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 Mamma Mia... [TERMINE]

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Mamma Mia... [TERMINE] Vide
MessageSujet: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime11.01.10 18:22

[ Suite de Quand les mots s'envolent... ]

Après qu'elle ait accepté son invitation, il s'était dirigé vers le parking des professeurs. A partir de là, il avait rejoint sa voiture. Ah, sa voiture. Une rareté doublé d'une beauté et triplé d'une sacré boîte à emmerdes. C'était une voiture qui datait de plus de cent-cinquante ans. Malgré les mille et une modifications apportées à celle-ci pour qu'elle soit au goût du jour, il y avait, malheureusement, encore quelques défauts. Ainsi, après avoir aidé l'étudiante à rentrer dans la voiture, il se mit en place et mis le contact. Cependant, il ne démarra pas dans la minute. Elle avait besoin d'un peu de temps avant de démarrer au risque de caler en plein milieu de la route.
Profitant de ces quelques instants, il posa sa besace sur le siège arrière, à côté d'un sac bien plus grand et plutôt bien rempli.
La voiture semblant prête à démarrer, mais il y avait une chose qu'il désirait ajouter. Elle avait dit quelque chose qui, malgré tout, l'embêtait un peu et il voulait éviter toute confusion ;

- Je ne suis pas italien, mais breton.

Non pas qu'il avait un quelconque problème avec habitants d'Italie, mais il préférait que l'on sache ses origines ou alors qu'on ait pas de vis-à-vis à propos de cela. Bien que, dans le fond, il aurait très bien pu être italien mais ne pas le savoir. Il se pensait plutôt breton. Il n'y était aller qu'une seule fois et étrangement, il ne s'y était pas senti à sa place, comme si il avait vécu quelque chose d'éprouvant. Le cerveau était étrangement composé ; il n'était pas capable de se souvenir, mais de se souvenir des sentiments qu'il ressentait... cela lui paraissait étrange.
Les rues défilaient, ainsi que les bâtiments. Tristan restait concentré sur la route, sans sortir le moindre mot, semblant concentrer sur la route. Alors que ce n'était pas vraiment le cas, tout le long du trajet, il réfléchit.
Un feu rouge l'obligea à s'arrêter. C'est à ce moment-là qu'il remarqua que la neige s'était doucement mise à tomber. Les flocons voletaient au gré du vent, se précipitant à la moindre rafale. Il soupira et reprit la route une fois que le feu devint vert. La voiture rentra enfin dans les quartiers branchés. Au bout de quelques minutes, il s'arrêta face à un restaurant à la façade plutôt... riche. Dans tous les sens du terme. L'on pouvait voir quelques personnes déjà attelés à manger leurs repas. Des personnes chics. Des gens que Tristan ne supportaient pas. Mais il avait une bonne entente avec le patron.
Il sortit un parapluie rétractable de la boîte à gant, sortant puis allant ouvrir la porte à sa compagne pour la soirée, la protégeant des quelques flocons. Une fois sortit, ils se dirigèrent vers le restaurant. A l'intérieur, un homme en costard noir les remarqua et vint tout de suite les accueillir. Il fut tout de suite familier, puisqu'il serra aussitôt la main que Tristan lui tendait.

- Hey, ça fait un bail que je t'ai pas vu dans le coin, Tristan. Joli morceau ! lança-t-il en regardant finalement l'étudiante qui se tenait à côté de l'hybride.

L'homme semblait avoir la quarantaine, les rides marquant déjà son visage lui donnaient un certain charisme. Un sourire amical et donnant envie de sympathiser avec. Néanmoins, il s'était attardé quelques secondes sur ce regard rougeoyant. Il reporta son attention sur son ami lorsque ce dernier lui répondit.

- Ouais. Mais c'est pour les affaires, cette fois-ci.

Il jugeait bon de préciser qu'il n'avait aucune attention à l'égard de Kurenai. Ce n'était pas la première fois qu'il ramenait une dame dans ce restaurant. Dans ce cas, on lui donnait une simple table, dans l'intimité sans forcément aller à les cacher. Mais cette fois-ci, le patron savait qu'il s'agissait d'affaires. Et quand il s'agit d'affaire, l'intimité devait être encore plus grande. Aussi, ils furent conduits dans une salle au fond du restaurant où les lumières étaient légèrement plus tamisées. Des tables pour deux personnes se jalonnaient la pièce. C'est dans un coin qu'ils furent placés, là où on ne ferait que très peu attention à eux, mais où ils seraient capable de voir tous les arrivants.
Installés, le patron leur demanda ce qu'il voulait boire. Une fois les commandes prises, il repartit en disant qu'il revenait avec les menus. Il profita de ces quelques minutes où il n'était que les deux pour replanter son regard dans celui de la jeune femme, qui se tenait à présent en face.

- Le patron est un peu lourd par moment, mais très sympa au final. J'espère que le restaurant est à votre goût...

Si il ne l'était pas, il aurait des questions à se poser. Le repas coûterait probablement les yeux de la tête. Quoique, il n'était pas avare. Malgré son sale caractère, la générosité était une chose innée chez lui. C'était même un énorme paradoxe quant on le connaissait un peu plus. Quand on le connaissait suffisamment, on se disait que, finalement... c'était normal. Il avait un tas de défauts, mais l'avarice n'en n'était pas un.
Il jeta un regard par-dessus son épaule, observant la salle qui se trouvait derrière lui pour voir en effet quelques personnes plutôt intimes, riant, se regardant passionnément ou tout autres actes qui auraient pu prouver véridiquement qu'il s'agissait de couples. Regardant à nouveau l'étudiante, il lança avec un sourire en coin ;

- Ne vous inquiétez pas, je ne vous ai pas emmenée dans cette pièce dans le but que l'on finisse comme eux. Si l'on a été suivi, il faudra qu'ils soient deux. Une femme et un homme.

Le contraire ne l'aurait pas dérangé, par contre. Il attrapa le couteau qui était déjà disposé sur la table et s'amusa à le faire tourner habilement entre ses doigts, passant entre l'index et le majeur, le majeur et l'annulaire, l'annulaire et l'auriculaire, pour finalement refaire le chemin inverse plusieurs fois de suite, de plus en plus rapidement. Il réfléchissait à nouveau, regardant une bougie au milieu de leur table dont la flamme brûlait la mèche lentement. Il n'avait pas lâché pour autant la demoiselle du regard, la dévisageant impunément et sans gêne. Pourquoi devrait-il être gêné, dans le fond ? Il n'avait pas vraiment de raison. Pas vraiment... il bloqua brusquement la lame du couteau entre son majeur et son annulaire, lâchant de manière à ce qu'elle soit la seule à l'entendre ;

- Peut-être l'avez-vous remarqué, mais je ne suis pas humain. Pas plus que je suis vraiment professeur. Pas plus que je m'appelle Tristan Levian.

Il s'arrêta dans ce début d'explications, une jolie serveuse arrivant avec les boissons. Elle déposa les boissons rapidement, avant de regarder Kurenai et de lui faire un rapide clin d'œil. Elle déposa les menus en face de chacun. Tandis qu'à Tristan, elle lui mit simplement un claque derrière la tête. Le coup n'était pas assez fort pour faire du bruit. Et même si il aurait été plus fort, ça n'aurait pas été suffisant pour lui faire du mal. Juste surprendre. En tout cas, Tristan resta de marbre face à ce geste ; une de ces nombreuses femmes avec qui il avait eu des relations fugaces. Il ne précisa rien quant à cela, espérant que Kurenai aurait été plus dans le menu qu'il lui avait été apporté que par lui...
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Kurenai Alucard

Kurenai Alucard


▬ Nombre de messages : 711
▬ Humeur : Heureuse
▬ Profession : Avocate Bureau du Procureur

▬ Fiche : ~ Song of Love ~
▬ Topics : Les gens changent mais pas toujours ce qu'ils ressentent...[Tristan Levian]

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▬ Je suis : Une fille à gros boobs.
▬ Je veux : L’égalité des sexes chez les pingouins.

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Mamma Mia... [TERMINE] Vide
MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime13.01.10 17:45

Une belle voiture... Une odeur suave flottait à l’intérieur. Sans doute les vestiges de parfum ou d’eau de Cologne. La jeune fille aux cheveux dorés déposa son sac sur ses genoux attendant que Tristan Levian monte à son tour dans le véhicule. Ce dernier ne tarda pas et mit rapidement le contact... mais ne démarra pas pour autant le moteur. Le jeune homme déposa son sac sur le siège arrière avant de se retourner vers la demoiselle qui était à ses cotés. Il voulait éclaircir un point… Le professeur de Littérature lui confessa qu’il n’était pas italien mais breton. Un sourire amusé illumina le visage de la jeune femme. Sur cette petite explication, Tristan démarra le moteur. Un ronronnement agréable emplis l’ensemble du véhicule alors que ce dernier quittait son emplacement ainsi que le parking du complexe universitaire. Les lampadaires qui bordaient les trottoirs diffusaient une lumière orangeâtes sur la route. Les guirlandes lumineuses des fêtes de fin d’année avaient été installées un peu partout... Mais c’était le centre ville qui restait globalement le plus éclairé. Un immense sapin trônait devant la mairie, illuminé de mille feux. Les vitrines de commerces n’étaient pas en reste... Des automates colorés, des guirlandes scintillantes, des peintures venaient égayer les vitrines qui en temps normal paraissaient fade et sans grand intérêt. La jeune étudiante regardait les bâtiments défiler sans vraiment les voir. Un feu tricolore obligea le véhicule à stopper sa course. Le regard rougeoyant de la demoiselle aperçurent les fin cristaux aux formes artistiques qui dansaient dans les airs. Un sourire entre joie et tristesse apparut sur les lèvres de la jeune femme pour rapidement disparaitre lorsque la voiture redémarra...

~*~
Les Quartiers Branchés… lieux de vie au sein de la ville. Quoiqu’il arrive et surtout qu’importe la saison, c’étaient des lieux continuellement surpeuplés. Les passants se promenaient, visitaient les boutiques ou bien se rendaient des restaurants, bar et autres lieux de détente. Tristan arrêta sa voiture sur un parking en face qu’un bâtiment à la façade riche et coloré. Continuant sur sa lancée, le professeur sortit le premier et en jeune homme galant ouvrir la porte à sa compagne de soirée. La demoiselle le remercia et lui adressa un sourire. C’était la première fois que quelqu’un ce conduisait ainsi avec elle. C’était... fortement appréciable ! Les deux jeunes gens pénétrèrent rapidement dans le restaurant italien pour se mettre à l’abri de la neige et du froid. Une douce chaleur régnait dans la salle, les conversations allaient bon train, n’étant en rien troublée par l’arrivée des deux nouveaux clients. Kurenai jeta un rapide coup d’œil aux personnes qui se trouvaient attablés... des personnes fort bien habillées... La jeune femme détourna rapidement les yeux, se sentant légèrement gênée.

* La prochaine fois... je mets une robe chic... soit je l’invite a manger une pizza chez moi... *

Un homme vêtu d’un costume sombre vient accueillir et saluer le professeur et sa compagne. Les deux hommes semblaient se connaitre... Tristan Levian devait donc fréquenter assez régulièrement ce restaurant... du moins son propriétaire. Ce dernier lâcha une réflexion à propos de la demoiselle qui accompagnait son ami. La jeune femme n’en tient pas compte, se bornant à soutenir sous regard. Ses iris flamboyantes observent les lieux avec une extrême attention afin de se repérer... On est jamais trop prudent... Voila à quoi songeait la jeune étudiante. Le patron du restaurant conduisit ses hôte jusqu’à un salon privée dont les clients étaient pour la plupart des couples. Kurenai ôta son manteau noir et pris place en face du professeur. Ce dernier plongea son regard sombre dans les prunelles rouges sang de la demoiselle.

« Le patron est un peu lourd par moment, mais très sympa au final. J'espère que le restaurant est à votre goût... »
« Il semble sympathique en effet... concernant le restaurant... j’aurai peut être dû songer à changer de tenue avant de venir. »


La jeune femme émit un rire amusé. Ce restaurant lui convenait parfaitement bien qu’il soit un peu chic à son goût. De toute manière ils n’étaient pas la pour se pavaner mais pour parler et accessoirement manger. Tristan observa la pièce où ils se trouvaient ainsi que les autres clients. C’est avec un sourire moqueur que le jeune homme continua la conversation. Son ton était léger puis glissa lentement vers un sérieux non dissimulé. Les lèvres de la jeune étudiante restèrent closes mais son regard contemplait son vis-à-vis. Ce dernier semblait se jouer du danger avec le couteau de la table. Il voulait sans doute démontrer une chose importante à sa compagne de la soirée. Les deux jeunes gens se dévisagèrent avec insistance. Dans un murmure à peine audible Tristan lui révéla ne pas être un humain... ni même professeur...

~*~
Une serveuse déposa les boissons que les deux clients avaient commandées. Ses cheveux sombres encadraient son visage en cœur. Ses expressions étaient bienveillantes et chaleureuse. Kurenai la remercia et lui adressa un sourire avant de prendre le menu. La belle serveuse frappa – affectueusement – le jeune homme. La jeune étudiante se concentra pour ne pas rire et essaya de se concentrer sur le menu... ce dernier arborait des prix exorbitant ! Un silence fugace prit place à la table. La demoiselle repéra rapidement ce qu’elle allait prendre. Quelque chose de simple et de pas trop cher. Hors de question de commander un plat trop compliqué. Reposant le menu aux bords de la table, la jeune étudiante observa un instant son vis-à-vis. Une question ne cessait de marteler sa conscience. Tristan Levian était-il une personne en qui elle pouvait avoir totalement confiance ? Ce dernier voulait savoir qui elle était et les raisons pour lesquelles ont la poursuivait... Une petite voix murmurait à Kurenai qu’elle ne devait rien révéler à cet inconnu. Sa famille ne savait pas la vérité alors pourquoi lui devrait la connaitre ?! Néanmoins une partie de la jeune demoiselle avait envie de partager ses secrets avec quelqu’un... Tristan était en quelque sorte intriguant...

« Vous avez été franc... tout comme vous je ne suis pas humaine. Mais ça vous devez vous en douter. Je suis ce que certains appel un sang mêlée. Une partie de moi est un vampire... la seconde partie de mon âme est celle d’un ange pur... En revanche je suis une véritable étudiante ! »

Ressemblant à un doux murmure, sa voix était calme et basse. Tout en parlant la jeune femme passait sa main rapidement dans la flamme de la bougie. La demoiselle retira rapidement sa main quand la serveuse revient pour prendre leur commande. Les deux jeunes femmes échangèrent de nouveau un sourire complice. Kurenai commanda un plat de spaghetti à la bolognaise... comme toujours lorsqu’elle se rendait dans un restaurant italien. Son frère la taquinait souvent à ce sujet. Mais ce dernier choisissait toujours la même pizza, s’attirant à son tour les moqueries de sa sœur. A cette pensée, un sourire nostalgique apparut sur le visage de la demoiselle. Ayant pris les commande, la serveuse s’éloigna à nouveau laissant seuls les deux jeunes gens. La jeune hybride bu quelques gorgées de son verre et plongea ses iris rubis dans les prunelles sombres de son vis-à-vis.

« Vous devez faire un métier dangereux... le faite qu’on puisse être suivit ne semble pas vous inquiéter... Si je vous parle de moi et des possibles raisons qui fasse que je suis surveillée… est-ce que vous me parlerez de vous et de ce que vous faite réellement ? »

C’est avec calme et sérieux que la demoiselle attendait une réponse ou du moins un signe de son compagnon de table...


Dernière édition par Kurenai Alucard le 21.05.10 16:55, édité 3 fois
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Mamma Mia... [TERMINE] Vide
MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime14.01.10 14:27


Il haussa un sourcil d'amusement lorsque la jeune femme lui parla de sa tenue. Il observa rapidement de haut en bas... puis s'arrêta un instant sur son visage. Un sourire amusé venait d'éclaircir son visage. Ce n'était pas moqueur. Et même si cela aurait pu l'être, il ne se moquait pas de sa tenue. Pour sa défense, il lança alors ;

- Je pense que ce n'est pas votre tenue qui risque de vous rendre moins attirante.

A ces paroles, ils avaient finalement suivi le patron pour se retrouver à cette table. Les personnes dans la pièce ne faisaient que ce qu'ils étaient venus faire ; échanger leur envie, leur attirance, prouver leur amour. Des foutaises selon Tristan qui n'avaient jamais cru que l'amour était la solution à tous les problèmes. Il n'avait jamais eu ce sentiment. Du moins, pour ce dont il se souvenait, il n'avait pas l'impression d'avoir déjà ressenti quelque chose de similaire. Quelque part, il n'avait jamais cru au bonheur. Et quelque chose lui dirait qu'il n'y croirait probablement jamais.
Même pour quelqu'un comme lui, douer d'un don exceptionnel d'empathie et des connaissances en psychologie de haut-niveau, il n'avait jamais su comprendre ce que pouvait représenter l'ancrage du bonheur ; l'amour. C'était mieux ainsi.

Les questions qu'il s'était posées plutôt dans la soirée eurent leur réponse. Elle était à moitié ange, à moitié vampire. En effet, elle avait toute la beauté et la douceur des anges, ainsi que la charisme et la froideur d'un vampire. Pourtant, malgré ce qu'elle était, il ne s'agissait pas là l'un des sang-mêlés les plus rares à trouver. Du moins, selon lui, puisqu'il y avait encore les mélanges avec les humains... et plus rarement, les mélanges avec des lycans, comme lui.
Néanmoins, contrairement à lui, ce qu'elle faisait dans la vie était réelle. Sa remarque ne put empêcher un léger sourire amusé de s'étirer sur les lèvres de l'hybride, qui observait à cet instant la main de la jeune femme traverser la bougie sans qu'elle semble en ressentir la moindre douleur, preuve de ce qu'elle était.
Lorsque sa très chère amie serveuse revint pour prendre leur menu, il laissa à l'étudiante le loisir de prendre sa commande. Lui n'avait même pas touché à son menu, signe que la serveuse avait tout de suite compris ce qu'il désirait. Tandis qu'elle repartait, il avait déposé le couteau et attrapé le verre de whisky poser devant lui et avala d'une traite le contenu. Le whisky, lui des boissons les plus fortes au monde, et qui, pourtant, ne lui faisaient pas énormément d'effets.
Aux quelques paroles qu'elle lança ensuite, il vit qu'elle désirait un échange équitable. Elle lui dirait toutes les informations nécessaires sur ce qui se tramait autours d'elle, tandis que lui devrait parler de ce qu'il était, ce qu'il faisait... un marché en soi normal, bien que cela pouvait se révéler dangereux. Il avait plus à y perdre qu'elle, puisqu'il exerçait une profession totalement différente de celle de professeur sur son temps libre.

S'appuyant de ses coudes sur le bord de la table, il s'était rapproché pour pouvoir parler encore moins bas. Son regard descendit alors vers la flamme de la bougie, ne regardant plus vraiment Kurenai. Son regard semblait prendre une teinte encore plus sombre qu'à son habitude, comme si il s'apprêtait à révéler un lourd passé...

- Si l'on commence dans l'ordre, je suis aussi un hybride, tout comme vous. Du moins, à moitié. J'ai bel et bien du sang de vampire, mais aussi de lycanthrope. Un mélange plutôt rare à notre époque. Mais je pense que, tout comme vous, je ne suis pas passé inaperçu aux yeux de certaines personnes.

A cet instant, ses yeux s'étaient relevés vers elle, comme si il attendait un signe affirmatif de ses dires. Enfin, l'échange n'était pas totalement fini puisqu'il n'avait qu'une partie de ce qu'il venait d'accepter.

- Probablement que vous voulez savoir comment m'appeler, si ce n'est Tristan Levian ? Le Corbeau. Mise à part cela, je ne connais pas ma véritable appellation, pas plus que je connais ma date de naissance, ma famillle... en faîte, tout souvenir remontant à plus de cent ans, vous pouvez oublier, parce que j'ai oublié, lança-t-il avec amusement à sa petite blague pas drôle. Puis il rectifia après cela.

- Ou plutôt, on m'a fait oublier.

Son ton était devenu plus grave sur ces dernières paroles, alors qu'à nouveau, ses yeux allaient observer un autre point que l'étudiante. Dans un léger soupire, il reprit ces quelques mots tout en levant les quelques mèches de cheveux qui cachaient la cicatrice à l'orée de sa chevelure ;

- En me trouant cet endroit-là et en utilisant une vieille méthode barbare, ils ont été en mesure de transformer l'un des plus dangereux loup qu'ils ont eu à rencontrer en un chien errant. Réduire ma puissance, me faire oublier... tout ça avait fonctionné, sauf une chose ; ils n'ont jamais réussi à m'asservir à leur volonté. Ils n'avaient pas pu prévoir non plus que l'un de leur sujet, un Clover dénommé Tristan Levian, réussirait à me faire évader.

Il replanta à nouveau son regard dans celui de la jeune femme. Mais celui-ci n'était plus pareil. Un léger voile rougeâtre tentait de gagner complètement les iris. Le noir et le rouge semblaient se battre pour avoir le contrôle total de la surface, mais il semblait que le noir gardait la supériorité. Il n'avait jamais su si c'était à cause du mélange racial ou si les scientifiques avaient décidés de lui implanter ce changement de couleur à titre préventif. Tout ce qu'il savait, c'est que c'était la cause principale qui bousillait ses yeux, le forçant à porter des lunettes. A ce juste titre, il les sortit pour les enfiler sur son nez, ne voyant plus très clairement.

- On dirait que je me suis un peu emporté ! lança-t-il avec un sourire.

Sur ces quelques mots, il attrapa la bouteille de whisky qui avait été déposé plutôt par la serveuse pour remplir son verre vide. Les employés qui travaillent ici savaient qu'il était très dur de le souler. Et que de surcroît, il n'avait pas de problèmes financiers. Or, lorsqu'il venait, ils pensaient toujours à laisser une bouteille pour qu'il puisse se servir à son gré.

Malgré la colère qui n'était visible qu'au travers de ses yeux, son expression ne semblait pas avoir subit le moindre changement à cause des sentiments exprimés. Sa voix gardait la même tonalité. L'air neutre n'avait été changé que par quelques sourires amicaux et amusés pour détendre plus ou moins l'atmosphère, voulant éviter d'être pris en pitié.

- Maintenant, si je vous ai emmené ici pour que vous me parliez de vous, des raisons qui font que vous êtes suivie... c'est pour lui. Combattre et vivre en son nom pour des personnes comme nous est la moindre des choses que je pouvais faire pour le remercier. Après tout, selon lui, j'étais un espoir sur pattes. Il serait dommage de décevoir un enfant, non ?

A cet instant, il étira malgré lui un sourire mélangé d'une douceur et d'une certaine tristesse. Chose qui était plutôt rare de sa part, puisqu'il avait décidé de ne plus afficher ses véritables sentiments, ne laissant paraître que ce qu'il voulait. La tristesse et la douceur étaient des ressentis qu'il pensait avoir supprimées il y a longtemps de cela. Le sourire s'effaça finalement, pour pouvoir pleinement plonger son regard dans celui de la jeune femme, reprenant brusquement une teinte sérieuse, ne laissant aucune trace des sentiments qui avaient été exprimés dans cet échange à sens unique.

- Voilà ce que je fais réellement dans ma vie et ce que je suis, dans les grandes lignes.

Il avait su éviter des sujets délicats, tel que son autre profession de tueur à gage, ses amitiés qui ne se comptaient même pas. Même si il pouvait sembler froid et implacable, Tristan gardait néanmoins une partie très humaine au fond de lui. Malgré tous les désirs qu'il pouvait avoir à l'égard de l'étudiante, le seul qui prenait de l'importance à cet instant était de lui offrir son aide. Il n'attendait plus qu'un retour de ce qu'il venait d'exprimer, sachant indubitablement qu'il y avait des chances qu'elle ne veuille rien dire. Ou que cela soit totalement différent de lui. Il n'en changerait pas moins sa parole, étant plus ou moins un homme d'honneur, prêt à l'aider même si il devait juste tondre un mouton pour sa future veste.
Quoique, tondre un animal n'était pas forcément enviable...
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Kurenai Alucard

Kurenai Alucard


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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime15.01.10 17:11

Une atmosphère pensante, chargée de tension s’éleva de la table où étaient installés les deux jeunes gens. Contrastant fortement avec les autres clients - qui pour leurs parts s’adonnaient à de douces paroles sucrés - les deux hybrides allaient échanger leur lourd passé respectif. Tristan Levian se rapprocha et la jeune demoiselle en fit de même. Ses mains pâles ne cessaient de tordre la serviette en papier qui était disposée sur la table prêt des couverts. Vu de l’extérieur les deux jeune gens ressemblaient à un couple tout à fait banal… mais la réalité était tout autre. La voix du jeune homme était encore plus basse que lors de leur échange précédent. Le regard sombre du professeur observait la danse mystique de la flamme de la bougie alors qu’il révélait sa vraie nature à sa compagne de la soirée...

Ainsi Tristan était à moitié vampire... tout comme Kurenai. Mais il était aussi à moitié lycan. Une vague de surprise traversa le regard rougeoyant de la demoiselle. Les Lycans étaient connus pour leur grande discrétion. C’était la première fois que la jeune étudiante en rencontrait un… du moins une personne possédant des gènes lycanthropes. Ce qui la déroutait le plus c’était que ce mélange soit possible. Les Vampires et les Lycans nourrissant souvent une grande haine les uns envers les autres... Mais à première vue c’était possible, la jeune femme en avait la preuve. Comme le jeune homme l’avait précisé, il s’agissait là d’un mélange pour le moins rare et sans aucun doute précieux pour certaines personnes. Les yeux de Tristan quittèrent un instant la flamme pour plongée dans les prunelles rubis de la jeune femme. Cette dernière acquiesça d’un signe de la tête à peine perceptible. Kurenai savait parfaitement de qui il voulait parler... Continuant sur sa lancée, le professeur lui révéla son nom ou du moins le pseudonyme sous lequel il était connu. La conversation était grave et pourtant le bel hybride ne se refusa pas de plaisanter sur le sujet... du moins un court moment car il retrouva très vite son sérieux.

*On lui a effacé tous ses souvenirs... c’est monstrueux ! *

Malgré tout ce que Kurenai pouvait penser, à ce moment là rien ne transparaissait sur son visage. Aucune émotion, pas la moindre lueur ne brillait dans ses yeux rouge sang. Tristan releva les mèches de cheveux qui tombaient sur son visage, laissant apparaitre une seconde fois la cicatrice qui bordait l’orée de sa chevelure. Ainsi il avait bel et bien subit une opération mais pas pour les bonnes raisons. Des scientifiques sans scrupules avaient pris un malin plaisir à s’amuser avec son esprit et ses souvenirs... Une vague de colère et de dégoût vient enflammer la gorge sèche de la jeune hybride. Croisant à nouveau le regard de son vis-à-vis Kurenai constata que ses prunelles sombres étaient teintées de rouge. Apparemment les souvenirs qu’ils venaient de confesser lui étaient douloureux ou du moins ravivaient des sentiments quelques peu violents. Ne quittant pas le professeur du regard, la demoiselle l’observa sortir ses lunettes… sourire... et se resservir un verre de Whisky. Le Corbeau semblait sincèrement vouloir aider la jeune femme et ce en mémoire du véritable Tristan Levian. Une expression particulière apparut sur le visage du jeune homme, ses traits devinrent beaucoup plus doux mêlés de mélancolie. En cet instant, la demoiselle songea que le Clover devait avoir et doit avoir une place importante dans le cœur du professeur. Ce dernier plongea à nouveau son regard dans celui de sa compagne, la douceur ayant totalement disparu au profit du sérieux. Chose étonnante, Kurenai ne soutient pas le regard de son vis-à-vis, détournant le visage vers la fenêtre. La demoiselle semblait réfléchir tout en contemplant l’extérieur. Une fine pellicule de neige recouvrait désormais les routes et les voitures stationnées au dehors. Les ténèbres et le froid était dorénavant les mettre des lieux... comme dans ce « Centre »... Un lieu dépourvu de tout espoir. Happée par ses souvenirs et ses angoisses, la jeune hybride en oublia presque la présence de son confrère. Son visage blême se retourna vers Tristan affichant une expression de chagrin mêlé de vulnérabilité...

« Vous auriez pût vous contentez de me raconter un mensonge. Vous avez tenue votre parole… alors je vais remplir ma part du marché et tout vous racontez du moins ce que je suis capable de me souvenir... »

Ses yeux fixèrent la mèche de la bougie observant sa lente agonie. La flamme rougeâtre se reflétait dans les yeux rêveurs de la demoiselle. Son esprit était désormais ailleurs… tout ce délitait autour d’elle à mesure que sa conscience essayait d’atteindre ses souvenirs. Ses paupières se fermèrent un instant comme si ce geste allait clarifier les fragments de souvenirs. Kurenai releva les yeux vers son vis-à-vis. Comme ce dernier elle contait lui révéler la vérité en le regardant en face sans se cacher.

« Mes souvenirs sont flous comme enveloppés dans une brume épaisse. C’est moi-même... du moins une partie de ma conscience qui a dû embrouiller mes souvenirs... pour mon bien... »

Un sourire ironique assombrit le visage de la jeune hybride. Son compagnon avait tout oublié à cause de la malveillance des scientifiques. Il devait sans nul doute vouloir retrouver ses souvenirs perdue... Mais Kurenai avait elle-même sceller son passé, ne voulant pas découvrir ce qu’elle avait été et surtout ce qu’elle avait fait lorsqu’elle était prisonnière du « Centre ». Des souvenirs effacés et des souvenirs qu’on voulait à tout pris oublié...

« Je ne suis pas une petite fille désirée par ses parents. Je suis tout simplement le fruit d’une expérience scientifique... Crée pour des raisons obscures comme de nombreux autres enfants qui se trouvaient dans ce « Centre »... »

Une once d’amertume et de dégoût s’empara de son corps à l’idée que sa vie ne représentait en réalité absolument rien. Si elle était sur cette belle planète bleu ce n’était pas parce que deux être qui s’aimaient avaient désiré un enfant... non elle existait dans le seul but de divertir des scientifiques et des laboratoires peu scrupuleux...

« La génétique était leur jouet favori. Les gens du « Centre » ont voulu créer des hybrides ayant des gênes de Vampire au sang pur faisant partie de la noblesse et des gênes appartenant à des êtres célestes ayant gardé leur pureté. C’est pour ça que contrairement à de nombreux hybrides mes ailes ont une couleur claire. Ce ne sont pas des ailes d’ange blanc mais ca y ressemble beaucoup... »

Kurenai détourna un instant son regard des yeux sombres qui la jaugeaient. Sa main s’empara du verre a pied qui se tenait devant elle mais la jeune femme ne le porta pas pour autant à ses lèvres. Ses prunelles observèrent le verre et ses reflets translucides... Les ailes de la demoiselle étaient semblables au cristal, possédant des couleurs miroitantes. Sortant de sa contemplation, elle reporta son attention sur le dénommé Corbeau.

« Les scientifiques ont voulu testé nos capacités lors d’un tournois... à mort... Une personne du « Centre » en a eu assez et après le tournoi il m’a enlevé... Je dirais personnellement qu’il m’a sauvé la vie mais le « Centre » n’a pas la même vision que moi ! - rire amer - On m’a placé dans un orphelinat et j’ai pût débuter une nouvelle vie. »

Un sourire doux et tendre illumina son visage. Contrairement aux autres enfants créent pour l’expérience, Kurenai avait eu la chance de vivre dans une véritable famille, de voir le monde extérieur, de se faire des amis. Une partie de la jeune demoiselle se demandait si ses camarades d’infortune étaient toujours en vie ou bien si malheureusement ils s’étaient tous entre tuer... Il restait une question à laquelle la jeune hybride n’avait pas répondu. Ses doigts fins s’emparèrent de sa chevelure dorée, laissant apparaitre un fin tatouage à la base de son cou.

« XIII... voila ce que les dirigeants du « Centre » rechercher ! Ils ont du engager des hommes pour me retrouver et me ramener. La raison exacte je ne la connais pas. Est-ce que c’est uniquement parce que je me suis échappée ? Est-ce que c’est par ce que je suis le seul spécimen encore vivant ? Je n’en ai pas la moindre idée... »

Kurenai laissa retomber ses cheveux qui glissèrent doucement sur ses épaules. La jeune serveuse réapparut, apportant la commande de ses clients, coupant la conversation de ces derniers. Le visage joviale de la serveuse disparut à la seconde ou elle constata qu’une étrange tension régnait a la table de Tristan... La belle demoiselle déposa les plats et lança un regard soupçonneux au jeune homme...


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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime16.01.10 1:39

Menti aurait été une éventualité pour obtenir les informations qu'il voulait d'elle. Pourquoi ne pas lui avoir menti alors ? Probablement parce qu'il ne désirait pas lui mentir, à elle, qui était plus proche de lui que n'importe qui en cet instant. Même si il n'avait pas partagé sa vie avec elle, même si il ne la connaissait que depuis peu. Ils avaient un passé similaire, bien que différent en certains points. Du moins, il l'apprenait à cet instant.
L'observant toujours et plantant à chaque fois son regard dans celui de l'étudiante lorsqu'elle le fit, il écouta son récit pour découvrir ce qui lui courait après. Tout comme lui, elle ne se souvenait pas d'une partie de son passé, ne sachant pas lui dire exactement tout ce qui lui courait après. Elle n'avait pas été forcé, puisqu'à priori, une partie de son subconscient avait décidée que c'était mieux ainsi. Il le comprenait. Certaines épreuves étaient mieux au fond de la tête qu'en surface... dans le fond, si il aurait eu à apprendre qu'il n'avait même pas été le fruit de l'union de deux êtres, il aurait préféré tout oublier du reste. De toute manière, il n'avait pas besoin d'imaginer être à sa place pour savoir ce qu'elle ressentait. Son pouvoir d'empathie...

Son empathie était un don dont il ne comprenait pas l'origine. A chacun des mots qu'elle exprimait, à chacun des sentiments qu'elle ressentait... chacune des sensations qui traversaient la belle étudiante le traversaient aussi. Il avait appris avec le temps qu'il préférait ressentir de loin la haine de ses interlocuteurs ou l'indifférence, parce que justement, il n'aimait pas ressentir de la tristesse, du désespoir. Il avait aussi appris à ne jamais laisser transparaître ce qu'il ressentait pour que cela n'affecte jamais les personnes face à lui. Ainsi, avec une neutralité qui aurait pu sembler presque terrifiante au vue de la situation, il laissait Kurenai lui parler de son passé. Et à chaque mot qu'elle prononçait, il se sentait de plus en plus décider de lui apporter son aide dans ce début de bataille.
Lorsqu'elle montra son tatouage, il l'observa un instant, écoutant les dernières paroles qui finalisa finalement son récit. Alors qu'il s'apprêtait à dire quelque chose, la serveuse arriva avec les plats, les déposant avec jovialité. Lorsqu'il sentit son regard sur lui, il leva lentement ses yeux redevenus complètement noirs en haussant un sourcil. D'un regard, il lui indiqua la porte qui menait vers la sortie. Et là, il sentit la forte envie de la serveuse de lui abattre sa main au visage, mais au prix d'efforts surhumains, elle repartit. Il l'observa s'en aller, mais son regard semblait plus dans le vague. Il resta ainsi quelques instants... puis, subitement...

Subitement, il reposa son regard sur la jeune demoiselle. Sa main s'était levée au même instant, atteignant les boucles dorées pour les écarter et atteindre le tatouage. Ses doigts se déposèrent ainsi, d'un geste sûr, observant mieux le chiffre romain.

- XIII... murmura-t-il.

A cet instant, ses doigts quittèrent la peau pâle de l'étudiante, remontant face au visage. Son index vint atterrir soudainement au milieu du front de la jeune femme. Son regard planté dans celui de Kurenai, gardant cette teinte neutre qui leur était propre. Le contact de son doigt sur le front de la belle ne risquait probablement pas de lui faire du mal, mais de la surprendre. Surprendre d'un tel geste et de la faire revenir à ce qu'elle était vraiment. Du moins, ce qu'il avait connu.

- XIII... est un spécimen de laboratoire. Je ne l'ai jamais connue. Je ne la connaitrais jamais. Je ne vois que Kurenai Alucard, une jeune et belle étudiante qui pourra probablement profiter pleinement de sa vie, une fois que j'aurais fait le ménage dans son passé.

Sa main se retira pour aller finalement saisir le verre de whisky qu'il avait rempli plutôt, avalant le contenu d'une traite. Machinalement, il attrapa la bouteille pour se resservir à nouveau avant de la déposer. Il se cala profondément dans sa chaise, regardant le petit bout de femme face à lui.
Il se fichait totalement de savoir si elle était ou non le fruit de l'amour de deux êtres vivants. De savoir si elle n'était qu'une expérience aux yeux de certain. Tout cela, il s'en fichait totalement. A cet instant, elle était comme lui, un être vivant doué d'une pensée et d'une capacité d'avancer dans sa vie. Elle avait toutes les conditions requises pour être éligibles d'être seul maître de son destin. Bien que cela serait dur, il serait prêt à se battre pour qu'elle n'ait plus à craindre pour ses lendemains.

- Comme je vous ai dit, depuis que je suis libre, je ne fais que combattre pour nous. Ainsi donc, je vous propose de vous aider à vous débarrasser de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un scientifique de ce Centre.

Il marqua un temps de pause dans ses paroles, attrapant à nouveau le verre de whisky qu'il vida et qu'il remplit comme à chaque fois. Mais cette fois-ci, il garda le verre dans sa main et observa le fond, faisant légèrement tournoyer le contenu de celui-ci.

- Mais cela risque d'être long... d'impliquer des sacrifices de votre personne. De m'avoir sur votre dos pour vous protéger. Cela risque d'être chiant, voir emmerdant, autant pour vous que pour moi. Peut-être que vous n'en sortirez pas indemne, mais vous ne serez plus poursuivie. Mais il y a une chose dont vous pourrez être sûre... c'est que je ne vous abandonnerai pas, peu importe le temps que cela doit me prendre.

Sur ces derniers mots, il vida à nouveau son verre. Mais cette fois-ci, il ne le remplit pas. Son regard s'était levé vers l'étudiante pour lui offrir un sourire amical et charmant. Il leva soudainement son verre, le doigt relevé au-dessus pour préciser quelque chose.

- Quant aux payements... commença-t-il en réfléchissant, observant le plafond.

- Mh... eh bien, à part si vous veniez à vous offrir à moi, il n'y a aucun payement contre mon aide.

Laissant un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres, il attrapa l'une des parts de sa pizza aux jambons, recouverte de piments et d'huile aux piments. Il dévora une bonne morse. Le whisky, les piments, tout cela prouvait qu'il avait un goût prononcé pour ce qui était fort. Etait-ce seulement pour les aliments ou était-ce un mode de vie que de profiter fortement des choses ? A cette question, il laissait les gens en faire la découverte par eux-mêmes.

- Bon appétit, au fait !

Et de cela, il n'en manquait pas, vu comment il dévorait sa part de pizza.
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Kurenai Alucard

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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime19.01.10 17:39

Avec toutes ces histoires, la belle hybride avait quelque peu oublié ou elle se trouvait et surtout que quelques minutes auparavant ils avaient commandé des plats. D’ailleurs depuis combien de temps se trouvaient-ils dans ce restaurant italien chic ?! Kurenai avait perdue toute notion du temps. Alors que Tristan releva le visage vers la serveuse qui le vrillait du regard, la jeune étudiante observa sa montre. Les fines aiguilles argentées indiquaient vingt et une heure vingt cinq... Ils avaient encore du temps devant eux mais ce dernier semblait filler à tout allure lorsqu’ils parlaient. Comme quoi ils ne s’ennuyaient pas pour le moment, profitant chacun de la compagnie de l’autre. La demoiselle observait son vis-à-vis qui planta soudainement son regard dans ses prunelles rougeoyantes. C’est avec un geste sûr qu’il écarta les cheveux dorés de la jeune femme pour observer le tatouage qui marquait la peau de son cou. La jeune étudiante n’avait pas bougé étant quelque peu prise au dépourvu. Kurenai se demandait ce que le professeur de philosophie pouvait bien penser de toute son histoire. Est-ce qu’il la croyait ? Peut être la trouvait-il désormais étrange... Une teinte sombre flotta dans les yeux rubis de la demoiselle. La main de Tristan remonta doucement le long de son visage jusqu'à attendre le front de la jeune femme où il appliqua son index en son centre. Les doigts du bel hybride étaient frais néanmoins le contact sur la peau tiède de la demoiselle n’était pas désagréable. La belle étudiante releva les yeux vers son vis-à-vis qui la scrutait déjà, le visage neutre. Une once de surprise et d’incompréhension traversa le regard de Kurenai face à l’attitude quelque peu étrange du professeur...

~*~
Tristan Levian dit le Corbeau ne cherchait qu’une seule chose : retrouver la jeune femme qu’il avait rencontré à la bibliothèque. La voix grave du jeune homme était neutre, pourtant les paroles que ce dernier avait prononcé réchauffèrent le cœur de sa compagne de soirée. Rapidement la main fraîche du professeur quitta le visage de la demoiselle pour se saisir du verre de whisky. Kurenai ne savait pas quoi penser de ce qui venait de se passer. Ses doigts faisaient le tour de son verre, le faisant chanter, alors que ses pensées vagabondaient à des milliers de kilomètre de là. La jeune étudiante écoutait patiemment son compagnon de table. Ce dernier était bel et bien prêt à tout pour éliminer les scientifiques du « Centre »... Mais est-ce que se serait aussi facile ?! Ces derniers devaient être surveillés comme dans ces films d’actions qui passent à la télévision. La fiction est parfois proche de la réalité non ?! Quoiqu’il en soit la jeune femme était heureuse que Tristan ait cru à son histoire et qu’il veuille malgré tout l’aider à échapper à ses poursuivants du « Centre »... Mais pour cela le jeune homme aura besoin que la demoiselle fasse des sacrifices. Cette dernière releva le visage et le scruta avec sérieux. Le Corbeau avait le regard rivé sur le fond de son verre semblant réfléchir. Tristan Levian ne semblait pas être une personne désagréable... de plus Kurenai avait un caractère assez souple et s’emportait que dans de très rare occasion. Avoir le professeur constamment sur son dos ne serait pas aussi pénible que ce qu’il laissait entendre... et puis elle était prête à se battre pour survivre. Malgré les apparences, la jeune femme possédait une certaine force qui lui venait sans nul doute de ses gênes vampiriques...

* Si je supporte mon frère... je peux tout supporter ! Ca ne devrait pas être trop dur « cohabiter » avec Tristan... a moins qu’il cache bien son jeu et qu’il soit aussi chiant que Shoji... non j’en doute c’est impossible ! *


Le jeune homme lui adressa un sourire avant de préciser un détail crucial... le payement ! Kurenai ne voyait aucune objection à le dédommager pour ce qu’il ferait pour elle. Grâce à son emploi à mi-temps elle avait quelques économies sur un compte. Cet argent devait lui servir à financer ses études mais ses parents préféraient qu’elle le consacre à son bon plaisir... Etant donné que la demoiselle n’était pas dépensière, l’argent s’accumulait doucement. Certes il n’y avait pas une somme astronomique mais se serait déjà un petit quelque chose qu’elle pourrait donner au jeune homme. Néanmoins ce dernier refusait de se faire payer à moins que se soit en « nature » d’après ses dires... Là il ferait sans doute une petite exception ! Ces dernières paroles avaient été bien évidemment prononcées avec une note amusée dans la voix. Un sourire moqueur mais néanmoins affectueux illumina le visage de la demoiselle, ses traits retrouvèrent leur douceur et leur gentillesse. Tristan se jeta sur sa pizza aux jambons à laquelle il venait d’ajouter une bonne dose de piments.

« Bonne Appétit ! »

Au cours de la conversation la demoiselle avait plus ou moins perdue son appétit... mais grâce aux paroles réconfortantes de son compagnon de table, la jeune femme avait retrouvé un bon moral. Le plat de spaghetti à la bolognaise était encore bien chaud. Certaines personnes aiment rajouter du parmesan sur leurs pâtes... mais ce n’est pas le cas de Kurenai qui mangait en temps normal très peu de fromage. Tristan Levian semblait vraisemblablement affamé ! Il ne prononça pas un mot durant le repas, totalement concentré sur sa pizza. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la demoiselle lorsqu’elle entama son repas. Les conversations et les murmures allaient bon train autour d’eux. Des personnes sortaient ayant finis leur repas. De nouveaux clients faisaient leur apparition. Kurenai levaient toujours les yeux en direction de l’entrée à ces moments là pour voir de qui il s’agissait. Pas la moindre menace ne se dessinait pour le moment... cette dernière attendait le moment propice !

~*~
Le repas se termina tranquillement. Tristan avait dévoré sa pizza en peu de temps... il dû attendre que sa compagne de soirée finisse son plat. La belle serveuse revient débarrasser et leur proposa de prendre un dessert. Bien évidemment les deux jeunes gens n’allaient pas refuser une petite douceur. Kurenai prit une glace... malgré le froid qui régnait dehors ! La neige avait totalement recouverte le bitume noir. La demoiselle était heureuse d’avoir pris son grand manteau mais regrettait amèrement de ne pas avoir pris d’écharpe et de gants... Se retournant vers le professeur, Kurenai arborait une expression amusé et enthousiaste.

« Alors... qu’est ce que vous aimez ?! Apparemment les pizzas et le whisky... mais vous devez bien avoir d’autre centres d’intérêt ?! »

Le regard de la demoiselle avait retrouvé la brillance qu’il avait perdue au début de leur conversation. Maintenant que les choses étaient plus ou moins claires, ils pouvaient bien parler de tout et de rien ?! Histoire de faire plus ample connaissance...

« Si je dois vous "supporter" dans les semaines et mois à venir autant en savoir plus sur vous... et vice-versa ! Avec un peu de chance la cohésion se fera sans trop de casse ^^ »

Kurenai ne pût s'empêcher de rire... un rire doux et cristallin.


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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime21.01.10 11:33

L'étudiante avait repris doucement ses traits doux et gentils, chose qu'il préférait nettement. Son but était tout de même de la sortir d'un passé misérable pour qu'elle puisse être heureuse dans l'avenir sans problème. Pour quelqu'un comme lui, cela incluait aussi de la garder heureuse pendant toutes les épreuves qu'elle devrait traverser. Ce ne serait pas facile, il s'en doutait bien... il profiterait de son don d'empathie et de sa connaissance en psychologie pour faire en sorte qu'elle ne sombre pas dans une dépression. En même temps, il avait l'expérience de ce genre de situation. Il devrait pouvoir s'en sortir. Quoique, il se demandait si elle ne ferait pas une dépression à cause de lui, avec son caractère si chiant... pendant un moment donné, il se mit à penser que faire un effort ne serait pas du luxe. Chose étrange, puisqu'il n'avait jamais fait d'efforts pour quique ce soit, vivant pleinement sa vie pour lui et personne. Il chassa très vite cette pensée qui était venue de nul part pour la faire repartir dans un endroit de sa tête qu'il espérait ne pas retrouver.

Une de ses craintes avait été soulagée ; elle avait quand même mangé. Non pas qu'il soit pingre et qu'il aurait pu être furieux du fait qu'elle n'ait pas touché à son assiette au vue des prix exorbitants du restaurant... mais manger était quelque chose d'important selon lui. Avoir encore faim était une mauvaise chose, synonyme d'une mauvaise santé. Lui, avait encore faim après avoir fini de manger sa pizza. C'était fichtrement embêtant. En même temps, ces derniers jours, il n'avait pas eu le temps d'avoir le droit à un vrai repas et un sacré creux avait pris dans son estomac. Alors lorsqu'on lui proposa un dessert, il haussa un sourcil : il n'aimait pas beaucoup tout ce qui était sucré, mais au vue de sa faim... il commanda finalement deux belles tranches de tarte aux pommes.

Lorsque la serveuse repartit, Kurenai s'était retournée vers lui avec une expression bien familière et l'interrogea sur ses passions. Il fut légèrement surpris de ce soudain intérêt de sa personne. Au vue de la situation, il devait s'avouer ne pas s'attendre à cela. C'était une question qui n'avait pas vraiment de sens pour lui. Cela en avait une pour elle, après qu'elle ait expliqué les raisons d'une telle question. Elle marquait tout de même un point. Ils allaient devoir se côtoyer et il était parfois mieux de se connaître un peu plus en détail pour pouvoir rendre la relation plus facile. Elle s'était mise à rire, tandis que lui s'était brusquement mis à réfléchir. Il fallait avouer que là, il se retrouvait face à une colle : il n'aimait pas énormément de chose. A vrai dire, ces cents dernières années, il n'avait jamais eu le temps de découvrir de trucs sur ce monde, ni même de se lier suffisamment d'amitié avec des personnes pour se trouver des centres d'intérêts.

- Je... euh, lança-t-il sans vraiment savoir quoi dire, hésitant à se lancer vraiment.

Il y avait une chose qu'il aimait vraiment : c'était les femmes. Entre son boulot de professeur et de tueur à gage, c'était quelque chose dont il pouvait profiter pleinement. Le truc, c'était qu'il n'avait jamais eu le temps de développer de relations concrètes avec. Il n'avait pas vraiment eu l'envie, non plus. Elles étaient, pour la plupart, des femmes qui avaient le don de lui taper sur les nerfs. Devait-il lui dire que c'était un coureur de jupon et qu'il avait probablement aligné un bon paquet de femmes dans son lit ?

- Avec mes deux boulots, je n'ai pas beaucoup de temps pour me consacrer à quelque chose de concret. Alors... je dirais tout simplement la musique. De préférence classique, bien que je sois plus ou moins ouvert. Mais la musique classique à le don de me détendre, comme l'opéra.

Il prit un air réfléchi. C'était vrai dans le fond qu'il n'aimait pas grand chose, mise à part les femmes et la musique. Enfin, il n'avait jamais vraiment vécu pour lui-même, de ce fait... sa vie appartenait aux autres, comme Kurenai. Puis quelque chose lui fit soudainement tilt. Quelque chose qu'il n'avait jamais mais qu'il semblait pourtant aimer véritablement. C'était comme si un souvenir lui était brusquement remonté de son passé pour le lui dire.

- Regarder les étoiles.

En soi, ce n'était rien de particulier. Rare était les gens qui n'aimaient pas les étoiles. Même quelqu'un comme lui les aimait. Il plongea finalement son regard dans celui de la jeune femme.

- Et vous, vous aimez quoi ? demanda-t-il.

( Pas beaucoup d'inspiration là. Désolé uu' )
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Kurenai Alucard

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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime22.01.10 14:45

Les questions de la jeune étudiante semblaient avoir pris Tristan Levian au dépourvu. Une expression de surprise marqua les traits de son visage ce qui fit sourire la demoiselle. Son visage redevient sérieux et le jeune homme se mit à réfléchir intensément... Kurenai laissait glisser ses doigts sur le rebord du verre et une douce mélodie flotta dans les airs. C’était sans doute une manie chez la jeune femme ou du moins un moyen de patienter. Le professeur commença une phrase mais la laissa tomber en suspend se replongeant dans la réflexion. La jeune étudiante laissait vagabonder son regard de-ci de-là observant les clients. Les conversations allaient bon train, les murmures flottaient dans les airs, le tintement des verres et des couverts résonnaient... Des bruits banals dans un lieu banal ! Mais parmi ces personnes lesquels étaient humaines ?! Peut-être aucune ! Tout comme Tristan et Kurenai, des êtres extraordinaires se cachaient peut être dans cette futile banalité... La demoiselle arrêta là ses réflexions lorsque la voix du professeur résonna à nouveau. Ses prunelles rougeoyantes se posèrent à nouveau sur son vis-à-vis et un sourire étirait les lèvres roses de la jeune femme.

~*~
Tristan Levian cumulait deux emplois ce qui évidemment ne lui laissait pas beaucoup de temps libre. Kurenai en était plus ou moins consciente car elle-même jonglait avec ses cours au complexe universitaire et son emploi à mi-temps au café Kôbô Ryûkô. Forcement toutes ces activités laissaient peu de place aux loisirs ou à la simple détente. Il en était de même pour le professeur. Néanmoins ce dernier appréciait la musique et plus précisément la musique classique et les opéras. Un sourire discret étira les lèvres de la demoiselle. Elle connaissait très peu de personne qui appréciait la musique classique. Elle-même n’en écoutait pas beaucoup... mais elle appréciait néanmoins ces mélodies venant d’une autre époque. Tristan se plongea à nouveau dans une courte réflexion et lâcha soudainement qu’il aimait regarder les étoiles. C'était une occupation que la jeune femme appréciait également notamment l'été. Avec sa famille, elle passait souvent des soirées à scruter les cieux afin de voir des étoiles filantes... Les yeux sombres du jeune homme croisèrent ceux de sa compagne et il la questionna à son tour. Prenant quelques secondes pour réfléchir, la demoiselle croisa ses mains sous son menton.

« Hum... comme vous je n’ai pas beaucoup de temps libre avec les cours et mon boulot à mi-temps... Mais cela ne m’empêche pas de lire. C’est apaisant et ca me permet de penser à autre chose... »

Kurenai adore les livres ! Sa chambre est d’ailleurs une véritable bibliothèque et le grenier de la maison familiale était inondé par tous un tas de romans... La jeune demoiselle est une véritable dévoreuse de livre. Si l'envie lui prend, elle peut passer une journée entière le nez dans un livre jusqu’à le finir entièrement. Il n’est d’ailleurs pas rare de la voir avec un livre à la main à la faculté de Droit... Tristan est professeur de littérature et la jeune femme une passionnée des livres... En y réfléchissant bien quoi de plus normal que les deux jeunes gens se soient rencontrés dans une bibliothèque. Est-ce le destin ?! Une simple coïncidence ?! Chacun verra les choses comme il le chouette... Mais pour Kurenai le destin devait sans doute avoir mis son grain de sel dans cette histoire. La jeune demoiselle regarda les flocons voleter par la fenêtre, réfléchissant un court instant. Son visage se retourna vers son vis-à-vis affichant une expression chaleureuse et amicale.

« Sinon... j’aime beaucoup cuisiner que ce soit pour mes amis ou ma famille. Je suis assez douée quand il s’agit de faire des pâtisseries... sans vouloir me vanter ! »

Un sourire espiègle illumina ses traits ! Kurenai était assez douée lorsqu’il s’agissait de cuisine. Si la demoiselle ne voulait pas devenir avocate, elle se serait bien vue dans un petit salon de thé, servant des douceurs à ses clients. Une idée traversa soudain l’esprit de la jeune étudiante. Le jeune homme allait sans doute payer le repas... elle lui était donc redevable ! Néanmoins la jeune femme ne disposait pas des moyens financiers du professeur. Mais elle pouvait toujours s’arranger pour le dédommager à sa manière...

« Je me fais d’ailleurs le devoir de vous inviter à manger chez moi ! Vous n’avez pas le droit de refuser cela va de soit ! »

Ses lèvres roses laissèrent échapper un rire amusé. Bien évidemment elle ne forcerait pas Tristan à venir dîner chez elle... mais elle insisterait lourdement ! La serveuse revint avec les dessert et sembla soulagée que la tension qui survolait la table se soit évaporée. Elle déposa les deux parts de tarte aux pommes devant Tristan et une coupe de glace devant la demoiselle. Cette dernière la remercia chaleureusement. Kurenai avait commandé un duo noix de coco et fruit rouge. Un petit parapluie était planté dans la boule blanche ainsi qu’un biscuit. Tristan semblait avoir encore faim malgré sa pizza. Les parts tartes semblaient être faites maison et avaient une apparence très appétissante... tout comme les glaces.

« Les fruits rouges... c’est mon parfum préféré... »

Kurenai avait dit ca comme ça... ca lui était venue tout naturellement. Ne perdant plus une minute, la demoiselle dégusta son dessert en commençant par la boule à la noix de coco pour garder le meilleur pour la fin. Le silence commença à s’installer et la jeune étudiante entreprit de le briser. Tristan allait sans doute la trouver bavarde... mais la jeune hybride s’en moquer ! Après tout, les femmes étaient d’un naturel bavard ! Il fallait bien animer la conversation...

« Par contre j’ai une peur bleue des clowns et des marionnettistes... sans oublier les aiguilles ! Vestiges sans doute de mon trouble passé... »

Un sourire amer s'empara de son visage et un voile sombre traversa les tréfonds des ses iris rubis. C'était toujours une torture quand elle devait se rendre chez le médecin même pour un examen de routine. Une sorte de peur conditionnée... La jeune hybride c'était tut subitement... pour finalement goûter la glace aux fruits rouges. Dieu que ce parfum était doux et suave ! Toute trace de mélancolie disparut...

« ...il y a des choses que vous détester ?! Histoire que je ne vous fasse pas un plat dont vous avez horreur le jour où vous viendriez manger chez moi... »

[Pas de soucis ^^ J’espère que ma réponse te conviendra...]


Dernière édition par Kurenai Alucard le 21.05.10 16:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime29.01.10 0:23

Progressivement, le temps faisait avancer la nuit peu à peu, alors qu'ils échangeaient des informations banales qui les concernaient, comme on le faisait la plupart du temps. Quelque part, et ce malgré lui, il allait être obligé de connaître Kurenai. Forcément, ils allaient se côtoyer un moment, le temps d'arranger sa situation. C'était bien la première qu'il devait apprendre à connaître une femme plus en profondeur que ce qu'il pouvait faire physiquement. Quelque part, cela aurait pu paraître déroutant pour l'hybride qui était un habitué de la solitude et de l'égoïsme, faisant semblant d'écouter. Mais avait-il vraiment le choix, cette fois-ci ? Pour le moment, la situation était gérable. Il se disait que, de toute façon, il n'était pas obligé de tout mémoriser...
Tandis qu'elle commençait à parler d'une de ses passions, il laissa les doigts de ses mains se croiser pour finalement servir de supporter à son menton, observant l'étudiante qui démontrait bien un intérêt pour la littérature. La question restait à savoir quel genre de littérature elle préférait... mais cela, il se disait qu'il poserait la question plus tard, laissant tout le loisir à sa compagne de lui détailler ce qu'elle aimait.
Elle marquait un temps de pause, observant par la fenêtre les flocons de neige qui tombaient délicatement, allant probablement s'écraser sur le trottoir pour finalement fondre une fois que quelques rayons du soleil réapparaîtraient. Quoi de plus simple que la vie d'un flocon de neige... tomber dans l'enfer de la planète, fondre pour devenir de l'eau, s'évaporer pour redevenir un nuage et finalement retomber sous forme de pluie ou de flocon de neige à nouveau. Une vie facile, sans incommodité. Sans préoccupation.

La voix de la jeune le tira hors de ses pensées, le rappelant à elle. Son regard se reposa sur elle, tandis qu'elle parlait alors de cuisine, vantant ses talents de pâtissière. Le truc, c'est que pour sa part, le sucré n'était pas ce qu'il préférait. Il aimait de loin tout ce qui était pimenté ; bouffe espagnole, mexicaine, japonaise... en sommes, tout ce qui pouvait lui arracher la gueule. Le problème étant qu'il ne sentait que très peu le goût des aliments. Pour des raisons qu'il ne comprenait pas, son sens du goût était que faiblement développé, tout comme sa vue était très mauvaise, sauf en nuit. De ce fait, pour sentir le goût de ses plats, il était toujours obligé d'abuser des choses les plus fortes. Le problème étant qu'avec le sucre, cela pouvait rapidement devenir écœurant...
Elle lança par la suite une invitation. Enfin non, elle l'obligeait en faîte à venir manger chez elle. Probablement pour le dédommager de l'invitation à ce restaurant. Cela n'était pas vraiment nécessaire, mais puisqu'on le forçait... il n'allait pas refuser que quelqu'un lui fasse à manger. Il devait se l'avouer que, dans le fond, aussi bon calculateur et psychologue qu'il était, il n'y avait pas plus mauvais cuisinier que lui. Il laissa un sourire s'étira sur le coin de ses lèvres, hochant de la tête comme dire qu'il acceptait cette invitation.

La serveuse était revenue. Il enleva ses coudes de la table tandis qu'elle déposait les desserts sur la table. Pour une fois, elle repartit sans lui lancer un regard noir lourd de reproches et autre. Fallait dire que, pour cette soirée, elle n'avait pas eu l'occasion de voir une très belle ambiance. En même temps, la conversation avait totalement changée. Alors qu'il y avait quelques minutes de cela, elle lui parlait encore de son passé, elle annonçait à l'instant que son parfum préféré était les fruits rouges. Le changement était totalement radical, même pour un psychanalyste comme lui. Heureusement, son don d'empathie était plus ou moins au repos... subir des tels changements d'humeur de la part d'autres personnes étaient l'enfer. En règle générale, c'était son humeur qui devenait grincheuse lorsque ce genre d'événement se passait. Du moins, il pensait l'avoir en repos...
Lorsqu'elle commença à lui parler d'aiguille, il sentit cette espèce de tristesse mélangée d'amertume qui venait de la saisir. Pour lui, c'était comme un appel de détresse. Un appel auquel il ne savait comme réagir. Même en étant très bon dans le domaine psychologique, il n'en restait pas moins une personne totalement désintéressée des autres. Si il avait aidé des gens, c'était que pour des buts qui le concernaient. Ou pour de l'argent. Il n'avait jamais fait preuve d'altruisme.
Quelque part, il comprenait et ressentait plus ou moins la même chose. Non pas qu'il avait peur des aiguilles, ni des médecins... mais il ne s'en approchait pas non plus. Tout ce qui se rapprochait à de la pseudo charcuterie humaine, il évitait. Combien de fois avait-il été blessé et qu'il avait refusé de voir un médecin ? Probablement à chaque fois. Il pouvait aussi remercier cette résistance physique énorme qu'il possédait, ainsi que cette régénération plus développée lui venant probablement de ses origines vampiriques et lycanthropes.

Il observait ses parts de tarte alors qu'elle lui posait une question qu'il avait entendue de loin, comme écho. Un air grave et sérieux marquant son visage, il semblait être entré dans un monde totalement différent de celui dans lequel il vivait. Presque comme un automate, il lui répondit alors ;

- Je ne sens pas vraiment le goût des aliments. Seulement à forte dose. Mais à forte dose, le sucré n'est pas bon. L'alcool ne me fait pas vraiment effet. Je n'aime pas les poires par contre. Trop sucrées. Je suis plus ou moins allergique au kiwi, par contre.

Un instant, il se souvint de ce qui s'était passé lorsqu'il était parti sauvé cette autre hybride... ce médecin agaçant. Un souvenir qui lui était remonté. Le souvenir de cette magnifique femme, venue d'un autre temps, dont le temps était sorti de ses lèvres comme si il l'avait déjà connue.
Il glissa son pouce et son index sous ses lunettes pour se frotter les yeux, remarquant soudainement à quel point il était parti ailleurs. Il mettait cela sur le coup de la fatigue, à tous les coups. Au final, il décida de redresser les deux verres sur le haut de son front tout en redressant son regard vers la jeune femme.

- Désolé pour ce moment d'absence, lança-t-il tout en attrapant la petite cuillère.

Il commença à découper la tranche avec l'ustensile, amenant la nourriture à sa bouche. Il ne sentit aucun goût, mais son odorat particulièrement développa profita des effluves, lui faisant découvrir les arômes délicieuses de la pâtisserie. C'était la seule façon pour lui de profiter de toutes les douceurs de ce monde.

- En y pensant... il y a le problème du logement que l'on doit établir. Actuellement, vous comptez retourner chez vous, d'après votre invitation de tout à l'heure. Le truc, c'est qu'à priori, le Centre se bouge pour vous retrouver. Je pensais qu'il pouvait éventuellement s'agir de voyeur... les probabilités pour que vous puissiez être espionnées par un personnage lubrique était plutôt forte ; après tout, vous êtes plutôt bien foutue, mignonne et êtes particulière à cause de vos yeux rouges. Mais...

Il marqua un temps de pause, dévorant une nouvelle part de sa tarte aux pommes. Ces pensées venaient de lui arriver, réfléchit en quelques secondes, déballés dans le même temps environ. Il avala, continuant alors ;

- Mais ce n'était pas là-dessus que je voulais venir. Je pense que... vous laissez seule est une mauvaise idée. J'ai quelques solutions temporaires pour remédier à cela ; j'ai un grand appartement. Vous pourriez y loger le temps que cette histoire se règle. Ou alors je pourrais vous obtenir un appartement non loin du mien. Ou alors... vous me faites une place dans votre lit ? lança-t-il avec un sourire.

- Bien sûr, tout cela pourrait n'être que des éventualités en attendant une véritable confirmation d'une attaque du Centre, qui s'établirait qu'à ce moment-là. J'ai promis de vous protéger, mais cela reste encore votre vie et vos besoins. De ce fait, je ne vous forcerai pas à établir une protection rapprochée avec moi... quoique, ça ne me déplairait pas.

Un nouveau sourire, une nouvelle découpe dans sa tarte qu'il avala, attendant la réponse de l'étudiante.
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Kurenai Alucard

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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime01.02.10 17:49

Kurenai avait reporté son attention sur Tristan, qui scrutait ses deux morceaux de tarte aux pommes avec sérieux. La conversation semblait banale pourtant le visage du jeune homme afficha des expressions graves et alarmante. La voix qui résonna autour de la table était monocorde et fantoche. Les prunelles rougeoyantes sondèrent le professeur alors que ce dernier lui révélait que son sens du goût était altéré. Le bel hybride avait besoin de forte dose pour ressentir un tant soit peut les saveurs... d’où le whisky en grande quantité et la surdose de piments sur sa pizza. C’était une chose pour le moins triste de ne pas pouvoir profiter pleinement des aliments. La jeune femme se demanda alors si c’était encore une des expériences des scientifiques qui avait capturé le Corbeau ?! Ces personnes en serait bien capable... juste pour leur bon plaisir. Kurenai détourna les yeux un instant réfléchissant à la cruauté dont pouvaient faire preuve les humains. Ces derniers ressemblent à des enfants cruelles... ils se jouent de tout et de tout le monde sans le moindre regret. Heureusement que tous les humains ne sont pas mauvais. Des gens bien existent dans le monde et heureusement ! Le mal est partout de toute manière... même les Cieux ne sont pas épargnés.

~*~
La demoiselle se ressaisit et regarda son vis-à-vis qui semblait être perdue dans ses pensées comme elle l’avait été quelques instants plus tôt. Elle ne voulait pas le déranger… chacun avait le droit de regarder en arrière et de se recentrer. La jeune étudiante réfléchissait à ce qu’elle pourrait bien préparer à dîner le jour où il souhaitera venir dans son modeste studio. Kurenai élimina rapidement les sucreries et les kiwis. Elle ne voulait pas être responsable d’une crise d’allergie chez Tristan ! La jeune femme préparerait sans doute un plat mexicain... Le professeur semblait apprécier cette cuisine pour sa nature épicée. C’était décidé elle préparerait un plat mexicain... quitte a faire un plat spéciale pour Tristan avec un supplément de piment ! Le bel hybride fixa la demoiselle et s’excusa pour sa rêverie. La jeune étudiante lui adressa un sourire tendre pour lui signifier qu’elle ne lui en voulait absolument pas. Tristan entama sa tarte malgré son handicape gustatif. Il sembla pourtant apprécier la douceur... peut être grâce à ses autres sens ?!

~*~
Tristan Levian reprit la parole. Pour lui il y allait avoir un problème de logement. La jeune femme, la cuillère dans la bouche le regarda surprise et légèrement interloquée. Sur le coup la jeune hybride ne voyait pas où son vis-à-vis voulait en venir. Mais au fil de la conversation les choses s’éclaircir d’elle-même. Son compagnon de table avait parfaitement raison... Le « Centre » semblait de plus en plus actif pour la retrouver ce qui devenait inquiétant. Mais Kurenai ne se pensait pas non plus en danger chez elle. Au contraire... Lorsque le professeur fit une remarque sur son physique, la demoiselle s’empourpra mais ne trouva rien à répliquer. C’était gentil a lui de la complimenter mais elle ne savait pas trop comment le prendre. Elle essaya d’oublier tout ça et se concentra sur l’explication du professeur. Tout en dégustant la glace qui était sous son nez, la demoiselle écoutait patiemment les arguments qui lui étaient présentées. C’était assez touchant de voir le jeune homme s’inquiéter autant pour sa sécurité. Ce dernier ne voulait pas la laisser seule. La jeune femme ne pensait pas que le « Centre » prendrait le risque de s’en prendre a elle directement chez elle. C’était un quartier tranquille où tout le monde se connaissaient... et surtout où tout le monde connaissaient la demoiselle aux cheveux dorés. Se même si ses parents n’avaient pas de ses nouvelles ils seraient les premiers a lancé a sa recherche... bien que leur moyen tout bonnement humain de puissent rien faire contre le « Centre ». Enfin il y avait sa grande sœur... Roxanne... qu’est ce qu’elle penserait de tout cela ? Est-ce qu’elle viendrait l’aider si quelque chose lui arrivait ou bien elle n’en aurait cure ?! Les questions s’entrechoquaient et commençaient à lui donner une affreuse migraine !

« Je ne pense pas que je craigne un quelconque danger dans mon studio... Mais on ne sait jamais. Le "Centre" peut prendre le risque de s'en prendre à moi devant des témons... bien que j'ai des doutes la-dessus... »

Un sourire malicieux étira les lèvres fines des demoiselles. Sa coupe de glace était désormais vide et ses yeux flamboyant fixèrent Tristan. La jeune femme croisa ses mains et reposa son visage sur ces dernières.

« Malheureusement pour vous, je vis dans un tout petit studio... mon lit est trop petit pour tenir à deux... A moins bien sur de se serrer ! »

Un rire cristallin s’échappa des ses lèvres.

« Je ne tiens pas à ce que vous m’obteniez un appartement. La chose la plus simple serait sans doute que je m’incruste chez vous si quelque chose de fâcheux venait à se produire... »

La demoiselle marqua une pose et se redressa.

« Par contre... j’espère que vous n’êtes pas allergique aux chats... »

Kurenai adressa un sourire plein de malicieux à son vis-à-vis. Si Tristan était allergique aux félins la question serait rapidement réglée ! La demoiselle ne se séparerait pas de son animal de compagnie... La chose à savoir c’est si le professeur et le félin allait s’entendre… car ce dernier était quelque peu agressif avec les inconnus... Le dîner allait toucher a sa fin. Les deux jeunes gens allaient sans doute quitter leur table et retourner au véhicule qui patientait sur le parking... Mais il n’était pas le seul ! Dans l’ombre une voiture sombre était stationnée. Deux hommes attendaient avec fébrilité le moment où ils devraient agir.

[Hors-RPG : Désolée c'est court >.<]


Dernière édition par Kurenai Alucard le 21.05.10 16:56, édité 2 fois
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Mamma Mia... [TERMINE] Vide
MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime04.05.10 13:57

Tristan Levian laissa ses pensées partirent dans le vague, réfléchissant aux possibilités. Il n’avait pas envie de déranger la jeune femme dans sa vie de tous les jours, bien qu’il pense à sa sécurité en priorité. Plusieurs paramètres rentraient en jeu dans la question de l’habitation. Le premier était tout simplement lui, puisque pour le moment, ils ne savaient rien à propos de la discussion actuelle. Ils ne pouvaient pas savoir qu’elle avait trouvé quelqu’un capable de la défendre. Quelqu’un qui avait les moyens et la volonté. Le deuxième paramètre rentrait en jeu : si il la laissait seule, les risques qu’elle soit capturée, ou voir pire, étaient plus grande. Il se devait d’être réactif. Le hic, c’est qu’il habitait en plein centre ville. Même en lui donnant un numéro de téléphone, il n’aurait jamais le temps de débarquer pour jouer au chevalier servant. Rien que ces deux paramètres lui posaient des soucis.
La solution la plus évidente, dans l’état actuel des choses, c’était qu’elle passe au moins cette nuit chez lui. Ils ne penseraient pas qu’il essayait de la protéger. Au contraire, un professeur et une étudiante qui dînent ensemble après les cours, tout portait à croire qu’elle allait simplement passer une agréable nuit en sa compagnie. Peut-être sous la contrainte. Enfin, dans sa tête, il se disait qu’il aurait encore le mauvais rôle…
Elle opta finalement pour se taper l’incruste chez lui. C’était la meilleure solution. L’étudiante qui s’installe chez un professeur dont elle est follement tombée amoureuse, c’était typique. Peu à peu, il commençait à imaginer les possibilités et tout paraissait facile.
Lorsqu’elle parla du chat, il arqua un sourcil tout en laissant un sourire amusé se former au coin de sa bouche.

- Ne vous inquiétez pas pour les chats. A vrai dire, ils me trouvent même tout à fait à leur goût, si vous voulez tout savoir.

Il disait cela avec humour, n’oubliant pas sa capacité de métamorphose. Première chose à ne jamais faire, se transformer en perruche devant le chat. Cela pourrait être mortel. Il observa la jeune femme. Elle avait un visage attrayant, dont les mimiques et les expressions restaient intéressantes, peu importe l’angle sous lequel il la regardait. C’était une jeune femme particulièrement belle, quoiqu’un peu jeune. Un sourire en coin s’étira, se remémorant ce qu’il devait lui proposer. En tout cas, il semblait qu’il avait tout à y gagner : du moins, pour un certain temps.
Tandis que la serveuse passait par là, il leva la main pour attirer son attention. Elle le remarqua, venant à lui. Après de brèves explications, il lui tendit une carte de crédit pour régler l’addition. Elle partit aussitôt. Etant sûr qu’elle ne reviendrait pas avant quelques minutes, il en profita pour parler librement, gardant toujours un ton audible que pour elle.

- Puisque c’est de venir chez moi qui semble être le plus tentant, nous allons devoir jouer une comédie quelques temps. Si vous venez habitez dans mon appartement sans aucune raison, cela pourrait paraître étrange. Pour le moment, personne ne sait qui je suis exactement pour vous.

Il attrapa le verre de whisky qu’il avait laissé avant le repas, buvant pour marquer une pause et laisser peser un certain suspens sur ses plans. Le finissant d’une traite, il le reposa, souriant légèrement en coin.

- Que diriez-vous de coucher avec moi ? dit-il sur un ton mitigé qui ne permettrait pas de dire s’il était sérieux ou s’il rigolait.

Pourtant, il était sérieux dans l’optique où ce serait la meilleure solution pour la protéger. Ce dont il était sûr, c’est qu’elle ne pouvait pas venir vivre chez lui sans aucune raison ; qu’ils arrivent ensemble à l’université, qu’ils en partent ensemble… tout ceci pourrait paraître étrange. Surtout qu’il ne l’avait pas dans son cours, ce qui était encore bien plus bizarre. Même pour lui.
C’est à cet instant que la serveuse revint avec le morceau de plastique et le reçu. Tristan les saisit, remerciant la serveuse et la congédiant rapidement, voulant entendre la réponse de son interlocutrice.
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Kurenai Alucard

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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime21.05.10 16:41

La soirée touchait à sa fin... La jeune demoiselle observait son vis-à-vis avec une once de malice dans les yeux. Son compagnon de table afficha une mine quelque peu surprise mais néanmoins amusé lorsqu’elle parla de son animal de compagnie. Apparemment il n’avait rien contre le félin... bien au contraire d’après ses dires ces derniers semblaient apprécier sa présence. Une question commença alors à germer dans la tête de la jeune hybride... Tristan Levian était un hybride et du sang de lycanthrope coulait dans ses veines. Kurenai savait peu de chose sur ces derniers à l’exception de deux choses. Ils étaient capable de prendre une forme animal lors des pleines lunes voir parfois comme bon leur semble. Les lycanthropes peuvent se transformer en loup mais ce n’est pas là le seul animal qui les gouverne... Il existe un large éventail de lycans...

* Qu’est-ce qu’il voulait dire par « ils me trouvent même tout à fait à leur goût » ? *

Est-ce que cela laisser entendre qu’il avait la possibilité de se transformer en félin ou du moins qu’un de ses parents en été capable ?! Mais alors pourquoi s’appeler le Corbeau ? A moins que « leur goût » soit à prendre au sens littéral du terme et que Tristan puisse se transformer en oiseau... en corbeau peut-être ?!... dans ce cas la phrase était tout à fait compréhensible. Ils devaient alors éviter de se faire croquer... Imaginer Tristan en oiseau était amusant et mignon... Le jeune homme avait dit tout cela avec une once gaieté ironique dans la voix. Kurenai regardait son compagnon quelque peu interloquée. Finalement elle ne savait pas comment elle devait prendre sa phrase.

* On avisera le moment venu... *

Un léger silence s’installa. Kurenai observaient sa coupe en verre désormais vide. Le regard de Tristan était posé sur elle et semblait la détailler... La demoiselle même si elle pouvait le sentir ne lui reprocha rien et surtout n’émit aucun commentaire. Il était normal qu’il se pose des questions à son sujet... tout comme elle se posait des questions sur lui. Ses doigts caressèrent le verre suivant les lignes de la coupe. Un geste simple et anodin du jeune homme attira son attention. Il venait de lever la main sans doute pour demander l’addition à la serveuse. Ca gênait quelque peu Kurenai de se faire inviter dans un restaurant chic dont les prix devaient être onéreux. Pour ne rien arranger elle s’invitait désormais chez lui afin qu’il la protège d’un éventuel danger... Elle essayera de se faire toute petite dans son appartement et serait sa cuisinière personnelle. C’était le moins qu’elle puisse faire pour le remercier. Tristan regarda la jeune femme partir et se retourna par la suite vers la jeune hybride qui avait partagé son repas. Sa voix était basse et il était quasi certain que personne ne pouvait entendre ce qui se disait à leur table à l’exception des deux intéressés. Kurenai le scrutait sans savoir où il voulait en venir. Jouer la comédie... oui ils y seraient sans doute obligé... mais en quoi consisterait la comédie au juste ?!... la demoiselle ne le savait pas encore même si une partie d’elle-même avait de forte suspicion sur la nature du mensonge. La jeune femme appuya son visage contre une de ses mains... un sourcil légèrement arqué. Ses prunelles flamboyantes observaient Tristan boire un dernier verre de whisky. Il aimait maintenir le suspense à première vue. La demoiselle patienta sans broncher imaginant mille et un scénario possible sur la teneur du mensonge... le sourire en coin de son vis-à-vis lui permit de se faire une idée plus ou moins précise. Néanmoins sa phrase eut l’effet d’une bombe. Son visage tomba dans le vide alors que son regard rubis scrutait le visage du jeune homme avec sérieux et une pointe de stupecfaction.

* Ma parole ! C’est que qu’on appelle être direct... *

Kurenai se ressaisit rapidement mais ne répondit pas de suite. La voix de Tristan était indéchiffrable. Est-ce que se serait çà leur alibi ? Ou bien était-il vraiment sérieux dans sa proposition ?! La jeune étudiante se doutait que la comédie consisterait à faire croire qu’ils entretenaient une relation plus ou moins privée... Le Corbeau n’y allait pas par quatre chemins… au moins il ne tournait pas autour du pot pendant une heure... Alors que la demoiselle était plongée dans ses pensées la serveuse revient avec la carte de crédit ainsi que la note qu’elle tendit au bel hybride. Une fois la jeune femme partie Kurenai releva son regard vers Tristan et lui adressa un sourire énigmatique. C’était sa manière de jouer le jeu...

* « Il vous faudra m’épouser d’abord... ou du moins nous fiancer ! Il n’y a rien de mieux qu’une bague pour officialiser une relation... »

Quelques secondes après avoir laissé planer le doute un sourire chaleureux illumina le visage de la jeune femme. Mais elle ne rajouta aucun commentaire. Tristan pouvait prendre sa réplique comme bon lui semblait. Le repas ayant été payé les deux jeune gens quittèrent leur table. Il y avait encore beaucoup de monde dans le restaurant à croire que les gens venaient manger à n’importe quelle heure. La jeune femme enfila son manteau et récupéra son sac… Avec tout ça elle en avait oublié la neige mais surtout le froid. Une douce chaleur régnait dans la pièce et devoir quitter cette dernière pour la morsure hivernale était presque douloureux. Kurenai suivit Tristan sans manquer de remercier le patron même si sa voix était légèrement voilée par la timidité. Une fois à l’extérieur la jeune femme se retourna vers son compagnon de soirée...

* « Qu’est ce qu’on fait maintenant ? Vous me déposez chez moi pour prendre quelques affaires ou bien nous allons directement chez vous ? »

Le véhicule de Tristan les attendait patiemment sur le parking... il en valait de même pour deux hommes en costume sombre. Ces derniers avaient patienté durant toute la soirée. Il allait enfin pouvoir passer à l’action ! Il leur faudrait se débarrasser du type qui accompagnait leur cible et après tout se déroulerait selon leur plan... du moins c’est ce qu’ils imaginaient...
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime25.05.10 13:26

L’interrogation s’était lue sur le visage de Kurenai, détailla qu’il ne manqua pas de soulever. A priori, sa réponse évasive avait su éveiller son esprit à des suppositions au vue du personnage énigmatique qui se tenait face à elle. Chose qu’elle comprenait amplement, il se l’avouait. Lui-même se haïrait s’il ne savait rien de lui… enfin, c’était un peu le cas, il devait se l’avouer.
L’heure s’approchait du moment où ils devraient s’en aller pour partir chez lui. Il avait proposé sa couverture à la jeune femme, qui semblait des plus surprise face à une proposition quelque peu indécente… à vrai dire, il serait tenté, mais l’évidence voulait qu’il ne devrait pas s’accrocher à elle. Enfin, même si un jour ils devaient en venir à coucher ensemble, cela suivrait probablement le même schéma qu’avec les autres : il s’ennuierait puis ferait en sorte de pouvoir s’en débarrasser. Le hic, c’est qu’il ne devait pas s’en débarasser… il devait la protéger au péril de sa vie. Il devrait donc éviter toute tentation de ce genre. Difficile, pensa-t-il intérieurement.
Il fallait le dire, cette jeune femme n’était pas un boudin. Certes, elle ne s’habillait pas comme la plupart des jeunes femmes du moment, mais en tout cas… elle n’était vraiment pas laide. Pleine de charme. Et intelligente. Quoique, probablement un peu utopiste… allez savoir, il s’y ferait sûrement.

Lorsque la serveuse repartit, il eut sa réponse. Une réponse accompagnée d’un sourire plein de mystères. Il pencha la tête sur le côté, comme l’aurait fait un oiseau, une question lui traversant rapidement l’esprit, laissant finalement la place à une autre. Puis une autre. En tout cas, elle était maligne. Et ce n’était pas pour lui déplaire.

- Une bague à acheter… je retiens alors, lança-t-il avec sérieux.

Son visage avait bel et bien prit une expression sérieuse, semblant prêt à acheter la bague dans la minute. Il désirait faire une petite frayeur à la jeune femme, qui semblait au taquet des moindres dépenses que l’on pourrait effectuer pour elle.
Il rangea sa carte de crédit dans la petite boîte où se trouvait toutes ses autres cartes : permis de conduire, carte d’identité, cartes de crédit diverses et variées, cartes bancaires et… un tas de cartes diverses : traiteur, avocat, psychologue, assureur, fiduciaire… toutes les identités qu’il avait prises. Ou qu’il reprendrait. Il referma la petite boîte qu’il remit dans son sac. Il attrapa son veston puis la bandoulière, enfilant les deux. En sortant, il fit signe au patron ainsi qu’à la serveuse.
L’extérieur était froid à souhait. Tristan n’avait jamais supporté la chaleur. Son corps lui-même était froid. Très froid. Sur ce point, il semblait avoir tiré les parties cadavériques des vampires. Un corps qui semblait mort… et pourtant, son cœur battait encore. Tous ses organes fonctionnaient correctement. Quoique, il en doutait pour son foie. Il semblait difficile de le souler.
Il avait néanmoins remarqué le comportement de la jeune femme face au froid qui venait de les prendre. Il retira son veston tout en écoutant la question de la jeune, ne semblant même pas réfléchir à celle-ci. Il déposa l’habit sur les épaules de la jeune femme.

- Et pas de blabla, compris ? lança-t-il, se préparant déjà au refus de la jeune femme.

La veste était grande. Les épaules larges de l’hybride le démontraient, ainsi que sa taille qui n’était pas anodine. Sa stature quasi sportive lui conférait toujours l’avantage d’impressionner les gens, puis par la suite, d’avoir la possibilité d’être une certaine icône… enfin, quant il ne faisait pas sa tête de cochon.

- Ne vous inquiétez pas pour vos affaires, je pense que nous saurons tout à fait nous débrouiller sans vos quelques bricoles. Nous irons chercher votre animal de compagnie demain.

Il avait prit la main de la jeune femme dans la sienne. Sa grande paluche avait serrée la signe avec délicatesse, prenant garde à ne pas lui broyer ses mignons petits doigts. Il savait qu’ils ne seraient bientôt plus seuls et le but était de commencer la comédie, dans le cas où des informations pourraient être transmises en direct. Il l’emmena jusqu’à la voiture, s’arrêtant devant celle-ci et commençant à chercher ses clés… il fouilla dans toutes ses poches, jusqu’à ce qu’il se souvienne.
Il s’approcha de la jeune femme, allant fouiller dans la poche intérieure gauche. Il regarda Kurenai avec un sourire malicieux, ce geste pouvant avoir plusieurs connotations. Il retira les clés de la poche et se tourna vers la voiture, l’ouvrant.

- Voila… rentrez, lança-t-il tout en commençant à faire le tour de l’engin pour prendre place.
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Kurenai Alucard

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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime24.08.10 13:02

Kurenai était plongée dans une réflexion sérieuse mêlée d’inquiétude. Sur le coup elle n’avait pas pris les propos de Tristan au sérieux mais... Il n’allait tout de même pas lui acheter une bague ?! Au début la jeune femme avait cru que cela faisait partie de leur jeu mais avec du recul elle ne savait plus sur quel pied danser... Il avait prononcé cette phrase en apparence sans importance avec un sérieux incroyable. Même son visage était légèrement solennel ! Calme-toi... respire ! C’est un jeu rien de plus. Voilà les mots que se répétait Kurenai pour ne pas sombrer dans la panique. Malgré ses efforts pour ne pas succomber à la frayeur de se voir offrir une bague, Kurenai arborait un visage où trônait l’anxiété ! La belle hybride ne parvenait pas à déchiffrer les expressions qui transparaissait sur le visage de son compagnon... et encore moins à savoir ce qui se tramer dans son cerveau. Mais dans le pire des cas, elle n’était pas obligée d’accepter la bague ?! Bon sang arrête de penser à tout ça ! Il y a bien pire dans la vie voyons ! Kurenai ne cessait de se débattre avec ces pensées... et en oublia presque son compagnon de soirée qui était pourtant au centre même de ses réflexions.

~ ♥ ~
Une brise glaciale - qui parcourrait le parking du restaurant – pénétra avec une étonnante aisance le manteau de la jeune demoiselle. Cette dernière essayait tant bien que mal d’insuffler un peu de chaleur à ses mains. Son souffle chaud peinait à réchauffer ses mains de plus en plus froide. Une fumerole blanche s’échappait des lèvres rosées de la jeune femme à chaque expiration. Cette fumée éphémère s’élevait dans les airs pour disparaitre dans les ténèbres. Les yeux de Kurenai - qui avaient suivis la funeste progression de la vapeur – se posèrent sur Tristan lorsque la jeune femme sentit un poids non négligeable sur ses épaules. C’est avec un étonnement non dissimulé qu’elle constata que le professeur avait déposé son manteau sur ses épaules. Alors qu’elle allait refuser poliment le manteau du jeune homme, ce dernier coupa court à futur protestation. Kurenai arbora un mine boudeuse lui donnait des allures d’une enfant venant de se faire réprimander injustement... Mais ce ne fut que passager. Son regard se radoucit rapidement car la jeune femme était tout de même touchée par l’attention que le jeune homme venait de lui porter. Il semblait prendre sa mission très à cœur bien plus que ce que Kurenai avait supposé.

« Merci…»

Les mains blanches et froides de Kurenai agrippèrent le manteau et s’enveloppa dedans. On aurait pu y mettre presque deux Kurenai. Sa carrure semblait frêle à côté de celle du professeur. La jeune hybride eut un pincement de cœur à l’idée de laisser son fidèle Yue seul dans son studio... mais ce n’était que pour une seule nuit... Kurenai fut un peu surprise lorsque la main de Tristan enserra la sienne. Sa main était étrangement froide et la demoiselle était à deux doigts de lui rendre son manteau. Néanmoins le bel hybride semblait totalement indifférent à la température. En secret la jeune étudiante espérait que la tiédeur de sa main réchauffe un peu celle de son protecteur. Néanmoins la demoiselle était légèrement gênée par ce geste pourtant anodin mais elle n’en toucha pas mot à Tristan... ce dernier prenait sa nouvelle mission avec beaucoup de sérieux. Ils s’arrêtèrent devant la voiture du professeur et ce dernier chercha ses clés qu’il ne trouvait pas de prime abord... Soudain il s’approcha de Kurenai et se pencha pour fouiller dans la poche intérieure. Kurenai regarda ailleurs et leva légèrement les sourcilles lorsqu’elle aperçut le sourire en coin du jeune homme. Ce dernier semblait vraiment avoir de la suite dans les idées ou il s’amusait de la situation tout simplement. Une fois la voiture ouverte il invita Kurenai à prendre place alors qu’il allait s’installer à la place du conducteur.

~ ♥ ~
Ce moment ils l’attendaient depuis des jours... depuis des heures et des heures ils étaient là... patientant calmement dans les bras glacials de la nuit ! Les ténèbres les avaient dissimulés jusque là mais maintenant ils devaient se dévoiler à la lumière orangeâtre des lampadaires… mais seulement pour quelques instants... juste assez pour accomplir leur mission. Ils avaient un plan plutôt simple : neutraliser le Don Juan et capturer la cible. Les deux hommes se faufilèrent dans la nuit, telles des vermines, de manière silencieuse et surtout sournoise. Le colosse – celui qui avait l’intelligence d’une huitre - se dirigea vers Tristan qui allait ouvrir sa portière. Au même moment son comparse se déplaça vers leur cible. Ils étaient tous deux réglés comme les aiguilles d’une même horloge. Ils se déplaçaient de manière différente et pourtant ils œuvraient pour le même but. Il ne leur fallut que quelques secondes... le plus petit enfonça une seringue dans la nuque de Kurenai alors que son acolyte frappe de toutes ses forces Tristan avec une matraque télescopiques. La jeune hybride horrifiée regarda derrière elle mais il était trop tard... Sa peur ne faisait qu’accélérer la dissémination du produit injecté dans ses veines. Un sourire haineux se dessina sur les lèvres de son agresseur.

« Tu es à notre merci XIII... »

Kurenai se rattrapa à la portière mais elle sentait ses forces abandonner ses jambes. Ils avaient finis par se montrer... et elle ne pouvait rien faire.
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime24.08.10 21:03

Si le but premier de cette tentative pour l'effrayer n'avait été que pour l'amuser, il hésitait à pousser le vice jusqu'au bout. Après tout, il pouvait se permettre ce genre de blague luxueuse. Néanmoins, au vue de l'inquiétude qui suait de Kurenai, il comprit que cela pourrait être une blague à double tranchant : autant elle pourrait le prendre à la rigolade, autant elle pourrait trouver la tentative sérieuse et cela pourrait causer des problèmes dans sa fonction de garde du corps. Il se refusa donc à poursuivre cette blague, non seulement pour s'éviter quelques problèmes, mais aussi pour ne pas atteindre la psyché de la jeune demoiselle, qui, en soit, était important pour lui.
Il ne put se retenir, levant les yeux vers le haut pour se laisser former un demi-sourire amusé. Ses yeux détaillèrent pendant quelques instants le ciel, qui, vierge de nuage, offrait ses plus belles étoiles.
Les étoiles... ce n'était pas comme s'il s'agissait d'une histoire d'amour entre elles et lui, mais c'était proche. Il avait toujours apprécié la présence des astres, offrant une compagnie de fortune à ses pensées sombres et autres divagations d'un homme torturé par le temps, marqué par le fer rouge de la Haine.

La belle demoiselle ne protesta pas à son offre, qui n'avait que pour seul but de la réchauffer. Il ne fit qu'un signe de tête lorsqu'elle le remercia : il la détailla dans ce gigantesque manteau qui lui arrivait presque aux genoux, remarquant à quel point sa carrure et sa taille étaient... abusées. Heureusement, il avait un argument de choc : trop de soupes quand il était petit.

La voiture, une magnifique Pontiac des années 1989, d'origine et parfaitement en état, offrait toute sa splendeur dans ce parking. Un engin qui, selon lui, avait sa place au patrimoine de l'UNESCO. Cet engin était aussi vieux que lui, du moins c'est ce qu'il croyait, et il y tenait simplement pour cette raison. Trouvé des pièces pour remplacer les dégâts qu'elle pouvait subir se révélait être un véritable challenge. Qui plus est, le modèle était américain, et de surcroît, il ne les fabriquait plus que sur demande, avec un prix exorbitant. Heureusement que son boulot lui permettait quelques folies du genre. Surtout que c'était son unique véhicule, n'appréciant que moyennement les autres moyens de locomotions. A part voler, mais il n'avait pas besoin, et ne pouvait surtout pas, se trimballer dans un quelconque engin volant pour se rendre à son boulot de civil. Difficile d'être un tueur à gage.

Tandis qu'il posait sa main sur sa portière, il regarda Kurenai. Ses sens perturbés par des pensées inutiles tournées vers la jeune femme le détourna de l'approche des deux hommes. Seule sa vue puis lui permettre de visualiser l'homme qui était apparu derrière la jeune femme. Et cette espèce d'instinct animalier qui le prévint du danger, avec beaucoup de retard : il prit un coup puissant sur le sommet du crâne. Un coup qui aurait pu l'achever définitivement s'il n'avait pas été un hybride aussi résistant.
Sonné, il tomba à genoux, s'appuyant contre la portière de sa voiture. Pendant les premiers instants, ses inquiétudes ne se tournèrent que vers elle : que tenait-il dans la main ? Un couteau ? Un taser ? Rapidement, il ne détermina pas l'odeur du sang, ni celle de la chair brûlée par électrocution, mais celle d'un anesthésiant. Il n'eut que très peu de peine à reconnaître le produit chimique, ayant déjà eu à l'utiliser dans son métier.
Ses sens reprirent le dessus. L'acouphène qui l'avait pris pendant quelques instants avait disparu, entendant les frottements des habits de l'homme derrière lui : il armait un coup vertical. Il semblait qu'il voulait définitivement l'assommer : d'une projection des jambes, il s'envoya contre son agresseur, le faisant tomber au sol, et évitant ainsi que sa voiture ne soit abîmée par le coup qui aurait pu lui coûter la location d'une voiture en attendant une nouvelle portière.
Il s'étala sur le dos, ne sachant pas s'il avait pu envoyer l'homme au sol : lorsqu'il entendit le bruit caractéristique des pas qui retrouvaient leur équilibre, il comprit qu'il devait rapidement se relever. Chose qu'il fit avec aisance, usant des dons extraordinaires dont il profitait pour bondir sur ses jambes, se propulsant dans les airs pour atterrir sur le capot avant de sa voiture, main plongée dans son sac. Il extirpa un pistolet et pointa aussitôt l'homme rachitique qui tenait sa protégée : un choix qui aurait pu être mauvais, car trop bruyant. Mais Tristan était un être imprévisible et prévoyant à la fois. Il avait muni son 9MM d'un précieux silencieux, ce qui lui permettrait d'atténuer totalement le son de son arme de poing.
Ses yeux, habituellement noir, virèrent à un rouge sanguinaire, un sourire carnassier, digne des êtres de sa race : si ses dents auraient pu briller à la lueur de la lune, il aurait pu clairement voir les incisives proéminentes de l'hybride, intensifiant ce rictus malfaisant.

- Si tu penses ne serait qu'un seul instant que je serais incapable de te toucher dans cette noirceur, je te conseillerai d'y réfléchir à deux fois, lança-t-il à celui qui tenait Kurenai.

Ses yeux rouges démontraient sa capacité à voir dans le noir. Il se rendait compte à quel point il avait été débutant sur ce coup-là. Et que cela aurait pu coûter la vie à la jeune femme. Il remarqua que, pendant quelques instants, il s'en voulait profondément, et que son inquiétude était réelle.
Ce n'était pas la première qu'il avait eu à sauver des gens de son espèce, mais jamais il n'avait été autant préoccupé par sa... mission. Il lui était déjà arrivé que ses protégés aient été blessés, mais jamais il n'avait eu le cœur autant rapide, prouvant d'un état de panique interne.
Il chassa cette pensée, lançant un coup d'œil rapide au colosse, voulant être sûr qu'il était totalement immobile par la situation.

- L'autre ayant l'air d'être crétin, à toi de faire un choix judicieux, mon gars... soit vous la déposez gentiment dans la voiture et repartez, soit je vous tue sans la moindre once de pitié.

Dans tous les cas, ils mourraient. Ils l'avaient vus, et ils ne pouvaient se permettre de le moindre témoin pour de nombreuses raisons : il était le Corbeau, un tueur à gage qui se caractérisait par sa taille et ses yeux qui passaient du noir au rouge. Mais ce n'était pas tout : ces deux hommes étaient les représentants temporaires d'une association qui traquait les hybrides. Chose qu'il était, et pas de n'importe qui, puisque le Corbeau était aussi un dangereux hybride, considéré comme à arrêter absolument. Pendant toutes ces années, il avait su se planquer et éviter d'être traqué via un nom emprunté à son plus grand ami. Il ne devait pas faillir maintenant. Il ne pouvait pas permettre ces hommes de s'en tirer vivant. Vivant et avec elle.

La vengeance n'avait pas encore débutée.

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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime09.11.10 20:32

Une sensation d’engourdissement s’empara du corps de Kurenai. Ses muscles étaient ankylosés et ses sens semblaient se faner. Ses mains – qui agrippaient la portière de la magnifique Pontiac comme une bouée de sauvetage – allaient lâcher prise d’un moment à l’autre. Un bruit sec avait résonné dans le silence une fraction de seconde après qu’on lui ait injecté un mystérieux produit à l’aide d’une seringue. Kurenai cherchait désespérément Tristan du regard pour savoir s’il allait bien... mais sa vue semblait altérée. Tous les contours devenaient flous et étrangement distants. Les lueurs orangeâtre des lampadaires semblaient perdre de leurs intensités... Soudain les doigts qui enserraient le métal glacé lâchèrent prise. Aucune force ne la retenait et la jeune demoiselle allait rencontrer le bitume froid... mais une main enserra sa taille dans une prise d’acier, lui évitant ainsi une douloureuse chute. C’est avec ces dernières forces que la demoiselle se retourna. Ses yeux rouges sombres dévisagèrent un instant son agresseur. Il lui sembla discerner un sombre sourire sur ses lèvres. Son visage ne lui était pas inconnu mais elle était incapable de s’en souvenir clairement. Ses paupières papillonnèrent... pour finalement se refermer sur un monde obscur ! Durant quelques secondes la jeune hybride essaya de lutter mais une force étrange l’entrainait dans les méandres des ténèbres. Incapable de bouger, sa conscience s’enfonça doucement dans le néant...

~ ♣ ~
Enfin ! Sa mission était une réussite ! Il la tenait entre ses mains… la dangereuse XIII ! Ce spécimen allait retrouver se cage et on allait lui verser un belle somme d’argent ! Un sourire narquois étira les lèvres minces du gringalet. Ce dernier observait la jeune femme qui semblait parfaitement inoffensive. Il avait envisagé plusieurs plans… une multitude de scénarios mais il n’aurait jamais soupçonné que sa capture se révélerait aussi simple... la malheureuse avait baissé sa garde... tout comme son compagnon. Tiens en parlant de lui... qu’est ce qu’il était devenu ce Don Juan ?! Subitement – comme alerté par un instinct – le cerveau de l’opération releva les yeux pour voir son acolyte prendre un coup et heurter violemment le sol. Une grimace déforma le visage de l’agresseur de Kurenai. Finalement sa mission était loin d’être terminée. Mais c’était qui ce type ? Une question qui ne cessait de piquer la curiosité sournoise des deux hommes... Une chose était sûre : il possédait des capacités bien supérieures à celle d’un simple être humain voire même d’un humain entrainé au combat... Soudain, en un millième de seconde, le type se retrouva sur le capot de sa voiture armé d’un revolver. Serrant les dents, la tête pensante du duo enserra plus fermentent la taille de la jeune femme. Ses sourcils étaient froncés et son regard se posait alternativement sur son acolyte et sur l’inconnu. Les yeux de ce dernier étaient désormais rouges flamboyant... Un sourire carnassier lui donnait des allures de prédateur. Il était clair maintenant que ce type n’était pas humain. Face à la menace proférée, le rachitique laissa échapper un rire nerveux. Il semblait on ne peut plus sérieux et il y avait peu de chance qu’il ne les laisse s’en aller tranquillement une fois leur otage libérée. Son camarade le colosse ne semblait pas savoir quoi faire... Quel crétin songea son acolyte. Ce dernier enserra la gorge de la demoiselle en effectuant une clé de bras puis se décala légèrement pour masquer son visage derrière le corps inerte de la jeune femme... songeant que son adversaire n’oserait jamais tirer...

« Je crains que tu ne sois pas en position de négocier... »

C’est avec précaution qu’il sortit une arme de son veston... Il porta le canon de son revolver – un Beretta 92 – sur la tempe de la jeune femme anesthésiée. Un sourire mauvais marquait son visage sombre.

« Qu’elle soit morte ou vivante n’a aucune importance pour nous… Même si vivante sa valeur est beaucoup plus grande. Je te conseille vivement de poser ton arme si tu ne veux pas voir son joli minois défiguré ! »

Un rire crapuleux s’éleva dans le silence nocturne...

~ ♣ ~
A quoi ressemblait la mort ? Sans doute au néant... des ténèbres qui s’étendent à l’infini... Voilà la dernière pensée un tant soit peu cohérente qui traversa l’esprit de Kurenai lorsqu’elle sombrait dans l’inconscience. C’était comme si une masse puissante l’entrainait dans des profondeurs insoupçonnées pour la noyer. Alors qu’elle se mourrait dans l’inconscience une chose tapie dans l’ombre gagnait en force... attendant le moment propice pour lui porter le coup fatal et la dévorer entièrement. Cette créature emplie de ténèbres voulait sortir de sa prison et on venait de lui donner une clé !

~ ♣ ~
Son visage reposait négligemment contre le bras de son kidnappeur. Ses longs cheveux dorés tombaient de manière négligée dans le vide et sur ses épaules. Un métal froid était appuyé contre sa tempe alors qu’on lui enserrait la gorge avec vigueur. Ses paupières s’ouvrirent brusquement sur ce monde de ténèbres. Une lueur sanglante transparaissait dans ses yeux qui observaient le bitume. Son corps était inerte et pourtant elle sentait ses forces revenir à mesure que le temps s’écoulait... Ses sens étaient en éveil désormais. La jeune hybride pouvait sentir le rebord circulaire du canon appuyer sur sa peau... Il y avait ensuite les sons… des battements de cœurs... trois cœurs dont les pulsations étaient régulières... le sang qui circulent dans le corps au même rythme que les battements. Une douce mélodie !... Néanmoins la comédie était maintenant terminée ! Sans aucun signe avant coureurs le pied de la jeune femme s’abattit sur celui de son agresseur et lui donna un violent coup de coude dans l’estomac. Surpris il lâcha sa prise... mais son doigt appuya sur la détente de son arme. La jeune femme s’était saisit de la main du gringalet avant qu’il ne tire. Un coup silencieux se perdit dans la nuit. C’est avec force que la jeune femme retourna le poignet de l’homme – qui laissa échapper son arme de poing – avant de lui déboiter l’épaule. Il laissa échapper un cri de souffrance mêlé de grossièretés innommables. Le manteau de Tristan tomba au sol alors que la jeune femme regardait l’insecte agenouillé à ses pieds. Un clic dort reconnaissable annonça qu’on armait un pistolet. A son tour le colosse envoyé par le ’’Centre’’ venait de sortir son arme. Les yeux rougeoyant de la jeune femme se posèrent sur le revolver. Ses prunelles ne recelaient aucune réminiscence de peur mais en contre parties elles avaient perdues leur douceur... Ses yeux rouges éclatants renfermaient désormais des ombres effrayantes et sanglantes. Un doux sourire se dessina sur le visage de la belle et dangereuse hybride. Un démon avec un visage d’ange... Kurenai avait sombré dans les ténèbres de l’inconscience pour céder sa place à XIII...

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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime10.11.10 13:10

Au rire du type, il n'eut pas besoin de réfléchir pour savoir que la situation serait difficile. Ses menaces avaient été lancées, et étaient percutantes. Le soucis dans tout ça, c'est qu'il n'avait pas prévu qu'ils pouvaient la ramener morte... cela chamboulait totalement ses plans. Il avait perdu le contrôle de la situation, ce qui, en soi, lui posait un réel soucis.
Ses sourcils se froncèrent, exprimant une colère non dissimulée. Kurenai était inconsciente et dans l'incapacité d'échafauder le moindre plan. Il sentait qu'elle était perdue au fond d'elle-même : c'était une évidence, elle semblait sombrer complètement. Son pouvoir d'empathie provoquait une alerte en lui, l'informant que, malheureusement, il y avait des chances qu'il serait difficile de la récupérer. Il haïssait ça.
La tension était palpable. Plusieurs solutions s'offraient à lui. Il déposait son arme et les laissait repartir. Dans ce cas-là, il n'aurait qu'à se transformer pour les suivre... à part s'ils faisaient en sorte qu'il ne le suive pas. La deuxième possibilité était de tout risquer, et de tirer. Il serait capable de le toucher, mais pas de le tuer. Le problème, c'est que la douleur le ferait à coup sûr tirer... et ses réflexions s'arrêtèrent complètement.

Il sentit une nouvelle présence. Une présence totalement différente de ce qu'il avait connu depuis longtemps. Il jeta un rapide coup d'œil, espérant qu'ils n'avaient pas attiré l'attention. Lorsque ses yeux se reposèrent sur lui, plus précisément sur elle, il la vit les yeux ouverts.
Tout se passa très rapidement. L'homme cria après s'être fait écraser le pied. Dans la même seconde, il se ramassa un coup de coude. Dans la seconde suivante, elle lui avait attrapé le bras et lui déboîta, empêchant dans la foulé de lui tirer dans la tête comme il l'avait prévu.
Si certains auraient pu rester interloqué face à la scène, et surtout la violence dont venait faire preuve la douce demoiselle, Tristan restait imperturbable. Au contraire, il était totalement concentré, voyant l'opportunité qui s'offrait à lui.
Il entendit qu'on armait un pistolet. Il tourna sur lui-même au même moment où le coup de feu partit sur Kurenai, posant un genou à terre, son canon visant furieusement la tête du crétin. Le tir étouffé par le silencieux partit, touchant entre les deux yeux. Son expression de surprise se figea sur son visage de mort, tandis qu'il tombait à genoux.
Malgré que son doigt ait pu atteindre la détente, la balle n'avait pas fait mouche. Kurenai n'avait jamais été touchée, ni même frôlée. Elle n'aurait même pas pu sentir le vent de la balle passée près d'elle.
Il se redressa sur ses deux jambes, se tournant vers Kurenai pour l'observer un instant. Sa main gauche s'ouvrit, laissant s'échapper un morceau de métal recouvert de sang qui atterrit sur le capot : la balle qui aurait pu mettre fin à la vie de la jeune femme. Il l'avait arrêtée, sa main n'ayant subit qu'une légère ouverture. Heureusement, il s'agissait de balles traditionnelles.. S'il s'agissait des munitions qu'il avait vues il n'y pas longtemps de cela, le projectile lui aurait traversé la main pour atteindre la cible. Mais dans tous les cas, elle aurait quand même atteint sa cible, c'était donc un risque à prendre.
Ses yeux restèrent un instant sur la jeune femme. C'était elle la nouvelle présence, et s'il la distinguait comme différente, cela voulait simplement dire que la jeune et douce demoiselle avait tout simplement disparue de ce corps. Ou en tout cas, pour le moment.

Il descendit de la voiture dans un petit saut, atterrissant en souplesse sur le sol. En regardant les yeux de l'hybride, il avait l'impression de regarder un miroir. Aucune bon sentiment ne semblait transparaître au travers de ces yeux.
Il soupira, agacé, se dirigeant vers le seul survivant de cette mission qui fut un véritable fiasco. Avant de l'atteindre, il avait rangé son arme, l'attrapant de sa main droite par le cou, le soulevant sans difficulté. Il le balança contre le capot de la voiture, ayant pris une décision qui serait finalement des plus utiles.

- A priori, tu as beau avoir été le plus intelligent des deux, tu n'es qu'un crétin de seconde zone. Tu viens ici avec un plan fait à l'arrache pour arrêter une femme que tu sais dangereuse, plus puissante que toi. Tu recours au mauvais moyen pour la capturer, et qui plus est, tu t'attaques à un type donc tu ne connais rien. Tu vas mourir pour avoir manqué de prudence.

Comme pour justifier ses mots, sa main droite se resserra autours de son cou avec force, et pourtant, Tristan n'en mettait qu'à peine. En une fraction de seconde, il pourrait lui broyer les os. Ses voies respiratoires seraient bloquées, sa jugulaire sûrement déchirée, et ses cervicales brisées. En sommes, il serait incapable de survivre, et si par miracle il y arrivait, sa vie serait accompagnée de nombreuses machines pour l'aider à vivre.
Pourtant, il ne serra pas plus, car il avait un plan pour les empêcher de revenir immédiatement. Il avait des choses à clarifier.

- Néanmoins, je vais te laisser en vie pour que tu préviennes tes copains que Le Corbeau protège XIII. Et tu rajouteras que je vais vous traquer, pour vous tuer jusqu'au dernier.

Sur ces mots, il relâcha l'homme, le désarmant par la même occasion. Dans le même geste, le magasin de l'arme tomba, puis il détacha la partie haute du canon et enleva une dernière pièce à l'arme, la rendant totalement inutilisable. Il jeta le tout dans son sac, tandis que l'homme avait déjà filé.
Il se dirigea à nouveau vers Kurenai et se pencha pour attraper son manteau, fouillant dans la poche intérieure de celui-ci pour sortir son paquet de cigarettes ainsi que son briquet.
L'odeur de tabac se répandit subtilement dans le froid de l'air ambiant. Il jeta son manteau sur le toit de sa voiture, et s'appuya contre la portière de celle-ci, ses yeux finissant par se poser sur Kurenai... ou la chose qui avait pris possession d'elle. Il l'observa ainsi un long moment, comme s'il cherchait à lire au plus profond d'elle à travers ses yeux. Et ce fut ainsi pendant qu'il tira trois taf de sa cigarette, finissant par lâcher :

- On fait quoi ?

Il tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette, les volutes de fumées créant des formes abstraites autour de lui. Ses yeux impétueux ne la lâchèrent pas du regard. Il fallait se l'avouer, si elle pouvait être simplement attirante, cette partie d'elle dégageait quelque chose de dangereux mais sexy à la fois. Quelque chose qui aurait pu créer un désir assez violent chez des êtres simples
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime28.11.10 14:44

Une détonation légèrement étouffée résonna dans le silence glacial de la nuit... Impassible, les yeux carmin de XIII observèrent avec attention et une once amusement, l’arme à feu qui la prenait pour cible. Une minuscule seconde s’écoula et pourtant cette dernière sembla étrangement longue. Aux yeux de la dangereuse hybride le temps semblait comme suspendu... Alors que l’index du colosse avait pressé la détente, le chien s’abattit sur le percuteur. Une onde de choc perceptible se rependit jusqu'à l’amorce. Alors que la balle émergea du canon au milieu de la fumée, l’étui fut éjecté avec violence. Quelque millième de seconde après la détonation, un son étouffé parvint aux oreilles de la jeune femme. Une seconde déflagration venait de se perdre dans les ténèbres. Aucune douleur ne vient irriter le corps de la demoiselle... ce qui ne fut pas le cas de son agresseur. Ce dernier arbora une expression de totale incompréhension alors que la balle tirée quelques secondes plus tôt par Tristan pénétrait sa chair. Son visage livide oscillant entre surprise et horreur était marqué d’une trace circulaire sanglante. Ses jambes ne le supportant plus, le colosse tomba à genou pour s’effondrer sur le bitume froid tel un pantin dont les fils auraient été soudainement coupés. Un liquide sombre se propagea sur le sol... Un léger sourire étira les lèvres de la jeune étudiante. Ses yeux quittèrent le corps désormais inerte mais toujours chaud pour se poser sur Tristan qui se relevait avec souplesse. Un instant leurs regards se croisèrent... puis les prunelles rougeoyantes de XIII se posèrent sur la main du jeune homme. Son poing s’ouvrit pour laisser apparaitre un cadavre métallique ensanglanté. Sa main pivota légèrement et la balle tomba pour heurter dans un tintement le capot du véhicule. Le tueur à gage descendit de la voiture en effectuant un mouvement agile. Il semblait agacé... peut être énervé. XIII continua de le scruter avec attention. Il se dirigea vers le nabot qui avait osé la toucher... Il paraissait encore plus minuscule lorsque Tristan se saisit de son col et le souleva avec aisance. Un léger rire amusé s’échappa des lèvres de la jeune hybride… puis ses sourcils se soulevèrent légèrement lorsque le corps du nain heurta le capot de la Pontiac. Une lueur démoniaque et joyeuse traversa les yeux de XIII alors qu’un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres incarnat lorsque les mains du tuer à gage se resserrent sur le cou fragile de cet être humain chétif. Une légère déception assombrit les prunelles de XIII lorsque Tristan affirma qu’il laisserait la vie sauve à son ennemi. Ce dernier – au bord de l’asphyxie – ouvrit de grands yeux en entendant le nom du « Corbeau ».... Il lui était familier... un nom qui déclenche un frisson le long de votre colonne vertébrale... un nom taché de sang... Il ne se rappelait pas exactement dans quel dossier il avait vu ce pseudonyme mais une chose était sûre... ce n’était pas bon pour lui ni pour les affaires du Centre ! La menace proférée ne faisant que mettre plus de poids à la terreur sourde que ce nom familier avait éveillé chez l’assassin. Une violente toux s’empara de lui lorsque l’oxygène s’infiltra à nouveau dans ses poumons. Sa lâcheté l’entraina en quelques secondes dans les ténèbres... XIII fronçait les sourcils, son visage était sombre et une colère destructrice emplissait ses yeux rouges sang. C’est des prunelles furieuses qui se posèrent sur Tristan alors que ce dernier allumait une cigarette amplement mérité. Adossé à son véhicule, le jeune homme la regardait avec insistance. Finalement la colère de la jeune femme s’évapora comme elle était apparue. Un sourire malicieux illumina son visage alors qu’elle s’approchait à pas feutré vers le jeune homme. Sa démarche était gracieuse presque dansante. Ses doigts écartèrent légèrement ses cheveux dorés. Une volupté de fumée s’éleva dans les airs alors que le visage de la demoiselle se rapprocha de celui de Tristan. C’est au creux de l’oreille de ce dernier que la belle hybride lui murmura quelques mots. Sa voix était semblable au miel... douce et sucrée. Ses doigts effleurèrent la main gauche du jeune homme en dessina des arabesques...

« Vous deviez me mettre en sûreté chez vous... ai-je tord ?! »

Un léger souffle amusé s’échappa de ses lèvres alors qu’un sourire espiègle y fleurissait. Son visage s’écarta légèrement mais resta à bonne distance pour observer Tristan. Ses yeux carmin plongèrent dans ceux de son ‘‘ sauveur ’’ pour s’y refléter... XIII resta ainsi quelques secondes avant de reculer de quelques pas. Ses doigts étaient légèrement teintés de rouges... du sang de Tristan. Ses yeux quittèrent quelques instants le visage du jeune homme pour se poser sur ses doigts où perlaient des gouttes carmin. Une lueur assoiffée traversa le regard de XIII alors qu’il se reportait sur le visage de Tristan. C’est avec un sourire en coin quelque peu carnassier et inquiétant qu’elle porta un doigt à ses lèvres. Sa langue capta les quelques gouttes de sang... baissant les yeux la jeune femme sembla réfléchir quelques instant.

« Humm... Intéressant ! »

XIII étouffa un rire espiègle mêlé de note sombre. Ses yeux sanglant se portèrent sur le cadavre puis sur le restaurant qu’ils avaient quitté il y a quelques minutes. Aucun client de l’établissement ne semblait être sortit lors de l’affrontement... leur petite vie tranquille n’avait pas été perturbée... mais il restait des traces visibles. Un voile sombre et menaçant se déposa sur le visage de la demoiselle. Ses sourcils se froncèrent légèrement et c’est avec sérieux qu’elle s’adressa à Tristan.

« Il faut se débarrasser de ce corps... Il empeste ! »

Sa voix était aussi froide que la nuit qui les encerclait... Ses doigts caressèrent la toile froide et s’emparèrent de la balle qui avait faillit la tué... ou peut-être pas... On ne le saura jamais. Mais elle avait une dette envers cet homme nommé Tristan. Sa main se referma sur le morceau de métal ensanglanté. Dans quelques minutes voire peut être une heure cette endroit serait infesté de police et de badaud... à moins que le « Centre » fasses le ménage avant. Un sourire en coin sarcastique assombris le visage de XIII. Une chose était sûre : il ne fallait pas trainer dans les parages. Ses yeux se posèrent à nouveau sur Tristan qu’elle avait oublié durant quelques secondes. Son esprit était du genre frivole...

« Alors ?! Qu’attendons-nous pour aller chez vous ? »

Un démon au visage angélique adressa un sourire espiègle et tentateur à Tristan...


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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime03.12.10 22:28

L'homme avait fuit. Il ne restait plus que les deux hybrides qui se regardaient. Elle se rapprocha de lui tandis que ses pensées filèrent vers l'étonnement du nabot. Étrangement, cela provoqua une légère réflexion au sein de l'esprit de Tristan : soit ils savaient quelques trucs sur lui, soit ils étaient une branche supérieure de ceux qui lui avaient subir son calvaire.
Mais son esprit quitta rapidement ses réflexions lorsqu'il vit la jeune femme approcher, les hanches tanguant presque alors que les centimètres qui les séparaient s'écrasaient comme s'ils s'étaient toujours connus. Elle venait de rentrer dans son espace sans aucune gêne et cela la rendait dangereuse à ses yeux. Il ne fit rien, ne lâchant pas le parcours langoureux de la jeune femme qui n'était pas loin de se coller à lui.
Ses yeux se baissèrent lentement tandis qu'elle vint chuchoter mielleusement la réponse à sa question. Il se surprit à observer la poitrine de la jeune femme. Ce qui le surprit encore plus, c'est le manque de perversité qu'aurait dû accompagner cette vision. La seule chose qu'il réussit à se demander, c'était ce qu'il allait faire d'elle.
Il sentit les doigts de Kurenai lui effleurer l'égratignure à sa main. Il ne vacilla pas, supportant le contact comme si sa peau était intacte. Lorsqu'elle eut rit, il finalisa sa pré-analyse de la jeune femme, ou tout du moins cette partie d'elle : une personne aux manières sadiques, s'amusant de toute situation. Elle prenait tout avec légèreté, comme si tout ceci n'était qu'un simple jeu...
Lorsqu'elle recula et qu'il sentit les doigts fins quitter sa paume, les siens se refermèrent, cherchant à provoquer un effleurement sur la main de la demoiselle pour observer une quelconque réaction.

Cette partie de Kurenai l'intriguait. Sournoise était probablement le mot le plus simple pour définir l'état actuel de sa protégée. Sans sourciller, il conclut qu'elle était aussi sadique... un pendant démoniaque de la gentille et douce demoiselle ? Une espèce de pièce où chaque face représentaient le bien et le mal...
La question qu'il se posa resta suspendu à son esprit : était-elle simplement schizophrène, ou quelque chose de proche, ou était-elle comme lui : une partie de sa mémoire n'apparaissait que lorsqu'elle pouvait reprendre le dessus et s'évaporait au bout d'un certain moment ?
C'était une bonne question. Car après tout, elle semblait essayer de jouer de ses charmes sur lui. Dans quel but ? Qu'est-ce que cela pouvait lui apporter ? Tout ce qu'il savait, c'est qu'il succomberait tôt ou tard à ses envies et il chercherait probablement à provoquer ce qui l'attendrait au bout du tunnel... chose qu'il se refusa car malgré tout, il avait un respect pour la première facette de la jeune femme. Et il se voyait mal lui expliquer qu'il s'était bien amusé avec elle en son absence...

Il continua de l'observer lorsqu'elle suçota ses doigts pour avaler le sang de Tristan. Immature en soi.

- Heureux qu'il soit à ton goût, XIII, lâcha-t-il séchement.

A sa remarque sur le corps, il soupira. Il ne comptait pas se débarrasser du corps. Il se dirigea vers celui-ci, observant le sang. Le goudron était penché légèrement vers la gauche, le sang du cadavre n'avait pas touché sa voiture.
Il refit le tour de son véhicule pour se diriger vers Kurenai, la regardant un instant. Il se pencha vers le sol, cherchant quelque chose... puis le trouva. Il saisit la seringue qui avait servi à assommer, ou éveiller, Kurenai. Il la mit dans son sac sans plus de précaution. Il fit rapidement un dernier tour d'horizon, puis se posèrent sur elle qui venait de se saisir de la balle.

- On laissera le corps ici. Si la police vient en premier, ils concluront au meurtre mais ils n'auront aucun indice pour les mener à nous. Il n'y a pas eu de témoin. Et mon type de munition est courante, donc difficile de savoir qui a pu lui tirer dessus. Il n'y a pas de caméra dans les environs, donc tout est à notre avantage.

Il comptait tout de même envoyer un message à l'Agence pour qu'ils confirment ses dires et effacent les éventuelles preuves. Après tout, ils servaient à cela : le couvrir lorsqu'il faisait une bourde.
Il se tourna vers elle lorsqu'il l'appela à nouveau pour qu'ils partent chez lui. Elle semblait du genre pressée... et exigeante. Il haussa les épaules.

- Montes, dit-il tout en ouvrant sa portière.

Il écrasa sa cigarette dans le cendrier qui se trouvait dans la portière, attendant sur la jeune femme pour démarrer l'engin et partir chez lui.
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime14.03.11 1:06

Au milieu de cette nuit glaciale et sanglante, de minuscules flocons de neige virevoltaient et scintillaient sous la lumière des lampadaires. Une main tendue dans le vide récolta un flocon blanc. On pouvait discerner avec aisance les pointes de l’étoile translucide. Chaque flocons étaient uniques en son genre et fascinants... Comme tous les êtres qui peuplaient cette planète bleue. Mais certains sont plus captivants que le reste de la population...

~ ♣ ~
Quelques secondes suffirent pour que le flocon se transforme en une goutte d’eau au contact de la peau tiède de XIII. Cette dernière leva les yeux vers le ciel nocturne où dansaient les flocons puis elle se dirigea vers la voiture. C’est avec souplesse qu’elle monta dans le véhicule. La demoiselle ferma sa portière avec délicatesse mais avec néanmoins une pointe de force. XIII posa la veste de Tristan sur ses cuisses et attacha sa ceinture. Ses yeux rouges sangs observèrent la balle écrasée qui se trouvait encore dans sa main. Ses doigts la tenaient au niveau de son regard sanglant comme si ce morceau de métal était une pierre précieuse. Après une observation minutieuse la jeune femme rangea le cadavre métallique dans son sac. Un souvenir de cette étrange nuit ? Sans doute... Son compagnon de soirée avait également conservé un souvenir du combat : la seringue... C’est des prunelles sérieuses qui se posèrent sur Tristan. Ce dernier était en train de mettre le contact. Il patienta quelques minutes avant de démarrer son... antiquité de collection. Quittant un instant le jeune homme des yeux, son attention se posa sur le sac de son protecteur à l’arrière du véhicule – où se trouvait la seringue – et sur un second beaucoup plus grand qui éveilla la curiosité de la jeune femme. XIII reporta son intérêt sur son compagnon. Le visage angélique de la demoiselle était emprunt de sérieux. Ses sourcils étaient légèrement froncés du faite de sa méfiance. Néanmoins sa voix était calme et dénuée de toute note agressive... du moins pour le moment !

« Que comptez vous faire de la seringue ? Analyser son contenu... ou bien la détruire ? »

Ses yeux pareils à deux rubis étincelants fixaient avec intensité le visage de Tristan. XIII savait qu’il ne ferait jamais de mal à « Kurenai »... la jeune et douce étudiante qu’il avait juré de protéger tel un preux chevalier... mais la situation était légèrement différente désormais. Il avait à ses côtés non pas Kurenai mais une personne différente et en même temps semblable à cette dernière. Il devait se poser des questions. C’est du moins ce à quoi songeait la jeune hybride. Cette dernière laissa échapper un long soupire. Son corps s’enfonça dans le siège alors que sa tête s’appuya contre la vitre froide. Ses yeux suivaient les grandes lignes de lumières tantôt rouges tantôt blanches. Ce monde lui était familier et en même temps totalement étranger. Un sentiment déplaisant s’empara de la jeune femme... un mal aise inhabituel. Un silence pesant flottait entre les deux hybrides. XIII était habituée au silence et aux ténèbres...

« ... la mémoire du sang... Je me demande si une telle chose existe réellement... »

Cette question – semblable à un murmure – s’adressait à XIII elle même mais également à Tristan. Tous les deux étaient à moitié vampire… Une légende populaire laissait entendre que certains vampires seraient capables de ressentir les émotions et même de voir plusieurs moments de la vie de leur victime. Sans doute était-ce un mythe... Mais si cette allégation était vraie ?! Comment le mécanisme œuvrait-il et surtout est-ce qu’un hybride en était capable ? XIII ferma les paupières durant un long moment. Ses autres sens étaient en alerte. Un ronronnement couvrait la respiration de Tristan et les sons provenant des rues. La fraîcheur de la vitre était agréable. Une fatigue lancinante s’empara du corps de la jeune femme... sans doute les effets de la substance qu’on lui avait injectée un peu plus tôt. Ses souvenirs devenaient de plus en plus brumeux. Il fallait qu’elle se raccroche à quelque chose. XIII se remémora les évènements récents. Un détail retient son attention. Quand ses doigts avaient effleurés la main de Tristan, ce dernier avait refermé les siens. Pourquoi un tel geste ? Une sorte de test peut être... Ses paupières s’ouvrirent lentement et ses prunelles se dirigèrent vers le conducteur. XIII ne voulait pas perdre conscience et surtout perdre le contrôle. La demoiselle engagea alors la conversation... et posa la première question qui lui traversa l’esprit...

« Vous n’avez jamais songé à tout arrêter ? Menez une vie normale... »

Après tout il aurait pu essayer de se faire oublier… de se retirer de ce dangereux milieu. Certes il semblait vouloir savoir qui il était... Mais à quoi bon ? Se remémorerr le passé n’apporte que souffrance et amertume....

Spoiler:


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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime31.03.11 0:29

Les mains posées sur le volant, il guida sa pontiac en direction de la sortie du parking. Il ne se précipita pas, ne voulant pas attirer les soupçons d'éventuels témoins. Décidant d'être le plus discret possible, il décida de prendre un détour qui durerait une dizaine de minute supplémentaire mais qui devrait les aider à ne pas être suivi, ni qu'on découvre sa planque. Il n'aurait pas aimé que des hommes viennent toquer à sa porte. Encore plus si ceux-ci étaient mal intentionnés et armés jusqu'aux dents.
Même s'il semblait concentrer sur la route, ce n'était pas vraiment le cas. Habitué à devoir faire plusieurs tâches en même temps, se concentrer sur la route et ses hypothèses n'étaient pas difficiles. Pourtant, plus il s'approchait de la vérité, plus il se disait que quelque chose clochait dans cette histoire.
Il fut tiré de ses pensées par une question de la demoiselle, qu'il écouta distraitement sans détourner les yeux de la route. Malgré qu'il possédait de grandes capacités physiques, il ne voyait pas bien. Bien que la nuit lui offrait une meilleure vue, les lampadaires et les divers lumières qui défilaient devant lui n'aidaient pas à lui offrir une meilleure visibilité.

- Oui, je vais voir s'il est possible de remonter des sources à partir des matériaux et du contenu, pour voir si les sources externes sont personnellement impliquées. Voire s'ils sont liés à d'autres recherches de ce genre. Même s'il est improbable de trouver quelque chose avec ça... ce sont des pros, après tout.

De nombreux facteurs auraient pu l'aider à retrouver des pistes grâce à cette simple seringue. En premier lieu, le contenu pouvait être un produit tout préparé et livré. Mais cette première hypothèse venait s'écraser contre d'autres possibilités : le Centre était peut-être lié à une entreprise pharmaceutique ou militaire. Concevoir un tel produit était donc à leur porté.
Quant à la seringue en elle-même, peut-être se faisait-il fournir par une entreprise tierce. Mais là aussi, d'autres hypothèses venaient écrabouiller celle-ci. Si le Centre était bien lié à un groupe pharmaceutique ou militaire, dans ce cas là, des fuites dans leur propre stock n'aurait rien d'étonnant : ce genre de choses arrivent, après tout.
Toutes ces nombreuses questions qui le taraudaient intérieurement venaient à lui mettre une énigme sous le nez qu'il aurait aimé pouvoir comprendre en un clin d'œil. Dans le fond, quel était le but du Centre ? Créer des armes à partir des hybrides ? Tester des produits dangereux ? Tenter de trouver des remèdes à des maladies qu'ils n'arrivaient pas à combattre ? A cet instant, un petit déclic se fit dans sa tête. Après tout, Kurenai et XIII semblaient posséder leur propre mémoire. Peut-être avait-elle des informations qui auraient pu l'aider dans sa tâche.
Il la regarda, préparant sa question, mais il croisa son regard. Ce regard intense qui s'était posé sur lui et qu'il n'arrivait pas à comprendre. Ce qu'il réussit à déceler, c'était une profonde fatigue. Par soucis d'humanité, il mit sa question pour plus tard, décidant que pour le moment, ces choses pouvaient attendre le lendemain.
Il quitta le regard de la demoiselle, reposant ses yeux sur la route, bifurquant sur la droite dans une ruelle où bon nombre de discothèques et bars dansants s'y trouvaient. Il en connaissait quelques uns pour y avoir trouvé quelques conquêtes mais sans plus. Ces lieux étaient beaucoup trop bruyants à son goût.
Lorsqu'elle chuchota quelque chose à propos de la mémoire du sang, il écouta cela de loin, comme si elle parlait de quelque chose d'inintéressant. Pourtant, elle semblait y porter un intérêt tout particulier.
Il ne trouva pas de réponses à donner. Il n'avait que très peu de connaissances sur le sujet, ne buvant jamais de sang par envie. Et puis, si le sang avait bel et bien une mémoire, au vue du nombre de fois où il avait bu son propre sang, il aurait probablement recouvré la mémoire. Car il le savait, tout était là, quelque part dans sa tête, n'attendant qu'un moment de gloire pour ressurgir.
Il la regarda à nouveau du coin de l'œil. Elle semblait s'être assoupi et comprit qu'il valait mieux le laisser se reposer un peu. S'il le fallait, il la porterait jusqu'à son appartement, bien qu'il fallait l'avouer, il n'aurait pas énormément d'efforts à faire.
Il retourna dans les abîmes de ses propres pensées, remarquant en appuyant trop fort le volant que sa main saignait encore. Il la leva pour regarder la blessure : celle-ci n'était pas profonde. Elle faisait plus penser à une blessure dû à un couteau qu'à une balle et pourtant, c'était la réalité. Vif et résistant, arrêter des balles à mains nues ne lui faisaient pas peur. Il reposa délicatement sa main sur le volant, soupirant.
N'ayant pas remarqué qu'elle s'était réveillée, il arqua un sourcil lorsqu'elle posa cette étrange question. De ses yeux noirs, il la détailla un instant, cherchant à voir ce que cachait cette question. Elle semblait vouloir engager une conversation et rien de plus, comme pour tromper son ennui. Il fallait l'avouer, à cet instant, Tristan n'était pas aussi loquace qu'il l'était d'habitude en présence d'une si jolie femme. Et encore, il pesait ses pensées.
Il arrêta la voiture à un feu rouge avant de lui répondre.

- Tentes-tu à nouveau de me passer la bague au doigt ? lâcha-t-il avec ironie.

Puis il se mit à réfléchir véritablement à la question, pesant le pour et le contre avant de parvenir à formuler une réponse.

- En réfléchissant très profondément, je n'arrive pas à te fournir une réponse concrète. Ta question est pourtant simple et bon nombre de personnes te répondraient sûrement oui, parce que la vie que je mène n'est pas de tout repos. Pourtant, de nombreux facteurs me poussent à te dire oui, d'autres me poussent à te dire non. De toute façon, je n'ai jamais entretenu de relations avec des êtres vivants me permettant de savoir à quoi peut ressembler une vie normale. Ce que je fais actuellement me paraît tout à fait normal, en faîte...

Il marqua une pause, son regard se perdant dans les ténèbres de la nuit. Les paroles qu'il venait de prononcer, ceux d'un amnésique, d'un homme seul, résonnait profondément dans sa tête, lui donnant qu'une seule impression : il se serait presque cru être un martyr. Pourtant, il savait que ce n'était pas le cas, car cela faisait un siècle qu'il se battait seul. Et il avait toujours préféré cette solitude que d'être accompagné. Mais ensuite, pourquoi ? Dans le fond, il se disait que cette possibilité pourrait être la bonne voie à suivre, mais très vite la réalité le frappait : ces foutus laboratoires lui gâcheraient tôt ou tard la vie ! Mais pas seulement la sienne, celle de milliers d'autres hybrides. Et quelque part, dans sa tête, son esprit lui disait qu'un tel acte était impardonnable.
Soudain, une pensée lui traversa l'esprit : avait-il déjà été heureux ce siècle ? Il se souvenait de nombreux moments de joie fugaces, mais jamais de quelque chose qui ait concrètement fait son bonheur. L'évidence le frappa comme un coup de poing : depuis qu'il était libre, il n'avait jamais connu le bonheur. Cette pensée lui fit légèrement froncée les sourcils. Il revint à la réalité tout aussi brusquement, lâchant subitement, comme pour faire oublier ce moment de faiblesse :

- Tu me verrais vivre une vie normale ? Du genre, avoir une femme et un tas de bambins après qui je courrais ?

La question était naturellement lâchée avec une pointe d'humour. Il cherchait à détendre légèrement l'atmosphère.
Le feu passa au vert. La voiture reprit son chemin, avançant dans la pénombre. Il s'arrêta brusquement au milieu du carrefour lorsqu'un bolide surpuissant lui coupa la route. Sortant la tête par sa vitre, il fit un magnifique doigt d'honneur en proférant d'innombrables menaces de mort et autres joyeusetés. En rentrant à nouveau dans l'habitacle, il se tourna vers la jeune femme qui ne semblait pas blesser. Heureusement, quel garde du corps aurait-il fait si elle avait été tue sur la route...

- Ya de sacrées connards dans le coin ! lâcha-t-il avec fureur.

Certains, au premier coup d'oeil, auraient probablement pensé qu'ils pensaient à leur vie et que de tels chauffards n'auraient jamais dû exister. Ces profanes en psychologies n'auraient probablement rien compris : la voiture, pardi !
Cette voiture était le centre de sa motivation. C'est par hasard qu'il l'avait récupéré et il s'était sentit dedans comme s'il avait été chez lui. Quelque part, il était sûr, cette voiture faisait partie de son passé et pour rien au monde il ne s'en serait séparé.
C'est dans cette simple pensée qu'il se rendit compte que ses souvenirs lui manquaient, peu importe à quel point il avait pu être dangereux par le passé.
Il fit repartir la voiture, prenant à nouveau le chemin de son appartement, sa fureur semblant s'être dissipée comme elle était venue.
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime24.07.11 17:06

Une ville enveloppée dans un manteau nocturne se profilait par delà les vitres. Cette ville était aussi étincelante qu’en pleine journée... peut être même plus ! Son animation y était même décuplée ! Une foule importante se mouvait dans les rues et le long de la grande avenue principale. Certains admiraient les vitrines en se promenant le long des trottoirs illuminés. Les autres se rendaient dans les boites branchées et autre clubs dont la réputation n’était plus à faire. Une ville de lumière au milieu des ténèbres.
Naniwa était pour sûre la ville la plus dynamique du nouveau siècle mais sans doute celle qui renfermait les plus sournois dangers. Car si en apparence tout allait bien, de sombres crimes étaient perpétrés dans les plus sombres ruelles. Combien de cambriolages, de viols auraient lieu cette nuit ? Ou pire... de meurtre ? Il y en avait eu un plus tôt... Cette ville en apparence sage était gangrenée jusqu’à sa moelle.
Les voitures illuminaient les routes de leurs lumières rouge et blanche. On croisait toutes sortes de véhicules : des modèles quelques peu futuristes et hautes gammes jusqu’aux antiquités de collection comme la Pontiac de Tristan Levian.

~ ♣ ~
Malgré la pénombre qui régnait dans le véhicule, Kurenai parvenait à desceller les détails du visage de Tristan. Ces yeux aussi sombres qu’une nuit sans lune étaient posés sur la jeune femme. Il cherchait à percer le mystère de ses expressions. Une contemplation mutuelle... aussi fugace qu’un battement de cil. La course de la Pontiac fut stoppée par un feu rouge. Au milieu du ciel nocturne dansaient une multitude de flocons immaculés qui venaient se poser sur le pare brise du véhicule. Ils étaient rapidement chassés par les essuies glace. Un sourire empli de mystère se dessina à la commissure des lèvres de la jeune femme en réponse à la question pleine de sarcasmes du conducteur. Ce dernier se tut quelques secondes avant de reprendre. Sa voix était basse mais parfaitement audible. Sa réponse provoqua un léger froncement de sourcil chez la demoiselle. En un sens elle comprenait ce qu’il ressentait même si leur situation était différente. Kurenai avait toujours fait en sorte de mener une vie normale... mais le faite d’être perpétuellement menacée par une obscure organisation faisait que sa vie était toute sauf banale. La jeune femme aurait pu se teindre les cheveux, changer la couleur de ses yeux grâce à des implants et peut être à ce moment là mener une vie des plus normal en soi... mais voilà une part d’elle-même semblait ne pas vouloir cacher sa véritable nature. Après tout qu’est-ce-que la normalité ? Cette notion n’a-t-elle pas rendu l’âme depuis la dernière guerre ?! Dans un même temps quelque chose frappa la jeune femme. Tristan semblait être incroyablement seul... tout au long de sa vie ne s’était-il jamais attacher à personne ? Du moins une personne encore bien vivante qui puisse le faire rire ou le mettre en colère ?! Il semblait que non. Un homme sans attache qui ne cesse de se battre pour une cause semble-t-il perdu par avance. Comment un homme seul peut-il lutter contre une gigantesque organisation aux multiples ramifications.
Un énième Don Quichotte se battant contre les moulins à vent...
A son tour Tristan lui posa une question comme pour continuer sur le ton de la conversation. Il y avait un ton léger dans sa voix... néanmoins XIII appréhendait cette question avec sérieux. Un homme aussi solitaire que Tristan... qui avait du sang sur les mains était-il capable de vivre avec une femme et être un bon père ? Une réponse se forma dans l’esprit de la jeune femme alors que le véhicule se remit en route. Soudain Tristan appuya sur le frein de manière brusque et sans aucun préavis. C’est dans ces moments qu’on prend conscience de l’utilité des ceintures de sécurité... XIII par reflexe plaqua ses mains sur le tableau de bord. Son visage se tourna rapidement vers Tristan puis vers la cause de ce brusque arrêt. Une voiture à la puissance frisant l’indécence leur passa sous leur nez. Tristan rentra dans une rare fureur aux vues de la conduite de ce chauffard. C’était un peu surprenant et en même temps amusant de le voir perdre son sang froid pour une chose si commune. Après quelques secondes, le temps pour le conducteur de retrouver son calme, la voiture se remit en mouvement. XIII se tourna légèrement vers Tristan pour répondre à sa question qui était resté en suspend...

« Vous feriez un bon père et un bon mari. Vous ne seriez pas parfait bien évidemment mais personne ne l’est de toute manière. Vous savez ce qui est important et ce qu’il en coûte de perdre ce qui est précieux. Je suis sûre que vous feriez tout pour défendre votre famille. C’est pour ça que vous feriez un bon père de famille. Mais cela reste un simple avis personnel... »

Une esquisse de sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Ses yeux se détournèrent du visage de Tristan pour contempler la route. Malgré la lumière des lampadaires qui longeaient la route, la demoiselle ne parvenait pas à se repérer. Une ville est complètement différente la nuit... Une multitude de gens qu’on ne rencontre pas en pleine journée sortent et arpentent les rues. Un monde à part entière. Avait-elle sa place dans ce monde ? Cette question tourna encore et encore dans sa tête ne trouvant pas réellement de réponse. Alors que le silence perdura quelques minutes, une fragrance emplissait le véhicule. Cette odeur piqua le nez de la jeune femme. Ses yeux écarlates se posèrent sur les mains de Tristan qui enserraient le volant. XIII retient sa respiration et détourna le visage. Une soif déplaisante s’empara de la belle hybride.

« J’espère pour vous que vous avez des réserves de sang chez vous. Je ne voudrai pas vous attaquez si je perds le contrôle... Au pire je m’en prendrais à un pauvre passant si vous n’avez pas de telles réserves. Juste histoire de calmer ma soif... »

A cette pensée un sourire sadique étira ses lèvres un court instant et ses yeux sanglant étaient encore plus effrayant... XIII jeta un coup d’œil au conducteur pour observer sa réaction.
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime01.08.11 1:28

D'aussi loin qu'ils se souviennent, Tristan avait toujours été le genre de personne ayant un respect hors-norme pour les enfants. En faîte, c'était assez simple, si vous aviez l'erreur de faire du mal à un gamin, il n'hésiterait pas à vous coller un revolver chargé d'un .454 Casull, histoire de vous faire comprendre définitivement votre erreur.
Les premiers souvenirs qu'il avait de sa nouvelle vie remontait à une libération réussit grâce à un gamin de treize ans. Il avait été impressionné par les efforts déployés par ce jeune freluquet dans le seul but de l'aider à s'évader. Dans la même journée, il l'avait surnommé le Sauver de l'Humanité. Autant dire que pas mal d'hommes auraient eu un égo extrêmement gonflés. Pas Tristan. La seule chose qu'il pensait vraiment de lui en se remémorant cette journée, c'est qu'il avait abandonné ce gamin.

- Vous avez probablement raison. Je défendrais ma famille coûte que coûte car je sais ce qui est précieux.

Le ton utilisé était en accord avec son visage. Souriant et amical. Quelqu'un qui connaissait bien Tristan, autant dire que ça n'existait pas, aurait su qu'il n'aurait pas été d'accord de cette façon.
Il voulait couper court à cette discussion dénuée d'un réel intérêt. En faîte non, ce n'est pas qu'elle n'avait aucun intérêt. Mais combien de fois avait-il pensé à se ranger, se défaire des centaines de masque qu'il s'était imposé pour être le plus détestable possible, lâcher les armes et laisser les autres s'occuper du reste ? Des milliers de fois. Il y pensait chaque jour, fatigué de ne grignoter que des miettes d'un pain beaucoup trop gros.
Mais en cent ans, il n'avait jamais croisé personne qui aurait été prêt à rejoindre sa cause. Personne n'était entraîné comme lui, en même temps. Et il avait pu s'intégrer dans des domaines où ses capacités étaient correctement exploités, pouvant lui-même tirer de gros avantages de sa situation. Non, il n'y avait pas à dire... il était seul dans cette bataille et il ne verrait personne s'occuper de ce qu'il faisait chaque semaine. Sa vie continuerait ainsi et c'était peut-être mieux ainsi.

Il bifurqua dans une grande rue, longeant à allure réduite celle-ci. Le temps lui semblait passer lentement. Le silence avait à nouveau envahit l'habitacle de la Pontiac, laissant un étrange sentiment peser dans l'air.
Les paroles de Kurenai resteraient probablement ancrés dans sa mémoire, comme pas mal d'autres trucs. Des choses qu'il cacherait à jamais au fond de sa tête, ne les ressortant plus jamais.
La jolie demoiselle se remit soudainement à parler. Elle s'exprima d'une voix qui empestait le sadisme jusqu'à ses narines.
Il croisa son regard. Un regard qui aurait glacé le sang à de véritables petits soldats prêts à sacrifier. Sauf qu'à cet instant, elle ne se tenait pas devant un de ces soldats mais face à un homme dont la réputation suffisait à vous faire dessus. Le Corbeau n'était pas reconnu comme un tendre depuis que sa légende existait.
Il lâcha le regard de la jeune femme et conduisit sa voiture au bord du trottoir. La rue qu'il longeait était peu fréquentée et parfaite pour ce qu'il désirait faire.

- On a déjà un mort sur les bras, pas besoin de plus.

Autant dire qu'il ne comptait pas la laisser s'amuser avec un mec qui n'aurait rien demandé. Attrapant son sac sur la banquette arrière, il extirpa un sac en plastique zippable dans lequel il rangea la seringue. Il sortit un cornet en papier blanc qui avait servit à transporter son petit déjeuner. Il mit le sac en plastique dans le cornet et le roula en boule, froissant le papier. Il sortit un marqueur noir et son téléphone portable. Tout allumant son portable, il commença à dessiner les prémices d'un smiley.
Multi-tâches, il composa un numéro sur son portable tandis qu'il terminait son dessin sur le papier froissé. Lorsque son interlocuteur, une voix rugit, remplit de remontrances.

- Du calme, Marc. Je suis sur une affaire, j'ai plus le temps de m'occuper des clients de l'Agence. Par contre, l'Agence va pouvoir m'être utile. Pourquoi l'Agence devrait m'aider ? Mais parce que si les laboratoires réussissent à se créer une petite armada de supers hybrides leur obéissant aux doigts et à l'oeil, l'Agence ne serait plus d'aucune utilité, mon ami.

Le débat continua quelques secondes. Son contact était quelque peu remonté et peu enclin à l'aider. Pourtant, il serait obligé de le faire car Tristan avait raison. Si les humains réussissaient leur expérimentations sur des gens comme Kurenai ou lui-même, il était évident qu'on aurait plus besoin de petits tueurs à gages et autres espions que fournissaient l'Agence, ce qui réduirait drastiquement le chiffre d'affaires de celle-ci.
Après avoir réussit à avoir une totale attention de son contact, ils échangèrent quelques modalités. L'Agence lui prendrait vingt-pour-cent supplémentaires sur son prochain contrat ce qui n'était pas une grosse perte en soi.

- Localises le GPS de mon portable. Il y a une poubelle juste ici. Je vais y laisser un sac en papier blanc sur lequel se trouve un smiley, envois quelqu'un le prendre tout de suite. Ah et puis... j'aurais besoin de sang. Non, du vrai sang. Humain, de préférence et le plus vite possible. Non... je ne me nourris toujours pas de sang. Marc, je vais te laisser maintenant, rappelles moi quand t'auras plus d'infos.

Il raccrocha sans laisser son contact placer un dernier mot. Éteignant son portable, il rangea le marqueur et le portable dans sa besace avant de jeter celle-ci sur le siège arrière. Il posa son regard sur Kurenai. Un regard qui était à la hauteur de ce que l'on pouvait atteindre de quelqu'un qui se trimballait une réputation de tueur-né : froid, distant, presque menaçant... une ambiance froide qui vous prenait aux tripes avait finit par envahir la voiture. Le gentil homme qui sauvait la jeune femme avait soudainement disparut pour laisser placer à une créature qui n'hésitait pas à tuer lorsqu'il jugeait ceci nécessaire.

- Tu ne serais pas la première gamine qui tente de me transformer en casse-croûte.

Il le savait dans le fond, la personne qui se tenait face à elle était totalement différente de Kurenai, la jolie et douce demoiselle qu'il avait rencontrée plutôt dans la soirée. Tristan, ou le Corbeau, était un parfait caméléon. Une créature au sang froid qui avait su s'adapter parfaitement à son environnement social, capable de contenir ses pulsions les plus profondes... néanmoins, la chose qu'il regardait à cet instant n'était pas ainsi. Elle était encore jeune et se pensait suffisamment puissante pour agir de manière telle que commettre une deuxième meurtre dans la même soirée. Ou en tout cas, blesser quelqu'un. Et ceci était une grave erreur dans le monde de Tristan. Un monde régit par la manipulation. Manipulation permettant d'être des plus discrets.
Reprenant un ton plus neutre, il se permit toutefois une petite explication :

- J'ai un peu de sang chez moi, tu devras tenir avec ça. En attendant, mets le sac dans la poubelle à côté de ta vitre...

Il lui tendit le sac en papier tandis que la vitre à côté de Kurenai s'ouvrait. Un changement quasiment radical s'était effectué sur le visage du Corbeau, paraissant plus chaleureux et amical.
Lorsqu'elle eut jeter le sac, la vitre se referma et la voiture continua son chemin. Il n'était plus qu'à un bloc de chez lui. Il pourrait enfin dormir tandis qu'elle pourrait rassasier sa soif. Enfin, il devait encore lui faire visiter les lieux et lui montrer toutes les planques... autant dire que tout ceci n'était pas facile.
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MessageSujet: Re: Mamma Mia... [TERMINE]   Mamma Mia... [TERMINE] Icon_minitime28.08.11 21:33

Un frisson traversa le corps de la jeune femme quand ses yeux sanglants rencontrèrent ceux de son vis-à-vis. Ses fins sourcils blonds se froncèrent légèrement... non pas de colère mais plutôt de tristesse. Les prunelles sombres de Tristan semblaient dissimuler des reproches silencieux alors que ce dernier observait la jeune femme. Même sa voix était dénuée de toute émotion. Il était redevenu le tueur à gage professionnel sans la moindre émotion... du moins en apparence. XIII détourna le regard pour observer la ruelle sombre. Ses pensées étaient tournées vers les deux dernières minutes qui venaient de s’écouler. Jamais elle n’aurait pensé que Tristan la prendrait autant au sérieux... Bien sûre elle avait soif de sang mais pas au point de tuer n’importe qui ! Il voyait donc en elle une bête sauvage incapable de se contrôler ? Cette pensée la plongea dans une dérangeante amertume. Soudain un mouvement attira son attention. Son compagnon était en train de prendre son sac déposé sur le siège arrière et en extirpa la seringue. XIII observait de manière silencieuse et inexpressive les gestes de Tristan. Ses yeux se posèrent par inadvertance sur sa main blessée. Il ne semblait pas souffrir de la blessure... normale pour un hybride de sa trempe ! Tous les vampires possèdent un don particulier pour vider leur proie de leur sang... et la belle hybride avait bien évidement hérité de cette capacité. Sensible à la chaleur, ses yeux sanglants pouvaient pratiquement voir les veines parcourir les parcelles de peau dénudée de Tristan. Son regard suivit les veines bleues de sa paume jusqu’à son poignet puis son esprit imagina le cheminement du sang le long de son bras pour remonter jusqu'à sa gorge où la veine se séparaient en une multitude de vaisseaux plus proches de la peau. On pouvait presque voir les pulsations de son pouls... XIII serra les dents et se força à détourner les yeux. Tous les sangs n’engendrent pas la même attirance et de ce faite la même faim...

~ ♣ ~
Tristan composa un numéro sur son téléphone portable et après quelques secondes une voix vociféra à l’autre bout du fils. Cette personne vraisemblablement colérique se prénommait Marc. XIII se doutait que ce prénom était une simple couverture et non une véritable identité. Il fallut quelques minutes au tueur à gage pour convaincre son interlocuteur. Celui-ci semblait peu enclin à rendre service à Tristan même si un laboratoire véreux était derrière une sombre affaire... C’était sûrement pire qu’une simple histoire de scientifiques mégalomanes. Le bel hybride avait raison de mettre en garde son collaborateur Marc. Si le « Centre » arrivait à ses fins, les Agences - comme celle pour laquelle travaillait Tristan - seraient tout bonnement obsolètes ! Mais qu’est-ce qui laissait penser Tristan que son Agence ne soit pas également impliqué dans cette affaire ? Les ramifications du « Centre » étaient peut-être beaucoup plus étendues que ce qu’il semblait croire... Oui une chose était sûre : le « Centre » était encré profondément dans plusieurs organisations mais leur but était encore inconnu. XIII écouta avec attention la conversation. Tristan allait laisser la seringue dans la ruelle pour que celle-ci soit étudiée par les membres de son Agence. Le tueur à gage formula une seconde requête à son interlocuteur. Ce dernier devait lui procurer du sang. Soudain la jeune hybride osa les sourcils. Ses yeux se tournèrent à nouveau vers Tristan. Une chose venait de surprendre XIII du moins quelques mots « non... je ne me nourris toujours pas de sang ». Ainsi Tristan n’avait pas le moindre besoin en sang fusse-t-il synthétique ?! Chose vraisemblablement étrange pour un hybride de son genre. A la fois Vampire et Lycan... Il aurait dû - plus que n’importe qui - avoir envie de se procurer de temps à autre du sang comme les deux espèces auxquels il appartenait. Mais il avait semble-il remplacer ce fluide vital par une bonne bouteille de whisky... Cette pensée arracha un sourire à la jeune femme. Tristan raccrocha de manière expéditive et rangea son sac à l’arrière. Il se retourna vers la demoiselle et leurs regards se croisèrent à nouveau. Une chose était certaine la jeune hybride était loin d’apprécier son expression. Ses yeux sombres étaient froids presque dangereux. Que cherchait-il à faire ? Une intimidation dans les règles ? Hors de question de céder ! Les prunelles rougeoyantes de la demoiselle vrillèrent Tristan. Aucune peur ne transparaissait dans ses yeux... mais un léger chagrin. Une lourde atmosphère entoura les deux jeunes gens pour se dissiper peu à peu. Ce fut la voix de Tristan qui rompit le silence. Comme pour répondre aux expressions plus amicales du Corbeau, la corps de la jeune femme sembla se détendre. Un sourire énigmatique éclaira un instant le visage de la belle hybride.

« Je ne suis pas la première à tenter ma chance... mais peut être serais-je la première à réussir et ce d’une manière ou d’une autre... »

Sa voix avait laissé transparaitre un ton plaisant et emprunt de gaieté. Même si la tentation était intense XIII n’était pas assez suicidaire pour s’en prendre de front à Tristan... Ce dernier lui indiqua qu’il avait des réserves de sang chez lui puis il lui demanda de mettre le « paquet » dans la poubelle située derrière sa vitre. Cette dernière venait de se baisser. Les mains de la jeune femme s’emparèrent du paquet et elle laissa tomber le colis dans la dite poubelle. Ils repartirent en direction de la planque du Corbeau. Il ne restait sans doute plus que quelques minutes de trajet. Installée au fond de son fauteuil, la jeune femme regardait la route sans vraiment lui accorder de l’importance. Soudain la voiture s’arrêta. Ils étaient arrivés à destination. La demoiselle se détacha et sans attendre une éventuelle permission de la part de son "protecteur", elle ouvrit la portière de la Pontiac. Il faisait relativement froid. Après avoir refermer la porte, la belle hybride enfila le manteau de Tristan. Il était chaud et cette chaleur était relativement agréable. La fatigue qui avait frappé la demoiselle un peu plus tôt avait complètement disparue... sans doute à cause de la faim provoquée par la douce odeur du sang de Tristan. Une question revient alors à l’esprit de la jeune femme.

« Vous... Je veux dire... tu ne bois jamais de sang ? Tu n’en a pas besoin ou parce-ce que tu ne veux pas en boire ? Une sorte d'aversion ? »

XIII observait le tueur à gage qui était à son tour sortit de la voiture. La jeune femme en avait assez de le vouvoyer... après tout il était supposé protéger Kurenai durant quelques temps. Autant rompre la glace tout de suite... La belle hybride contourna le véhicule pour rejoindre Tristan. Ce dernier allait sans nul doute lui faire visiter les lieux...


[Suite : Les Goûts Démesurés d'un Homme.]
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