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 Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]

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Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Vide
MessageSujet: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 14:14

Une nuit blanche. Enfin une journée blanche. Le pire qui pouvait m'arriver. Une opération qui avait mal tourné, un jour dont je ne voulais pas me rappeler, et ensuite une visite chez la psy du QG. Le petit matin, après deux heures de sommeil agitées, j'avais à peine eu le temps de poser le pied là-bas que j'avais été traînée dans le bureau du Capitaine, qui m'avait volé mes fringues pour me faire enfiler des bas noirs opaques et une petite robe noire, des ballerines (PLATES, hérésie) et un caraco en tissu joli, qui brille, fragile, et qui couvre mes tatouages. Ajoutée à cela, une couche de maquillage sur le visage, un jet de parfum, et j'avais tout d'une poule de luxe... blonde. Parce qu'il m'avait AUSSI frictionné la tête avec lui seul savait quoi pour que mes cheveux retrouvent leur couleur d'origine.

En bref, une trèèèèès mauvaise journée. Nuit. Soirée. Enfin un truc du genre, quand il fait à peu près nuit mais pas encore. En plus, je n'avais pas de poches, mais une espèce de petit sac en bandoulière, et puisque je n'avais pas mes bottes, je n'avais pas mes flingues et couteaux de secours. Tout juste celui coincé dans mon soutif. En-dessous de la baleine. C'est pas hyper confortable, mais je ne me fais jamais repérer, même quand il y a des portiques de sécurité (après tout, ils n'iraient pas demander à une fille de retirer ses sous-vêtements).

Non, non, je n'ai jamais été cannibale. Quoique... Mais ce soir-là, j'avais faim, et j'étais en colère. Une mauvaise combinaison. Terriblement... explosive. Et le premier qui m'aborderait en ferait les frais. J'avais passé presque deux jours sans tâter une seule arme et j'étais vraiment à cran. En plus, j'étais paumée, et pour une fois, ça m'énervait un peu. J'avais envie de rentrer, de fondre une cartouchière et d'aller me doucher, puis me coucher. Heureusement que je ne me voyais pas, vraiment... En plus, je puais...

Ah non, ça c'était juste parce que j'approchais des docks de Naniwa. Je poussais un soupir à fendre l'âme en me disant que j'approchais du but, lorsque j'entendis une petit glapissement, clairement humain et féminin. Immobilisée sur la chaussée pestilentielle et humide, je réfléchissais. Ma plaque de F.S.R pesait dans ma petite besace. Et j'entendais, pour la première fois en plus d'une dizaine d'années, la voix de ma mère, dans son anglais de bourgeoise, qui m'exhortait à protéger les faibles.

Je repoussais d'un geste agacé la crête que j'avais reformée à la hâte et qui n'était plus tenue par mes lunettes (confisquées elles aussi), avant de tourner les talons et de me diriger vers la source du bruit, près d'une sorte de tripot planqué dans un entrepôt derrière des containers. Je n'étais pas tout à fait suicidaire, et s'ils étaient trop nombreux, j'étais tout à fait prête à appeler la police locale. Ce qui aurait en plus le double-avantage de me permettre de rentrer chez moi plus vite et sans bobo. Mais non, dans une "ruelle", deux types étaient en train d'essayer de forcer une fille à faire leurs quatre volontés. Je n'ai jamais été une justicière mais certains trucs me mettent en boule. Et ce n'était vraiment pas la soirée pour me chauffer.

Malheureusement, nous n'avons pas le droit de tabasser des gens sans sommation. Je dis malheureusement, et vous allez comprendre pourquoi. Je m'étais donc éclairci la voix avant de demander aux petits salauds, pardon, aux suspects, de lâcher la demoiselle. Celle-ci a bien naturellement compté sur leur inattention momentanée pour se faire la malle. Une civile de sauvée. Hourra. Enfin bref. Le premier type avait l'air con comme ses pieds, et s'apprêtait d'ailleurs à tirer dessus avec son pauvre 9mm complètement rouillé. Je sais que maintenant, les balles ne souffrent plus comme avant d'un petit séjour dans l'eau. M'enfin certaines choses, appelées GRAISSES existaient, nom de nom!

Pendant qu'il se débattait avec un truc qui allait, de toute façon, lui exploser dans les mains incessamment sous peu, l'autre s'était approché. Parfois, je maudis mon obsession pour les armes, parce que je ne l'ai pas vu venir. Il m'attrape par-derrière et commence à me peloter en me demandant si je voulais prendre la place de celle qui était partie. En d'autres termes, bien sûr, mais les oreilles chastes qui m'écoutent pourraient être heurtées. Et on ne dira pas que je suis insensible.

Enfin bref. Tactique habituelle, je lui écrase le pied. Ce qui fonctionnerait beaucoup mieux avec cinq centimètres de semelles renforcées. Non, je ne porte pas mes bottes uniquement pour la déco. Il se marre et commence à essayer de remonter ma robe. J'en profite pour remonter la jambe plus haut et taper où ça fait mal. Et hop, un service spécial valseuses! Il me lâche, se tort de douleur en se tenant l'entrejambe, et j'en profite pour me retourner et lui éclater le nez sur mon genou. Non mais, malpoli, on touche avec les yeux. Je lui déboîte un genou d'un grand coup de talon et le laisse tomber par terre en glougloutant.

Bon, j'avoue, je suis monotâche. Pendant ce temps-là, l'autre gusse a cessé de se débattre avec son arme pour se dire que, finalement, la crosse c'est pas si mal. Je l'entends au dernier moment, et je me prends le coup sur l'épaule qui craque sinistrement, plutôt que sur la nuque, qui se serait brisée tout aussi salement. Je l'ai échappé belle. Il est bien plus fort que moi, et aussi rapide. Mais un peu moins retors. Et finalement, la ficelle de ma besace est plus solide qu'il n'y paraît, puisque j'arrive à l'étrangler avec, après lui avoir probablement brisé quelques côtes. J'ai les mains solides, c'est le métier qui veut ça, et je frappe avec beaucoup de précision. L'entraînement, j'imagine.

Il commence à virer au bleu quand je me calme, enfin. Je le frappe du pied pour faire bonne mesure et vérifier qu'il est vraiment H.S., puis lui passe les menottes, et j'appelle la police, pas les collègues. Pas la peine qu'ils voient que j'ai été obligée de frapper un container du coude pour me remettre l'épaule en place. Je finis donc de raconter mon histoire et m'apprête à méchamment poireauter quand j'entends des pas approcher. J'ai la tête des mauvais jours et j'espère VRAIMENT que la personne qui approche va passer au large. Sinon, je MORDS!
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 15:25

Bon, pour le coup, j'ai quand même le droit d'être contrarié. C'est vrai quoi. On vient de me pourrir mon boulot. C'était pourtant pas bien dur. Attraper un mec sans trop l'amocher, c'est pas la mission la plus délicate que j'ai jamais vue. Je ne sais pas ce qu'ils lui voulaient et je m'en contrefiche. Tout ce qui m'intéresse, c'est ce que je gagne derrière. Mais la, c'est rapé. Complètement. Je peux faire une croix sur la récompense et le nouveau couteau que je voulais acheter avec, tiens. Ce qui veut dire encore un mois à utiliser un couteau à moitié rouillé. Moi et ma sale manie de tout repousser ...
Je l'ai quand même trouvé, ce mec, et sans trop de difficultés. Il est pas très discret, ce crétin. A se demander s'il sait qu'on le recherche. Mais je vais pas m'en plaindre. Le problème, c'est son état. On m'avait clairement certifié qu'il devait être à peu près présentable. Mais là, non seulement il est à moitié démoli, mais en plus on lui a passé les menottes. Et je parie que la police va pas tarder à débarquer. Youpi ! Qu'est-ce que je suis content alors ! Tsss. Visiblement, il a eu le malheur de s'en prendre à une fille plus forte que lui. Et je fais quoi, moi, maintenant ?
Avec un grognement de mécontentement, je donnai un coup de pied rageur dans le pistolet qui traînait par terre avant de jeter un coup d’œil glacial à la fille en question. Ce sombre imbécile aurait du comprendre qu'il n'avait aucune chance rien qu'en voyant la force de son regard. C'est une battante. Et je suis prêt à parier que même si je lui demande poliment, elle ne va pas gentiment me laisser récupérer mon crétin. Enfin, ça ne coûte rien d'essayer.
Je m'éclaircis la gorge, histoire de reprendre contenance. Les rapports humains, c'est tellement pas mon truc ...

« Excusez-moi, mademoiselle, mais l'imbéci ... l'homme qui est étalé à vos pieds, là, ben, je voudrais bien le récupérer. »

Tsk. Plus lamentable tu crèves. Enfin, je pense pas pouvoir faire mieux.

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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 15:52

HRP:

J'avais prévenu que j'allais mordre. Je me suis juré que j'allais le faire, parce que j'étais à cran, parce que les nuits blanches, parce que la psy, parce que c'était l'anniversaire de mon père et que je ne pouvais pas aller sur sa tombe... Mais là. Là, non. Là... Maudit coup du sort. Si je croyais au destin, je dirais qu'il se joue de moi. En plus, il a shooté dans l'arme rouillée, qui est partie buter contre un container et qui a refroidi le deuxième type, celui qui pissait le sang par (presque) tous les orifices. Mais là, devant moi, je vois à la fois une perfection et une hérésie.

Il a à peine le temps d'ouvrir la bouche (enfin probablement, parce que, malgré tout, je ne la vois pas. En plus, je ne l'écoute pas, ce qui n'arrange rien) que je lâche le type qu'il me réclame et que je m'approche. Je ne dois avoir l'air de rien avec cette couche de fard, cette robe ridicule et ces petites ballerines, mais à l'intérieur, je reste moi. Et oui, désolée de vous décevoir, vous apprendrez que l'habit ne fait décidément pas le moine.

Je m'approche peut-être un tout petit peu trop vite et trop près, mais je ne peux pas m'empêcher d'enchaîner:

"Ooooh! C'est un FFP3? Dommage qu'il ne soit pas complet, quand même, mais ça se répare bien, si tu veux... Il est fait pour le NRBC, non? Pas ce modèle-là, peut-être... Les plus récents le font et c'est vraiment troooop bien. Celui-là ne fait pas ARI, j'imagine. Sur les derniers modèles, ceux qui ne sont pas encore commercialisés, ils ont réduit la taille des bouteilles pour faciliter les interventions policières!! T'arrives à t'en servir dans cet état?"

Je me recule pensive, interrogative. Je ne peux pas le laisser repartir avec un masque dans cet état! En plus, je suis à peu près persuadée que je n'habite pas loin. Comment ça, je ne connais pas ce type? Ah oui, c'est vrai... Peu importe. Je désigne vaguement de la main le truc ligoté par terre (enfin menotté, j'ai récupéré ma besace) en lui disant:

"Non, aucune chance, la police est en chemin. Sauf si tu leur graisses la patte suffisamment, sinon tu ne le récupèreras pas. Par contre, si tu veux, je peux essayer de réparer ton masque! Ca fait looongtemps que j'ai pas pu travailler sur un anti-gaz!"

Hmmh, comment dire. Après deux jours sans sommeil et une faim de tous les diables, je n'ai pas toujours les idées très claires. Et en l'occurrence, j'ai ENVIE de ce masque. Terriblement. Pas pour moi, non, je n'aurais pas le droit de me trimballer avec dans la rue. Raison pour laquelle je m'en suis fait tatouer un. Mais pour le toucher, le tripoter, le faire tourner entre mes doigts, le sentir, travailler dessus, le sublimer... Espérons juste qu'il n'opposera pas trop de résistance, parce que sinon, je suis (presque) capable de le planter pour récupérer l'objet. Non, pas à ce point-là... Peut-être.

En parlant de planter, d'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher de le reluquer, en détail, de haut en bas, à la recherche d'armes. Monomaniaque quand je suis fatiguée? Je ne vois pas ce que vous voulez dire...
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 16:17

Nan. Pitié. Tout mais pas ça. J'aurais encore préféré qu'elle m'envoie bouler, au moins j'aurais eu une bonne raison (tout est relatif) de l'envoyer bouler à mon tour (à ma façon, c'est à dire que je me serais peut-être servi de mon couteau ...). J'aurais tout préféré, même (j'arrive pas à croire que je vais dire ça) qu'elle ait le coup de foudre pour moi et me roule une pelle. Tout mais pas ça. Pas une maniaque. Pas sur mon masque.
En plus, je pige rien à ce qu'elle raconte. Je crois que j'ai décroché à "NRBC". C'est quoi ? Sérieux, c'est quoi merde ?! Mon Dieu, donnez-moi une hache, je vais pas supporter ça longtemps. Non, donnez-moi plutôt un hélicoptère et une échelle de corde, en fin de compte. Je préfère pas me frotter à cette fille.
Faut pas rêver. Un hélicoptère va pas arriver comme ça par magie. Même si ça m'aurait sérieusement dépanné. Bon. Il faudrait peut-être que je réagisse, histoire de ne pas trop avoir l'air idiot.

« Quoi ? »

Pas avoir trop l'air idiot ? Je retire ce que j'ai dit. J'ai l'air encore plus con que le mec que je devais récupérer. Pauvre de moi.

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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 16:51

Je suis mal partie je crois. Je tiens à l'adrénaline sur ce masque et vraiment, ce type a l'air de ne rien piger à ce que je raconte. Enfin je dis "à l'air" à défaut d'une meilleure expression, parce que franchement, je ne vois pas trop de quoi il a l'air. Cela dit... ça ne change rien, puisque deux minutes plus tard, je ne m'en souviendrais plus. Je ne verrais plus que ce masque. L'adrénaline retombe un peu quand j'entends les sirènes. Wouhou la police est arrivée plus vite que prévu. Rapidement, je le pousse dans un coin et je lui fais signe de se taire. Après tout, j'ai l'air d'un membre honorable de la société, autant en profiter (enfin si on fait abstraction du sang sur mes bas et des traces de coups sur les deux gusses, dont un est complètement froid, maintenant. D'un autre côté, il n'y a que ses empreintes sur les armes...). S'en-suit une discussion de (chrono en main) une minute et demi, durant laquelle je joue la gentille jeune femme, et eux les bons flics. Ils ramassent tout le monde, me rendent mes menottes d'un air perplexe et me laissent filer.

Je file donc effectivement, à l'anglaise, comme ma mère me l'a appris, et j'embarque au passage le gars au masque. Ni vu ni connu. Une fois éloignés des policiers, je recommence, un peu plus calme et (avouons-le) perplexe qu'avant:

"Bon, ton masque est en sale état, mon vieux. Mais ça s'répare. Et devine quoi... Ouais, t'as compris. D'autant que je te dois un service si je t'ai "volé" un travail. Normalement je devrais pas, mais bon... On fait ce qu'on peut pour vivre, hein?"

Oh, je m'étais presque émue aux larmes tant j'avais été calme et persuasive. Raisonnable, même. Avec juste une petite dose de compréhension. Vraiment, ce que j'étais prête à faire pour tripoter des armes... Navrant. Et en même temps... terriblement excitant!


HRP:
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 17:44

Les sirènes. Putain. Tant pis pour la fille, je vais juste me barrer et je ... Pas assez rapide, dommage. Elle m'attrape par un bras et me tire dans la ruelle la plus proche avant de repartir dans l'autre sens. Parfait. Pendant qu'elle tape la discute avec ses potes les policiers, je vais juste discrètement filer d'ici. ... C'est une impasse. Bordel de merde. Une putain d'impasse. ... Très bien. Puisque, apparemment, Dieu a décidé de se foutre de ma gueule, hé bien, qu'il s'amuse. J'ai pas envie de  grimper aux murs aujourd'hui, alors merde ! J'en ai ma claque ! Vivement que j'aille me coucher et tant pis pour ce foutu job. Sauf que je vais avoir du mal à me débarrasser de cette fille. Option 1) je la laisse réparer mon masque. Au moins elle me foutra la paix. Sauf que. Personne ne touche à mon masque. Et je me fout que cette fille soit douée (d'abord, rien ne dit que c'est pas une débutante qui se prend pour un génie). Option 2) je l'assomme/la tue/fais ce que je peux pour qu'elle me fiche la paix. Mouais. Elle a quand même réussi à se débarrasser de ma cible et de son copain, et c'était pas des chiffes molles non plus. Option 3) dès que la Police a fichu le camp, je me barre en courant à toute vitesse. Ça me paraît être l'option la plus raisonna ... Trop tard. La voilà qui revient. En courant. Sans même s'arrêter, elle me prend un bras et me tire à sa suite. Impuissant à me dégager (bon sang, elle a une de ces poignes !), je me laisse traîner. Tant pis. On passe même devant ces imbéciles de policiers. Trop vite pour qu'ils aient le temps de se poser des questions. Hé, Machin, on peut p'tet s'arrêter, là ! On s'arrête, effectivement.

"Bon, ton masque est en sale état, mon vieux. Mais ça s'répare. Et devine quoi... Ouais, t'as compris. D'autant que je te dois un service si je t'ai "volé" un travail. Normalement je devrais pas, mais bon... On fait ce qu'on peut pour vivre, hein?"

Ouais mais ce serait dommage de gaspiller ce service à faire réparer mon masque, surtout qu'il ne me sert qu'à cacher mon visage. Sauf que d'après ce que j'ai compris, elle ne me propose ce service que pour avoir l'opportunité de s'éclater avec son tournevis. Donc il est inutile que je lui demande un autre service. Dommage. Pourquoi j'ai l'impression que cette fille serait prête à tout pour me réparer ce masque ? Franchement, des fois, je me demande dans quel monde on vit ... Je peux parler, moi qui suis mercenaire. Bon.

« Ok, pourquoi pas. »
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 18:21

Il a dit ok? Il a dit Ok?!? IL A DIT OK!!! Bon, intérieurement, je saute sur place. Je sautille et je frétille, même. Mais il paraît que ça ne se fait pas, et les conseil du Capitaine sont encore à peu près frais dans ma mémoire. Enfin, ils commencent à sentir le renfermé, j'avoue. Enfin bref, je reste à peu près sobre en apparence, à part le sourire rayonnant qui étire mes lèvres. Oui, bon, je peux me maîtriser jusqu'à un certain point, quand même, faut pas abuser...

Donc, copains comme cochons (oui, peut-être pas, parce qu'on les a pas élevés ensembles, les cochons, ou les moutons, je sais plus), je l'entraîne vers la direction approximative de mon appartement. Avec un mot d'ailleurs très encourageant qui sonne comme "C'est par là, normalement... Enfin, je crois". Donc après pas mal de marche et quelques tours et détours, on arrive au lieu-dit. Je savais qu'on était pas loin. Juste à la frontière de Bay Area. Pas tout à fait dedans, pas tout à fait dehors.

Je pousse la porte de l'immeuble, qui est gentiment taguée de propos révolutionnaires et anti-Anges, traînant le masque à ma suite. FFP3. Un petit rire m'échappe alors que je monte l'escalier. Sous les toits, c'est là qu'il y a la meilleure aération. Parce que je ne suis pas censée faire exploser des habitats civils quand je ne suis pas en mission. Donc, cinq étages à pied. Je suis contre les ascenseurs. Ça explose beaucoup trop facilement. Croyez-moi, je l'ai fait des dizaines de fois. Et une fois devant la porte, ça se complique, parce que je cherche les clefs, je fouille, je finis par les trouver, j'ouvre, je passe le scan de rétine, les empreintes, et tout le toutim (ça m'a coûté cher à installer, mais bon...). Et je manque lui refermer la porte au nez. Sérieusement, je l'avais oublié, il ne parle pas des masses, FFP3.

Enfin bref, cette erreur réparée, il rentre dans mon magnifique appartement. Globalement, il y a en tout et pour tout six ateliers avec des tabourets, une fonderie dans la cuisine, des armes en construction et des outils partout, une table d'architecte avec des plans de bombes (principalement), une salle de bain, un matelas posé par terre et une armoire. Ah si, y a une machine à laver, aussi. Enfin bref, un petit paradis personnel (avec une minuscule, parce que le vrai ne m'intéresse pas).

J'enlève donc mes chaussures avant de me tourner vers lui, un grand sourire aux lèvres et de lâcher:

"Bon allez, à poil! Enlève-moi ce masque que je puisse œuvrer dessus! Et puis si tu as d'autres trucs à réparer, c'est le moment, je me sens pleine de bonté et de magnanimité ce soir. Si jamais t'as faim, y a des sandwiches dans le frigo. Et de l'eau aussi, je crois. Mais vérifie les dates dessus... Je reviens, je vais me changer!"

Et de disparaître dans la chambre pour revenir quelques minutes plus tard, habillée d'un short en flanelle bleue, et d'un débardeur moulant bleu aussi. Bon certes, mon pyjama, mais autant être à l'aise pour travailler sur un petit bijou, non? Une paire de lunettes de rechange pendant au bout de mon bras, et je fixe mon invité du jour d'un air affamé. J'ai refermé la porte à clef, normalement, ça devrait bien se passer...
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 20:09

Ce ... ce sourire. Mon dieu. C'est flippant. J'aurais peut-être pas dû accepter, finalement. Mais bon, c'est trop tard. Alors je la suis, cette fille dont je ne connais pas même le nom. Enfin ... plus on avance et plus je me demande si elle sait où elle va. J'aimerais éviter de me perdre, surtout que je ne reconnais plus l'endroit depuis environ 100 mètres. Et pourtant, ça va faire, quoi ... 8 ans ? 8 ans que je vis à Naniwa. Et je ne connais toujours pas la ville sous toutes ses coutures. C'est dire à quel point elle est grande. Bay Area, c'est mon terrain de jeu, et c'était déjà celui de Fredrik, mais je serais bien incapable de dire où on se trouve actuellement. Rappelez-moi comment j'en suis arrivé là ? Ah oui. Un putain de boulot.
Heureusement, on finit par arriver là où elle voulait m'emmener. A savoir son immeuble. Logique. Je sais pas pourquoi j'y avais pas pensé. A peine sommes nous entrés que je regarde tout autour de moi. Je repère les issues, au cas où les choses ne se passeraient pas comme prévu. Justement parce que les choses ne se passent jamais comme prévu. Que je soit là en est la preuve. C'est con mais c'est comme ça.
Je suis en bonne forme physique, mais 5 étages tous les jours je pourrais pas. Mais pour le coup, je préfère ça que l'ascenseur. Y'a pas pire comme coupe-gorge. Perso, je me suis débrouillé pour habiter au rez-de-chaussée : pas de marches à monter ou d'ascenseur à prendre (t'façons c'est toujours en panne ces conneries) et moins d'altitude s'il y a besoin de passer par la fenêtre. Je me vois bien essayer de m'enfuir d'un 5e étage. C'est fou toutes les âneries auxquelles je peux penser des fois ...
Le temps qu'elle retrouve ses clés, j'aurais pu chanter 3 fois La Marseillaise, tous couplets compris. Et au moins 3 fois de plus quand elle a passé toutes les sécurités installées sur sa porte. Je détesterais perdre un quart d'heure à chaque fois que je veux rentrer chez moi. Et si elle oublie quelque chose en sortant ?
Je devrais moins penser et plus regarder. Parce que j'ai quand même failli me prendre une porte dans la gueule. En même temps, j'y peux pas grand-chose si cette fille a décidé de me martyriser ... Je me répète, mais : pauvre de moi (et encore, si je savais qu'elle a décidé de me renommer FFP3, je péterais un petit câble. Mais je le sais pas, donc chut !).
C'est l'appart' le plus dingue que j'ai jamais vu. Y'a de la mécanique partout. Avec juste un peu de place pour un lit dans un coin. Ça doit être une vraie passion. Pas étonnant qu'elle m'ai presque tué pour ce masque.

"Bon allez, à poil! Enlève-moi ce masque que je puisse œuvrer dessus! Et puis si tu as d'autres trucs à réparer, c'est le moment, je me sens pleine de bonté et de magnanimité ce soir. Si jamais t'as faim, y a des sandwiches dans le frigo. Et de l'eau aussi, je crois. Mais vérifie les dates dessus... Je reviens, je vais me changer!"

J'avoue, j'ai sursauté au "à poil". Je l'avais pas vu venir, et sorti du contexte, ça peut être mal interprété. En revanche, ça me rappelle que j'ai toujours un couteau rouillé. Ah, la voilà justement qui revie ... Merde, mais c'est quoi cette tenue ? Ok, elle est chez elle, mais quand même ... La porte fermée, ça, c'est pas cool. J'espère que le coup du "je m'enfuis par la fenêtre du 5e étage" ne va pas se réaliser. A priori, seul mon masque l'intéresse, mais on n'est jamais trop sûr.
Sans un mot (pour la classe, mais aussi parce que j'ai la flemme de réfléchir à un truc sensé), je retire mon masque et le pose sur l'établi avant de rajouter le couteau à son côté. Autant en profiter.
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime04.09.13 20:56

Le temps que je revienne, il a enlevé son masque et posé un couteau... ROUILLE!! Raaah, je rage intérieurement. Mais dans un intérieur extériorisé, parce que je suis chez moi, et que le type, qui ne s'est pas présenté, mais peu importe, a déjà disparu. Pff, vanished into thin air, ou tout comme. J'ai à peine le temps de vaguement lui indiquer la direction de la cuisine que je m'installe sur le deuxième établi. Là, assise sur un tabouret haut, je commence à démonter toute la structure du masque. En jurant comme un charretier, mais en russe. Vraiment, c'est une catastrophe. Les filtres n'ont pas été changés depuis une éternité, il est tout cabossé, la protection oculaire ne vaut plus rien... Il y a un vrai travail de fond à faire dessus, au point que je me demande s'il ne vaut pas mieux le refaire en entier. Mais le défi... Ca vous pouvez, peut-être le comprendre. L'opportunité de montrer qu'on vaut vraiment sa réputation (autoproclamée, certes, mais malgré tout). C'est une question de fierté. Et d'amour. Et j'aime ce que je fais par-dessus tout.

Avec un soupir, mais remontée à fond, je tire à moi un tiroir d'outils et une caisse pleine de morceaux de masques anti-gaz. Quitte à le faire, autant le faire bien. Avec les protections les plus récentes. Pendant un temps indéterminé, donc, j'oublie tout. Ma fatigue, ma mauvaise humeur, la mission ratée. Tout ce qui n'est pas ce masque. Il y a une fonte et une soudure à faire. Dangereux. Avec un sourire, je descends mes lunettes en forme de rouages sur mon nez, me relève, le masque à la main, pour me diriger vers la fonderie, et tombe sur un homme, là, dans mon "salon". Abasourdie, je le regarde. Qu'est-ce qu'il fait chez moi, ce type? On s'est déjà rencontré? Sérieusement, à ce moment-là, sans le masque, je ne le reconnais pas, et ça me perturbe beaucoup. Je m'apprête à le chasser de chez moi à grands coups de... barre à mine, apparemment, (c'est ce que j'ai sous la main) quand quelque chose me revient. Je fronce les sourcils, le regarde d'un peu plus loin, et reconnaît une allure générale. FFP3! Le propriétaire du masque! Mais bien sûr! Je ne peux donc pas m'empêcher de lancer une petite remarque (en japonais, j'ai réussi à me reprendre au dernier moment):

"T'es encore là, toi? T'as pris un truc dans le frigo? Hésite pas à faire comme chez toi, surtout... Mange, bois, y a de la vodka, prends une douche, change-toi, dors. N'importe. J'en ai pour un moment de toute façon. Parce que tes affaires sont dans un de ces états! C'est limite de la maltraitance, tu sais. Alors, juste... te mets pas dans mes pattes."

Sur ces bons mots, très polis et conventionnels, je me dirigeais donc vers la cuisine/fonderie, où je commençais, ou plutôt continuais, mes bidouillages. Il ne restait plus qu'à espérer que tout se passerait bien, et que le masque n'était quand même pas trop trop abîmé...

HRP:
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime05.09.13 17:43

HRP:

Ok. C'est une pro. Pendant un quart d'heure au moins, je suis resté hypnotisé devant le spectacle de ses mains dansant d'un instrument à l'autre. Mais bon, j'ai du mal à rester plus de quinze minutes sans  bouger (je suis très mauvais pour traquer les gens : dès qu'il faut se mettre en planque ça coince), donc j'ai fini par me secouer et je suis parti chercher quelque chose pour m'occuper. Je suis allé prendre un sandwich, comme elle me l'avait conseillé, mais j'ai préféré ne pas toucher aux bouteilles d'eau. On ne sait jamais. Et puis, j'ai l'habitude de boire au robinet. Ça m'a occupé pendant 5 minutes à tout casser. Et j'ai recommencé à m'ennuyer. Alors je suis allé me balader dans le chantier. Euh, l'appartement. J'ai regardé de ci, de là, observé un peu tout ce qui traînait, c'est à dire beaucoup de choses. Je crois que j'ai un peu perdu la notion du temps. J'ai voulu regarder ma montre, avant de me rappeler que je n'en portait jamais. J'ai des tics bizarres, des fois. On se demande d'où ils sortent ...
Je me suis donc mis en quête d'une horloge, ça m'occuperait un peu plus longtemps. Pas trouvé d'horloge. Soit elle en a pas, soit elle la cache bien. Soit c'est moi qui l'ai loupée. J'ai quand même fait quatre fois le tour de l'appart'. Mh. C'est tout à fait possible.
J'ai été interrompu dans mes questions philosophiques de haut niveau par la fille, qui venait probablement torturer mon masque de je-ne-sais-quelle manière barbare.

"T'es encore là, toi? T'as pris un truc dans le frigo? Hésite pas à faire comme chez toi, surtout... Mange, bois, y a de la vodka, prends une douche, change-toi, dors. N'importe. J'en ai pour un moment de toute façon. Parce que tes affaires sont dans un de ces états! C'est limite de la maltraitance, tu sais. Alors, juste... te mets pas dans mes pattes."

Evidemment, que je suis encore là. Elle croit peut-être que je suis allé me balader ? Sans masque ? Et sans pouvoir rentrer après à cause de ses milliers de dispositifs ultra-performants ? Tss. J'avoue que sa tirade m'a un peu refroidi. Sans compter que je m'ennuie à mourir. Et elle est quand même en train de se barrer après m'avoir limite engueulé. Donc oui, je vais aller dormir. Mais avant, je vais quand même remettre un minimum les points sur les i. Après tout, c'est elle qui a insisté pour me le réparer, ce masque.

« Oui, hé ben, comme tu le dis si bien, ce sont MES affaires. C'est donc Mon problème si elles sont dans un sale état, et c'est TOI qui a voulu t'occuper de mon masque. Donc si ça t'énerve tant que ça, tu peux laisser tomber, ça ne m'ennuie pas le moins du monde. »

Non mais. Tiens, j'ai vraiment sommeil d'un coup. Je vais la planter là et aller dormir. Si j'arrive à trouver une place dans tout ce bordel.

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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime06.09.13 6:20

HRP:

Je m'apprête à le dépasser, à commencer à faire fondre ce dont j'ai besoin (l'appareil fait un bruit de turbine, je n'y peux rien, et encore je l'ai bidouillé avec des silencieux), quand je l'entends qui me répond. Merde, j'ai tendance à oublier que les gens ne SONT PAS des poissons rouges. Et donc qu'ils parlent aussi. Autant que moi, voire plus, et même, souvent, mieux. Surtout que mon japonais est loin de couler comme de l'eau de source, malgré les années passées ici. Probablement plus par flemme et par manque de pratique qu'autre chose, d'ailleurs, puisque mon écrit est excellent (en toute modestie).

D'autant qu'il s'apprête à faire demi-tour. Comment ça, si ses affaires sont en sale état c'est SON problème? Il a jamais entendu parler de conscience professionnelle, ce petit con? Le problème, si vous voulez, c'est que je vois rapidement rouge. Très rapidement. On peut m'insulter, tout ce que vous voulez, ça me passe à des années-lumière au-dessus de la tête. Mais médire sur les armes... C'est une TOTALE hérésie. Et autre chose. Mon appartement a beau ressembler à un capharnaüm ou à la Terre en poste-apocalyptique, je sais très exactement ce qu'il y a dedans. Et où. Surtout où, en fait. Question de mapping mental, paraît-il.

Donc, puisque deux et deux font quatre, vous vous demandez quand même où je veux en venir. Tout simplement au fait que je l'ai attrapé par le col, collé au mur et que je lui ai fait passer sous le nez un KA-BAR. Un couteau de combat typique militaire. Entretenu à merveille, bien évidemment, et qui lui coupe un cheveu quand celui-ci l'effleure. Aiguiser un couteau, c’est la base. La base de la base même. Il n’y a quasiment que la lame entre nos deux visages. Mais je n’essaie pas de lui faire peur, ce n’est pas l’objectif. J’ai un message à faire passer :

« J’en ai rien à foutre que tu m’insultes, mon vieux. Ou que tu me frappes, ou pire. Mais jamais, JAMAIS, tu ne me dis qu’une arme mal entretenue n’est pas importante. Maltraiter ses outils, c’est ne pas respecter son travail, et… »

Dans un même mouvement fluide, la lame est rangée, le type est relâché. Pas de tour de magie, je vous rassure, ni même de cache secrète. J’ai juste installé des aimants dans certains murs. Ca marche bien et ça m’évite beaucoup de me baisser. Dans ma cuisine, je me sens plus seule que jamais. Je soupire, la base du nez coincée entre deux doigts (le masque est accroché sur un clou, pas de souci). L’autre main posée sur la hanche, je parle, presque plus pour moi-même :

« Raaah, c’est pour ça q’j’aime pas parler avec les gens ! Ils ne comprennent rien, ni la conscience professionnelle, ni tout simplement l’amour du travail bien fait… Franchement, me chauffe plus jamais sur ça, gars. Je ne tiens pas suffisamment à la vie pour laisser passer de telles remarques sur tout ce en quoi je crois… Les armes sont vivantes, mais elles, au moins, elles ne meurent jamais. Mais cassées, elles restent réparables…»

…Pas comme les gens. Je secoue la tête. Je déteste m’énerver. Ca me fait perdre ma lucidité et diminue mes habiletés. Et surtout raconter n’importe quoi. Enfin, surtout dire des choses qui ne regardent que moi. J’inspire profondément et laisse mon agacement couler loin, très loin au fond de moi, dans mon petit lac Baïkal intérieur, où elle fond en sifflant. Je sors donc du mur un couteau papillon. Je vous explique. Je ne suis pas un sniper. Je ne suis pas la meilleure des combattantes, mais je sais jouer du couteau. Et vraiment bien. Et ce papillon-là, je l’ai chiné sur… une scène de crime, peut-être bien. Enfin bref, peu importe. Après une petite démonstration, je bloque l’arme et la lance d’un coup de poignet dans la plaque de liège que j’ai posée en haut des murs, pas loin de lui. Avec un clin d’œil, je le lui désigne de la main :

« Pour toi, vas-y. Sérieusement, non seulement tu l‘entretiens mal, mais en plus, il est de mauvaise qualité ton couteau. Mauvais trempage, m’est avis. Celui-ci, si tu y fais attention, il te durera… Non, il te survivra. »

Et j’éclate de rire. Je suis à peu près persuadée que je n’ai pas l’air sain d’esprit, mais je m’en moque. Je récupère le masque sur son clou, je le démonte pour trouver l’endroit précis dont j’ai besoin, allume la fonderie et sors du placard (dans lequel la plupart des gens rangent des céréales) une petite plaque d’alliage. Ca devrait suffire pour faire quelques vis et attaches. Entonnant en sifflotant une petite marche martiale, je comment à faire chauffer le métal, mes lunettes à nouveau sur le nez, et de gros gants sur les mains.
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime06.09.13 17:13

J'ai pas trop suivi ce qui s'est vraiment passé juste après. Je sais juste que je me suis soudainement retrouvé écrasé contre le mur, un couteau devant le visage. Et je peux vous assurer que c'était pas un couteau à beurre.

« J’en ai rien à foutre que tu m’insultes, mon vieux. Ou que tu me frappes, ou pire. Mais jamais, JAMAIS, tu ne me dis qu’une arme mal entretenue n’est pas importante. Maltraiter ses outils, c’est ne pas respecter son travail, et… »

Là, je me suis à peine rendu compte qu'elle s'était arrêtée de parler. Pour le coup, quoi qu'elle dise, je me serais contenté de gentiment hocher la tête pour approuver. Parce que, je m'y connais pas trop en couteaux, mais celui que j'ai à 2cm du visage, il suffit de le voir pour comprendre qu'on tient à la vie. Même si, comme moi, on a pas de vrai but, on a rien qui nous raccroche à ce monde. Donc je me suis tenu à carreaux, pour une fois.
J'ai recommencé à respirer quand la fille a lâché la lame et que celle-ci est allée se coller au mur, à deux mètres de moi. Dans une posture clamant toute son irritation, mon hôtesse soupire.

« Raaah, c’est pour ça q’j’aime pas parler avec les gens ! Ils ne comprennent rien, ni la conscience professionnelle, ni tout simplement l’amour du travail bien fait… Franchement, me chauffe plus jamais sur ça, gars. Je ne tiens pas suffisamment à la vie pour laisser passer de telles remarques sur tout ce en quoi je crois… Les armes sont vivantes, mais elles, au moins, elles ne meurent jamais. Mais cassées, elles restent réparables…»

J'avoue, je sais pas trop quoi dire. Je me suis énervé comme un idiot, pour je ne sais plus quelle raison stupide, et ça a quand même failli me coûter la vie. Ce qui ne serait peut-être pas arrivé si je n'avais pas baissé ma garde et surtout si je n'avais pas dit ce que j'ai dit. Je sais même plus ce que c'était. Comme quoi ça valait pas le coup. Note pour moi-même : fermer ma (pas si) grande-gueule plus souvent, je sais maintenant que ça peut être vraiment dangereux. Le problème, actuellement, c'est : je m'excuse ou je m'excuse pas ? Ma fierté me pousse vers la deuxième solution, mais ...
Et la voilà qui se tourne vers moi en me tendant un étrange couteau (je l'ai dit, je m'y connais pas franchement en armes, malgré mon travail de mercenaire).

« Pour toi, vas-y. Sérieusement, non seulement tu l‘entretiens mal, mais en plus, il est de mauvaise qualité ton couteau. Mauvais trempage, m’est avis. Celui-ci, si tu y fais attention, il te durera… Non, il te survivra. »

Là, franchement, je ne peux pas ne pas m'excuser. Je regrette déjà alors que je n'ai même pas encore parlé. Allez, du courage, mon vieux. Ça t'apprendra à te taire quand il faut. Inspire, expire, inspire ... Bon, c'est bon là, inspire pas trop non plus ! Manquerais plus que je parte en hyper-ventilation ... Allez, quand faut y aller, faut y aller.

« Ecoute ... Je suis désolé. Je ... Ça m'arrive pas souvent de m'énerver. je sais pas trop pourquoi, là ... »

Lamentable. LAMENTABLE. Et j'ai même oublié de la remercier pour le couteau. Je vais pas le prendre, je me sentirais trop minable. Je savais bien que j'aurais dû rester couché ce matin.


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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime06.09.13 17:43

Je le regarde à peine, à travers mes lunettes de soudure. Sérieusement, je vais bientôt arriver à la trempe, c'est super important. Si je rate ça, je foire tout mon boulon. Et trouver de l'alliage en barre, c'est suffisamment compliqué pour que je n'en ai pas envie. En plus, je vous rappelle que la turbine fait un boucan de tous les diables (je ne devrais pas utiliser cette expression, ça me met un peu mal à l'aise. Je veux dire, s'il y a des Anges, il doit bien y avoir aussi des Démons, non?). Au point que j'entends à peine quand ma voisine du dessous vient de plaindre de l'heure tardive et du bruit. Avec un soupir, j'éteins (j'ai fini, je n'éteins pas parce qu'elle l'a demandé) et j'entends que FFP3 est en train de parler.

Il est en train de... s'excuser? Merde. Ca ne m'est pas arrivé depuis que j'ai cassé la gueule d'un gamin qui me chatouillait un peu trop, après la mort de mon père. Il va sûrement neiger demain. Ce serait super, même si on est en plein été. J'aime la neige. Enfin bref. Je commence ma trempe et, entre les nuages de fumée qui mettent en route la ventilation et les sifflements du métal en fusion, je me tourne vers lui. Il n'a pas fait un geste vers le couteau. J'étouffe un soupir. Je retourne vers mon bac, sors mes vis, range ma pince chauffée au blanc, mes gants, puis extirpe du frigo une bouteille de vodka et deux verres (dans le frigo, si si). J'avance vers lui, retire le couteau du mur de ma main libre et le lui colle entre les doigts, puis le verre, que je remplis bien évidemment à ras bord. C'est de la vodka importée. De la bonne, autant dire.

"On est parti du mauvais pied tous les deux. Quand j'engueule les gens et que je délire sur les armes, en général ils gueulent plus fort que moi. Enfin ils essaient. Ca fait bien quinze ans que personne s'est excusé alors j'ai été surprise. Le verre de l'amitié! Et garde le couteau, je peux rien faire pour l'ancien, je dois le reforger complètement... Sauf si tu veux passer la semaine ici, mais y a qu'un lit et pas de canapé."

J'avale mon verre en vitesse, le jette par-dessus mon épaule (ils sont en plastique dur), lui colle la bouteille dans les bras, ramasse mes vis et retourne m'installer à l'atelier. Je devrais avoir fini dans... Un coup de tournevis par-là, je change la protection oculaire, j'installe la nouvelle bouteille, à peine plus lourde que l'ancienne, les filtres sont en place, je réajuste l'élastique (que j'ai changé aussi)... Et voilà!

Je tourne sur mon tabouret (ils sont faits pour, c'est trop cool!) en brandissant le masque, resplendissante. Un travail bien fait, au moins! En tailleur sur le siège, je tapote un de mes nombreux tatouages, impatiente. Alors, alors, alors?!?
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime13.09.13 22:13

J'ai une question pour moi-même. Pourquoi, POURQUOI est-ce que je ne fais que des trucs incohérents aujourd'hui ? Je veux dire, je suis censé être un adulte froid et maître de lui-même, mais je me comporte en ado pleurnichard en manque d'affection. À me demander si je n'en suis pas un.
Le problème c'est que la réponse à cette question est tellement évidente que je n'ose même pas y penser. Pourquoi est-ce que j'ai accepté de suivre cette fille chez elle ce qui se révélait de base être une très mauvaise idée et qu'en tant que mercenaire consciencieux je suis censé éviter ce genre de mauvaises idées ? Pourquoi est-ce que je passe à m'excuser de choses dont je ne suis qu'à moitié coupable ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas encore parti ? C'est ELLE ! Ça crève tellement les yeux que n'importe qui s'en serait rendu compte dès les 3 premières secondes. Je n'en suis pas amoureux, bien sûr (manquerait plus que ça, tiens), mais il est indéniable que quelque chose m'intrigue chez elle. A commencer par le fait qu'elle est totalement barrée. Qui inviterait chez soi un inconnu, louche par-dessus le marché, juste dans le but de lui réparer son masque, ce qui ne l'intéresse absolument pas, et surtout être probablement prêt à le tabasser dans le cas où il refuserait ? Et je passe toutes ses sautes d'humeur et autres bizarreries. Cette fille, c'est un délire sur pattes. Faut croire que les délires sur pattes stimulent mon côté altruiste, que je croyais inexistant, soi dit en passant. Mon dieu.
Avant que j'aie le temps de pousser plus loin mes investigations mentales, la voilà qui passe devant moi, farfouille un moment dans le frigo avant de revenir devant moi. Et me voilà avec le couteau papillon de tout à l'heure et un verre d'alcool dans les mains. De la vodka, si j'en crois l'étiquette de la bouteille. Parfait. Ça va me faire du bien (ou aggraver encore mon état).

"On est parti du mauvais pied tous les deux. Quand j'engueule les gens et que je délire sur les armes, en général ils gueulent plus fort que moi. Enfin ils essaient. Ca fait bien quinze ans que personne s'est excusé alors j'ai été surprise. Le verre de l'amitié! Et garde le couteau, je peux rien faire pour l'ancien, je dois le reforger complètement... Sauf si tu veux passer la semaine ici, mais y a qu'un lit et pas de canapé."

Si elle y tient vraiment ... Et je dois avouer que l'idée de passer une semaine dans le coin ne me tente pas vraiment. Surtout pour un couteau de cette qualité.
Sur ces mots, elle siffle son verre et retourne au travail. Moi, je me contente de me resservir un verre et de la regarder travailler. Comme la fois précédente, je me retrouve hypnotisé par la rapidité et l'expertise de ses gestes. Avant même que j'aie le temps de me rendre compte que le temps s'écoule encore, elle me tend le masque, un sourire extatique sur le visage. C'est fini. Bien fini. Ça veut dire qu'il ne me reste plus qu'à la remercier et je pourrai partir. L'idée de revenir à la réalité après cette journée me paraît ... étrange. Un peu comme se réveiller après un long rêve et se rendre compte que le scénario était complètement illogique. Ce qui me semble être le cas. Tout ce qui s'est passé est complètement illogique.

« ... »

Je vois bien qu'elle attend une réponse. Mais je ne sais pas quoi dire. Je n'y connais rien, et de toutes façons, que mon masque soit en état de marche ou pas, ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais je dois avouer que le résultat est bluffant. Il paraîtrait presque neuf, mis à part quelques détails que moi seul doit pouvoir remarquer, étant donné que je le connais (ou plutôt connaissais) par cœur, dans ses moindres bosses, dans ses moindres fissures. Mais ce n'est qu'un masque.
Je me sens vidé, tout d'un coup. C'est fou ce que ça peut être fatiguant de tenter de communiquer avec ses semblables ... Un coup de couteau par-ci par-là, c'est tellement plus facile.

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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime14.09.13 17:31

Je lui offre, sur un plateau, le masque le plus génialissime qu'il ait jamais dû voir. Et il ne dit rien. Mais quand je dis rien, je dis... rien du tout. Je dirais bien que c'est une déception, mais en fait... Je m'en fous. MOI je suis super contente de ce que j'ai fait, et ça me suffit amplement. Parce que franchement, les gens, c'est trop compliqué, là moitié du temps. Alors mon sourire ne faiblit pas. Avec ce qu'il me reste d'adrénaline, je me lève, je lui ramène son masque (décidément, j'ai l'impression qu'il faut que je lui fourre tout dans les mains. Il a peur que je lui saute au visage pour le bouffer, ou quoi?) et je récupère la bouteille avant de me pencher pour ramasser mon verre.

Le souvenir des journées et nuits passées, de la fatigue et de l'emmerdement qui en résultent commence à se rappeler à mon bon souvenir. Je regarde le verre dans ma main, la bouteille dans l'autre, et jette le gobelet dans ce qui est censé être un évier. Et qui sert en fait à... Je sais plus trop. Nettoyer des trucs, peut-être. Je débouche la bouteille, vérifie que son verre est plein et commence à boire au goulot. Je suis chez moi après tout, non? Et puis, c'est de la bonne. Un petit rire m'échappe. Effectivement.

Je relève la tête vers lui et je me décide à lui demander, un peu perplexe:

"Si jamais on te demande... Tu l'as trouvé comme ça. J'suis pas censée faire ce genre de trucs, normalement... Cela dit, j'imagine qu'un type qui utilise un masque militaire plus vieux que lui complètement cassé, donc probablement pas pour se protéger d'un quelconque danger chimique, et qui utilise un couteau qui a tellement vu de sang qu'il en a rouillé n'a certainement pas des masses de collègues à qui transmettre l'info. Pas mon problème, tu vas me dire."

Je ne souris plus, mais je ne suis pas agressive non plus. Ce genre de trucs, surtout sans preuve, c'est pas mon problème. D'autant qu'il a l'air humain. Je hausse les épaules et continue à boire ma vodka. Un petit sourire étire mes lèvres alors que la fatigue s'abat sur moi. S'il reste plus longtemps, je m'écroule. Mais emmerder les gens, ça a un certain charme. Nonchalamment, je plonge la main dans le mur. C'est au choix, il y a deux boutons sous mes doigts. Non, mon appartement n'est PAS piégé. Ce serait trop dangereux. Par contre, soit j'ouvre la porte, et il ressort. Soit je sors un petit flingue maison qui lui fera tout bizarre à l'estomac. Rien de grave, juste un taser modifié.

J'attends de voir comment il va répondre à ma provocation. Après tout, tous les flics ont des indics, et je ne serais pas contre l'idée. Je n'ai pas évolué beaucoup depuis cette période, et même si le terrain ne me manque pas... Il y a une certaine ambiance. Je ferme les paupières une seconde et j'inspire. Je suis chez moi, pour de vrai. La poudre, le métal en fusion, la graisse, les fumerolles d'eau, la tension, la peur. Tout ce que j'aime. Ne manque plus qu'une belle explosion. Et encore un peu de vodka. Et aussi... Ah!

"Au fait, t'as faim?"
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime23.09.13 19:56

Je remet mon masque, histoire de me redonner un peu de contenance. J'aurais jamais cru que le silence pourrait un jour me mettre mal à l'aise. Je me sens un peu comme un lycéen face à un prof sur le point de lui coller une punition. En fait ... C'est comme si enlever ce masque m'avait obligé à me mettre à nu. En temps normal, je n'ai pas besoin de montrer quelle expression que ce soit. Le masque m'en enlève l'obligation. Ces quelques heures à visage découvert m'ont fait redécouvrir l'expressivité en même temps que mes sentiments, ces sentiments qui font de moi un humain. Et je dois avouer que je suis pas franchement doué. Ça ne m'étonne pas. Si on y regarde de plus près, il n'y a pas grand-chose où je suis doué.

"Si jamais on te demande... Tu l'as trouvé comme ça. J'suis pas censée faire ce genre de trucs, normalement... Cela dit, j'imagine qu'un type qui utilise un masque militaire plus vieux que lui complètement cassé, donc probablement pas pour se protéger d'un quelconque danger chimique, et qui utilise un couteau qui a tellement vu de sang qu'il en a rouillé n'a certainement pas des masses de collègues à qui transmettre l'info. Pas mon problème, tu vas me dire."

"Pas des masses de collègues" ? Ça tu peux le dire. Enfin, pas que ça me gêne. La solitude ne m'a jamais posé problème, mais pour le coup, ça va me faire bizarre de revenir à ma petite vie tranquille (enfin, "tranquille" ... Tout est relatif), sans une foldingue pour venir me casser les pieds. A m'entendre parler, enfin, penser, on croirait que je la connais depuis toujours, ce qui n'est évidemment pas le cas. Mais sérieusement, je pense que ça va me manquer, d'une certaine façon. C'est comme découvrir les couleurs après avoir toujours vécu en noir et blanc, et on a à peine le temps de les savourer qu'elles s'enfuient. Mais je m'en remettrai. Comme toujours. Oui, au fond, j'ai toujours été come ça. Je n'arrive pas à me fixer sur quelque chose. Mes goûts, mes habitudes ... Tout change un jour ou l'autre, avec moi. Tout, toujours.
... Hé, une minute. Elle fait quoi avec son mur, là ? ... Euh, c'est pas du mur qu'il sortait, l'autre couteau ? Je devais faire une tête bizarre, mais vu que je portais de nouveau mon masque, je pense pas qu'elle ait vu grand-chose. En fait, je pense même qu'elle a RIEN vu. A moins de pouvoir voir à travers le métal. Ce qui m'étonnerait grandement.

"Au fait, t'as faim?"

Putain. Comment elle fait pour passer d'une humeur à l'autre comme ça ?

« Non. »

J'ai soudainement l'impression de m'être pris un rouleau compresseur sur la tronche, suivi d'un immeuble de 20 étages. La fatigue, je suppose ... Bon, je ne devrais pas m'attarder. On a plus grand-chose à se dire. Je ne la connais pas, elle ne me connaît pas.

« Je vais y aller. Merci pour le masque et le couteau. »

Je me dirige vers la porte. Une hésitation. Je me retourne. Une dernière fois.

« C'est quoi ton nom ? »
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MessageSujet: Re: Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels]   Ah pardon, c'était à vous... Il est encore sous garanti? [PV Niels] Icon_minitime23.09.13 23:32

Il remet le masque. Bon, FFP3 est redevenu FFP3. Moins perturbant. Parce que sinon, FFP3 pendant que le FFP3 était effectivement dans ma main... Enfin bref, difficile de me défaire de l'impression que j'ai eu le visage de quelqu'un sur mon établi. Ou pas. Merde. Je sais plus, moi. Bon, je suis claquée. Je sais pas quoi dire. Je suis déjà pas douée pour repérer les expressions sur le visage des gens. Mais là, à travers le masque... Ben ouais, ça complique tout. Et ça détourne mon attention. Donc globalement... je suis pas grand-chose de ce qui se passe.

A ma question, il répond non. Au moins, on ne peut pas dire qu'il fasse des ronds de jambe. C'est déjà ça. Je l'aurais déjà envoyé bouler sinon. D'autant qu'il se dirige déjà vers la porte. Me remercie. Je hausse les épaules. C'est pas comme si c'était pour lui que je l'avais fait. J'appuie sur le bouton. La porte "dépressurise", se débloque. Il n'y a plus qu'à tirer dessus. Je m'étire, presque déjà prête à prendre une douche et aller me coucher. Moment auquel il me demande mon nom.

Je bloque. Sérieusement? Ça a une importance? Je... franchement, je ne sais pas comment réagir. En plus, si je me présente, on ne sait jamais, il pourrait faire le lien. Il n'a pas l'air d'avoir de lien avec quoi que ce soit mais bon... Mieux vaut être prudente. Je suis pas agent secret. Mais je suis agent quand même. J'étouffe un petit rire. Vite fait, quoi. Je m'approche. Je ne le touche pas. Sans bonne raison, je ne suis pas grande adepte. Je repousse mes cheveux, presque gênée. Mais bon, finalement, j'ai pas vraiment le choix. Y a pas cinquante solutions. J'enchaîne donc, résignée:

"Eléanore."

Ah, la haine. Personne m'appelle jamais comme ça. Je le vois tirer la porte. J'ai oublié un truc, non? Ah oui! Je fais un pas en avant, l'intercepte de la voix, plutôt que de la main. Pas grande oratrice, mais bon, je ferai avec.

"Hey, FFP3! Si jamais tu casses ton masque anti-gaz, ou que tu perds le papillon... Ou pour autre chose, tu peux repasser. Enfin, si tu te souviens comment on revient. Par contre, présente-toi avec le masque, sinon, aucune chance que j'te reconnaisse. J'suis pas très... physionomiste."

J'ai eu du mal à retrouver le mot. Celui de la psy. Quelle garce. Et c'était vachement bancal comme invitation. Mais j'ai pas l'impression que c'est un mauvais bougre. Et puis... FFP3, quoi. Y a rien d'autre à dire.
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