AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez | 
 

 MAD PARTY [Pv Tristan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Kohane Natsuki

Kohane Natsuki


▬ Nombre de messages : 2647
▬ Humeur : A faire des cookies.
▬ Fiche : Bleh
▬ Topics : Par ici

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une patate qui parle.
▬ Je veux : Un cerveau.

|Fondatrice|
A des pitits papillons dedans sa tête


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime01.08.09 19:57

Tic... Toc... Tic... Toc... C'est un bruit sourd...
Tic... Toc... Tic... Toc... Un bruit sourd et régulier...
Tic... Toc... Comme le son grave et lent d'une horloge...

Un son qui lui envahit l'esprit, inlassablement... Qui l'obsède, depuis plusieurs minutes déjà. Après réflexion, peut-être n'est-ce pas une horloge ? Non, cela lui parait bien plus... Mate... Et lourd. Tic... Toc... Quelque chose emplis de graves sous-entendus. Comme un avertissement, une mise en garde. Quelque chose qui lui murmurerait lentement à l'oreille une plainte paradoxale et enivrante... Quelque chose qui masque tout le reste…

Malgré tout, petit à petit, l’ouïe lui revient doucement. Elle ne voit rien mais elle entend des froissements, des frôlements autours d’elle. Quelques rires et certains chuchotements aussi. Elle réussit même à capter des bruits moites de respirations, et ressent les vibrations des pas des personnes en marche. Elle guette, elle reste sans bouger, à l’affut du moindre signe. De toute façon, elle sait qu’elle ne peut pas bouger. Elle sent les liens qui lui entravent les bras et les jambes. Il aurait été futile de se débattre. Alors à la place, elle garde son calme. Elle s’imagine tranquillement assise sur la véranda, chez elle. Pourquoi une telle image ? Et pourquoi pas ? Après tout, on se rassure comme on peut. Ce n’est pas parce que le monde extérieur vous perçoit comme une personne froide et sans-peur que c’est vraiment là votre véritable nature. Ce n’est pas parce qu’elle tient à garder contenance en toute situations qu’au fond elle ne peut pas ressentir la peur dans un tel instant. Celui qui prétend ne pas connaitre la peur doit être une personne bien vide en tout les cas… Mais qu’importe, est-ce bien le moment de se préoccuper de ça ? Sans doute que non. Alors, son corps à une geste reflexe. Un geste bête qu’elle ne peut empêcher, un peu comme un tic qui confirmerait son malaise. Elle déglutit et se mords la lèvre inferieure. Et c’est ça qui as pour effet d’accélérer les choses. Elle entend du brouhaha autours d’elle. Apparemment, l’activité qu’elle vient de donner à confirmer quelque chose à ceux qui se tiennent autours d’elle.

Brutalement, la jeune femme y revoit. On lui a enlevé le bandeau qu’elle avait sur les yeux. La lumière de la pauvre ampoule qui pends au plafond n’est pas très forte, mais cela suffit pour l’aveugler, à elle qui s’était habituée à l’obscurité. Il lui faut plusieurs secondes pour réussir à ouvrir parfaitement les paupières. Elle à mal au crâne… Elle aimerait s’allonger et s’endormir… Mais c’est la voix grasse et grave d’un homme sortant de l’ombre qui l’en empêche.


- Tiens, le petit oiseau s’est réveillé ? C’est parfait, il va pouvoir nous donner des réponses alors.

Ce type, la jeune femme le connait. Enfin, elle en a entendu parler. C’est le boss d’une organisation connue de la mafia et des autres ordures du monde de l’ombre. Il y a deux semaines, un commanditaire anonyme l’avait contacté pour un boulot. Elle devait tuer discrètement un certain Azurro Vinosa, bras droit de l’homme actuellement en face d’elle. C’était une mission d’assassinat tout à fait banale et peu intéressante. L’homme lui avait promis une rémunération de 600 000 Star’S, dont la moitié versé à l’avance, pour amortir les frais éventuels, et pour servir de prime de risque. Oui, Kohané était un mercenaire discret, demandé, ainsi que connue comme étant une personne qui ne faiblissait jamais à sa tâche. Assassinats, mission de récupération, garde du corps, espionnage, infiltration… Elle était capable de tout, avec un maximum de résultats et d’efficacité pour un minimum de risques et d’échecs. Ce qui faisait que, bien que peu intéressée par l’argent, évidemment, elle demandait très cher. Et si elle se retrouvait dans une telle situation aujourd’hui, ce n’était pas parce qu’elle avait échouée. Au contraire, cela faisait plus d’une semaine qu’elle avait terminé son travail. Le sieur Vinosa devait déjà avoir fini de servir de nourriture aux poissons. Et apparemment, cela ne plaisait pas trop à son chef, qui avait décidé de venger la mort de son cher sous-fifre… Par celle de son assassin. La captive soupira en fixant le sol d’un air las. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait l’objet de vengeances, et c’était bien normal. Mais quand il s’agissait de satisfaire la fierté malsaine de boss minables qui tuait quiconque avait la malchance de lui déplaire… Non merci. Là, elle avait plus tendance à considérer ça comme de la bêtise plutôt que comme une réelle envie de venger la mort d’un proche. Elle releva son visage inexpressif. Nul doute que l’autre attendait de sa part une réponse, quelle qu’elle soit. L’Hybride lui donna satisfaction, mais pas pour longtemps.

- Les êtres humains ne peuvent s’empêcher de parler. Et leurs paroles peuvent être aussi meurtrières que des crocs de bêtes plantés en pleine jugulaire.

En gros et traduit pour les imbéciles trop stupides pour comprendre : « La ferme gros porc, je n’ai aucune intention de te répondre. » C’est sur que c’est nettement plus clair dit comme ça. Mais bon, elle n’est pas suicidaire non plus. Elle sait que le cher monsieur qui se donne des grands airs devant elle est du genre à avoir un égo trèèèès sensible, et qu’il pourrait ordonner de l’abattre sur-le-champ si jamais elle se targuait un peu trop… Autant rester prudente. Quoi qu’il en soit, l’homme baragouine un ordre incompréhensible en détournant le regard avec une mine sombre. Preuve qu’il n’a pas compris l’allusion de la jeune femme. Il s’approche rapidement et la gifle sans aucun signe précurseur. Elle retient une exclamation de surprise, sa joue est en feu et elle lance un regard haineux à l’enflure qui a oser porter la main sur elle.

- Oula, quels yeux… Tu te rebelle ? Tu refuse de parler ? Azurro à du souffrir bien plus que toi quand tu l’as tué. Surtout que tu as très bien fait ton travail. Sans rire, c’était du boulot de maitre ! Un vrai chef-d’œuvre ! Tu t’es d’abord amusé à le lacérer bien comme il faut. Tu as du t’éclater pas vrai ? Avec une lame, tu lui as sectionné les tendons d’Achilles, pour l’immobiliser. C’est ingénieux, je l’avoue. Et enfin, tu lui as logé une balle en pleine tête, joliment et proprement. Puis tu l’as balancé à la flotte. Un truc de pro. Oui, très joli, vraiment. J’imagine encore à quel point il a du avoir mal…

Elle ne répond rien. Le mec à tout faux ! Enfin, pas vraiment, mais disons que les choses ne se sont pas exactement passé ainsi. Les lacérations, c’était car Azurro tenté désespérément de s’enfuir, s’écorchant au passage avec les débris et autres morceaux de verre. Pour les tendons, il était tombé et c’est un éclat de métal tranchant qui les lui avais sciés net. La balle… C’était bien elle qui avait tiré, mais seulement car elle n’avait pas eu le choix. Si elle avait pu, elle lui aurait enfoncé un sabre en plein cœur. Puis, le corps sans vie a basculé de lui-même dans le vide, atterrissant dans les égouts… Mais bon, tout ça n’était que détail. Elle était quand même celle qui l’avait assassiné, et n’avait aucuns regrets. Et puis de toute manière, elle ne veut pas perdre son temps à tergiverser, ni même à croupir dans ce coin miteux. Depuis qu’elle à reprit connaissance, elle extrait doucement, sans brusquerie et sans se presser, la petite lame de rasoir qu’elle tenait caché sous la ceinture de son pantalon. Comme ses poignets sont attachés dans son dos, il avait était ardu de faire tout ça sans qu’un des gardes ne la remarque mais elle avait réussit. Depuis le début, elle tranche doucement la corde, fibres après fibres…

L’homme soupire, d’un air de dire qu’il n’a pas envie de perdre son précieux temps avec une tête de mule pareille. Autant la tuer. Il sait de toute façon que ses gars sauront parfaitement « s’occuper » d’elle. Il se dirige alors vers la sortie.


- Faite-la disparaitre avant l’aube. Je veux que son cadavre se fasse bouffer par les chiens errants ! Mais surtout, qu’elle souffre le plus possible ! N’hésitez pas à vous amuser, vous avez carte...

Il n’a même pas le temps de finir qu’un cri de douleur s’échappe. Se retournant brusquement, il voit un de ses hommes s’écrouler à terre comme un pantin sans marionnettiste, du sang s’échappant de son cou. Elle, elle est là, debout. La chaise est renversée et elle tient un couteau d’une vingtaine de centimètres. Ces crétins ! Ils avaient stupidement oubliés que leur cible était une professionnelle, et qu’en conséquence il ne suffisait pas de lui enlever son sabre et son flingue pour qu’elle soit désarmée ! Mais il a à peine le temps de se dire ça que trois autres gisent déjà à terre. Elle est rapide et va directement aux points vitaux. Elle esquive comme elle peut les tirs. Le sang et l’odeur de poudre commence à imprégner ses vêtements. Le boss hurle à ses molosses de se jeter sur elle pendant que les hommes restant tentent de l’arrêter avec leurs armes à feu. Puis, un moment de déconcentration. Elle ne s’attendait pas à ce que des chiens l’attaquent, ceux-ci ayant surgit de nul part. Elle réussit à enfoncer son couteau dans la gorge du premier, mais le second plante avec hargne sa gueule dans son épaule, la lacérant. Le choc la fait tomber en arrière. Elle ramasse un pistolet au hasard et tire à l’aveuglette sur l’animal, qui s’effondre dans un bruit sourd. Sans prendre de répit, elle se relève, tirant sur les quelques types qui n’était pas mort et qui avais eu le cran de rester. Une balle lui siffle prés de l’oreille, lui entaillant la tempe. Une autre réussit à se loger dans son flanc gauche. Mais après quelques secondes à peine, elle arrive à loger une balle dans les têtes des deux hommes restants. Ils tombent et tout se fige. Le silence règne. Leur chef s’est enfuie depuis longtemps, comme le sale lâche qu’il était…

L’adrénaline redescend brutalement, et inversement, la douleur se fait plus présente que jamais. Elle sort dans le couloir, se retenant au mur d’une main qui n’a pas lâché le flingue. Il fait très sombre, il n’y a aucunes fenêtres. Les seules sources de lumière sont les ampoules dénudées et gresillantes. Des fils et des tuyaux parcourent les murs et le sol de béton gris. Elle est sous terre, pas de doute à avoir. Difficilement, lentement, elle avance à travers le complexe, sans rencontrer âme qui vive. Elle passe devant quelques pièces servant d’entrepôts, de salles de contrôle, que sais-je… Toutes vides également. La tête lui tourne atrocement et sa vue se brouille. Elle fait tout ce qu’elle peut, mais ses blessures sont trop importantes. Elle se laisse glisser au sol, dos contre le mur, dans un coin sombre du couloir à cause d’une ampoule ayant disjonctée. Du sang s’écoule de sa tempe et lui assure une vue teintée de rouge sombre. Sa main se pose sur son flanc alors que ses yeux regardent avec inquiétude la morsure de son épaule. Sa respiration est saccadée et cassante. Même ça la fait souffrir. Elle arrive à peine à bouger…


- Quelle… enflure… Désolée p’tit frère, je sens que je ne serais pas rentrée pour le petit déjeuner…

Elle a lâché ça en un rire ironique et inquiet, comme pour se rassurer qu’elle est encore capable de parler. Le temps passe. Impossible de dire s’il s’agit de minutes ou d’heures mais elle reste là, à fixer les câbles en face d’elle. Soudain, il lui semble entendre un bruit provenir du bout du couloir. Des pas. Quelqu’un qui approche ! Impossible de savoir qui, l’endroit étant plongé dans la pénombre –seules quatre ampoules semblaient encore marcher sur la dizaine que devait compter l’endroit–. La tête renversée en arrière, contre le mur, elle attend patiemment, et avec appréhension. Sa main droite pendant au sol tient fermement l’arme chargée. Elle n’est pas stupide, elle sait très bien qu’en cet instant précis, elle n’a que peu de chance face à une personne aux intentions belliqueuses. Mais jamais elle ne se laissera faire. Et l’effet de surprise joue en sa faveur si besoin est. Après tout, le pistolet n’est pas visible pour l’arrivant.

Plus que trois ou quatre pas, et elle serait en mesure de découvrir le visage de celui ou celle qu’elle devrait peut-être tuer pour sa propre survie...
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime01.08.09 22:50

Je venais de rentrer chez moi. Il était environ vingt heure du soir... je ne savais pas vraiment. Je n'avais pas regardé l'heure, étant plus préoccupé par ma première journée de travail comme professeur. Une bande d'élève complètement débiles, ne comprenant rien autant à la philosophie qu'à la psychologie. Pour eux, la vie était belle du moment qu'on avait des amis... foutaise. Je n'avais pas d'amis et je m'en sortais mieux ainsi.
J'avais lancé négligemment mes clés sur un meuble, me dirigeant vers le PC portable posé sur la table du salon. Je l'alluma puis me dirigea vers la cuisine, me faisant un café grâce à ces machines modernes. Appuyez sur un bouton et le liquide noir sortait tout seul. Deux cueilli ères bien remplies de sucre et une bouteille de whisky avec un verre. Je m'installa sur ma chaise, saisissant le PC. J'entrais mon mot de passe, déverrouillant l'accès au bureau. J'ouvris quelques dossiers par-ci par-là, complétant les fiches sur mes nouveaux élèves pour garder en tête les trucs importants. Il était toujours bon d'avoir une influence sur eux... je retira mon veston, le mettant sur le dossier de ma chaise. Tandis que je m'affairais à mon boulot, sirotant tantôt mon café, tantôt mon verre de whisky, une petite enveloppe apparue au-dessus de toutes mes fenêtres. J'avais deux e-mails. Une e-mail remplit de merde pas possible, mes soi-disant contacts ainsi que de la pub dont j'en avais rien à foutre.
Mais ce n'était pas celle-ci. C'était l'autre e-mail... l'e-mail professionnel. Mais je n'étais pas que professeur. Avant d'être prof, j'étais aussi un tueur à gage. Eh... on devient pas riche comme moi en se touchant la nouille. J'avais les moyens de me faire du pognon comme ça, autant en profiter.

D'un double clique, j'ouvris le mail et y lut les informations rapidement. Au bas du mail se trouvait une photo... une jeune femme à la chevelure bleue-argentée. Elle était plutôt jolie. Si j'aurais été un de ces jeunes que j'avais eu, j'aurais tout simplement dit bonne. Mais bon, un peu de respect quand même. N'ayant pas correctement lu les informations dans le mail, je remontais en haut de celui-ci pour y trouver ce que je devais faire. Je soupira bruyamment...

Je fouilla dans la poche intérieure du veston en velours, sortant mon portable professionnel. Je composa le numéro disponible dans le mail.

- C'est Le Corbeau. J'accepte le job.

Je raccrocha aussitôt, mettant le téléphone dans ma poche. Il n'y avait pas besoin de dire les conneries habituelles. Je n'avais pas vraiment envie de m'emmerder outre mesure. Je regarda les informations complémentaires, les imprimant ainsi que la photo via le WI-FI sur l'imprimante. Je pliais la feuille, enfila mon veston tout en y glissant les papiers dedans. Je pris mes clés et sortit de l'appartement, descendant jusqu'au parking souterrain. Je me dirigea vers ma vieille pontiac, ouvrant la portière et me glissant à l'intérieur. Je branchais le GPS, rentrant les informations concernant les derniers endroits où elle avait été. Entre autre, j'avais aussi des informations concernant sa dernière mission.. forcément, s'attaquer à la mafia, c'était risqué. Une débutante sans doute.
Il me fallut une heure pour faire le tour de toutes les propriétés du chef. Le chef de qui ? De l'homme qu'elle avait assassiné. Il serait ma première piste pour la retrouver. Il était évident que cet homme allait chercher à se venger... la mafia était une famille et il devait considérer l'homme mort comme quelqu'un d'important, puisqu'il s'agissait de son bras droit. En une heure, j'avais facilement détruit un restaurant, deux bars, interrogeant de mes poings les quelques personnes qui connaissaient cet homme, voulant savoir son planing de la journée.
C'était finalement dans un bar que j'eus l'information que je voulais entendre. Après avoir tabassé sans de difficulté deux gardes du corps d'un imbécile qui se la pétait, je l'avais attrapé et l'avait foutu sur le bois du bar, le cul d'une bouteille brisée prêtre à lui rentrer dans les boules.

- Alors, couillon ? Ton boss ou alors tu te taperas plus jamais de pute.

L'homme transpirait et tremblait de peur. Il était à la limite de se mettre à pleurer, le voyant me regarder, regarder la bouteille brisée s'approcher dangereusement de sa partie virile. Il déglutit et commença à déblaterrer un tas de paroles que je fus forcé de comprendre en une fois.

- Ok.. ok mec ! Il est parti à la recherche de cette gonzesse, Kohané Natsuki... ils ont dit qu'il savait où elle passait le plus clair de son temps... elle.. ils prévoient de la buter dans les égouts près des entrepôts. Mais... mais.. je sais pas où ils sont... j'en sais pas plus !

Dans les égouts ? Basique. Je me redressais, lâchant l'homme et lui enfonça le cul de la bouteille dans le ventre. Malheureusement pour lui, je détestais laisser de témoins. Je ne pouvais me permettre. Je savais que je me mettrais à dos la mafia... mais actuellement, il n'y avait aucun survivant qui avait pu voir ce qui s'était passé. De toute manière, si sa trahison s'apprenait, il irait dire bonjour aux poissons comme l'autre qu'elle avait tué.
L'homme se tordait de douleur, s'écroulant à mes pieds. Il hurlait, m'insultant de tous les noms. Soupirant à nouveau, je lui envoya mon pied dans la tronche, l'assommant par ce simple coup. Je détestais les gens trop bruyants...

Le plus gros du travail fait, je me dirigea vers la sortie du bar, frottant mes mains l'une contre l'autre pour me débarrasser éventuellement de toute la merde que j'avais pu choper en touchant cette insecte. Non... je ne pouvais me permettre de l'appeler ainsi. L'Insecte avait été mon seul ami. Soupirant à nouveau, je me dirigea vers ma voiture, le froid commençant à me dévorer les joues.
En pénétrant à l'intérieur de celle-ci, je la démarrais pour activer la climatisation réglée pour me fournir de la chaleur. Foutu temps de merde... je sortis la photo de ma poche et l'accrocha au rétroviseur, observant un peu plus cette femme. Je m'étais trompé. Elle était tout simplement belle. Le genre de nana que je me taperais volontiers une nuit. Mes pensées divaguaient sur les éventuelles opportunités qui pourraient s'offrir à moi si je me permettais de faire jouer de mon charme sur elle... enfin, elle était comme moi. Elle ne se laisserait pas facilement prendre au jeu. C'était une évidence.
Tant pis. Je rentrais les informations concernant les entrepôts dans le GPS, m'engagea sur la route et suivit les indications, roulant à toute vitesse en ville.
Ma mission était de la sauver. Si cet enflure était un vrai salopard, elle serait morte avant minuit et je craignais qu'elle subisse mille et une torture avant. Un viol, même. J'allais faire en sorte que toutes ces pensées que je pouvais avoir se jartent hors de ma pensée... je détestais ce genre de boulot. Je savais que j'allais m'attacher à cette jeune femme que je devais maintenant retrouver et protéger. Je détestais ça. Les bons sentiments n'étaient pas une chose que je connaissais. En temps normal, seule ma personne me préoccupait... alors devoir me préoccuper de quelqu'un d'autre, c'était pas ça. Mais le contrat valait son poids en cacahuètes...
Après une vingtaine de minute, j'arrivais vers les entrepôts. Je ne trouvais rien de visible et fut obligé de tourner un moment, cherchant par-ci par-là... je me stoppa en voyant quelques voitures noires garées non loin d'une sortie pour les égouts. Je m'arrêtais à bonne distance, sortant des jumelles pour les observer de loin. Trois voitures aux phares allumées... des hommes armées comme de véritables militaires. Ils n'étaient que six. Une confrontation ouverte avec eux étaient une mauvaise chose. Je serais obligé de me faire discret. Fais chier, je détestais ça. Je sortis de la voiture, refaisant le nœud de ma cravate et prit une profonde inspiration. Je posais un sac sur le capot de la voiture... ma transformation me permettait de garder mes habits et toutes autres affaires sur moi. Mais ce genre de sac. c'était différent. A croire que mêmes les lois magiques et physiques se régissaient de drôles de manière.
Mes bras commençaient à rapetisser à vue d'œil, ainsi que mes jambes et tout le reste de mon corps, commençant à prendre l'aspect d'un volatile. Des plumes se mettaient à pousser un peu partout sur mon corps, remplaçant le costard se trouvant sur ma peau. Une fois finit, je devins une perruche de panent... le ventre et le dos rouge, le reste du corps bleu foncé. Un petit oiseau chétif ne correspondant pas du tout à ma stature. Du moins, à mon caractère. Certains m'imaginaient comme un corbeau. Moi-même je trouvais que ça m'irait mieux... enfin bon, la nature m'avait dôtée de cet animal et il se révélait utile pour mon contrat actuel.

Saisissant entre mes pattes la lanière, je m'envolais, me dirigeant vers l'entrée passant sous la barbe et le nez de tous. Quel plaisir de jouir de cette discrétion. Même si j'aurais préféré de loin une belle et grosse bagarre. Sauf que je n'étais pas armé. La visibilité était nulle. Je voyais rien, volant presque à l'aveuglette, me cognant contre des ampoules foutues. Je croisais deux hommes qui parlaient d'un troisième partant vers leur bosse, disant avoir entendu beaucoup trop de coups de feu. Eh merde ! Déjà ?
J'accélérais, allant aussi vite que possible... mais malgré tout, c'était dur de voler ici, dans un endroit clos, sombre, avec des obstacles que je ne voyais qu'à la dernière. Il fallait que j'arrive à reprendre forme humaine le plus vite possible... 30... 40... 50... 60... 70 mètres de l'entrée. Je me posais, m'avançant de quelques pas pour laisser le petit sac à côté. Ma transformation en humain fut plus rapide... et douloureuse. L'adrénaline forçait la métamorphose. C'était douloureux mais presque nécessaire dans ce moment crucial. A cet instant, c'est comme si je ne travaillais plus pour le fric, désirant véritablement sauver la jeune femme. Pfff.. qu'est-ce qui me prenait de me mettre dans de tels états pour ce genre de contrat ? Enfin bon. Je pris le sac à mes pieds, commençant à courir avec cette rapidité due à ma force extraordinaire. En effet, j'étais plus rapide à patte qu'en volant, parcourant les mètres avec plus d'aisance.
Je vis une ombre se profiler devant moi, me stoppant. Un homme marchait, se dirigeant vers une silhouette appuyée contre un mur... je ne distinguais qu'à peine les deux protagonistes. L'un était cet homme qui allait probablement flinguer l'autre. Il avait braqué son arme sur elle... oui car c'était elle. La belle princesse que j'allais devoir sauver immédiatement.
Ma respiration était forte, incontrôlable après ma longue course dans ces égouts puants. Mon costard allait chlinguer aussi. ça me gonflait quelque part. Mais au moins, je réussissais à atteindre mon but. Avançant à nouveau, je marchais d'un pas rapide, faisant en sorte que mes pas résonnaient avec ceux de l'homme pour qu'il ne se doute pas de ma présence.. ainsi qu'elle.

Alors qu'elle devait pouvoir le visage de celui qui s'apprétait à lui tirer une balle, ma main vint saisir le menton de celui-ci tandis que l'autre main sa place autour de ses épaules. Elle fit un tour à 180° degré sur le cou, dans le bruit significatif des os brisés. Je le relâcha, le laissant tomber à plat ventre devant Kohané... je me mis à mon tour à la lumière, révélant mon visage quasiment neutre. Je la regarda un instant... elle était dans un piteux état, mais je ne pus m'empêcher de me dire que franchement... la réalité valait mieux qu'une photo.
Mon regard descendit vers l'homme. Du sang s'était mis à s'écouler en grande quantité de sa peau déchirée... en plus d'avoir brisé les cervicales, la jugulaire avait été arrachée nette. J'avais mal jaugé ma force... tant pis, le résultat était ce que je voulais. Je reposais à nouveau mon regard sur elle, voyant l'arme dans sa main. Ah ouais... elle aurait pu se défendre. Enfin, ça semblait dur au vue de son état. Soupirant bruyamment à nouveau, je m'approcha d'elle, tenant toujours ce sac dans ma main. Je mis un genou à côté d'elle, déposant le sac entre nous. Je plongea mon regard noir dans le sien, n'exprimant pas grand chose en cet instant... qu'aurais-je pu exprimer ? De la joie, peut-être. Je n'avais pas vraiment envie de m'attarder, mais je garda quand même le silence en fouillant dans le sac duquel je sortis quelques bandages, ainsi que de la gaze et du désinfectant. Eh oui... les premiers soins se trouvaient dans ce malheureux tissu. Pas d'armes, pas de bombes ou autres excentricités. Après tout, j'étais une arme à moi seul.

- Faisons cours, lançais-je alors que mon regard se plantait dans le sien, souriant un peu, vous êtes mon contrat. On m'a demandé de vous sauver... qui ? Je sais pas et je m'en fous à vrai dire. Je dois vous ramener chez vous et vous protéger.

Tandis que j'avais lancé ces quelques mots, je regardais la jeune femme un peu partout et vit cette blessure dans son flanc. Génial... je me mis en face d'elle, tendant ma main sans gêne vers cette blessure pour la voir. Le positif étant que le foie était de l'autre côté. La blessure était récente mais coulait abondamment. Je devais m'occuper de celle-ci en premier. Elle risquait tout de même la mort et ça foutrait tout en l'air. Je n'avais pas envie de m'être déplacé pour rien. Aussi, je retirais ma main ainsi que mon veston, le pliant et le posa au sol. Pour le moment on était tranquille. Pour combien de temps ? Je ne savais pas, mais on devait profiter de cet instant pour éviter qu'elle ne sombre débilement. J'aurais pu la porter... mais me battre serait alors impossible. Elle devait pouvoir se défendre un minimum.
Je sortis une petite bouteille de whisky de la sacoche, la tendant à Kohané.

- J'espère que vous tenez l'alcool, mademoiselle Natsuki. Buvez puis posez votre tête sur le veston. Profitez-en, vous êtes la première à qui je laisse cette honneur... lançais-je finalement avec humour, histoire de détendre l'affaire.

- On va s'occuper de votre flan. Heureusement, le foie n'est pas touché... mais on doit éviter qu'elle empire. Enfin, vous devez savoir cela ? Vous êtes médecin, après tout. Donc vous allez me guider pour faire du bon boulot, ça vous va ?

J'étais plus... doux qu'au naturel, cherchant quelque part à la rassurer. Bon, c'est vrai que j'étais peut-être pas un type rassurant mais je savais en avoir l'air. Ma taille, ma carrure... chez certaines personnes, cela évoquaient parfois un sentiment rassurant. Chez d'autres, c'était de la crainte. Tout dépendait de mon regard. Je n'avais pas vraiment de chance : mes iris noirs s'accordaient parfaitement avec mes pupilles, ne laissant que très peu d'expressions paraître dans ceux-ci. On ne pouvait que se fier à mes traits pour savoir ce que je voulais exprimer. C'était un plus pour moi, qui devait savoir me camoufler parfaitement dans certains décors.

- Ah.. au fait, je m'appelle Tristan Levian. Peut-être avez-vous entendu parler de moi sous mon pseudonyme... Le Corbeau.

Je lui offris un sourire simple, montrant le veston sur lequel elle devait s'allonger. Il fallait faire vite...

( En ce qui concerne la blessure, je te donne carte blanche pour décrire ce qu'il fait. Non pas qu eje sois flemme, mais j'imagine mal le truc dans ma tête ~~ )
Revenir en haut Aller en bas

Kohane Natsuki

Kohane Natsuki


▬ Nombre de messages : 2647
▬ Humeur : A faire des cookies.
▬ Fiche : Bleh
▬ Topics : Par ici

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une patate qui parle.
▬ Je veux : Un cerveau.

|Fondatrice|
A des pitits papillons dedans sa tête


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime02.08.09 21:36

Un pas, deux pas, trois pas… Un homme apparemment, même si son visage n’est pas encore visible... Et l’éclat argenté d’une arme prête à accomplir sa besogne macabre. Reflexe humain, reflexe d’instinct de survie, quand elle voit le canon pointé sur elle, elle ne cherche même pas à savoir ce que lui veux le type, elle n’attend même pas de savoir s’il est un allié ou un ennemi… Même si la notion « d’alliés » ou de « camarades » échappe totalement à la jeune femme. Elle va pour lever le bras et appuyer sur la détente mais avant même de pouvoir faire un seul geste, une ombre se faufile derrière l’assaillant. Un craquement sourd et glauque résonne comme un écho dans le couloir et l’homme tombe au sol, inerte. Les yeux révulsés, une flaque pourpre s’écoulant lentement sur le béton. Elle observe le corps sans vie d’un regard effaré. Sa bouche s’entre-ouvre légèrement, comme pour parler mais aucun son ne sort. Quelle horrible manière de tuer ! C’est barbare. Non pas qu’elle ressentait une quelconque peine ou pitié envers celui qui l’avait visé, mais pour elle, c’était davantage une question de morale. Elle, quand elle tuait quelqu’un, elle faisait toujours en sorte que ce soit net et rapide. Que sa proie n’est même pas le temps de se rendre compte qu’elle souffre. Une balle en pleine tête, la carotide tranché ou encore un couteau en plein cœur… Que sais-je. Tout et n’importe quoi tant que cela restait propre, et surtout n’entacher pas la vision de ceux qui découvrirait le cadavre par la suite. C’était… De la dignité… Exactement, elle ne ressentait rien pour ceux qu’elle assassinait, mais elle à toujours tenue à respecter la dignité des morts. Et celui qui venait de briser les cervicale du pauvre hère l’avait certes sauvé, mais de façon grotesque, comme dans ces mauvais films policier de série B où l’antihéros se complaisait dans ses massacres stupides.

Après s’être perdue dans ces pensées quelques peu décalées, elle se reprit après un mouvement de son « sauveur » qui apparut enfin à la lumière, s’accroupissant devant elle. Extérieurement, elle resta de marbre. Jolie poupée de porcelaine inexpressive, comme à son habitude, haïssant de dévoiler ses pensées devant des étrangers. Intérieurement, son cerveau marchait à plein régime, analysant la situation, se demandant « que faire ? », « comment agir ou réagir ? » et tant d’autres. L’inconnu, malgré sa force débile et sa violence futile, ne semblait pas lui vouloir de mal à première vue. Mais prudence tout de même. Grand, aux cheveux et yeux noirs, elle ne put s’empêcher de se dire avec ironie, voir même par moquerie, qu’il avait plus sa place comme gravure de mode dans un de ses journaux superficiels pour jeunes filles en manques d’Apollon, que dans un coin si sordide à s’amuser à tordre le cou de mafieux peu scrupuleux. Il empoigna un sac, en sortant des objets de premiers soins. Ce qui eu d’ailleurs pour effet de rappeler à la jeune femme son état… Qui se trouvait être fortement déplorable. Couverte de ce liquide poisseux et carmin, ses habits étaient en piteux état et ses blessures semblaient prendre un malin plaisir à lui rappeler qu’en tant qu’être vivant, les stimuli de douleur fonctionnaient parfaitement bien dans le meilleur des mondes ! Là, une chose était sure : Elle était bien vivante ! Ce n’était ni un fichu cauchemar, ni le royaume des morts ! Mais bon, d’un coté, elle préférait éviter de s’en plaindre… Après tout, jusqu’à il y a quelques années, elle été aussi émotive qu’une cuillère à café… Et encore ! Elle était sure que la cuillère elle, elle pouvait pleurer si besoin est… Et ce n’est pas peu dire.

Puis, il prit la parole, confirmant qu’apparemment, il n’était pas là pour lui vouloir du mal… Ce qui aurait mieux valu ! Car quand elle entendit l’affirmation, elle se retrouva brusquement envahie d’une colère sourde et froide. Il était là pour quoi ? Pour la « sauver » ? Pour la « ramener chez elle et la protéger » ? C’est nouveau ça ! Un contrat ? Un commanditaire anonyme ? Fadaise que tout cela ! Elle n’avait besoin de personne ! Elle se suffisait à elle-même et ce n’était pas nouveau, s’étant déjà sortie seule de bien des situations encore pires que celle-ci. Et ce n’était pas un bellâtre inconnu se prenant pour Bruce Willis qui allait changer tout ça ! Oui, en cet instant, sa façon de penser était uniquement régit par sa putain de fierté ! Et alors ? Elle est fière, elle l’admet, et elle vit avec. Le fait est que pour le moment, elle se retrouve en position de faiblesse devant quelqu’un alors qu’elle déteste montrer ses points faibles. Et ça, ça à de quoi lui envoyer un sacré coup au moral, cassant son amour-propre. Si elle avait été plus impulsive, plus en forme, et plus stupide aussi, elle se serait levée en le giflant et en lui lançant froidement qu’il pouvait retourner se saouler quelque part. Mais évidemment, elle ne le fera pas… Même si ce n’est pas l’envie qui lui manque. Alors à la place, elle se tait. Elle le laisse parler et l’écoute. Soudainement, il esquisse un geste vers elle, vers sa blessure. Mouvement de recul de la part de la jeune femme : Elle déteste que quelqu’un qu’elle ne connait pas la touche. Et pas que les inconnus à vrai dire. Autant elle pouvait être étonnement câline et affectueuse envers ceux qu’elle aimait, considérait comme des êtres chers, des amis –Et ceux-là se comptait sur les doigts d’une seule main– autant envers le reste de monde, elle semblait se replier dans une sorte de carapace érigé au fil du temps, refusant tout contacts. Ca la répulse et l’apeure. La peur de souffrir inutilement, de se faire trahir ou bien d’autres craintes. Mais malgré tout, en cet instant précis, elle ne peut rien faire. Blessée, contre le mur, elle à beau se figer crispement, ça ne change rien. Ses yeux restent tout de même inexpressifs. Pendant que l’autre examine sa blessure, elle se fait violence pour rester de marbre, fixant le sol. Elle le regarde faire silencieusement quand il enlève son veston, le posant au sol soigneusement plié, et attrape sans rien dire la bouteille de whisky qu’il lui tend. Elle examine l’étiquette sans la voir vraiment. Si elle tient l’alcool ? C’est quoi cette question stupide ? Il la prend pour une préadolescente stupide qui n’a jamais vécue de cuites ou quoi ? Pourtant, elle débouche la bouteille mais ne bois pas.

*Un honneur ? Ravie d’en bénéficier…* Se dit-elle d’une façon horriblement ironique. Une chance que la télépathie n’existe pas –du moins à son sens– sinon, l’homme aurait déjà eu des dizaines d’occasions pour se vexer et la laisser là.

Elle l’écoute et remarque qu’il connait son nom. Elle ne s’en étonne pas outre mesure. Après tout, s’il est là pour le boulot, ça n’a rien d’exceptionnel qu’il connaisse des choses sur elle. Elle espère juste qu’il n’en sait pas trop sur son passé. Car ses souvenirs sont les siens et elle refuse de devoir les partager. Elle se souvient vaguement de ce journaliste à qui elle à tout raconter… Elle avait sa parole que jamais il n’irait parler à qui que ce soit de tout ce dont elle lui a fait part… Elle peut donc être tranquille de ce coté là. Sa profession de médecin est évoquée. Oui, c’est bien son métier, mais c’est seulement une couverture. C’est quelque chose qu’elle subit pour feindre d’être pareille à tous ceux qu’elle croise dans la rue. En réalité, elle déteste tout cet univers ! Elle hait les médecins, les scientifiques… Tout ce qui porte une blouse blanche et qui s’intéressé de prés ou de loin aux sciences ou aux technologies ! Cela lui rappelle son père… Lui ravive l’horrible souvenir de cette nuit où tout à basculer pour elle. Elle revoit… Tout. Elle secoue la tête comme pour effacer ses pensées de son esprit. Pas le moment de se morfondre ! Elle doit réagir. Surtout qu’apparemment, le domaine médical n’est pas le milieu de prédilection de son interlocuteur. Comme il l’a dit lui-même, elle allait devoir le guider… Perspective peu engageante s’il en est… C’était comme commanditer soi-même sa propre condamnation à la potence. Pas un suicide, mais presque. Bizarrement, il essaie de ne pas la brusquer… Pourquoi bizarrement ? Tout simplement car c’est étrangement paradoxale d’agir ainsi alors que l’on est le premier à « s’en foutre », comme il l’a si bien dit lui-même. Surtout… Que la jeune femme remarque bien vite que ce n’est pas parmi ses habitudes. Si ses gestes et paroles sont sures, il semble légèrement maladroit. Même si c’est quasiment indétectable, elle le ressent. Intuition féminine ou empathie ? Sans doute les deux. Il est difficile de réussir à lui cacher les états d’âmes dont vous êtes la proie.

Alors que jusque là, elle avait été quasiment immobile, elle se pencha au prix d’un douloureux effort pour attraper un morceau effilé de métal trainant à terre parmi les décombres. Tandis qu’elle examine le bout d’acier d’un œil attentif, l’homme se présente enfin… Sous un nom occidental, aux consonances françaises. Usuel réel ou pseudonyme ? Peu importe, elle s’en fiche royalement. Le Corbeau ? Un nom de code hein… ? Preuve que c’est un habitué du milieu… Il lui arrive d’user elle-même du prénom d’Alice quand elle doit vraiment se faire nommer. Contemplant toujours l’objet qu’elle fait tourner entre ses doigts, elle laisse entendre sa voix pour la première fois.


- Non… Jamais entendu parler…

Et c’était vrai. Enfin, il lui semble très vaguement avoir déjà lu ou entendu ça quelque part, mais rien qui n’a marqué sa mémoire en tout cas. De toute façon, elle, elle est du genre à faire les boulots qu’on lui octroie, sans chercher à s’intégrer plus que ça. Les noms des tueurs à gages, des autres mercenaires… Elle ne les connait pas et ça ne l’intéresse pas. Et là, ce n’est franchement pas le moment… Elle comprend qu’il faut agir vite… Même si elle à plutôt tendance à vouloir y aller à reculons sur ce coup-là. Après tout, elle va confier sa vie, ce qui n’est pas exagéré de le dire, à un type dont elle ne connait ni d’Ève ni d’Adam… Et le tout, sans aucune anesthésie. Pas très folichon…Mais bon, quand il faut y aller… Inutile de retarder le moment du saut ou ça n’en sera que plus difficile par la suite. Elle attrape fermement la bouteille d’alcool et en prends une gorgée qu’elle n’avale pas. Ce whisky tombait à pic, elle n’allait quand même pas le gâcher en le buvant ! Elle recracha en fines gouttelettes le liquide sur le métal froid, après avoir un peu nettoyé celui-ci avec sa chemise. Vive l’alcool et ses propriétés désinfectantes ! Elle tend l’objet et la bouteille au dénommé Tristan, puis attrape un morceau de gaze qu’elle imbibe de boisson alcoolisée, la passant sur son flanc pour nettoyer. Ca… picote… Dirais-t-on. Et elle retient une grimace. Elle à beau détester les médecins, elle en garde les reflexes. Et finalement elle s’allonge, relevant sa chemise blanche pour dévoiler son ventre et ses flancs. D’une voix qu’elle tente de faire sure et digne, elle commence à donner ses directives…

- Surtout ne pas gâcher la bouteille, c’est ce qui servira de désinfectant. D’une main, je vais essayer d’écarter les bords de la peau et avec la partie effilée de ce bout de métal, il vous faudra essayer d’extraire la balle le plus rapidement possible. Après… Elle sort un couteau qu’elle tend au docteur improvisé. Après, comme il n’y a pas de quoi refermer la plaie, il faudra la suturer par cautérisation. J’espère que vous avez de quoi chauffer cette lame à blanc ? Car il faudra l’appliquer sur la blessure immédiatement après l’extraction, pour éviter une hémorragie. Dans le cas contraire… J’avoue que j’aurais tendance à voir la lumière blanche assez tôt.

Après cette tentative d’humour noir déguisé, elle se tait un instant, le temps qu’il puisse assimiler tout ce qu’elle vient de lui dire. Elle fixe le plafond, essayant de se préparer mentalement, profitant de chaque expiration et inspiration. Elle pose doucement une main sur la plaie. Apparemment, le corps étranger n’est tout de même pas trop profondément ancré… Mais bon, c’est toujours trop quand même après tout. Elle se mord la lèvre et respire un grand coup, pour donner son feu vert… Et l’effet est immédiat ! Yeux fermés, elle sent que le « Corbeau » n’a pas hésité pour commencer. La douleur est terrible et elle se retient de hurler. La pointe du métal glacé contre sa chair lui donne envie de vomir. Sa main libre cherche désespérément quelque chose à agripper, et c’est toujours les yeux fermé qu’elle attrape le bras du vis-à-vis. Son corps est secoué de spasmes et de soubresauts qu’elle essaye de retenir dans un élan flou de bon-sens et de praticité. Elle n’a plus qu’une envie : sombrer. S’endormir d’un lourd sommeil sans rêve et laisser tomber toute cette foutu réalité. La douleur physique n’est peut être pas pire qu’une douleur morale mais en cet instant précis, elle se damnerait pour une anesthésie ! De quoi vous arracher les tripes et vous dissuader à vie de vous blesser !



(J’ai galéré pour la fin… Je n’ai pas décrit toute l’action car je déteste prendre le « contrôle » d’un autre personnage que le mien, je ne suis pas à l’aise avec ça. J’espère que ça ira.)
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime03.08.09 3:50

( Pas grave.. je vais me débrouiller pour te faire un truc bien. Au fait, tu avais raison.. ça va être l'amour fou entre eux xD
~~ Super, je voulais faire plus long et j'ai eu le petit problème... )

J'avais posé mon regard un bref instant sur elle, voyant la tronche qu'elle tirait après que j'aie brisé la nuque de l'homme sans la plus petite once de pitié. Elle semblait choquée par mon attitude barbare... une autre. Il m'arrivait rarement de devoir travailler en équipe et en règle générale, ça se passait toujours mal. Les gens dans ce milieu étaient de nature discrète, évitant les éfussions de sang au possible et préférant offrir des morts dignes de ce nom à leur victime. Mes méthodes étaient totalement différentes : de toute manière, je n'aimais pas les armes. Peu importe qu'elles soient blanches ou à feu, elles devenaient rapidement inutiles alors que je pouvais utiliser juste mes mains pour tuer un type. C'était beaucoup plus discret et efficace : le résultat était le même et il se révélait dans tous les cas moins coûteux. Je ne m'attardais pas face à son air, préférant me préoccuper de cette jeune femme que je devais maintenant protéger. Bien qu'elle ne semblait pas des plus ravie de me voir venir lui prêter main forte.

Je sentis tout de suite une espèce d'irritation émanée d'elle lorsque je lui annonça que je venais la sauver et la protéger. Comment ? Elle était tellement froide et distante qu'un psychologue l'aurait traitée de poupée sans sentiment. Malheureusement pour elle, j'étais plus doué qu'un psychologue et comprenait plus facilement les humains... les yeux pulsaient toujours d'une étrange manière lorsqu'on apprenait quelque chose. Et puis, il y avait cette espèce d'aura naturelle qui entourait les gens, se changeant quelque peu lorsqu'on était le bienvenue ou non. J'étais dans le deuxième cas, je le voyais tout à fait. Chouette, encore une de ces personnes qui se la pètent pensant qu'elle peut se protéger toute seule. Cela me révulsait ces gens qui se retrouvaient plus bas que terre, pensant être invincible alors qu'il y avait la mort à quelques pas d'elle. En soi, c'était mieux. Cela se passerait comme une banale mission. Elle m'évitait les remords d'éventuelles attaches qui pourraient survenir dans les moments à venir.
Pour le moment, elle se muait dans un profond silence qui m'agaçait. En tout cas, je sentais qu'elle allait suffisamment me chauffer pour me refroidir complètement face à elle... personnellement, du fric j'en avais assez. En avoir plus était bien. Mais ce n'était pas l'échec de cette mission qui me poserait un quelconque soucis financier. Je lui ferais probablement part de mes pensées une fois que la situation serait tassée... j'étais tout de même assez compréhensif pour me rendre de son état, me doutant bien qu'elle avait des pensées de merde à cet instant qui l'empêchaient de voir qu'on venait de lui sauver littéralement la vie. Enfin bon, après mon entrée fracassante, il était évident que je ne devais pas avoir fait des meilleurs effets... ces assassins étaient tellement puérils.
Au moment où j'avais approché ma main près de son flanc, elle avait eu ce mouvement de recul presque naturel de la part de tout être humain. Dans le fond, je débarquais comme un sauvage lui annonçant que j'allais lui sauver la vie : en effet, j'étais habillé comme les types qui étaient venus pour lui coller une balle entre les deux yeux, voir s'amuser avec elle avant qu'elle ne se fasse crever et oublier comme de rien. Rajoutez à cela cet air distant qui ne se détachait pas de son foutu visage et on obtenait toutes les raisons qui pousseraient quelqu'un à agir comme ça. ça me gonflait gentiment, mais assurément...

Le temps s'écoulait alors qu'on se regardait en chien de faïence. Tout cela se passait longuement et je n'avais pas vraiment la patience d'attendre quelque chose se passe... miracle, après mon auscultation tout à fait basique, elle daigna enfin bouger et parler. Quel plaisir d'entendre une voix. J'allais bientôt me demander si elle était muette, cette gonzesse. Mais une réponse tout à fait inutile... j'en avais que foutre de savoir qu'elle ne me connaissait pas. Autant se taire, si c'est pour dire des trucs qui ne servent à rien.
Entre temps, elle avait ramassé un morceau de métal aiguisé. Je me demandais bien ce qu'elle comptait en faire. Si c'était pour se défendre contre moi, c'était un peu en vain, il valait mieux utiliser l'arme à feu qui avait quelques chances de plus de me blesser réellement et éventuellement permettre une fuite. Au vue de sa taille et de ses formes, je doutais que sa force physique soit assez grande pour pouvoir me combattre. C'était un peu comme essayez d'arrêter un camion de dix tonnes avec ses mains... quoique, je me doutais bien qu'elle avait compris que j'avais assez de force au vu du type derrière moi qui était mort à plat ventre, mais qui pourtant regardait le plafond.

- Tant mieux. Une fois chez vous, vous devrez " oublier " jusqu'à l'existence de mon visage. , lançais-je un peu froidement, montrant par ces quelques mots que je préférais vraiment que l'on s'oublie.

Pourquoi... ? De un, si elle s'était fait choper par une mafia de merde, il était évident que ceux qui étaient à ma poursuite pourraient l'avoir encore plus facilement et l'utiliser pour m'atteindre. Non pas que j'aurais d'état d'âme, mais ces salauds étaient suffisamment doués pour pousser un bout de femme comme elle à parler de moi. De deux, je ne me permettais aucune attache avec personne. En cent ans de vie, je n'avais jamais eu d'amis. Que des connaissances. Je ne me mêlais à la vie des autres que pour mes besoins personnels : alcool, soirée, fête, sexe, mission, arme... ces quelques raisons étaient les seules qui me poussaient à vivre en communauté. De toute manière, je doutais qu'une femme aussi froide et distance réussisse à me pousser à l'attacher à elle. Du moins, dans ma tête, il me semblait que les amis s'appréciaient et se donnaient envie de se revoir. Elle... elle n'avait même pas daigné me remercier de ma présence. Tsss.
Après quelques secondes d'inactivités et de pensées diversies, elle saisit la bouteille que je lui tendais, la débouchant et commençait à boire... je fronçais des sourcils à cet instant. Elle ne buvait pas ? Elle venait de recracher l'alcool sur ce bout de métal qu'elle avait nettoyé avec sa chemise. Je compris alors... elle désinfectait avec ça ? J'aurais mieux fait de penser à prendre du désinfectant plutôt que de lui tendre cette bouteille extrêmement alcoolisée et provenant de ma collection personnelle. Du bon whisky... quel gâchis. Ah oui c'est vrai... il fallait la sauver, le whisky venait après. Enfin, il me semblait, non ?
Il attrapa le bout de métal qu'il enfila dans une poche prudemment. Il n'avait pas envie de devoir gâcher à nouveau son whisky en ayant posé ce morceau de ferraille au sol. Non me... mais elle recommençait ! Putain, elle utilisait mon bon whisky pour désinfecter sa plaie ! De dieu, que c'était agaçant de voir cela. Mon whisky adoré... je regardais la bouteille d'un air désolé, la saisissant alors qu'elle s'allongeait sur le veston, relevant sa chemise. Hum... joli ventre. Mon regard descendit vers la plaie. Pas jolie par contre. Je tend une oreille, l'écoutant sans la regarder et détaillant la plaie de mes yeux, essayant de voir le truc. Lorsqu'elle me tendit son couteau, je daigna la regarder dans les yeux, la prenant par la lame et hochant de la tête... je sortis mon briquet avec mon paquet de clopes, déposant ceux-ci ainsi que l'arme au sol. Ce qui m'avait choqué le plus, c'était qu'elle comptait encore utiliser ma belle bouteille comme désinfectant. Alors qu'elle avait dit de ne pas la gâcher, j'avais soudainement envie d'en boire... sadique ? Non, j'avais vraiment envie d'en boire. Je ne savais même pas si elle était bonne et je le saurais probablement pas. Avec mes pensées sur le whisky, j'avais oublié d'esquisser un sourire face à son humour macabre, me fichant royalement de cela... je voulais mon verre !

Je me concentra un instant. Si je devais chauffer cette lame, il valait mieux que je la prépare avant histoire de ne pas devoir attendre qu'elle devienne chaude après avoir extrait la balle. Si une hémorragie venait, il fallait que tout se fasse rapidement. Aussi, je saisis l'arme et le briquet, allumant ce dernier. Je fis passer la flamme tout le long du couteau, l'odeur des bactéries cramant se faisant sentir. Ce fut au bout d'une minute que la lame commença à rougeoyer, tandis qu'elle se préparait à vivre comme jamais. Parce qu'à cet instant, cette opération improvisée était presque une leçon de vie, lui montrant à quel point cela pouvait être douloureux... j'en tirais presque du plaisir à savoir que j'allais la torturer pour lui sauver la vie. Comme quoi, la torture n'a pas que du mauvais.
La voyant prête, je déposais la lame, saisissant l'autre morceau de métal. Sans me faire prier, j'enfonçais celui-ci à l'intérieur de la plaie, à la recherche de la balle. Penché, j'observais ce que je faisais extrêmement concentré, n'étant nullement impressionné ou dégoûté par ce qui se passait.. ma seule surprise fut qu'elle s'accroche à mon bras, cherchant à tenir quelque chose. Le temps d'une seconde, mon regard quitta sa plaie pour regarder son visage, la voyant qui révulsait presque à toutes ces sensations qui lui parcouraient. Elle avait envie de hurler, cela se voyant à son visage.
Tandis que je replongeais mon regard, ma main encore assez libre alla saisir une manche de mon veston que je roulais de manière à former une boule. Je l'enfonça dans la bouche de la jeune femme, le glissant entre les dents avec force pour éviter qu'elle se les pète sous la douleur.

- Serrez et criez, ça fait du bien... je l'ai bientôt, mais vous allez souffrir lorsque vous sentirez la lame chaude sur votre peau. Essayez de garder le tissu dans la bouche... même si l'instant est douloureux, des hommes se promènent non loin de nous. On se fera repérer en un rien de temps si vous hurlez sans ma manche et je doute que m'arrêter pendant l'extraction soit une bonne chose.

Nullement touché par la douleur qu'elle ressentait, ma voix avait gardé un ton totalement neutre, n'exprimant que peu ou voir aucun sentiment. Je ne savais pas si elle serait capable de me comprendre mais il le fallait. Elle semblait bien forte, n'ayant pas hésité à cet instant de se jeter dans cette folie que de se faire soigner par un médecin fraîchement diplômé pour l'extraction d'une balle sans anesthésie.
Malgré tout, j'étais toujours concentré sur mon travail, sentant la balle logée dans la chair. Après une courte manipulation, je réussis à lentement la tirer vers la sortie. Elle se débattit quelques instants, tentant de redescendre puis... une gerbe de sang presque noir se mit à couler le long de sa peau, entourant la balle. Elle tomba au sol, tout comme le métal effilé. Je saisis quasi instantanément le couteau par le manche, sentant la chaleur dans celle-ci et me rendant compte que cela suffirait amplement pour ce que je devais faire. Mon autre main avait pris la bouteille, déversant l'alcool sur la plaie pour une dernière désinfection à l'intérieur de la plaie. Arrêtant le mouvement, c'est la lame chauffée à blanc qui rejoignit la peau, cramant celle-ci. L'odeur qui s'échappa était dégueulasse. Mon odorat plus élevé que la moyenne le sentait bien...
Une fois sûr de mon coup, je retira la lame, posant avec douceur mes doigts sur la cicatrice encore chaude, faisant attention à ne pas lui faire mal. Parfait, j'étais fier de mon boulot. Je levais lentement mon regard pour voir son état... mais je n'eus pas le temps de me préoccuper assez d'elle. Probablement que je m'étais trop concentré sur elle et au vue de son état, il était improbable qu'elle ait pu les voir venir...

- Retournes-toi lentement, connard, m'ordonna une voix.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime03.08.09 3:50

J'obéissais, me redressant et me tournant lentement pour faire volte face à ces deux couillons que j'avais été obligé de laisser en vie pour sauver celle de Kohané. Quel merdier. Les deux pointaient des armes de poing en direction de ma tête, prêt à ouvrir le feu, se tenant côte à côte. N'ayant pas vue l'état de la jeune femme, je ne pensais pas pouvoir compter sur celle-ci. L'un avait vraiment une sale tronche, plus de cheveux sur la boule de billard qui lui servait de crâne tandis que l'autre avait des cheveux longs qui ne correspondaient pas à l'image qu'on se faisait des mafiosos. Je les regardais tour à tour, n'exprimant rien. Je me tenais à la lumière d'une ampoule, tout comme eux... entre nous, seulement trois ampoules disjonctaient. Une s'allumait environ toutes les deux secondes, une toutes les quatre secondes et l'autre toutes les cinq secondes, approximativement. Elles finissaient toujours par être éteintes ensemble pendant environ quatre secondes.

- Putain, t'es qui toi ? On dirait que t'es de chez nous... mais t'es entrain de sauver cette salope ? J'imagine que tu dois être son petit ami ou un truc du genre ? Enfin bon, lança le plus laid des deux.

Je laissa échapper un rire à cette dernière phrase. Ma petite amie... qu'elle était bonne celle-ci, mais vraiment ! Elle, cette femme impolie, froide et distante ? Aux premiers abords, la seule chose qui m'avait intéressée c'était sa petite gueule de poupée. Mais à part me la faire, je ne voyais aucune relation se développer entre nous.

- Regardes-moi bien... j'ai l'air franchement de sortir avec ce genre de gonzesses ? lançais-je, encore légèrement rieur face à tant d'absurdités.

Une... deux... trois. Elles étaient éteintes et je profitais de ces quatre secondes et quelques pour me faufiler dans la pénombre provoquées par leur manque d'énergie. Une seconde m'avait suffit pour traverser cette zone d'ombre. Un avait appuyé sur sa gâchette, me manquant de peu. La balle s'enfonça au-dessus de Kohané, là où elle était appuyée il y a encore cinq minutes. Le deuxième s'apprêtait à tirer lorsque je mis un coup sous le canon, faisant partir le flingue en direction du plafond. La balle pénétra le béton. Mes oreilles bourdonnèrent, trop proche du canon le pisolet avait craché la balle. Je n'entendais plus qu'à moitié, le sifflement m'empêchant de savoir ce qui se passait au niveau des résonances environnantes. Je ne pouvais que me fier à la vue, profitant de l'ouverture créée par le tir pour déployer un coup violent dans le thorax du mafieux. Des os se brisèrent et il s'envola sur trois mètres, atterrissant dans un mur. Il glissa le long de celui-ci, inerte. Probablement que le coup avait été suffisamment violent pour provoquer un arrêt cardiaque. Il ne fit aucun mouvement que je pus voir, me tournant déjà vers le deuxième homme.
Celui-ci m'avait devancé, abattant la crosse de son flingue contre ma tempe. Le coup n'avait pas été assez fort pour m'assommer, mais trop pour me permettre de garder mes moyens. Je reculais, me rattrapant au mur pour éviter une chute douloureuse. A mon tour, comme ma dernière victime, je glissais le long de celui-ci, mon cul touchant le béton froid, me faisant frissonner un instant par cette sensation désagréable. Je portais ma main à ma tempe, sentant ce liquide visqueux glissé le long de ma joue... je le sentais et fut obligé de mettre mes doigts devant mes yeux pour me rendre compte qu'il s'agissait bien de mon sang. Mauvais signe...
Je relevais les yeux pour regarder le type qui me braquait, tremblant dans un mélange de peur et d'envie de vengeance pour son camarade que j'avais tué sans la moindre force. Mais je ne pourrais pas réagir à cet instant. Ainsi j'allais probablement crever... crever comme une merde pour sauver une femme qui n'avait pas daigné me remercier, rien que pour m'être déplacé. Autant dire que je crevais pour rien du tout. Cette espèce de rage me prit au ventre comme à chaque fois et je sentais mes yeux virer au rouge à leur. Un rouge normal mais qui brillait dans le noir, preuve d'une certaine frustration. Putain de merde quoi... je crevais et loupais ma mission. Génial...

- Pfff... tué pour sauver une nana qui finira même pas dans mon pieu... quel fin idiote... murmurai-je.

Pourtant, la soirée réservait bien des surprises et ne semblait pas se finir en cet instant... puisqu'avec tout le tintamarre provoqué par l'action, l'homme en avait oublié la troisième personne encore en vie et capable de me sauver la vie. Moi-même je l'avais oubliée, pensant qu'elle était dans les vapes...

( Désolé de l'intervention des deux types, mais je trouvais mon poste ridicule sans cela ¬¬ ça mettra du piment. )
Revenir en haut Aller en bas

Kohane Natsuki

Kohane Natsuki


▬ Nombre de messages : 2647
▬ Humeur : A faire des cookies.
▬ Fiche : Bleh
▬ Topics : Par ici

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une patate qui parle.
▬ Je veux : Un cerveau.

|Fondatrice|
A des pitits papillons dedans sa tête


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime07.08.09 16:51

La douleur, doublée de l’odeur écœurante de la chair brulée lui donnait une irrépressible envie de vomir. Elle avait, et c’était loin d’être un euphémisme, l’impression de mourir, là tout simplement, sur le béton glacial de cette planque de la mafia. Quelle fin misérable. Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris de confier sa vie à un inconnu qui semblait avoir enfermé son amabilité au grenier ? Elle serrait le tissu entre ses dents, se forçant à rester la plus silencieuse possible, se forçant à réduire ses spasmes au maximum, se forçant à ne pas sentir ses chairs se faires triturer de cette façon. Elle se forçait aussi à rester éveillée mais ça… Elle échoua. Son cœur qui semblait vouloir perforer sa poitrine et les papillons devant ses yeux lui firent comprendre qu’elle n’allait pas tarder à son sombrer dans l’inconscience. Ce qui arriva à peine quelque secondes plus tard…

*~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Il fait chaud ! Si chaud ! Forcement, on est en pleine été. Mais bon, 41 degrés et pas un souffle de vent… il ne faut pas pousser non plus. L’atmosphère est tellement lourde et moite que j’ai l’impression de fondre sur place. Je jette machinalement un coup d’œil sur la minuscule horloge en bas de l’écran de mon ordinateur portable. 14 heures 37… Un des moments les plus chauds de la journée, pour couronner le tout. Ici, à cette période de l’année, la température descendait rarement avant 17 ou 18 heures… La poisse. Enfin, ça ne sert pas à grand-chose de râler comme ça. Alors au lieu de continuer de pester contre le soleil radieux, je préfère faire semblant de l’ignorer en surfant sur le net. Tranquillement installée sur la petite table du bureau de la maison mi-japonaise mi-occidental, orientée face à l’extérieur, j’ai ouvert en grand la porte coulissante qui donne sur la petite terrasse de bois laqué. Pied nus sur le sol en paille de bambou, une petite clochette tintant au loin atteint mes oreilles. Je repose la tête dans la paume de ma main et je baille devant les pages internet qui défile devant mes yeux : Forums divers, sites d’informations, de téléchargement, tchat… le tout, mêlé à l’ambiance paisible, me donne envie de sombrer. Pour un peu, je pourrais m’endormir tout net sur le clavier ! Comme on dit… « Ca fatigue de ne rien faire ». Ca fait déjà deux semaines que tout cela dure. J’ai envie de me lever et d’aller prendre une bonne douche mais la flemme me cloue à la chaise… Allez, je dois me faire violence quand même… Oh et puis non ! Je viens tout juste de tomber sur une page d’un site qui m’intéresse beaucoup ! Enfin, pas tant que ça, mais je dois bien trouver des excuses pour pouvoir rester là, sans bouger. Surtout qu’au final, le texte qui défile sur l’écran commence vraiment à m’intéresser. Je me plonge dans la lecture d’un écrit sur l’interprétation des contes pour enfants. J’ai toujours aimé tout cet univers. L’auteur explique vraiment très bien, et ça fini par me passionner ! J’arrive en bas de la page et je vais pour ouvrir la seconde quand…

    « - COUCOU ! »

    La salutation hurlée manque de me rompre les tympans ! Si nous avions été dans un dessin animé, aucun doute que je me serais écroulé par terre sous la déflagration sonore ! A présent complètement réveillée, l’air ahurie, je tourne la tête rapidement. Devant moi, un garçon de mon âge, que je reconnais immédiatement avec ses cheveux bruns, ses yeux verts et son visage sympathique et tout sourire. Un nom s’impose à mon esprit alors que je le regarde à présent avec un regard blasé.

    « - Qu’est-ce que tu fiches là Hirohiko ? »

    « - J’avais envie de venir te voir, pourquoi ? Ca te gêne ? » Me demande-t-il avec son grand sourire habituel.

    Je connais Hirohiko depuis deux ans maintenant. Depuis l’année dernière, nous sommes dans la même classe au lycée. Dés son arrivée, il m’a abordé, étonnement amical et bavard. Au début, il m’agaçait et je ne disais rien. Je l’ignorais royalement ! Mais loin de le décourager, mon attitude semblait le conforter dans son « envie de me connaitre » comme il le disait lui-même. Et petit à petit, je me suis habitué, pour finalement me rendre compte que je l’aimais bien. Car dernière son caractère ouvert et sociable à l’extrême, j’ai vu qu’il était en réalité une personne qui, comme moi, cachait sa froideur et son amertume derrière un masque. De suite, il m’est apparu comme quelqu’un de très proche. C’est d’ailleurs à partir de ce moment-là qu’il à commença à venir me voir assez régulièrement, au détriment de mon grand frère qui semblait ne pas le porter dans son cœur pour une raison qui m’étais inconnue.

    « - Moi je m’en fiche. Mais si jamais Shin te vois ici… »

    Il tire la langue et mime grotesquement un quelconque démon, portant deux doigts sur ses tempes pour accentuer un froncement de sourcils factice.

    « - Et alors quoi ? Il va se mettre en colère en disant que tu ne dois pas m’approcher. On la connait la chanson ! Allez, t’en fais pas pour ça et viens te balader avec moi ! »

    Je soupire. Je me dis qu’un de ces jours, Hiro va finir par remplacer le punching-ball de grand frère… Décidemment, il est toujours aussi enthousiasme, quoi qu’il fasse… Même si je sais pertinemment qu’il ne s’agit que de la façade dont il s’est rendu le maitre… Ba, après tout, je suis habituée à présent. Il est comme ça, point.

    « - Une minute. J’arrive… »

    Juste le temps de cliquer sur la petite croix rouge en haut de mon écran et je ne me souviens déjà plus des sujets des conversations que j’avais en cours. Je sors de la pièce en laissant Hirohiko derrière moi pour monter dans ma chambre. Vite fait, je me débarrasse du large tee-shirt que je porte depuis ce matin, le troquant contre un débardeur et un short tout simple, avant de passer mes pieds dans des petites sandales et finalement redescendre l’escalier.

    « - Grand frère ! Je sors ! Tu surveilleras Ciel ! » Hurlais-je pour indiquer à Shin mon départ.

    Une affirmation lointaine, venant du salon, me confirma qu’il m’avait entendu. D’un bond, je retourne dans le bureau, ferme le pc portable au passage et sors par la porte coulissante pour retrouver Hirohiko qui m’attend déjà sur le trottoir. Je saute prestement le petit muret pour le rejoindre. La chaleur est vraiment étouffante. Surtout qu’il n’y a presque pas d’ombre. Il n’y a pas un chat non plus. Juste une voiture de temps en temps ou un type à vélo. Ca fait à peine un quart d’heure que nous sommes dehors et on crève déjà de soif… Alors on se plaint un peu, on parle de tout et de rien… Enfin… C’est vite dit. Disons plutôt que lui il parle, et que moi j’écoute. Attentivement, silencieusement, acquiesçant quand il le faut, riant et souriant parfois. Puis au bout d’un moment, on décide de s’arrêter au bord du fleuve que nous longeons depuis le début. Juste quelque pas pour traverser la route, amorcer une petite descente, et nous voici assis dans l’herbe, à un mètre ou deux de l’eau. Sa façon de parler est animée, c’est amusant. Soudain, la conversation dévie…

    « - Ca fait quoi d’être un Hybride ? »

    Je le regarde, quelque peu interloqué, mais je me reprends vite. Il me prend souvent de court comme ça. Surtout ces derniers temps.

    « - Elle est bizarre ta question… »

    « - Et bien… C’est juste que je suis humain moi. Je me demande ce que ça fais de savoir que l’on va vivre super longtemps ! Tu t’imagines ? Quand moi je serais déjà six pieds sous terre, tu auras encore ton apparence de 20 ans à peine ! C’est… »

    « - Arrête… »

    Alors qu’il commençait à s’enflammer, il a suffit d’un simple mot de ma part pour qu’il s’arrête net. J’ai bien saisi ses paroles. En fait, cela fait un moment que j’y pense… Et ça me fait peur… De me dire que tout ceux que je connais aujourd’hui… Non, je préfère ne même pas y penser pour le moment.

    « - C’est triste comme façon de penser… »

    Il opine et s’excuse faiblement, rapidement. Pendant un moment, il a fait tomber son masque et il ne veut pas s’attarder là-dessus. Il raccroche l’eternel sourire calme et mutin qu’il avait abandonné un court moment. Il y a une question que je meurs d’envie de lui poser. Je veux comprendre pourquoi il s’attache autant. Pour moi, ce n’est pas normal.

    « - Dis… Je ne te fais pas peur ? Pourquoi… Tu reste si souvent avec moi ? »

    « - Huuum ? Tu fais allusion au grand frère qui te sert de chien de garde ? » Il rit. Moi au contraire, je suis très sérieuse.

    « - Arrête Hiro. Tu sais très bien de quoi je parle. »

    Il m’observe un instant d’n air grave et se laisse tomber dans l’herbe.

    « - Tu veux parler de tes « absences » ? Celles que tu as parfois ? Pourquoi j’aurais peur ? »

    « - Je… »

    « - Tu sais… Je ne vois rien qui m’effrayerai. J’aime bien être avec toi, c’est tout. Et j’adore tes ailes. J’adore aussi ton odeur de prunier blanc. J’adore ta façon de voir le monde. Et puis, je ne vois pas le rapport entre tes crises et le fait que je reste avec toi. Même si t’étais le pire des monstres, tant que ça ne change rien pour moi, je te verrais toujours pareille. »

    « - »

    « - Hé ! On dirait une déclaration non ? »

    Il explose de rire et moi aussi. Après tout il a raison. Je m’en fais trop. Même si je déteste mes moments d’absences, même si je redoute de dévoiler mes ailes, même si je hais plus que tout cet instant où ma vision devient monochrome… Autant oublier pour le moment.

~~~
Et pourtant…

Et pourtant… Si je jour-là j’avais su… Je n’aurais pas pensé que tout cela était futile. Si je jour-là j’avais su que c’est une de mes crises qui me sauverais la vie, et pas seulement la mienne… Peut-être aurais-je vu les choses d’un œil totalement différent.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~*


Dernière édition par Kohané Natsuki le 07.08.09 22:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Kohane Natsuki

Kohane Natsuki


▬ Nombre de messages : 2647
▬ Humeur : A faire des cookies.
▬ Fiche : Bleh
▬ Topics : Par ici

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une patate qui parle.
▬ Je veux : Un cerveau.

|Fondatrice|
A des pitits papillons dedans sa tête


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime07.08.09 16:51

Elle ouvre doucement les yeux, émergeant de son rêve. Réminiscence du passé qu’elle pensé avoir oublié. Elle a besoin d’un moment de réflexion pour comprendre où elle est, fixant le plafond. Soudain elle entend un bruit. Un grand bruit, comme quelque chose que l’on envoie valser contre une surface dure. Elle entend aussi des éclats de voix et des coups de feu… Des coups de feu ?!! Bon sang ! La mémoire lui revient d’un coup. Azurro. Les mafieux. La bagarre. L’homme. Elle se redresse d’un coup. Ou plutôt… Elle essaye. Car à peine a-t-elle relevé la tête qu’une douleur se fit sentir dans son ventre. Elle porta instinctivement la main à sa blessure par balle. Une cicatrice qui ne partira pas avant un bon moment ainsi qu’une brulure ayant la forme de la lame de son couteau avait pris la place du trou qu’avait fait l’arme. La peau était encore brulante… Mais qu’importe, cela ne semblait pas vraiment être le bon moment. Finalement, elle réussi difficilement à se relever, prenant appuie au mur. A plusieurs mètres d’elle… Elle distingue deux silhouettes sous les ampoules gresillantes. Une personne au sol, visé par une seconde. Elle ne reconnait pas la stature de l’agresseur, il lui semble donc logique que celui qui soit venu la chercher soit celui à terre. Elle sait qu’elle doit réagir, sinon il se ferait tuer et après, ce serait son tour. Le problème… Est qu’elle ne voit aucunes échappatoires ! L’homme va presser la gâchette dans quelques secondes, et même si en ce moment elle n’a pas le pouvoir de faire grand-chose, elle se doit de réagir ! Elle attrape le premier morceau de métal qui lui tombe sous la main et se faufile rapidement dans le dos du mafieux. Sans un bruit, sans une parole, elle pose la pointe froide et effilé sur la nuque de ce dernier, l’intimant de lâcher son arme. L’horrible comprend vite sa situation, mais il est confiant. Il sait que celle qui la menace est dans un sale état. C’est même un miracle qu’elle tienne debout ! Alors pas d’hésitation ! Il se retourne prestement en repoussant l’arme improvisé avec la crosse de son revolver. La jeune femme, déséquilibré sous le coup, n’a pas le temps d’éviter l’assaillant qui la plaque au sol, pointant le canon de l’arme sur sa tempe. Il semble fier et satisfait mais tremble. Il est bien trop confiant, sur d’avoir le dessus.

Pourtant, si vraiment il souhaitait préserver sa vie, il aurait plutôt pris garde à l’état de sa prisonnière.


- Alors ? Alors ?! Tu croyais quoi ? Tu pensais pouvoir me rouler ? Espèce de pouffia… !

Il n’a même pas le temps de terminer sa phrase qu’une main à la poigne impressionnante lui attrape la mâchoire, le forçant à se taire. Il se fait repousser en arrière comme un vulgaire fétu de paille, sans comprendre quoi que ce soit. Elle se relève. Il lève le visage vers elle… Il ne peut s’empêcher d’avoir peur. Le masque de poupée inexpressif à disparue pour dévoiler un sourire inquiétant et tortionnaire. Les pupilles de ses yeux d’améthystes sont maintenant semblables à celle des chats. Cruels, comme lors d’une chasse à la sourie. Cet air carnassier contraste horriblement mal avec les ailes aux plumes longues et irisés qui sont apparue dans son dos. En cet instant, elle n’est plus la même. Pour le moment, elle à juste envie de « jouer ». Mais elle soupire. Il parait que ce n’est pas le moment de s’amuser… Dommage ! Elle délaisse un moment le sale type et se tourne vers l’apprenti-médecin.

- Oups, on dirait que le prince charmant est tombé de son fier destrier. Pas vrai monsieur du corbeau ?

Oh, qu’il est délectable de dire ce genre de chose ! Elle sait que des mots peuvent blesser bien plus facilement que des armes et elle adore ça ! Elle adore tourmenter ses jolies proies de cette manière, il est tellement amusant de voir leurs réactions ! Elle observe le corbeau de son regard moqueur. Elle se fiche royalement de savoir si ce dernier l’a entendu ou si au contraire il était trop les vapes pour comprendre. Quand soudain, une balle siffla prés de son oreille. Zut, elle l’avait oublié celui-là… Elle s’avance vers le pseudo-mafieux qui tremble comme une feuille, se demandant ce qu’était le monstre en face de lui. Elle se baisse et passe doucement une main autour du cou de l’homme, souriante. Il sait tout de même que ce n’est pas un sourire de gentillesse ou de compassion et la seconde d’après, un craquement sinistre se fait entendre… Il a la nuque brisé et s’affale face contre terre. Quelle sensation douce et agréable que celle de sentir une vie s’échapper de vos mains !

Kohané se laisse tomber, assise au sol. Après un moment, elle ouvre brusquement les yeux. Ceux-ci sont revenus à la normale. Et même si ses ailes sont toujours là, baignant l’endroit d’une douce lumière pastel, son visage exprime à présent une certaine incompréhension. Il lui faut le temps de recouvrer ses esprits… Sa vue est légèrement flou et… Elle voit en noir et blanc, n’arrivant à distinguer que le carmin du rouge. Elle se prend la tête dans les mains en soupirant… Elle a recommencé… Bon, cette fois apparemment, le résultat n’avait pas était catastrophique, vu que le silence régnait à présent dans le couloir et qu’ils semblaient sauvés… Mais elle avait encore eu une de ses absences, une de celle qu’elle faisait tellement quand elle été plus jeune… D’habitude, elle ne se souvenait jamais de ce qu’elle faisait dans ces moments-là, mis à part quelques flashs rapides. Et cette fois-là ne faisait pas exception. Après un petit moment, elle s’inquiéta du vis-à-vis. Il était toujours prostré contre le mur. Légèrement essoufflée, elle alla chercher un morceau de gaze et le lui tendit, désignant sa tempe.


- Vous… Allez bien ? Vous pouvez vous lever ?

Puis elle s’accroupie, en profitant pour regarder à droite, puis à gauche, guettant le moindre bruit, la moindre présence humaine. Sa seule envie pour le moment était de sortir d’ici. D’échapper à cet air vicié et ce silence glauque. Malgré tout, elle ne pouvait pas s’en aller comme ça, le laissant ici.

- Désolée.

Elle avait chuchoté ça sans se départir de son inexpressivité. A chaque fois qu’elle faisait ne de ses crises, elle ressentait le besoin de s’excuser envers les personnes présentes ensuite. C’était un reflexe, quelque chose de nécessaire pour des choses qu’elle aurait dit ou faites et dont elle n’aurait pas le souvenir. Le fait est que pour le moment, ils semblaient enfin au calme. La jeune femme se dit que si jamais d’autres ennemis faisaient leurs apparitions, ils risquaient bien d’être vraiment fichus…
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime08.08.09 3:22

Elle s'était évanouie. Mes chances de survie devaient approcher les zéro à cet instant, sachant parfaitement que rien ne me sauverait de cet homme qui allait bientôt me tirer une balle entre les deux yeux. Ces deux yeux qui le fixaient intensément, remplit d'une haine presque naturelle au sein de ces prunelles. La haine... quand est-ce que j'avais aimé quelque chose pour la dernière fois ? Je n'en n'avais même pas le souvenir. J'avais le sentiment d'avoir toujours détesté la vie, même dans mes souvenirs oubliés. Avais-je déjà aimé quelque chose ou quelqu'un... des souvenirs, je voulais me souvenir de tout ça. Je n'avais pas envie de crever comme un imbécile pour du fric. J'avais encore trop de choses à faire, trop de choses à découvrir. Un regret ? Oui... je regrettais de ne pas avoir atteint mon but. De n'avoir pu rendre la pareille à ce gamin qui m'avait sauvé il y a si longtemps. Oui... peut-être bien était-ce la seule personne que je pouvais prétendre apprécier. C'était peut-être ça, l'amour... ce sentiment partagé de haine et de vengeance qui me prenait aux tripes, ne me donnant que la seule unique et envie de détruire tout ceux qui avaient pu lui faire du mal.
Pourtant... ce sentiment, je le connaissais, non pas pour ce gamin à qui j'avais piqué son prénom et nom mais antérieurement, je connaissais cette soif de vengeance, ayant l'impression de n'avoir jamais atteint mon but. Je commençais à me souvenir dans cet instant fatidique... je fermai les yeux, des images s'embrouillant dans mon esprit qui n'arrivait pas à stabiliser tout ça pour donner quelque chose de concret. Pourtant je voyais sans cesser l'image de cette magnifique femme aux yeux aussi noirs que les miens, dans les bras d'un homme qui faisait resurgir ma haine. Je rouvris les yeux lentement, regardant le pitoyable mafieux qui tremblait, tandis que ma langue se déliait pour relâcher ces quelques mots :

- Daliha...

Mes souvenirs s'évaporèrent complètement à la vue de la jeune femme qui se tenait maintenant dans le dos de celui qui aurait pu être mon futur assassin. Encore sonné, je peinais à suivre concrétement la scène qui se déroula sous mes yeux. Elle se retrouva au sol en aussi peu de temps qu'il fallut pour le dire. Je ferma les yeux pour tenter de retrouver mes esprits, y parvenant tant bien que mal.
J'avais baissé la tête, soupirant un instant puis relevant les yeux tout en les ouvrant. La scène qui apparut devant mes yeux me donnait l'impression d'halluciner. Des ailes... je n'avais pas senti qu'elle était une hybride. J'avais cru qu'elle était purement et simplement humaine. Putain, pourquoi je ne l'avais pas senti dès le début ?
Mon regard toujours autant rouge et remplit de haine la fixa à ses paroles, voyant qu'elle aussi changeait d'apparence d'yeux. Il est probable que si ils avaient été munis de fusilles, elle serait morte aussitôt sur le coup. Pour qui me prenait-elle à la fin ? Elle pensait avoir tous les droits ? Traiter les gens qui la sauvent comme de la merde ? Putain de merde. Le canon cracha une balle qui passa non loin de la tête de la jeune femme... j'aurais dû lui apprendre moi-même à viser, au moins, on serait débarrassé d'une chose inutile. Oui j'avais aussi ce foutu égo qui détestait d'être sauvé par ceux que je devais sauver et encore plus quand elle se foutait ouvertement de ma gueule. Mes yeux cherchèrent ma main pour la guider vers ma tempe ouverte, la posant finalement sur cette dernière tendit que j'entendais un craquement sourd. Je serrais les dents au contact... aïe, ça fait mal.

Un craquement sourd me força à relever la tête pour voir finalement le corps sans vie s'effondrer au sol, bientôt suivi par celui de Kohané qui se retrouvait à son tour assise, tout comme moi.Ces foutues ailes commençaient à m'énerver. Mes yeux ne supportaient pas la lumière pure. Sûrement à cause de ce foutu côté vampire. Ce côté vampire qui me faisait regarder le cou de cette jeune femme avec envie en cet instant... je n'avais rien mangé et j'avais cette odeur de sang partout autour de moi qui me rappelait à ma faim.
Mes jambes étaient étendues face à moi et à cet instant, c'est ce que je fixais pour ne plus avoir cette lumière dans les yeux... du moins, jusqu'à ce que cette main se tendit vers moi, tenant la gaze dans la main écoutant presque distraitement ce qu'elle disait. La lumière se fit plus intense lorsqu'elle s'accroupit et je détournais violemment la tête vers la gauche, fermant les yeux alors qu'elle s'excusait au même moment, Ainsi, elle était comme moi... du moins, c'est ce que j'avais pu juger par son comportement qui avait radicalement changé. Mais elle, elle semblait pouvoir se calmer... la chance qu'elle avait. Les seules fois où cela m'étaient arrivées... je ne me souvenais de rien. Le seul souvenir que je pouvais prétendre avoir était le sang sur mes mains ainsi que celui se trouvant à ma bouche. Le seul... je ne savais pas qui j'avais tué, ni pour quel motif j'en étais venu à de telles extrémités. Et je ne connaissais que deux moyens de calmer cette bête en moi... le sang ou dormir. Et actuellement, seule une version me semblait possible... au prix d'un effort presque incommensurable, je tournais mon regard vers elle, plongeant mes yeux dans les siens, légèrement plissé. Je le descendis vers son cou, face à cette jugulaire qui n'attendait que de calmer ma soif de sang. Un sourire carnassier se développa malgré moi sur mon visage, me faisant déglutir. Je voulais la tuer... la violer peut-être même. Me faire plaisir de son corps et la dévorer. Je jouirai en l'entendant hurler pour que j'arrête... oh oui, elle m'appartiendrait avant de me servir de repas. Quelle belle mort de finir entre mes bras... non... non...

- Non, je ne dois pas... murmura-je fermement.

Je la repoussais brusquement, la faisant tomber au sol pour passer au même instant à côté d'elle. Je me jeta sur le cadavre fraîchement tuer, le retournant pour le mettre à plat dos. Lui relevant la tête d'une main, je saisissais de l'autre le cou comme par réflexe, comme si il aurait un dernier sursaut pour tenter de s'échapper. Je plongea ma tête, plantant mes crocs plus longues que la moyenne dans sa jugulaire pour la transpercer et commença à en sucer le sang, me mettant à m'abreuver du sang encore chaud. Il ne circulait plus, mais cela suffirait sûrement à éteindre cette violence qui faisait rage dans mon cœur. J'étais un animal à cet instant, m'abaissant à des faiblesses naturelles qui ne s'accordaient pas avec cette classe naturelle que je possédais. Oui... au fond, j'étais faible. Totalement faible et je savais m'en détacher par une violence de tous les instants, me faisant haïr et détester par tous. Qu'est-ce que j'en avais à foutre dans le fond que les gens m'aiment ? Je les haïssais parce qu'ils pouvaient devenir mes pires ennemis... autant le soit-il.
Le sang ne coula plus et pourtant... j'avais encore et toujours faim. Plus autant, mais cela suffirait pour le moment. Pour finir ce que j'avais à faire. Je me sentais en meilleur forme, moins enclin à cette folie meurtrière qui était prête à me gagner quelques instants plutôt. C'était la première fois que je tentais de sauver quelqu'un. Pourquoi ? Pourquoi m'étais-je autant abaissé à vouloir sauver la vie de quelqu'un comme elle... elle qui était tellement... comme moi. Je redressais lentement la tête, soupirant. Comme moi dans le sens où on avait quelques similitudes et cela me suffisait pour ne pas voir envie de la tuer. Elle souffrirait comme moi en un certain sens. Et souffrait... bref tout un déblaterage émotionnel qui apparaissait dans ma tête.
Finalement, je me sentais déjà mieux, me permettant de me redresser de tout mon long et pouvant enfin fixer cette lumière pure sans en craindre les effets. J'essuyais les résidus de sang se trouvant au coin de mes lèvres à l'aide de ma manche. J'observais cette jeune femme... de ces yeux rouges toujours plein de haine et d'indifférence, n'oubliant pas son commentaire de tout à l'heure.

- Tu te préoccupes du prince charmant tomber de son fier destrier, maintenant ? lançais-je froidement.

Je me retournais pour aller vers le veston qui traînait encore au sol, ainsi que le paquet de clopes et le briquet. J'en sortis une, la mettant en bouche et l'allumant aussi tôt. Il fallait dire que ma dernière parole était remplie d'amertume alors qu'elle m'avait en quelque sorte sauvé la vie. J'avais fait pareil et pourtant elle n'avait pas tant chercher à me remercier... vengeance ? Non, c'était bel et bien ma foutue fierté qui m'empêchait de remercier un quelconque sauveur. Une profonde bouffée de fumée sortit de ma bouche, éclairée par cette lumière que je trouvais trop vive à mon goût.

- Fini les politessess. Je commence à déjà en avoir ras la casquette de tout ce merdier... donc on va se tirer d'ici vite fait.

Mon ton gardait cette froideur tandis que je m'approchais d'elle, gardant un air hautain et fier comme si mon moment de faiblesse n'avait jamais existé. Le sang ne coulait plus de ma tempe, comme si celle-ci s'était refermée... ce qui n'était pas le cas. Mais la blessure semblait cicatriser plus vite que l'anormale. Un de ces mystérieux dons que je possédais et dont je ne connaissais pas, mais dont je me doutais de l'existence. Je me pencha vers elle, passant un bras en-dessous de ses jambes et l'autre dans son dos, en dessous des ailes, clope à la bouche. Je la souleva sans peine. Un homme possédant une force normale l'aurait probablement fait... alors imaginez un type qui défonce des murs en béton avec un poing...
Je posais mon regard sur elle. Mon geste était cavalier mais n'avait aucune prétention visant à lui faire quoique ce soit. J'avais besoin d'elle en forme. J'avais pu récupérer des forces autant en profiter pour qu'elle se repose pendant que je l'emmène où elle veut... rha, que je suis trop bon.

- Evitons direct le blabla inutile. J'te porte parce que j'ai besoin de toi en forme. Et puis... quel genre de prince charmant serais-je si je laissais la belle princesse marcher dans cet état ? lançais-je finalement avec humour, gardant une pointe de froideur dans la voix.

Je commençais déjà à entamer la marche en direction de la sortie. Il y avait encore des choses à faire... entre autre se débarrasser des hommes qui se trouvaient dehors et qui surveillaient l'entrer/sortie des égouts. Autant le dire tout de suite, je ne me réjouissais pas de cette partie et j'allais probablement devoir trouver un plan... aussi, peut-être que son esprit pourrait m'être utile.

- Dehors, il y a six hommes.... armés et prêt à tirer sur tout ce qui leur paraît hostile. La force brute ne servira à rien, il faudra user d'une feinte pour s'approcher et essayer de les neutraliser... si t'as des suggestions à me faire parvenir, c'est le moment.

Mes pas résonnaient dans le couloir qui nous menait à notre porte de sortie.. une fois qu'on aurait atteint ma voiture, il ne resterait plus qu'à se tirer chez elle. Je n'aurais plus qu'à en finir avec la mafia pour qu'elle soit définitivement tranquille... en somme, rien n'était encore joué quant à la réussite complète de ma mission. Non pas que je n'avais pas confiance en moi... je n'avais pas confiance en elle.
Peu à peu, on se rapprochait de la sortie, chaque pas nous rapprochant. Je sentais peu à peu cette envie de violence et de sang me submerger à nouveau, se rependant presque dans cette espèce d'aura meurtrière qui m'enveloppait et qui se ressentait aisément.... je ne comptais pas laisser de survivant. Aucun.

( Pas très long, je m'en excuse. J'espère faire mieux au prochain. )
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






MAD PARTY [Pv Tristan] Vide
MessageSujet: Re: MAD PARTY [Pv Tristan]   MAD PARTY [Pv Tristan] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

MAD PARTY [Pv Tristan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: RPs Terminés-