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 Le vrac du Toubib

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Le vrac du Toubib Vide
MessageSujet: Le vrac du Toubib   Le vrac du Toubib Icon_minitime20.11.13 12:01

Bon, comme extrapolé dans le sous-titre, je viens ici balancer des moments, des ressentis.
Je ne veux pas encombrer. Je cherche juste à plaquer mes maux dans mes mots. Je ne sais pas si cela va plaire, je ne suis même pas sur de vouloir plaire. Je cherche à défouler, peines et chagrin, sans avoir à parler, sans avoir à dire pourquoi mais juste ... comme ça, par les mots qui me viennent.
Parfois, cela sera cru voire même cruel, je ne le nie pas, j'ai tendance à aller loin dans ce que j'écris. J'espère ne faire de mal à personne. J'espère qu'ils ne blesseront pas, qu'ils ne rappelleront pas ce qui est enfouit et ne désire plus revenir à la surface.
C'est pourquoi, ces texte là auront leur première lettre couleur sang.

Le premier texte est un ancien que j'ai fais. Je tiens à garder ces petits moments.



<< Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons. >> Freud

         - Je ne sais plus vraiment à quoi me raccrocher dans ces moments-là.
De cette scène je n'entrevoyais que le jeune homme qui parlait. Il avait une voix calme qui semblait parfois murmurer. Dans sa chambre résonnait les divins airs d'Evanescence. J'étais trop loin pour bien voir ce qu'il se passait mais assez près pour l'entendre parler. Comme Tim n'arrêtait pas de parler, je suppose qu'il était avec quelqu'un qui l'écoutait de manière attentionnée sans répondre. Le sujet de la conversation tourné sur une phrase de Freud mais je n'avais pas entendu laquelle. Pour ma part, j'étais sur le bureau dans le couloir entre nos deux chambres à dessiner je ne sais trop quoi. Je passais mon temps.

Timoty était un jeune homme d'une vingtaine d'année à l'allure élancé. D'un naturel calme et posé, il avait obtenu son Bac avec mention "Bien" et entamé sa deuxième année de faculté. Les jeux de guerre ou wargame, comme il les appelait étaient son quotidien. Le garçon s'était passionné pour les armes à feux et surtout pour les fusils à lunette, les snipers. Encore jeune pour cela, il était déjà fou amoureux d'une demoiselle qui le faisait rêver. Leur relation était complice. La jeune dame avait déjà passé plusieurs nuit à la maison et les sons qui s'étaient extirpés de la chambre durant ces nuits témoignés du bonheur du couple.

De ce que je voyais, Timoty écoutait sa musique des jours moins bien mais ne touchais pas à son clavier. Il était assis sur son fauteuil de bureau mais ne regardait pas son écran. Il parlait mais resté fixé sur ses mains sans se soucier de son interlocuteur. Comme s'il y avait quelque de chose de plus important en main. Un ton de détresse s'était peu à peu glissé dans sa voix. Je le regardais avec un peu de compassion. Depuis quelque temps, Tim était étrange. Il ne mangeait quasiment plus et les discussion avec lui étaient dérisoires. Elles ne s'éternisaient pas et caché l'essentiel. Mais tout le monde avait remarqué "qu'il y avait quelque chose".
Je le regardais toujours. Sa main vint chercher sa tempe. L'objet qu'il fixait depuis une quarantaine de minutes, c'était un flingue. Le bruit claqua dans toute la maison. Un silence atroce se fut. Je ne pu retenir un cri qui venait de mes entrailles. Un frisson parcouru l'intégrité de mon corps. Je me mis à courir. Timoty vacilla un moment puis flancha. Son corps s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Le carrelage, déjà rougis des éclats qu'avait créé le tir se souilla encore du sang qui ruisselait. << Grand Frère ? >> Je m'assis auprès de lui. << Pourquoi t'as fais ça ?!!!>> Ses yeux étaient ouverts et bercés dans le liquide rouge qui témoignait des longs moments de pleures. << T'avais pas le droit !!! >>. Je pris sa tête sur mes genoux. Ma robe en soie blanche buvait l'hémoglobine qui giclé de son crâne. J'appelais au secours. << Tu devais au moins m'en parler ! Pourquoi t'as fais ça ?!!! >>. Je levai les yeux pour comprendre. Sur l'écran, le visage de sa copine restait pétrifié face au spectacle dont elle avait été témoin. Sous la web cam, un anneau incrusté de diamant trônait dans son coffret. Quelques phrases s'entrechoquaient. Aucunes d'elles ne possédaient de douceur. On y retrouvé << C'est trop tard >> ou << J'ai des choses à t'avouer >> suivi de << Mon cœur est animé par quelqu'un d'autre >> mais surtout << Pour nous, c'est finit >>.
Un cri de rage sortit de moi. J'avais compris. Il lui avait prouvé une dernière fois à quel point Tim "l'aimait à mourir"
Avec une extrême douceur, la fillette referma les yeux de son frère. Jusqu'à l'arrivée des secours, la petite sœur caressa les cheveux de la tête posée sur ses genoux. L'amour est la faiblesse de l'âme.
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Le vrac du Toubib Vide
MessageSujet: Re: Le vrac du Toubib   Le vrac du Toubib Icon_minitime20.11.13 14:16

Voilà qui est plus fait sur le moment.


<< Bien sûr, j'ai pensé parfois mettre fin à mes jours, mais je n'ai pas su par lequel commencer >> Prévert

J'y avais déjà pensé à cette éventualité.
C'était pas tout à fait dans mes projets, mais ça l'était devenu. Alors, je suis venu me poster ici, juste pour admirer. Vous savez, de là, je vois un peu tout du monde. Toute cette verdure, ça me fait du bien. Allé, laissez-vous un peu de temps pour profiter !

Du promontoire, l'air était doux. La légère bise du vent semblait délicieuse, mêlée à la chaleur des rayons solaires ... Vous devais savoir ce que c'est. Les yeux fermés, juste un instant, la chaleur sur la peau, comme un bain. La peau qui s'étire en de léger grain, chair de poule, à la sensation. Calmée par le vent qui la caresse, vous êtes bien. L'envie de bouger n'est plus là, il faut juste goûter.
Tout autour, c'est l'eau qui coule, qui lèche les roches. Le son est apaisant. Elle coule, s'écoule, avance, part. Elle ne recule jamais, son flot est constant et ne s'arrêtera pas. Voilà bien une puissance qui nous dépasse.

Le jeune homme se résuma sa vie, il faut croire qu'un cadre aussi idyllique amenait à la méditation. Il avait finit ses études, avait tout réussit, s'en était surtout bien sortit. La galère que ça avait été parfois ... Il sourit de cela. Maintenant, il avait commencé à exercer quelque chose qui lui plaisait. Le contact des gens, les nouvelles amitiés avec des patients, le soulagement qu'il leur procurait, l'écoute qu'il leur offrait. Il adorait tout cela. Il se sentait utile aussi mais ça lui faisait du bien.
Pas de compagnon en ce moment, l'appart et les finances ne lui permettaient pas d'avoir un animal. Cela, il le regrettait. Il aurait voulu, souvent, juste se poser sur le coussin du chien, avoir le toutou à moitié allongé sur lui, demandant des caresses ou alors qu'on lui grattouille l'arrière train -eh oui, la vie n'est pas comme dans les livres- avec le chat couché sur une de ses jambes, collé au canin, ronronnant aux affections. Il aurait aimé se laisser prendre par le sommeil ainsi posé, tombant sur le plus gros des compagnons pour l'utiliser comme coussin. Juste comme ça, juste pour le réconfort d'être entouré.
Il avait aimé. Oui, ça, il avait aimé. Dans les hauts, dans les bas ... dans de nombreuses positions aussi. Ce souvenir savoureux le fit frissonner. En effet, ça avait été bon d'aimer, ça avait été doux d'aimer et ça l'avait renforcé aussi. Il était pleinement heureux de l'avoir fait et aurait apprécié que cela ne cesse jamais. Mais c'est la vie. Tout est un éternel recommencement, hein ? Bande de connards, ouais !

Il s'en sortait plutôt pas mal quand même dans le fond. Les sorties avec les collègues, avec les patients, la bonne humeur, comme dans une bande d'amis ...
Chez lui, dans son appartement, il était plutôt bien. Il mangeait bien, avait sa télé, son ordi, sa musique. C'était plutôt sympa, ouais.
Mais c'est pas à ça qu'on voit ce qui va ou non.

Il fredonna.
"Cut my Life into pieces"

Le jeune garçon plongea sa main dans l'eau.
C'est impressionnant comme on ne remarque rien quand on ne s'offre pas le temps. Une main plongée dans l'eau, c'est quoi ? Un geste qui mouille, certes ...
Non mais lorsqu'on fait vraiment attention, il y a une caresse, vraiment très légère. Lorsqu'on la plonge tout doucement, on sens la surface de l'eau qui frotte la peau, notamment au niveau des traits de la main. On se sent enveloppé, protégé, hors du monde. Le voilà, le garçon avec son style costard-cravate et ses new-rock, là, à faire joujoue avec l'eau.

"This is my last resort,"

Ses longs cheveux retombés au niveau de ses omoplates et virevoltaient avec le vent.Sa veste était resté dans la voiture, son portable, son porte-feuille, tout ce qui le ramener à la "civilisation" n'était pas sur lui. Il avait juste une photo avec lui. "Suffocation, no breathing" Sa cravate partait un peu en couille, il la desserra. De la poche de sa chemise, il sortit la photo et la regarda. Elle le ramena dans ses souvenirs. Il se mordit la lèvre. Le plaisir, il voulait penser au plaisir. Son corps ressentit, des envies s’immiscèrent en lui. Il aimait cela.

"Don't give a fuck if I cut my arms bleeding"

Les alarmes retentirent. Déjà ...
Il se releva et se retrouva. Il observa le courant d'eau vers sa source. Le débit augmenta légèrement. Il embrassa la photo. Elle arrivait. Du haut de ce rocher sur le vide, il écarta les bras. Un ange sans ailes ? Il posa son regard sur la photo. Il l'aimait. Ses lèvres s'étirèrent dans un dernier sourire.
"Je t'aime mon Ange"
Puis le mur s’abat sur lui. Il est projeté. Le saut de l'Ange.


Dans les nouvelles du quotidien, on ne pourrait lire qu'un bref article :
<< Un homme a était emporté par le courant dans les chutes lors de l'ouverture du barrage. >>
Dans son cœur et dans ses lettres, on lira autre chose.
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