. Elle se sent vivante, sans aucun doute.

Et alors qu’elle courait inlassablement, au vus de surpassé ses limites. Au détour d’un chemin, où elle semblait être une possédée. Où elle se cherchait et se fuyait à la fois. Elle l’avait senti. Là, comme si elle n’attendait qu’elle.

Et sa silhouette svelte se dessinait lentement, au fur et à mesure que les nuages s’éloigné de la lune, pour permettre à ses rayons de l’éclairaient. Elle apparaissait tel le messie à son peuple. Alors que sa capuche retombait sur ses frêles épaules, elle put voir des cheveux argentés, des tuyaux et un masque à gaz, sur la bouche. Ni une, ni deux un sourire au coin se nicha sur ses lèvres pales, glacé. Puis, ses yeux étincelaient d’une lueur de folie, mélange d’effervescence et de bonheur, à l’entente de son rire dément.
Et elle resta ainsi à l’observer. Sans bouger, ni parler. Puis les questions s’entre choquaient dans son cerveau. Les jeunes filles, avec un tel accoutrement, ça ne courent pas les rues, mais dans un mouvement qui se voulait contrôler. Un geste tremblant. Elle cassa plusieurs branches sous ses pas, ce qui fit réagir la jeune fille près du lac, non loin d’elle.

- Qui est là ?

Une phrase. Simple. Lancée comme ça. Ou peut être par peur. Ou par curiosité. Silmeria se dirigea vers elle avec calme, son sourire au coin sur le bout des lèvres, et un regard fasciné. Elle se fixa près d’elle et se mit à observer l’eau calme, pour ensuite reporter son regard sur elle. Maintenant, qu’elle était tout près d’elle, elle pouvait distinguer ses yeux gris remplis de larmes. Ces dernières laissaient des marques sur ses joues, à la peau blanche, presque translucide, de laquelle on apercevait des veines bleues, puis ses angles luminescents.

*Se pourrait-il que se soit un vernis sur ses angles ? Non, c’est autre chose.*

Étrange. Plus aucun doute, elle n’était pas humaine, et encore moins un ange. Alors Vampire, Loup-garou, ou Clover ? Ou bien une créature d’une race nouvelle.

- Qui est là ? Eh bien, il y a moi…Puis elle…Puis Nous…Mais cela ne servira a rien de savoir qui je suis ou ce que je suis. Rétorqua-t-elle avec un ton amusé.

- Ne te joue pas de moi, je te le déconseille fortement.

Son sourire au coin s’accentua. Ainsi, elle s’emportait rapidement. Et en une fraction de seconde, elle se retrouva derrière elle. Silmeria, ne réagit pas, s’efforçant de garder son calme, même si en cet instant, son cœur avait faillis se décrocher. Rapide, très. Voila, la première chose à relever, mais le manque de clame et de sang froid de la jeune fille derrière elle, risquaient de la perdre. Puis doucement, elle approcha une main de la joue droite de la blonde.

- Tu sais pourquoi mes ongles sont ainsi ? Non bien sûr que non, TU ne PEUX PAS le savoir. Elle ria nerveusement.Ils sont gavés de poison. Il suffit que je transperce ta jolie peau fine du bout de mon ongle pour que celui-ci pénètre dans tout ton corps. T'as peur hein ? PEUR!!! DIS-LEEEEE!!!!!!! POURQOI TU NE DIS RIEN ?

Qu’avait-elle à dire ? Rien. Non, elle n'avait pas peur, ça l'excitait, l'intriguait, et puis c'est jouissif de la voir perdre les pédales. Elle venait de montrer ses cartes, ce que Silmeria ne ferait pas si vite. Un soupire s’échappa de ses lèvres, au moment ou un poing fusa sur sa bouche, ainsi, elles se détachèrent l’une de l’autre. Et tandis que Nelchael, de son deuxième prénom, essuyait le fin filet de sang au coin de ses lèvres, Hotaru se laissait tombait, dévoilant tout l’attirais dans son dos. Sans plus attendre, elle sortit des aiguilles d’une des poches de son pantalon, et les laissa dans ses mains, sans bouger, se contentant de regarder l’autre, de ses yeux bleu-vert. Elle venait de dévoilé ne de ses cartes. Peut être aurait-elle mieux fait de lui faire croire qu’elle était sans défense ? Mais comme au poker, il faut se dévoilé un peu pour connaitre les prise de notre adversaire, ainsi peut être qu’elle en saura plus sur le poison qui coule en elle. Une minute s’écroula ainsi, durant laquelle chacune questionnait l’autre du regard. Qui es-tu vraiment ? Se disait l’une a l’autre. Et c’est le vent qui vint rompre ce silence pesant, avec son murmure, faisant danser la surface du lac, le reflet en elle, et les cheveux des deux adolescentes.

Mine de rien, Silmeria réfléchissait. Contrairement à l’adolescente devant elle, elle avait des cartes en mains non négligeable. Mais il vaut mieux ne pas vende la peau de l’ours avant de l’avoir tué, car il se pourrait bien qu’Hotaru ait d’autre carte en main, en plus de sa vitesse et son poison. Quoique la vitesse n’était pas un problème, car elle savait qu’elle pouvait pousser son corps a ses limites et augmenter sa vitesse afin d’égalé celle de l’inclassable. Si un combat devait avoir lieu, elle devra s’en débarrasser le plus vite possible, car si Kia s’éveillait, ça aller chauffer.
La voix de l’argenté se fit une nouvelle fois entendre, mais elle n’y prêta aucune attention.

- Tu joues vraiment avec le feu ma petite… Si tu veux jouer, ne me sous-estime pas tu risquerais d’avoir des surprise ma chère.Dit la blonde avec une voix doucereuse et un sourire au coin sadique.

Le jeu allait-il commencé ? Ou était-ce juste les actions irréfléchies d’une adolescente apeurée ?

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