Montre moi tes yeux de grenouilles, je te montrerais ma tête d'ahuri | MAX

Dernière édition par Eri Xie le 07.10.13 17:36, édité 1 fois

[Flashback, post-event]

Il essaye de respirer, de profiter de la marche au clair de lune pour décuver. Bonne humeur, rien de mieux qu'une amicale beuverie entre Epsilon. C'est rare, très, tant mieux, c'est pas son truc au capitaine.

Bordel, c'est le brouillard, autant laisser ses pieds retrouver le chemin, c'est plus fiable que son cerveau. En fait, c'est sa vessie qui décide de faire un détour par un parc et de poser sa marque contre un arbre. Il prend le temps de regarder la lune. Combien, 30 secondes ou 5 minutes ?

Quoiqu'il en soit il repart, se sent plus léger, même s'il commence à se mélanger les pinceaux. Prit quelle rue déjà ? Non attends, il faut qu'il arrête de réfléchir. Au final il marche tout en regardant en l'air, super utile pour trouver son chemin et ne pas voir... l'abruti qu'il vient de percuter.

M'enfin, on ne dérange pas un mec imbibé alors qu'il est entrain de suivre un chemin, même si ce chemin ne mène nul part. Ça va tout embrouiller.

Il observe l'abruti de ses yeux vitreux. L'abrutiE plutôt. Mignonne. L'alcool aidant à ce qu'il se l'avoue à lui même. Ou peut-être que l'alcool enjolive les choses. Des fois ça arrive. Des fois ça réveille les hormones. Des fois ça booste l'adrénaline et ça fait battre le coeur alors qu'on déclare sa flamme à un pot de fleur. Non, il n'en est pas à là tout de même.

Mignonne donc. Jolie crinière mal agencée. Jolis ptits yeux agacés. Ouais, elle est aussi mécontente que toi de c'te rencontre. Mignonne quoi, dommage qu'il baisse les yeux sur son costume. Elle ne sait vraiment pas se fringuer. C'est des brics et des bracs et en plus ça fait vulgaire. Lui qui n'aime que le noir et le blanc, le gris quand il se lâche. Trop rockeuse, trop de clous, pour lui ça ne vaut pas un sous.

Dommage, autant regarder une dernière fois ses yeux de chats qui le fixent dans le noir. Ils brillent et s'irisent. Vraiment craquant ce regard contrarié. Lui son visage n'est pas expressif. Il n'a même pas l'air désolé le goujat, mentir ça sert à rien, en plus c'est compliqué, puis faut pas abuser aussi, c'est elle qui se met sur la route.

Il part. Il fatigue, il passe sa main sur la nuque avant de traverser la rue. Bye-bye tête brûlée. C'est les pieds qui suivent la route, la tête est ailleurs.

Maxime soupire.
Fin de service pour la Furie. Ce soir c'était vraiment d'la folie. A croire que tous les lascars du quartier avaient décidé de venir faire chier la piste du Devil May Cry. Entre cocktails et Discussions mouvementées la soirée avait mal commencée. Les heures passaient sans que Maxime puisse s'arrêter. A Droite la pinte de Jupiter pour le motard Viking. A Gauche le « Sex on the Bitch » pour Miss Pouffamèch'. Au Centre une ligne de shooters pour les nouveaux majeurs déchaînés. Putain de soirée. Et c'est pasprêt de s'arrêter, Bébé.

Maxime ferme la porte arrière.
Les heures, passent passent et repassent. T'en peux plus des ivres et des pucelles en manque. Même si avec certains habitués - Que t'as facilement étalé - vous avez papoté et picolé. Comme des trous. T'as la tête légèrement embrumée. C'est pas bien pour une Barman tu sais. Tu veux rentrer. Prendre un bon bain chaud. Te démaquiller. Te faire un bon chocolat chaud. T'étaler sur le lit comme une larve agonisante. Profiter des rayons de la lune. Dormir jusqu'à pas d'heure. Ouais, finalement quand tu fais le bilan tu peux dire que c'était une soirée Banalement amusante. Bonne soirée pourtant mal commencer.

Maxime rentre.
Musique commerciale dans les oreilles. T'as pas eu le courage de retirer ton costume de serveuse. T'as toujours ton mini-short satiné noir et ta chemise blanche moulante aux froufrous sur le décolleté. Ton veston de satin sombre. Ta cravate rouge et tes bas en résille. Tes talons vernis eux sont restés au placard, t'as quand même pris le temps de mettre des fidèles et confortables bottes à clous. Ton manteau noir et gris pleins de chaînes et autres bling-bling Rockeur - il est un peu démodé, mais il tient chaud - cache ta tenue de Bar'Maid. Enfin faut avouer qu'avec ton maquille sombre, tes lèvres d'un rouge intense, tes bottes et surtout tes résilles. T'as juste l'air d'une pute. Ouep c'est ça une putain. A voir combien de voitures oseront s'arrêter. T'es une humeur joueuse ce soir. Décalquer un ou deux pervers ça te dérangerais pas, en faite. T'as mis la capuche, il fait pas très chaud ce soir.

Maxime percute.
C'était rapide. Un Flash. Cette épaule qui te percute. Ce mec. Ses cheveux longs. Son sang. Tes larmes. Tu n'as même pas pris le temps de regarder sa tenue. Sa tronche. Ses yeux. Tu ne sais rien. Rien de lui. Mais tu l'as vu. Traces ta route, Bébé. La mort, elle fauche bien qui elle veut, non? Tu te rappelles ce que ça a donné la dernière fois que t'as voulu aider quelqu'un qui traverse la rue. Qu'il crève. C'est pas grave. Tu boiras pour te calmer. Tu fumeras pour oublier. Allez Max', C'est pas compliquer. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Tu regardes ton portable. Deux minutes. Dans deux putains de minute sa frimousse de constipé prés à te juger va finir par retapisser le bitume. T'as eu le droit à tous les détails en avant-première. Tu pourrais presque décrire la couleur de sa cervelle sur le sol. Avances Max. Avances. Et puis Merde...

Maxime fait demi-tour.
Putain de principes de merde. Pauvre Gars, tu peux pas le laisser crever. Il a sans doute pas assez profiter de sa jeunesse. Tu cours. Tes bottes claquent sur le sol. Vite. Toujours plus vite. Tu fonces. Une minute. Tu vois les feux de la voiture. Tes ailes s'ouvrent pour te donner l'ultime impulsion qui te permettra de le rattraper. Bingo. Tu tiens son poignet. Tu tires. Tu tires de toutes tes forces. De tout ton soul. Tu le ramènes vers toi. La voiture passe à toute allure. Elle vous frôle cette salope. C'était moins une. Tout c'est passé très vite. Tes ailes ne sont plus là. Elles ont fait une apparition furtive. T'aime pas les montrer de toute manière. Le calme revient. La voiture est loin. Les plumes noires lentement se répandent sur le sol autour de vous. Parlons-en de vous deux. Avec ta force t'as perdu l'équilibre. Avec son poids t'es tombé. Bordel. T'es à bout de souffle. Il est au-dessus de toi. Ses cheveux te chatouille le visage. Tu peux enfin voir ses yeux. C'est visiblement allé aussi vite pour toi que pour lui. Ton cœur tambourine. Tous deux allongés sur le passage piétons, l'un contre l'autre. Parfait pour un premier contact, non? Tu peux sentir son haleine de bouteille. Il peut sans doute sentir ton parfum sucré. Tu souris fièrement. Délicatement tu viens effleurer ses joues de tes mains tremblantes. Simple vérification. Pas de Flash. C'est fini, Bébé. Il est sauvé. Tu ravales ta salive, le cœur au galop et le souffle haletant:

"Hey.. Salut Bébé. C'était moins une. Ça va toi?"

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Les lumières des phares l'aveuglent. Merde. Son cerveau imbibé hurle. Merde. Comment se fait-il que ses membres d'habitude si rapides, soient lents ? Merde. Connard, il a trop bu. Tout est trop rapide. Tout est très lent. Il n'a pas le temps de se rendre compte et pourtant si. Puis happé, ramené en arrière, plus maître de son corps, juste des images, des flash. Les phares. Une chevelure rouge. Le bruit d'une voiture si près. La rue vide. Encore les cheveux. Le bitume. Des yeux qui t'observent. Un sourire d'elle, il redescend sur terre. Un petit moment pour réaliser, qu'elle vient de le sauver. Elle lui caresse la joue, elle tremble, lui aussi.

Bébé ?

Il est allongé sur elle, il veut se lever rapidement, il fait l'inverse, ses muscles des bras demandent un répit, il s'allonge un peu plus. Son nez à lui se retrouve près de son oreille à elle. Elle l'a sauvé. Il devrait lui dire merci. Il se retrouve de l'autre côté du miroir. Son égo n'aime pas. C'est une jeune femme en plus. Son égo déteste. Alors, ça va lui arracher la gueule de dire merci ? Il laisse partir un léger souffle, ses poumons se souviennent qu'il doit expirer, l'inspiration qui vient juste après c'est la senteur d'un parfum de femme. C'est beau la vie.

"Merci" murmuré dans son oreille. Ça lui a arraché la gueule, non pas qu'il ne soit pas reconnaissant. Juste le manque d'habitude.

Puis, il reprend ses réflexes, c'est pas trop tôt. Il se lève. Elle lui avait demandé s'il allait bien, il n'avait pas répondu. C'est lui qui demande maintenant. Lui est agenouillé, elle est entre ses jambes écartées.

"Je t'ai fait mal ?" voix rauque, masculine, grave. Ouais, m'enfin l'alcool et l'adrénaline aide aussi.

Il est mal-à-l'aise. Première inconnue qui le sauve. Première inconnue qui se permet de l'approcher autant malgré son air supérieur. Première rouquine. Hé, mec, n'oublie pas de respirer sinon. À part ça, encore ses jolis yeux qui le dévisagent. Il lui touche le bras, il veut l'aider à se relever, vérifier qu'elle ne s'est pas tapée la tête contre le goudron. Lève toi beauté. Lève toi et permet lui de reprendre la situation en main. Il en a besoin.

"Merci" - Maxime soupire.
Son chuchotement est ravissant. Tu peux sentir tout ton corps se crisper sous la saveur de sa voix puissante. Corps contre corps. La respiration à l'unisson. C'est une drôle de soirée. Toi tu joues les justicières au grand cœur : Tu te retrouve sur un passage allongée avec un charmant jeune pour te chevaucher. Ses cheveux sont longs. Sombre. Il a la mine mauvaise. Il se redresse un peu. On dirait qu'il est mécontent l'animal. Il pèse son poids aussi. Même avec ta grande taille et ta carrure plantureux, tu peux le sentir.

"Je t'ai fait mal ?"
C'est grisant. Sa voix est beaucoup plus séduisante quand elle n'est pas chuchoter. C'est sans doute le revers de la médaille après toute cette agitation. C'est donc la voix qu'il a lors de certaines situations peu recommandables. Sérieusement Maxime, t'es allongée sur le bitume, tu pourrais pas passer à ce genre de choses ailleurs ? Tu souris. Qu'il demande encore. Il prends ton bras. Tu restes allongée. Il est mal à l'aise. C'est peut-être ton corps cambré sous lui. C'est peut-être tes yeux qui ne me quitte pas un instant. C'est peut-être ton souffle haletant qui se calme lentement. C'est peut-être ta lèvre inférieur que tu maltraites en l'écoutant. En l'observant. Intéressant. C'est peut-être simplement la situation...

Maxime se réveille.
Stop ! Fini de jouer. T'attrapes cette main qui t'effleure le bras avec hésitation comme pour te relever. Tu tires d'un coup sec pour te redresser un peu, l'incliner un peu. Te perdre dans ses yeux et approcher de ses lèvres. Tricheuse. Ainsi nez contre nez. Tu lui offre ton sourire le plus carnassier. Tu souffle chaudement sur ses lèvres un chuchotement sulfureux :

« Bébé, j'ai demandé en premier. »

T'es qu'une vilaine gosse Max'. Tu vois très bien que c'est pas le genre que tu vois à ton comptoir. Il est propre sur lui. Il est élégant même lorsqu'il a bu visiblement. T'es un peu dure avec lui et ses sens. Laisses-lui le temps de se remettre de ses émotions avant de le taquiner de nouveau. Pour peu qui se vexe, tu aurais tout gagner. Tu souris. Tu ris légèrement. Tu serres sa main pour te remettre debout. L'entraînant avec toi. Oui debout sur la route c'est toujours plus sécurisant qu'allonger. Et t'es pas certaine de pouvoir éviter une autre voiture ce soir.

Maxime se recoiffe.
Tu lâches sa main pour remettre ton manteau en place. Ton collant est filé. Tu aurais un beau bleu sur le cul. Tu le frottes un peu en essayant de voir les dégâts puis tu fais le tour du proprio de tes mains, sans la moindre pudeur. On dit toujours que le meilleur moyen de savoir où t'es cassé c'est de tripoter, non ? Alors tu te tripotes un peu de partout. Les poignets aux gourmettes d'argents. Les bras. Les cuisses en résilles. La taille. Le Buste décolleté. Enfin Max' t'es pas seule. Tu t'en fiches complètement s'il n'est pas contente. S'il est pudique. Qu'il détourne les yeux. Toi tu dois vérifier. Tu grimaces un peu. Un gémissement t'échappe. La côte flottante à Gauche. Le coude gauche aussi doit saigner. Visiblement c'est ton coté gauche en entier qui a morflé. Fin du bilan corporel, tu te redresses points sur les hanches.

« Je vais pas mourir visiblement.
J'ai quelques égratignures sur la peau, surtout le coude.
Je dois avoir l'un des cotes gauche abîmées... »

Un petit sourire arrogant. Voilà t'as donné la réponse. Maintenant c'est à lui de répondre. C'est qu't'es inquiète pour ton poulain. Tu tends la main vers lui. Le contact. Toujours le contact. Y'en a qui n'aime pas ça, Maxime. Fuck off. Le soucis c'est que ta cheville Gauche n'est pas d'accord. Un pas. Une décharge dans toute ta jambe. Ta tête qui tourne un peu. T'as pas vérifier ta jambe jusqu'au bout. Ouais, t'as eu pitié de sa pudeur. Tu perds l'équilibre légèrement. Tu prends appuie sur son bras dans un soupire.

« Ma cheville est fragilisée aussi... Et toi ? T'a vérifié Bébé ? »

En plus il fait froid. Tu remontes tes yeux dans les siens. Bordel, tu le quittes pas des yeux une minute. Et vous êtes toujours sur ce putain de passage piéton ! Y'a vivre dangereusement et jonglé avec les conducteurs bourrés.

Elle prend sa main, elle se relève rapidement. Il n'a pas le temps de lui conseiller de le faire lentement pour éviter les blessures qu'il est emporté. Les nez se cognent légèrement. Aguicheuse !
Yeux étonnés, puis il reprend son visage fermé quasi immédiatement. Deux fois en quelques secondes qu'on franchit son espace. Comment le prendre ? Et puis ce Bébé encore... Hum. Vexant, humiliant, attachant aussi, un peu. Roh, aller avoue le. Elle rit, se moque de lui ? Qu'est ce qu'il y comprend ? Sûrement peu de choses. Femmes. Déjà difficiles à cerner mais celle là... elle en tient une couche, hein bébé ?

Ses sens sont aiguisés maintenant, sortants de la léthargie imposée par l'alcool, réveillés par l'adrénaline. Et par elle aussi tant qu'à faire. Tiens, d'ailleurs elle entreprend de chercher les dégâts. Elle tâtonne à la recherche des fractures éventuelles. Aaah, il est mal-à-l'aise. Il ne sait plus trop où se mettre. Aguicheuse ! Une grimace sur sa bouille. Mauvais. Le soldat veut savoir, il attend patiemment la sentence. Égratignures. Pfff ok. La côte. Merde. Pas bon ça.

Elle sourit, le signe qu'elle n'a pas l'air de souffrir tant que ça. Sauf... lorsqu'elle tente un pas vers lui, elle s'écroule presque, se retient à lui. La cheville gauche la fait souffrir. Eri fait une grimace, il sent qu'ils vont passer la nuit dans la salle d'attente glauque de l'hôpital entre un gosse qui a avalé un bouchon et des bourrés qui ont tenté de faire un combat de tibias... Merveilleux. Elle est inquiète pour lui. Bébé... S'il va bien ? Il jette un coup d'œil au sol, ce n'est pas son sang qui retapisse le bitume... Bordel, trois égratignures : le paradis.

"Ça va" Ni plus, ni moins. Ces deux mots étaient déjà de trop mais il fallait éviter qu'elle redemande, ça aurait pu être chiant.

Les discours remplis de gratitude ? Non, c'est quoi ? Il connait pas. Le fait qu'elle s'inquiète pour ses éventuelles blessures ? Mouais, peu importe. Son corps peut encaisser beaucoup plus, beaucoup plus longtemps. Puis ce n'est pas lui qui s'est fait écrasé entre un type plus lourd que lui et le sol. Ça, ça s'appelle le catch... ou un autre sport qu'il ne voudrait pas connaitre.

Bref, il l'a écrasée, elle l'a sauvé. Il est inquiet pour elle, se sent responsable. Bébé, Arrête de lui demander s'il va bien, ça le rend mal à l'aise. Puis ces yeux... Bon, capitaine, reprend les choses en main ! Il lui attrape son bras lentement et passe la tête en dessous. Son autre bras passe le long de son dos, la main calée sous l'épaule de la jeune femme. Il la soutient doucement. Ses cheveux rouges-feu lui chatouillent la nuque. Le parfum de femme revient hanter ses narines. Troisième fois qu'on entre dans son espace, cette fois c'est lui qui le veut bien.

"Appuie toi sur moi."

Il la guide jusqu'au trottoir. Puis l'adosse contre le mur. Il passe sa main sur sa nuque, réfléchit. Appeler un taxi ? Plus rapide mais chiant. Il faudrait appeler, parler à des gens. Aucune envie de faire ce genre d'effort social là, tout de suite. Pfff. La porter sinon ? C'est pas si loin.

"Je t'amène à l'hôpital"

"Ça va"
A croire que l'cul-serré il a pas l'habitude qu'une personne fasse attention à lui. L'cul-serré ? C'est le nouveau surnom que lui à trouver. Parce qu'il fronce légèrement les sourcils quand tu l'appelles, Bébé. Il croit peut-être que ça va t'arrêter. Il sait vraiment pas sur qui il est tombé. Au sens propre du terme pour le coup. Tu le laisses faire. Il le laisse s'imprégner de tes mots. De tes actes. De la situation. Il semble vraiment avoir besoin de reprendre les choses en main. Tiens-toi tranquille pour une fois maxime. Juste une fois. Observe-le.

"Appuie toi sur moi."
Oh bébé, c'est adorable comme tentation. Tu souris. Désormais silencieuse. Bien trop silencieuse. Tu laisses ton bras passer par dessus sa nuque puissante. Il a de la force l'animal. Il place son épaule pour pouvoir te soulever un peu. Soulager ta cheville abîmée. Qu'il est mignon. Faut lui dire Merci, Maxime. Délicatement pendant que vous traverser tu prends le temps d'aller voir ce qui se passe dans son cou. Juste un peu le taquiner. C'est qu'il a vraiment l'air coincé. Il y a une chance sur deux pour qu'il se sente responsable pour ta jambe donc il ne dira rien. Vilaine. Très vilaine fille. Tu souffle doucement ses cheveux. Quelques pas de silence. Quelques pas l'un contre l'autre. Il te tient chaud. Clopin-clopant tu te retrouves contre le mur qui passe.

"Je t'amène à l'hôpital"
Mauvaise réponse Bébé. L’hôpital c'est interdit. Maxime relève les yeux. L’hôpital c'est le mal. T'as vraiment pas envie d'aller passer 4h dans les Urgences. C'est un endroit bruyant et chiant. C'est un non catégorique. Tu ne le suivras pas là-bas pour qu'il puisse avoir la conscience tranquille et repartir faire sa p'tite vie. Impossible. Impensable. Tu penches la tête dans un soupire. Désolée, bébé.

« Pas la peine. On va y passer 4ans.
C'est long, c'est chiant. C'est super bruyant.
Et c'est souvent des incompétents l'équipe de nuit. »

Visiblement t'es pas vraiment d'accord avec tout ça. Tu fronces un peu les sourcils pour trouver une solution relativement logique. Ton appart' est trop loin. Y'a des hôtels à tout les coins de rue. Tu pourrais sans doute trouver une pharmacie de garde pour trouver un peu de pommade décontractante et une bande de maintien. Demain il fera jour et tu pourras tranquille aller chez ton médecin habituel. Oui c'est une bonne idée. Tu tends donc la main pour prendre la sienne. Il a vraiment l'air mal à l'aise. C'est mignon. Tu effleures légèrement sa peau de tes ongles. Et tu proposes :

« Écoutes Bébé. J'ai une idée.
On trouve une pharmacie de garde ce soir.
On y acheter de quoi calmer la douleur et maintenir ma cheville.
Ensuite on s'installe tranquille dans une chambre d’hôtel...
Et on fait ce qu'on a faire, ok? »

Ton sourire en dit long. Putain mais Maxime.. Arrêtes de le torturer ! Tu joues les aguicheuses depuis tout à l'heure pour le tester. Tu vois bien que c'est un mec bien. Qu'il t'as pas jugé malgré ta tenue. Qu'il est là avec toi, mal à l'aise et responsable. Tu pourrais arrêter de le titiller, non ? Non parce que bordel son air de constipé mal-à-l'aise c'est un délice. Tu ris de bon cœur. T'es yeux pétillent de Malice ! Tu penches la tête sur le coté et tu serres sa main. Pour préciser :

« Je parle de mes soins, Bébé ! Juste un bandage, hum ? Oh d'ailleurs .. Moi c'est Max'.»

Elle refuse l'hôpital avec des arguments extrêmement convaincants mais c'est hors de question de la laisser comme ça... Elle s'approche, caresse sa main. Sérieusement...cette femme. Elle est si proche. Des frissons remontent le long de son bras.

« Écoutes Bébé. J'ai une idée. »

Bébé encore... Il va falloir lui dire. Qu'elle arrête ça.

«On trouve une pharmacie de garde ce soir.
On y achète de quoi calmer la douleur et maintenir ma cheville. »

Putain ce qu'il soulagé ! Pas d'hôpital, pas de gosses qui braillent pendant des heures dans leurs oreilles ! Il a un soupire de satisfaction. Il la remercie mentalement pour le temps qu'elle va leur faire gagner. Son visage reste cependant de marbre.

« Ensuite on s'installe tranquille dans une chambre d’hôtel...
Et on fait ce qu'on a faire, ok? »

Une expression étonnée prend place sur son visage. Il a des images qui lui arrivent en tête. Elle cherche... Elle le cherche. Elle rit, se joue de lui. Il est vraiment étonné. Il a rarement rencontré des femmes agissant comme ça... Les étrangères sont tellement entreprenantes. Il reste interdit devant la proposition. Elle est si vivante, sémillante, ça commence à lui plaire. Si elle pouvait juste arrêté de l'appeler "Bébé".

« Je parle de mes soins, Bébé ! Juste un bandage, hum ? Oh d'ailleurs .. Moi c'est Max' .»
Il a du mal à comprendre. Elle semble faire des signes, puis se rétracte. C'que les femmes sont compliquées pour sa pauvre cervelle alcoolisée.

« Je suis... Eri Xie. »

Sa voix est hésitante. Il ne sait pas s'il peut proposer, elle pourrait avoir peur. Il est encore un peu trop coincé, il peut mieux faire. Il essaye de se détendre. Une jolie femme, qui, de plus lui a sauvé la vie, de l'alcool dans le sang, le tout l'aide à prendre sa décision. Bon, il ose.

« Écoute... Je veux éviter l'hôpital aussi. Mais à moins que tu ne connaisses une pharmacie de garde dans le coin...pffff ça va être chiant... J'ai de quoi te rafistoler. Chez moi. »

Il l'observe et se plonge dans ses jolis yeux.

Maxime s'intrigue.
C'est un drôle de bonhomme quand même ce gars devant toi. Il est sérieux et réservé. Strict et diplomate. Il parle peu. Il ne sourit pas. *Et pourtant lorsqu'on se concentre sur lui on peut y lire bon nombre d'expression. Tiens! Et si t'essayer de lui arracher un sourire dans le reste de soirée? Challenge Accepted. Franchement chacune de ses expressions est un ravissement pour tes yeux de prédatrice joueuse. Arrête de t'amuser avec la nourriture et bouffe la souris! Maxime ce n'est pas gentil ce que tu fais. En même temps. Qui a dit un jour que Max devait être une gentil fille? Un ignorant sans doute.

« Je suis Eri Xie »
Drôle de consonance. Il n'est pas japonnais. Peut-être chinois? Enfin toi et les langues ça fait 4. Sauf quand elle sont dans ton bouche ou sur ton corps. Allons un peu de tenue Maxime! Que diable. Il semble hésitant. Sa voix n'est pas affirmé. A quoi penses-tu? Intriguant. Amusant. Continues, je t'en pris Bébé. Je suis toute ouïe.

« Écoute... Je veux éviter l'hôpital aussi.
Mais à moins que tu ne connaisses une pharmacie de garde dans le coin...
pffff ça va être chiant... J'ai de quoi te rafistoler. Chez moi. »
Oh vraiment? Tu sais petit lapin tu ne devrais pas inviter ouvertement le loup dans ton terrier. Ce n'est qu'un petit conseil d'ami, Bébé. Voilà une proposition qui attise autant la réflexion que ta curiosité. Venir ou ne pas venir. Mentir ou ne pas mentir? Choisir ou fuir? Tu pèses le pour et le contre. Premièrement le « Pour » Vous n'aurez pas à marcher de partout pour trouver une pharmacie si jamais ton téléphone. Téléphone qui était dans ta poche droite. Poche arrière droite de ton short en jeans. Téléphone qui a fait craque quand t'es tombé. Et Merde! En plus tu pourrais t'amuser à découvrir le logement d'un homme aussi sérieux. T'es curieuse plus que mesure. Deuxièmement le « contre » Tu ne le connais pas. L'air n'est pas forcément la chanson. Qui te dit que derrière ce regard maladroit, derrière cette voix hésitante et sérieux, ne se cache pas un vil manipulateur tueur en série de demoiselle en détresse? Ou l'un des monstres – comme toi – qui ne sont pas humains et qui raffole des cuisses de Corbeau sur son lit de boyaux Banshee à blanc, hum? Sérieux Maxime.. Arrête de regarder des vieilles séries policières. Puis de toute manière c'est contraire à tes principes d'aller chez un inconnu. Un homme. La première nuit. Même lorsque ce dernier est psychorigide avec des cheveux magnifique. Ah.. J'aime tes cheveux, Bébé.

Alors le « Pour » et le « Contre » s'équilibre et toi tu cogites. Sérieusement tu dois être mignonne à voir avec tes sourcils froncés et ton air songeur. T'as baissée ta garde Maxime. Admires, Bébé. C'est cadeau. Finalement la raison l'emporte sur la folie. Il serait plus sage de trouver un hôtel. Surtout qu'à l’hôtel il est possible qu'il possède une trousse de premier secours ou le numéro d'une unité médicale. En plus ça fait de moins en moins mal. J'viendrais squatter ton terrier une prochaine fois, bébé.

« Écoutes Bébé. C'est pas contre toi mais je préfère qu'on se trouve un Hôtel pour faire ça plutôt qu'aller chez toi. Je te connais pas. »

Deux ivrognes passent avec un sourire en coin en vous voyant. Restes calme Princesse! Faut dire qu'avec ton maquillage, tes résilles et tes cheveux en pagaille. Avec ta langue de vipère et tes sous-entendus la scène prête à confusion dans l'encéphale alcoolisé de ces pauvres passants. C'est marrant. Tu prends le bras d'Eri sans lui demander sa permission pour l'attirer contre toi. Plus de promiscuité pour plus de confidence. Tu souris. Tricheuse! Tu n'aurais pas un peu tout manigancer? « Comme ça on peut parler librement sans passer pour une pute et son client. D'ailleurs.. Désolée pour la tenue. » Rapide et précis. Tu lui expliques pourquoi tu le tiens fermement, pourquoi tu te recules vers le murs derrière toi pour prendre appuyer tant que tes mains remonte jusqu'à sa nuque. Ferme et viril. Et Ses cheveux putains.. T'en souris « Sérieux... J'adore tes cheveux Bébé ». Arrête de le dévisager comme ça. Finis donc ton explication à la place. Laisses-le respirer. Tu le relâches enfin. Vous êtes assez « à l'écart » pour passé de rang: « Pute et client » à « Couple d'amoureux ». Tu lui offre un petit clin d'œil complice avant de remettre délicatement l'une de tes boucles en place derrière ton oreille :

« Donc ce que je disais c'est que : J'peux pas savoir ce qui se cache dans tes tiroirs. C'est dangereux pour une Nana quand même. Sans vouloir te vexer, Bébé. Au moins à l'Hôtel, y'a du monde. Une surveillance. C'est terrain neutre pour toi comme pour moi.» Tu le regardes dans les yeux avec beaucoup de sérieux. Puis...Tu souris de bon cœur avant de rajouter avec un regard plus doux et étrangement tendre.« Et puis... je suis certaine qu'à l'hôtel ils auront de quoi maintenir cette cheville.. ça me fait presque plus mal. No stress Bébé. It's ok! »

Elle refuse l'invitation. A-t-il mal compris les signes ? Son cerveau se noie dans les affres de l'alcool et les questions existentielles à propos des femmes, il l'observe yeux dans les yeux. Il jette un coup d'oeil de côté, vers les deux hommes qui passent près d'eux et qui ont capté l'attention de la jeune femme. Puis avant qu'il ait pu faire quelque chose, elle lui attrape le bras et elle l'attire contre lui.

Elle est tout sourires et séduction, il est tout chamboulé et testostérones."Pute et son client" ? Effectivement elle est peu vêtue, il y a pensé une seconde, qu'elle aurait pu en être une, puis c'est passé, lorsqu'il a senti quelque chose entre eux. Autre chose qu'un monnayage. Il voulait vraiment qu'elle vienne chez lui, plutôt que de l'amener dans un hôtel miteux. Peut-être pas forcément pour l'avoir pour lui. Peut-être que si. Mais il doit affronter un refus.

Il reste de marbre, comme à son habitude. Elle lui monte les mains jusqu'au cou, les glisse sur sa nuque : « Sérieux... J'adore tes cheveux Bébé ». Il a besoin de tout son sang-froid pour ne pas lâcher son air sérieux. Il sent des frétillements sur sa nuque. Elle est grisante elle doit le savoir. Il lâche quelque secondes ses yeux, et observe le reste, son cou entouré de ses cheveux, ses cheveux rouges qui descendent le long de..., puis sa bouche. Il revient à ses yeux entourés de noir. Il voudrait les voir sans maquillage. Il prend un temps pour y penser, il aimerait les voir au naturel.

Eri l'observe mettre une de ses boucles derrière l'oreille, son petit rire, sa bouche recouverte de rouge pétant qui souligne la blancheur de ses dents. Il la laisse parler, lui expliquer pourquoi elle refuse. Le fait d'entendre qu'il pourrait lui faire du mal l'étonne un peu, lui qui travaille pour sauver des gens. Elle se protège cela dit, elle n'est pas stupide, ni naïve, tant mieux. Il comprend, ça sera donc l'hôtel. Elle le regarde tendrement de ses yeux pétillants, si elle le laisse en plan à l'hôtel... Il stoppe tout net de s'emballer et s'écarte d'elle juste ce qu'il faut. Il veut éviter de lui faire croire qu'elle aurait gagné, il n'est pas un chien poussé par les hormones, elle est aguichante, séductrice, il ne voudrait pas qu'elle se m'éprenne sur lui, surtout depuis qu'il l'a invité.

"Il va falloir qui tu arrêtes de m'appeler "bébé""

Il fixe ses yeux, sa voix est neutre. Il n'a aucune envie de la blesser, mais il faut qu'elle évite de rabaisser sa virilité, en tout cas c'est l'impression qu'il a depuis qu'il l'a rencontrée. Il se fait sauver, il se fait tourner autours, il se fait appeler "bébé", il voudrait vraiment reprendre le contrôle. Il est sûrement trop rude, il se rapproche un peu d'elle.

"Je t'amène à l'hôtel, ne t'inquiète pas. Tu penses que tu peux marcher un peu ?"

Il voudrait la porter, il voudrait arriver vite, mais il a compris son erreur en l'invitant chez lui. Il n'est pas assez fin, pas assez subtil, elle non plus d'ailleurs non ?

"Il va falloir qui tu arrêtes de m'appeler Bébé"
Tu peux toujours courir mon chou. Si tu crois que je vais m’interdire ce petit plaisir et risquer de voir disparaître ton air frustré. Tu te mets le doigt dans l’œil jusqu'au coude ! Tu le vois reculer un peu. Il semble perdus dans ses réflexions. Bébé, t'es à croquer. C'est qu'il doit être mal à l'aise l'animal de toutes ces petites attentions. De tes confidences à demi-mot ! Puis une chance sur deux qu'il se dise que tu le prends pour un pervers depuis qu'il t'a proposer de venir chez lui. Il est vraiment attendrissant avec ces principes et sa bonne conduite l'cul'serré. A croquer.

"Je t'amène à l'hôtel, ne t'inquiète pas. Tu penses que tu peux marcher un peu ?"
Oh non Bébé ! Tu sais j'suis blessée. Je crois que tu pourrais quand même me porter. Non ? Lui alors. Il fait le Yoyo. Une fois prés de toi, une fois loin de toi. Pour finalement revenir. Peut-être qu'il se pense trop dur avec toi. Peut-être qu'il espère encore que tu vas arrêter avec ton « Bébé ». C'est beau la naïveté. Tu lui offres un sourire complice. A croquer. Tu te pinces la lèvres. Tiraillée entre tes dents sans le quitter des yeux. Sacré phénomène ce Eri. Tu remonte tes mains pour venir à nouveau le toucher. Toucher ? C'est un faible mot ! Voilà que tu t'amuses à palper ses muscles des bras en te mordant la lèvres. Poussant même un petit « hum » affreusement ambiguë. Allez encore un peu. Fais-le craquer avant de le croquer.

« Je peux marcher, oui.
Mais j'aurais préféré venir contre toi. »

Maxime Lizaveta Strange. Vous êtes officiellement devenue une chipie. Vous savez parfaitement que vos mots sont lourds de sens et pourtant vous en jouer énormément. Vous ne pouvez pas cacher ce air malicieux dans vos yeux. Cette douce complicité naissante entre vous. Le taquiner pour mieux l'approcher. Le provoquer pour espérer le voir s'éveiller. Vous êtes coupable ! Entièrement coupable ! Vous lui riez une fois de plus au nez avant de vous hisser jusqu'à sa joue pour y poser un baiser :

« C'est pour te dire Merci d'être si inquiet pour moi Eri.
Mais fais gaffe le prochain c'est sur la bouche si tu continues de baisser ta garde ».

Tu recules d'un pas boiteux. Le mur et sa dureté. Un appui de fois. Tu soulèves un peu la jambe. Tu penches la tête sur le coté. Tu souris. Tu te perds dans ses yeux désarmés. A croquer. Tourne, tourne girouettes et montre-moi tes fesses. C'est la folie dans ta tête ma rouquine. Tu t'amuses comme une folle Maxime ce soir. Assez jouer avec ses nerfs. Il est temps de lui dire la vérité. Tu lui fais signe d'approcher avant de chuchoter :

« S'il te plaît Bébé. Portes-moi, ça ira plus vite ».

Elle le colle, le touche, va jusqu'à gémir. Enfin est-ce qu'il a bien entendu ? Ses hormones le rendre peut-être fou. Mais la belle n'a pas fini de le faire tourner en bourrique."J'aurais préféré venir contre toi"
L'homme ne peut s'empêcher de retenir son souffle, juste quelques secondes. Il a connu des situations moins dangereuses pour ses nerfs et pourtant il passe ses semaines à courir derrière des monstres un flingue à la main, c'est dire !
Self control, la seule résolution à laquelle il arrive à se tenir. Il attend qu'elle ait fini, qu'elle en arrive au point final.

Elle rit une nouvelle fois. Eri est mitigé vis-à-vis de la jeune femme. Elle l'embrasse sur la joue. Il a eu un léger recul, ses yeux s'écarquillant d'étonnement. Voilà. Il est vraiment mitigé. Un coup elle l'agace, le taquine, un autre elle le charme. Elle prend les choses en main, ça lui plait vraiment, mais qu'elle ne le laisse pas en plan, sinon... Parce qu'il est susceptible pour ses choses là. Il se demande si elle est sérieuse. Si elle joue avec ses nerfs, il risque vraiment de mal le prendre. Si elle veut le séduire, ça ne sert à rien d'en rajouter. Il ne sait pas sur quel pied danser.

Ne sachant pas comment le prendre, il décide de garder son expression neutre. Ça lui laisse le temps de réfléchir. Il l'observe goulument. Elle lève sa jambe, elle est sexy, pourquoi plonger dans le vulgaire dès lors ? L'homme ne comprend pas la belle demoiselle. Elle joue son petit numéro, la cuisse levée. Elle veut qu'il la porte. Il soupire, non pas qu'il y ait un problème à la porter, au contraire, ça aurait été son premier réflexe si elle ne l'avait pas envoyé balader au sujet de l'appartement. Mais pourquoi tant de sous-entendus ? Elle voudrait sûrement casser le visage de marbre qu'il pose sur son visage, mais ça, l'homme ne le comprend pas. Il en a assez, il s'approche d'elle, lui prend le menton de sa main gauche, la regarde droit dans les yeux :

" Tu en fais trop"

Sa voix est peut-être trop sèche, lui ne s'en rend pas compte. Par contre son regard est happé par celui de la jeune femme. C'est tendu. Il voudrait qu'elle arrête de tout compliquer, que les choses redeviennent simples. Elle lui plait. Avant qu'elle puisse parler il se retourne et se baisse légèrement. Le capitaine attrape sa cuisse. Il cale sa main gauche dessous, à quelques centimètres de ses fesses. Pas encore Eri... Il sent le collant sur sa main, frustrant quand c'est sa peau qu'il voudrait toucher.

"Monte"

L'ordre résonne de sa voix grave. Il attend quelques secondes sans qu'il ne se passe rien. Elle boude peut-être. Ça arrive souvent aux femmes lorsqu'il est dans le coin, elles lui reprochent de ne pas faire attention à ce qu'il dit. Ça l'emmerde parce qu'à chaque fois, il sait que, réfléchies ou non, ses paroles seraient les mêmes. Bon sang, elles ont du temps à lui faire perdre ces femmes là... Juste des femmes de passage, des relations d'au maximum deux semaines, jusqu'à la première dispute. Si elles sont trop chiantes pas la peine de les garder dans sa vie, surtout si elles ne comprennent pas qu'il est un homme d'action et non de paroles.

Il réaffirme sa prise en dessous de la cuisse de la belle et recommence d'une voix qui se veut plus douce.

"Monte Max"

" Tu en fais trop "
Sérieusement ? Le p’tit mec a déjà atteint sa limite. Mais mon pauvre c’est que début. Tu ne peux retenir un sourire satisfait. Satisfaite d’avoir enfin entendu sa voix devenir plus sèche. L’agacement et l’impatience. Il a vraiment tout pour plaire ce p’tit mec. Et ses cheveux… Fais gaffe princesse on va finir par penser que c’est du fétichisme sérieusement. Peut-être. Surement. Qu’est-ce qu’on s’en balance. Tu laisses faire sa grande main. Qu’il t’attrape la cuisse, la nuque ou les lèvres. Laisses-lui voir la puissance de ton autorité.

« Monte. »
Encore ce ton sec et impatient. Tu sais M’sieur si tu parles comme ça aux demoiselles tu vas les faires fuir, elles vont t’en vouloir du manque de tact et tu vas en prendre pour ton grade. Peut-être même que t’as même déjà expérimenté la gifle avec le regard larmoyant et froisé pour les plus sensibles. Sérieusement… Même si t’es accroupi à attendre que la demoiselle se décide. Même si ta main est chaude. Même si ton dos est fort. Même si t’es prévenant, tu pourrais être plus doux.

« Monte Max. »
Oh voilà que ta voix se fait plus douce. On dirait que t’as remarqué que tu venais d’être trop autoritaire. C’est Mignon. Tu la fais sourire. Elle peut sentir ta main s’impatienter sur sa cuisse. Elle baisse les yeux. Elle se mord la lèvre. Elle va pouvoir venir fourrer son nez dans tes cheveux, tu peux pas savoir comme t’es entrain de lui faire plaisir sérieusement. Et puis ton dos à l’air vraiment accueillant, Naughty Boy. Tu peux entendre un léger soupire passer ses lèvres vermeilles et ses mains viennent doucement caresser tes épaules. Elle prend appuie en bonne petite demoiselle sans défense et vient s’installer sur ton dos.

« C’est qu’t’es autoritaire comme mec, Bébé. »

Tu ris devant ta petite plaisanterie. Dans le fond t’es heureuse d’être sur son dos parce que c‘est pas tous les jours qu’on prend soin de toi, t’as presque plus l’habitude alors tu peux pas détacher ce sourire de ta face. Tu laisses ton nez se cacher dans son cou. Il sent bon. Et il tient chaud. La sensation de ses mains sous tes cuisses est un délice. Bordel, tu commences à te dire que sa bonne gueule pourrait venir danser sous les draps avec toi. La plaisanterie devient tentation, Princesse. Tu caresses ses longs cheveux d’une main pour dégager son oreille et tu lui susurres dans un souffle fébrile :

« Merci, j’avais presque oublié cette sensation. »

Avant de venir lui mordille l’oreille. Parce que sinon ça ne serait pas toi, non ?

Trop autoritaire. La sentence tombe. Elle a mit peu de temps à s'en rendre compte la demoiselle. À croire que son titre de capitaine prend de plus en plus de pouvoir sur son comportement, il oublie trop facilement qu'à l'extérieur, il n'a pas la légitimité pour servir de tête pensante. Il est comme ça depuis toujours, il sait quoi faire, il sait quoi dire, pas pour se faire des amis, même pas pour se faire respecter mais juste obtenir ce qu'il veut avec le moins d'efforts possibles.

Bon sang, depuis combien de temps il n'a pas sorti son nez du QG pour rencontrer des êtres humains ?
Une éternité. Le hasard fait bien les choses pour qu'il tombe sur un être aussi particulier justement ce soir, alors que l'alcool imbibe assez ses veines pour que même lui se surprenne à baisser ses barrières. Le capitaine se remémore qu'il a embrassé le bitume de près ce soir. Son cerveau se dégrise assez pour qu'il y réfléchisse. Cette fille l'intéresse, qui est-elle ? Il ressent quelque chose d'étrange sur la façon dont elle l'a sorti d'une mort certaine. Sans oublier que le personnage vaut le détour...

Tiens, en parlant de ça, il la surprend à rire pour une raison qui lui échappe. Elle pourrait se moquer de lui mais peu importe à son niveau, il trouve ce rire féminin adorable.
Première fois qu'une femme ne se braque pas après son petit numéro du mec qui aime prendre les choses en mains. En parlant de mains, la sienne s'agrippe autours d'une jolie cuisse. Elle s'installe tout naturellement sur son dos. Il sent ses muscles se tendre, son dos se courber et se réchauffer au contact du torse de la jeune femme. Ses pieds "s'ancrent" dans le sol.Les cheveux s'entremêlent. Max passe la main dans ses cheveux, le capitaine n'a pas le temps de réagir devant ce geste beaucoup trop intime pour lui qu'il ressent son souffle chaud parcourir sa peau, sa nuque, le lobe de son oreille.

Merci ? Quelle sensation ? Des tas de questions lui brûlent les lèvres, mais le capitaine se retient. Il ne peut pas franchir le jeu des questions-réponses maintenant, ça voudrait dire franchir la limite d'une intimité qu'il a du mal à partager. Mais la jeune fille n'est pas de cet avis, les limites elle les explose. Eri se fige lorsqu'il sent le souffle de Max se rapproche jusqu'à ce qu'elle mordille son oreille. Il aurait presque envie de s'énerver parce qu'il ne comprend pas ce qu'elle fabrique. Il soupire.

"Tu te permets beaucoup de choses..."

Eri oublie bien vite qu'il lui doit la vie. Il se met à marcher d'un pas décidé mais lourd.

"Tu m'as donné ton nom, mais je me demande encore quel genre de personne tu es..."

L'homme laisse sa phrase en suspend, attendant une réponse. Vraiment, qui est-elle ? Un coup futée, un coup vulgaire, avec au fond des yeux une certaine malice et des actes doux et généreux pour embrouiller tout ça. Il voudrait qu'elle parle d'elle, même s'il n'apprécie pas toujours les femmes bavardes. Pour celle-ci, il voudrait en savoir plus. Intrigué le capitaine !

"Guide-moi jusqu'à ton hôtel"

HRP:

"Tu te permets beaucoup de choses..."
Si tu savais bébé, en cet instant, tout ce que je pourrais me permettre. Je suis bien sur ton dos. Je flanche complètement contre la chaleur rassurant de ton dos. Je nage dans le bonheur de tes cheveux si soyeux. J’adore les cheveux longs. C’est mon pécher mignon. Alors s’il te plait bébé. Arrête de rester figé. Laisse-moi juste savourer. Ce soir je crois que j’ai envie d’oublier. Max t’as le sourire visé sur la face et le regard perdu dans le vague. Tu flattes ses oreilles de ta langue ou tes dents avant de venir simplement te cacher dans sa nuque. T’es tellement bien ainsi. Et ces remarques sont un délice. T’es pas vexée. T’es pas frustrée. Mais t’ose quand même pas lui rire au nez. Il est attendrissant. M’sieur l’intransigeant.

"Tu m'as donné ton nom, mais je me demande encore quel genre de personne tu es..."
Encore tes remarques si délicieux Bébé. Je pense sérieusement que tu vas me faire craquer. Mais quand j’y pense sérieusement : C’est la pure vérité. Mais tu sais, j’en connais pas plus sur toi. Je vis l’instant présent. Et pour le moment je suis vraiment trop bien contre toi. Je peux sentir tes muscles se contracter à chaque foulée. Ta respiration. Ta chaleur. C’est un pur bonheur. Maxime tu t’égare. Sa question fait un écho dans ton esprit brumeux. Tu devrais sans doute lui répondre mais y’a rien qui s’achemine jusqu’à tes lèvres. Rien de plus qu’un profond soupire avant de venir déposer un délicat. Fragile. Hésitant. Baiser sur cette nuque dégagé. C’est tout pour le moment. Tu siffle entre tes dents avant de fermer les yeux un léger et presque inaudible « On n’a toute une vie pour parler, tu sais bébé. Une nuit pour savourer. Moi perso, je préfère profiter… » Pendant qu’il te demande le guider vers ton hôtel. C’est pas forcément super loin.

« Faut continuer jusqu’au bout de la rue principale. Ensuite on prend la première à droite. Dans cette ruelle, y’a que des hôtels. En plus... On prendra celui que t’aime le plus bébé, ok ? »

Encore ce rire malicieux qui caresse tes lèvres avant que celles-ci décident de revenir prendre possession de son cou. C’est vraiment le pied. Ce mec il a ce p’tit truc qui te fait tout oublier. Toi tu te laisses porter, ce soir t’a presque envie de rêver. Et son odeur te fait craquer. T’as toujours pas rouvert les yeux. Tu souffles doucement sur les cheveux naissant à la base de sa nuque, tu soupires chaudement et tu le caresses d’une main, sa peau est chaude et entortille ses longs cheveux autour de tes doigts glacés. L’autre bras, fermement agrippé à son épaule. Tu finis par reprendre un peu la conversation pendant que ces jambes tracent le bon chemin sur les pavés usés de cette nuit splendide.

« Je sais pas quoi te dire d’autre sur moi bébé. J’ai pas l’habitude de m’épandre sur ma personne. Souvent, ça ne dure jamais plus qu’une nuit, donc j’en vois pas l’utilité. J’suis barman. Ce soir c’était une soirée « Rock ». J’ai 23ans et toute mes dents. J’adore la photographie et le dessin et les vieux films. Je chante faux. Je collectionne les paquets d’allumettes alors que j’fume pas. J’ai un faible pour les cheveux longs, j’adore ton parfum et je suis tellement bien contre toi. Ça te suffit ? ».

Maxime raconte. Elle t’explique. Elle t’offre ce que tu désires tout au long de votre voyage. Avec quelques soupires. Quelques coutures pour effleurer de son nez gelé ta jolie nuque dénudée. Bientôt l’hôtel ouvrira ses portes. Quelques mètres encore, Bébé. Voilà qu’elle t’a chuchoté ces vérités sur elle en caressant ta crinière d’ébène. Elle voulait se livrer un peu, histoire que tu puisses la connaître. Tu vois quand elle veut, elle sait t’écouter.