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La jeune fille venait d’arriver au Quartier Branché lorsqu’elle reçu un message d’une amie. La sortie était annulée. Au milieu des nombreux passants, Kurenai était embarrassé. Elle n’avait pas envie de rentrer chez elle maintenant... mais faire les boutiques toute seule n’était pas très réjouissant. Elle décida de faire un petit tour histoire de s’occuper un moment. Kurenai parcourait la rue piétonne, jetant des coups d’œil, franchissant le seuil de certaines boutiques, ressortant toujours les mains vides. Alors qu’elle s’apprêtait à rentrer dans un magasin, elle remarqua un jeune homme en train de ramasser des films qu’il avait sans doute fait tomber aux sols par mégarde. Aucun passant autour de lui ne s’arrêta pour l’aider. Les films étaient éparpillés un peu partout autour du jeune homme. La jeune fille aux cheveux dorés s’avança, ramassant les films aux sols, en demandant au passant de faire attention ou il mettait les pieds. Sa voix était polie mais qui ne concédait aucun refus. Les inconnus s’exécutèrent de suite, prenant garde de ne pas heurter les jackets des films. La jeune fille se redressa, et se rapprocha du jeune homme qui était toujours accroupit. Avec un sourire poli, elle lui tendit les films.

Le jeune homme releva son visage, ses cheveux cachaient une partie de son visage. Leurs couleurs étaient indescriptibles, de multiples reflets éclairaient ses cheveux. Malgré tout, Kurenai aperçut ses yeux bleus. Le jeune homme semblait surpris, et la jeune hybride se demanda si c’était parce que quelqu’un l’avait aidé ou si c’était à cause de ses yeux couleurs sang… Elle avait toujours refusé de porter des lentilles ou des lunettes. Ses yeux étaient ainsi, parfois les gens se sentaientt mal en sa présence, à cause de ses yeux qui rappelait que du sang de vampire coulait dans ses veines.

Kurenai continuait de sourire poliment, elle ne voulait pas effrayer le jeune homme. Il devait avoir le même âge qu’elle, peut être était-il un peu plus jeune. Comme sortit d’un rêve, l’humain regarda les films que la jeune fille lui tendait. Il les prit et se releva de suite ce qui surpris Kurenai. Elle fit quelques pas en arrière pour lui laissé un peu d’espace. Le jeune homme se mis à parler à toute allure et remercia Kurenai. Un doux sourire éclaira le visage de la jeune fille.

Un joli sourire apparut sur le visage du jeune homme. Ce dernier se présenta de manière plutôt originale. Il avait effectivement le même âge que Kurenai... Il était sans doute son ainé de quelques mois, la jeune fille n'ayant pas encore fêté son vingtième anniversaire. Le jeune homme demanda qu'elle oublit ce qu'il venait de dire. Son visage s’empourpra et Kurenai ne pu s'empêcher de rire, un rire léger et discret. Le jeune homme paraissait gêné, non pas parce qu'elle était une hybride mais pour une autre raison.

Kurenai sentait qu'on l'observait. Elle se retourna, regarda autour d’elle et se rendit compte que les passant les observait d’un mauvais œil. Ils devaient sans doute penser qu’ils gênaient la circulation des clients des magasins. La jeune fille soupira face à l’exaspération et l’impatience des passants. Ils n'avaient pas aidé le jeune homme et maintenant ils avaient l'air furieux après les deux jeunes gens. Elle se retourna vers le jeune homme nommé Hisoka, avec un sourire discret.

Hisoka accepta la petite requête de la jeune fille avec un beau sourire. Il lui parla ensuite d’une rencontre qu’il avait fait, lui parlant d'un homme lui ayant fait goûter de délicieux gâteaux . Mais il ne se souvenait plus du nom de l’établissement d'où provenait les douceurs. Kurenai réfléchit quelques instants tout en marchant. Elle adorait les sucreries et elle connaissait pratiquement toutes les boutiques se trouvant en Ville. Une boutique vendant des gâteaux aux goûts inoubliables...

La jeune fille regarda Hisoka, légèrement surprise par la tournure de la conversation. Son esprit s’était plus ou moins envolé dans la boutique de son amie, se remémorant les délices qu’elle contenait. Kurenai eu un petit sourire triste. Si elle lui avouait la vérité à son sujet maintenant, peut être prendrait il la fuite ? Certains Humains n’aimaient pas avoir de contact avec les autres espèces. Elle regarda le jeune homme, dans les yeux. Il était un peu maladroit certes, mais il ne semblait pas intolérant. Elle allait donc lui faire confiance. Son petit sourire triste fit place à un sourire calme et serein, plein d’espoir.

Elle jeta un petit coup d’œil vers le jeune homme, ce dernier semblait prendre la nouvel de façon calme, néanmoins un vole noir traversa ses yeux clairs. Que pensait il vraiment au fond de lui ? Peu d’Humain, car Hisoka en était un cela ne faisait aucun doute pour Kurenai, peu d’entre eux redoutaient les Anges. En revanche les Vampires avaient été un ennemi de la race Humaine depuis des centaines d’années voir des millénaires.

Kurenai aperçut le Salon de Thé dont elle avait parlé un peu plus tôt. Des fleurs grimpaient le long du mur, créant une atmosphère féérique. La boutique n’était pas bien grande, mais elle était ancienne. La porte avait vu passé de nombreux client. A travers les fenêtres on pouvait apercevoir les chaises et les tables en fer forgé. La jeune fille dépassa le jeune homme de quelques pas et vient se placer devant lui, le tirant de sa rêverie. Elle le regardait avec des yeux malicieux et un sourire espiègle illumina son visage.

Kurenai s'avanca vers la Boutique avec la joie et l'enthousiasme d'une enfant. Elle ouvrit la porte, déclenchant des petites clochettes annoncant la venue des clients. La jeune hybride tenait la porte et fit signe à Hisoka de venir la rejoindre.

Hisoka s'approcha du Salon de Thé, passa devant la jeune hybride et pénétra dans la Boutique. Kurenai referma la porte derrière elle tout en observant le jeune homme. Ce dernier se retourna et sourit. Apparemment, il appréciait l'endroit, le trouvant même agréable et beau. Hisoka n'était pas effrayé par la nature de la jeune fille. Cette dernière poussa un petit soupir de soulagement.

Kurenai avait ses petites habitudes lorsqu'elle venait dans ce Salon avec des amis de la Fac. Elle entraina Hisoka dans un petit coin de la Boutique, et s'installa à un table près d'une fenêtre. On pouvait voir de cette place une petite colline aux abords de la Ville. La forêt n'étais pas loin, ce qui ajoutait une petit touche magique à l'ambiance qui régnait dans le Salon de Thé.

La table, où les deux jeunes gens étaient installés, était en fer forgé, surmonté d'un plateau en verre. Ce dernier permettait de voir ou d'admirer selon les envies, la beauté des filigranes créé par l'artiste, à partir du fer. Ces tables étaient toutes uniques.

Une jeune femme d'une trentaine d'année, vient saluer ses deux clients et leur apporter la Carte. Dans un silence un peu gênant, les deux jeunes gens examinèrent la Carte. Kurenai hésitait entre un thé et un café. Hisoka lui demanda ce qu'elle contait prendre, prisant le silence qui c'était installé.

Kurenai lui sourit gentiment afin de le remercie de l'inviter. La jeune femme revient avec un petit carnet, s'adressa à ses clients pour savoir ce qu'il contait prendre. Hisoka se chargea de commander pour lui-même et la jeune hybride. La jeune femme nota ce que lui énonçait Hisoka, puis se retourna vers Kurenai, connaissant bien la jeune fille.

La jeune femme acquisse avec un sourire et repartit chercher la commande, laissant les deux jeunes gens seuls. Kurenai regarda par la fenêtre, rêvassant quelques secondes. Elle se retourna pour observer Hisoka.

Hisoka se mit à l’aise et répondit à la question de la jeune fille. Il avait donc arrêté ses études et travaillait. Il aimait cuisiner, ce qui fit sourire la jeune hybride. Elle aimait également préparer des plats que ce soit pour sa famille ou pour des amis. Quand elle n’a pas le moral, en règle générale, elle cuisinait une montagne de gâteaux et de petits fours. Heureusement cela n’arrivait pas souvent… La jeune fille était peinée d’apprendre que les gens avec qui il travaillait n’étaient pas sympathique. Il n’y a rien de pire que de travailler dans une mauvaise ambiance. On ne peut pas bien faire son travail et les journées semblent tristes quoiqu’il arrive. Hisoka lui pausa a son tour la question. La jeune fille lui sourit afin d’essayer de lui faire oublier ses mauvais souvenirs de travail...

La jeune femme qui tenait le Salon de Thé revient avec leur commande. Elle déposa le café devant Hisoka puis le thé aux fruits rouges devant la jeune fille. Elle repartit chercher un plateau qui supportait un assortiment des gâteaux se trouvant sur la Carte. Il y en avait pour tous les goûts. Des petites douceurs à la fraise, aux framboises, au chocolat. La jeune femme les remercia, leur souhaita un bon appétit et repartit s’occuper de client qui venait tout juste d’arriver. Kurenai laissa Hisoka choisir les gâteaux qui lui faisaient plaisir. La jeune fille prit un petit cake à la fraise pour accompagner son thé.

Sans attendre la réponse de son vis à vis, la jeune hybride saisie délicatement sa tasse et souffla dessus. Les vapeurs du thé s’élevaient dans les airs, se mêlant parfaitement à l’odeur plus forte du café du jeune homme. Le mélange que dégageaient les deux tasses était subtil et délicat. Kurenai porta la tasse à ses lèvres et bu quelques gorgées. Elle reposa la tasse sur la soucoupe et reporta son attention sur le jeune humain.

Hisoka goûta à son tour le breuvage qu’il avait commandé, puis ses yeux observèrent la jeune fille qui était en face de lui. Il était sur la même longueur d’onde que la jeune Kurenai. Mais une idée apparut dans l’esprit de la jeune demoiselle. Hisoka devait sans aucun doute faire des plats beaucoup plus complexe qu’elle. Mais l’objectif final était le même pour les deux jeunes gens. Faire plaisir à autrui. Le jeune homme était heureux de rendre heureux les gens. Kurenai sourit lorsqu’il lui confessa cela, un sourire doux et affectueux. Avant de répondre à la question qui lui avait été posé, la jeune fille prit la petite fourchette qui se trouvait prêt de son gâteau. Elle coupa une partie de ce dernier et entreprit de le déguster. Elle rougit légèrement, comme une enfant mangeant la plus succulente des confiseries. La scène avait quelque chose de touchante...

Kurenai bu une autre gorger de son thé. Le jeune homme avait pris un gâteau au chocolat et commença à l’entamer. La jeune fille s’était levée dans le but de voir des amis, mais ces derniers avaient eu des empêchements. Elle avait craint que sa journée ne soit gâchée. Mais le destin, car Kurenai y croyait, en avait décidé autrement. Il lui avait permis de faire la connaisse de Hisoka. Une bien étrange rencontre, du moins les conditions de la rencontre. Mais les rencontres anodines sont peut être les plus belles de toutes. De nouveaux clients entrèrent dans la Boutique. Il se remplissait peu à peu de clients divers. Des jeunes filles venues prendre un Thé et bavardaient tranquillement non loin de la table des deux jeunes gens. Un couple d’une quarantaine d’année venait de s’installer à une table qu’ils avaient sans aucun doute l’habitude de fréquenter.

Hisoka avait l’air d’apprécier son gâteau ce qui faisait plaisir à la jeune hybride. Elle avait bien fait de l’emmener ici. La prochaine fois, si elle avait l’occasion bien sur, elle emmènerait Hisoka dans la boutique de Amaku. Les douceurs qu’il avait goûté provenait surement de SweetsCakes'Paradise. Le jeune homme dont il avait parlé devait être Ristu, l’Ange Noir qu’elle avait rencontré et qui était devenu l’employer de son amie. Il n’y avait aucun doute, la Boutique de la belle Ange Grise allait plaire à Hisoka comme elle avait plut à Kurenai. Cette dernière regarda les gâteaux et se dit qu’il serait bien que Hisoka les goute tous. S’il en aimait certains plus que d’autres, elle lui en offrir.

La jeune fille piqua un morceau de son gâteau et le tendit à Hisoka avec un sourire innocent et tendre. Depuis l’arrivée des nouveaux clients, le petit Salon de Thé était devenu plus animé, les conversations allaient bon train... pourtant en cet instant, il y règnait un grand silence. Kurenai regarda autour d’elle et elle se rendit compte que leur table était au centre de toute l’attention du Salon. Son visage roussit légèrement et elle se trouva idiote de proposer une part de gâteau ainsi à Hisoka. Ca ne se faisait pas, c’était... Ils n’étaient pas assez proche pour qu’elle puisse faire ça. La jeune fille se retrouva toute bête avec sa petite fourchette et son morceau de gâteau...

Kurenai était plus que gênée, elle ne savait plus où se mettre. Si il y avait eu une boite ou un trou de souris dans le Salon de Thé, elle se serait cachée imédiatement dedans. Elle aurait aimé devenir invisible, comme dans les films fantastiques ou les romans de science fiction. Malheureusement, elle était toujours sur sa chaise, completement figée. Elle n'osait même pas regarder son vis à vis.

L'atmosphère devenait de plus en plus pesante, lorsque soudain, la jeune fille entendit un rire léger s'élever en face d'elle. Elle releva les yeux vers Hisoka et le vit prendre sa fourchette pour piquer le morceau qu'elle tenait. Il le mangea puis son regard se posa sur la jeune fille surprise, avec un sourire. Il avait apprécié son gâteau puis lui proposa le sien. De la même manière qu'elle l'avait fait un peu plus tôt, il piqua un morceau de son gâteau au chocolat et le tendit à Kurenai.

Kurenai qui tenait toujours sa fourchette, piqua la douceur que lui tendait le jeune homme souriant. Dans un murmure, audible de eux seuls, elle le remercia. Ses yeux qui pouvait être effrayant au premier abord, étaient emplies d'une gratitude infinie, et un sourire timide flottait sur le visage de la jeune fille. Elle porta sa fourchette à ses lèvres et dégusta le chocolat noir.

Après une seconde de silence et d'observation, les autres clients détournèrent les yeux pour reprendre leur conversations. Néanmoins, la conversations des jeunes filles était plus animée, entremelée de rire et de quelques regardes vers la table des deux jeunes gens. Kurenai ne prêta pas attention à ce qui se passait du côté des jeunes filles, elle avait peur de rougir de nouveau. Elle regardait sa tasse songeuse, puis bu quelques gorgées. Kurenai poussa le gâteau aux framboises vers Hisoka avec un sourire un peu plus assuré que précédemment.

Le jeune homme semblait hésiter. Il est vrai qu’il n’avait pas fini son premier gâteau mais ces derniers était relativement petit et il était assez aisé d’en déguster deux voir trois. Ils étaient tous très léger et donc les gourmant étaient toujours heureux de pouvoir déguster plusieurs petites douceurs. Finalement, Hisoka prit la petite assiette et l’attira vers lui. Avec sa fourchette, il coupa un morceau du framboisier et lança un sourire à Kurenai. Cette dernière lui rendit, car elle savait d’avance qu’il allait apprécier le gâteau qui se trouvait devant lui. C’était un de ceux qu’elle préférait voir celui qu’elle aimait le plus. Hisoka et elle semblait être sur la même longueur d’onde. Si la jeune hybride appréciait le gâteau il devait en être de même pour Hisoka, non ?

Kurenai observait le jeune homme, comme s’il accomplissait un acte capital pour sa vie. La scène vue de l’extérieur était assez drôle. Hisoka ferma les yeux, comme s’il voulait se concentrer sur un seul de ses sens, afin d’apprécier encore plus le framboisier. Il finit par regarder la jeune femme qui se trouvait en face de lui, un grand sourire planait sur son visage. Il avait aimé le gâteau... non c’était plus que ça ! Kurenai était heureuse de voir le jeune humain si enthousiaste. Il voulait essayer de refaire le framboisier.

Soudain Hisoka se mit à rougir. La jeune femme n’en comprenait pas la raison exacte ? Avait-il dit quelque chose qui avait échappé à l’oreille de Kurenai ? Le visage empourpré, il s’excusa. Kurenai pencha la tête sur le côté, ne comprenant pas ce qui se passait. Il était apparemment gêné de ce qu’il venait de révéler à la jeune hybride. Pourtant il n’avait rien dit d’étrange ou de surprenant, du moins pas pour la jeune femme. Afin de le rassurer, Kurenai lui sourit gentiment et prit sa tasse de thé entre ses mains.

Kurenai porta sa tasse à ses lèvres et lança un clin d’œil complice au jeune homme. Si elle pouvait faire quoique ce soit pour l’aider, elle le ferait. Elle reposa sa tasse vide sur la petite soucoupe assortie. Les dessins bleu marin sur la porcelaine étaient fins et élégants. Le regard de la jeune fille observa ce qui se passait dehors. Le Soleil commençait à être haut dans le Ciel. La journée s’annonçait très belle. Elle avait déjà fait la rencontre d’un charmant jeune homme. Elle se retourna vers lui, le visage serein avec un léger voile d’allégresse.

Hisoka semblait perdu dans une réflexion personnelle ou peut être en proie avec de doux souvenirs. La jeune fille ne dit rien, elle voulait le laissé un moment tranquille avec lui-même. Un sourire illumina le visage du jeune homme. Il devait sans doute pensée à des choses joyeuses et agréables... Comme sortant d’un rêve, il cligna des yeux et ces derniers se posèrent sur le gâteau qui se trouvait devant lui. Il observa la jeune fille en face de lui et avec un sourire, lui tendit la petite douceur. Il voulait peut être permettre à Kurenai de profiter elle aussi du délicieux framboisier. Elle prit la petite assiette avec un sourire radieux, les yeux pétillants de gourmandise. Un gâteau ça ne se refuse pas !

Hisoka pris la parole, la jeune femme l’écoutait mais s’empressa néanmoins de goûter le gâteau aux framboises. Elle piqua un morceau avec sa fourchette et le porta à ses lèvres. Décidemment, les framboisiers de ce Salon étaient de véritable chef d’œuvre. Elle n’avait jamais trouvé une pâtisserie qui puisse rivaliser avec la petite Boutique. Elle écouta patiemment son ami lui parler de sa passion pour la cuisine et la pâtisserie. Un sourire enfantin éclairait le visage de Kurenai jusqu’au moment où Hisoka lui parla d’un homme qui s’occupait de lui lorsqu’il était dans un orphelinat. Son sourire s’effaca et elle releva les yeux vers son vis-à-vis, légèrement surprise.

Kurenai regarda le visage du jeune homme... Il semblait triste ou peut être est ce de la nostalgie ?! La jeune femme ne savait pas trop quoi dire ou faire. La jeune hybride n’avait jamais perdue de vue quelqu’un qu’elle chérissait, elle n’avait aucun moyen de savoir ce que ressentait le jeune homme et encore moins ce qu’il fallait qu’elle lui dise.

Kurenai regardait le jeune homme en face d’elle, en espérant que sa question ne lui fasse pas ressasser de mauvais souvenirs. C’était une des expériences les plus douloureuse... se souvenir d’un évènement triste. C’est comme une aiguille, une fine lame qui vient vous lacérer le cœur par à coup, ravivant à chaque instant la douleur ressentit comme si c’était la première fois. Le visage de Kurenai s’abaissa et ses yeux rouges vifs se posèrent sur sa tasse vide.

Ce qu’elle avait craint était entrain de se réaliser. La jeune femme se mordit la lèvre inférieur, pensant qu’elle n’aurait jamais du poser cette question. Le doux sourire de Hisoka s’était évaporé comme s’il n’avait jamais été qu’un simple mirage. Il prit sa tasse de café et la porta à ses lèvres. Kurenai ne savait pas quoi faire pour l’aider. Peut-être devrait-elle parler d’autre chose ?! Non c’était sans doute trop tard, la machine était lancée et elle allait dévaler la colline à vive allure. Elle n’avait pas le droit de changer de sujet maintenant.

L’atmosphère avait changé et la jeune femme pouvait sentir ou plutôt ressentir le malaise du jeune humain. A l’extérieur peut de sentiments transparaissaient, il s’efforçait de les contenir mais... à l’intérieur il bouillonnait. Un volcan de douleur ne demandait qu’à exploser. La jeune hybride ne bougeait pas et concentrait son attention sur son vis-à-vis. Ce dernier regardait par la fenêtre. A quoi pouvait-il bien penser ? Il devait surement songer aux mauvais souvenirs que la jeune femme venait de raviver. Kurenai baissa la tête et regarda de nouveau sa tasse. Elle avait fait une grave erreur de lui poser une question aussi indiscrète. Par sa faute le jeune homme était entrain de souffrir... et elle avait horreur d’être la source des souffrances d’autrui. Voilà déjà quelques années qu’elle s’est jurer de tout faire pour éviter de blesser autrui de quelque manière qui soit...

Malheureusement lorsqu’on côtoie autrui on est amené à être blessé et à blesser son entourage.

Lorsque Hisoka prit la parole, d’une voix tremblante, Kurenai releva les yeux vers le jeune homme. Le regard de ce dernier était empli d’une tristesse infinie et d’une colère dévorante. Un voile d’inquiétude se déposa sur le visage de la jeune femme. Elle ne disait rien, ne voulant pas l’interrompre car il avait à première vue besoin de parler.

Le corps de Hisoka se mit à trembler légèrement. Il devait sans doute contenir toute sa colère, tous ses secrets depuis bien trop longtemps. La jeune femme telle une statue de marbre le regardait avec le même visage inquiet que précédemment. Plus Hisoka avançait dans le récit de ses souvenirs, plus la petite part d’ombre caché dans le cœur de Kurenai lacérait son cœur. Elle n’avait jamais rien ressentit à l’encontre d’aucune race... pourtant en cet instant elle aurait voulu mettre en charpie les hommes qui s’en étaient prit à son vis-à-vis. A force d’être persécuter, de recevoir des coups, on craque. Les plus dangereux ne sont pas forcement ceux qui inflige des blessures à répétition... Non les plus dangereux ce sont ceux qui se retiennent, qui emmagasine leur peur, leur rancœur et surtout leur Haine... Elle aurait voulu dire à Hisoka qu’elle comprenait parfaitement le sentiment qui l’avait envahit... et pourtant elle ne dit rien, le laissant continuer son récit.

Des larmes dût au chagrin et à la colère apparurent aux coins des yeux du jeune homme. Il se sentait coupable de la mort de l’homme qui avait prit soin de lui, mais ce n’était en rien de sa faute. Le vrai coupable n’était il pas celui qui avait appuyé sur la gâchette du revolver ? Tout le monde aurait réagit de la même façon que Hisoka, alors pourquoi s’en voulait-il à se point ? Le jeune homme était à bout, il essuya les larmes qui coulaient sur son visage avec le revers de sa main. Kurenai le regarda, ses yeux teinté de tristesse et de compassion.

Elle déposa sa main droite sur la main du jeune homme. Un sourire triste sur son visage angélique lui donnait une apparence plus adulte. Elle essaya de trouver les mots qui auraient pu le rassurer. La jeune hybride voulait lui faire comprendre que ce n’était en rien sa faute, mais dans son état actuel est ce qu’il l’écouterait ? La jeune femme ne voulait pas aggraver la blessure de son cœur.

Kurenai serra la main du jeune homme dans la sienne. Sa main était tiède et douce, elle espérait lui transmettre un peu de chaleur pour réchauffer son cœur qui semblait être gelé depuis beaucoup trop longtemps. Au plus profond de son propre cœur, qui était lui même faillé, elle espérait que ses mots n'avait pas blesser davantage son ami...

Hisoka qui regardait la jeune femme, braqua son regard sur la table. Des larmes perlèrent sur cette dernière, le jeune homme n’arrivant pas à arrêter sa tristesse. Il essaya de nouveau de sécher ses larmes puis pris la parole. Sa voix tremblait toujours mais c’était légèrement différent. Le jeune homme la remercia et releva son visage vers la jeune hybride. Cette dernière l’accueillit avec un sourire doux et chaleureux dont elle avait le secret. Un sourire sincère se dessina peu à peu sur les lèvres de Hisoka. Kurenai lui tendit un mouchoir afin qu’il puisse sécher ses larmes correctement.

La jeune fille lui adressa un sourire chaleureux. Puis elle regarda rapidement autour de leur table. Ils étaient de nouveau devenus le centre d’intérêt du Salon de Thé. Les jeunes filles qui étaient installés vers eux étaient en pleine discutions, ressemblant à des pies en train de jacasser. Seul le petit couple de retraité les regardait avec un regard doux et conciliant. La jeune hybride se moquait royalement de ce que pouvait penser les personnes se trouvant dans le Salon de Thé. Elle ne les connaissait pas et ne les reverrait sans doute jamais. Elle préférait concentrer son attention sur le jeune homme assit en face d’elle et qui avait à première vu besoin d’un soutiens morale.

La journée était bien entamée et le jeune humain avait sans doute d’autre chose à faire que de rester dans un Salon de Thé à discuter. Il avait un travail et la jeune fille ne voulait pas qu’il soit en retard ou lui créer des ennuis. Il ne s’entendait pas avec les personnes avec qui il travaillait. Mieux valait ne pas leur donner une raison pour embêter d’avantage le jeune homme. Soudain Kurenai songea que Hisoka était une personne beaucoup trop gentille. Pourquoi ce sont toujours les personnes douces et gentilles qui sont amené à souffrir le plus ?

La jeune fille prit son sac et farfouilla dedans durant une bonne minute... voir plus. Elle dénicha enfin ce qu’elle cherchait, un crayon et un morceau de papier. Kurenai reposa son sac et entreprit de noter son adresse ainsi que son numéro de téléphone. Elle réfléchit un instant puis indiqua le nom du café où elle travaillait ainsi que l’adresse où il se trouvait. Si Hisoka voulait un jour venir pour y travailler, il saurait où trouver le magasin. Elle laissa tomber son stylo dans son sac et tendit le morceau de papier.