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 Ce qui dort dans la nuit

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MessageSujet: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime18.10.12 11:37

[Grayman]



Colère. Frustration. Elles n'étaient pas là un instant plus tôt, ces deux là. Elles ne se seraient pas justifiées. Car si l’odeur de la peur avait eu une valeur nutritive, il aurait festoyé comme un dieu. Pour vous dire qu’il s’amusait bien !
Mais l’homme à force de courir, courir, courir, a fini par prendre une direction qu’il aurait été judicieux d’éviter. Et là, plus rien !
Disparue, la présence du clochard.
Disparue, cette délicieuse senteur d’effroi qui le régalait tant.

Envolée, la bonne humeur de la Créature.

Heureusement que la curiosité est là, pour venir nuancer l’afflux soudain des mauvaises émotions. Celle du Pourquoi, du Comment. On pourrait lui dire ce qu’il s’est passé ?

Abandonnant le jeu qui n’a plus de raison d’être, le traqueur s’est fait pattes de velours et se fond dans les ombres les plus noires de son circuit plongé dans la pénombre. Curieux mais pas téméraire. Pas trop. Une, deux, compte-t-il dans sa tête, deux longues minutes et son approche silencieuse le ramène enfin là où la présence de l’humain a disparue. Il a deviné son corps juste devant lui cependant, ce qui lui permet de deviner également ce qui s’est passé. Dans les grandes lignes. Et le voilà qui se laisse tomber à quatre pattes pour sentir le cadavre encore chaud et tenter de percevoir la fragrance du responsable.
Rien.

« Qui ? » Les sons ont une résonance terrifiante dans ce silence. Je sais que tu es là, murmure l’attitude de la bête. Ce que mes yeux ne peuvent voir, mes autres sens le perçoivent. « C’était à moi. » Siffla encore la voix clairement agacée.
"C’était", désigne le cadavre, dépossédé de son droit de prétendre au "il" pour gagner le "ça" attribué à chaque jouet de Kuro. Ou son ancien jouet. Parce que maintenant, ce n’est qu’un tas de viande. Viande morte. Viande puante. Tas de merde. Même pas bon pour un affamé.

« Gâchis. » Constation devant l'évidence du fait. Mort, le SDF ne lui sera plus d'aucune utilité. Quoique...

Les yeux de chat sondent l’obscurité, tentent de percer les ombres pour en dénicher l’Autre. Ah ça non, il ne partira pas sans l’avoir trouvé.


Dernière édition par Kuro le 05.11.12 0:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime18.10.12 17:54

Ce serait une mauvaise nuit pour ceux qui auraient le malheur de croiser le chemin de l’Ombre aux yeux de feu rôdant dans les lieux les plus sombres, les plus sordides de Naniwa ; une nuit de terreur ou de douleur, courte ou longue, peu importe : personne ne sortirait indemne de sa rencontre avec Grayman ce soir. Pour ne pas dire qu’à moins de l’amuser grandement, personne n’en sortirait vivant. Sa raison vacillante avait volé en éclats une heure à peine après que le soleil ait commencé à se coucher, et que le ciel eut pris les teintes chaudes du crépuscule. Comment et pourquoi avait-il craqué, mystère. Toujours est-il qu’il n’avait pas été aussi cruellement joyeux, aussi désireux de jouer depuis longtemps. Un léger ricanement s’échappait régulièrement de ses lèvres étirées en un sourire de fou qui révélait ses dents blanches et bien alignées tandis qu’il tranchait, déchirait, broyait tout ce qui se trouvait sur son passage, s’enivrant de l’odeur du sang et des cris de souffrance des infortunés ayant manqué de chance en s’aventurant dehors à la tombée du jour.
Il avait erré, encore et encore, alors que la lumière déclinait, laissant ses pas le guider tandis que son esprit malade s’égarait sur le chemin tortueux de la folie.

Il avait fini par atteindre les égouts, les dieux seuls savent comment. Dans une impasse, il s’était arrêté, face au cul-de-sac, et lorsque le pauvre clochard déjà fou de panique débarqua à toute allure dans son dos, c’est d’un bloc qu’il se retourna pour lui faire face, une expression absolument terrifiante déformant ses traits. Le grand homme tatoué avait planté ses griffes dans la chair de sa victime et l’avait tranché de la gorge jusqu’à l’aine. Les odeurs âcres des entrailles répandant leurs fluides sur le sol sale se mêlèrent à la fragrance métallique de l’hémoglobine se déversant à gros bouillons du cadavre encore chaud, encore pris de légers spasmes nerveux même après la mort. Le sourire effrayant de Grayman s’agrandit encore, comme si le spectacle le ravissait au plus haut point. Et puis, tout à coup, il sentit les ombres se troubler. Ou plutôt, il réalisa qu’il n’y avait pas que lui à hanter ces lieux sordides. Disparaissant dans l’obscurité, ne devenant plus qu’un avec elle, il attendit, rendant plus noires encore les ténèbres du passage obstrué.
Une minute passe, puis une seconde.

Et une silhouette apparaît.

Une bien curieuse silhouette en vérité, et n’appartenant certainement pas à quelque chose d’humain. La chose s’approche du corps éventré et se laisse tomber à quatre pattes devant lui, l’air frustré et passablement énervé.
Une question retentit dans l’air, résonnant entre les murs suintant d’humidité. Un rire de gorge, profond, grave et un peu fou, lui fait écho. Suivit d’une réponse simple/

« Moi. »

Une autre phrase est prononcée par la créature à l’allure si étrange. Une voix où l’on devine un sourire réplique.

« Il m’a trouvé d’abord. »

Fondu dans les ombres, le grand homme tatoué se déplace, tourne autour de l’être qui tout à coup a totalement accaparé son attention. Il en a totalement oublié le fait que le drôle de petit personnage qui lui sert de garde-fou n’est pas là avec lui. Il retourne au fond du cul-de-sac.

« Gâchis ? »

Il ne voyait pas quel côté pratique pouvait avoir ce corps. A part sentir de plus en plus mauvais tandis que tripes, boyaux et litres de sang coulaient d’entre les chairs déchirées. Un frisson de délectation couru le long de son échine tandis qu’un nouveau rire de gorge le prit. La soirée allait s’annoncer encore plus drôle que prévue.
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime19.10.12 15:20

« C’était à moi. » s’obstine-t-il encore à répéter devant les paroles de l’Inconnu. Le clochard a peut-être trouvé l’Inconnu d’abord, mais c’est Kuro qui avait trouvé le clochard en premier. Alors il lui revenait de fait.

« Moi je vole pas ce qui appartient aux autres. »

Mensonge. Mensonge éhonté. Le chat est un voleur par nature. Kuro s’approprie toujours ce qui lui plaît sans se soucier d’en avoir ou non le droit. La seule notion de propriété qu’il connaisse, c’est celle qui décrète que ce qu’il veut est à lui. Ceux qui le volent enfreignent la règle. SA règle. Une règle d’or. Donc l’Inconnu est un voleur. Voleur de plaisir. Gâcheur de plaisir. Gâchis, oui. Pourquoi tu répètes ce que je dis ?

La créature suit d’un doigt griffu le dessin de la blessure, de sa naissance jusqu’à sa fin. L’Inconnu n’a pas fait les choses à moitié, semble-t-il. Le clodo est bien amoché. Viscères à l’air comme ça, ça limite encore plus le potentiel d’utilisation déjà bien maigre qu’il lui restait. Dommage. Ou peut-être pas. Peut-être que l’homme a juste fait son temps et qu’il ne lui reste plus qu’à pourrir éventré sans autre utilité que celle de servir de garde-ripaille pour les rats qui sont légion.
Oui mais quand même. Il faisait une bonne distraction, avec toute cette peur qui suintait de lui.

Les murs puants des égouts renvoient l’écho du rire lâché dans les ombres. Un rire qu’il décide de ne pas aimer, ne sachant pas à quoi le devoir.

« Montre-toi. »

Yeux étrécis par son agacement qui se manifeste de plus en plus, Kuro scrute l’obscurité autour de lui sans rien apercevoir de plus. Il le sait autour de lui, qui se déplace, mais sa perception de l’Inconnu s’arrête là. Frustrant ! D’habitude, il est celui que les ombres dissimulent à sa victime.
Pourtant, et c’est curieux, il a comme l’impression qu’elles ne lui seront d’aucun secours ici.

De quatre pattes, il se redresse et bascule vers l’arrière pour s’accroupir. En équilibre précaire puisqu’il ne s’appuie que sur la pointe de ses pieds, il se retrouve prêt à se relever d’un bon si la situation l’exige.

Est-ce le cas maintenant ?


Dernière édition par Kuro le 05.11.12 0:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime22.10.12 17:20

Le sourire de Grayman s’accentue encore, les paroles de la créature l’amusant toujours un peu plus.

« Il m’a trouvé d’abord » répondit-il à nouveau.

Il avait l’air vraiment irrité de n’avoir pas pu poser la main à temps sur ce qui n’était plus désormais qu’un tas de chairs et d’entrailles dégoulinantes étalé sur le sol. L’odeur âcre des fluides gastriques, celle métallique du sang et la fragrance plus doucereuse et autrement plus désagréable de la mort avaient envahi l’espace clos du cul-de-sac où se jouait maintenant cette étrange et macabre scène. Le grand homme tatoué n’avait aucune idée de ce à quoi il avait à faire, et il ne doutait pas que la chose qui bougonnait, accroupi devant le cadavre, ne savait pas du tout ce qui se terrait dans les ombres, tout près de lui, partout et nulle part à la fois.

Le sourire de l’Ombre se fit un peu plus grand à nouveau, un peu plus carnassier même, tandis qu’il hausse un sourcil.

« Oh, vraiment ? Tu ne voles pas ? Jamais ? »

Il se fichait bien de la réponse – quoique, peut-être pas tant que ça. Il voulait surtout entendre encore cette étrange voix, cette voix un peu nasillarde, un peu paresseuse et capricieuse, grondant légèrement comme celle d’un animal.
Quel animal, c’était encore à déterminer.
Les yeux de feu de l’homme de noir vêtu regardent faire la créature, qui du bout des doigts suit le contour de la plaie suintante et déchiquetée du pauvre clochard qui sera vraiment tombé sur les mauvaises personnes au mauvais moment. Dommage pour lui, tant mieux pour eux. Et surtout pour Grayman, qui donna un coup de langue sur les longues griffes noires acérées et tranchantes comme des lames de rasoir qui ornaient sa main droite. Le goût de l’hémoglobine dans sa bouche fit courir le long de son dos un frisson de pure délectation. Ce soir, il lui en fallait peu pour être satisfait. Il espérait que la soirée continue sur cette lancée, reste aussi drôle, aussi divertissante qu’elle promettait de l’être.

A la question suivante, il rejeta la tête en arrière et partit à nouveau de ce rire de gorge, grave, élégant et complètement fou.

« Pourquoi ? »

Pourquoi, en effet, devrait-il se montrer ? C’était beaucoup plus amusant de rester fondu dans les ténèbres, de ne faire plus qu’un avec elles, et de se déplacer où il le voulait dans cet espace plongé dans le noir. Il se déplaça à nouveau autour de la créature, la détaillant un peu mieux. Son sourire ne quitta pas ses lèvres.

« Qu’est-ce que tu es ? »

Il penchait la tête d’un côté puis de l’autre, comme un prédateur curieux qui étudierait une proie potentielle, un hypothétique allié ou bien une éventuelle menace. Quant à savoir laquelle de ces trois choses étaient l’étrange jeune homme, seuls les réponses qu’il daignerait lui fournir apporteraient la réponse à cette question.
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime22.10.12 20:57

Jamais ? Oh quand même, tout de suite les grands mots.
Mais Kuro ne prendra pas la peine d’y répondre. Pas par peur de s’enfoncer dans un mensonge au demeurant peu crédible, il est un fieffé menteur qui s’assume parfaitement, mais plutôt par flemme de mettre des mots là où ils ne sont pas nécessaires.
Sujet inintéressant, clament ses épaules qui se haussent avec désinvolture en guise de réplique à cette question.

Puis v’là l’Inconnu qui rit encore et lui qui n’aime toujours pas. Non non et non, on ne se moque pas de lui comme ça, il a toujours détesté et c’est certainement pas aujourd’hui que ça risque de changer.
D’ailleurs, ses lèvres retroussées sur ses crocs en un étrange rictus tout ce qu’il y a de plus inamical ont clairement exprimé son désaccord pendant que l’autre se riait de sa demande. Et en y prêtant une oreille attentive, l’on aurait presque pu percevoir un grondement sourd naissant dans sa gorge.

Et encore une question ? Ça commencerait presque à ressembler à une conversation, ce petit échange. Une nouveauté pour lui qui n’a pas l’habitude d’en entretenir avec d’autres personnes que le cle..que Nagare.
Répondra, répondra pas ? Vaste dilemme.

Je sais pas vraiment si tu mérites ta réponse, mais je sais au moins une chose : tu es beaucoup

« Trop curieux » achève-t-il à voix haute.

Enfin, on ne peut pas en vouloir à l’Inconnu de ne pas deviner malgré les quelques indices apparents, pas vrai ? Il n'est pas de ces monstres à la notoriété très importante.

« Je te dis si tu te montres. »

Un grand sourire sur sa face blême et émaciée. Et les grandes oreilles noires de chat, tout juste visibles dans son épaisse tignasse hirsute de la même couleur, s’agitent un peu. En quête de l’endroit d’où lui parviendrait sa réponse ?

Et si je bondissais à cet endroit précis au moment où tu parles, est-ce que j’arriverai à t’attraper ?

« Alors ? »

Oh, allez, c’est plutôt un bon compromis non, t’en penses quoi ?
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime01.11.12 12:02

Grayman sourit, encore. Il est toujours aussi fou, toujours aussi amusé, toujours aussi diablement intéressé par la chose accroupie là, à deux pas de lui, devant ce cadavre puant et suintant de fluides plus malodorants les uns que les autres. Les murs poisseux de crasse et d’humidité sont presque entièrement dévorés par les ombres épaisses, trop épaisses pour être totalement naturelles.
Comme si la présence du grand homme faisait fuir la lumière, ou bien comme s’il l’absorbait tout simplement.

Et dans ces ombres se tient une scène étrange, quelque chose qui ressemblerait presque à une conversation. Presque. Pour le tatoué, le vrai dialogue n’a pas encore commencé. Pas tant que l’autre ne lui aura pas lâché ne serait-ce qu’une minuscule information.
Ce fameux autre, apparemment, commence à se lasser du rire de l’Ombre, et ses lèvres retroussées dévoilent des crocs un peu trop longs pour un humain. Mais, bien évidemment, un humain, aussi exubérant fut-il, n’aurait jamais dégagé ce qui émanait de l’autre – une aura animale, quelque chose de très étrange. Il semblait à mi chemin entre deux mondes, et cela ne fit que piquer un peu plus encore la curiosité exacerbée de Grayman. Et son interlocuteur le lui fait justement remarquer, ce qui lui arrache une fois encore un léger rire amusé.

« C’est vrai, mais c’est bien pratique parfois. »

Il veut savoir. Il veut vraiment, vraiment savoir ce qui se trouve en face de lui. Et peut-être jouer un peu, aussi. Dans son état, tout lui semble diablement distrayant. Alors, la possibilité de se retrouver dans un espace clos et labyrinthique avec quelque chose de potentiellement dangereux le fait sourire davantage.
Surtout quand son vis-à-vis semble aussi joueur que lui.

« Alors, dans ce cas ... »

Sa voix résonne dans une certaine direction tandis que lui sort à l’opposé, silencieux comme la mort, l’air calme comme toujours, et ses yeux de feu brillant de la folie qui l’anime à présent, et ne semble pas devoir le quitter de sitôt. Il sourit, aux aguets, prêt à éviter, prêt à se défendre.
Prêt à jouer.




Spoiler:
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime05.11.12 0:11

HRP:

Les mots ont claqués dans le silence, lourds de la décision prise. Alors dans ce cas… quoi ? Alors il va se montrer ? N’est-ce pas qu’il va se montrer ?! Justement ça ne pouvait pas mieux tomber, car il y a là quelqu’un qui n’en pouvait plus de se complaire dans une patience qu’il n’a jamais possédée.
Las, si las de parler avec l’obscurité !

Alors toute son attention converge vers ce point et celui-là seul, où il s’attend à tout instant d’en voir émerger son Inconnu.

Mais… rien.

Et le dépit lié à ce « rien » n’a pas non plus le temps de s’installer, car Kuro a réalisé le subterfuge en un instant. L’instant en trop, néanmoins.
Celui qui a permis à la surprise de s’emparer de ses mouvements alors que, se retournant d’un bond pour faire face à la silhouette nouvellement apparue, il s’est retrouvé à quatre pattes – bien que toujours sous forme humaine –, prêt à bondir et un feulement outré échappé d’entre ses lèvres.

Qui ? Pour avoir dupé ses perceptions aussi aisément, qui est-il ?

Ses yeux démesurés se posent sur l’Inconnu, l’observent de haut en bas, de bas en haut, en diagonale et sous toutes les coutures existantes et possibles.

Lentement, il se redresse, dépliant son long corps maigrichon. Lentement, il s’approche de lui, ses pieds nus traînant dans la crasse de l’endroit et le sang fraîchement versé sans éparpiller un seul bruit alentour.
Jusqu’à pouvoir le toucher, à défaut de se retrouver nez-à-nez avec lui.
Et pour cause, l’Inconnu doit mesurer une tête de plus que lui. Le yokai fait office de gringalet dépenaillé à côté de lui. Il paraît frêle brindille.
Il a bien piètre apparence en comparaison, à vrai dire.

Mais qu’ils aillent au diable ces soucis-là ! Il n’en a cure, il ne les considère même pas et plutôt que de songer à le faire, il préfère hisser ses mains jusqu’aux épaules de l’Autre. Pour y prendre l’appui et hausser son visage aux airs d’aliénés du plus près qu’il le peut de son vis-à-vis.
Là, il prend quelques respirations profondes, il hume l’odeur de son Inconnu comme si celle-ci pouvait lui colporter sa réponse, mettre un nom, une définition, un sens à cet être.

« Comment tu fais ? Dis-moi. »

Parce que je n'ai toujours pas digéré cet affront fait quand tu as réussi à m'avoir par surprise.
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime11.11.12 18:18

Les yeux dorés et fous de Grayman ne lâche pas un seul instant l’être devant lui, qui s’est retourné d’un bond en le sentant dans son dos. Le grand homme note tout : l’attitude animale, le feulement qui s’échappe des lèvres retroussées et révélant de petits crocs blancs et polis, le mouvement dans les cheveux noirs. Il embrasse la silhouette du regard, accumulant le plus de donner possible. Son sourire n’a pas quitté ses lèvres fines.
Doucement, l’autre en face de lui se déplie et se remet debout.
Il est petit – mais pour le tatoué, le monde entier paraît minuscule. Il traîne ses deux mètres vingt partout où il en a envie, observant du coin de l’œil l’univers se déployant à ses pieds.
Il est maigrelet, aussi, mais une fois encore, face à la masse imposante de l’Ombre, il n’est pas bien difficile de passer pour frêle, voire fragile. Ces réflexions ne restent pas bien longtemps dans l’esprit de l’homme de noir vêtu, tant toute son attention est focalisée sur la créature qui s’approche de lui dans un silence surnaturel.

Il sent à peine le contact des mains fines sur ses épaules recouvertes de l’épais manteau de cuir couleur d’ébène dont les bords effleurent le sol. Il remarque tout juste la pression exercée par l’autre lorsqu’il se hisse sur la pointe des pieds, s’étirant le plus possible, approchant son visage du sien. De loin, la scène est curieuse. Tous les deux se dévisagent, sans un bruit, comme s’ils se jaugeaient l’un l’autre – ce qui est un peu le cas.
Grayman hausse un peu les sourcils en voyant l’autre renifler, prendre plusieurs inspirations profondes, comme si connaître l’odeur du tatoué lui était d’une importance capitale. Ledit tatoué sourit un peu plus à cette pensée, bloquant un nouveau rire dans les profondeurs de sa gorge.
La voix retentit une nouvelle fois, toujours un peu rauque. Et le sourire du grand homme s’étire encore, révélant ses dents blanches et bien alignées.

Tu crois vraiment que je vais te le dire ? pensa-t-il.

Il penche légèrement la tête sur le côté.

« Etonné, peut-être ? »

Il penche la tête de l’autre côté.

« Pourquoi est-ce que je parlerai ? »

Il regarde l’autre droit dans les yeux, ne cillant pas une seconde.

« Ou bien ... peut-être pouvons-nous faire un échange ? Si tu me dis ce que tu es, alors peut-être t’en dirai-je plus à mon sujet. »

Il sourit toujours, faisant taire sèchement l’irritante petite voix qui commence à s’élever dans un coin de son esprit.
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime21.11.12 13:32

Etonné ? Certainement pas, il en faudrait un peu plus que ça pour parvenir à déclencher une telle émotion chez le yokai. Surpris il l’avait certes été, pour quelques fractions de secondes, mais il s’en était tenu à ça et ne subsistait dorénavant chez lui que la curiosité et elle seule, l’une de ses compagnes les plus récurrentes.

Et puis le tour à un autre sujet intéressant d’être soulevé. Pourquoi parler ? Pourquoi s’être montré, sinon, sans l’intention de le faire ? Puis pourquoi répondre à sa question par tous un tas d’autres questions ?
Lui c’est des réponses qu’il veut, le petit chat affamé, il en a juste rien à foutre du reste.

« Peut-être ? » répéta-t-il après l’Inconnu. Puis : « Non. » Catégorique. Puis encore : « Pas de peut-être. Je veux une certitude. »

Car si l’idée d’un échange lui paraît intéressante maintenant qu’ils sont plus ou moins à égalité, il y en a au moins un qui n’est pas fou au point de croire pouvoir faire confiance à l’autre. Comment être sûr que l’Inconnu ne retournera pas se terrer dans les ombres après avoir eu ce qu’il voulait, plantant là un Kuro au comble de sa frustration ?
Il n’a aucun moyen de le savoir, forcément.

Du reste, son identité n’est ni secrète, ni sujet tabou, et ce n’est rien d’autre qu’un certain amusement puéril qui le pousse à quémander quelque chose de même valeur pour l’échange de cette révélation à qui l’ignore.
A ce sujet, au fait, la proposition de l’Inconnu ne lui convient pas vraiment. Pourquoi devrait-il se contenter de « peut-être quelques informations » alors que l’autre saurait bien plus ?
C’est comme s’il se pensait supérieur à lui et de ce fait lui faisait une fleur en daignant lui renvoyer la balle. Franchement ? Ça l’emmerde grave, pour parler crûment. Pas pour la possible réalité de ce fait, car Kuro s’estime de toute manière supérieur à tout et à tous, bouffi qu’il l’est de l’orgueil nombriliste propre aux félins – et à lui tout particulièrement – , mais pour ce que ça implique dans la situation présente… A savoir l’insatisfaction de sa curiosité.

Kuro recule d’un pas, retrouve la stabilité de ses pieds posés bien à plat sur le sol. Recule de deux pas et dissocie sa silhouette dépenaillée de l’autre, immense et sombre.
L’odeur entêtante du cuir lui donne l’envie tentatrice de déchirer le manteau en lambeaux et c’est d’ailleurs en reculant que ses longs doigts griffus, crispés sur l’épais habit noir de l’Inconnu, y ont laissé dix souvenirs longs de quelques centimètres avant de s’en détacher.


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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime30.12.12 17:51

Grayman sourit toujours ; comme si ce sourire était définitivement accroché à ses lèvres, comme s’il ne devait plus jamais les quitter. Lui qui ne souhaitait que se saouler de sang et de violence ce soir, voilà que l’inconnu sur son chemin lui promettait des choses bien plus amusantes. Son insatiable curiosité ne demandait qu’à être satisfaite. Il voulait savoir ce que pouvait bien être ce drôle de personnage à l’allure si étrange, aux grands yeux écarquillés dont les pupilles renvoyaient la faible lueur du lieu, aux oreilles de chat dépassant tout juste de sa chevelure en bataille et aux mouvements délicats et meurtriers. Il avait quelque chose du prédateur tout en dégageant une nonchalance insolite, et le grand homme tatoué comptait bien avoir des réponses à ses questions.
Il ne frémit pas lorsque son vis-à-vis recula, pas plus qu’il ne s’occupa des longues marques laissées sur son lourd manteau de cuir dont il sent à peine peser le poids sur ses épaules fortes. Il ferme les yeux en souriant et laisse échapper un soupir faussement contrit.

« Ah, comment faire ? Il semblerait qu’il soit impossible de se faire confiance. »

Un léger rire grave s’échappe du fond de sa gorge, résonnant derrière ses lèvres closes, et les ombres autour d’eux semblent s’épaissir encore. Il rouvre ses yeux de feu et les plante dans celui du curieux inconnu.
Bien entendu, il ne lui fait absolument pas confiance – l’a-t-il seulement accordée à quelqu’un, sa confiance, il ne s’en souvient pas, et s’en fiche assez royalement sur le moment. Hors de question de dire clairement ce qu’il est s’il n’a rien d’aussi précis en échange. Mais il veut savoir, tellement savoir.
Sans cesser de sourire, il lève sa main droite près de lui, révélant les cinq longues griffes aussi noires que sa tenue, effilées et tranchantes comme la lame d’un rasoir. Tout en faisant mine d’enlever de son épaule une poussière inexistante, il penche un peu la tête sur le côté.

« Faisons comme cela alors : je te dis quelque chose sur moi et te pose une question, et ensuite, c’est à ton tour. »

Un marché plutôt honnête. Les deux parties pourraient jouer sur les mots et obtenir ce qu’elles voulaient l’une de l’autre. Laissant à nouveau pendre ses bras le long de son corps, le grand homme sourit.

« Je m’appelle Grayman. Et toi, quel peut donc bien être ton nom ?»
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime08.01.13 21:56

Magnifique déduction, très cher Sieur au long manteau noir ! La confiance ne sera ni pour l’un ni pour l’autre. Soyons fous mais restons lucides. Ne croyons surtout pas en l'individu que nous ne connaissons pas et qui nous intrigue. Restons donc chacun bien au chaud dans notre forteresse dont les murs sont érigés d’une méfiance terrible et soupçonneuse envers l’autre. Car qui sait si celui-là n’attaquera pas celui-ci au premier signe de relâchement ?

« Très bien. »

Kuro renâcle mais ne conteste pas la proposition. C’est un assez bon compromis, lui semble-t-il, plutôt acceptable ; allons donc voir ce que ça va donner.

Grayman.

Il répète le nom, s’amuse à le faire rouler dans sa bouche, sur sa langue. Puis il décide qu’il ne l’aime pas. Gray ? Non, non, ça ne va pas. L’homme est noir, l’homme est ombres. Ça ne correspond pas !

« Le prénom est mauvais. »

Et le félin, dans sa grande générosité, a décidé de partager sa conclusion avec son vis-à-vis. On ne dirait pas que ça le dérange de décréter ça comme ça. Ni même qu’il se moque – ce n’est d’ailleurs pas le cas. Sa voix est restée complètement atone. Pas un sourire pour rehausser le tout.
En fait, le nekomata semble même déçu. Comme s’il s’était attendu à quelque merveilleuse déclaration. Un prénom peut avoir tellement de signification, après tout ! Mais pas celui-ci. Il est vide, il ne lui évoque rien. Il est… morne.

Grayman restera donc l’Inconnu.

Kuro s’empresse d’oublier le prénom ; un illusoire voile de mystère continuera à planer autour de son identité.

Puis vient son tour, maintenant. La réflexion s’impose à lui, forcée : quelle réponse donner ? C’est tout à la fois simple et compliqué. Kuro est Kuro, c’est un fait, mais ne devrait-il pas donner tous les prénoms dont on l’a baptisé au cours de sa longue vie de chat ? Car si lui a décidé de s’attacher celui-ci, d’autres ont été les siens des années durant. Autant qu’il a eu de maîtres. Et parfois même plus.
Est-ce mentir, alors, que de ne pas les lui révéler ?

Bah ; qu’importe. De toute façon, Kuro est un menteur. Et l’Inconnu pourrait penser qu’il se fiche de sa gueule, s’il lui prenait la fantaisie de tous les annoncer.
Avouez qu’il serait dommage que le marché soit rompu sur un quiproquo.

« Kuro » laisse-t-il finalement tomber. Et s’en va chercher sa question. Difficile de choisir, il lui en poserait cent s’il le pouvait.
Quoiqu’il y aurait alors eu beaucoup trop de paroles d’un coup pour lui qui n’aime pas s’étendre en bavasseries.

« Comment tu fais ? Pour te fondre avec les ombres. »

C’est une pointe d’envie dans sa voix, cette fois. Kuro a toujours su se fondre dans les ombres… mais avec ? C’est au-delà de ses compétences.

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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime22.01.13 10:49

Le grand homme hausse à peine les sourcils et penche très légèrement la tête sur le côté. Il était étonné – et pour l’étonner, il en fallait beaucoup. Il ne s’attendait pas à cette réponse – tout au plus avait-il prévu un hochement de tête silencieux ou un regard désintéressé de son vis-à-vis. Pas une telle remarque.

Le prénom est mauvais.

Le fin sourire qui étire les lèvres de Grayman se fait plus sincèrement amusé que depuis le début de la conversation. Cette réflexion lui rappelle que ce nom-ci, ça n’était pas lui qui se l’était choisi. On lui avait donné ce sobriquet avant qu’il ne se souvienne de sa véritable nature, avant que ses yeux ne prennent la couleur du soleil couchant et que sa peau devienne dorée plutôt que grise.

The gray man.

A l’époque, ce nom-là lui allait bien. Les choses avaient bien changé depuis.
Balayant ses souvenirs sans plus s’y attacher pour le moment, il reporte son attention sur lui qui se tient toujours debout sur la pointe des pieds. Il attend lui aussi de pouvoir mettre un nom sur ce visage, sur cet être filiforme qui se mouvait en silence et avec élégance.
Et lorsque ledit nom tombe, un demi-sourire étire le coin des lèvres de l’Ombre, qui dit simplement, de sa voix calme et chantante :

« Classique. »

Il n’allait certainement pas mentir – de toute façon, il n’avait pas la tête à ça – ce nom-là était d’un classicisme étonnant, presque cliché même. Il ne retiendrait ce nom que parce qu’il aimait pouvoir se souvenir des uns et des autres autrement que par leur allure ou leur ombre.
Question suivante, énoncée par Kuro donc. Grayman se fend d’un sourire une fois encore, un sourire amusé mais qui, quelque part, a quelque chose de pas spécialement rassurant. Comment répondre sans tout révéler ? Comment ne pas lui dire que s’il se fondait avec les ombres, c’est parce qu’il en est une faite homme, l’absence de lumière faite être de chair et de sang ? Penchant légèrement la tête sur le côté, la faible lueur glauque des égouts accroche la surface des bijoux ornant son menton et ses oreilles.
Il réfléchit. Vite. Et finit par parler à nouveau.

« Parce que nous sommes liées, elles et moi. Plus que n’importe qui ne le sera jamais. »

Simple et élusif, pas de réponse très précise, mais réponse quand même. L’autre devra s’en contenter pour l’instant, ou poser d’autres questions s’il veut en savoir plus.
Au tour de Grayman maintenant. Son sourire est toujours là, plus calme, comme s’il ne devait jamais quitter ses lèvres.

« Et toi, qu’es-tu donc, monsieur le chat venu trainer jusque dans les égouts ? Pas un lycan, pas un costume, alors quoi ? »

La longue queue fouettant l’air, les oreilles frémissantes, les pupilles dilatées dont le fond renvoyait la lumière : que pouvait donc bien être son drôle d’interlocuteur ?
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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime23.01.13 18:46

petit détail par rapport à ta dernière phrase : Kuro n'a pas qu'une queue, mais deux. :)


Classique ? Evidemment ! La gamine qui l’avait choisi n’avait probablement pas plus de quatre ans à ce moment-là. S’il l’avait adopté, c’était par affection pour elle, pas pour son originalité.
Et puis parce qu’il était simple, aussi. Kuro n’a jamais apprécié tout ce qui était compliqué.
Au moins, on ne peut pas lui reprocher que son nom ne lui ressemble pas. Mieux, il lui sied comme un gant.
Kuro est noir de corps comme d’esprit, vicié, pourri.
Et son regard buté met l’Inconnu au défi de faire ne serait-ce qu’une seule remarque de plus à propos de son nom. Parce que c’est le sien. A lui. Et qu’il l’aime.

« Oh. »

Juste ça. Un simple petit « oh » dépité. Kuro est jaloux. Pourquoi lui ne pourrait-il pas être aussi proche d’elles, eh ? Le jamais sonne très décisif dans la bouche du grand homme.
Oui, c’est décidé, s’il avait un cœur alors la jalousie l’étreindrait avec force !

Et puis, la seconde question se glisse entre eux. Quelle mauvaise formulation ! se réjouit-il en silence. L’idée était bonne, pourtant. Quel dommage.
Car le choix des mots, lui, ne l’était pas.

« Chat », siffle-t-il en lui décochant un sourire très acéré. Monsieur le chat, oh oui. Il aime bien cet assemblage de mots, il le trouve plaisant. Il en fera part à Nagare la prochaine fois.
S’il s’en souvient.

« C’est ce que je suis. »

Et de fait, Chat il l’était. Esprit, certes. Chat tout de même. Simplement juste un peu moins vivant. Simplement juste un peu plus puissant. Plus gros – et plus humain également, parfois, quoiqu’en dehors de l’apparence il n’ait rien, définitivement rien, d’humain.

Ha, il fallait être un peu plus précis ! Un beau gâchis de mots. Et l’Inconnu a perdu un tour pour rien.

Sauf que maintenant, Kuro va devoir prendre garde s’il ne veut pas se faire avoir comme il a réussi, lui, à se jouer de son compagnon. Problème : réfléchir est définitivement une activité trop fatigante pour l’incorrigible flemmard qu’il ne se cache pas d’être.
Au pire, s’il gaspille son tour il ne sera pas en désavantage vis-à-vis de son Inconnu.

« Et toi, voilà ce que tu n’es pas : amusant. »

Il rouspète, il rouspète le gros matou, car il se rend soudainement compte qu’il n’a pas le choix dans ce qu’il va devoir lui demander. Il va de soi que l’autre va l’interroger sur le même sujet en faisant bien attention à ne pas laisser de faille dans laquelle il puisse se faufiler, cette fois-ci.
Et ensuite, pourquoi ne partirait-il pas une fois sa curiosité assouvie ? Si la seule chose qui l’intéresse est de connaître la véritable nature de Kuro, alors il est certain qu’il n’attendra pas que ce dernier ait terminé de lui poser toutes les questions qu’il voudrait pouvoir poser avant de s’en aller.

Du coup, Kuro se voit bien obligé de lui retourner sa question. Car aux dernières nouvelles, c’est toujours celle-ci la plus importante parmi la myriade d’autres qui fourmillent ; ce n’est pas pour rien qu’il aurait voulu qu’elle tombe sur le tapis en dernier.
Le chat est joueur, après tout. Guère patient, mais très joueur.

Et ceci, ce petit duel, s’apparente tout à fait à un jeu.

« Alors dis-moi. Toi ? Tu es quoi, comme créature. »

Un jour, Kuro apprendra à parler correctement.
Mais pas demain. Demain, il dort.


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MessageSujet: Re: Ce qui dort dans la nuit   Ce qui dort dans la nuit Icon_minitime

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