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 C'est la fête... ( libre )

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MessageSujet: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime14.08.09 1:41

11H42

Un homme aux origines mexicaines joue de la guitare devant un vieil immeuble, probablement abandonné depuis la dernière guerre. Les cordes vibraient tristement dans une mélodie langoureuse, qui aurait pu saper le moral du premier venu. Diantre qu'il jouait bien le papy ! L'étui de son instrument reposait au sol, remplit de pièces de monnaies de diverses tailles ainsi que plusieurs gros billets qui avaient été négligemment jetés il y a quelques minutes. Avec ça, il avait de quoi bouffer pendant un mois... mais celui qui avait déposé les billets lui avaient demandé de continuer de jouer.
Le mexicain vous aurait probablement parler d'un grand type brun, aux yeux froids et distants, mais au grand cœur qui semblait guider par une cause qui donnait l'impression que personne ne comprendrait. Vêtu d'un grand manteau brun, il semblait porter un costard si chères que si on lui avait dit que les fils utilisés pour les coutures avaient été faites avec des liasses de billets, il vous aurait répondu qu'il n'en serait pas étonné. Cela faisait presque quatre minutes que cet homme avait pénétré le vieux bâtiment, dont quelques vitres étaient brisées.

Cet homme, c'était moi.


Qu'est-ce que je foutais dans un endroit pareil, me demanderiez-vous ? Depuis plusieurs années, j'entretenais des contacts avec des sources mystérieuses qui m'aidaient à découvrir toutes organisations ou rassemblements de scientifiques menant des expérimentations sur des hybrides. Mon but étant d'empêcher que ces derniers ne subissent pas ce que j'avais pu subir il y a cent ans... oui, malgré mon cœur de pierre, je désirais empêcher des personnes de vivre la torture que je vivais depuis des années. Au final, j'avais appris que dans le sous-sol de ce bâtiment était gardé deux hybrides et qu'il menait des expériences plus que douteuses. Mon but : les libérer et faire le plus de morts possibles.
J'avais pénétré le bâtiment, marchant mains dans les poches de mon manteau dans un grand hall désinfecté de tout immobilier. Quatre grands piliers servaient à maintenir le plafond au-dessus de ma tête. La salle semblait entièrement faite d'un marbre bleuté, tirant sur le sombre par le manque de lumière. Je me dirigeais vers un large escalier qui se tenait face à moi, fait aussi de ce même marbre. En haut de l'escalier se trouvait deux autres escaliers montant sur les côtés... mais il ne me fallait que monter les premières marches. Ce que je fis d'un pas lent et assuré.
Une fois arrivé en haut de l'escalier, je me positionna face au mur qui, de vue, semblait posséder une bonne épaisseur. Je regardais autour de moi... rien. Je sortis une main, le levant à la hauteur de ma taille.

- Selon mes sources, l'entrée est...

Tandis que je parlais, mon poing pénétra dans le marbre comme dans du beurre, le fissurant, l'explosant. Des morceaux de pierres s'effondrèrent à mes pieds, laissant au final la découverte de deux portes métalliques une fenêtre ronde sur chacune d'elle.

- Là.

Ce qui se tenait face à moi, c'était un ascenseur. J'appuya sur ce qui me semblait être le bouton d'appel. Les ascenceurs... pratique. Mais qu'est-ce qu'il y avait de plus chiant que de les attendre ? Se tenir là, debout comme un con, à attendre cette merveilleuse technologie. Il devrait à la limite y avoir un bar à côté de ceux-ci, parce que le temps qu'ils arrivent...

Ding


- Ding... ?

Les portes face à moi s'ouvrir. Okay, oubliez mon charabia de tout à l'heure. Il était rapide, lui. Je pénétrais dans l'appareil qui possédait des miroirs sur toutes ses façades, complètement blanc. Foutu lumière. Les portes se refermèrent automatiquement après mon passage, suivit d'une légère impulsion qui m'indiqua le début de ma descente vers ce fameux sous-sol. J'étais parti sans préparer le moindre plan. C'est ce que j'aimais le plus... les sauvetages avec improvisation. C'était toujours plus fun que de simples meurtres : tu sauves les gens, tu tues les méchants et tu vas te taper quelques putes pour fêter cela. Que de joie.
Néanmoins, en vue de l'occasion exceptionnelle, je m'étais lourdement armé : flingues, carabines, grenades, explosifs sur commande. Bref, de quoi faire sauter tout le bâtiment en un rien de temps et de bousiller tous les mecs qui se foutraient devant mon passage.

Ding


Encore cette sonnerie... les portes s'ouvrirent. J'écarquillais les yeux face à ce qui tenait devant moi. Réflexe immédiat, je me colla contre la paroi se tenant à ma droite, me faufilant contre le léger rebord où trônait trois boutons : ouverture des portes, fermeture des portes et arrêt de l'ascenseur. Une demi-seconde après mon mouvement, les rafales de balles mitraillèrent le miroir qui se tenait face aux portes, le brisant un millier d'éclat, qui se brisèrent à nouveau en s'entrechoquant sur le sol. Bordel de merde.Quel accueil ! Trois types, voir quatre. Armées de fusil d'assaut au vue des sons de la détonation. Je n'avais même pas pu juger de l'état de des lieux, me faire une idée de l'environnement. Mon don d'observation était très accrue, mais quand même... une demi-seconde pour observer les couloirs qui se tenaient face à moi, alors qu'il y avait des mecs prêts à me trouer comme une passoire... ouais, pas une bonne idée. Eh ben, je pensais pas sortir le grand directement mais bon... appuyant sur le bouton de fermeture des portes, je fouillais dans l'une des poches intérieures de mon grand manteau. J'en sortis un objet rond, que je portais à ma bouche, refermant les dents sur un anneau rond que j'extirpais. Appuyez fermement la sécurité... les portes se refermèrent lentement. Cet instant me parut durer une éternité au vue du temps de la fermeture... il restait un espace de 15CM. C'était suffisant. Je lançais l'objet avant que ce ne soit complètement fermé et appuya sur le bouton d'arrêt de l'ascenseur.
Une puissante explosion fit trembler l'engin dans lequel je me trouvais. Grenade... magnifique atout dans ce genre de situation, non ? Je patientais quelques secondes, appuyant sur le bouton d'ouverture. Bah merde, rien... l'explosion avait sûrement bousillée l'ascenseur. Pratique pour la fuite...

Je saisis le léger espace fournit par les portes de l'ascenseur pour ouvrir celles-ci à main avec une facilité qui aurait surpris plus d'un. L'état des corridors étaient... désastreux. Il fallait avouer que ces grenades à fragmentation en faisaient des dégâts dans des zones clôturées. En faîte, c'était un long corridor qui se tenait face à moi, possédant un mètre carré de mètre et une profondeur de probablement dix mètre. Sur environ six mètres, les murs étaient calcinées et tâchées de sang. Les cadavres se trouvaient au sol, un étant complètement méconnaissable du fait qu'une partie de son corps avait été arraché par la déflagration. Les néons au plafond clignotaient vulgairement, montrant qu'ils avaient été gravement affectés par l'explosion... c'était mieux ainsi, je détestais la lumière.
Enfouissant à nouveau les mains dans les poches de mon manteau, je me mis à marcher le long de ce couloir, me dirigeant vers l'autre bout d'un pas toujours aussi calme et assuré. Confiant, je l'étais jusqu'aux bouts des ongles. Je connaissais mes capacités et j'avais confiance en ma force... cette " mission ", c'était du gâteau à la cerise fourrée au chocolat. Je détestais le chocolat.
Arrivé au bout du couloir, je me rendis compte que deux options s'offraient à moi : gauche ou droite. Droite. La gauche était le côté du cœur... deux couloirs, probablement un pour chaque hybride. Probablement que je serais obligé d'aller vers l'autre... allez savoir.
Le nouveau couloir qui se tenait face à moi semblait plus long, comportant des portes ci et là. Une trentaine de mètre me séparait du bout. Et tandis que je marchais, une alarme retentit. Probablement pour l'évacuation des scientifiques. C'était évident, il existait une deuxième sortie en cas de pépin comme celui que j'étais entrain de provoquer. Quelle bande de poltrons. Tous des couillons qui prenaient plaisir à torturer l'espèce que nous étions dans des buts incompréhensibles : armes, cobayes, combats, assassinat et j'en passe... nous avions des fonctions multiples pour eux.

Au bout de ce couloir, je vis une porte s'ouvrir pour laisser passer un seul être vivant qui se dirigeait vers moi à vive allure. L'odeur me parvenait déjà aux narines : un hybride. Ce dernier avait les yeux rouges et me regardait presque avec violence... je me doutais que ce serait tué ou être tué. Le bougre, il se déplaçait hyper vite. En environ trois secondes, il se trouvait à un mètre de moi, près à m'asséner un direct du droit. Mais je ne bougeais pas, saississant sa main et d'un simple mouvement le mit à terre. Eh oui... ses coups restaient prévisibles malgré la rapidité et la force qu'il dégageait. Force qui était facile à retourner contre lui.
En moins d'une seconde, je me retrouvais le genou sur sa gorge, l'autre sur son torse et le canon d'un pistolet sur sa tempe, l'intimant de ne pas bouger d'un pouce.

- Ecoutes, je suis là pour...

Je ne pus finir ma phrase. Il se débattit fermement, réussissant à me repousser contre un mur avec violence. Je lâchais l'arme, me retrouvant assis contre le mur avec un mal de dos... il était fort. Assez fort pour me repousser comme de rien et attaquer à nouveau. En rouvrant les yeux, je vis son poing viser mon visage. Evitant le coup, j'entendis le mur craquer avec violence. Je me releva et repoussa d'un coup de pied latéral mon adversaire, l'envoyant à son tour valdinguer contre un mur. Il ne défaillit pas, fermement décidé à me tuer. Il était encore jeune et semblait totalement inexpérimenté. Ils avaient fait de lui une machine de guerre, tout comme je le fus il y a longtemps... tandis qu'il me chargeait à nouveau, je dégainais un deuxième pistolet avec rapidité et ne prenant qu'une demi seconde pour viser, je tirais entre les deux yeux.
La détonation retentit dans le couloir. A l'impact, son corps s'arrêta net, le poing encore levé en direction de ma tête. Il tomba à genoux devant moi, puis s'effondra contre mes jambes. Je restais quelques secondes inertes, le flingue toujours tendu dans la direction de ce qui fut ma cible. Je fis un pas sur le côté, laissant le cadavre s'affaler de tout son long, laissant par la même occasion un profond soupire s'échapper de ma gorge... rien de plus chiant que de devoir tuer ce que vous veniez sauver. Je me baissais pour récupérer l'autre flingue, rangeant les deux armes à l'intérieur de mon manteau et profitant pour fouiller à l'intérieur. J'extirpais ce qui semblait être deux fines pâtes à modeler pour gamin, de couleurs grises avec des fils entourant les deux pâtes. J'en lançais une avec force. au bout du couloir, laissant l'autre tombé sur le cadavre.

Je me retournais, me dirigeant finalement vers le couloir qui aurait dû me mener vers la gauche. Commençant à m'engouffrer à l'intérieur de celui-ci d'un pas devenu nonchalant, les deux explosifs lancés quelques secondes plutôt explosèrent en canon, détruisant cette partie du sous-sol. Il me restait encore une chance de sauver quelqu'un...

[En construction, merci de ne pas poster encore.]
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime28.08.09 19:17

Elizabeth marchait dans la rue un peu plus loin lorsqu'elle entendit des coups de feu et des bruits d'explosion. Son instinct angélique la poussa à se rendre sur les lieux pour voir s'il restait des survivants. Ainsi, voyant un étrange personnage entrer sur les lieux, elle le suivi. La curiosité l'emporta sur la prudence qu'elle avait l'habitude d'écouter. Inquiète, elle demeurait à bonne distance, maintenant ses ailes dans son dos sous forme de tatoo. Elle ne voulait pas que la société sache ce qu'elle était. Trop de gens se méfieraient d'elle et trop de gens voudraient l'observer, s'en servir de cobaye et ce n'était pas ainsi qu'elle envisageait sa vie. Elle demeura alors à bonne distance, le voyant tuer un être étrange puis partant. C'est alors qu'elle entendit un dernier bruit d'explosion et sentit une partie du plafond s'affaisser sur elle, l'immobilisant au sol alors qu'une pierre venait de tomber sur elle.

- Merde... Heyo !!! Ya quelqu'un ?

Elizabeth tentait de repousser la pierre qui la retenait au sol. Elle ne se sentait pas pour autant blessée, bien qu'elle soit sous le choc et la crainte qu'une autre explosion se produise fit accélérer les battements de son coeur. Finir dans une explosion ou un effondrement devait être atroce. La seule idée de se retrouver prise sans pouvoir aider qui que ce soit lui insufflait un sentiment de désespoir.

- Pourquoi ais-je suivi ce type ? Si je ne l'avais pas suivi, je serais sans doute en train de sauver des gens et peut-être que je pourrais m'en sortir mais là, impossible de rester là à moisir ici. Et merde !!! J'ai oublié mon portable...

Elizabeth redoubla d'ardeur en tentant de repousser l'objet qui la gênait. Se trouver dans une pire situation lui sembla soudainement impossible. Si une autre explosion se produisait, le reste du bâtiment s'effondrerait sûrement et elle n'aurait pu aider personne. Bref, la situation était quelque peu désespérée et elle le savait.

- AIDEZ-MOI QUELQU'UN !!! AU SECOURS !!!

Elle se voyait comme une pitoyable victime. Victime de sa curiosité, de sa volonté d'aider son prochain. Certes, ce n'était pas la première fois. Sa curiosité l'avait toujours emmenée dans des chemins dangereux mais le pire dans tout ça, elle adorait ça. Pourquoi ? C'était la seule chose qui lui permettait de se sentir encore … vivante... La seule chose qui lui rappelait qu'elle était encore en vie et qui lui donnait une raison d'être... autre que de chasser sans cesse le démon qui l'avait transformée. Ses belles ailes, autrefois blanches étaient devenues noires. Elle qui autrefois vivait joyeusement avait découvert une réalité bien différente de ce qu'elle voyait autrefois. Une réalité plus dure et plus cruelle encore. Elle était tombée amoureuse de lui et ça, elle le regrettait à chaque instant de sa vie, si on pouvait la qualifier comme tel.

Le poid de la pierre se faisait plus insistant. Combien de temps elle allait pouvoir tenir alors que la pierre lui semblait de plus en plus lourde, sans doute à cause de l'effort qu'elle maintenait pour essayer de la bouger de sur son dos. Les souvenirs du passé venaient à l'esprit de la demoiselle. Les chansons qu'elle avait aimé, les gens qu'elle aimait encore, ceux qu'elle avait rencontrés, sauvés... et finalement celui de cet étranger qu'elle avait suivi et qu'elle regrettait maintenant de ne pas voir près d'elle pour l'aider. Oui, celui-là qu'elle avait vu quelques instants plutôt en train d'éliminer un autre être. À cet instant là un sentiment de profond désespoir s'était emparé d'elle. Elle avait ressenti une douleur étrange, sans doute celle de l'homme qui venait de mourir devant ses yeux et devant ceux de cet étranger qu'elle avait suivi, se mettant elle-même à risque... Pourquoi ? Pourquoi ce genre de chose n'arrivait qu'à elle ? Enfin, elle n'avait jamais rencontré personne qui puisse vraiment lui dire qu'il vivait la même chose. La même histoire... tout commençait par la curiosité. La curiosité de savoir qui était cette étrange personne, la curiosité de savoir ce qu'il faisait là et surtout celle de savoir pourquoi il était là. Bref, la curiosité mène souvent à des problèmes de grande envergure. Elizabeth n'avait que 22 ans et déjà, elle se mettait les pieds dans les plats. Et ça, elle était très douée pour y parvenir. Elle se considérait même parfois comme la reine des gaffes, bien que ses erreurs l'aient souvent entraîné dans des situations plutôt intéressantes et vers des leçons qu'elle seule pouvait comprendre. Toutefois, il lui arrivait de s'imaginer qu'elle pourrait apprendre sans souffrir... mais alors la souffrance ne prendrait plus de sens. Et si elle ne prenait plus de sens, la vie serait d'un ennui. Elle regarda brièvement autour d'elle. Des morceaux du plafond continuaient de tomber, les lumières étaient pour la plupart toutes éteintes, quelques fils électriques pendaient menaçant d'électrocuter quiconque serait assez bête pour y toucher.

Désespérée, la jeune femme lança ;

- S'il vous plaît... aidez-moi quelqu'un...

Apparemment, les chances qu'on nous retrouve dans la prochaine heure lorsqu'il se produisait un effondrement dans un bâtiment comme celui-ci étaient plutôt minces. On la retrouverait sûrement après des heures et encore faudrait-il qu'on pense à aller chercher dans les décombres...

Une série de questions hantaient cependant l'esprit de l'ange noire. Pourquoi ce dernier avait-il fait exploser les lieux ? Que cherchait-il à détruire ?
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime29.08.09 15:56

Mes sens en temps normal étaient plus développés que la moyenne. Il était très dur d'arriver à me surprendre sans que je puisse voir quelqu'un arriver... enfin, voir, doux mot. Depuis très longtemps, ma vue défaillait lentement et sûrement : ce sens était bousillé et comme pour beaucoup d'autres choses, je ne savais pas pourquoi. Peut-être ces abrutis de scientifiques s'étaient amusés à donner une certaine forme à mes yeux pour que ceux-ci soient comme un indicateur de puissance... ou peut-être est-ce cela datait depuis fort longtemps ? Mais une seule question méritait d'être posée : Pourquoi me posais-je toutes ces questions qui resteraient sans réponse... ? Allez savoir.
Je me faufilai dans l'embrochement Ouest du couloir, me dirigeant pour sauver la deuxième hybride alors que les explosions faisaient rage derrière moi, provoquant un effondrement de la part des couloirs Est. Mes pas me guidaient, me rapprochaient de l'éventualité de sauver une dernière personne, posant la main sur la poignet de cette porte blanche et en bois. La porte était bien évidemment fermée, ne voulant pas s'ouvrir... ils s'étaient enfermés dedans ou bien... ?

Je ne pus finir mes interrogations, entendant un foutu cri. Je me tournais vers les décombres du couloir Est, voyant que cela provenait de là. Etait-ce... ce type que j'avais pourtant tué ? Non.... c'était une voix de femme. Une scientifique ? Elle aurait mieux fait de mourir en cet instant plutôt que de m'appeler à l'aide. Je rechargeais l'arme, me dirigeant vers les morceaux de pierre qui s'affaissaient sur elle. Pourquoi y aller ? Dans le doute que ce soit pas une scientifique ni un hybride, je préférais m'en aller l'aider. Évidemment, elle mourrait l'instant d'après si elle se montrait hostile
Arrivé devant les premiers morceaux plafonds, je les saisissais d'une main les écartant comme de rien et les envoyant sur le côté, faisant attention que le reste ne s'effondre pas. L'opération ne me pris pas vraiment long, arrivant face à une quelques plafonds à retirer. J'eus qu'à retirer une lourde pierre, l'envoyant voler derrière moi pour découvrir la jeune femme qui était bloquée là-dessous. Je la regardais avec froideur : ni scientifique, ni hybride. Une abrutie, voilà ce qui se trouvait sous mes yeux noirs. Une abrutie qui s'était probablement aventurée là pour je ne sais quelle raison. Je posais ma main sous ce morceau de plafond qui risquait probablement de l'écraser et d'un mouvement ample du bras, retirait toutes les pierres, les envoyant valdinguer vers le fond du couloir. Mes yeux la regardaient de haut, tel un insecte, sans la moindre once de sentiments, montrant par là toute ma supériorité.
Je n'eus rien le temps de dire, entendant la porte derrière moi s'ouvrir soudainement, pour laisser sortir trois hommes armés jusqu'aux dents et prêts à ouvrir le feu. Avec une rapidité incroyable, je me penchais, attrapant cette jeune femme sortie de nul part, allant nous planquer derrière un morceau de plafond appuyer contre un mur. Les balles avaient fusées dans tous les sens pendant ma course. Nous étions cachés, certes, mais je me retrouvais avec une balle dans l'épaule gauche. La situation était fort désagréable... enfin, elle devait l'être pour elle, puisque je me retrouvais complètement appuyée contre celle-ci, l'espace nous permettant d'être couvert n'étant pas énorme et me forçant ainsi de rester contre elle, l'appuyant dos au dur pour éviter les autres balles. Je reposais un instant mes yeux sur elle, la colère tirant mes traits. La situation en devenait catastrophique et probablement que la suite des événements deviendraient très piquants. Foutre de dieu ! Me protéger n'était déjà pas facile. Protéger cette gonzesse aller probablement s'avérer encore plus hardue, surtout que c'était une mission de sauvetage.
Je sortis le flingue de la poche intérieure de mon manteau, profitant de ces quelques secondes de répits où les balles ne fusèrent plus pour tirer dans le tas, touchant la jambe d'un, le coeur d'un autre et l'épaule du dernier. Des cris de douleurs se firent entendre, très vite accompagnés par d'autres rafales me forçant à m'appuyer de nouveau contre la jeune femme.

- Bon sang de merde ! Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu n'as pas remarqué que ce n'était pas pour le plaisir que j'étais venu là ? lançais-je avec un énervement écrasant à celle qui devenait ma protégée improvisée.

Tout en lâchant cela, je posais ma main sur mon épaule sanguinolente, gardant encore cette foutue balle à l'intérieur de mon épaule. Tant pis, aux grands moyens, les grandes solutions. Je sortis mon avant-dernière grenade de ma main qui restait à peu près valide, tirant la goupille avec les dents et l'envoyant vers les mois après avoir compté jusqu'à cinq. Je m'appuyais à nouveau contre la jeune femme, la protégeant d'une explosion violente qui fit trembler les murs. Au vue de ma force et de mon physique, je réussis à ne pas être pris dans l'onde, gardant la jeune femme contre moi. Cette fois-ci, si ils n'étaient pas tous morts... j'allais en chier un coup.

- ça va, pas de mal ? lançais-je à la jeune femme, plus calmement tout en jetant un coup d'œil vers les hommes.

Je ne voyais rien, si ce n'est une espèce fumée et quelques débris au travers de celle-ci... chouette. J'étais entrain de tout bousiller et il était probable que la sortie se trouvait là-bas. Quel bordel.... j'aurais mieux fait de rester au plumard.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime29.08.09 21:01

Prise au milieu de ses réflexions j'entendis des pas venir vers moi. Ne voyant pas l'être qui s'approchait je m'interrogeai sur son identité. Qui pouvait bien être assez fou pour pénétrer dans ces lieux alors que le toit menaçait de s'effondrer d'une seconde à l'autre ? Puis je me ravisai, tentant de calmer mes craintes pour favoriser une éventuelle discussion avec l'individu en question. C'était étrange à dire. Pour une fois, je me sentais véritablement ''humaine'' en situation de danger et ça n'était pas peu dire car la peur que je ressentait n'était pas dans mes habitudes. Était-ce vraiment cela que d'être humaine ou était-ce vraiment la présence de cet homme qui me faisait penser ainsi ? Je tentai à nouveau d'abandonner mes folles pensées pour me concentrer sur celui qui était en train de retirer les pierres de sur mon dos. Lorsqu'il m'eut libérée, je me relevai et remarquai le mépris avec lequel il me regardait. Sans doute était-ce parce qu'à première vue, je n'avais rien de spécial. Je m'empressai de le remercier pour m'avoir sorti de la situation. Je me surpris pendant une fraction de seconde à penser qu'il était plutôt beau et son physique sportif lui allait plutôt bien mais j'eus à peine le temps de le penser qu'on me tira et m'emmena pendant que des coups de feu se faisaient entendre. Nous étions dissimulés derrière ce qui constituait temporairement notre cache de fortune. Je remarquai la blessure de mon sauveur mais la frayeur qui parcourait mon esprit en ce moment ne me permettait aucun mouvement. Sans doute était-ce une bonne chose puisque notre cache, si bonne soit-elle était bien étroite. Le regard de celui qui tantôt avait retiré les pierres se posa sur moi. Mes qualités d'ange me permirent de ressentir la colère qui passait dans son esprit. Sans doute trouvait-il étrange que je sois en ces lieux et que je me trouvais là où quelques instants plutôt une bombe, sans doute la sienne, avait explosé. Je me forçai à faire un bilan de la situation comme j'ai l'habitude de le faire depuis quelques années.

Voilà, nous sommes deux individus dans un endroit où il y a des bombes qui explosent, des coups de feu qui sont tirés, j'ignore complètement combien de personnes se trouvent ou se trouvaient ici. Tout ce que je peux voir c'est qu'il y a ces individus qui sont armés et qui nous tirent dessus. Mon partenaire a été touché et je vais devoir y remédier avant qu'il ne perde trop de sang et je n'ai aucune arme pour me défendre. Pourquoi est-ce que je me mets toujours dans des situations pareilles ?! Je peux pas être une jeune ange comme toutes les autres ? Allons donc, ça va me servir à quoi de pleurnicher sur mon sort. Ça ne nous aidera pas.

Et là, je le vis sortir une arme. J'étais presque fière sinon que je savais pourquoi cette arme servirait. Et il en fit exactement ce que je croyais. Il fit feu sur nos trois adversaires en blessant deux et en tuant un. Sans doute seraient-ils hors-jeu assez longtemps pour que nous puissions fuir les lieux sans nous faire tuer. Je du faire erreur car d'autres coups de feu se firent entendre suivi d'une question de celui qui, quelques instants plutôt s'était montré carrément muet. Je pouvais ressentir la frustration qui émanait de lui. L'aura qui l'entourait me rendait quelque peu craintive. Je n'eus pas le choix d'abréger ma réponse qui fut celle-ci ;

Et si on sortait d'ici vivant et après, on discutera ça vous va ? dis-je un peu empressée.

Je remarquai de nouveau l'épaule de l'individu qui me protégeait. Elle saignait et le gênait terriblement. J'aurais voulu agir sur le champ comme un ange l'aurait fait mais je ne le puis car il sortit aussitôt une grenade qu'il fit exploser mettant hors-jeu toute personne qui se trouvait dans son rayon d'explosion. Il se plaça devant moi pour me protéger de ce qui aurait pu me tomber dessus. Je pouvais sentir son parfum tant il était près. Un parfum délicieux. Je me surpris à humer ce dernier alors que la proximité me gardait à une distance suffisante pour pouvoir le faire.

Sa voix se fit entendre de nouveau. Une voix qui cette fois ce faisait plus douce, plus attentionnée. Ma réponse le fut tout autant. Je ne voyais aucune raison de me mettre en colère contre cet homme qui, pour des raisons qui m'étaient encore inconnues, venait de me sauver la vie. J'éprouvais une profonde reconnaissance pour ce geste qu'il venait de faire. Je répondis aussitôt ;

Euh... oui, je crois bien et vous ?

La question était stupide, je m'en voulu aussitôt de lui avoir demandé s'il allait bien parce que je savais qu'il était blessé. Voyant qu'il restait immobile pendant un instant, je profitai du moment pour apposer mes mains sur sa blessure et faire passer une certaine dose d'énergie à travers elle pour guérir ou au moins, faire cesser l'hémorragie. Certes, je n'avais aucune compétence en médecine mais si je pouvais au moins aider son corps à se guérir de lui-même ce serait déjà une bonne chose de faite et qui plus est, il venait de me sauver la vie, je lui devait bien ça. Je vis la plaie se refermer en ne laissant aucune cicatrice. Lui par contre, semblait regarder autour en remarquant la fumée qui empêchait de trouver une sortie possible.

Vous permettez ?

Je trouvai ma question stupide. Évidemment, je me trouvais totalement stupide de demander la permission pour être celle que je suis. Je déployai alors mes ailes couleur charbon qui étaient demeurées sous forme de tatoo dans mon dos. Je me mis à regarder autour, ne repérant rien qui pouvait être dangereux en cas d'explosion, je me mis à battre des ailes. L'effet fut radical. La fumée qui formait un brouillard opaque quittait les lieux en nous indiquant d'éventuelles possibilité de fuite.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime02.09.09 23:51

Elle m'avait retournée ma question, me demandant si cela allait aussi de mon côté. Quelle idiote... la blessure à mon épaule n'était pas assez visible à ses yeux ? Je ne répondis même pas. La chaire taillée à vif à l'aide de cette balle ne semblait pas impressionnante ? D'ailleurs, c'était étrange. Les balles ne pénétraient jamais avec autant d'aisance au sein de mon corps : trop musclé, trop dur par conséquent. De surcroît, les êtres de mon espèce possédait au naturel grande résistance... additionné le tout, je n'aurais pas dû m'en sortir avec une telle blessure. Du moins, pas à l'épaule où c'était particulièrement musclé. Je devais découvrir ce que c'était cette balle, aussi, profitais-je de quelques secondes tranquilles pour enfoncer deux doigts dans la chaire encore douloureuse, augmentant cette sensation par l'écartement de mes doigts, saisissant la balle et la retirant hors de de ma plaie dans un léger gémissement de douleur qui sortit péniblement d'entre mes dents serrés. Aussi, je me tournais un instant pour observer à nouveau derrière le mur de fortune qui nous servait de protection, voulant en savoir de quoi il en retournait à cet instant. A priori... rien. Rien de très particulier puisque la fumée ne s'était pas levée et que mon sens développé de l'ouïe ne me permettait guère d'en savoir plus, n'entendant que le frottement de quelques débris qui tombaient encore.
C'est à cet instant que je sentis qu'elle apposait ses mains sur ma plaie, laissant une énergie étrange se diffuser à l'intérieur. Une technique médicinale ? Cela fonctionnerait-il vraiment sur moi, qui possédait tant de particularités que je n'arrivais même plus à les dénombrer ? Je la laissais faire, dans le doute, profitant de cet instant pour regarder son visage tandis qu'elle se concentrait sur ma plaie. Jolie. Que dis-je, très belle même. Mais je n'avais pas le temps à me palabrer dans ce genre de pensées, mettant la priorité complètement ailleurs. Je fus tout de même surpris par le don de guérison de cette jeune femme, qui, maintenant venait de complètement guérir la plaie. Parfait... je pourrais reprendre amplement mes mouvements.

- Merci, murmurai-je rapidement, ne laissant pas transparaître la moindre émotion.

Je n'eus pas le temps d'attendre plus de quelques secondes que soudainement, elle me lâcha une phrase dont je ne compris pas tout à fait le sens. Lui permettre quoi ? Pouvait-elle donc venir droit au but sans me faire chier avec des phrases mystérieuses et auxquelles on ne pouvait même pas répondre ? Idiote va ! Quoique... ce qu'elle fit me mis quelque peu sur le cul. Déployant de gigantesques ailes d'ébènes, je vis cette jeune femme faire battre ses membres soudainement apparues pour nous débarasser de l'épaisse fumée environnante qui nous avait, jusque là, empêcher d'avoir plus d'amples connaissances de la situation à l'intérieur du couloir Ouest. Ce qui n'était plus le cas...
Tout était explosé. Des cadavres des hommes qui nous avaient agressés jonchaient le sol, par-ci par-là... retrouvant parfois un bras perdu loin de son propriétaire. Bref, âmes sensibles, s'abstenir de regarder ce qui se passait là. Les quelques néons qui servaient d'éclairages étaient à moitié décrochés du mur, grésillant de temps à autre avec faiblesse, atteignant la fin de leur de vie. Mais pas le temps de palabrer en paroles inutiles, il fallait avancer !
Aussi, sans en rajouter à propos de la soudaine apparition des ailes de l'ange, je lui pris la main et la tira en direction de la porte du laboratoire ouest. Porte qui avait été défoncée par la violence explosion... et tandis qu'on s'approchait, j'entendais des plaintes. Probablement pas la jeune femme, puisque c'était mes sens qui me permettaient d'entendre. Enfin, je m'en foutais. Quelqu'un pleurait.. quelqu'un avait peur. J'entendais un troisième rythme cardiaque battre. Était-ce la personne que j'étais venu sauver ? Sûrement... aussi, nos pas nous rapprochaient de la porte, autant je sentais une envie folle et meurtrière me traversant. Cette même envie qui avait le don de me faire perdre tout contrôle de ma personne... mes yeux avaient déjà virés vers le rouge, sans que je ne le remarque. Je haïssais me savoir dans un tel état. Je savais que tôt ou tard, mes pulsions m'abandonneraient et que je commencerai à vouloir tout tuer... je lâchais quelques secondes un regard vers elle, avec une froideur impressionnante, lui lâchant la main lorsqu'on arriva devant la porte.

Je fus le premier à pénétrer à l'intérieur de la salle qui était gigantesque, remplit d'ordinateur.Elle devait faire un peu plus de dix mètre carré. Une grande baie vitrée se tenait en face de moi, avec une pièce totalement blanche de vingt-cinq mètre carré... dans laquelle se tenait dans un coin une jeune femme totalement apeurée. Une hybride... une chevelure blonde et lisse tombait devant des yeux rougeoyants. Elle portait une espèce de chemise de nuit tout droit sorti des hôpitaux... elle avait des larmes aux yeux et moi je ne fis que renforcer une image féroce dans ma pensée. La mienne et de mon coéquipier... l'Insecte.
Je m'approchais lentement de la baie vitrée. Probablement que nous pouvions la voir mais pas elle... je m'appuya contre le vitre, déposant ma main et mon front celle-ci, observant cette pauvre hybride apeurée, regardant de gauche à droite, comme si elle sentait nos présences. Bande d'enflures... ils l'avaient complètement bousillée... sa vie ne rimait à plus rien maintenant. Elle était dans un état psychologique tellement dépravant que je ressentais chacune de ses peurs, chacune de ses envies de fuir... celle que je ressentais le plus, c'était la mort.

Si moi je ne l'avais pas remarqué, probablement que la jeune femme que j'avais sauvée tantôt le verrait : une porte marquée de l'habituel " EXIT " et du petit bonhomme blanc était dans le coin ouest de la pièce. La sortie... ne me préoccupait pas en cet instant. Juste cette hybride qui devait être sauvée. Je devais... faire en sorte qu'elle ne souffre plus. Je soupirais profondément et me tournais vers l'autre, la sentant venir à dix kilomètre avec l'envie d'aller porter secour à la captive.

- Ne fais rien. Rien du tout... je m'en occupe.

J'étais là pour ça. J'avais connu le même sort. C'était mon affaire. Mon problème. Ma vie qui se trouvait sous mes yeux.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime03.09.09 5:55

Je croyais que c'était fini, tout simplement. À l'instant où il a prit ma main, je croyais bien que tout était fini, que nous sortirions de ce bâtiments sans aucun autre encombre. Il me tira près d'une salle où il s'arrêta net et me regarda froidement. Son regard me fit frissonner, mon coeur se mit à battre à toute allure. Que se passait-il ? D'autres ennemis ? Je le surveillais et rien que de le savoir présent était à la fois inquiétant et rassurant. Ses mains étaient d'une froideur que j'avais du mal à imaginer. Un être humain serait mort si ses membres étaient à une telle température. Comment était-ce possible ? À moins que... À moins que ce dernier ne soit en aucun cas humain. Le le regardai bouche-bée pénétrer une salle remplie d'ordinateur. Et puis il y avait aussi autre chose... ses yeux... Ses yeux avaient changé de couleur. C'était tout simplement impossible pour un humain d'avoir les yeux qui changent de couleur d'une façon aussi foudroyante. Mais ce regard... Je vous le dit... Ce regard de mémoire d'ange... m'en donna des frissons dans le dos à un tel point que je n'arrivais pas à le comprendre. Croyez-le ou non, même en étant sortie avec un démon quelques années auparavant, jamais je n'avais vécu quelque chose qui soit aussi près d'être diabolique. Je m'approchai, le voyant entrer dans la salle et vis une autre personne. Une femme aux cheveux blonds, étrangement vêtue qui semblait être en un état de détresse. Que pouvait-elle bien faire là ? Quel était cet endroit où je me trouvais ? Que faisait-il en ces lieux ? Plein de questions me traversaient l'esprit au point de m'en donner une migraine atroce. Mais ce n'est que quelques instants plus tard que j'observai d'avantage la dame en question avec ses cheveux lisses. Elle, elle avait le même regard que celui que j'avais guéri quelques instants auparavant. Je déglutit, était-ce de bon ou de mauvais augure ? Je frissonnai de nouveau, sentant de nouveau la peur envahir chaque cellules de mon corps. Si j'avais été à côté de moi j'aurais peut-être pu percevoir le tremblement qui parcourait mon être à ce moment là. Sans doute l'homme en question l'avait-il perçu, lui, qui sait ? J'ignorais tout de lui après tout, il était là et il m'avait aidée et en retour, j'avais essayé de l'aider mais la suite de l'histoire, personne ne la connaît n'est-ce pas ? Parce que si on la connaissait, ce ne serait plus une aventure, ce serait un vieux compte de fée n'est-ce pas ? Et je hais les comptes de fée. Je regardais de nouveau la dame, mon empathie me fit ressentir sa peur, sa détresse. Je frissonnai encore. Merde ! J'ai l'impression que la température environnante a chuté et j'ignore pourquoi. Est-ce un défaut dans le système de ventilation ? Oh... Peut-être est-ce à cause des explosions... Ça pourrait expliquer... Mais d'autre part, je sentais que le froid venait d'ailleurs, de cet être que j'avais rencontré quelques minutes avant d'arriver devant cette porte, devant cette pièce... Je compris alors pourquoi je frissonnai en faisant un pas vers lui. Je regardai ce qui m'entourait, je ne vis personne d'autre que cette femme, cet homme et moi et si c'était bien ce que je croyais, ces deux là auraient pu glacer le bâtiment à eux deux. J'en avais froid dans le dos. Je revoyais encore cette même lueur à la fois froide dans le regard de la dame et bien que je voyais la sortie de secours, je sentais qu'en mon intérieur, une voix me disait d'aller l'aider, bien que j'ignore tout de son identité. Non seulement la voix, mais en raison de mon empathie, je ne me sentais pas bien du tout. Si on m'aurait refusé d'aller l'aider, j'ignore ce que j'aurais fait. Puis le plus surprenant de tout se produisit... Il le dit... Il … Il me refuse carrément d'aller lui porter secours ! Moi ! Un ange !!! Comment diable peut-il croire que... que je vais laisser une personne qui peut s'en sortir là à mourir dans des circonstances que j'aurais du mal à m'expliquer moi-même ?! Comment peut-il croire que je pourrais mettre ma nature d'ange de côté pour lui obéir à lui ?! C'était là des questions qui me traversaient l'esprit au moment où ses mots atteignirent l'ombre de mon coeur. Qui donc pouvait être assez cruel pour croire qu'un ange ne tentera rien pour sauver une vie ?! J'étais entièrement désemparée. C'était totalement incroyable ! Mes pensées allaient sans cesse d'une option à l'autre se demandant ce que je devais faire et puis là je fermai les yeux. Oui, je fermai les yeux pour mieux me concentrer et mieux entendre ce que mon coeur, ou plutôt ce qu'il en restait me disait. Je sentais en moi une vive envie de ne pas tenir compte de ses propos. De toute manière, comment aurais-je pu ? J'avais beau vouloir sortir d'ici vivante, mes jambes refusaient de se diriger vers la sortie. Ces jambes dirigées par ce que mon coeur me dictait. Plutôt je me surpris à me diriger vers lui et à mettre ma main sur son épaule. Je sentais une douleur commune entre lui et la femme. Sans doute avaient-ils vécu des choses en commun dans leur passé, je l'ignorais. Tout ce que je savais c'est qu'elle était là et que lui, voulait aller la secourir. Et puis des mots s'échappèrent de ma bouche, sotte que je suis.

Je suis avec vous... Quoi qu'il arrive...

Eh oui, qui aurait été plus idiot que moi dans ce genre de situations ? C'était à la fois une question et une affirmation. J'ignorais si mon geste aurait été bien interprété par cet homme au physique digne d'Apollon, le dieu grec de la beauté mais je ressentis ce même froid qui m'avait fait frissonner quelques instants plutôt. Tentant avec courage de lutter contre les peurs que m'inspiraient leur regard commun je tentai donc de me convaincre que je pouvais l'aider. Ma main reposait toujours sur son épaule alors qu'il la regardait. Je fus envahie de pensées dont j'ignorais l'origine. Pour la plupart, elles étaient plutôt obscures. J'ignore si vous avez déjà eu l'impression de vouloir tuer quelqu'un à un tel point que tous vos sentiments en sont isolés dans un coin de votre conscience mais c'est cette impression que j'ai eu lorsque ma main est entrée en contact avec son vêtement encore taché de son sang. Elle ne fut en contact avec ce tissus que pendant quelques secondes et pourtant en mon intérieur, c'était comme si elle était là depuis une éternité. Je la retirai rapidement, me reculant de quelques pas...

Oh mon dieu...

Je reculai de quelques pas puis je le fixai. J'ignore s'il pouvait sentir ce que je ressentais en ce moment là mais je suis certaine que s'il l'aurait pu, ça aurait été un mélange de peur et d'incompréhension. Comment était-ce possible de ressentir tant de haine ? Même mon coeur d'ange qui avait déjà tué auparavant n'arrivait pas à envisager un désir aussi intense d'ôter la vie. Puis je me comparai à lui un bref moment. Certes, j'étais étrange aussi, j'avais tué. Était-ce ainsi que l'on se sentait lorsqu'on se trouvait en présence d'un tueur ? Je posai un regard sur mon âme en ce moment là. Ce que j'y vis me terrifia. Était-ce comment les gens me voyaient ? Pendant l'ombre d'une seconde, j'eus peur de moi-même. Mon coeur se mit à battre la chamade. J'étais une tueuse ? Oui, mais je ne faisais que débarrasser le monde des démons, c'était différent... Mais en quoi était-ce différent que d'ôter la vie à une personne ou à une créature ? C'était la même chose. J'étais subjuguée. Ma conscience d'ange redoublait de volonté d'aller secourir l'autre créature enfermée de l'autre côté de la vitre. Certes, il y avait la lueur rouge dans ses yeux et cet homme ? Peut-on vraiment le qualifier d'homme après avoir aperçu cette lueur dans ses yeux ? Je sentais une horrible douleur me vriller la nuque, siège des peurs, des craintes. Je portai donc ma main là où se trouvait la douleur pour possiblement la calmer mais en vain. Trop de questions travaillaient dans ce que j'avais de cervelle pour que mes pensées qui se déroulaient dans un flot incessant cessent enfin de me tourmenter. J'étais une criminelle ! Moi, autrefois angélique à un plus haut point... Autrefois pure de toute pensées destructrices. Qu'étais-je devenue ?

Puis alors l'idée de fuir me reprit. Sans doute avait-il raison mais alors que je regardai vers la sortie il semble que le destin en ait décidé tout autant. Je voyais d'avance cet homme qui aurait des éclairs dans le regard mais voyant le faisceau de lumière rouge se diriger sur lui je ne pouvais faire autrement. Sans réfléchir, je le poussai brutalement pour qu'il évite le projectile qui, lorsque sur le mur, explosa aussitôt. J'ignore si la femme de l'autre côté l'avait entendu, mais paraît-il que j'étais également suspecte puisque le second faisceau de lumière se dirigea vers moi. J'eus une fraction de seconde pour l'éviter avant qu'il ne percute la fenêtre. À ma grande surprise, cette dernière ne se brisa pas. Sans doute était-ce une vitre incassable... Je l'ignore. L'autre m'en voudrait sûrement, bien que peut-être pas... Tout ce que je savais, c'est que je n'étais pas certaine de vouloir me trouver dans sa ligne de mire si l'occasion se présentait. Rien que d'y penser, je frissonnai. Je me penchai au maximum pour éviter d'être dans la ligne de mire de l'autre partie, tout en restant à la vue de celui qui m'accompagnait. J'entendis un autre coup de feu qui me fit lever les mains au dessus de ma tête pour la protéger. J'étais terrorisée. Comment allions-nous sortir de là avec des gens armés jusqu'aux dents ? Sans doute la sécurité du bâtiment avait-elle demandé des renforts.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime13.09.09 18:33

Les derniers événements et toute la haine qui était en moi venait de me pousser dans mes derniers retranchements. Je me sentais loin, éloigné de toute personne qui pouvait se trouver autour de moi... mes sens étaient en alertes et vibraient dans tous les sens. La seule que je voyais, écoutait et sentait à cet instant, c'était cette jeune femme en face de moi. Elle était comme moi. Avait vécu comme moi. Et vivrait comme moi. Dans la souffrance d'un passé oublié. De savoir que notre vie passée nous avait été volée et qu'on ne pourrait pas le récupérer en tentant de se souvenir de ce qui avait pu se passer avant ce jour-là. Mais elle, plus que moi, souffrirait à tout jamais dans cette vie.
Mon arrivé avait été interrompu le système de reprogrammation. Elle avait tout oublié. Jusqu'à la parole. Sa façon de pensée n'existait plus. Pensait-elle encore ? Probablement que non. Elle ne devait plus qu'agir par ses instincts, ses besoins... ses envies. Elle était devenue une animale, d'où le fait que son deuxième niveau restait actif ainsi. Car c'était ça, les yeux rouges... il prévenait un danger imminent. Je n'avais jamais su ce qui m'arrivait lorsque je me plongeais dans une de ces transes. Elle aussi, peut-être... elle semblait avoir été modifiée jusque là. Elle était trop dangereuse. Encore plus dangereuse que moi...
Mes paupières s'ouvrirent en grand lorsque je sentis la main de l'autre femme se poser sur mon épaule. Cela m'arracha un soupire, redoublé par les paroles inutiles de celles-ci.Qu'est-ce que cela ferait qu'elle soit avec moi ? Elle ne savait rien de moi. Elle ne savait pas ce que j'avais vécu. Elle ne savait rien. Rien du tout. Elle ne pourrait jamais savoir parce que c'était hors de sa compréhension. De sa pseudo-nature angélique. Elle était trop prude et naïve pour savoir ce qu'était la haine. Ce qu'était l'envie de tuer tout ceux qui vous avaient fait du mal. C'était si les flammes de l'enfer brûlaient en vous depuis toujours, déchirant chacune de vos cellules.La haine... oui, c'était comme le feu. ça vous détruisait lentement mais sûrement... et seule une envie vous prenez : Détruire ceux qui vous avaient fait subir cela.

La main s'était retirée de mon épaule, suivit de quelques paroles que je ne compris pas, mes sens toujours à l'affût de cette pauvre fille qui était dans un état déplorable. Je ressentais chacun de ses sentiments. Je ne sentais plus rien... plus rien d'autres. Pas même la présence de ces hommes qui me pointèrent de leurs armes. Je fus sauvé in extrémis par l'ange déchu, me retrouvant à plat ventre, regardant autour de moi. La deuxième détonation éclata et j'entendis la vitre vibrer après l'impact. Mes sens reprirent toute leur faculté au maximum. Je me redressais légèrement, posant un genou à terre tout en tournant ma tête vers ma salvatrice pour la deuxième fois aujourd'hui. Mon ange gardien ? Non, j'en avais déjà un...
Au début, les cadences de tir indiquaient deux hommes. Mais mon odorat me trompa pas... ils étaient trois. Trois connards à faire feu sur moi. J'avais repéré leur position. L'un se trouvait encore derrière la porte de sortie, tandis que les deux autres se tenaient devant. Soupirant, je posais un instant mon regard sur l'ange déchu qui m'observait. Un regard froid et plein de haine... détournant mon regard, je me redressais tout en faisant voler mon long manteau vers les hommes pour leur cacher la vue. La seule à pouvoir encore me voir était la jeune femme. Du moins, pendant une fraction de secondes, puisque je disparus de sa vue. Dans cette même fraction de secondes, je réapparus derrière le type le plus éloigné, celui se tenant à l'encadrement de la porte. Mon poing rejoignit sa joue, le poussant avec une force énorme dans le mur. Sa tête défonça le mur... du moins, ce qu'il en restait.
Les deux hommes firent volte-faces vers moi, tirant dès qu'ils m'eurent en ligne de mire. Trop tard. Une fraction de secondes de trop. L'un des deux hommes traversa la pièce et s'écrasa avec une violence inouïe dans la vitre qui se brisa légèrement sous l'impact. L'homme avait probablement plusieurs os brisés.
Le dernier se tourna vers moi s'apprêtant à tirer dans une envie de survivre qui pris le dessus sur tout le reste. Il n'eut pas le temps de faire le moindre geste : Ma main transperça sa cage thoracique ainsi que ses vertèbres. Il ne bougea plus d'un centimètre, me regardant avec les yeux écarquillés. Bien qu'il semblait encore en vie, il était déjà mort, empalé sur mon avant bras. Je le relâchai vulgairement, le faisant tomber au sol tout en regardant son sang se répandre à mes pieds. Le sang... le sang me donnait envie et malgré moi faisant ressortir mon côté vampirique, laissant apparaître les deux canines. Un air féroce, de bête... voilà à quoi je ressemblais. A une bête monstrueuse avide de sang et de meurtre en tout genre. Peu importe l'origine.

Je levais alors mes yeux vers elle, gardant cet air meurtrier, donnant l'impression que dans les secondes qui suivraient, elle serait ma prochaine victime. Peut-être bien... mes instincts m'appelaient à nouveau. Meurtre, sang, torture, massacre, viole... toutes ces idées tournaient dans ma tête en la regardant. L'une après l'autre.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime13.09.09 22:23

J'avais à peine eu le temps de comprendre ce qui se passait qu'il y avait du sang sur le sol. Je regardai autour, les hommes étaient sans aucun doute mort à voir l'état de leur cadavres. Je regardais par terre, puis levai les yeux vers celui que j'avais poussé pour qu'il évite les tirs de balle quelques instants plutôt. Je figeai. Oui, je figeai. J'étais complètement abasourdie par l'apparence que projettait l'homme sur lequel j'avais usé de mon don de guérison. Ses yeux... ils avaient une couleur que je n'oublierai jamais. Je frissonnai rien qu'à me trouver près de lui. Ses canines... je ne les avais pas remarquées quelques minutes auparavant. Sans doute étais-je trop occupée pour remarquer quoi que ce soit avec tout ce qui s'était passé, l'explosion, les coups de feu, la femme... Il me faisait peur. Je le sais, je tremblais dans mon coin encore recroquevillée sur moi-même. Et puis il me regardait. À ce moment là j'ai eu "la chienne" comme on dit chez moi. Oui... en d'autres mots, j'avais envie de fuir... de ... m'en aller très loin... mais je savais que si je bougeais de là, il me ratrapperait et me tuerait. Je n'arrivais pas à soutenir son regard tellement il était glacial, haineux. Je paniquais. Je n'arrivais pas à bouger de là. J'étais comme statufiée. Ce que je ressentait venant de lui était pire que tout ce que j'avais connu auparavant. Jamais je n'aurais cru que ce serait possible. J'avais devant moi quelqu'un qui avait subi l'abomination. J'avais l'impression d'avoir le diable en face de moi qui venait me chercher pour m'emmener en enfer. Sauf que même l'enfer ne voudrait pas de moi tellement j'avais de bonté. Peu importe, je devais absolument trouver une solution... quitte à ... vaincre ma peur ou quoi que ce soit qui soit possible. Je n'avais qu'une idée en tête, survivre... vivre... et j'avais du mal à admettre que l'homme qui m'avait sauvé quelques instants plutôt pouvait être si cruel, si froid. Je regardai la marre de sang qui se trouvait sur le sol alors que j'étais toujours penchée en cas où il y aurait d'autres coups de feu. La panique... était-ce ça la panique ? Merde !!! J'avais envie de crier, de pleurer, de fuir ou... ou de mourir... J'avais tellement la trouille que mon cerveau envisageait surtout les pire possibilités. Il allait me tuer... C'est ça... Il allait me tuer... Merde... Qu'est-ce qui m'avait pris d'entrer dans cet endroit ? Non... Il fallait que je me reprenne. Malgré toute la peur qui me tenaillait, je me relevai droite et plongeai mon regard inquiet dans celui de Tristan. Si je devais mourir, j'affronterait la mort. Avais-je le choix ? Je n'avais aucune issue. Pire encore, j'étais entre deux créatures aux yeux rouges sanguin. Je refusais de le croire. Je refusais de croire ce que je voyais...

- C'est impossible... Je... Je suis en plein cauchemar...

Pourtant ce que je voyais était bien réel. Ce n'était nullement le fruit de mon imagination. Mon coeur se serrait à l'idée de tant de destruction. Certes, j'aurais pû lui absorber son énergie et la redistribuer mais je n'y arrivais pas. Au fond de moi, ça aurait été détruire quelqu'un qui m'avait aidé et ça, je ne le pouvais pas... Je reculai, le regard suppliant qu'il ne me fasse pas de mal. J'avais peur, j'étais frigorifiée tant la haine qu'il émettait était grande. Je craignais qu'il me fasse subir ce qu'il avait fait subir aux autres. Je sentit la nausée me prendre. Celle là qui frappe quand on s'y attend le moin. C'est dans ce genre de moments qu'on espère que la mort sera rapide. J'en était rendue là. Je m'agenouillai sur le sol, passant une main sur mon front. Des sueurs froides... J'étais certaine, il pouvait entendre mon coeur battre à toute allure. Je sentais l'épuisement moral gagner mon corps. J'avais utilisé mon énergie pour le guérir de sa blessure physique ce qui m'avait affaiblie. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour se reposer. Je luttais contre ma fatigue. L'adrénaline ne faisait presque plus effet... Les quelques heures de sommeil que j'avais eu pendant la semaine se faisaient ressentir. Le froid glacial qu'il projettait dans la pièce me glaçait les os. J'avais les nerfs à vif... mais sa présence... je suis certaine que son aspect vampirique se délectait de mon énergie. Ça expliquerait que je me sente comme ça, frigorifiée. La vue du sang sur le sol... C'était une chose que j'avais du mal à supporter... Quand je voyais ça, je me mettais à imaginer le pire et c'était le cas... Je sentais le sang dans mes tempes battre avec une certaine force. Ma vue s'embrouillait peu à peu. J'avais beau essayer de bouger rien n'y changeait. Non... ça ne devait pas arriver... pas maintenant... Puis vint le moment où plus rien... Je ne voyais plus rien... Je sentais ma respiration avec peine, les bruits extérieurs me paraissaient flous, comme s'ils étaient projettés à travers de l'eau. J'étais étendue sur le sol alors que mes cheveux traînaient dans le liquide rouge, le sang d'une des victimes de l'hybride. Il était si beau pourtant... Puis plus rien... J'étais totalement copuée du monde. Étais-je morte ? Avec ce mal de tête, sûrement pas... Merde que j'avais froid ! J'avais froid ! Oui j'avais froid... Certes, je ne pouvais pas le dire dans l'état où j'étais mais j'avais froid. Et j'étais fatiguée... Je m'étais évanouie pour une putain de marre de sang ! Non mais il fallait le faire. Si jamais je me réveillais... si... à supposer que je sois encore en vie lorsque je me réveillerais... Et encore... est-ce que j'avais envie de rester en vie après ce que je venais de voir ? Puis l'engourdissement de l'évanouissement commença à se dissiper, lentement mais sûrement. J'écoutais avec peine les bruits qui m'entouraient. Une cacophonie démembrée. J'ouvris tranquillement les yeux, les frottai, clignai, regardai autour de moi. J'étais restée là combien de temps ? Je l'ignoraias...

- Hmmnn ?

Puis je sentis une douleur me vriller le crâne. Les images que je voyais danser devant mes yeux étaient d'autant plus floues que j'aurais juré être sur un bateau bien que je suis certaine que ce n'était pas le cas. Le décor n'avait pas changé et il semblait que l'être étrange se trouvait encore là. Je me risquai à une question.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Une odeur épouvantable pénétra dans mes narines. Ça puait le cadavre !!!
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime21.09.09 22:56

A cet instant, j'aurais pu être une bête. Être celui qui aurait transformé ses prochaines journées en véritable enfer, la poussant à se tourmenter en chaque instant de ce qui se passerait. Oui, j'y pensais très sincèrement à lui faire tellement de mal qu'elle aurait l'impression d'avoir les deux pieds sur les sols de soufre de l'enfer. Mais elle s'était évanouie aussitôt que j'aurais pu penser à quoique ce soit. Et pendant ce temps, ces simples quelques secondes où elle n'était plus même, un bruit plaintif détourna mon esprit.
Mes yeux se levèrent alors vers la baie vitrée où je voyais la jeune hybride s'appuyer contre la vitre. La balle avait dû l'attirer là, pour savoir ce qui se passait, d'où provenait le bruit. Ou alors, l'odeur du sang, probablement. Beaucoup de choses auraient pu l'attirer ainsi à s'approcher. Nous autres possédions tous des sens surdéveloppés. Quoique, je ne savais pas dans leur cas, mais ma vue était totalement faussée. J'étais presque myope si je me mettais à lire.
Je me déplaçais alors jusqu'à la vitre, me mettant devant et fixant cette femme aux traits tirés par l'inquiétude et la peur. Oui, la peur de tout ce qui lui était arrivée et de ce qui allait lui arriver. Ce sentiment... ce foutu sentiment de solitude et de ne pouvoir être sauvé par qui que ce soit. Je posais ma main sur la vitre, face à son visage... et comme si elle l'avait vue, elle recula brusquement pour aller à nouveau se mettre dans un coin, terrorisée.
Je ne la vis pas s'éveiller. Mais je l'entendis. Je restais face à la vitre, sans me tourner vers elle, ne bougeant pas d'un pouce. Je le savais parfaitement. Je m'en doutais. Elle allait venir, cette putain de question qui me forcerait à lui donner des explications. Et elle vint. " Qu'est-ce qui s'est passé ? ". Lâchant un profond soupire d'agacement, ma langue se délia d'elle-même.

- Nous sommes dans un laboratoire d'expérimentations avancées. Sais-tu que les hybrides sont les proies préférées des scientifiques ? Beaucoup d'expérimentations sont menées sur eux, parce qu'ils sont l'union de deux êtres. Des espèces de Nephilim. Des anges avec des vampires. Des vampires avec des Lycans. Des Lycans avec des humains. Les mélanges sont aussi variés que les races qui foulent cette planète. La plupart d'entre eux sont capturés dans le but de les étudier. Les autres...

Je m'arrêtais, marquant un temps de pause. Les autres, c'était moi aussi. Moi... Le Corbeau. L'espoir sur pattes comme m'appelait Tristan Levian. Le véritable. Ce gamin clover qui m'avait sauvé la vie. Parce que, bien évidemment, nous n'étions pas les seuls à subir ce genre de trucs. Bande d'enfoirés. Faire cela à un enfant. A un putain de gosse qui n'avait même pas eu le temps de vivre. D'avoir ses expériences. De connaître... la vie.

- Les autres, pour la plupart, ont été capturés dans le but de devenir des armes accompagnant les humains ou les... anges. On leur efface la mémoire. Complètement. Tu n'arrives même plus à parler et marcher. Tu es ré-éduquée pour pouvoir te mouvoir et faire des trucs de base. Puis ensuite... on t'apprend des trucs. Des milliers de trucs. La psychologie humaine, la physique nucléaire, la bio-chimie, la médecine. Bref. Des trucs qui nous seront tous utiles. Ensuite, ils te rendent aussi dociles et obéissants que des petits toutous dressés. Ils te donnent un ordre. Tu abois et tu remues la queue et tu butes les gens demandés. Mais ils ne choisissent pas n'importe quoi, ni n'importe qui... ils ont une préférence pour les enfants. Car plus facile à manier. Si ils prennent des adultes, c'est parce qu'ils sont très puissants à la base.

Et chacun de ces mots me rapprochaient de la conclusion finale. Quoi de plus naturel et évident que j'en étais un ? Quoique, j'aurais pu être un militant chevronné qui ne désirait que la libération de ces êtres. Mais cela aurait pu paraître absurde à côté de ce que je venais de faire, non ? Tuer trois hommes avec une facilité déconcertante et sans même être blessé.

- Je suis un de ceux-ci. Et j'ai été capturé adulte. On m'a enseigné la psychologie ainsi que la philosophie et des dizaines de façon de torturer et tuer. On m'appelait " Le Corbeau ". Un projet mené par des humains pour les... anges. Néanmoins, ils n'ont jamais réussi à me rendre totalement docile. Pourquoi ? Va savoir. J'ai réussi à me libérer et aujourd'hui, je libère mes compagnons, tuant chaque personne de ces laboratoires. Mais parfois... on est obligé d'en abandonner quelques uns, parce qu'on ne peut rien faire pour eux.

Je marquais un nouveau temps de pause. Je n'avais rien à rajouter. Rien à dire de plus. Qu'aurais-je pu dire de toute manière ? Rien. Je l'avais sauvée de toute manière et maintenant, elle pouvait partir. Probablement qu'ils avaient tous évacués. Dans le cas contraire, elle mourrait une fois qu'elle aurait atteint la surface de la terre. J'observais toujours cette pauvre gamine qui se tenait derrière cette vitre recroquevillée. Elle paraissait si fragile. Trop fragile malheureusement.
Je me tournais un dernier instant vers elle, observant l'ange déchu de mes yeux toujours aussi rouges. En effet, il ne restait plus qu'une seule et unique chose possible en cet instant. La fuite pour elle. Néanmoins, si elle décidait de rester elle assisterait probablement à la scène la plus marquante de sa vie. Tandis que moi, je revivrais à nouveau l'enfer sur terre. C'était ainsi que la ville était faite, pour moi...

- La voie doit être dégagée. Tu peux partir. Mais si tu restes, ne fais rien. On ne peut plus rien faire pour elle. Enfin si, il n'existe qu'un seul moyen de la sauver, finissais-je dans un murmure tout en me tournant à nouveau vers la vitre, poursuivant toujours dans ce même murmure, la tuer.


Et mon poing partit à pleine puissance dans la vitre. Celle-ci se brisa au choc de ma main. Une balle n'avait fait que rebondir, alors que mon poing brisait ça comme si il ne s'agissait que d'une simple. Le bruit des éclats rencontrant le sol résonnant dans les deux pièces maintenant jointes, je me faufilais à l'intérieure de la pièce blanche où demeurait un grand et large fauteuil blanc, comme ceux chez le dentiste.
L'hybride m'observait avec surprise et peur pendant un long moment. Je restais où j'étais, l'observant avec un sourire qui se voulait tendre. Non, il ne se voulait pas tendre. Il l'était totalement. La tendresse à l'état pure. Chose inhabituelle de ma part. En effet... elle se ravisa en voyant cela, puis pencha la tête sur le côté et un regard plein de surprise l'avait pris lorsqu'elle vit mes propres yeux rouges. On était pareil. Elle le savait. Elle n'eut plus peur de moi et je décidais de m'approcher à pas lent...
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime26.09.09 12:44

Je clignai des yeux et m'essuyai le visage du revers de la main. Je réprimai une grimace de déboût. Et là... oui... je l'entendais me décrire son identité de néphilim, les hybrides mi-humains, mi-autres... Un savant en particulier en parlait comme étant la race reptilienne. Il disait que cette race occupait la planète depuis très longtemps déjà. Il prétendait que ces créatures étaient mentalement plus évoluées que nous et qu'ils cherchaient sans cesse à s'approprier le pouvoir et à dominer. Bref, selon un des livres qu'Elizabeth était en train de lire, ils étaient bien souvent déjà employés ou attitrés à des fonctions de très haut niveau. Parfois royauté, parfois gouvernementales, parfois chefs de grandes entreprises ils exercaient non seulement un pouvoir de par leur statut mais aussi de par l'argent. Ces gens savent comment se procurer les ressources nécessaires pour parvenir à leurs fins, cependant ils ne le diront pas toujours ou ne le montreront pas nécessairement. Puis par après pour certaines raisons d'ordre militaires, l'armée a commencé à s'intéresser d'avantage à ces créatures, planifiant de créer une arme de gens comme celui-là. Ils firent de nombreux tests génétiques pour développer le gene qui serait en cause de ces pouvoirs et de ces modifications physiques. Certaines abouttirent, d'autres pas. Un autre petit groupe s'intéressa de près aux facultés paranormales des sujets étudiées. Ils en vinrent à monter le projet "Monarch". Ce projet visait à former de jeunes enfants à devenir de vrais soldats. Ils les torturaient de plusieurs façons différentes, allant même jusqu'à les violer et en abuser sexuellement. Ils faisaient en sorte que leurs différentes personnalités se dissocient les unes des autres en vue que chacune d'entre elle réponde à un stimuli bien précis, et donc, à une mission bien précise. Étrangement, l'opération portait le nom d'un des sujets prophétiques de Nostradamus, soit le grand Monarque. Coincidence ? Je n'en avais aucune idée.

Toutes ces informations et mes souvenirs se bousculaient dans ma tête alors que j'essayais d'assimiler le tout d'une façon cohérente. S'il était véritablement un néphilim, et qu'il avait passé par ce genre d'épreuves, on se comprenait. Moi-même j'avais subi des traumats suite à un programme semblable, mais je n'en avais pas totalement perdu ma nature d'ange... elle en était par contre totalement affectée. Je hochai la tête en signe de compréhension. Il avait vécu quelque chose de semblable à ce que j'avais vécu. Ça se voyait dans son attitude, son comportement... Peut-être était-ce pourquoi je me sentais liée à lui soudainement, particulièrement après avoir entendu cette histoire...


- Le projet Monarch... oui... je vois parfaitement. Je vois clairement de quoi vous parlez. Ce que vous me décrivez-là, ce sont bien les méthodes utilisées par les metteurs en scène de cette conspiration internationale. Ils veulent contrôler tant le corps que l'esprit des gens et ils ont découvert que s'ils ont l'esprit, le corps obéit. Ils ont donc mis en place un programme afin de dissocier différentes personnalités de manière à ce que la mémoire du sujet s'efface complètement d'une personnalité à l'autre. Bref, le sujet en question ne se souvient ni de ce qui s'est passé, ni de pourquoi il en est arrivé là. Tout ce dont il se souvient, c'est qu'il ne s'en souvient plus quoi... Un classique. Du "Mind control" tout simplement.

Il me proposait de partir alors que la femme qui se trouvait de l'autre côté de la vitre semblait en détresse. Il mentionna une autre option... soit... la tuer...

- Quoi ?!? La ... la tuer ?!? Mais vous êtes fou !

De toute évidence, il ne m'écoutait pas. Je le vis fracasser la vitre que même la balle n'avait pû perforer et s'avancer vers la femme. J'étais restée là au sol mais là je ne pouvais pas le laisser faire. On ne savait rien d'elle sinon qu'elle était une semblable à celui qui s'approchait d'elle. Elle le regardait surprise. Moi, j'étais craintive. Je m'approchai toutefois de l'endroit par où il était entré dasn la pièce pour rejoindre la femme.

- C'est inutile de la tuer... faut seulement ... la déprogrammer si vous croyez qu'elle a été programmée... Je vous en prie... évitez de tuer une innocente...
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime11.10.09 16:40

Contre toute attente, cette femme totalement écervelée ne cherchait pas à comprendre la situation et se laissait simplement aller à des bêtises d'ange. Elle avait fait une allusion à un autre projet, similaire au mien. C'était évident qu'il s'agissait de cela. Mais je me foutais totalement de ce qui avait pu être. La situation était qu'à cet instant, seule une chose comptait ; se débarrasser du reste de ce laboratoire. Ainsi que d'elle... mais cette idiote venait de pénétrer dans la pièce, se précipitant vers la jeune hybride qui semblait doubler de terreur.
Je portais mon regard sur l'ange noir. Mon visage restait calme malgré une situation des plus énervantes. Oui, j'étais calme et serein malgré la haine féroce qui se représentait dans mes yeux rouges. Elle parlait d'éventualité, de possibilité. Moi je parlais de faits vus et revus un bon nombre de fois. Je connaissais mieux que quiconque ce se passait dans ce genre de lieux.

Je restais là, planté comme un abruti face à cette jeune femme pleine d'espoir de pouvoir redonner une vie correcte à un être qui n'avait même plus la capacité de parler. Quand elle me parla de la " déprogrammer ", un rictus narquois s'étira sur mes lèvres.

- Tu crois vraiment que c'est aussi simple que cela ? demandais-je d'un ton totalement froid.

Je m'approcha lentement, baissant peu à peu mon regard vers elle. Elle n'était pas des plus grandes alors que j'atteignais presque les deux mètre de hauteur. Mon sourire moqueur n'avait pas quitté mes lèvres. J'arquais un sourcil interrogatif.

- Ou alors tu me prends pour un idiot. Si elle aurait pu être déprogrammée, je n'aurais même pas parlé de l'éventualité d'en finir avec ces jours.

Je posais une main sur son épaule, la forçant à se tourner pour qu'elle regarde l'hybride, une main saisissant son menton pour qu'elle ne détourne pas un seul instant des yeux. La force que j'exerçais n'était pas immense, mais bien présente, ne laissant pas d'autres choix que de suivre les mouvements que je lui imposais en cet instant. Lui montrer ces yeux qui n'étaient remplit d'interrogations et de terreurs. Un être recroquevillé sur elle-même, cherchant à se cacher de tout le mal qu'on pouvait lui faire. Elle ne savait rien de ce qui se passait. Elle ne comprenait rien. Elle ne pouvait même pas comprendre ou essayer de se demander ce qui pouvait bien se passer.

- Regardes là... veux-tu vraiment la laisser en vie dans cet état ? Elle est un animal possédant des capacités terrifiantes. Une fois sortie, elle fera du mal dans le but de se défendre ou de s'amuser. Elle n'agit que par instinct et envie actuellement. La déprogrammer ? Si c'était possible, il y a longtemps que je saurais qui je suis...

Et sur ces derniers paroles, je relâchais la jeune femme tout en la poussant sur le côté. Je m'approchais de l'hybride modifiée, me penchant face à elle. Elle tenta de s'enfoncer plus profondément dans son coin à mon approche. Elle lançait quelques gémissements de terreur... puis s'arrêta au bout d'un instant. Elle semblait avoir compris que je ne désirais pas lui faire du mal.
Je ne lui en désirais aucun. Au contraire, j'aurais aimé la voir se libérer de ses chaînes et reprendre une vie tout à fait normal. Mais c'était impossible... je vivais moi-même l'enfer. Elle, elle vivrait bien pire que moi dans son état. Et ce n'était pas ce que je désirais pour elle.
Ma main se leva lentement vers la chevelure blonde de l'enfant, que je me mis à caresser avec douceur, un sourire du même sentiment s'étirant sur mes lèvres. Un profond soupire s'échappa de ma bouche lorsqu'elle pencha la tête sur le côté pour accentuer le mouvement. Mes épaules qui étaient tellement tendues quelques secondes auparavant se relâchèrent, laissant paraître un air plus serein.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime12.10.09 3:37

Ça devenait presque évident, il voulait vraiment la tuer ! Sa simple façon d'agir disait qu'elle était un danger pour la société. Si elle l'était... lui hien ? Autant ne pas y penser, ça donne la migraine ce genre de pensées... Je me fichais de ce qu'il pouvait bien me raconter pour me dissuader de la sauver. J'avais du mal à croire qu'on puisse tuer une innocente aussi froidement. C'était là quelque chose de tout à fait impensable. Je refusais de le faire, de le laisser faire, de le regarder faire... Ma nature d'ange, sans doute... Il me força à la regarder en me racontant des choses qui faisaient plus ou moins de sens. Ce qu'il me racontait ne faisait aucun sens. J'étais certaine qu'elle pouvait être déprogrammée. Il suffisait de trouver un psychologue suffisamment qualifié en matière de PNL (Programmation Neuro Linguistique) et tout pourrait redevenir comme avant. Bien entendu, ma malchance sans doute qui me ratrappe, je n'étais pas qualifiée dans le domaine...

- Non... je ne peux pas vous laisser faire... Ça n'a pas de sens, je suis certaine qu'il y a un moyen de la sauver, de lui faire retrouver une conscience normale et sans trop de séquelles. Il suffirait de trouver un bon psychologue qui s'y connaît en matière d'hypnose et en matière de PNL pour reprogrammer son mental. Il suffirait d'essayer... de lui donner aumoins une chance de pouvoir devenir normale... et... je suis certaine que vous seriez en mesure de l'aider vraiment à devenir ne serait-ce qu'un peu plus normale. Si vous êtes vraiment pareils... Il doit bien y avoir une solution... Vous... vous me semblez parfaitement sain d'esprit pour quelqu'un qui s'apprête à tuer de sang froid. Il faut lui laisser une chance... Je ne peux pas vous laisser faire sans réagir... Vous me comprenez sûrement...

Je me rapprochai de lui qui la caressait. Je n'arrivais pas à me montrer calme. J'avais peur qu'il la tue et qu'elle souffre... Je sentais les larmes me monter aux yeux...


- Aumoins... Si elle doit mourrir... Fais que ce soit sans souffrances...

Mais qu'est-ce que je dis là ?! J'ai perdu la tête ou quoi ?! Je la regardais désespérée. Je ne voulais pas qu'elle meurt... Elle était innocente... Je me fichais royalement de ce qui aurait pû se produire s'il ne la tuait pas. C'était le cadet de mes soucis... Monarch avait déjà fait plusieurs êtres de la sorte et malgré les séquelles psychologiques qu'on avait pû observer chez les sujets, certains s'en étaient très bien tirés. Je sentais l'heure de la demoiselle approcher. Je n'arrivais pas à me résoudre...

- Vous êtes certain qu'il n'y a pas de moyens moin cruels de faire en sorte qu'elle ne soit pas un danger pour la société ? ... pour qu'elle puisse... vivre une vie normale ?

Ma tête disait qu'il n'y avait pas de moyens, que l'hybride avait raison mais pourtant mon coeur lui criait qu'il ne fallait pas la tuer. J'étais terrorisée. L'homme aux yeux rouges semblait en parfait contrôle de la situation, parfaitement sain d'esprit alors que j'avais l'impression d'être en plein cauchemar. Non mais vous savez... C'est terrible de savoir que vous avez presque la vie d'un être entre vos mains et que cet être en question est innocent... Lui, semblait encaisser le choc sans la moindre émotion. Je lui en voulait pour ça...

- Je vous jure que si vous la faites souffrir, ses souffrances seront vôtre.

Je pouvais aumoins lui promettre ça... à condition de ne pas être neutralisée avant... Je m'approchai de lui, posant ma main sur son épaule robuste. Un étrange sentiment s'emparait de moi. Il dégageait un tel froid intérieur que j'ignorais s'il était capable du moindre sentiment, de la moindre souffrance.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime12.10.09 10:42

Elle me rappelait quelqu'un cette hybride. Mais qui ? Pourquoi avais-je le sentiment, alors que je caressais la joue de cette chose qui ne possédait plus aucune véritable humanité, d'avoir toujours eu à m'occuper de quelqu'un et de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout de ma tâche ? Était-ce le nom de cette jeune femme qui me revenait sans cesse depuis plusieurs jours, Daliha ? Tant d'interrogations en un tel moment était absurde. Surtout avec l'autre qui n'arrêtait pas de jacasser de termes techniques et psychologiques. Un profond soupire s'extirpa de ma poitrine.

- Je n'ai jamais prétendu être quelqu'un de stable.

Cette phrase était sortie du tac-o-tac face à tout son déblaterage. Sortit sans la moindre émotion, je continuais d'observer cette petite.
Je n'étais pas plus stable qu'elle. Mise à part que je sois capable d'agir et de réfléchir par mes propres moyens, de pouvoir faire des choses comme bon me semblaient, je gardais une part encore incontrôlée dans ma personnalité. Une part de moi-même dangereuse et sanguinaire, qui n'aimait ni la vie, ni la mort. Mais cette chose ne désirait pas sortir complètement, préférant s'enfuir dans les méandres de mes souvenirs pour ne, probablement, plus jamais réapparaître complètement.
Un tas d'inepties remontaient encore à mes oreilles, ne me laissant pas d'autres pensées que les regrets et l'envie de tout envoyer chier. Cette envie que je ressentais depuis tellement d'années. Mais je ne pouvais pas. Je ne devais pas me décourager maintenant. Pas alors que la situation s'arrangeant ENFIN !

- Tais-toi ! Tu crois que je veux sa mort ? Que j'aimerais pas la voir gambader, joyeuse et heureuse dans une vie dessinée pour elle ? Si il n'y avait ne serait-ce que le plus petit infime espoir, je combattrais pour l'aider ! Mais c'est impossible. Elle n'est qu'à quoi... 5, 10 % de sa programmation ? Je suis à 95% ! Regarde la différence entre une bête terrorisée et un être capable de se tenir tranquille sans avoir envie de vous baver sur la main.

Mais elle n'avait pas tord, je devais le faire avec le moins de souffrance et la plus belle façon qui soit. Je voulais lui offrir quelque chose, mais je ne savais pas encore quoi. Peut-être... que je pourrais lui montrer une dernière fois le soleil ?
Mes yeux s'étaient baissés tandis que je sentais sa main sur mon épaule. Une profonde réflexion se fit, alors que des bruits de pas et de cris commençaient à se faire entendre du haut de l'escalier. Nous avions perdu beaucoup trop de temps. Les renforts avaient sûrement dû être appelées.
La jeune hybride posa alors à son tour sa main sur ma joue. Il semblait que j'avais su gagner sa confiance plus vite qu'il n'y semblait. Je posais mes yeux sur elle. Elle pencha la tête et lâcha un :

- Nyu ?

J'ébouriffais ses cheveux tout en attrapant sa main. Je la dirigeais vers celle de l'ange noir, faisant prendre la main l'une de l'autre sans préciser pourquoi. Je retirais mon manteau, l'utilisant pour couvrir la jeune hybride qui ne portait pas assez de vêtements à mon goût.
Me redressant, je commençais à préparer déjà le programme éventuel de la journée ;

- On va sortir. Mais ça va être ardu... des renforts se trouvent en haut. Il est probable, voir même complètement sûr, que vous risquez d'être une gêne. Quand tu n'entendras plus rien, montes avec elle.

Je commençais déjà à m'avancer, reprenant soudainement toute cette férocité et cette haine dont j'étais capable, passant vers la vitre tout en lâchant un ;

- Ne crois pas que j'ai changé d'avis, à l'intention de l'ange noir.

Je me stoppais net, redressant la tête pour observer le plafond blanc, l'éléctronique de la pièce... puis me tournait vers elles.

- Fais en sorte qu'elle n'entende pas trop.

Et bruits de mes pas dans les marches se firent entendre dans un écho, s'atténuant petit à petit. Combien étaient-ils ? Probablement une dizaine. Les avoir tous seraient dur. Je pouvais combattre aisément deux-trois vampires de Haut-Rang en même temps. Des êtres humains équipés pour transpercer mes muscles... ce serait autre chose.
En haut des marches se trouvait une lourde porte d'acier, donnant sur un balcon du grand hall où se trouvait actuellement la seule sortie. Malheureusement pour eux, j'étais bien pire que ce qu'ils concoctaient dans leur laboratoire actuellement. Après tout, n'avais-je pas été considéré comme un espoir pour l'humanité ? Je pouvais très bien devenir leur désespoir maintenant.
D'un grand coup de pied, je défonçais la lourde membrane qui menait vers le hall. Celui-ci éclata la rambarde du balcon et traversa la pièce, allant atterrir, au bruit du hurlement, sur un homme. Probablement mort sur le coup. Aussitôt, des rafales se firent entendre. Pendant de longues secondes, ce fut la seule chose qui se fit entendre... puis, d'autres hurlements. De douleurs. De peurs.
Une explosion retentit, faisant trembler légèrement le bâtiment. De nouveaux hurlements, rafales de mitrailleuses et puis... le silence complet. Du moins, pendant environ 10 seconde. Le bruit d'une balle tirée d'un semi-automatique retentit.

Je les avais tous eu. Mais à quel prix ? Mon flanc avait été plus qu'effleuré. Mon tympan était ouvert. Ma main gauche dégoulinait de sang. Et une longue blessure entaillait mon torse. La salle ? Des cadavres partout. Appuyé sur les rambardes des balcons, jonchant le sol en marbre par-ci par-là. Certains ne semblait plus avoir de tête... enfin, la plupart était dans l'ombre, ne laissant que l'opportunité de se demander à quoi il ressemblait.
Je m'étais posé sur les marches qui menait vers l'ascenseur qui m'avait mené dans ce laboratoire. Je sortis une cigarette de ma poche. Une cigarette qui avait un état déplorable... qui partait dans un espèce de L mal foutu. Heureusement, le papier n'était pas brisé. Je l'allumais fébrilement, tirant une bonne taffe dessus. Un nouveau soupire. Les yeux rivés sur le plafond.
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MessageSujet: Re: C'est la fête... ( libre )   C'est la fête... ( libre ) Icon_minitime16.10.09 4:09

Plus j'y pensais, plus je voyais de raisons à ce que la demoiselle demeure en vie. Premièrement, elle était jeune, son état d'hybride lui procurait un certain avantage sur le reste de la population, certes, elle pourrait en faire ce qu'elle voulait mais c'était là aussi le choix que pouvaient faire bon nombre d'individus habitant cette planète, mais elle pouvait et j'en étais certaine, être reprogrammée. Certes, ce ne serait pas une tâche facile, elle serait difficile même, j'en étais convaincue, mais elle demeurait réalisable. Il suffisait de trouver LA personne qui serait assez qualifiée en psychologie, voir en PNL, Programmation Neuro Linguistique pour pouvoir entamer les procédures nécessaires. Au besoin, un hypnologue et un bon suivi serait nécessaire mais elle pourrait vivre une vie normale. Ils avaient tout fait pour la déprogrammer et comme n'importe quelle tasse qu'on vide, elle pouvait être reprogrammée. Il ne suffisait que de trouver le bon engrenage pour faire tourner la roue... C'était là quelque chose qui à mes yeux était plus qu'évident. Il disait que sa programmation était à 95% et que la sienne en était peut-être au maximum à 10%... C'était l'occasion rêvée de lui accorder une chance et peut-être, de contre-carrer les plans de cette équipe de savants fous. Si on réussissait à la reprogrammer efficacement, elle pourrait même assister et aider à la chasse aux savants puisqu'elle serait au fait de leurs avancées technologiques et de leurs méthodes ! C'était une chance inouie ! Le savait-il aumoins ? J'entendais des cris qui venaient de loin, sans doute mon partenaire les entendait-il mieux que moi de par ses qualités d'hybride.

Elle fit ensuite un geste qui me surprit beaucoup. Elle entra en contact avec lui par le toucher sans toutefois s'exprimer de façon compréhensible. Lui réagit d'une façon qui me prit de court, posant la main de la demoiselle dans la mienne. Je le regardais sans trop comprendre alors qu'il déposait son manteau sur celle qu'il voulait tuer. C'est alors que je l'entendit me parler, me sortant de mes pensées qui se déroulaient à une vitesse incroyable dans ma tête. Il me disait à quel point ça allait être difficile puisque sans doute pour lui des renforts se trouvaient en haut. Je la regardai, elle semblait si vulnérable que mon coeur s'emballait à l'idée que quelque chose puisse lui arriver. Je l'aggrippai fermement et la serrai contre moi dans un calin qui se voulait d'une douceur, caressant ses cheveux, priant pour qu'il change d'idée. Ses mots ravivèrent l'espoir qu'il risquait de la laisser vivre. Puis il me demanda de m'assurer qu'elle n'entende pas trop le vacarme qu'il allait faire. Je m'assurai de poser mes mains sur les oreilles de l'hybride et hochai la tête en signe d'approbation. Je le regardai monter, pas à pas, souhaitant que tout se passe bien. Les bruits étaient terribles... Je la serrai contre moi tant pour me rassurer que pour la rassurer. C'était terrifiant mais je tenais le coup. Je devais tenir, pour elle... pour nous... J'attendis que plus aucun bruit ne se fasse entendre. Je croyais presque que mon partenaire ait été tué dans les affrontements. J'attendis qu'il n'y ait plus de bruits... quelques secondes... quelques minutes peut-être pour m'assurer que personne ne descendrait pour la tuer... me tuer... oui, parce que j'étais là aussi. J'emmenai la demoiselle en haut où je fus rassurée de voir l'hybride qui consommait sa dose de nicotine. Il était dans un état lamentable... J'ignorais ce qui s'était passé mais il semblait avoir été blessé à plusieurs endroits. Je m'approchai avec la demoiselle.

- Reste assise là... lui dis-je alors qu'elle regardait tout autour observant le décor qui l'entourait.

Puis je tournai mon regard vers celui qui avait risqué sa vie pour nous. Je regardai l'état de ses blessures... Le plus étonnant dans tout ça c'est qu'il tenait encore le coup. Je n'en croyais pas mes yeux... La seule indication qu'il m'avait donnée pour l'aborder, c'était son surnom "Le corbeau".

- Monsieur... le corbeau... commençais-je maladroitement... Laissez-moi voir l'état de vos blessures... vous ... vous tenez le coup ? lui demandais-je inquiète en posant ma main sur son épaule. Oui, j'avais pensé à le laisser là mais il venait de nous sauver la vie à elle et à moi. Je ne pouvais tout de même pas me montrer aussi ingrate après tout ce qu'il venait de faire. C'était, me semble-t'il la moindre des choses que je pouvais faire pour l'aider. Ma main remonta de son épaule à son cou. Pourquoi son cou ? Parce que c'était là que se trouvait l'une des veines les plus importantes de l'anatomie. J'eus un frisson en pensant à son regard qu'il m'avait jetté quelques instants plutôt. Puis je me concentrai en posant mon autre main sur son flanc blessé. Un flot jaissant d'énergie se dirigea vers son corps. Je pouvais sentir la chaleur quitter mon corps pour s'incrustrer dans le sien. Je voyais lentement ses blessures se refermer alors que peu à peu l'épuisement commençait à me gagner. Sa blessure au flanc était tellement profonde qu'elle demandait un apport important d'énergie. Je ne voulais pas le laisser dans son état sangignolant, surtout pas devant la jeune femme qui me semblait déjà assez traumatisée parce qu'elle avait vécu. Dans un dernier effort je vis la dernière plaie se refermer. Je ressentis un frisson et appuyai ma tête sur l'épaule de notre protecteur.

- C'est le mieux que je puisse faire... pour le moment... dis-je épuisée en m'asseyant aux côtés de la demoiselle tout en prenant appui sur lui alors que mon corps me semblait peser une tonne. Je n'avais jamais eu à guérir autant de blessures en si peu de temps... Mon corps aussi me le faisait savoir. J'avais puisé à même mon énergie vitale pour le guérir lui. Ma tête retrouva appui sur son épaule. Je fermai les yeux, ne voyant pas le temps passer, tentant de récupérer un peu d'énergie par la détente.
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