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 La caverne d'Ali Baba

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MessageSujet: La caverne d'Ali Baba   La caverne d'Ali Baba Icon_minitime04.03.13 0:05

Temps de merde aujourd’hui. Temps de chien. Pas pour lui, tout cette pluie que le ciel vomit sur la ville, non, pas pour lui. « Kuro n’aime pas la pluie » grommelle un Kuro bougon, détrempé, et oublieux de la personne à employer lorsqu’il parle de lui. Brillant constat : l’eau mouille.
Et il n’aime pas ça.

Kuro n’a que la peau sur les os, avec dessus une vieille chemise qui a dû être blanche dans une autre vie. Son pantalon rapiécé et déchiré s’interrompt à mi mollet et ses pieds nus se traînent dans les caniveaux qui déjà débordent leurs déchets dans des eaux troubles. Sa tignasse noire, habituellement ébouriffée, a certainement pris quelques tonnes avec toute l’eau dont elle s’est gorgée et pend lamentablement de part et d’autres de son visage émacié. Heureusement qu’il lui reste son chapeau pour camoufler les deux grandes oreilles félines.
Kuro a froid. Kuro a faim. Kuro veut du confort, quelque chose de douillet et d’agréable avec un cocon de silence tout autour. Dormir.

Mais Kuro balade sa carcasse dans une rue au milieu d’une foule pressée, clochard famélique dont les grands yeux d’halluciné fixent avec envie l’intérieur des restaurants. Manger. Il ne peut pas rentrer, alors il râle. Contre la ville, contre le temps. Contre les gens.
Et puis contre Nagare, surtout contre Nagare, parce que c’est forcément sa faute à ce sale clebs, tout est toujours de sa faute quand le nekomata n’est pas content.

Manger. Le mot tourne en boucle dans sa tête et il s’imagine une viande fumante, sanglante, des tripes encore chaudes et un cœur qui se débat avec ses dernières pulsations. Manger.
Ce soir, il chassera.

Soudain, il y a une boutique qui se dresse devant lui, qui lui coupe le chemin. Alors Kuro peste contre la boutique.
Ensuite, il se rend compte que la rue a tourné et qu’il a juste oublié d’en faire de même.
Pas grave, il peste toujours. Parce qu’il n’arrive pas à déchiffrer ce qui est écrit sur la devanture. Parce qu’il ne discerne pas bien ce qui se trouve de l’autre côté de la vitrine. Du coup, il pousse la porte, sursaute quand le carillon sonne et entre dans un nouvel univers.

C’est vieux. C’est plein d’objets hétéroclites. C’est fascinant.

Tout à sa découverte de l’endroit, Kuro oublie de remarquer la présence du propriétaire. Ses pieds sales glissent sans un bruit sur le sol, mais ses habits et ses cheveux dégorgent toute l’eau par terre comme s’ils étaient pressés de s’en débarrasser.

Il ne pleut plus, constate Kuro avec émerveillement. Il fait chaud. Il attrape du bout de ses longs doigts griffus la première breloque qui passe à portée et l’amène juste devant ses yeux, la renifle, l’observe sous toutes ses coutures. Bof. C’est joli, mais il ne sait pas ce que c’est ni à quoi ça sert. Alors il la repose avec dédain et retourne à son exploration.
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MessageSujet: Re: La caverne d'Ali Baba   La caverne d'Ali Baba Icon_minitime06.03.13 20:11

Quel temps de merde, ça avait commencé à tomber en début de matinée et maintenant on avait un vrai remake du déluge dehors. On s'étonnerait à peine de voir Noa remettre les couverts avec son arche en ce jour pluvieux. L'espace d'un instant Sanchez avait même cru avoir baissé son rideau de fer après être rentré dans sa boutique, mais non c'était juste de l'eau toute bête et toute simple. La journée allait être chiante, n'importe qui de sensé se serait dit ça, mais pas lui. Bon pour manger ça allait être un poil mort, pas pratique pour traquer à l'odorat et pour le gout on repassera. Les corps lessivé c'est insipide. Par contre il risquait d'y avoir pas mal de monde à passer par la boutique en ce glorieux temps de merde. Les gens qui viennent simplement s'abriter c'est fréquent dans ces conditions après tout, et Sanchez aimait les regarder déambuler dans son humble établissement. Un passe temps de prédateur farceur et cruel, ce qu'il était 6 jours sur 7. Le 7ème jour il le passait à dormir et à s'émerveiller devant les possessions qu'il avait acquis légalement ou non. La grande chose était donc là, assise derrière son comptoir à accorder son banjo comme il avait l'habitude de le faire entre deux visiteurs. Patient, il prit tout son temps et c'est alors qu'il était à mis parcours que la cloche retentit une première fois. Et non, ce n'était pas celle annonçant le dîner.

"Bienvenu mon seigneur, Au Coffre aux Mille et un Trésors!" Dit alors Sanchez sur un ton amicale et enjoué, essayant d'établir une ambiance propice à une future transaction commerciale établie dans la joie et la bonne humeur ainsi que des bases saines.

Une silhouette lourde et graisseuse, que ce soit en chaire ou en cheveux, fit un pas dans la boutique rangeant à ses côté un parapluie de bonne facture alors qu'il ne jeta un oeil faussement expert sur la marchandise locale. Un regard hautin, de fausses bonnes manières, des yeux faisant fit de la qualité de l'artisanat pour ne s'intéresser qu'au prix et une aura de "je pète plus haut que mon cul". Ouais, c'était un bourge, un jeune bourge qui plus est. Il n'y avait qu'eux pour se parer de façon si ostentatoirement coûteuse tout en étant dénué de ce que les gens qualifient de chic, ces sacs à viande espérant vainement couper les ponts avec le milieu dont ils faisaient autrefois partie intégrante . Pas ragoutant du tout comme casse dalle, ils avaient gout de farine et faisaient presque des grumeaux quand on les égorgeait. Bien nourris mais ils n'éliminent pas assez, Sanchez est dans le même cas mais il n'est pas humain lui donc ce genre de raisonnement ne peut s'appliquer à sa personne. Et puis, il était bien plus sage et distingué que cet énergumène, Sanchez sachant au moins se tenir en société pour conserver l'illusion de son humanité. Bref, l'homme tourna en rond une bonne demi heure dans le magasin, attendant probablement que la pluie ne se calme mais rien n'y fit. Il regarda donc quelques objets en particulier, à savoir une pipe en ivoire faisant partie des coups de coeur de Sanchez, une petite boite à musique du 18ème siècle et un galion espagnol en bouteille récupéré il y a quelques temps de cela, Sanchez n'ayant toujours pas eu le temps ou la motivation pour en faire une estimation précise même s'il s'agissait très probablement d'une pièce de très belle facture. Bref, le gros plein de soupe se résigna et finit par partir sans demander son reste. Sanchez soupira.

"Même pas un petit bonjour ou un au-revoir, quel manque flagrant d'étiquette et de politesse. Si je ne risquais pas l'Hyperglycémie je l'aurais bien boulotté ce fringuant gros lard." se Murmura-t-il en roucoulant un léger ricanement, simple mais discret

Quelques minutes plus tard, alors que les éléments continuaient à se déchaîner, un nouveau compagnon de jeu fit son entrée dans la boutique. Dans un premier temps, Sanchez ne leva pas le regard dans la direction de son nouveau client potentiel lâchant mécaniquement de respectueuses salutations, chaleureuses et mielleuses comme elle devraient être chez chaque vendeur voulant faire vivre son affaire. Le personnage semblait bien plus mouillé à l'écoute du bruit de ses pas, on aurait presque dit qu'il marchait à même un fin tapis de mousse en plein milieu de la foret. Il se baladait pied nu dehors ou quoi?! Et bien oui! Il était pied nu et vêtu de guenilles déchirées de partout portant des embruns de bords de mer, de la crevette ou une senteur semblable je crois, au niveau du nez fin de Sanchez qui percevait aussi une autre senteur familière lui retournant l'estomac. Bon, déjà plus dur à analyser ce gars là. Il semblait assez déconnecté de la réalité, du moins en ce qui concernait les être de chaire et de sang. Il était à regarder et renifler les produits du Mimic, assez animale comme façon de faire, ça ou il venait d'un autre temps. Il avait entendu dire qu'on faisait comme ça autrefois, connaisseur? Bullshiter? Mec qui ni connaissait rien? Tout était possible, tout était réalisable et vous connaissez très bien la suite. Sans un mot, Sanchez se leva de sa chaise, rime non désirée, et s'avança lentement vers la personne intéressante mais odorante qui venait de pénétrer dans sa demeure emplie de petites merveilles. Déposant son banjo contre un mur durant son avancée, Sanchez arriva au niveau de cette personne plus petite que lui, ce qui n'était pas très dur, et observa d'un peu plus prêt cette chose intrigante. On aurait dit un humain, un clodo vu les fringues et l'odeur, d'ailleurs Sanchez ne respirait plus que par la bouche à présent. Mais bon, les apparences sont trompeuses et comme dirait ce cher Ackbar, "It's a trap!", potentiellement du moins. Car les non humains il connaissait, en particulier quand c'était trop excité et que ça foutait le bordel dans le magasin. En résumé, à la première incartade c'était dehors à coup de pied dans le derche, mais on n'en était pas là et il fallait rester aimable même devant une personne n'ayant clairement pas les moyens de s'acheter un truc et pouvant potentiellement vous piquer quelque chose avant de se barrer en courant. Bordel il devait vraiment garder un oeil sur celui là! S'éclaircissant la voix, Sanchez prit la parole quelques instants.

"Puis je vous aider monsieur?"
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MessageSujet: Re: La caverne d'Ali Baba   La caverne d'Ali Baba Icon_minitime07.03.13 17:36

Kuro se sent petit, face à cet homme. Il lève le regard vers lui et il se fait l’effet d’un nain. A croire que la vie, mesquine et joueuse, s’amuse à ne lui présenter que des géants.
Il se souvient de cet homme-ombre des égouts qui le dominait largement en taille, et réalise que l’actuel aussi est un peu étrange. Pas étrange pareil, pas assez pour attirer la curiosité maladive du yokai, mais suffisamment pour qu’il s’en fasse la réflexion.

« Aider ? Pour faire quoi ? »

La voix est rauque, les cordes vocales encrassées : il n’a pas parlé depuis longtemps et les sons ont du mal à se moduler correctement.
Et il ne comprend pas la question de l’homme.
Est-il dans une position qui nécessite qu’on vienne l’aider ? Lui en tout cas, il n’en a pas l’impression. Alors il dévisage l’autre avec de grands yeux interrogatifs dans l’attente d’une réponse.
Sauf qu’il ne lui laisse pas le temps d’être formulée pour, déjà, s’en désintéresser complètement : quelque chose d’autre a attiré son attention, là-bas, contre le mur.

Kuro se glisse entre la grande perche – propriétaire des lieux ? – et l’étalage qu’il regardait jusqu’à ce qu’on vienne le déranger, pour s’avancer vers le nouvel objet au centre de son intérêt.

Le banjo.

S’il est une chose, rien qu’une seule, qui soit capable de différencier la créature féline d’un vulgaire petit monstre, c’est bien celle-ci : la musique.
Il en est fou. Raide dingue amoureux. Pas n’importe laquelle, bien sûr, ses oreilles sont délicates et sensibles aux différentes sonorités et certaines mélodies, pour peu que l’on puisse les nommer ainsi, le débectent littéralement.
Ses longs doigts s’enroulent autour du manche de l’instrument, s’en emparent, se l’approprient ; il se laisse tomber sur le sol, s’assied en tailleur et commencent à découvrir les notes qui sont mises à sa disposition.

C’est tout à l’instinct, bien évidemment : pensiez-vous vraiment que Kuro ait un jour pu prendre des leçons de musique ?
Néanmoins, le nekomata affectionne sincèrement les instruments à corde et s’est de tout temps plu à y laisser traîner ses pattes pour en tirer quelques airs. Le shamisen – le sien – est son instrument de prédilection bien sûr, mais il faut bien avouer qu’il n’est pas trop mauvais avec les autres.

Celui-là ce n’est pas la même chose, il a plus de cordes et il ne chante pas pareil mais le principe reste le même. Alors Kuro oublie une nouvelle fois l’étrange bonhomme et se plonge sans tarder dans sa découverte.
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