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 Tagadac tagadac tsoin tsoin [Conquête]

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MessageSujet: Tagadac tagadac tsoin tsoin [Conquête]   Tagadac tagadac tsoin tsoin [Conquête] Icon_minitime22.11.12 19:36


    D’un coup, y’a du latin qui résonne à son oreille au Type qui se balade entre les hangars près de la criée.

    - Tu en veux une ?

    T’as débarqué d’on ne sait où. Peut-être qu’y a un lien entre vous quatre qui fait que vous avez pas besoin de chercher. Tu pourrais pas dire où sont les deux autres mais si jamais l’envie t’en prenait, tes pieds t’y mèneraient sûrement. C’est biblique ça ? Après tout, si jamais vous recevez l’alerte du jour J, ça la foutrait mal de débarquer à la bourre parce que vous vous êtes pas retrouvés au bon check point. Enfin bref, en ce moment, tu te poses pas la question. Tu t’en fiches complètement d’ailleurs d’où vous allez partir pour votre dernière chevauchée. T’y penses plus.

    Tu lui tends donc une capsule vert pomme. Une nouvelle friandise aux fruits que t’as découverte y’a pas longtemps. Tu trouves que ça vaut pas une bonne traditionnelle pâte de fruits mais t’es pas sûre d’en remanger jamais de celles-là.

    - C’est un parfum fraise. Un parfum de synthèse. Je ne comprends pas pourquoi ils l’enrobent d’une pellicule de cette couleur.

    Ca fait quoi, trois siècles et des poussières que vous vous êtes séparés ? Certaines choses restent immuables. Comme tes questions existentielles pourries. Comme le fait qu’à chaque fois, on dirait que tu ne les as jamais quittés tes Frères, tes Amis, tes Semblables... Pourtant y’a du changement, toi-même tu le reconnais.

    -Tu as pris un peu d’âge non ?

    C’est une plaisanterie à laquelle tu ne souris que vaguement. D’ailleurs, t’as jamais été très portée sur les plaisanteries. On t’a souvent reproché d’être trop terre à terre avant. Tu compensais avec ta fougue et ton enthousiasme guerrier. Maintenant que t’as perdu même ça, tu sembles être à côté de tes pompes. Enfin t’es apaisante quoi. Pas de stress.

    Tu t’assois sur une bitte d’amarrage en contemplant les bateaux vaciller sur leur coque. S’il t’observe, il doit se dire que t’as drôlement changé. Difficile de juger si tu t’sens bien dans ta peau. T’en as l’air, t’as les joues légèrement rosies par la petite bise, t’es pas maigrichonne, à peine un peu plus chétive qu’avant. T’as un air serein. Mais bon. Y’a ce petit quelque chose qui cloche. En même temps, il ne doit pas trop s’en étonner. Après tout ce que vous avez traversé, c’est bien normal de ne plus être très net. En tout cas, finie la bravade. Finis les « allez, si on essayait ! » Finies l’effervescence, l’impétuosité, l’exaltation, la frénésie. Le fleuve démonté s’est transformé en une eau douce et tranquille. C’est comme si t’avais déjà tout pris du monde. Pourtant c’est pas vrai. Et même si c’est inconscient, tu le sais. C’est d’ailleurs pour ça que tu t’es pas assise dans un coin à attendre le jour de ta mort. Enfin, d’la mort de tous.

    -C’est un drôle d’endroit pour faire des promenades nocturnes. C’est l’odeur du poisson qui t’a attiré ?

    Tu poses ton regard chaud sur lui. Tout en toi exprime la chaleur. C’est peut-être du à la couleur de tes cheveux. Tu t’étires, tu resserres autour de toi les lanières de ton long manteau vert émeraude dans lequel tu disparais presque.

    - Rassure-moi, on peut aller à la plage ici ? Mon bagage m’attend à la consigne de l’aéroport. On ira le chercher plus tard. Enfin, je n’en ai pas besoin. J’ai mon maillot dans ma poche. Tu vois, je suis parfaitement femme maintenant. J’espère que tu as un balcon là où tu vis.

    T’as pas perdu cette faculté de ficher tes regards sur l’autre sans ciller. Tu ne le quittes pas des yeux, même si c’est difficile de lire quoique ce soit là-dedans. Enfin, entre vous, il n’y a pas de telles incompréhensions. Vous sortez quand même de la même foutue idée. Malgré des réactions différentes, vous êtes une sorte d’entité à plusieurs chevaux. C’est peut-être ça qui reste fondamentalement rassurant. Vous êtes quatre peknos dans la même mouise.

    Tu ne poses pas la moindre question sur son passé. Sur sa vie. Sur ce qu’il a ressenti. Quand il les a vus tous partir en poussière. Les deux fois. Un coup les fours, un coup les bombes. A croire que votre Père a un goût particulier à vous rappeler à quel point c’est éphémère tout ça. Un simple homme et tout part en fumée. Le mauvais jeu de mots… Enfin, en ce moment, c’est pas du tout à ça que tu penses. D’ailleurs, c’est bien ça, t’as arrêté de penser. C’est pour ça que tu fais pas ta vieille amie : « Wouah, depuis le temps, tu deviens quoi ? Le boulot, les gosses, tout ça ? T’as réussi ta vie ou tu continues d’chercher ce que tu fous là ? »
    Tu penses plus passé, plus futur, à peine présent. Et inconsciemment tu t’y accroches à ça. Mais ça va pas durer.

    - On va manger un morceau ? Mon ventre crie Famine. Je ne pense pas que ça le fera venir pour autant.

    Là, tu peux pas t’empêcher de rire. Décidément, t’as vraiment un sens de l’humour à coucher dehors.



Dernière édition par Guerre le 05.12.12 17:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tagadac tagadac tsoin tsoin [Conquête]   Tagadac tagadac tsoin tsoin [Conquête] Icon_minitime30.11.12 15:23

[HJ / Désolé du retard, je travaille de nuit six jours sur sept et j'avais pas prévu que ça me viderait de toute mon énergie pour la remplacer par de la pisse.]

Je saurais pas te dire comment, mais retrouver les autres cavaliers pour moi c'est aussi facile que de joindre mes deux mains dans le noir. Donc je n'ai pas été surpris de voir Guerre arriver. Pas surpris certes, mais très content. Comme dit auparavant, je l'apprécie beaucoup – j'aime les deux autres aussi évidemment, mais c'est comme les gamins : y en a toujours un que tu préfères sans oser l'avouer. Bref. Guerre me tend un espèce de bonbon bizarre, je le fourre dans ma bouche en supposant qu'elle n'oserait pas me donner de l'exctasy comme ça. Puis ça a jamais cette couleur vert flashy fluo pour ce que j'en ai vu. 'fin j'vais vite le savoir de toute façon, puis j'm'en fous un peu en fait. Au stade où j'en suis, sautiller dans la rue en parlant à toute vitesse ne fera pas plus tâche que le reste.

Guerre me dit que j'ai pris un peu d'âge, je pense qu'elle déconne mais je suis pas sûr. Puis elle peut parler. Évidemment elle a pas pris une ride et elle est toujours aussi jolie... mais elle a l'air un peu triste aussi. Je sais pas comment dire. C'est aux yeux. Désabusée, voilà. Quelque chose comme ça. Moi j'ai l'air vaincu. En l'examinant plus attentivement, je lui trouve les symptômes que je retrouve chez moi : en pleine crise d'humanité. Son visage est plus expressif que dans le temps, elle a connu une variation de poids – elle a un petit peu maigri. Quand ce processus va-t-il s'arrêter ? Est ce qu'on va se mettre à avoir faim, à rêver, à baiser ? Scandale ! Je veux pas voir ça ! Si je me mets à avoir faim et froid, je suis bien dans la merde. Mon mode de vie pourri me punirait bien fort. Je souffre moins qu'un SDF parce que j'ai pas autant de besoins qu'eux, mais peut être que ça va pas durer tant de temps que ça. Déjà, je trouve ça pas bien que les gens me trouvent sales et à moitié fou ou j'sais pas quoi, qu'ils m'aiment pas. Saloperie de singes sociaux ! Ils ont besoin de se sentir avec un groupe alors par mimétisme, moi aussi. C'est complètement con ! Je ne suis pas un vivant !

Et là, je perds Guerre. Elle me parle d'aller à la plage, de balcon, et de féminité. Quoi ? Les femmes ont besoin de balcon ? Mais pourquoi ? Quel rapport avec les maillots de bain ? Ouais, pour se baigner à la mer je suppose – moi j'y vais en tenue d'Adam la nuit, mais je sais pas pourquoi ça compte pas. Tant mieux. J'aime pas penser que Guerre a l'équipement féminin standard – des nichons et tout ça -, même si pour l'instant je persiste à ne voir dans une femme nue qu'une femme qui va pas tarder à attraper un rhume. Je sais vaguement qu'elle était hippie au vingtième siècle, et que là bas ils s'occupaient pas mal de ces choses là – le sexe hein, pas les rhumes. Je la regarde en coin. Non, elle n'aurait pas osé. Je lui poserais pas la question, ça fait tout peur.

- Nan... j'ai pas vraiment de balcon... 'fin... j'dors à la bonne franquette tu vois, comme ça se présente, ça permet de voir de jolis coins et tout et euh... tu ressens pas le froid encore hein ? Sinon j'vais me débrouiller pour un hôtel avec un balcon.

Ouais c'est Guerre quand même, pas Joe le Gadjo, elle mérite son putain de balcon même si je suis obligé de démonter quelques autoradios pour ça. 'fin maintenant y a plus d'autoradio comme dans le temps et ça vaut presque rien, mais c'est façon de dire. Elle me dit qu'elle a faim. Faim ? Je fouille dans un de mes éternels sac en plastique pour mettre la main sur un paquet de biscuit presque pas sale et même pas périmé. Je lui tends. Mes ressources de conversations mondaines sont assez limitées, et j'essaye de rebondir sur un truc qu'elle a dit avant histoire de pas rester à se regarder en chien de faïence. J'vais pas lui demander ce qu'elle faisait avant de venir ici, ça se fait pas. Il y a quelques siècles, je l'aurais fait, mais maintenant c'est plus source de déprime qu'autre chose. C'est fou comme on déprime bien dès lors qu'on apprend à le faire. Ça vient tout seul. A se demander comment les vivants en viennent pas à s'enfermer chez eux dans le noir et à se laisser mourir de faim. 'fin bref.

- Sinon oui... j'aime bien me promener ici, c'est joli, y a des petits bateaux de plaisance et j'peux dégommer des mouettes à l'arc quand y a personne. Mais j'ose pas les faire cuire et les manger parce qu'elles ont tendance à engraisser aux mégots de clope et au liquide de refroidissement de bagnole. Sinon ton cheval va bien ? Ma jument ouais, mais elle a... 'fin tu vois quoi. Nan tu vois pas... beeeen.... j'avais pas l'oeil dessus et elle... merde, j'trouve pas de façon élégante de le dire alors j'laisse tomber. Elle s'est pris des bites quoi. D'cheval, hein, quand même, un peu de décence. Maintenant j'ai la trouille qu'il y ait un Machin-Chose qui pousse dans son ventre.

J'me souviens très bien de la jument de Pestilence au quatorzième siècle qui a poussé dans cette vallée de larmes le petit cadavre d'un poulain qui avait commencé à se décomposé dans sa matrice – ces choses là arrive dans la nature naturelle, même chez les humains. Je tiens pas à ce que ça m'arrive, surtout que maintenant j'suis plutôt bien équipé niveau sentiments.
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MessageSujet: Re: Tagadac tagadac tsoin tsoin [Conquête]   Tagadac tagadac tsoin tsoin [Conquête] Icon_minitime06.12.12 17:02


    [8D]

    Tu es contente. Tu souris toujours vaguement. Ca te fait un bien fou de revoir ton Compagnon. Tu t’en rends pas compte, mais c’est ça qui est inquiétant. Parce que si t’es tellement bien, près d’eux, c’est parce que t’es vraiment pas bien, voire assez mal, loin d’eux. Conquête vise tellement juste. T’es en pleine crise d’humanité. Mais… Qu’importe ? Toi, tu t’en fous. T’en as pas conscience.

    D’un geste de la main, tu balaies sa proposition de trouver un hôtel. Tu voulais juste un balcon sur lequel te poser au soleil, pour rien faire, regarder passer les nuages. Mais ça, finalement, c’est encore plus facile à faire en extérieur. Surtout la nuit. Quoique pour le soleil, faudra repasser. La piaule, c’était aussi pour te protéger de la journée. Tu supportes pas la foule humaine. Cette marée noire qui se déverse sans cesse, partout, tous les matins. La ville qui vomit ses gens. Tu préfères la nature. C’est Papa qui l’a créée, Papa a aussi créé les hommes qui détruisent tout ce que t’aimes. A moins que t’aimes ça parce que c’est ce qu’ils détruisent ? Enfin bref. Pour pas péter un plomb, t’as été obligée d’arrêter de penser. Mais il ne faut pas s’en faire, un jour, t’exploseras, et ce sera bénéfique pour toi. Finie l’aphasie.

    T’attrapes le paquet de gâteaux, t’en extirpes un biscuit que tu grignotes du bout des lèvres. Tu l’as pas quitté du regard ton Ami. T’aimes bien l’écouter parler. Tu souris un peu plus devant cette attitude un peu bourrue qui perce sous ses paroles. Tu sens instinctivement que dans sa tête, ça s’agite sec. Mais tu cherches pas à savoir ce qu’il pense. T’es intellectuellement amorphe. Tu sais juste que c’est un grand sentimental. Vous avez vraiment piètre allure tous les deux.

    - Un Poulain. On appelle ça un poulain. Enfin… Je ne sais pas trop ce que ça donne cette hybridation.

    Dans le temps, ça t’aurait profondément écoeurée. Là, franchement, ça te choque même pas. Ca te fout pas non plus les chocottes. Comme si t’avais une conscience aiguë que de toute manière, vous allez finir ainsi : même pas des êtres humains, mais à crever comme tels dans vos conneries d’états d’âme. Comme si c’était une fatalité. Les autres, c’est leur putain de mort inéluctable. Vous, c’est cette putain de chute dans un gouffre sans fond. Pire que la mort : l’inutilité éternelle. C’est ça qui vous guette. Le premier symptôme, c’est la dépression ô combien mortelle. Dans tous les sens du terme. Tu vas devoir te rebeller pour échapper à cette absurdité. Mais pour le moment, t’es pas encore prête. T’as pas encore assez goûté la vie, ses conneries et cette satanée d’insatisfaction permanente, tellement humaine, qui pousse ces faibles êtres à toujours inventer une horreur pire que la précédente.

    - Pourquoi tu as peur Conquête ? Si elle l’a fait, c’est qu’elle y trouvait son compte.

    Vos chevaux, vos moitiés, que se passe-il dans leur tête et dans leur corps ? D’entités bibliques, n’en sont-ils plus que les incarnations animales ? N’est-ce pas comme ça que vous devriez vous laisser aller ? Ou est-ce que vous avez, vous aussi, la conscience… humaine qui empêche les sombres, les simples instincts de bête de surgir et de dévorer votre âme ?

    - Viens.

    Spontanément, tu sens qu’à trop rester par ici, tu vas devoir te mettre à réfléchir. Déjà, le voir, lui, t’oblige à sortir un peu de ta réserve habituelle. C’est ça le premier pas vers ta délivrance. Mais tu n’oses pas encore franchir le cap.

    Tu te redresses. Tu t’étires. Tu sens ton corps. Encore un peu comme un corps étranger. Une coquille difficile à comprendre. Tu le regardes avec tes yeux brûlants. Tu souris calmement.

    -Emmène-moi loin d’eux. Je suis fatiguée du…

    Tu t’interrompts, te rends compte que ce que tu vas dire est un petit mensonge. Qu’à lui, tu ne peux pas déguiser ta réalité. « Je suis fatiguée du voyage ». Tu as déjà tant de réflexes humains. Tu ris, amusée.

    - Je suis fatiguée.

    T’es comme lui. T’as pas vraiment froid. Tu ressens tellement peu l’épuisement physique. Mais voilà, t’utilises des images pour parler maintenant. T’essaies juste de mettre des mots sur des choses que tu comprends pas. Vous seriez presque obligés d’inventer votre propre langage pour qualifier ce qui se passe en vous. Ce sentiment, probablement qu’il le connaît bien, lui aussi. Etat d’âme d’êtres sans âme. T’as un besoin ardent de t’écarter un peu. Finalement, le retrouver a chamboulé ton équilibre précaire que tu crois bien solide. Il est tant un peu de toi qu’inconsciemment, ça te perturbe. Tu vois en lui ce dégoût qui t’a conduite, toi, à cueillir le jour comme il vient, sans le souvenir d'hier, sans la projection de demain. Ces hommes que tu sens respirer non loin de toi, dans leurs baraquements de béton. Ces hommes pour qui tu éprouves une telle indifférence quand ils ne te font aucun bien. Ces hommes, tu as besoin de les fuir.
    Tu souris tranquillement. Tu as l’air si sereine pourtant.

    - Il me faut juste un bout de ciel, sans cette teinte orangée.

    Sans la lumière de la ville. Sans la pollution de la ville. Sans la vie de la ville.


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