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 Some hope needed [Clos]

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Some hope needed [Clos] Vide
MessageSujet: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime13.03.14 22:25

Bon sang. Cette femme lui sortait déjà par les trous de nez.
Il ne répondit rien à la remarque concernant le portable. Ce dernier était sans doute vieux, datant limite d'une autre époque, mais il avait un avantage notable ; dans ce monde où un gamin de cinq pouvait pirater le pentagone, il était doté d'une technologie rustique, voire inconnue aux yeux de la plupart. C'était un avantage pour lui qui chérissait particulièrement la discrétion en ces temps troublés.
Pas besoin de rajouter qu'il était une véritable daube niveau technologique, et que ceci fournissait la deuxième raison d'un vieux modèle. Un modèle auquel il s'était habitué près de vingt ans en arrière et qu'il continuait d'utiliser encore aujourd'hui. Certes, il n'était pas pourvu d'hologramme et de la fonction « démarrer une guerre nucléaire », mais au moins l'engin faisait son taff aussi bien que les autres.
Bon, il était vraiment nul avec les technologies.

À l'extérieur, une voiture louée à une compagnie huppée les attendait devant le bar. Dans ce monde où l'automatisme était devenu monnaie courante, il n'y avait presque rien d'étonnant de voir un véhicule se balader sans conducteur. Il entra la destination voulue et ils partirent en direction du centre ville.
La voiture se gara près d'un diner de Minami. Il aurait aimé s'acheter des journaux pour s'informer de l'état actuel du monde, vivant reclus depuis bien trop longtemps. Il prendrait la peine de s'informer le soir avant de se rendre au restaurant du vieil italien.
Une remarque acerbe de l'ange le piqua à vif. Il garda contenance et l'ignora. Il s'attendait bien à ce qu'elle se plaigne de tout, même si il venait à recevoir un morceau de lune de sa part. Ce n'était pas la première à prendre des airs de princesse avec lui, et probablement pas la dernière.
Il régla la note à l'heure où la plupart des boutiques ouvraient enfin leur porte. C'était maintenant la partie qu'il appréhendait, décidé à l'emmener dans des magasins décents.

Qu'on s'entende bien, « décent » pour lui, c'était des magasins dont les prix affichaient souvent trois chiffres et chatouillaient le quatrième dangereusement. Il précisa qu'elle devait obtenir trois robes, pas plus, pas moins. Le prix n'importait pas, du moment qu'elle serait présentable. Il précisa tout de même que jouer de ses charmes ne serait pas à leur avantage dans les transactions à venir et qu'il serait préférable qu'elle ait un air de vierge effarouchée que d'une prostituée. Mais c'était entièrement son choix, à elle de voir si elle désirait faire bonne impression ou non.
Les habits ? Des tissus coûteux travaillés par des mains de maître de la haute couture. Il la suivit dans les étalages, parlant d'une voix basse pour lui expliquer la suite tandis qu'il était enfin débarrassé de toutes oreilles indiscrètes.

« Vous serez ma cousine. Nous serons tous les deux originaires de France. Nous étions proches étant gamins. À l'âge de sept, mes parents sont partis pour le Japon mais nous sommes restés plus ou moins en contact et nous nous sommes revus à l'occasion de quelques réunions familiales. À la suite d'un problème là-bas récemment, vous avez décidé de venir refaire votre vie ici et je vous ai offert le logis en attendant que votre situation s'éclaircisse. Vous êtes plus ou moins au courant que j'ai des difficultés à gérer mon bar et vous avez décidé de m'aider sur ce point en contrepartie. »

Il avait marqué une pause, abordant un sujet.

« Il est évident qu'en public, vous ne devrez pas vous montrer hostile envers moi. Et je ferais de même. Le reste du temps, je m'en fous. »

Il n'avait pas besoin de souligner l'importance de jouer une comédie, il était important que leur histoire tienne la route aux yeux des usagers du bar et des personnes qu'ils pourraient avoir à rencontrer dans le futur quand ils se présenteraient ainsi.
Après tout, Georgio n'était pas censé être au courant qu'il allait la protéger, et très honnêtement, il ne l'imaginait même pas y penser. Quand elle disparaîtrait subitement, il allait sûrement se renseigner pour savoir si elle était vraiment morte, en balançant une vague description physique. À part s'il avait des photos d'elle... et il espérait bien qu'il n'en avait aucune. Ça n'aurait fait que lui compliquer la tâche.
Il s'apprêta à partir vers les fauteuils lorsqu'il s'arrêta pour finalement rajouter.

« Apprenez à me faire confiance. Vous pourriez commencer par un truc tout simple, comme votre vrai nom... peut-être que je ferais de même en échange. »

Sur ces dernières paroles, il avait fini par s’installer dans l'un des siège, lui laissant tout le loisir de profiter pour choisir ses vêtements. L'hybride resta désintéressé par le monde le reste du temps, se plongeant dans ses plus profondes pensées, se remémorant de vieux souvenirs qui lui étaient revenus la veille. Des souvenirs agréables qui, malgré lui, finirent par lui arracher un sourire amusé qui resta figé sur son visage jusqu'à l'arrivée de l'ange qui avait finalement terminé.
Il reprit son air habituel, distant et ignorant complètement le reste, régla le paiement et alla ranger les sacs dans le coffre de la voiture. Elle lui fit une liste de tout ce dont elle avait besoin... et il ne répondit que par un soupir. Même si elle avait peu de chance de lui vider son compte en banque, cette femme avait des exigences et des envies extravagantes. Il concéda finalement à simplement la suivre. Il ferait simplement son boulot de garde du corps, et de porte-monnaie sur patte. Il se rappela Kurenai malgré lui, se remémorant à quel point les choses semblaient plus simples et à quel point elle était plus facile à vivre.
Quelques magasins plus tard, et après s'être vaguement tourné en ridicule dans un magasin high-tech et lancé un regard meurtrier à un vendeur qui avait rigolé, ils finirent leur matinée. Bon sang, ce que c'était épuisant, mettant ses sens à rudes épreuves. Surtout ces foutus parfums. Il avait été obligé de couper son odorat, ne pouvant compter que son audition à ce moment-là.
Il proposa d'aller déjeuner, et elle accueillit l'idée avec plaisir. Même chose que dans le diner, il resta silencieux et commanda la même chose qu'elle. La télé allumée distribua quelques informations récentes. Rien de bien neuf, comme toujours. Une guerre par-ci, un attentat terroriste en Russie vieux de trois mois par-là, la récente désolation qui avait frappé Nanmia par-ci, des extrémistes par là.

Le reste de l'après-midi fut consacré aux derniers achats de l'ange. Et ils passèrent finalement à son tour. Il avait aussi besoin de quelques vêtements, surtout de costume pour ce qui allait se présenter ces prochains mois.
Ils s'arrêtèrent donc tout naturellement chez un tailleur qui pris ses mesures et demandes pour lui préparer trois costumes. Trois fois le même, en faîte. Toujours du noir, toujours les mêmes chemises et ceintures. De nouvelles chaussures qui s'accorderaient au tout.
Et ils allèrent dans un dernier magasin de vêtements. Tandis qu'il attrapait des vêtements au hasard, sans avoir l'intention de les essayer, l'ange tenta de lui choisir des trucs plus... frais, plus beaux. Il ne faisait plus du tout attention à son look, mis à part lorsqu'il devait enfiler un costume. Si aux premiers abords, il comptait l'envoyer bouler, il finit par concéder d'accepter d'essayer.
Diplomate, manipulateur et surtout, tenté d'arranger un peu leur relation, il finit par accepter d'acheter les vêtements qu'elle avait choisi.
La fin de l'après-midi arriva lorsque le crépuscule pointa le bout de son nez. Puisqu'ils n'avaient plus rien à acheter, ils retournèrent au bar. Elle aurait ainsi tout le loisir de se préparer pour le restaurant. Il précisa, bien sûr, que ce n'était pas du bas ou milieu de gamme. Des personnalités influentes de tous les milieux allaient dans ce restaurant.
Il s'enferma dans sa chambre les deux heures suivantes. Il rentra des informations sur le vieil ordinateur, écrivit sur les tableaux blancs de nouvelles informations. En les regardant, il s'imagina reprendre l'organigramme du début car ça commençait à devenir le bordel. Si seulement il était plus doué avec les programmes informatiques... il était pratiquement sûr qu'il devait exister quelque chose pour l'aider dans cette situation. Au bout d'un moment, il commença même à étaler des feuilles au sol, n'ayant plus de place sur les murs ou les meubles.
Elle était prête. Tant mieux, ils pouvaient enfin y aller. C'était la partie amusante.  Et en même temps, il était ravi. Et il jeta un vague regard à la tenue de l'ange ; probablement aurait-il pu l'apprécier s'il ne voyait pas juste une silhouette informe. Il fit tout de même un compliment par simple galanterie. Et toujours dans ce même esprit, il lui ouvrit la portière du véhicule, démontrant là plus de « professionnalisme » et surtout, d'humanité. Après tout, il s'était promis de s'excuser pour son comportement d'hier soir mais n'en avait rien fait. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, se doutant bien que ça pourrait mettre à plat leur relation. S'il ne l'avait pas fait, ce n'était pas entièrement dû au comportement de l'ange. Oh non, c'était surtout à cause de lui, chose qu'il n'avouerait sans doute pas.

Le restaurant d'Ambrogio dégageait cet air italien juste en se tenant devant l'enseigne, même s'il ne déclarait pas comme étant tel. L'établissement était somptueux de l'extérieur et ça l'était encore plus à l'intérieur. Et il suffisait de regarder depuis les épaisses et larges vitres de celui-ci pour s'en rendre compte. C'était le genre d'endroit que tout le monde fréquentait, du moment qu'ils en avaient les moyens.
Toujours dans un esprit galant, il tendit le bras de la femme qui sembla le dédaigner au début. Il insista et céda finalement. C'était aussi une façon d'éviter que les requins lui tournent autour... une femme déjà suspendue au bras d'un homme était moins attirante. Surtout lorsque l'homme en question mesurait près de deux mètres et que son regard ne démontrait que peu de sympathie.
Huppé, et connu de la mafia sicilienne, le premier réflexe de l'hybride fut de renifler l'air ambiant. Il avait retenu l'odeur de Georgio et devait éventuellement se préparer à une rencontre avec lui en ces lieux. Le vieil italien était habitué de les recevoir par moment... mais aucune odeur, pas même une trace.
Il se détendit et son regard se fit plus doux lorsqu'ils arrivèrent le maître d’hôtel. Il donna son nom, un faux nom qu'il utilisait lorsqu'il faisait ses réservations ici, et ils furent conduit par un serveur vers le fond du restaurant, éloigné du reste de la populace. Une zone VIP, en quelque sorte. À l'entrée de la dites pièce, il échangea un bref regard avec ce qui semblait être un garde.
Tandis qu'ils étaient conduit dans une pièce où les diverses tables étaient séparées par des box en acajou bruni pour offrir de l'intimité aux consommateurs, il nota rapidement.

« Habituellement, cet homme devrait récupérer toutes les armes que je pourrais éventuellement porter. Le patron n'apprécie guère qu'on mette à sac son restaurant, et encore plus attirer l'attention sur lui, sachant qu'il accueille à peu près n'importe qui, du moment que la personne à les moyens de régler ses frais. »

Il ne précisa pas pourquoi on l'avait laissé passer sans récupérer ses armes. Il était évident qu'il en portait, elle avait même du sentir la crosse sous son bras. L'hybride n'avait tout simplement pas besoin d'arme pour être un danger sur patte. Au contraire, avec un pistolet entre les mains, il avait un moyen de décourager les plus téméraires. Et il s'imaginait bien qu'elle devait s'en douter aux vues de ses performances de la veille.
S'il avait noté ceci, c'était uniquement parce qu'il devait l'habituer à cet Univers aux règles particulières. Et même si elle en avait déjà connaissance, un rappel ne faisait jamais de mal.
Le serveur leur indiqua leur table. Parfaitement ronde, et autour de celle-ci, elle accueillait un siège appuyée contre les murs de la box et qui s'enroulait autour. Des coussins en velours rouge, et sobre, accueillait fessier et dos. C'était à la fois confortable et simple. Enfin, pour ce genre de restaurant.
Le serveur les quitta, en précisant qu'il allait ramener la carte des boissons, le menu et prévenir Ambrogio de leur arrivée. Il était resté debout, sachant qu'une fois qu'il serait au courant qu'il était là, la première chose que ferait le vieil italien serait de venir ici les bras grand ouvert pour l'accueillir.

Et il se trompa de façon monumentale. Ambrogio arriva bel et bien, l'air furieux, une bouteille de whisky à la main qu'il déposa prestement sur la table. Son regard passa de l'hybride à l'ange, dévisageant cette dernière plus longuement avant de le reposer sur Tristan. Pendant un bref instant, les poings de l'italien se serrèrent, comme s'il s'apprêtait à lui asséner un coup de poing.
Et il balança une phrase en italien qui pouvait se traduire par « Espèce de petit fils de pute de merde, je devrais t'étrangler ».

« D'accord... »

C'était loin des chaleureuses retrouvailles qu'il avait espérées. Ça lui apprendrait à partir sans rien dire, même si la vie de ses amis pouvait être en jeu. Le rital le toisa longuement du regard, semblant attendre un brin de réaction supplémentaire.
L'hybride finit par croiser les bras, soupira et tenta de s'excuser. Il sembla hésiter longuement mais finit par abandonner la tentative. Pour se justifier, il parla à son tour dans un italien à l'accent parfait, quelque chose qui se serait traduit par « J'ai arrêté de travailler pour l'Agence ». Et c'est sur ces quelques mots que la mine d'Armagio passa de furieuse à déconfite. Il déglutit un instant, sembla réfléchir brièvement mais ne céda pas à la panique, reprit contenance.

« Ambrogio, j'ai besoin de tes relations. »

La grise mine de l'italien passa à la franche curiosité et l'hybride lui conseilla vivement de s'asseoir.
Comment décrire ce vieux rabougri d'Amargio ? Imaginé un homme atteignant bientôt la soixantaine. Des cheveux grisonnants tirant en arrière, un visage à la mâchoire carrée, semblant autrefois forte, le tout accompagné d'une petite bedaine. Il ruisselait d'un espèce de charme que possédait ces vieux érudits qui semblaient avoir tout vu et tout connu et qui était prêts à partager leur savoir avec le reste du monde. L'odeur perceptible d'un parfum de bon goût remontait aux narines
Il écouta Tristan débiter l'histoire dans les moindres détails, n'omettant pas le moindre battement de coeur qu'il avait pu entendre Sa curiosité disparut pour décomposer sa face. Il tourna quelque fois les yeux vers l'ange, l'air désolé. Et lorsqu'il mit un point à l'histoire qui s'était passé pas plus tard que la nuit précédente, Ambrogio se tourna vers elle et lui attrapa les mains d'un air compatissant.

« Ma pauvre, vous ne pouviez pas tomber sur pire. La compagnie de Georgio aurait été mille fois préférable, quitte à finir dans le caniveau. »
« Hey ! », lâcha l'hybride.
« Sachez que vous êtes la bienvenue si vous êtes fatiguée de lui ! »

Complètement ignoré, Tristan soupira et attrapa la bouteille d'alcool qui n'avait pas encore bougé. Un bon whisky, coûteux. Un pur malt vieux de trente années. Il tirait sur les cinquante degrés, de quoi brûler la gorge des plus enhardi. L'hybride se servit un verre qu'il but cul-sec, sans sourciller. Fade, comme tout le reste.
Il jeta un coup d’œil au vieil italien qui s'était aussi tourné vers lui. Ils se regardèrent et ça sembla suffire pour qu'il comprenne où l'hybride voulait en venir. L'actuel boss de la Costra Nostra fut son bras droit à une époque lointaine. Du moins, d'aussi loin que Tristan s'en souvenait.

« Personne n'est au courant que vous avez des informations, à part nous ? »

Sur ces quelques mots, il s'était tourné vers la jeune femme et sa mine était plus pragmatique.


Dernière édition par Tristan Levian le 16.05.14 3:12, édité 1 fois
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Some hope needed [Clos] Vide
MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime18.03.14 1:46

Assise dans une voiture, je suis revêtue d'une robe bustier blanc crème, cintrée à avec une bande de tissu en soie noir, elle m'arrive juste au dessus-des genoux. Chanel, bon goût et classe. J'en suis très fière. J'ai longtemps hésité entre celle-ci et la violette échancrée mais au final, j'ai choisi la plus sobre. Bref, je suis entourée de mes nouveaux joujoux, tous éparpillés à mes pieds ou sur le siège à côté. J'ai sur les épaules un manteau noir et long ainsi qu'un foulard en cachemire autours du coup. J'attrape mon nouveau collier du bout des doigts, des perles blanches séparées par une chaine argentée.

Thunes, fric, flouze, billets, blé pognon : Alors ça, pour ainsi dire, je lui en ai fait cracher. J'ai arrêté de compter au 5ème zéro je l'avoue. En fait je ne comprends même pas pourquoi il ne ma pas déjà jeté dans la baie. Soit ce mec est un gars d'honneur et tient sa parole quoiqu'il arrive -même si ça lui en coûte, soit il va vendre mes informations bien plus chères que ce qu'il a dépensé aujourd'hui. Si vous me demandez mon avis, s'il est intelligent, il choisira la deuxième option. Cela dit, pourquoi il n'aurait pas fait ça dès le début. Je lui jette un coup d'œil suspicieux. Il serait vraiment... intègre alors ?

Pffffff, je ne le comprends pas et je commence vraiment à me poser des questions. Qui est-il ? Il est métamorphosé depuis ce matin, il est même bien plus galant depuis cet après-midi et pourtant j'ai mis un point d'honneur à être aussi délicieusement insupportable que d'habitude. J'affiche un sourire lorsque je me remémore la journée, surtout le passage des sous-vêtements. Mais celui-ci s'efface aussitôt quand je me rappelle que l'hybride m'a mentionné qu'il fallait que je lui donne mon vrai nom. Il savait. Rien d'étonnant je n'ai pas donné un nom d'ange. Sauf que, mon nom d'ange ne ramène à rien, il ne veut rien dire, que je lui donne le vrai ou non ça reviendrait au même.

« Au fait, il faudra m'apprendre quelques mots de français si je dois jouer votre cousine... »

J'essaye d'établir le dialogue mais Tristan a l'air plutôt absorbé par ses pensées, qu'à cela ne tienne j'attrape ma nouvelle tablette et entame de télécharger de nouveaux bouquins. Je suis aux anges en réalité, je sais que lorsque je rentrerais dans la vieille baraque du Corbeau, je ne me sentirais plus aussi dépaysée, j'aurais des affaires à moi. Il a grandement amélioré ma condition de réfugiée et je lui en suis reconnaissante.

Tristan m'oblige à le tenir par le bras, je ne me prive pas de lui montrer que je n'en ai aucune envie, mais je n'ai pas le cœur de refuser plus longtemps.

« Puisque vous insistez...»

Le restaurant est magnifique, en réalité, il me semble que j'y ai déjà diné. Il est pour ainsi dire chic, même si ce n'est pas l'un des plus beau que j'ai jamais vu, mais on peut dire que ma soirée commence mieux qu'hier soir. Je laisse Tristan faire son petit manège d'homme de la situation. Il se sent même de m'expliquer qu'il a des armes sur lui, mais qu'il est tellement bien vu qu'on les lui laisse.

« Vous avez des armes ? Moi qui pensais que nous étions en terrain ami... »

L'hybride n'a pas le temps de répondre qu'un serveur nous conduit à notre table.

« Vous ne vous asseyez pas ? »

Par politesse, je reste debout aux côtés de Tristan, même si je louche vers les banquettes rouges qui n'attendent que nos postérieurs. L'homme qui me sert d'escorte pose un regard attentif vers une porte extérieure. J'en déduis,qu'il préfère attendre M.Ambrogio avant de s'assoir.
Nous n'attendons pas bien longtemps avant qu'un homme en sorte et ce dirige d'un pas décidé vers nous. Quel homme charmant et distingué ! J'esquisse un joli sourire vers notre hôte mais je le retire aussi. Il semblerait que L'hybride ne soit pas si bien vu que ça ici, ma preuve ? Je crois que le "fils de pute" est un bon exemple. Je jette un coup d'oeil interloqué vers Tristan. Celui-ci semble réfléchir, être gêné même.

"L'agenzia ?" Qu'est-ce qu'il raconte ? Quoi qu'il en soit, cette réponse à l'air claire pour M. Ambrogio, tellement claire, qu'il change du tout au tout en quelques secondes et devient livide.

« Ambrogio, j'ai besoin de tes relations. »

L'italien nous fait signe de nous assoir. Bien, je n'ai pas été présentée, c'est plutôt malpoli de la part de Tristan, mais soit, je le laisse expliquer l'altercation d'hier soir. Je note tout de même qu'il omet bien généreusement à quel point il a été mauvais et agressif envers moi. Il eut l'air néanmoins d'écouter attentivement l'histoire. Tristan n'avait donc pas mentit, il a un contact qui me donne l'impression d'être loyal, mais a-t-il des relations ? Je réfléchis à ma situation, écoutant distraitement le récit de l'hybride, et c'est l'italien qui me sort de mes pensées.

« Ma pauvre, vous ne pouviez pas tomber sur pire. La compagnie de Georgio aurait été mille fois préférable, quitte à finir dans le caniveau. Sachez que vous êtes la bienvenue si vous êtes fatiguée de lui ! »

Je ris, heureuse de voir qu'il a vraiment cerné le personnage, plus que cerné, il a l'air de connaître l'hybride parfaitement, en tout cas l'homme est au courant du sale caractère de celui-ci. Ce détail, m'incite très vite à lui faire confiance, mieux je ne peux pas cacher qu'il me plait déjà énormément. Il est charmant, pondéré mais s'affirmant, intuitif et les rides aux coins de ses yeux sont adorables.

L'italien me prend les mains, elles sont chaudes et douces, et quelque soit le rôle que je jouais depuis le début, je ne peux qu'être émue par son geste. J'aurais pu rentrer dans son jeu et me plaindre de l'absence de galanterie de la part de mon nouveau colocataire mais un plan tout autre se dessine immédiatement dans mon esprit.

« Cela me touche... énormément, mais je pense que Tristan a besoin de moi... Enfin, d'une femme à ses côtés je veux dire. »

Je tourne lentement mon visage vers l'hybride et lorsque je m'adresse à lui, ma voix est douce et tendre.

« Plus rien ne vous oblige à vivre dans un endroit infesté de cafards et dont la seule nourriture présente dans le frigo ne soit périmée depuis des mois. Je m'occuperais d'appeler des professionnels et d'arranger ça pour vous Tristan, c'est une manière d'essayer de vous remercier. »

Je lui souris, esquisse un geste de ma main pour caresser son bras, puis me ravise intentionnellement.
Le Corbeau voulait que je joue la sainte nitouche, et voilà qui est fait. Je mériterais un oscar je pense, la comédie et le théâtre font partis de mes points forts ; d'ailleurs j'adorerais ce dernier si je ne vomissais pas de tout mon être les tendances bobo pseudo arts contemporain qui inondaient les salles. Rien ne vaut le classique...
Bref, quoiqu'il en soit, j'avais plutôt bien joué mon coup : soit Tristan me réitérait son refus et confortait l'Italien dans la certitude qu'il était un goujat et dans ce cas là, j'aurais un allié pour le faire changer d'avis, soit Tristan me disait oui et il me donnait sa parole devant témoin. Rien de mieux que la parole d'un homme d'honneur, et il en était un malgré ses mimiques désagréables et son manque total de galanterie.

« Personne n'est au courant que vous avez des informations, à part nous ? »

Ma bouche fait une mimique crispée et je réponds, hésitante :

« Je ne voudrais pas vous mentir... Je suis une hôtesse M. Ambrogio.»

Heureusement que j'avais mentionné que je ne voulais pas mentir. Si Tristan esquisse le moindre sourire, je le trucide. Heureusement, l'italien a l'air de me fixer. Je crains sa réaction, donc je ne m'attarde pas sur ce fait et enchaine, pour lui éviter de se bloquer sur cet aspect.

« Je me suis retrouvée plusieurs fois à des rendez-vous d'affaires. Bien sûr, je n'étais qu'une décoration, et les décorations n'ont pas d'oreilles. Du moins, c'est comme ça que les hommes nous considèrent. Mais j'ai bien peur, que maintenant que je n'ai été mise au milieu de la scène, ce genre d'hommes se mettent à réfléchir autrement. »

Je marque une pause, jetant un dernier coup d'œil à Tristan pour qu'il m'assure d'un signe de tête que je peux vraiment me confier. Ce qu'il fait sans hésiter.

« Georgio n'est venu que trois fois en ville, à ma connaissance. Lors de la deuxième fois, je sais qu'il avait rendez-vous avec une personnalité avec qui il ne devrait pas faire affaire, du moins sans provoquer un scandale. Disons qu'avec cette information et en recoupant un peu les journaux, quelqu'un du milieu ou familier à celui-ci pourrait facilement comprendre que Georgio et cet homme ont fait un marché qui concurrence un troisième acteur. Ce dernier se fait tout simplement court-circuiter sans avoir le moindre soupçon.
En bref, je peux mettre à mal de gros contrats, pas besoin de vous dire que l'on serait prêt à tuer pour ces sommes et je ne pense pas que Georgio soit mon plus gros ennemi. »


Après ces révélations, je tente tout de même de positiver :

« La seule chance que j'ai c'est que Georgio est un idiot, il sera surement trop fier pour vouloir prévenir l'homme avec lequel il a fait des affaires. Doublé du fait, que cet homme est misogyne, il préférera penser que je ne suis qu'une décoration et non pas un être humain doté de réflexion...
Peut-être messieurs que nous nous inquiétons pour rien...»


Je les regarde successivement tous les deux, attendant leur verdict.
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Some hope needed [Clos] Vide
MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime02.04.14 4:53

L'hybride avait été mal accueilli. Il avait décidé de sauter directement sur un sujet qui éviterait les reproches : il n'avait pas envie d'aborder le sujet en ayant l'ange dans les pattes. Premièrement parce que ça concernait les actes qu'il avait commis par le passé. Deuxièmement parce qu'ils aborderaient le sujet épineux de sa disparition d'il y a deux ans et de sa situation actuelle. Troisièmement, Armagio aborderait obligatoirement Kurenai et le fait de l'avoir abandonnée. Tout ceci lui ferait une mauvaise pub aux yeux de l'ange. Et cette dernière semblait compter sur lui pour arranger sa situation. Pas besoin de la faire désespérer outre-mesure.

De son ton sérieux, une certaine frivolité naquit entre le vieil italien et la femme tandis qu'il se servait un nouveau verre de whisky. Il soupira tandis qu'elle refusait la proposition tout en parlant des conditions de vie de l'hybride. Il haussa un sourcil interrogateur tandis qu'elle déliait sa langue, parlant de professionnels... et de remerciements. Hein, quoi ? Un sourire crispé se dessina sur le visage de l'hybride. Il plissa des yeux, s'apprêta à refuser lorsqu'il croisa le regard d'Armagio.

« Tch », fit-il en vidant son verre-cul sec avant de reprendre, « faites ce que vous voulez. »

Il fallait l'avouer. Il ne craignait pas vraiment l'ange ni de trahir son honneur de gentilhomme, aussi peu existant soit-il. Non, il ne voulait juste pas entendre les remontrances du vieil italien pendant la prochaine demi-heure à propos de son comportement vis-à-vis des femmes et qui se solderait obligatoirement par « Change de vie, mon vieux. ». Fonder une famille, trouver un job respectable, ce genre de conneries habituelles.

Au moins, l'ange n'était stupide et avait su profiter cette situation pour le mettre en position de faiblesse, bien qu'elle ne devait pas se douter la relation qu'il pouvait entretenir avec le rital. C'était un homme bon, bien que pompant par moment.

Il se servit un nouveau verre lorsqu'elle commença à aborder le sujet d'intérêt. Elle parla, expliquant la situation, se tourna une fois vers lui et l'invita à continuer de parler. Il but son verre et écouta puisque c'était aussi une première. Et plus elle parlait, plus il s'enfonçait dans un cauchemar. Donc, Georgio n'était qu'un trouilliard mais pas un idiot. Quelque part, il avait bien fait d'empêcher l'ange de partir bien que maintenant, il était évident qu'il voudrait la retrouver pour savoir si elle avait pu parler. Quelle situation de merde. Et c'était quoi ces idiots qui invitaient des putains à écouter des conversations aussi délicates ? Il soupira et se servit un nouveau verre. Il aurait aimé s'en griller une par la même occasion.

Quand elle finit de parler et qu'elle les regarda tour à tour, il jeta un regard vers l'italien qui fit de même. Et ce fut de concert qu'ils soupirèrent en fermant les yeux. L'italien attrapa la bouteille de whisky déjà vidée de moitié pour se servir un fond de verre et boire une gorgée. Il pointa du doigt l'hybride.

« Je t'avais déjà dit, hein. Fais attention de ne pas impliquer des innocents dans tes bêtises mais m'as-tu déjà écouté ? Ça fait presque vingt ans que je te dis d'arrêter. »

L'hybride leva les yeux au ciel, hésitant presque à lancer un « blabla » enfantin histoire de lui signifier à quel point ce qu'il était entrain de dire était vide de sens. Il se retint, grogna et finit son verre avant de s'en resservir un nouveau.

Armagio finit par se tourner vers l'ange.

« Si Tristan est venu me voir en premier, c'est pour mes connexions avec la Costra Nostra. Je connaissais personnellement le parrain. Malheureusement, la maladie l'a emportée il y a déjà quelques mois de ça. »

Il se tourna vers l'hybride qui semblait déjà ailleurs au vue de ces nouvelles révélations. Il avait posé le verre sur la table, commençant à passer une main sur son menton pour caresser sa barbe ; l'habitude était là mais pas les poils. Il continua tout de même.

« Je suppose que ton plan initial était de garantir le silence de notre charmante demoiselle mais je n'ai plus l'influence nécessaire. On ne me fera pas confiance. Pis encore, ils sauront que je suis rentré en contact avec elle et je deviendrais une menace. »

L'hybride savait déjà tout ça. Ce genre de situation n'était pas exceptionnelle. Il semblait ailleurs, toujours entrain de réfléchir, et c'était presque d'un air désintéressé qu'il posa sa prochaine question.

« Et glaner des informations ? »

Il tourna la tête vers l'italien, ce dernier hochant de la tête. C'était déjà ça. Il faisait confiance à ce dernier pour ce genre de choses. Armagio était conscient que s'il insistait plus que nécessaire, ça serait suspect.

Maintenant que cette question là était réglée, il devait donc peaufiner un deuxième plan. Le plus simple aurait été de foncer dans le tas et de rappeler à ces idiots de mafieux qu'ils ne jouaient pas dans la même ligue. Instiller la peur était sa méthode préférée et évitait les morts inutiles. À part que là, il y avait l'ange dans l'équation.

C'était l'italien qui le sortit de ses pensées.

« Ne vous inquiétez. ( son ton devint plus léger ) Derrière son air bourru se cache un cœur tendre. Vous devriez le voir avec des enfants, un vrai papa-gateau ! »

L'hybride fusilla l'italien du regard, ce dernier ne lui offrant qu'un sourire charmeur pour désarmer son ardeur. Il fronça des sourcils, agacé.

« Enfin, il est compétent. Et ce n'est pas la première fois qu'il assure la sécurité d'une personne. »

Il grogna à nouveau. L'idée de loger une balle dans la tête du rital devenait tentante. Il savait très bien pourquoi il faisait ça ; rassurer l'ange quant à son efficacité. Il comptait bien la sortir de ce guêpier mais ça n'allait pas être une partie de plaisir. Et le temps était contre lui. Il devait rapidement se débarrasser d'elle, tant pour la sécurité de l'ange que pour sa propre santé mentale. Il préférait être seul, de toute façon.

« Bien, donc nous allons vendre Georgio », lança-t-il tout azimut.

Le plan était dessiné dans sa tête, encore imparfait mais suffisant pour causer de sérieux problèmes dans leur affaire.

« Dans les grandes lignes, je ne l'aurais pas agressé. Il aura formulé sa demande et à coup de négociations alcoolisées, il aurait fini par en dire plus que nécessaire. Je ne vous aurais pas réclamée, il vous aura servi sur un plateau d'argent pour me convaincre d'accepter le deal. »

Ainsi, elle s'éviterait déjà un deuxième ennemi.

« Un chantage ? ( L'hybride hocha de la tête. ) Tu devras trouver une troisième personne dans ce cas. Pour éviter qu'elle se mette en danger. Et puis surtout parce que tu es sa carte maîtresse. La Costra Nostra se souvient encore de tes actes passées. Rajoutons à ça que peu de monde croiront que Georgio a pu rentrer en contact avec toi. Aucune mafia n'a pu s'offrir tes services par le passé. Et tu es trop cher. »

Cette dernière affirmation avait été lancée sur le ton de la plaisanterie, ce qui arracha un bref sourire à l'hybride. C'était la vérité mais le problème venait de sa condition actuelle. Son client régulier était la Bratva. Enfin, il se doutait bien que la Costra Nostra n'irait pas leur demander mais il y avait des sources extérieures.

Malgré tout, ça sèmerait la confusion. Ce ne serait pas la première fois que quelqu'un usurpe le nom du « Corbeau » pour se faire un peu de publicité. De plus, vu qu'il avait arrêté les assassinats et qu'il ne faisait que des boulots miteux, ça ne ferait que renforcer cette amalgame d'informations.

Il ne restait que l'ange. Quel rôle jouerait-elle ? Le mieux étant qu'elle reste planquer et n'intervienne que pour prouver que la soirée avec lui ne s'était pas si mal passée. Elle devrait tout de même foutre des vents à Georgio... bien que le mieux serait qu'elle ait une conversation avec lui. Voire plusieurs. Et téléphoniques, de préférence.

Toutes ces pensées finirent par le détourner du plan qu'il dessinait dans sa tête, son esprit s'embrumant de la vie qu'il avait avant de partir pour la Russie. Sans vraiment s'en rendre compte, l'air toujours réfléchi, il plongea son regard dans le liquide ambré contenu dans le verre face à lui.

De longues secondes de silence s'écoulèrent avant qu'ils ne brisent le silence. C'était un air profondément blasé, au bord de la nostalgie, qui se dessina sur son visage lorsqu'il le releva.

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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime01.05.14 20:35

Les visages des deux vis-à-vis semblent fermés. Je me mords la lèvre. La situation semble plus délicate que prévue. Tristan se fait sermonner par le viel italien. Il se tourne ensuite vers moi, m'explique qu'il a connu le parrain de la Costra Nostra. Le monde est petit, le parrain est mort il y a quelques mois, je suppose qu'Armagio n'a plus l'importance nécessaire pour me protéger, pire encore, comme il le dit, la mafia aura surement vent de notre visite.

Tristan se referme sur lui-même et semble réfléchir. Armagio tente quant à lui de le me rassurer. Un cœur tendre ? Vraiment ? Un papa gâteau ? Je lève un sourcil scrutant le visage agacé de l'hybride. Mieux encore, il aurait déjà protégé une personne ? À croire qu'il fout n'importe qui dans la merde pour s'attirer de la compagnie.

« Vraiment ? Qui donc ? »

Tristan ignore ma question et enchaine : « Bien, donc nous allons vendre Georgio.»
Cela va de soit, j'attends cela dit qu'il développe sa pensée. Tristan explique que pour lui Georgio m'a amené avec lui pour servir de cadeau. Je laisse les deux hommes parler, me plongeant dans les pensées. Faisant le point de ce que j'ai perdu depuis hier. Pas grand chose, à part une qualité de vie non négligeable. Pourquoi ne pas être plus simple et quitter la ville, changer de vie ?
Je sens le poids des années et de la routine s'abattre sur mes épaules, la peur du changement me prend les entrailles. Je soupire et tente de revenir au monde réel. La table est silencieuse et Tristan a la tête baissée. J'essaye de reprendre de la contenance et de relancer la conversation.

« Vous pensez vraiment que Georgio aurait été assez généreux pour me partager ? J'en doute personnellement ». Je croise les yeux de l'hybride qui semble revenir de loin. Je le dérange dans ses pensées, quel genre de pensées ? Quel genre est le passé de ce vampire. Quelle est cette personne qu'il a dû protéger ? Et surtout est-elle en vie ? A-t-elle pu retrouver une vie normale ?

« Quant au fait d'utiliser une 3ème personne ? Vous en connaissez une de confiance ? » Tristan me semble bien trop seul et paranoïaque pour connaître des gens de confiance. L'affaire me semble mal barrée, même si Armagio me touche à essayer de me protéger alors que l'homme me connait à peine.

« Tristan, vous pouvez m'utiliser vous savez. Je suis certaine d'être capable pour vous aider à régler cette situation. Je connais ce monde ci et j'ai l'étiquette suffisante pour évoluer et négocier face à ces gens. En réalité...» Je l'observe dans les yeux et lui montre que je suis sincère. « Tant que vous êtes avec moi je ne crains absolument pas pour ma sécurité. Par contre je me demande si je pourrais un jour retrouver ma vie... Il y aura bien un après, et je me doute bien que vous souhaitez régler ceci au plus vite. Dans ce cas, comment s'assurer qu'à la minute où je vous quitterais, je ne me ferais pas enlever par une ordre d'Italiens ?
Vous avez parlé de vendre Georgio, je pense que vous avez raison et qu'il faut que la personne à qui nous allons le vendre doit devenir mon protecteur, quelqu'un d'assez influence pour me protéger par sa réputation. Il me semble que je connais qui pourrait être intéressé par nos informations... Il ne s'agirait plus que de s'assurer qu'il s'agit bien de la bonne personne et le plus dur sera ensuite de le convaincre de nous parler. »


J'observe l'italien et l'hybride l'un après l'autre.

« Dans le cas ou ça ne marcherait pas, il ne me restera plus qu'à changer de ville, de vie et d'entourage... Ça ou bien je deviens votre colocataire à jamais, Ô joie.» Je tourne vers le Corbeau un regard mi-triste, mi-amusé.

Mon esprit hurle que Siems se trouve dans cette ville et à ça mon corps lui répond en attrapant la coupe devant moi et en la buvant cul sec. Je repose le verre sur la table, et soupire.
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime10.05.14 0:08



La voix de l'ange brise les pensées de l'hybride qui relève doucement la tête vers elle et la fixe. Il n'y pas la moindre once de sentiments, comme à l'habituel mais pas pour autant une quelconque froideur. Il l'observa simplement contester et détruire le peu de plan qu'il avait conçu à la hâte tout en amenant de nouvelles informations.
Il soupire légèrement lorsqu'elle posa ses deux premières questions. C'était vrai que c'était un brin stupide ; il ne faisait confiance à personne. Bien qu'il doutait que Georgio ne soit pas prêt à offrir l'ange pour le convaincre. Ses pupilles se posèrent vaguement sur Armagio qui ne lui offrit que d'un haussement d'épaule.
Quand elle reprit la parole, qu'elle commença à parler, il hésita vaguement. Le comportement dont elle avait fait preuve jusqu'à présent ne lui donnait pas vraiment de raisons d'avoir pleinement le potentiel de gérer l'affaire. Il finit par capter son regard et la sincérité qu'elle exprima, ainsi que les paroles qui suivirent ; elle comprenait enfin qu'il pouvait lui faire confiance.
La suite ? Elle détruisit simplement les fondations de ce qu'il avait décidées d'établir. Il arqua un sourcil, légèrement surpris par ce qu'elle était entrain de dire. Oh non, il ne trouvait pas l'idée stupide ; il était surpris qu'elle soit capable de réfléchir de cette façon, et surtout qu'elle le fasse aussi bien. Il n'y avait donc pas qu'un cul et des exigences derrière ce brin de femme.

À sa dernière phrase, il étira un léger sourire amusé pour l'ironie. Ça n'arriverait pas, il ne pouvait pas la garder avec lui.

« Je peux vous garantir que vous préfériez partir de cette ville plutôt que de rester mon éternelle colocataire », lâcha-t-il comme une boutade.

Il prit une légère inspiration avant d'expirer et de suivre le mouvement, se servant les restes de la bouteille de whisky et buvant son verre cul sec. Il y avait certains points qu'il devait rajouter dans son idée mais de façon générale, il était d'accord.

« Votre idée est meilleure que la mienne. Et à priori, vous serez sans doute à même de gérer mieux la situation que moi... »

« Ça , ça ce ne sera pas difficile », interrompit le vieil italien dans un léger rire qui s'effaça face aux deux pupilles noires qui le fusillaient du regard.

« ... cependant, il serait préférable que ce ne soit pas « nous » mais « vous ». Comme Armagio l'a fait savoir avant, je reste votre carte maîtresse. Quand vous aurez l'occasion, utilisez votre tablette pour vous documenter pour vous informer à mon sujet ; vous trouverez sans doute un tas de légendes urbaines m'entourant. Et des informations plus fraîches... enfin, tout ça pour dire que peu de gens ont envie d'avoir à faire à moi. »

C'était une triste vérité pour le Corbeau. C'était un tueur à gage. On ne l'engageait pas pour protéger mais tuer, détruire ou espionner. Une prostituée, qu'elle soit de luxe ou non, annonçant qu'elle avait le Corbeau comme protecteur, ça sonnerait horriblement faux.
Au final, il était rassuré de pouvoir compter sur elle dans cette affaire. La gérer n'était pas aisée, surtout que ce n'était pas son domaine d'expertise. Il ne gérait pas les crises... ironiquement, il devait les provoquer. Un léger sourire en coin à cette pensée avant d'ajouter.

« Pour le reste, décidez et je vous suivrais. »

Les deux pupilles noires se plantèrent sur elle avant qu'un léger toussotement se fasse entendre.

« Vous avez encore besoin de moi ? »

Pauvre Armagio. Il était passé de centre d'intérêts de la soirée au type qui semblait maintenant tenir la chandelle. L'hybride l'observa quelques secondes avant de reporter son regard sur l'ange, comme pour confirmer ses paroles ; c'était à elle de décider, maintenant.
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime13.05.14 20:08

J'écarquillais les yeux. Que se passait-il ? Une gentille boutade, des compliments même. Pas de contestations, pas de paroles viriles pour me faire comprendre que je n'étais qu'une femme et qu'il valait mieux laisser les hommes discuter des choses sérieuses entre eux. Rien de tout, rien que "vous avez raison et vous me semblez totalement capable de gérer la situation".

Que se passait-il ?

Aurais-je pu me tromper sur cet homme ? Se cachait-il derrière cette apparence bourrue, un gentleman qui ne s'assume pas ? Bon sang, où était passé la brute couverte de cicatrice que j'avais rencontrée hier ?
C'était presque trop beau pour être vrai, alors à quel moment je me faisais enfumer ? Je me demande encore quel est son intérêt à me protéger. Peut-être creuser du côté de cette personne que Le Corbeau a déjà protégée...

« ... cependant, »

Ah?

« il serait préférable que ce ne soit pas « nous » mais « vous ».

Je fronce légèrement les sourcils.J'ai peur de ne pas bien saisir. Il voudrait que... j'y aille seule ? Alors qu'il est sensé être mon garde du corps... Est-ce qu'il se défile en me prenant pour une idiote ? J'attrape entre les dents l'intérieur de ma joue pendant que je réfléchis. Ne rien dire. Le laisser d'abord finir.

« Pour le reste, décidez et je vous suivrais. »

J'ouvre la bouche pour lui demander de s'expliquer mais je suis coupée dans mon élan par notre hôte que j'avais oublié pendant les quelques secondes précédentes. Cet oubli ne me ressemble.

"Armagio, pardonnez-moi, je serais ravie de passer la soirée avec vous, si bien sûr nous ne dérangeons pas votre emploi du temps... Nous devrions discuter du reste plus tard » dis-je me retournant vers Tristan. « En réalité, j'adorerais pouvoir profiter de ma soirée, puisque je suis si bien entourée. »
J'étaye mon propos d'un clin d'oeil malin envers Armagio. Delicieuse, comme toujours, je me force à mettre mes interrogations et soucis dans un coin de ma tête, pour l'instant, paraître douce et agréable est bien plus profitable surtout envers Armagio. Je me dois de me faire de nouveaux protecteurs, et vite.
Par contre j'en profiterais pour t'interroger plus tard, Corbeau.

« Alors ? Je meurs d'envie d'une pizza ! Laquelle me conseillez-vous ? »

Je me retourne vers l'italien, mettant mes soucis de côté, bien motivée à profiter de ce repas avant de retourner dans le trou à rat qui sert de maison au Corbeau.

**********************

« Ouf, je suis repue ! » Mes talons claquent sur le bitume alors que nous venons de sortir du restaurant. « J'adore Armagio ! Quel homme galant et prévenant, comme vous évidemment » dis-je ironiquement avant de rire seule à ma plaisanterie. J'avais oublié que je n'avais plus de public depuis qu'Armagio nous avait quitté.
Lui et moi avons discuté toute la soirée, sous les yeux blasés et ennuyés de Tristan, quoique, je serais prête à parier qu'il a apprécié notre compagnie sous son air bourru.
L'hybride marche vite en direction de la voiture, je suis presque obligée de courir derrière lui pour me maintenir à son niveau.

« Tristan, attendez. » Je lui attrape le bras en un mouvement et cale ma main sous ce dernier. « S'il-vous-plait, ne rentrons pas de suite, j'aimerais marcher un peu et j'ai quelques questions qui me taraudent. »
J'attends à peine sa réponse et l'entraine dans la rue plus loin. Je suis légèrement pompette et dragueuse, me collant à lui un petit peu plus que nécessaire. Hé bien quoi, si le fait de sentir mes seins contre son bras lui font cracher plus facilement des vérités où est le mal ?

« J'ai... du mal à comprendre à vrai dire, ce qu'un homme comme vous peut trouver comme intérêt à me protéger -pour mon cul peut-être...- Vous me parlez de vous comme d'un tueur à gage, je n'ai encore pas fait de recherches sur vous et je n'en ferais pas, -tu parles...- ce que j'ai vu dans le bar hier m'a plus que suffit. Mais alors vous comprendrez que je me pose des questions, sur vos motifs. À vrai dire, je crains encore de vous faire confiance tant que je ne comprends pas. -Tu veux me serrer c'est ça ?»

J'hésite une seconde avant de poser la question qui m'intéresse le plus, celle aussi la plus difficile à poser.

« Armagio a dit que ce n'était pas la première fois que vous avez à jouer le rôle de garde du corps ? Que s'est-il passé ? ... Je sais ! Je sais que c'est une interrogation à laquelle vous n'avez pas envie de répondre mais vous ne trouvez pas qu'il est légitime que je sache ? »

Je me suis détachée de Tristan et nous nous sommes arrêtés. Je suis à quelques pas de lui, observant le visage silencieux de l'hybride. Il était beau, quand il se forçait à ne pas être trop désobligeant.

« Dernière chose... "il serait préférable que ce ne soit pas « nous » mais « vous »" ? Dois-je comprendre que vous me laissez seule pour régler mes problèmes alors que je comptais sur vous pour m'épauler ? »

Un coup de vent me fait frissonner, je serre les pans de mon manteau et croise les bras. Je suis en colère en quelque sorte, mais aussi reconnaissante pour cette journée, étrange, je ne sais plus trop. Tout ce que je sais c'est que si ce bonhomme me laisse tomber je suis sans filets. Et malheureusement pour mes miches, aux dernières nouvelles, il n'avait jusque là pas vraiment de raison de me protéger.
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime13.05.14 21:37



Si bien entourée ? Elle me hait, ouais.
Il lança un regard vers Armaggio. Ce dernier avait décidé de rester puisqu'il avait été invité, et charmé, qui plus est. Bon sang... ce n'était pas le moment pour laisser la libido du vieil italien reprendre le dessus. Et il était marié, ce con !

« Tch. »

Ce fut la seule chose qu'il sortit lorsqu'il commença à les voir papoter gaiement, de tout, et de rien. Des sujets futiles et inintéressants qui ne firent que prolonger inutilement cette soirée qu'il aurait aimée courte au possible pour pouvoir mettre en marche les plans de l'ange ; plus vite cette histoire serait réglée, plus vite il serait libre.
Il ne profita pas vraiment de cette soirée. Il soupira, mangea assez pour le reste de la semaine, but assez d'alcool pour saouler tout un régiment et « profita » de la conversation des deux autres d'un œil patient bien que, légèrement irrité devant le ton léger qu'ils empruntaient. Un brin jaloux ? Peut-être... c'était la première fois qu'il revoyait Armaggio après presque deux ans de cavale. Et il était aussi l'une des rares personnes à le connaître suffisamment pour pouvoir partager ses découvertes.
Une prochaine fois.

C'était en sortant qu'il redevint finalement le centre de l'attention du monde. Il n'avait plus vraiment envie de rester là ; rentrer, s'occuper de la mettre entre de bonnes mains et retourner à sa vie habituelle. Définitivement, il était mieux seul.
Il ne l'écouta presque pas quand elle parla du vieil italien, légèrement concentré sur des choses plus importantes pour l'avenir. Bien que, se sentir soudainement tirer en arrière par l'ange et le mot « questions » le plantèrent brusquement sur terre. Et brièvement, très brièvement, il se figea en sentant la poitrine s'appuyer contre son bras. Qu'est-ce que... ?
Ses pensées furent coupées par l'ange qui commença à alors une petite tirade, lui expliquant des choses tout en le tirant vers le trottoir pour marcher. Il se laissa entraîner, écoutant ce qu'elle avait à dire tout du long, silencieusement... il avait envie de fumer une clope, en plus. C'était la seule véritable envie qui le prenait à cet instant ; pas de l'écouter. Il était entrain de tirer le paquet de sa poche lorsqu'elle aborda un sujet sensible, ce qui le figea pour la deuxième fois dans son geste.

Quand elle se détacha, il poursuivit son geste et enfourna une clope dans sa bouche. L'ange semblait inquiète à propos de sa situation, de lui, de ce qu'il allait faire. Mais c'était surtout avant qui la faisait tilter. Il rangea le paquet et le briquet une fois la cigarette allumée.
Il posa son regard, et toujours dans le même silence, il écouta la dernière question de la jeune femme. Et leva les yeux au ciel.

« Parler de confiance quand vous ne m'avez même pas donné votre vrai nom est assez gonflé, vous ne croyez pas ? »

Il planta la cigarette entre ses dents avant de faire quelques avant pour arriver à sa hauteur.

« Enfin. Vous m'avez mal compris, à priori. Je ne vais pas vous abandonner, je n'ai juste pas besoin de rester à vos côté. »

Il passa une main sur l'arrière de sa nuque, se sentant légèrement irrité. Il fronça des sourcils et leva les yeux vers le ciel pour observer ; il n'y avait presque rien à voir. Des hélices, des panneaux solaires et entre tout ça, des nuages. Et même si il aurait pu avoir une vue dégagée, qu'est-ce qu'il aurait pu voir ?

« Les détails vous assommerez mais sachez que je sonde de façon constante l'environnement qui se trouve autour de nous. J'entends tout. Je sens tout. ( il marqua une pause pour aller planter ses pupilles dans ceux de l'ange ) Et ça englobe pratiquement deux kilomètres. Et je peux parcourir ce chemin assez rapidement. Cinq... peut-être dix secondes, au maximum. Malheureusement... je suis presque aveugle. Je ne sais pas à quoi ressemble votre visage ; bien que vous ayez une poitrine à l'allure agréable d'après ce que je viens de sentir, utilisez vos charmes sur moi auraient sans doute peu d'effets. Et je n'ai pas vraiment le temps de m'acoquiner. »

Un sourire mi-sardonique, mi-lubrique s'étira sur ses lèvres. Il n'aurait pas craché dessus, par contre mais ce n'était pas une information qu'elle avait besoin de savoir. Encore moins que si il faisait tout ceci, c'était uniquement par bonté. Enfin, pas tout à fait ; à la base, il voulait juste avoir la garantie qu'elle ne parlerait pas de lui à certaines personnes. Maintenant qu'il se rendait compte qu'elle était prête à vendre des informations au plus offrant pour protéger sa peau. Il devenait de plus en plus dangereux de parler plus en détails de lui.

« Vous étiez potentiellement dangereuse pour ma propre sécurité. Vous protégez n'est qu'un bonus dans le tas pour satisfaire ma bonne conscience. Un caprice, voilà tout. Rien de plus, rien de moins. Satisfaite ? »

Dans tout ça, il avait ignoré une de ses questions. Parler de ce qu'il avait fait, des décisions qu'il avait prises par le passé et le fait que sa protégée gambadait dans la nature avec peut-être des gens plus dangereux que la mafia au cul n'auraient fait que décrédibiliser sa capacité à protéger autrui. Non, c'était des conneries.

Il n'avait tout simplement jamais été un garde du corps.
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime14.05.14 12:17

Une clope. Un air blasé. Et pour finir cet air désobligeant.

« Vous donnez mon nom ? Alors que je suis complètement à votre merci ? Vous ne pouvez pas me blâmer pour essayer de me protéger, enfin pour ce que je peux encore faire...»

L'hybride est irrité, j'ai surement posé trop de questions. La chaleur et l'humanité d'Armaggio ont bel et bien disparue, elles ont été effacées d'un coup de manche par l'attitude du Corbeau. Je l'observe d'un air étonné cela dit lorsqu'il m'avoue qu'il est pratiquement aveugle. Je ne m'en étais pas douté, la manière dont il évolue dans la pièce, sa sûreté, jamais je n'aurais pu croire qu'il était incapable de voir. Enfin, je comprends mieux son manque d'intérêt, je trouvais ça louche qu'il ne m'aie pas encore matée malgré notre après-midi shopi... Oh le salaud ! Il m'avait dit que ma robe m'allait bien alors qu'elle aurait pu ressembler à un sac poubelle ça aurait été pareil !

Et voilà qu'il parle de ma poitrine maintenant. Quel manque de subtilité. Il n'a pas le temps de s'acoquiner. Vexant, péjoratif, il me rappelle alors que je suis quelqu'un de peu fréquentable. Appelons comme on le doit une putain. Je fronce mon nez de colère. Qu'il ose me dire ça à moi alors que cet homme a brisé ma vie d'une pichenette. Il a dû tuer, massacrer des humains, les battre, obtenir ce qu'il voulait par a force et c'est moi qui suis "peu fréquentable" ? Je ne me suis jamais sentie honteuse de ce que j'ai fait... -menteuse- bon, peut-être au début mais plus maintenant, moins à vrai dire. Peu importe, ce qui me gêne ce sont les autres qui se croient supérieurs à moi, qui me traitent de pauvre fille ou qui me regardent d'un air rempli de commisération. Regardez- moi avec ma robe de luxe et mes bijoux, ai-je l'air misérable ? Ai-je l'air d'une personne peu fréquentable ? Je suis hors de moi mais je bouillonne à l'intérieur, restant calme à l'extérieur, écoutant ce qu'il a à me dire.

En résumé, c'est pour protéger ses informations que je suis coincée avec lui et c'est par pur caprice qu'il ne m'a pas tuée. Très bien au moins je sais à quoi m'en tenir. Alors c'est le deal, s'il avait dû me faire du mal, ça aurait déjà été fait depuis longtemps. Et je ne pense pas qu'il essaye de me la faire à l'envers. Après tout, comme il le disait, régler des soucis et comprendre les intérêts des autres pour m'en sortir, c'est mon domaine d'expertise. Il est plutôt là pour casser des briques et faire peur. Bon, je peux m'en sortir alors, il suffit que je joue sur le même plan que lui. Froideur et détachement, un peu de tendresse pour la forme, continuer à lui faire croire que je suis fragile. Si je suis encore en vie, c'est parce qu'au fond, l'homme doit pouvoir se faire attendrir. Je réfléchis, j'essaye d'enfouir ma colère au fond de moi. Ne pas montrer que qui que ce soit ait une emprise sur moi, c'est la base. Je ne veux pas me laisser aller, pas devant lui.

« Satisfaite ? Hum... Pas tant que j'aurais à rester avec vous. Mais soit, j'ai besoin de vous et vous voulez me garder à l'œil, et je suppose que d'une certaine façon je devrais être reconnaissante de ne pas m'avoir noyée dans le port... » Il n'est qu'à un pas, je m'approche de lui, assez pour enlever une saleté qui est accroché à sa veste de costume. Je continue puisqu'il ne se recule pas. Je remets sa cravate droite et la ressers légèrement, comme une amante arrangeant les vêtements de son amour. Je le hais, je le déteste, il ne m'inspire que colère, mais toucher me fait du bien, me calme pour ainsi dire et il a l'air de se foutre de ce qu'il se passe en dehors de sa clope, il capte peut-être distraitement quelques unes de mes paroles. Je me permets donc ces quelques gestes qui pourraient paraitre tendres.

« Vous ne me rendez pas la chose facile ceci-dit. Dommage, le jeu de la séduction m'aurait fait passer le temps et j'avais espéré que la chose vous rendrait plus aimable. »

J'ai peu de doutes sur le fait que tu fasses l'amour comme tu te tiens devant moi, froidement, avec un arrière goût d'alcool et une odeur de clope froide qui te suit comme ton ombre. Je me recule d'un pas ayant fini ma maniaquerie quant à son apparence et sur l'état impeccable de son costume.

« Mais, vous avez raison, il suffit que nous agissions comme deux étrangers qui se tolèrent lorsque par malheur ils doivent se croiser. »

Je me penche vers lui une dernière fois et chuchote presque.

« Si Zusannah ne vous plait pas vous pouvez m'appeler Ambre, ou Elisabeth ou même Lézariël si ça vous chante... Après tout, qu'est-ce qu'un nom ? J'ai été et je suis toutes ces femmes... Ou bien je ne suis personne. »

J'ai l'air triste et je dois avouer que ce n'est pas du jeu. Pas entièrement du moins.

Je me sens seule et je crois que vous vous sentez seul autant que moi Tristan Levian. Je suis vidée, je n'ai plus envie de rien. Je visualise ma soirée, triste et esseulée comme hier. J'ai besoin d'un être auprès de moi, j'ai besoin de sentir un homme et non pas de me retrouver seule à ressasser tous mes malheurs dans ce trou à rat. J'ai besoin de me vider, de penser à autre chose. Quelle guigne que le seul mec qui joue les chevaliers servants-garde du corps ait perdu sa vue -et ses couilles par la même occasion. Je connais trop peu d'hommes qui refuseraient ma compagnie et celui-ci en fait parti. À moins qu'il y ait une femme derrière tout ça,. Mais, enfin, un peu de sérieux, le jour où ce mec vivra une histoire d'amour loyale avec une femme, des anges pisseront sur des tombes.

Je détache mes yeux bleu de l'hybride, et commence à marcher en sens inverse de tout à l'heure, nos corps se croisent, et se frôlent.

« Je retourne vers la voiture, je vous y attends. »

Tristesse, froideur, une légère séduction, un peu de tendresse, puis de la colère froide et un raisonnement dénué de sentiment. Pas de noms donnés et pourtant j'en ai plusieurs. Tout s'entremêle, tout est un jeu teinté de sincérité, ou bien l'inverse qui sait ?
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime14.05.14 18:57



L'hybride arqua un sourcil, légèrement agacé par la réponse toute mâchée qu'elle était entrain de lui sortir. Elle était entrain de prendre le rôle d'une victime alors que sa situation n'était pas si dégueulasse que ça, que des gens auraient sans doute pu profiter de la force dont il disposait et qu'il était entrain de la mettre à profit pour sauver le cul pompeux d'une ange. Sa mâchoire se serra lentement sous le contrecoup, coupant net le filtre dans sa bouche sans que la cigarette ne tombe ; les lèvres la maintenant dans un équilibre incertain.
Il écoutait toutes les paroles qu'elle était entrain de sortir, gardant un calme froid. Il baissa les yeux vers elle lorsqu'elle se rapprocha, refaisant sa le nœud de sa cravate. Quand elle parla de « séduction », il tiqua légèrement, ses deux sourcils se fronçant dans une harmonie parfaite. Il n'avait pas envie de tomber dans ce jeu du protecteur et de la protégée qui s'entendraient à merveille ; si seulement elle se rendait compte que tout ce qu'elle pouvait savoir lui aurait valu plus de problèmes qu'une petite guerre entre deux hommes trop riches, le tout saupoudré des manigances d'un mafieux.

« Ou bien je ne suis personne. »

Ses sourcils se défroncèrent à cette annonce. Son regard perdit de son animosité avant qu'il ne se rende compte que cette phrase ne lui allait pas, même si elle avait l'air d'être peinée ; de quoi était-elle, au final ? Qu'il refuse de rentrer dans ses manigances ou qu'elle se sente seule ?
Il attrapa la cigarette entre ses lèvres avant de la jeter à ses pieds, toujours allumée et à peine consommée. Il l'écrasa sous les talons de sa chaussure avant d'enfiler les mains dans ses poches et soupira doucement lorsqu'elle entreprit de s'éloigner. Il éjecta finalement le morceau de filtre qui était resté dans ses dents, l'envoyant sur le trottoir.
On en a plus de points communs que tu ne le crois, petit ange, pensa-t-il en allumant une nouvelle cigarette.
Il continua de scruter quelques instants les environs avant de se remettre en marche. Ça ne faisait même pas une année qu'il avait récupéré une partie de ses souvenirs, et quelque part, il aurait aimé que ce ne soit pas le cas. Jusqu'à peu, « il n'était personne » si ce n'est le Corbeau. Et encore aujourd'hui, que sa mémoire lui revenait, il n'était toujours que cette oiseau de malheur et de mauvais augure.
Ça l'agaçait qu'elle se victimise autant alors que sa situation n'était pas si mal que ça. Ça l'agaçait vraiment. Il se posa contre le mur d'un bâtiment et décida de fumer sa clope ici, pour patienter, pour se calmer, et surtout, pour réfléchir. Il devait se sortir de cette situation... il se gratta l'arrière de la tête en supposant qu'il aurait pu la régler par la force ; c'était l'avantage d'être un loup solitaire. Il n'avait pas à s’inquiéter des dommages collatéraux pour son entourage.
Il passa une main dans ses cheveux pour les remettre en place avant de jeter le mégot de sa cigarette et de rejoindre l'ange. Il s'arrêta à mi-chemin, légèrement intrigué par quelque chose qui venait de rentrer dans son champ de perception ; une odeur et un battement de cœur qu'il avait déjà entendus par le passé. Sa cicatrice au poignet droit lui rappela son existence. Il scruta les environs, tant en hauteur qu'au sol ; elle était encore loin, très loin.
Il reprit sa route jusqu'à l'ange, le regard légèrement inquiet. Même si il savait qu'il ne se passerait rien, cette présence changeait complètement la donne dans le comportement qu'il devait adopter. Il posa ses deux pupilles noires sur l'ange.

« Vous désirez encore aller quelque part ou vous rêvez de rentrer dans votre nouveau palace ? »

Boutade lancée tandis que son esprit se focalisait sur elle. Elle était encore loin et se déplaçait pas vers eux... une coïncidence ?
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime16.05.14 1:24

Je grelotte. Sûrement la fatigue, je ressers tout de même mon manteau contre moi, en vain. Aaah debout depuis des heures, ça ne me ressemble pas. Couche tard d'accord, lève tôt jamais. Pour ainsi dire je douille avec mon lever à 6h du matin. La chose me met d'ailleurs de mauvaise humeur ! La bonne nouvelle c'est que je vais sûrement m'endormir comme un bébé, malgré le manque d'enthousiasme que j'ai à rentrer dans ce squat morbide.

Arrivée près de la bagnole. Bon, il suffit d'attendre que la-tête-de-gland ait fini sa cigarette tout en grommelant dans son coin et je pourrais enfin me reposer sur la banquette arrière. Je m'adosse contre la voiture, ferme les yeux et respire profondément. Ma petite méditation est mise à mal par des éclats de voix, trois hommes de sortie ce soir, marchant dans la rue, pressés d'aller en soirée. Ils passent devant moi, je croise le regard de l'un, lui sourit, il s'arrête.

Huuum, redevenir le centre de l'attention d'un... non, de trois hommes. Voilà une perspective qui me remet d'aplomb.

« Bonsoir ! »

« Euh... Bonsoir, vous... vous êtes seule ? » L'homme me regarde de bas en haut comme s'il était étonné qu'une femme comme moi se retrouve seule sans chaperon dans la rue de nuit. Oui, je suis habillée chèros, oui, tu as dû en voir des poules mais pas aussi luxueuses que moi.

« Plus maintenant ! L'un de vous, aurait-il une cigarette pour moi ? »

L'humain s'approche farfouillant dans ses poches et s'empresse de me tendre un paquet ouvert, je n'ai qu'à choisir.

« Et du feu ? »

Je m'approche de la main munie du briquet qu'il me tend. À la première bouffée, je tousse légèrement, j'ai perdu l'habitude il me semble, cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas tenu une cigarette entre mes doigts.
Je lui jette un coup d'oeil à lui, puis à ses deux amis en retrait. Le mec me semble fébrile, en manque, en demande. Tch... Ce n'est pas comme ça qu'on attire les femmes tu sais. Je devrais peut-être lui rappeler qu'agir comme un chien fait fuir les proies.

« Vous allez où ce soir ?
- Au... club my aliby qui a ouvert il y a deux mois. Il parait que l'ambiance est sympa. Vous venez avec nous ? »

Ouch... Rapide. Tu ne coures plus, tu fonces dans le mur gamin.

« Huuum ? Ça dépend, les filles sont bonnes là-bas ? »

Je ris devant leur air médusé.

De toute manière, mon ange-gardien m'a interdit de suivre des inconnus...»

Je souris mi-ironique mi-enfantine. Autant s'amuser quelque peu, ça me permettra d'être de nouveau détendue lorsque le Corbeau arrivera.

« D'ailleurs, puisqu'on en parle, il arrive, le chaperon. Et il est assez jaloux... »

Je les observe tourner la tête vers le géant qui me sert d'escorte, et se ratatiner légèrement sur place.

« Bonne soirée ! Et merci ! » dis-je en levant la main qui tient ma cigarette, avant de la faire tomber presque entière sur le bitume et de l'écraser du bout de ma chaussure.

Les hommes sont partis, la cigarette éteinte, je lève les yeux vers Tristan.

« Vous désirez encore aller quelque part ou vous rêvez de rentrer dans votre nouveau palace ?
- Aller quelque part ? »
Je me colle contre la voiture, me liquéfiant presque sur place.

« Je vais finir par croire que vous voulez me tuer ? J'ai sommeil moi ! Vous ne dormez donc jamais ? »

Ma voix est exagérée, comédienne encore et toujours, on ne se refait pas.

J'ouvre la porte de la voiture puis louche un instant sur Tristan. Il semble ailleurs, perdu dans ses pensées, et aucune de mes phrases précédentes n'a eu l'air de l'atteindre. À peine comme s'il avait dû les entendre.

« Ça ne va pas ? » Mon ton redevient sérieux, essayant de sonder son visage.

« Ne me dites pas que vous êtes fâché parce que j'ai parlé à ces trois types et que ça aurait pu être dangereux !
Ooh à moins que vous ne soyez vraiment jaloux ?»


Je lui souris moqueuse, espérant l'agacer assez pour redevenir le centre de son attention.
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime16.05.14 3:12



Elle n'avait pas été seule. Trois types qui se tenaient face à elle, à qui il ne jeta que l'ombre d'un regard. Ils n'étaient pas des menaces, rien d'autre que des insectes dans un monde remplit de dragons. Il aurait pu dire quelque chose à ce sujet mais elle gérait sans doute mieux les relations humaines que lui. Et il n'avait pas vraiment le temps de porter son attention sur trois vulgaires humains. Elle était là.
La Faucheuse des Ténèbres.
Il aurait pu tourner son regard et chercher visuellement mais ça n'aurait rien changé. Il ne l'aurait pas vue, même si il y avait eu de bons yeux. Elle ne se serait pas exposée ; même si il avait eu sa vision d'autrefois, ce n'était que la vue d'un humain en bonne condition, rien de plus, rien de moins. Il la sentait et l'entendait. C'était suffisant pour l’inquiéter.
La question le ramena sur terre. Il reporta à nouveau son regard sur elle et répondit presque avec un naturel désarmant, ne tiquant pas à la remarque ;

« Ce n'est rien. Ne vous inquiétez pas. »

Il fit le tour sans plus attendre, ne faisant même pas attention à elle. Son attention toujours reportée sur la présence, il rentra les coordonnés et ne fit que jeter quelques coups d’œil tout le trajet dans les rétros. Un réflexe vieux de plusieurs siècles. Au bout d'un certain temps, et probablement parce qu'ils devenaient difficile à suivre, la présence disparut. Ce n'était que lorsqu'ils arrivèrent dans les quartiers mal famés de Bay Area qu'il remarqua un détail qui le fit soupirer.
Elle s'était endormie.
Arrivé devant le bar, il hésita longuement entre la réveiller, la laisser dans la voiture, qui retournerait auprès de son locataire, ou la porter. Il opta pour cette dernière, puisqu'elle était enfin silencieuse, et qu'il n'avait pas envie que l'entreprise de location le rappelle en lui demandant quel monstre il leur avait laissé sur les bras. Et il fit même preuve de douceur ! En faîte, ça valait la peine. Elle lui foutait enfin la paix ; que demander de plus ?
Ce n'était qu'après avoir déposé les jouets qu'elle avait embarqués avec elle et renvoyé la voiture qu'il se demanda si il avait fait le bon choix de prendre cette décision de la protéger. Elle n'aurait sans doute pas eu besoin de lui. Tout ceci n'était qu'une raison stupide pour s'assurer qu'elle ne parlerait pas d'elle et n'attirerait pas l'attention de gens plus puissants que Georgio et son futur protecteur. Pendant un bref instant, il hésita même à être honnête.

« Salut. En faîte, hier j'étais simplement inquiet qu'une nana complètement dopée chimiquement nous saute dessus pour nous hacher menu. Pourquoi elle nous aurait sauté dessus ? Oooh... bah disons que je suis un criminel recherché et traître d'une organisation secrète vieille de trois-cent ans ? »

Tch.
Ouais.
Bonne idée. Et super crédible, en prime.
Il alla se coucher sur ces pensées qu'il considérait comme stupides et encore plus dangereuses.
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MessageSujet: Re: Some hope needed [Clos]   Some hope needed [Clos] Icon_minitime

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