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 [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]

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[CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Vide
MessageSujet: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime19.09.13 8:45

Il me sort de l'eau et me transporte sur son épaule. C'est un soulagement de sortir d'ici, malgré le transport précaire et inconfortable. J'ai la tête en bas. Je n'ouvre pas les yeux de peur de me sentir plus mal au point que je ne le suis déjà. Je me concentre sur ma respiration qui est aléatoire, lorsque je pense que je suis entrain de reprendre contenance, je sens le froid. Le vent. Que fait-il ? Nous sommes dehors. Pourquoi ?

Je le vois brièvement slalomer entre les passants dans la rue. Ils vont nous voir ! Je comprends rapidement qu'il a dû créer une illusion car personne ne nous arrête, personne ne nous regarde. La différence de température entre l'onsen et l'extérieur me surprends. Le froid, me fait suffoquer. L'air frais n'arrive pas à mes poumons, je repars dans une crise et mon état empire. Comment j'ai pu tomber dans une illusion aussi facilement ? Des années que je ne me suis pas battue contre un clover. J'étais trop sûre de moi, je ne m'attendais pas à ça. Mais je suis plus forte que lui, je le sais. Ce gamin perdu et apeuré. Si seulement je pouvais me laisser aller... Mais mon aura serait visible et j'aurais tous les clovers des alentours aux trousses, pire encore, les anges blancs.

Le chemin est un cauchemar, j'ai si peur qu'il m'amène chez les clovers, l'armée... Je ne peux pas me laisser submerger par cette peur. Je ferme les yeux et attends que ce périple s'arrête. Je n'ai pas l'habitude que mon corps soit mon ennemi.
Subitement je m'écroules sur le sol. Salaud. Il me jette à terre comme un vulgaire chiffon, me lance une serviette dessus. Je bouillonne. Des images du paradis me viennent en permanence, par bribes. Des visions d'un moi passé qui me révulse. Lorsque j'étais un ange blanc... Mes ailes apparaissent, grises souillées... Je ne saurais comment le dire, mais c'est douloureux. Je ne peux les voir, je sais pourtant qu'elles ne sont plus blanches depuis longtemps. Un ange profané, sali. Blasphème. Un ange qui aime les humains, leurs vies, leurs peines mais surtout leurs perversions. Je souffre.

Je clos mes paupières et me concentre sur tout autre chose. Mon amour passé.
Je suis dans un salon, je te lis un livre car tes yeux ne le peuvent plus. Sartre.
"Si l'on m'avait demandé ce que c'était que l'existence, j'aurais répondu de bonne foi que ça n'était rien, tout juste une forme de vide." C'est moi qui avais choisi ce roman. Il me plaisait. Je savais pourtant que tu ne l'aimais pas. Trop morbide.

"Nous étions un tas d'existence gênées, embarrassées de nous-même, nous n'avions pas la moindre raison d'être là, ni les uns ni les autres, chaque être existant confus, vaguement inquiet, se sentait de trop par rapport aux autres. Moi aussi j'étais de trop. je rêvais vaguement de me supprimer, pour anéantir au moins un de ces existences superflus."

Voilà quelque chose que je ne pourrais jamais comprendre. Trop déprimant pour toi, Henri. Moi j'adorais ça.
Lorsque je rouvre les yeux, mes spasmes ont cessé. Combien de temps est passé le temps que je retrouve le contrôle ? Je n'en sais rien mais je suis enfin calme. Calme mais vexée, teintée d'une colère froide. Je bouge, attrapant la serviette qui avait glissée sur le côté. Je me sèche lentement. J'évite le regard du gosse. Je sais qu'il est là, qu'il est perdu sur la marche à suivre. Je le laisse se questionner encore un peu.

Une fois que je suis sèche, sèche mais gelée jusqu'aux os, je me tourne vers lui et m'approche. Il semble mal au point, les illusions l'ont crevées. Quant à moi j'ai repris ma contenance habituelle, c'est la magie d'un corps comme le mien, même si je n'aurais rien contre un peu de sommeil là tout de suite. Mais nous avons des choses à faire.

"Tu as l'air mal au point, tu vas arriver à contenir ton pouvoir ?"

Ma voix ne transmet aucune émotion. Mon visage est redevenue de marbre. S'il me dit non, je pars de suite. Il me faudra chercher mes affaires au onsen et je l'abandonne là. Mais j'aimerais que ça ne soit pas le cas. Il existe peu de clovers mais si par malchance l'un d'eux a senti son aura...

"J'ai réussi à contrôler mon aura, on devrait être tranquille." Je crois...

Le gamin me met hors de moi... Mais inexorablement, maintenant, je me sens liée à lui.


Dernière édition par Elena Gavrisg le 01.10.13 9:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime19.09.13 12:48

Il lutte encore contre le froid. Pas le froid de l'extérieur, non, celui qui coule dans ses veines, qui charrie des glaçons dans ses membres. Il enfile des vêtements qui ne sont pas les siens, tentant de reprendre son souffle. Il manque d'exercice, et la femme était plus lourde qu'elle n'y paraissait. C'est ce qu'il aimait chez les femmes, en général, ces courbes sensuelles. Mais là, avec ses genoux tremblants, il le regrettait presque.

Il essayait de se concentrer sur les sensations, de reléguer le froid au second plan. De lutter. *Ouvre les yeux, Lise. Ouvre les yeux, bon sang!* Il n'y arrive pas. Tente de se focaliser sur la plante de ses pieds, sur les ondes de douleur qu'ils envoient à son cerveau. Marcher pied nu en pleine rue. Quelle idée.

Il bat le rappel de son souffle court, de sa poitrine brûlante, de ses omoplates qui tentent de s'ouvrir. C'est un bruit d'aile, justement, qui lui fait relever la tête brusquement et ouvrir les yeux. Pas les siennes. Non. Il les voit s'élever, dans leur majesté... grise? De surprise, il se fige. Et même s'il n'en a pas l'air, il comprend. Elle n'a pas plus envie que lui d'être débusquée par les Anges.

Il n'en conçoit pas de plaisir, ou de sentiment de supériorité. Il les trouve pathétiques, tous les deux. Haletants, mouillés, frigorifiés, habillés de bric et de broc. Ailés. Il sait qu'il doit la détester, cette Ange. Et pourtant, il a du mal. Il la trouve belle, torturée, avec ces ailes souillées. Il n'arrive pas à se remettre en garde.

Il ne tremble plus vraiment. N'a pas tout à fait eu l'occasion de reléguer les souvenirs. Ils sont encore là, brouillent sa mémoire. Sa fenêtre de vision est comme floutée. Des interférences. C'est comme ça qu'ils appelaient ça.

"Les interférences causées par l'instabilité du sujet 144 le rendent impropre à toute utilisation dans le cadre du programme de lutte contre les Anges. Nous recommandons une élimination immédiate avant qu'il ne cause plus de dégâts. Il y aura toujours d'autres cobayes, mais notre stock de scientifiques n'est pas illimité!"

Il avait eu de la chance, quand il y pensait. Mais en était-ce vraiment? Il luttait pour fixer sa vision. Son sang résonnait encore à ses oreilles. Son souffle court étouffait les sons, les déformait. Il avait l'impression qu'elle parlait au ralenti. *Est-ce que ça va aller? Excellente question.* Non, ça n'irait pas. Et pourtant, comme une litanie, il se répétait:

"Ça ira, Lise, ça ira, t'es sorti, ça ira, Lise, ça ira..."

Il la regardait sans la voir. *Lutte, s'il-te-plaît*. Il secoua la tête, se cacha le visage entre ses mains. Les passe dans ses cheveux. Tire, tire. Relève la tête. Un sourire tremblant lui échappe. Le froid reflue. Les sensations reprennent leur droit. Il regrette ce qu'elle est, à cet instant, sinon il aurait su quoi faire pour reprendre le dessus. Son aura... Ah oui, ça y est... L'entendre parler...

"Continue à parler. Parle, je me moque de ce que tu racontes, mais parle!"

Chasser le froid, chasser le vide... Écouter... Voilà, il avait trouvé... Il prierait presque pour que ça marche. Ce serait cruellement ironique, n'est-ce pas?
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MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime19.09.13 18:42

Il est vraiment mal... Je crains pour notre sécurité. Il va craquer. J'hésite à partir lorsque qu'il se parle à lui même. Il est trop instable. Il faut que je parte loin d'ici. Il se tire les cheveux, tremble, me dévisage.

"Continue à parler. Parle, je me moque de ce que tu racontes, mais parle!"

Je reste un instant muette, stupéfaite. Qu'est-ce que ? Qu'est-ce qu'il veut que je lui raconte dans cette situation ? Le silence est pesant. Je dois rester calme et stoïque pour nous deux. Je lève les yeux au ciel et respire profondément. Je suis déjà venue ici.

"Je suis déjà venue ici, c'était il y a...pfff des années. Juste après la guerre, on m'avait envoyée sur terre.  Cela faisait quelques mois seulement que je côtoyais des humains. J'étais aide soignante à l'hôpital au début. Un jeune interne m'avait invitée à sortir. Je commençais à devenir vraiment curieuse de vos sentiments, de vos manières d'être alors juste pour voir, j'ai accepté le rendez-vous. Ça c'était mal passé. J'étais restée polie tout du long mais je le trouvais ennuyeux. Je ne pouvais pas le comprendre, il était jaloux, en colère contre certaines choses, engagé, idéaliste... Tout m'échappait, vos vies à vous semblaient compliquées. Elles paraissaient aussi tellement plus savoureuses. J'ai mis du temps à m'en rendre compte... de l'insipidité de nos vies à nous les anges. Trop de temps à attendre, à prier, observer mais ne jamais jouer le jeu, ne jamais ressentir. Tout est toujours pareil et même quand quelque chose de nouveau arrive, nous sommes déjà blasés."

Je fais le tour de la pièce du regard. Pareil et différent à la fois...

"Je me souviens de cette journée la cela dit, le premier humain avec qui je sortais. J'ai oublié beaucoup d'autres journées ensuite, elles se ressemblaient toutes... Tu savais que le temple avait été en partie détruit pendant la guerre ? Ce jour là encore cette partie là-bas était en rénovation je crois. Au final, j'ai vu le temple détruit, en travaux, rénové et vieillit et mon physique n'a pas changé. Je sors avec des hommes, je les touche, je fais tout pour être mémorable à leur yeux, mais je reste assise sur le siège à regarder le film, à vous voir vivre et mourir."

"Ô en toutes ces années j'ai appris, mentalement j'ai changé. Mes ailes sont grises maintenant. C'est ce que je voulais, je voulais vous ressembler. Mais c'est impossible car votre temps s'écoule et pour ça je vous méprise mais ne cherche que votre compagnie, pour me sentir bien, à l'aise. Toujours entourée mais infiniment seule."


Mes paroles se terminent en écho, ma voix grave avait donné un ton presque cérémonieux dans ce lieu rempli d'histoire, d'espoir et de croyances.

Je pouffe de rire, je me fous de ma propre stupidité. Ridicule. C'est tellement gênant. Un moment de faiblesse après tant d'émotions je suppose. Je viens vraiment de raconter quelque chose de si personnel. Quelque chose que je ne voulais pas admettre par moi même. Et j'ai dit ça à un clover qui était à deux doigts de me tuer. Je ne tourne pas rond. La vieillesse peut-être. Il faudrait que je fasse attention à ne pas devenir trop humaine sur certains bords. Ils m'atteignent peut-être plus que je ne veux bien le croire après tout.

Quand mon fou rire se calme et que je reprends contenance, je réalise que je suis encore nue et gelée. J'attrape les vêtements qui sont posés négligemment sur le sol. Le jeune homme a l'air de s'être repris.
"Ton nom ?" lui dis-je en enfilant un kimono de bain.
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MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime19.09.13 20:03

Il ne voit que ses yeux, dans la pâle fenêtre qui lui est donnée. Il les fixe, s'en imprègne. *Écoute, Lise, tu n'as que ça à faire.* Alors il s'enjoint A se concentrer sur son discours. Non, pas véritablement. Sur sa voix, d'abord. Il ne sait pas ce qu'elle raconte, d'abord, n'entend que des bribes. Il sent l'illusion qui se dissipe, lentement. Tout va bien. La litanie mue, et il commence, enfin, à écouter ce qu'elle dit.

Il laisse ses mains retomber dans son giron, les serre contre son ventre. Les vies des humains sont compliquées. Ça, elle peut le dire. En un sens, il est intrigué par ce pronom. "Vous". Ainsi, à ses yeux, les Clovers sont humains. C'est touchant. Personne ne lui a jamais dit une chose aussi aimable. Étonnant que ce soit dans ces circonstances. Il ne se considère plus comme humain. Il n'est que le Sujet 144. Third Leaf. Puissant. Choisi. L'élite. Instable. Au début, il était encore comme ça. Comme elle les décrivait. Idéaliste. Mais il avait vite abandonné. Il n'était qu'un jouet, qu'un cobaye. Ils lui répétaient suffisamment qu'il n'était qu'une coquille vide pour accueillir leurs expériences. Il avait fini par le croire. Par s'accrocher à ça. Avait échoué aussi. Puis avait été relâché.

La peur était partie. Ne restait plus que la fatigue, la migraine. La douleur lancinante. Ce qui restait toujours ensuite. Avec cette sensation poisseuse d'avoir revêtu un costume collant et bien trop ajusté. Sale et dégradant. Mais il écoute. Ne l'interrompt pas pour lui dire que c'est terminé, qu'il va mieux. Il est fasciné. Il découvre l'envers du décor, voit les fils de la trame du lavage de cerveau qu'on lui a fait subir pendant si longtemps.

Et étrangement, il la comprend. Pas cette partie sur la mort, parce qu'il est trop jeune encore. Mais toucher les gens, vouloir exister. CELA il peut le comprendre. Sa démarche, en un sens, est similaire. Il touche les gens, les aborde, les sent, les lèche, les écoute. Simplement pour avoir l'impression de leur ressembler. Juste pour essayer de combler le vide qu'il ressent. Juste pour... exister, peut-être. Pour ne pas se laisser mourir. Parce qu'il refuse de se sacrifier avant d'avoir vécu. Sinon, ils auraient gagné. Il aurait joué leur jeu. Il ne serait qu'une marionnette brisée et humiliée, abandonnée par son créateur, piétinée par des enfants las.

Puis elle rit. Il se demande pourquoi. Penche la tête sur le côté. Qu'y avait-il de si risible dans son discours? Il ne comprend pas. Mais ils en sont à se raconter leur vie, alors peut-être osera-t-il demander. Tant qu'elle ne l'attaque pas, il saura se contenir. Elle se rhabille et il l'observe. Étonnamment, il la trouve moins belle sans ses ailes. Il penche la tête sur le côté. Reprend l'air un peu idiot qui représente son masque habituel. Lui sourit, plus honnêtement qu'auparavant. Et se décide à engager la conversation:

"Lise. Lamontagne. Et toi?"

Il hésite une seconde, puis se lance:

"Je ne pense pas qu'on puisse s'apprécier. Ou véritablement se comprendre. Mais je ne trouve pas ça ridicule de vouloir exister à travers le toucher des autres. C'est nécessaire quand on ne peut pas le faire par soi-même. Quand on ne peut combler le vide seul..."

Il laisse sa voix s'éteindre. Elle le trouvera ridicule. Le raillera. Et ensuite, elle partira. Peut-être avec une autre opinion de lui. Peut-être moins seule. Peut-être plus...
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MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime25.09.13 16:29

Lise. Prénom étonnant pour un jeune homme. Je me tais néanmoins sur ce détail. Il me parle d'un vide à combler, qu'il comprend mon envie de toucher des humains, de me nourrir de leurs vies. Que peut-il savoir, l'enfant, que peut-il savoir du vide que l'on ressent d'être un spectateur ?

Je repense aux illusions, aux souvenirs qu'il m'a fait vivre. Quel air enfantin ! Il cache beaucoup trop de choses enfouies pour un visage si penaud. Intéressant. Oui, il m'intéresse de plus en plus. Je crois que je pourrais m'amuser un peu de temps avec lui. ♥ Est-ce qu'il me laisserait m'incruster dans une partie de sa vie ? Je vais faire en sorte que ça soit le cas, petit. Perverse... Je sais.

Je commence à vous connaître humains, mais lui sera un challenge. Ça devenait trop facile.

Je me rapproche de lui. Proche, vraiment proche. Mes yeux se noient dans les siens. Je le teste. Je veux savoir s'il a repris totalement le contrôle. Ce que j'y vois : de la fatigue seulement. Un peu d'étonnement peut-être. Pas tous les jours qu'on croise un ange hein gamin ? De la peur sinon ?

Au bout d'un moment je lui lance.

"D'accord, je vais te dire mon nom ! Mais à une petite condition..."

J'approche ma main lentement de son visage, hésite une seconde et range une de ses mèches sauvages derrière son oreille.
Je lui souris. Aide-moi, petit. Je m'ennuie terriblement. Aide-moi.

"Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas volé..."
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[CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Vide
MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime25.09.13 18:40

Elle ne fait aucune remarque sur son nom. Soit elle a déjà entendu bien pire, soit elle n'en pense pas moins, mais ne dit pourtant rien. Étrange. Serait-ce de la délicatesse de sa part? Son sourire s'élargit, dévoile une fossette. De cela, il serait véritablement surpris. Qu'elle s'en moque comme de sa première plume, en revanche... Oui, c'était bien plus probable.

Il la regarde s'approcher. Elle le fascine, parce qu'elle est Ange, parce qu'elle a décidé, de son plein gré, de quitter le Paradis qu'on leur a vendu comme une fabrique de monstres. A tort? A raison? Difficile à dire. Il pourrait lui demander, mais elle ne répondrait pas. Il pourrait y réfléchir, mais il y était réticent. Comprendre pouvait l'amener à hésiter. Et hésiter pouvait l'amener à la mort. Et il s'était promis de ne pas mourir. Pas sans l'avoir décidé. Pas tant qu'il prenait encore goût aux autres.

Elle s'approche. Elle le fascine, certes, mais elle le fatigue, aussi. Il est épuisé, a mal aux pieds, a froid. Il veut récupérer son appareil photo. Rentrer. Les développer, dans la seule pièce fermée qu'il parvient à supporter. Dans le halo rouge, sanglant. Elle lève la main. Le touche. Il ne réagit pas. Ne la repousse pas, malgré la sensation, gluante, qui s'attache à lui aussi fort que les résidus de pouvoir. Il ne l'attire pas non plus, ne tourne pas la tête pour embrasser ses doigts, n'appuie pas sa joue sur sa paume alors qu'elle replace une mèche de cheveux. Elle peut toujours essayer. Les onsens ont un effet terrible sur sa tignasse.

Il attend sa condition. Pense la connaître. Espère qu'il a tort. Puis la sentence tombe. Il ne s'était pas trompé. Lui non plus n'a pas volé depuis longtemps, mais c'est sans commune mesure. Et il n'aime pas ça. Il passe la main dans ses cheveux en les ébouriffant légèrement, faisant retomber la mèche qu'elle avait soigneusement repliée. Puis il répond, l'air niais:

"Et qu'y puis-je donc, si tu n'as pas volé depuis longtemps? Ce n'est pas comme si je te devais quoi que ce soit, Ange. Et j'irai sans ton nom si tu refuses de me le donner..."

Après tout, il y survivrait. Et s'il lui accordait les ongles, elle lui mangerait le bras. Il ne se sacrifiait pas pour les gens. Plus jamais. Il refusait leurs jeux. Stoïque, immobile mais prêt à tourner les talons, il la regarda, souriant. Il n'était pas méchant. Mais il n'était pas de ceux que l'on abusait facilement. Plus maintenant.
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[CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Vide
MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime29.09.13 16:25

Sale gosse. Je fronce mon joli nez, m'efforce de ne pas lui mettre une claque. Quel manque de respect.

Je me suis retenue de sortir mon pouvoir, j'ai supporté ses souvenirs sans sourciller et maintenant que j'essaye de me montrer amicale malgré tout, à quoi j'ai le droit ?

Le sang froid n'est pas mon fort. Ma main n'est pas loin de son visage lorsque j'entame mon geste. Le bruit de la chair frappée par la chair retentit dans ce lieu de culte. La gifle me défoule pendant quelques millisecondes puis j'ai peur des représailles... Je suis en colère, j'avais envie de le punir, comme si j'avais un droit sur lui. Toutes ces années parmi les hommes ont eu raison de ma patience et ont favorisé mon impulsivité.

Le gosse est épuisé, son corps est humain, pas le mien. Je me conforte dans le fait que maintenant que je suis préparée, ses attaques d'illusions seront stériles.
Je l'insulte, lui souffle au visage :

"Sale clover"

Avant de me diriger rapidement vers la sortie. J'ai peur que sa colère reprenne le dessus, il y aurait de quoi. Je regrette ce qu'il s'est passé. Pas la baffe, mais le reste.

Une fois hors de vue je cours le plus vite possible, mes pieds sentent le goudron froid, foulent le goudron sale. Les passants doivent me regarder bizarrement. Aucune idée je n'ai pas le temps de m'arrêter pour voir. J'ai froid. Je me dépêche d'arriver au onsen et quitter ce lieu.
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MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime01.10.13 9:55

Sa réponse ne lui plaît pas. De ça au moins il est certain. Il n'en ressent aucune joie. Peu lui importe qu'elle l'aime ou non. Peut-être ne sont-ils simplement pas faits pour s'entendre. Mais la journée, à défaut d'être réjouissante et apaisante, aura au moins eu l'intérêt d'être enrichissante. Il aura appris que tous les Anges n'étaient pas Blancs. Que tous n'étaient pas du côté de Dieu. Difficile de ne pas croire en son existence, bien entendu. Mais aussi difficile de croire que ceux qui lui étaient le plus proche ont pu le trahir. C'est à méditer. Non que ça change quoi que ce soit. Ou si, peut-être.

Il est fatigué. Physiquement, mentalement. Gavé de contact. Dégoûté par eux. Par elle. Il veut se laver. Rentrer chez lui. Il ne s'attendait pas à la gifle. Vraiment pas. Pourquoi l'aurait-elle touché? Volontairement qui plus est? Ce fut ce qui lui permit de boucler enfin le contrôle. Il était redevenu Lise. Entièrement. La surprise, sûrement. La petite pointe de rébellion. Le retour plein et total à la réalité. Le froid, désormais, est extérieur.

Il la regarde à peine partir. "Sale Clover" a-t-elle dit? Elle a raison. Il est sale. Il se sent sale. Gluant. Poisseux. Et il est un Clover. Il n'y peut rien. Ou si, peut-être. Il soupire. Tire sur ses cheveux abîmés par la chaleur. Se tourne. Aperçoit une plume. Oooh... Il reviendra. Avec l'appareil. Un souvenir. Pour ne pas oublier cette rencontre. Pour se souvenir qu'il n'a pas besoin d'un conditionnement pour ne pas apprécier certaines personnes...
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MessageSujet: Re: [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE]   [CLOS] Nus, secs, frigorifiés... [PV LISE] Icon_minitime

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