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 Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]

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Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime14.09.13 10:53

J'observais avec admiration le bout de mes doigts fripés. J'avais l'impression d'observer les mains d'une femme de 90 ans. Quelle sensation étrange. J'étais fascinée.
Je barbotais dans l'eau depuis de longues minutes et me prélassais.

Un client m'avait engagée tout un week-end pour satisfaire un associé potentiel. Nous dormions dans une des plus belle chambre de l'hôtel au dessus. Ils étaient tous mes deux là pour affaires. J'étais une sorte de cadeau, pour faire en sorte que le week-end soit relaxant je suppose. À croire que les affaires ne se signent que sur ce genre de geste "commercial". L'homme avait été charmé par mes services. Il était dans de bonnes dispositions pour discuter affaire -se faire plumer en somme- et tout ouïe, tout miel face au généreux donateur.

"Un week-end d'affaire" avait il encore assuré à sa femme au téléphone pendant que je patientais dans le lit. Il avait enlevé son alliance avant de me baiser. Un peu de respect pour sa femme quand même... Il ne faut pas déconner non plus...
J'avais posé des questions sur son épouse. Qui était-elle, à quoi ressemblait-elle, est-ce qu'ils s'entendaient bien ? Je suis du genre très curieuse. Il avait eu l'air gêné et ne m'avait pas répondu. Ça m'avait agacé. J'avais senti que ce week-end serait long. D'habitude les hommes me parlent après le sexe. De leurs problèmes, leur vie... Tout. Mais celui-ci était là pour du business. Rien d'autre. En gros, je n'étais qu'une employée (et encore...qu'un objet peut-être ?) Je déteste les hommes qui me traitent comme ça. Après qu'il se soit endormi, j'avais fouillé son portable dans l'espoir de voir une photo. Une jolie blonde. Elle avait bien sûr le même âge que lui. La quarantaine. Mais elle avait une certaine classe. Le genre de femme à devenir froide avec son mari plus le temps passe. Bien sûr je n'en savais rien, je ne pouvais qu'inventer. Bref ce week-end serait long si je n'avais pas quelque chose à me mettre rapidement sous la dent.

Ce soir j'avais donc préféré échapper au dîner d'affaire interminable qui avait lieu et pendant lequel les hommes auraient voulu que je fasse la potiche. À la place, je me retrouvais à prélasser dans l'eau bouillante de l'onsen. Je me ramollissais tel un légume trop cuit depuis plusieurs minutes, toujours fascinée par le vieillissement de mes mains.
Peut-être que je m'amuserais à le faire douter de la loyauté de ce nouvel associé ou quelque chose d'autre... Oui, je pense que ça pourrait être distrayant. Une petite phrase, une légère allusions pour lui mettre le doute. L'homme en deviendrait fou. Tant pis pour lui, il n'avait qu'à m'être plus agréable. C'est de sa faute après tout. Je me mis à sourire béatement, me calant de manière agréable contre la roche et profitant de ce moment de calme. Autant se relaxer, la nuit serait mouvementée...


Dernière édition par Elena Gavrisg le 18.09.13 15:19, édité 1 fois
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Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime14.09.13 18:43

Il y avait des jours avec, et des jours sans. Aujourd'hui, c'était un jour avec. Un de ces jours où il avait faim. Faim de tout. Faim des gens, faim d'odeurs, de goûts, de contacts. Faim de couleurs. Faim de tout ce qu'il ne comprenait pas toujours et qu'il observait pourtant avec l'envie de tout engloutir. Une de ces journées où il ne pourrait pas sortir sans son appareil photo. Et une de ces journées où il ne pouvait finir que dans un seul et unique endroit. Proche de chez lui, en plus. A quelques pas.

Un grand sourire sur son visage d'enfant, il enfila sa tenue règlementaire. Une simple et unique serviette. Qui le contraignait à s'envelopper dans suffisamment d'illusions pour que ne soient visibles ni ses ailes, mécaniques et articulées, majestueuses et pourtant inesthétiques, ni son tatouage, ce trèfle tronqué qui le désignait somme un membre puissant parmi les Clovers. Puissant, peut-être, un être privilégié. Mais le reste allait avec. Certains disaient qu'avec de grands pouvoirs venaient de grandes responsabilités. Un éclat de rire lui échappa, qu'il étouffa rapidement alors qu'il dissimulait sous une autre couche d'illusions l'appareil photo enrobé dans sa coque imperméable qui photographierait une fois toutes les deux minutes. Des responsabilités... N'importe quoi. Il vivait pour lui, à pleines dents, arrachant ce qu'il voulait grâce aux pouvoirs qui lui avaient été enfoncés dans le crâne. Et pour le reste, il s'en moquait.

Il repoussa d'un petit geste la mèche noire qui lui effleurait les yeux, dégageant son nez droit. Enthousiaste, il plongea un orteil dans le bassin, sentant déjà ses sens s'exciter pendant qu'il dévorait du regard ceux qui l'entouraient. Il n'était pas un voyeur. Pas tout à fait. Il n'aimait pas que voir. Un corps chaud et humide l'effleura, et il prolongea le contact avec un frisson. Là-bas, une silhouette, solitaire. Le meilleur moyen d'initier un contact, et de substituer aux bruits de chair et de peaux qui s'entrechoquent le son mélodieux d'une voix, la chaleur d'un sentiment. De faire vivre le moment un peu plus intensément.

Il jeta un regard désabusé à une mèche qu'il tint entre ses doigts. Ses cheveux frisottaient. Horreur. Heureusement que ses clients ne traînaient pas trop par ici... Quoiqu'il y en avait un, par-là. Avec une grimace, il repartit dans la direction de la silhouette solitaire. Un nouveau rire lui échappa, qu'il ne retint pas cette fois, et c'est donc essoufflé qu'il l'aborda, étouffé par les vapeurs moites qui s'enroulaient autour de lui:

"Aidez-moi à me cacher, je suis poursuivi par un client pervers persuadé que j'en pince pour lui!"

Ce n'était pas tout à fait faux. Pas tout à fait vrai non plus, mais peu importait. Son air innocent ajoutaient encore à son potentiel "attachant". Il ne cherchait qu'à s'amuser, quel mal pouvait-il y avoir à ça...?
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MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime16.09.13 15:04

HRP:

Alors celle là... on ne me l'avait jamais faite ! Ok, ça faisait des années que j'étais belle et jeune, des types qui avaient essayé de me draguer j'en avais vu passer. Des bons, des ridicules, des agressifs, mais alors là ! Non c'était trop... épique !

Je ne pus m'empêcher de partir dans un fou rire. Il était adorable lui !

"Vraiment ? Pourquoi ne pas te cacher sous l'eau alors ?"

Mes cheveux étaient attachés pour ne pas être trempés, pas de maquillage, le tout très naturel, mais je n'avais pas tellement besoin d'artifices. J'étais nue, il devait deviner les contours de mon corps sous l'eau. Bien sûr que je lu plaisais...

Je fixais sa mignonne petite tête, il était essoufflé et rouge. J'avais devant moi le visage d'un bébé, un enfant qui veut jouer et s'amuser de tout. Ce sont les premières choses qui me sont venues en décryptant son expression. En y regardant plus en détails ces yeux avaient l'air de cacher quelque chose, plus que de l'insouciance d'un jeune homme habituel. Un esprit brisé...

"Et alors tu voudrais que je te protège ?"

Je m'installais plus confortablement à ma place. J'avais mon air dédaigneux usuel. Bof, c'est pas un client, pas la peine de se donner du mal.

S'il me voulait, qu'il me gagne, qu'il se débatte, et peut-être que je daignerais faire plus que de poser un regard sur lui.
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MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime16.09.13 15:31

La surprise. C'est ce qu'il ressent en premier face à cette réaction un peu froide. C'était aussi vrai que tout le monde n'aimait pas forcément s'amuser. Cette surprise se lit sur son visage, bien sûr, comme la plupart des sentiments qu'il veut bien se donner la peine de ressentir vraiment. A vrai dire, il n'y avait pas songé, à se cacher sous l'eau. Il la regarde, perplexe. Et il se rend compte que l'eau est bien trop claire pour que ça fonctionne quoi qu'il arrive. Il laisse échapper un petit rire défaitiste.

Et pourtant, quand il l'entend se rapprocher, il le fait quand même. Il ne fait pas que feindre la bêtise, parfois. Mais l'autre ne prend pas la peine de faire le tour du petit rocher et, quelques instants plus tard, Lise émerge, essoufflé. L'apnée, ce n'est pas son truc. D'autant moins quand l'eau est chaude. Il repousse ses cheveux en arrière, dévoilant tout son visage, et ne se redresse pas tout à fait.

Elle lui a proposé de le protéger? Et pourtant, elle lui fait froid dans le dos cette femme. Pas à cause de son air blasé, non. Il a connu bien pire. Pas à cause de son beau corps non plus, il réagit beaucoup plus positivement à ce genre de stimulus, normalement. Non, autre chose. Quelque chose qu'il a aperçu dans son regard, une fraction de seconde. Quelque chose de... vieux? Il n'arrive pas à le déterminer, mais son frisson n'est pas dû au froid.

Il sent, doucement, ses entrailles se tordre. Il a peur. Peur comme il a eu peur toute sa vie, avant de sortir. Peur d'une chose qu'il ne connaissait pas et ne comprenait pas. Peur du vide et du vaste monde, comme il a eu peur à sa sortie précipitée et non programmée. Il sent ses omoplates le brûler. Il connaît la réponse à cette peur, mais ce n'est pas la peine de causer une panique dans l'Onsen.

Il force ses mains à ne pas se crisper, à effleurer doucement la roche, à ressentir sa stabilité. Il inspire l'air lourd et chaud, trop humide pour être véritablement confortable. Il écoute les discussions des gens, les blagues, les rires, les mouvements. Il ressent les ondulations de l'eau sur sa peau. Et il se calme, un peu. La peur reflue. Elle a été soudaine, inattendue. Peu de gens lui font cet effet, et il n'a pas envie d'y penser.

Il se tourne à nouveau vers elle, désormais certain que son pouvoir est à peu près sous contrôle. Il a failli craquer cette fois. "Instable" avaient-ils dit. Ils ne se trompaient pas tout à fait, apparemment. Un nouveau petit rire lui échappe. Il lui sourit, espiègle à nouveau. Ça n'a duré que le temps de quelques battements de cœur.

"Me protéger? Pourquoi pas? Vous demandez quoi en échange?"

Ce n'était pas tout à fait de l'hypocrisie, il était intrigué. Attraction/répulsion. Il n'avait jamais compris, avant. Ce serait utile, peut-être, un jour, de comprendre ça... Son sourire s'élargit à cette pensée. Oui, c'était exactement ça...
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Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime16.09.13 17:13

Il s'est passé quelque chose à l'instant. Je le sais. Ce fut fugace mais trop fort pour que son visage reste neutre. Il reprend tout de même son sourire de façade.

Qu'y-a-t'il petit ? Je te ferais peur ?

Je l'observe longuement en silence. Seulement les quelques rires et conversations lointaines se font entendre ainsi que le clapotis de l'eau sans cesse en mouvement. Moi je suis immobile. Le malaise s'installe plus intensément. Et c'est presque d'une manière reptilienne que je décide de m'approcher. Le chasseur qui se déplace vers sa proie. C'est langoureux et dangereux à la fois.

Je m'arrête tout proche de lui. Il est adorable à regarder. Je me relève et ma main se pose sur le rocher sur lequel il s'adosse. Mes seins, les deux tétons roses ressortent de l'eau. Mais ce n'est pas ça qu'il regarde. Tout du long, je ne le quitte pas du regard, alors que nos mains sont à quelques centimètres l'une de l'autre, nos visages sont si proches eux aussi. Mes yeux bleu foncés sont plongés dans les siens, bleu glace. Couleur froide pour un sourire qui essaye de se rendre chaleureux.
Tu caches des choses n'est-ce pas ?

Je ferme lentement mes yeux et respire l'air que tu souffles. Des hommes j'en ai vu beaucoup, laisse moi sentir de quoi tu es fait toi. De loin, nous avons l'air de deux amants sur le point de s'embrasser.

Je rouvre les yeux lentement, les tiens sont toujours là, étonnés, stressés... Je commence à me douter de quelque chose à propose de toi mais je préfère ne pas y penser. Je sais que ça ne va pas me plaire. Je continue à maintenir mon emprise sur lui. Il est jeune, il ne sait pas encore... Il ne pense qu'à jouer, qu'à prendre tout ce que la vie lui présentera. Tu es venu me voir, c'est moi qui vais jouer avec toi chéri. Je ne peux pas m'empêcher de me délecter de la sensation de tenir une souris entre mes griffes.

"Tu penses que tu as quoique ce soit dont j'aurais envie ?"

Ma voix est grave et posée. Cette question n'en est pas une, tu dois le sentir lorsque tu plonges tes yeux dans les miens.
Enfant, comment as-tu pu croire que tu aurais quelque chose qui m'intéresse ?
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Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime16.09.13 18:19

Il la regarde s'approcher. Quelque chose, toujours, le dérange. Pas cette démarche, féline, assurée, sure d'elle. Il l'a vue sur de nombreuses personnes, hommes ou femmes confondus. Ces gens sûrs d'eux, si certains de leur puissance, de ce qu'ils pouvaient lui faire, de ce qu'ils imaginaient avoir le droit de lui faire. Ils oubliaient, ou ignoraient, que ce qu'il faisait, il ne le faisait pas à contrecœur, mais parce qu'il l'avait décidé. Non, ce n'était pas ça. Parce que jouer la peur marchait avec certaines personnes, et il aimait, parfois se plier à leur désir pour les avoir.

Mais elle était tellement... vieille. Pas de corps, certainement pas. Mais dans ses yeux, qui le fixaient alors qu'elle avançait, qu'elle posait sa main à côté de la sienne, sans l'effleurer, qu'elle approchait son visage du sien. Elle en avait trop vu, à la fois bien mieux, et bien pire que ce qu'elle vivait désormais. De ça, il était convaincu. Il était jeune, il n'avait pas beaucoup d'expérience, mais il y avait quelque chose. Le lavage de cerveau, avant les améliorations, l'avait formé à reconnaître ce genre de signes.

Le voulait-il? Être sûr? Non, certainement pas. D'autant qu'il entendait et sentait qu'il y avait des gens autour d'eux. Il avait entendu parler d'une police spéciale, ici. Alors oui, il avait peur. Très. Trop. Et c'était mauvais. Il la sent monter, enfler, alors que son cerveau entre en ébullition, et que le calme glacé qui va de paire avec son pouvoir commence doucement à couler dans ses veines, à lui faire oublier le bruit, les mouvements, la chaleur, tout. C'est pour ça qu'il l'aime, et le déteste. Et qu'il aime les gens. Et les déteste car il ne pourra plus jamais être comme eux. Ou qu'il ne l'a jamais été, tout simplement.

Un soupir lui échappe. Il est calme, à présent. Comme hors de lui-même. Sans la quitter des yeux, un petit sourire insolent sur les lèvres, il laisse sa main remonter le long du bras velouté de cette femme qui lui fait face. Et l'onde qui le parcourt à ce contact est violente. Plus qu'il ne s'y était attendu. Elle lui tord le ventre, fait monter un goût de bile dans sa bouche. Et pourtant il ne se départit pas de son sourire. Il ne s'éloigne pas plus. Il sait, désormais. Et elle sait aussi, probablement. Alors il souffle, encore plus près de sa bouche:

"Allez savoir... Je ne suis pas dans votre tête..."

Pas encore...
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MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime16.09.13 21:25

"Non"

Je sens sa main sur mon bras, ça me dégoûte, j'en ai des frissons.

"Ne fais pas ça."

Ma tête est si près que nous sommes front contre front. Et nos yeux se fixent encore.
Je ne te joues pas le rôle du petit ange terrorisé, trop tard, tu as déjà vu le fond de ma pensée.
Tu me dégoûtes clover.
Tu es prêt à utiliser ton pouvoir méprisable sur un être supérieur tel que moi. Je te hais, petit, tu n'as rien vu de ma colère.

"Si tu entames ça, c'en est fini de nous deux."

Je ne peux pas me faire avoir par quelqu'un comme toi. Je ne peux pas attirer l'attention.
Je resterais sur terre... Je ne mourrais pas.
Est-ce que tu lis tout ça dans mes yeux clover ?

Je chuchote, radoucissant ma voix :
"Nous ne voudrions pas finir sur une table d'opération..."

Un silence. Le temps que cette idée se taille une petite place dans ton imagination et dans tes souvenirs. Oui, tu es déjà passé par là, tu es déjà brisé.

"Nous ne sommes pas leurs jouets..."

J'attends que la pression que tu exerce sur mon bras s'arrête. Mes sens sont aux aguets, je suis prête. Mais je ne mourrais pas, je suis trop vieille pour ça.
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MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime16.09.13 22:09

De tout évidence, il n'a rien qui lui fasse envie. Et aucun besoin de rentrer dans sa tête, comme il a menacé de le faire sans être tout à fait certain de le pouvoir, pour ressentir son ostensible dégoût pour le jeune coiffeur. Il lutte pied à pied pour reprendre le contrôle de son propre corps, pour laisser la chaleur emplir à nouveau ses membres, pour permettre à ce tatouage, qu'elle n'a pas vu, grâce auquel elle n'a pas pu jauger de sa puissance (si tant est qu'elle sache ce qu'ils signifient vraiment), disparaître avant d'être aperçu par un badaud.

Il ne relâche pas tout de suite la pression car, en un sens, il goûte aussi ce contact. Dégoûtant, répulsif. Ce n'est pas une réaction consciente, il le sait. Ils ont implanté ça dans son cerveau reptilien. Mais il se force un peu. Pas parce qu'un contact est un contact, mais parce qu'il veut se souvenir de la sensation de cette peau faussement "ennemie" contre la sienne. Il n'a rien contre elle. Malgré qu'elle le repousse. Qu'elle le supplie presque de ne pas s'appesantir. Qu'elle le menace.

Il recommence à sourire quand elle parle des laboratoires. Oh, elle croit donc savoir ce que c'est? Dommage, il avait presque réussi à revenir à la raison. "Instable". Quel doux euphémisme. La peur a toujours été son déclencheur. D'autre fonctionnaient à la colère, mais son sentiment-déclencheur avait toujours été la frayeur glacée qui se répandait le long de son échine à cet instant précis.

Quel dommage, oui, vraiment. Si elle n'avait pas dit ça, il aurait simplement tourné les talons en lui souhaitant de ne plus jamais se recroiser. Mais il avait fallu qu'elle cède, qu'elle les évoque, tellement certaine de tout comprendre. Il sait déjà qu'ils sont devenus inexistants aux yeux des autres. Pas invisibles, non, ce n'est probablement pas en son pouvoir. Mais ils ne prêtent plus attention ni à leur présence, ni à leurs paroles.

Il laisse sa main glisser de son bras à sa tête, où il emmêle ses doigts dans les longs cheveux bruns. Elle aurait bien besoin d'une coupe, mais il ne se proposera pas. Pas cette fois. Non, il a posé sa main là pour autre chose. Et son sourire devient tendre alors qu'il l'entraîne dans ses propres souvenirs, qu'il les fait revivre, juste pour elle. Il sait bien dans quel état il sera après, mais peu importe. Il y a des limites à ne pas franchir. Des portes à ne pas enfoncer.

Il a l'impression de sentir à nouveau le carrelage glacé du laboratoire sous ses pieds, alors que se profilent les carreaux blancs, et la table d'examen. Ils ne sont que des silhouettes floues, mais il n'a pas besoin de les voir pour savoir ce qu'ils sont. Il sent leurs doigts sur son corps immobilisé, engourdi, incapable. Il est drogué, mais son esprit est étonnamment clair, alerte. Il ressent tout, analyse tout. Et pourtant il ne peut pas bouger. Il sent le cri enfler dans sa gorge rendue muette. Il n'a jamais pu l'exprimer, ce hurlement de désespoir et d'agonie. Comme il n'a jamais pu empêcher la sensation d'étouffement de ses ailes écrasées sur le métal froid comme de vulgaires chiffons. Qui lui rentraient dans le dos sans qu'il puisse les bouger. Qui tentaient de lui rappeler qu'il aurait dû pouvoir voler. Être libre.

Il sait qu'elle ne ressent pas la même peur que lui, seulement son impuissance, alors que les sondes le pénètrent, que les capteurs l'électrocutent, qu'ils l'ouvrent comme une calebasse trop mûre. La douleur qui se propage sans atteindre vraiment son but, le bruit dérangeant de leur prospection dans les tréfonds de son cerveau, le froid, toujours plus présent, qui le gèle jusqu'au cœur... Et toujours, cette peur diffuse.

Il se souvient précisément de ce moment. Oui, vraiment, il se demande ce qu'elle en pense, finalement, de ce laboratoire avec lequel elle l'a si galamment menacé... Ce n'est pas de la cruauté, non. Elle disait qu'ils n'étaient pas leurs jouets... Mais elle n'en savait rien. Ce n'était pas comme s'il avait eu le choix. Et pourtant, en un sens, il aurait parfois préféré y être encore. Penserait-elle comme lui? Son sourire ne faiblit pas. Il est sincère, tendre, un peu désolé. Comme ses yeux d'un bleu si clair, celui des glaciers de son enfance, qui se voilent et se perdent dans les méandres de sa mémoire trop précise. Oui, il veut savoir... Mais doit-il s'éloigner? Réagira-t-elle violemment? Il l'ignore, il n'a jamais essayé, n'a jamais lutté contre un Ange. Encore une expérience enrichissante... Bien joué, bébé-Clover...
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MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime18.09.13 14:33

Ne me touchez pas ! Ne posez pas vos mains sur moi. Ils sont là. M'observent de haut. Que font-ils ? Que me font-ils ? Je les vois, ils se donnent des objets de chirurgie au dessus de moi. Ils me veulent réveillée, pour voir si je vais mourir. Je crois qu'ils trifouillent mon cerveau. Je les sens, je les entends mais...Je ne sens rien, sauf les électrodes qui me font trembler. Pourquoi je ne sens rien ? Mon corps... Mon corps ?

Non, Non. Calme toi. Ce n'est pas toi. Calme toi. Tu le sais. Le clover...

Ils me laissent réveillée. Puis ils me droguent pendant des jours. J'ai mal. Mon corps se rebelle. Il rejette quelque chose mais je ne sais pas quoi. J'ai mal aux omoplates. Que m'ont-ils fait ? Je souffre. Je voudrais pouvoir le hurler, mais j'ai des tubes dans la bouche. Ça me brule, ça m'étouffe. Combien de temps je vais rester là ?

Jamais. Tu n'y es jamais allée. Elena ! Je suis Elena.

Des minutes ou des années. Le temps est si long. Les néons, c'est la seule chose qu'il m'est permis de regarder. Je sens des gens qui s'affairent autours de moi. Je ne fais plus attention, mon corps est leur jouet, il ne reste plus que mon âme. Que mon âme et ses néons blancs. Que vais-je devenir ? Je crois que je préfèrerais...

Mourir ? Non, jamais. Pas moi. Je suis parfaite. Je ne mourrais jamais. Je dois me cacher.

J'étouffe... J'étouffe, j'ai chaud. Mes yeux se brouillent.

Je sens de la chaleur, elle en devient insupportable. Que se passe-t-il ? Ils me brûlent ? Mes yeux cherchent quelque chose de connu. Où sont les néons ? J'aperçois une peau. Je sens une main sur ma nuque. Et de l'eau. Je suis dans de l'eau chaude. Je ne brûle pas, mais j'étouffe. Cette chaleur est insupportable. Mais il y autre chose. Mes ailes. Mes ailes veulent... Je dois me défendre. Me défendre des hommes qui m'ont fait du mal.

Ils n'ont jamais existé.

Cette évidence me frappe violemment. Je me suis fait avoir. J'ai vu ce qu'il a voulu me montrer. Je suis accrochée au clover. Je respire difficilement. Mon corps entier est couvert de sueur, mon visage aussi, de sueur et de larmes il me semble. Je résiste. Non, sois forte. Pas les ailes. Pas ça. Ils ne doivent pas savoir qui je suis.
Mon visage si beau se tord de douleur. Je suis laide. Je voudrais t'étrangler clover, pour ce que tu m'as fait mais je n'en ai pas la force. Je lutte contre moi-même contre ma colère qui me pousse à sortir mes ailes. J'ai la bouche pâteuse. Je n'ai pas de solution. Je dois sortir de cette eau. Je dois respirer, je ne peux pas.

Comment un jour j'aurais pu croire dire une chose pareil ? Mais si seulement j'avais le choix ?

"So..Sors moi... de... là"

Je halete tellement. A-t-il compris que s'il ne m'aide pas nous sommes finis ?


Dernière édition par Elena Gavrisg le 18.09.13 17:22, édité 1 fois
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Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]   Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Icon_minitime18.09.13 15:03

Il ne maîtrise plus l'illusion. Elle possède une vie propre désormais, grâce au souvenir dont elle est nourrie. Elles sont toujours plus puissantes, quand il sait vraiment ce qu'il montre. Une des raisons pour lesquelles il aime tellement ressentir. Sauf que là, il n'apprécie pas du tout ce qu'il voit. Oh, non, bien sûr, il ne s'est pas mystifié lui-même. Mais il pilote ce que voit cette femme, cette Ange. Il se le remémore pendant qu'elle y goûte. Et il regrette déjà d'avoir cédé à l'impulsion de sa peur, de n'avoir pas tourné les talons. C'était pourtant une splendide journée...

C'est la douleur, étonnamment, qui le sort de sa torpeur. Pas celle du rêve, du souvenir. Pas ces fantômes qui s'accrochent encore à lui pendant ses pires nuits. Pas ceux qui tentent de s'insinuer, comme de perfides esprits, sous sa peau et dans ses os. Non, une douleur bien réelle, cette fois. Elle ne vient pas de lui. Enfin, si, bien entendu, elle vient de lui, il n'est pas empathe. Mais il ne se l'est pas infligée. Pas cette fois. Plus maintenant. Il n'en a plus besoin pour tenter désespérément de ressentir. Il y a des gens, désormais, autour de lui.

Non, cette douleur est née sous la poigne de cette femme, sous ses ongles qui s'enfoncent dans sa chair ramollie par l'eau trop chaude. A cette instant, il la détesterait presque. Mais il n'a pas la force. Même dans ces vapeurs, il a froid. Et plus que tout, il a peur. Elle le paralyse. L'étreint comme une maîtresse qu'il aurait repoussée trop longtemps. Mais il sait qu'elle a son visage. Il la laisse s'enrouler autour de lui, parce qu'il est contraint de gérer deux illusions, et que la rentrer dans sa cage lui prendrait toute sa concentration.

Puis, enfin, elle s'échappe. Elle a brisé le laboratoire. Il laisse échapper un soupir et s'affaire à piétiner sa terreur. Puis il regarde, vraiment, l'Ange en face de lui. Et elle reprend le pouvoir. Ce n'était pas prévu, ça. Il n'était pas certain du point auquel son pouvoir fonctionnerait sur elle. Et surtout, les réactions aux stimuli étaient tellement aléatoires! Là... ça avait fonctionné au-delà de ses espérances.

Il reconnaissait ce regard. Il l'avait déjà vu de nombreuses fois. Des gens au bord du gouffre. Sauf qu'un humain recourrait généralement au suicide. Dommages minimums. Un Ange... C'était une bombe à retardement. Et pourtant, il ne peut rien faire. Ses pieds sont de plomb sur le sol rocheux. Ses mains qui l'enserrent convulsivement refusent de la repousser. Son regard rechigne à se détacher.

Puis quelques mots, sincères enfin, s'échappent de sa bouche, et le charme se rompt. Oh, bien sûr, il tremble, son esprit bat la campagne, et son emprise sur son propre pouvoir est précaire. Mais il y a ces humains, autour. Si fragiles. Il a déjà tué par inadvertance et n'a aucune envie de recommencer. Et c'est donc, ironiquement, la peur qui lui permet de vaincre sa peur.

Il agit à l'instinct. Se penche pour la basculer sur son épaule, étendant le contact presque gluant qu'il ressent. Les enveloppe dans une illusion plus serrée. Sort du bassin. Et maintenant? Où aller? Dans un endroit où il n'y a personne... Le Temple? Oui, cela semble convenable. Il devrait y avoir moins de monde. Au pire... Il secoue la tête. Ne veut pas y penser. Au passage, il attrape des serviettes, des vêtements pris au hasard, et se précipite dehors. Le froid le surprend, mais ne l'arrête pas. Les passants, intrigués, sentent des bourrasques de vent les effleurer, sans savoir d'où il vient. Ils ne les sentent même pas les bousculer. Ça se paiera plus tard. Mais pour l'instant, ils sont seuls.

Brusquement, comme on se débarrasse d'un fardeau indésiré, il la jette par terre, et lance une serviette sur elle. Il n'est pas prêt, bien sûr. Il se demande ce qu'elle va faire, encore. Mais pour l'instant, le froid n'aide pas et, tremblant, il commence à se sécher pour ne pas y penser.
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Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ] Vide
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Nus, mouillés, bouillants... [TERMINÉ]

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