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 /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]

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MessageSujet: /! R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime03.10.13 18:21

Il fait frisquet, l'air frais souffle sur ton visage alors que tu marches dans la rue quasi-déserte. Tu es sortie des rues où les bars s'alignent et les odeurs de bière et de pisse aussi par la même occasion. Ici, c'est plus tranquille. Ça te fait du bien de sortir de cette ambiance feutrée, suante, collante. Il te reste quand même un écho sur tes tympans, celui de la musique trop forte. Tes pas qui claquent sur le sol t'assourdiraient presque. T'avances dans un brouillard qui se dissipe. Ça fait du bien de parler à un être humain, ça permet de se sortir de la léthargie. Ça permet de prendre une décision.

Décidément il fait frisquet, ta veste de costume n'est pas assez épaisse pour te tenir chaud, tu croises tes bras, continues de marcher cherchant à te réchauffer. Tu voudrais te lover dans un endroit chaud, sentir un souffle chaud sur ta nuque, tu sais lequel...

Bordel, s'il ne t'écoute pas... Tu sens ta motivation baisser d'un cran. Tes pas ralentissent quelques secondes, avant de repartir au même rythme. Trop tard pour tergiverser, t'es déjà en chemin, l'alcool t'aides à ne pas fuir.

Tu te souviens exactement d'où se trouve la boutique. L'alcool a beau t'embrumer le cerveau, ta mémoire reste ce qu'elle est, plutôt exceptionnelle. Puis, il faut dire, il a quelque chose que tu désires à la clé.

Hum, tu aperçois la pancarte au loin, on y est ! Tu t'approches de la vitrine, il est quoi ? 3h30 du matin... Déjà qu'il a de quoi t'en vouloir, si en plus tu l'emmerdes à cette heure. Tu hésites, te tiens sur un pied, puis sur l'autre. Zut, de zut, tu tapes contre la vitre. Tant pis. D'abord tu veux le voir, ensuite tu crèves de froid, pour finir t'as aucune envie de rebrousser chemin. Tu t'arrêtes presque de respirer, écoute l'écho de tes coups se dissiper dans le silence de la boutique. Personne ne répond. Tu attends encore quelques secondes, tu espères. Tu frappes une nouvelle fois. On ne sait jamais, peut-être qu'il n'a pas entendu. Peu probable. Dommage.

Tu t'assoies sur la marche, juste sous le porche avant de le regretter amèrement, tes fesses n'apprécient pas la température du sol. C'est une bataille, soit c'est elles qui vont arriver à le réchauffer, soit c'est lui qui va arriver à te geler. Apparemment c'est lui qui gagne.

Tu réfléchis, du moins autant que tu peux. Tu te dis qu'il va falloir rentrer. Tu visualises le chemin. Hum, en gros tu as fait la moitié de la ville pour venir ici en vain et tu vas devoir remettre ça en sens inverse. Flemme. Ton corps fait grève. Bon, il faisait grève avant même que tu ne te décourages toute seule de rentrer, mais cette fois t'as une excuse. Puis, de toute manière, t'as la tête trop lourde, le corps trop las et trop froid. Tu fais reposer ta tête sur tes genoux que tu as ramenés contre toi, tes mains cachées sous tes aisselles. Tu te dis que tu vas rester là, juste 5-10 minutes, juste histoire de reprendre tes esprits, de te reposer, de fermer tes yeux, puis tu repars. Tu parles !

T'es dans ton lit. Tu ne rêves pas, tu te projettes. T'es ado, tu reconnais les lieux. Tu dors mal, tu sens que tes draps bougent, quelqu'un se glisse dans lit : "Ssssht ! C'est moi." Le murmure d'une voix que tu connais. Tu te détends. Le souvenir d'un corps chaud et aimé contre toi. C'est douillet. Quel délice. Elle te serre contre elle. Juste deux gosses qui ont besoin d'attention, de toucher. Ou plus. Elle te caresse le ventre, puis le reste. Les sensations sont décuplées. Tout est nouveau. Tu te laisses faire, tu suis, parce que t'es une suiveuse... Tandis qu'elle... Hum, ton cœur s'emballe, ta respiration aussi, puis un bruit, une fille qui se retourne dans son sommeil. Panique. Vous arrêtez tout. Les cœurs ne battent plus pour la même raison. Elle part. Le lit se refroidit. Tu gèles.


Dernière édition par Kamae Sakamoto le 28.10.13 23:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime04.10.13 21:16

Il titubait sur le chemin du retour vers le 2L. Pas d'alcool, non. Mais il se sentait saoul. Enivré de sensations, enivré de douleur, enivré de passion. "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle est pleine." C'était censé être négatif, mais pour lui, cela reflétait juste son état d'esprit du moment. Il avait été tant et tant saturé d'impressions qu'il se sentait, pour quelques heures encore, entier.

La douleur, aussi, rendait sa démarche hésitante. Il sentait sa lèvre ouverte le tirailler, le goût du sang, cuivré, chaud, encore présent sur son palais. Les brûlures légères sur son torse l'irritaient, et ses muscles trop tirés rendaient son pas pataud. D'autant plus que chaque fois qu'il posait le pied par terre, des ondes de souffrances irradiaient jusque dans ses reins. Il se passa les mains dans les cheveux, sur le visage. Grimaça en apercevant les marques de ligature sur ses poignets. Il leur avait dit et répété d'être prudents. Il avait un travail la journée, lui. Un où il ne pouvait pas porter de combinaison intégrale...

L'air frais lui piquait les poumons à chaque inspiration, et il ne tentait même pas de refermer sur son corps souple le lourd manteau de laine sorti pour l'occasion. C'était un cadeau. Il ne se souvenait plus de qui. Un petit rire brisa le silence glacé de la rue. Tennoji était tranquille à cette heure-ci. Il appréciait de ne pas avoir ses "histoires" à proximité. Et comme il l'avait appris, cela pouvait mener à d'intéressantes rencontres telle que celle qui l'avait menée à Bunny.

Il lui suffisait de songer au Lycan pour retrouver sa bonne humeur. Un peu d'appréhension, également. Il ne savait pas toujours se comporter, avec lui. L'idée même qu'il l'accepte sans condition le remplissait de joie, émotion nouvelle qui le réchauffait et le faisait douter, dans le même temps. Le méritait-il? Cela changerait-il? Apprendrait-il, un jour, une information que même l'aimable et tolérant horloger ne pourrait tolérer?

La peur, insidieuse, cherchait à le glacer de l'intérieur, s'ajoutant à la froidure de la nuit japonaise. Il commençait enfin à apercevoir les maisons qui entouraient le salon. Bientôt, il pourrait se doucher, prendre un chocolat chaud, et écouter l'inlassable tic-tac du coucou. Une façon comme une autre de se souvenir du soutien de son ami. Ou même la surprenante sensation d'avoir un ami. Un mot si simple d'apparence, et pourtant si complexe dans son acception.

Il s'apprêtait à se lancer dans une réflexion intense sur les amitiés et ce qui ferait leur réussite quand une silhouette sur le palier acheva de le glacer. La dernière personne qu'il aurait imaginé revoir. Enfin, il lui avait effectivement dit que le salon acceptait toute clientèle, mais il était généralement fermé, comme de nombreux autres commerces respectables, à quatre heures du matin.

"Pourquoi" était la question qui tournait en boucle dans son esprit. Pas pourquoi elle était partie, il en avait une assez bonne idée. Cela le dérangeait d'ailleurs beaucoup moins maintenant que quelqu'un d'autre l'avait accepté. Comme si avoir un avis positif lui avait fait prendre conscience qu'il était plus que ce qu'il avait vécu. Mais pourquoi elle se tenait devant lui, grelottante et peu couverte, prostrée sur le seuil de SA maison. Cela, en revanche, était une énigme.

Il n'éprouvait pas de ressentiment envers elle. Simplement une certaine forme de déception. C'était une belle femme qui n'exploitait pas assez son potentiel. De cela il s'était aperçu rapidement. Sensualité cachée, inavouée. Honteuse, peut-être? Une autre explication possible. Mais peu importait, à cet instant. Il était fatigué. Il avait mal. Il avait un peu peur, également, désormais. Il refusait d'être utilisé, la plupart du temps. Selon ses propres règles. Mais il n'était pas cruel. Ne le pouvait pas.

Il s'approcha, s'agenouillant à côté d'elle. Avança la main pour repousser ses cheveux, mais s'interrompit avant d'achever son geste, avant de l'effleurer. Il n'avait pas non plus besoin d'être rejeté... Sa voix, lorsqu'il lui parla, fut douce, un peu éraillée. Il avait un peu trop crié, déjà, cette nuit, malgré le bâillon.

"Kamy, qu'est-ce que tu fais ici?"

Il n'a pas envie d'avoir cette discussion dans la rue, mais répugne étrangement à la laisser franchir la porte. Mais, après tout, elle ne découvrirait rien... Il enclenche la poignée. La porte, comme à l'ordinaire, n'était pas verrouillée. Il lui fait signe. Referme derrière elle. Se tourne. La fixe. Et attend.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime04.10.13 23:56

Tu sors de ton rêve éveillé, de tes illusions. Une voix grave et rauque te ramène à la réalité. Non, non, tu étais dans le lit, tu étais ado. Ton cerveau s'évertue à discerner le vrai du faux. Le froid met un point final à tes doutes. Il est là. Tu devais repartir mais il est là. Non. Non. Non. Tu n'as plus le courage. Tu ne sais plus pourquoi tu es venue. Ta tête tourne. Le courage décuve, l'alcool se fait la malle. Ou peut-être l'inverse. De toute manière, il va te congédier. Tu te lèves comme un robot. Tes muscles sont douloureux, la pointe de tes doigts et de tes orteils aussi. Tu réfléchis déjà au chemin que tu vas devoir prendre pour rentrer. Enfin, réfléchir est un bien grand mot parce que tu es juste entrain de te dire que t'es dans la merde.

Mais la porte s'ouvre et il te fait signe. T'as plus le choix. Tu rentres. T'es à l'intérieur. T'es mal. Tu grelottes. Tu veux vomir. Ta tête tourne. Tu grelottes. Il attend.

Une chanson martèle ton crâne de bourrée. Une chanson qui tourne. T'es en plein milieu de l'océan là, tu le sens, ça caille pareil. T'es au milieu de l'océan, tu prends une grande respiration et...

"Désolée."

Apprête toi à couler.

"J'étais pas en état, avant... je veux dire vraiment pas bien... mais c'est pas ça... je voulais m'excuser et te voir... mais t'as mal compris... et voilà... j'ai pas osé avant... mais c'était pas toi"

Apprête toi à remplir tes poumons d'eau.

C'est vraiment pas dans l'ordre. Ça ne veut rien dire. C'est brouillon. Il manque des mots. T'as oublié des mots. T'as les nerfs, t'as sommeil, t'as les larmes qui te pendent aux yeux parce que l'explication est tout simplement foiré. Et t'es pas crédible. Et t'es pas douée.

La pièce est encore noire, le jour se lèvera bientôt. Mais pour l'instant tu es protégée encore un peu par l'obscurité. Alors tu retiens un sanglot et les mots sortent de ta bouche d'une voix que tu connait peu, gutturale, ça t'échappe. T'es pas une fille qui s'insurge, t'es pas une fille qui prend des décisions, pas non plus de celles qui font les révolutions. Mais cette fois, ça t'échappe, parce que c'est dégueulasse, parce que :

"J'ai les nerfs"

Une larme roule emportée par tes paroles. Tu caches ta figure fiévreuse avec tes mains gelées. Ils t'avaient martelés le cerveau, tu avais tout accepté, toujours, tout le temps, suiveuse pas tête brûlée. Lâche. Opportuniste. Égoïste.

"J'ai les nerfs"
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime05.10.13 9:45

Tic. Le seul bruit qui retentit dans le salon. Bruit subtil, presque inaudible. Tac. Le coucou est loin. Pourtant il l'entend. N'entend que lui. Se concentre sur lui. Tout va bien. Il est là. Tic. Elle tremble. Il aurait presque pitié d'elle, s'il savait comment faire. S'il avait des réserves pour ça. Tac. Il est fatigué. Il a faim, un peu, aussi...

Tic. Les vapeurs d'alcool commencent à envahir le salon. Ce n'est pas tout à fait une odeur de ses odeurs préférées. Il apprécie comme il apprécie tout ce qui lui rappelle qu'il est encore. Qu'il sent encore. Qu'il existe encore. Tac. Il se demande vaguement pourquoi elle est là. Mis il s'agit de la dernière seconde qu'il est à même d'entendre. A peine de temps de baisser les yeux sur elle. Elle commence à parler.

Il ne réagit tout d'abord pas. Il ne comprend pas les excuses. Si, bien sûr, il comprend les mots. Mais ils sont vides, creux. Une formule toute prête pour ceux qui n'ont pas le courage ou pas la sincérité de le montrer autrement. Lui-même en use et en abuse, quand il le faut. Ne le pense jamais. Mots hypocrites pour résoudre une situation inextriquée. Non, ça ne veut rien dire. Mais il comprend. Il n'y a rien à démêler. Rien n'a jamais été emmêlé.

Pas en état. Là encore, il ne comprend pas. Pas en état de quoi? Avant? Ooooh. Le jour se fait, dans son esprit à défaut de sur le monde. Elle s'excuse d'être partie la dernière fois? Elle s'excuse de l'avoir repoussé. Elle s'excuse sans lui demander, à lui, de l'excuser. Surprenant. Il découvre l'amertume dans ses pensées. Il a été atteint bien plus qu'il n'avait voulu l'admettre. Il était donc celui qui n'avait pas compris. Quel soulagement, vraiment... L'ironie est brûlante. Et bien loin d'être réconfortante. Il découvre, une fois encore.

Il va s'asseoir sur un des fauteuils. Grimace. Il a aussi mal qu'il le pensait... Mais il n'y a pas que son corps qui a mal, s'aperçoit-il. Il lui a fait confiance. Se rendait-elle compte du point auquel il s'était exposé? Comme il était dangereux, pour un Clover, d'avouer sa nature? Ils étaient recherchés, traqués... Difficile de l'expliquer. Ils vivaient dans la peur. Non, il ne pouvait pas généraliser. Lui vivait dans la peur. Et pourtant, il avait osé, pour elle. Parce qu'il pensait qu'elle comprendrait. Puis il avait cru que sa réaction était normale, que c'était plus que ce que n'importe qui pouvait supporter. Puis il y avait eu Bunny. Et il avait compris que ce n'était pas de sa faute.

Et elle revenait, pour lui dire que LUI n'avait rien compris? Ou mal compris? Qu'y avait-il à comprendre. Elle l'avait rejeté. Il s'était senti trahi. Se sentait peut-être encore ainsi. Il avait été stupide, peut-être. L'était souvent. Peut-être avait-elle raison. Il n'aurait pas dû partir du principe qu'ils pourraient partager quelque chose.

Il relève la tête en entendant sa voix. Elle a les nerfs? Ses yeux s'écarquillent. Il ne connaît pas cette expression. Ignore ce qu'elle signifie. Et pourtant, elle a l'air de penser qu'il le devrait, car elle la répète. Pleure-t-elle? Un soupir tremblant lui échappe. Il n'a pas besoin d'elle. Mais il ne peut pas la mettre dehors. Pas dans cet état. Ce serait un appel au viol... Un éclat de rire dur lui échappe. Peut-être était-elle celle qui ne comprenait pas, mais ce n'était pas une bonne façon d'apprendre.

D'un mouvement un peu raide, il se relève, retire son manteau. Il commence à avoir chaud, dans le salon. En-dessous, il ne porte qu'un t-shirt largement échancré, qui ne cache rien du genre de nuit qu'il a passée, et un pantalon qui semble cousu sur lui tant il lui colle à la peau. Il aurait dû enlever ses chaussures avant de se lever. Tant pis, il fera ça après. Il ne sait pas où il en est. N'a pas encore peur. N'a pas vraiment envie de réfléchir. C'est une situation compliquée. S'il y a des torts à accepter, qu'il en soit ainsi. Mais il estimait qu'il n'y avait rien à pardonner. Les faits étaient les faits. Voilà tout.

Il s'étire largement. Se dirige vers l'escalier qu'il monte prudemment. Lance par-dessus son épaule, de sa voix toujours trop éraillée:

"Je ne comprends pas où tu veux en venir, Kamy... Fais ce que tu veux. La porte est ouverte. Reste, pars, peu importe. Mais juste, ne vomis pas sur le parquet, c'est difficile à ravoir..."

Aaah, voilà. C'est en prononçant cette phrase qu'il comprend ce qui lui a vraiment fait mal. L'opportunité. La dernière fois, il lui a offert l'opportunité de rester. Il ne lui a pas dit "va-t'en". Il lui a dit "tu devrais partir". Elle aurait pu rester. Elle aurait DÛ rester. Pour ses idées. Pour lui... Il serait resté. Mais c'est bien là que le bât blesse, n'est-ce pas? Il bâille. Sa lèvre le tire. Il sent le sang, lorsqu'il caresse la blessure du bout de la langue. Il hésite. Doit-il préparer deux tasses, ou fuira-t-elle encore, cette fois?
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime05.10.13 11:53

Il rit. Le son fend tes bruits de sanglots retenus. Voilà, la sentence tombe. Il se lève, bouge, te laisse plantée seule au milieu de ma pièce. Tu n'existes plus, t'as compris le message. Peut-être que tu n'as jamais vraiment existé, juste un corps chaud dans lequel il s'est retrouvé un matin. Comme les autres.
Il te dit de rester, ou de partir. Il n'a pas saisi. Qui aurait pu comprendre ? Bref, tu n'es rien. Ces paroles ne font qu'augmenter ta colère. Voilà. Tu ravales tes sanglots qui meurent dans ta gorge. C'est dur de respirer. Il monte. Il est là-haut. Quel contraste avec l'image du jeune homme que tu as rencontré il y a un mois.
Tu restes plantée là pendant un temps qui te semble interminable. Tu essayes de te calmer. T'as 35 ans oui ou merde ? Arrête de pleurer comme une gamine. Arrête et pars. Il n'y a plus rien à faire.

Quand tu penses t'être assez calmée, tu te diriges vers l'escalier sur la pointe des pieds. Tu tends l'oreille, ne capte que quelques bruits indistincts. Alors tu vas partir comme ça ? Tu retiens ton souffle, monte les marches en silence, du moins autant que ce que ton corps groggy te permet. Pourquoi tu ne pars pas ? Tu as peur de n'avoir pas le droit de monter. Tu arrives sur le pallier. Tu jettes un regard sur l'appartement quasi vide. Ça t'avait plu la première fois. Tu ne comprends plus pour quelle raison. L'ensemble te donne froid dans le dos.

Tu attends sur le pas de l'entrée. La lumière agresse tes yeux d'ivrogne, bouffis. Puis te décide, enlève tes chaussures. Aie. Les orteils qui se réchauffent brulent, idem pour les doigts. Tu fais quelques pas à l'intérieur. Un coup d'œil sur le bar. Malaise. Tu le regardes inquiète. Tu ne t'attends plus à voir un quelconque intérêt pour toi dans son regard. C'est fini ça.
Puis tu les vois. Sa peau est marquée de sévices. Sa voix éraillée. Des images qui défilent devant tes yeux. Sauf que cette fois, c'est lui qui l'a voulu. Tu te mords la lèvre. La haine afflue une nouvelle fois. Et l'incompréhension. Prends sur toi, Kamy... Prends sur toi.

T'as plus grand chose à perdre, tu te décides enfin, alors qu'il est de dos, il prépare le déjeuner. Tu t'approches de lui. Tu n'oses pas le toucher. Doucement, ta tête se pose dans son dos, ton front repose sur le bas de sa nuque. Tu le respires, il sent la sueur puis le parfum de sa peau. Ton nez se souvient.

"Je n'ai pas été totalement honnête..." Ce n'est qu'un chuchotement qui sort de ta bouche.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime05.10.13 13:48

Tic. Il enlève ses chaussures. Tac. Dépose son manteau. Le coucou a repris ses droits. Il retire le t-shirt, qui sent la transpiration. Le sang aussi, un peu. Et autre chose, encore. Les corps emmêlés, la passion. Celle des autres. Un sourire étire ses lèvres. Jusque-là, la soirée avait été plus que bonne. Personne ne questionnait, là-bas. Il aimait ce qu'il aimait. Il était le seul à ne pas avoir de mot de sécurité. Un frisson remonta son échine, le fit tirer sur le pantalon trop serré. Une bonne soirée, oui. Épanouissante émotionnellement. Épuisante physiquement. Tout ce dont il avait besoin.

Il n'essayait pas d'écouter. Il sortit une bouteille de lait, la mit à chauffer dans une casserole, s'étira en grimaçant jusqu'à atteindre une tablette de chocolat et un pot de miel. Il préparait assez pour deux. Se demandait pourquoi. Il était un lâche, il le savait pertinemment, mais au moins il ne s'en cachait pas. Il ne prétendait pas être fort. Il ne prétendait pas être grand et tolérant. Il n'allumait pas pour ne pas éteindre ensuite. C'était sa seule condition. Il soupire alors que le plancher chauffant et les vapeurs de lait le ramènent à des sentiments plus calmes.

Le temps a passé. Elle a dû partir. Sans comprendre, peut-être. Ou en comprenant trop bien, justement. C'était vrai qu'ils n'avaient pas beaucoup parlé la dernière fois. Leurs bouches avaient été bien trop occupées à autre chose. Il devrait peut-être prendre sa douche avant. Il n'est pas vraiment en état de quoi que ce soit d'autre. Et puis ce n'était pas comme si...

Des pas qui brisent le son régulier et reposant de l'horloge. Elle est montée, finalement. Il ne s'y attendait vraiment pas. Ne sait toujours pas s'il doit en être content ou pas. La peur, insidieuse, revient. Il aimerait avoir la force de lui dire de s'expliquer, une bonne fois pour toute. De la faire dessaouler, de la manière forte, pour lui extirper ses informations. L'incertitude. Autre chose qu'il n'apprécie pas. Dont il n'a pas l'habitude. Lui dire quand ça va. Quand ça ne va pas. Quand c'est bon. Quand ça fait mal. Quand c'est trop chaud. Quand ça tire.

Il se limite à ça en règle générale. Ne sait pas à quoi s'en tenir avec elle. Se demande s'il a vraiment envie de faire l'effort. Les gens sont compliqués. Il en est un parfait exemple. Mais il n'a pas envie de rajouter à la sienne la complexité des autres. Le sexe brut, sans sentiment, lui simplifie la vie. Parce que même quand il n'y a pas de sentiments, il y en a. Moins forts, moins intenses. Moins prenants. Puis les chemins se séparent, et la vie continue. Relation égale compromission. Et compromis. Et con promis, aussi. Toujours lui.

Il sort une deuxième tasse. La laissera doser le miel. Sert le chocolat. S'apprête à se retourner pour les poser sur le bar. Il sent son front, contre sa nuque. Repose les tasses sur le plan de travail. Son souffle, sur sa peau. Ses cheveux, déjà bons à recouper, qui le caressent. Et cette phrase, inattendue. Il n'a jamais demandé à personne d'être honnête. Lui-même ne l'est pas. L'honnêteté est une invention de ceux qui ont le plus à cacher. Il soupire. Fait glisser, à l'aveugle, ses mains le long de ses bras, jusqu'à pouvoir entrelacer leurs doigts. C'est autant pour l'encourager que pour l'immobiliser. Il n'aime pas particulièrement avoir quelqu'un dans le dos. Surtout aussi proche. C'est dérangeant. C'est dangereux. Il se contente de lui dire, résigné:

"Je t'écoute..."

Il se demande ce que ça peut changer, encore... Peut-être rien. Peut-être tout. Difficile à imaginer sans savoir. Il serre les dents. Se demande s'il a encore été utilisé. Probablement. Rien de nouveau, alors...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime06.10.13 17:43

Tu grimaces. Toi qui n'a pas l'habitude de parler de toi. Surtout pas de tes sentiments. Enfin, tu aurais pu apprendre à le faire mais tu as compris que les gens se désintéressent de tout ce qui ne les touchent pas personnellement.
Il faudrait te forcer. Force toi. Explique lui.

Par où commencer ? Tu voudrais retrouver son attention la plus totale mais rien ne marche. Tu le sens...blasé d'avance. Déçu. Tu l'es aussi. Par où commencer ? Par le plus dur.

"J'ai pas réussi la deuxième fois parce que..."

Tu soupires. C'est vraiment trop difficile, tu tentes autre chose. Le tic tac d'une horloge te déconcentre, tu ne te souvenais pas de ça la dernière fois.

"Quand tu m'as montré ton tatouage, j'ai été heureuse que tu me fasses confiance. C'est égoïste mais j'ai été soulagée. Tu pouvais comprendre. On pouvait se comprendre sur beaucoup de choses. Et... j'ai eu moins honte de ma transformation de la veille."

Ta gorge est sèche. Tu te sens mal.

"J'avais envie de refaire l'amour, d'être encore plus proches que la première fois."

Le stress monte. Tu aimerais te mordre les ongles, ou faire quelque chose mais tes doigts sont coincés entre les siens.

"J'avais cru faire des rêves toutes la nuit... Quand j'ai réalisé que c'était des souvenirs..."

Ta gorge est sèche. Comment lui dire que tu avais besoin de digérer sans avoir l'air de le rejeter ? Le tic tac toujours, il t'agace.

"Les images de la nuit étaient trop présentes et je n'ai plus pu penser à autre chose. J'étais prisonnière de ça..."

Tu attends que tes paroles l'atteignent avant de rajouter :
"J'aurais dû, j'aurais voulu rester avec toi."

Les larmes encore qui montent, tu prends sur toi.
Ton sang tambourine dans tes tympans, c'est désagréable, le mal de crâne s'annonce. Tu n'oses pas t'arrêter de parler de peur d'entendre la sentence. Ou sinon, si tu t'arrêtes de parler, tu auras envie de partir, de fuir encore pour ne pas te faire rejeter, mais il te reste un minuscule espoir. Du calme, du calme, si tu ne prends pas de risques tu finiras ta vie seule, tu sais ?

"Je... Quand je rencontre un homme, je... J'ai l'habitude qu'on me demande de partir, juste après..."

Tu regrettes cette phrase, elle sonne comme une fausse excuse.
Tu cherches quelque chose à dire. Quelque chose à rajouter. La panique te gagne. Tu veux lutter contre ce silence pesant... Vite. Vite avant qu'il ne te dise de partir...
Tu pars dans un rire à moitié pleuré. Étrange comme ton corps te fait défaut à chaque fois que tu es près de lui.

"Désolée, je, j'ai peur que tu me dises de m'en aller..."
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime06.10.13 19:09

Il l'écoute parler. Attend. Silencieusement, consciencieusement. Ne sait pas à quoi s'attendre. Ne s'attend vraiment à rien. Surtout pas à ce qu'elle évoque, directement, le vif du sujet. L'endroit précis où le bât blessait. Elle était partie. Elle était revenue. Il ne comprenait pas. Comprenait trop bien. Il était "pratique". Ne demandait jamais beaucoup. Était accessible. Pardonnait facilement. Non, ne pardonnait pas. Ne se vexait pas. Ne prenait rien mal. Pas même les coups. Son corps, à l'heure actuelle, en est l'exemple vivant.

Il la sent soupirer, contre son dos nu. Son regard est fixé sur un point qu'il ne voit pas vraiment. Une tache de lait sur le plan de travail. Il en suit les contours des yeux, inlassablement. Le jeu de lumière sur le liquide. Îlot isolé sur l'inox brossé. Elle s'explique d'une façon étrange. Se raconte elle, plutôt qu'aller directement au fait. Lui aussi avait cru qu'elle comprendrait. Qu'elle saurait que le laboratoire avait eu un impact. Sur lui, sur eux. Qu'il était brisé. Qu'il avait besoin des autres. De soutien. De contact. Mais elle n'était pas brisée. Elle avait eu moins honte... Il ne comprenait pas. Il n'avait pas honte d'être ce qu'il était. Il en souffrait. Il détestait ça. Mais ce sentiment... Il ne savait pas ce que c'était, ce qu'il signifiait, comment il pourrait le ressentir. Comment elle le ressentait.

Il ne bouge pas. Ne dit rien. Respire, lentement. Il ne sent plus qu'elle, dans son dos. Son souffle, au rythme de ses paroles. Ses mains, entre les siennes. Faire l'amour... Là encore, il ne comprend pas. Amour. Encore un sentiment qu'il ne connaît pas. Il sait comment les gens qualifient ce qu'il fait. Baiser. Un mot vulgaire. On lui a dit, un jour, qu'il avait eu un autre sens. Maintenant, il était sale. Pour une chose pourtant naturelle. Nécessaire. Un besoin primaire.

Les images, ils y revenaient. Ses mains se serrèrent, convulsivement, autour des siennes. Il semblait toujours aussi neutre, aussi mort. Il savait subir les mots, leur souffrance, leurs attaques, comme la douleur physique. Ce n'était pas plus agréable. Ce n'était pas mieux. Il ne savait pas s'il devait être énervé, d'être jugé par ce qu'il avait subi, pas par ce qu'il était. Non que ce qu'il était vaille grand-chose. Non que ça ne l'ait pas forgé. Remodelé. Il en avait tiré autre chose. Quelque chose. Il était, au-delà de ça. Il ne ressentit même pas l'ironie. Elle avait été prisonnière? Elle aurait dû, elle aurait voulu? Vraiment? Alors pourquoi ne l'avait-elle pas fait? Les regrets ne servaient à rien. Il s'était endurci. Il ne regrettait plus. Il écrasait les gens s'il le fallait. Mais il vivait en ne regrettant rien.

Il ne comprenait toujours pas. N'avait pas envie de penser à la place des gens. Pensait que les gens ne comprendraient pas, même s'ils essayaient. Une individualité. La peur. La peur de partir. La peur d'être laissée, abandonnée. Il avait toujours eu peur de rester. Qu'on le retrouve plutôt qu'on l'oublie. Pour vivre, il lui fallait être caché, anonyme, invisible. N'exister que pour une nuit, un instant, bref, de jouissance. Une présence parmi d'autres. Une expérience parmi d'autres. Il ne savait pas où il en était, ce qu'il devait en penser. Il était perdu. Comprenait sa peur. Compatissait, peut-être un peu. Il se perdait, lentement, inexorablement, dans ses pensées.

Puis l'heure sonna. Il entendit le carillon, la porte de bois qui s'ouvrait, l'oisillon qui sortait. Un vrai sourire étira ses lèvres. Une fossette apparut sur sa joue. Il avait l'impression que Bunny l'avait sauvé une nouvelle fois. Il le remercierait, la prochaine fois. Il ne comprendrait pas. Aurait ce petit regard perdu. Lèverait, puis baisserait une oreille, perplexe. Il secoua la tête. Il était revenu. Il lâcha ses mains, s'éloigna d'elle. Prit les tasses de chocolat, désormais tiède, qu'il posa sur le comptoir. S'installa lourdement sur le tabouret, avant de laisser échapper un grognement. Il avait oublié qu'il aurait des difficultés à s'asseoir. Il se frotta distraitement le poignet, la marque de cordes. Soupira. Prit la parole, enfin, après un long silence rythmé uniquement par le coucou.

"Je n'ai jamais mis personne à la porte de chez moi, Kamy... Je n'avais jamais invité personne chez moi, non plus. Et je ne m'étais jamais... exposé comme ça. Les Lycans... vous avez subi le laboratoire. Mais vous êtes sortis. Nous... Nous nous sommes enfuis. Recherchés, traqués, par les Humains, par les Anges. Je me suis toujours protégé comme j'ai pu. J'ai cru que tu comprendrais..."

Peut-être qu'elle ne comprenait pas plus qu'il n'avait compris. Peut-être qu'ils s'étaient simplement trompés l'un sur l'autre. Il lui fit malgré tout signe de venir s'asseoir en face de lui. Il n'était toujours pas à l'aise à l'idée d'avoir quelqu'un dans son dos.

"Mais comme je disais, je n'ai jamais mis personne à la porte de chez moi, et je n'ai aucune intention de commencer ce soir..."

Il ne savait pas comment ça finirait. Si ça finissait. Il but son chocolat rapidement. Il voulait prendre une douche. Il voulait dormir. Mais il voulait comprendre, aussi. Parce qu'il l'avait bien aimée. Parce qu'elle était là, aussi, simplement.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime10.10.13 20:46

Le bruit d'un coucou se déclenche.  Tu sursautes et lui te lâche. Bon, c'est fini... Il s'éloigne de toi pour s'assoir à table. Il grogne. C'est fini. Tu n'as pas envie de partir. Puis il te parle. Tu restes debout, tu écoutes la sentence. Il n'a jamais chassé quelqu'un de chez lui, aussi parce qu'il n'avait jamais convié quelqu'un chez lui. Ton cœur bat plus vite. Cachés, traqués par les humais, les anges. Se cacher. Tout faire pour se faire oublier. Tu étais comme ça, au début. Puis tu as changé, tu as eu ta dose de solitude. Tu n'as pas le même âge que lui non plus.

Il ne compte pas te chasser. L'alcool triste passe et laisse place à un petit espoir. Lorsque qu'il te fait signe de t'assoir, tu obéis, marches, te cognes dans une chaise au passage. La fatigue se fait sentir. Tu voudrais dormir, te recroqueviller sous une couette, ou contre quelqu'un peut-être... Tu es assise, face à lui. Tu oses quelques regards fuyants vers ses yeux bleus électriques. Le fait qu'il ne te chasses pas te donne le courage dont tu as besoin.
"Eli..." Tu ne peux pas affronter son regard directement. Tu étudies les bleus de son corps.
"Je ne sais pas exactement ce que tu veux dire par "comprendre"... Pardon. Je peux saisir la souffrance, la peur...je ne peux pas en parler, on se fait bouffer à les ressasser, littéralement."
Tu déglutis.

Ne pas ressasser les souvenirs, ils t'ont formatée pour ça au centre. Des "psychologues" t'ont suivi, vous étiez trop "chers" à leurs yeux pour qu'ils puissent vous perdre, et les cobayes trop malheureux mourraient rapidement. En un sens tu as eu plus de chance que lui. Tu le regardes dans les yeux, est-ce que des réminiscences reviennent ? Tu fais balader tes yeux sur sa peau.

Comprendre, tu sais que c'est impossible. Tu ne peux déjà pas comprendre quel plaisir il peut y avoir à simuler avec des inconnus des images de son passé qu'il voudrait oublier. Une partie de toi connaît ce qu'il a vécu, une autre n'en a été que spectatrice. Même si tu voulais saisir, tu ne le pourrais pas vraiment.

"Tu es quelqu'un de... doux, d'adorable, de gentil." Le timbre de ta voix est chaud, enrouée dû à l'alcool ou la fatigue ou la soirée mais tu n'hésites pas une seconde, tu penses vraiment ce que tu dis.

Tu murmures : "quelque soit ce que j'ai vu... ça ne change rien."

Tu regardes encore son corps torturé, tu sais que ça ne pourra jamais être parfait. Tu as juste besoin d'un peu de lui, de sa douceur, de ses caresses.

"Tu te souviens du premier jour ?" Tu te rends compte que ta tête est chaude, peut-être depuis un petit moment.
Tu touches tes cheveux, lissants tes mèches qui auraient besoin d'être coupées. "de la coupe, des sensations, des sourires, du...du..." Tu as du mal à dire le mot, des souvenirs défilent, vous deux, dans cette pièce quasi vide, dans ce lit derrière... Et il est plus jeune que toi, honte sur toi. "...du sexe, du petit déjeuner..." De lui, t'attendant à ton réveil... Grisant.
Tu baisses la tête, triturant tes cheveux. Grisant, oui, mais tu as perdu tout ça. "Tu....tu crois que tu me permettrais de...retrouver ça ?" Tu bégayes, tu t'embrouilles, ta tête est lourde, tes yeux te brûlent. Ta main sur la table glisse lentement vers lui, tu aimerais que tes doigts entre en contact avec les siens, ils te démangent. Ta tête tourne.

"J'ai..j'ai besoin de te toucher" Tes joues chauffent de nouveau.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime11.10.13 19:14

Les sensations. Il avait cru qu'il en avait eu suffisamment. Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'essayer, encore, d'en emmagasiner. De la regarder s'asseoir, de la détailler du regard. D'écouter chacun de ses soupirs, de ses souffles. De sentir l'alcool, son odeur, qui flotte en nuage autour d'elle. D'écouter ses paroles, à défaut de les comprendre. Elle ne comprend pas ce qu'il veut dire par comprendre. Lui non plus ne comprend pas ce qu'elle ne comprend pas. C'est à n'y rien comprendre. Un petit sourire lui échappe. Il abandonne. C'est inutile d'essayer d'appréhender la pensée d'un autre. Peut-être avait-il juste espéré qu'elle compatirait. Qu'elle accepterait sans poser de question. Sans y réfléchir. Mais s'il ne pouvait pas saisir la raison, le fond du problème, il oublierait. Ressasser le... boufferait? La peur? La peur était nécessaire. Elle l'aidait à rester aux aguets. Mais apparemment pas assez. Il avait beaucoup trop...

Ses paroles l'interrompirent. Il haussa un sourcil. Réprima à grand-peine un rire. Il était doux, bien entendu. La plupart des gens pensaient ça. Adorable. Il ne comprenait pas. Personne ne l'adorait, au sens propre, et il ne pensait pas avoir quoique ce soit qui puisse pousser les autres à le faire. Il ne connaissait ce mot que par son sens le plus basique, étymologique. Le problème de ne pas discuter beaucoup avec les gens qu'il... Ce n'était pas un joli mot, mais malgré tout... Ah non, celui-là... les gens qu'il étreignait. Et gentil... Les gens n'avaient pas besoin de grand-chose pour le considérer comme gentil. Il n'était simplement pas violent, ni en mots, ni en gestes. Au-delà de ça... Mais elle avait raison, Eli était une gentille personne. Il ne sait pas ce que ça aurait pu changer. Ce que ça aurait dû changer.

Il posa la main sur le comptoir. Caressa le plan. Releva la tête quand elle continua à parler. Décidément, elle avait des choses à dire. Peut-être essayait-elle de s'expliquer comme lui avait tenté de le faire. Peut-être pas avec plus de succès, cependant. Il entendait, mais n'écoutait pas vraiment. Voyait mais ne regardait pas. Le premier jour. Son regard se fixa à nouveau sur elle. Il se souvenait, bien entendu. C'était bien le problème, non? En fait, non. Plus il y réfléchissait, moins il se disait que c'était un problème. Le corps, l'esprit, le cœur. Tout était séparé. Tout devait l'être. Le rester. C'était plus... Que?!?

Sa tasse tomba du comptoir en un grand fracas, avant de se briser sur le parquet. Surprise. Ses yeux écarquillés étaient fixés sur elle. Lui permettre de..? Mais elle... Il secoua la tête. Repoussa ses cheveux de son visage. Laissa ses mains posées sur sa nuque. Il ne comprenait rien. Du tout. Elle était partie parce que... Parce qu'elle n'arrivait pas à gérer ce qu'elle avait vu. Et maintenant, elle voulait qu'il lui permette de revenir? Il ne permettait jamais. Rien. A personne. Les gens prenaient. L'entubaient, au sens plus ou moins propre. Il donnait, sans compter. Mais personne, jamais, ne demandait. Il ne savait même pas comment faire, ni ce que ça pouvait bien impliquer. Une idée trop difficile, trop complexe, trop... trop tout. Simplement trop. L'appréhension refit surface. Jamais. Ce n'aurait jamais dû arriver. Oublier. Faire autre chose. Toucher? Oui, oui, toucher. Bien, une bonne idée. Oui. Il hocha la tête, frénétiquement. Reposa les mains, doucement. Prit la sienne entre ses doigts. Ferma les yeux. Laissa échapper un soupir de soulagement. Oui, voilà, ça, il comprenait.

S'il devait commencer à choisir, tout finirait par être de sa faute. Il ne voulait pas vivre avec ça. Jamais. Une façon comme une autre de survivre...

"La coupe, les sourires, les sensations, le sexe, le petit-déjeuner... Si tu veux. Quand tu veux. Quoique... ce soir, je préfèrerais dormir qu'autre chose, mais..."

Prendre une douche aussi. Ne pas oublier la douche. Et... Ses paroles pourraient être mal interprétées. Mais... Il tapota sa main. Se leva en évitant les éclats de tasse. Le nettoyage pourrait attendre. Le parquet était traité, après tout... Il porta la main à sa ceinture, commença à se déshabiller, tout en se dirigeant vers le jet d'eau encadré de plantes.

"Fais comme chez toi, je vais prendre une douche. Je suis toujours un peu... poisseux, quand je rentre de là-bas."

Voilà. Retour à la case départ. Bonjour, je m'appelle Eli, et vous? Kamy? C'est charmant... On monte chez moi? Ah, au fait, ne faites pas attention aux marques de fouet ou autre, c'est juste un passe-temps à moi, vous n'avez rien à craindre. Et non, tout va bien, je suis juste nu sous la douche et en pleine vue. Aucun problème. Scène banale de la vie quotidienne...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime12.10.13 9:46

Il a laissé tomber sa tasse pendant ton monologue. Tu te recroquevilles intérieurement. Qu'est-ce que tu as pu dire de mal ? Tu paniques, observes ses expressions. Il a l'air perdu.

Puis il attrape ta main, fait oui de la tête. Ton corps commence à se détendre.
"Si tu veux. Quand tu veux."
La pression se relâche dans tout corps. Il te dit pas ce soir, il veut dormir, toi aussi. Tes muscles se détendent et tu ressens une mollesse plutôt soudaine. La seule chose qui te maintenait éveillée était la pression. Maintenant ton corps te signale qu'il est au bout.

Il se déshabille, tu jettes un coup d'oeil sur lui rapide. Du sang. Des coups. Des bleus. Stop, tu détournes le regard. Tu te mettras des œillères sur les yeux, tu éviteras de penser ou de voir des choses. C'est comme ça que tu t'en es toujours sortie non ? Tu l'entends se diriger vers la douche. "Fais comme chez toi". Tu murmures un "merci".

Tes sentiments sont mitigés. Tu as eu ce que tu veux, mais est-ce-que ça a une quelconque importance pour lui ? Est-ce-que tout ira bien pour toi ? Il semblerait que le fond triste de la soirée ne t'a pas quitté. Tu as besoin de dormir, mais... "fais comme chez toi", peux-tu vraiment te permettre de faire ça ?

Tu te lèves et ramasses les bouts de tasse un par un. Tu te coupes légèrement un doigt, tu ne t'en rends pas compte de suite. Tu jettes les bouts à la poubelle et attrape de quoi nettoyer le sol. Ah, tu t'es rendue compte que tu saignes légèrement, tu vas te laver les mains et fini de ranger. Ta gorge est sèche, tu te sers un verre d'eau. Tu bois goulument tandis que l'eau de la douche coule toujours. Tu entends le tic tac qui résonne dans le pièce quasi vide.

Tu te diriges vers le lit, enlève ta veste de costume et la jette au bord du lit. Tu t'assoies sur le dessus, tes fesses s'enfoncent dans le matelas moelleux, tu veux attendre qu'il finisse sa douche, qu'il te permette de rester dormir dans son lit. Tu es résolue à attendre mais ton corps est trop épuisé. Au bout d'une petite minute tu grelottes, et le lit a l'air tellement douillet. Tu n'y tiens plus et te glisses sous la couette. Ta tête se pose lourdement sur un oreiller, tes yeux te picotent. Tant pis. C'est ta dernière pensée avant de plonger rapidement dans un sommeil profond, l'haleine encore alcoolisée, les rêves aussi.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime12.10.13 22:32

Le silence. Juste bercé par le tic-tac incessant du coucou. Le son sourd de l'eau brûlante qui dévale le long de son dos, sur son crâne. Gouttelettes crépitantes. Sensation apaisante. Ses muscles se détendent. Les quelques plaies restantes le brûlent. Normalement, ils ne doivent pas laisser de marques. Il doit pouvoir reprendre ses activités habituelles rapidement. A besoin de pouvoir le faire. Là... Ils ont tout compliqué. Il se demande s'il ne devrait pas changer de donjon. Est trop fatigué pour même y songer. Et encore, toujours, le silence.

Oppressant. Vivant. Il l'entoure, le dévore, le ronge de l'intérieur. L'avale. L'empêche d'exister. Il se plonge dans les souvenirs. Coupe l'eau chaude pour laisser la douleur, le choc, le réveiller, le sortir de sa torpeur. Il laisse le savon, la brosse, chasser le reste de cette impression poisseuse, de cette gangue écœurante qui l'entoure depuis son passage là-bas, des souvenirs qui le poussent à y retourner, pourtant, encore et encore.

Propre mais grelottant, il sort de la douche, du maigre espace délimité à peine par quelques plantes. Il se sèche. Cherche Kamy du regard. Il ne l'a pas tout à fait oubliée. Vague forme sous la couette. Veste jetée n'importe comment. Il fronce les sourcils et le nez. Baisse les yeux sur son corps. Pas une bonne idée... Il se tait, quelques instants, écoute vraiment. Souffle profond. Elle dort déjà. Bien. Il évolue silencieusement sur le parquet ciré. Se dirige vers sa penderie, y déniche un pyjama. Se demande où il l'a trouvé, qui le lui a acheté. Peu importe. Il lui va. Un peu large, peut-être. Et le haut... Manches longues. Oui, c'est une bonne idée.

Il ramasse la veste, la passe sur un cintre, la pend près de la porte. En profite pour allumer la chaîne hi-fi. Du blues. Très bas. A peine un murmure. De quoi combler le silence. De quoi pallier à la gêne. Au malaise. Il hésite. Reste quelques instants figé, au milieu de la pièce. Qu'a-t-il envie de faire? Il n'a rien oublié. N'a rien à pardonner. A simplement intégré. En tiendra compte à l'avenir. Comme il le fait avec tous. Comme il n'a pas besoin de le faire avec d'autres. Un soupir. Il secoue la tête. Se dirige vers le lit. Se glisse sous la couette. Se tourne, se retourne, et finit par sombrer dans un sommeil sans rêve, bercé par la musique et les sensations, par le souffle de Kamy. Par les effluves d'alcool.

Il bouge, de débat, se bat, tout simplement. Se réveille, finalement, en sursaut. Panique en sentant une présence à ses côtés. A posé le pied au sol avant de se souvenir de la nuit précédente. Il respire un peu fort. Soupire, finalement. S'étire douloureusement. Se dirige, à nouveau, vers la chaîne hi-fi. Le blues devient funk. Back to square one. C'est très... adapté. Il se rend compte que la tasse a été ramassée. Ses sentiments sont encore confus. Il est content d'avoir quelqu'un à ses côtés pour l'instant. Il est toujours incertain sur ce qu'elle pense de lui. Dans la profondeur gît la complexité. Il était une personne simple. Artificielle. Dans de nombreux sens, d'ailleurs. Une personne simple, oui. Qui avait un métier. Et plus de bleus qu'il n'aurait fallu pour l'exercer.

Il s'approche du comptoir. Allume la cafetière, mets en place ce qu'il faut. Peu de rendez-vous, aujourd'hui. Il avale rapidement un verre de jus d'orange, s'habille, se brosse les dents. Pousse la musique plus fort. Laisse un mot sur le bar.

Eli a écrit:
Comme j'ai dit hier, fais comme chez toi. Le café est en train de couler. Je suis au salon, j'ai quelques clients.
Descend les escaliers. Laisse la porte ouverte. Un jean large, un t-shirt à manches longues, blanc, simple. Les cheveux attachés en une courte queue de cheval. Tout va bien, une bonne journée en perspective. Il passe sa ceinture de barbier, aiguise son coupe-chou, et accueille son premier client.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime13.10.13 21:59

Ton cerveau est en dissonance. En réalité l'oreille droite et l'oreille gauche n'ont pas l'air d'accord sur les bruits qu'elles entendent. Le son qui arrive à ton cerveau est décalé, l'écho te parvient de loin, troublant ton sommeil d'ivrogne. Comment le bruit peut-il te retrouver, alors que tu es cachée bien gentiment sous la couette et que ta tête s'enfonce dans l'oreiller ? Une voix te parle, te raconte des choses. Tu essayes de lui expliquer que c'est inutile, que tu ne comprends rien mais tu n'es capable que d'émettre quelques grognements.

Ça te frustre tellement que tu te réveilles, la lumière t'éblouie. Tes yeux se ferment et se rouvrent plusieurs fois, le temps de t'habituer à cette lumière gênante. Tu réalises rapidement que tu t'es endormie hier, dans son lit. Tu t'es endormie alors que cinq minutes avant tu essayais de te faire pardonner. Tu paniques, te dis qu'il va t'en vouloir d'avoir empiété sur sa vie. Tu paniques encore et tente de te rappeler. Bar. Jeune barman. Décision. Froid. Gelée. Eli. Bleus. Eli. Tasse qui tombe. Quand tu veux. Comme chez toi. Fin du bilan.

Tu fais un effort qui te semble considérable pour te relever dans le lit et sonder la pièce, les yeux plissés pour filtrer la lumière -du moins plus plissés que d'habitude. Personne en vue mais la musique est bien réelle, sortant de la chaîne hi-fi. Il te faut quelques minutes pour sortir de ton état passif, d'observation. Tu tends l'oreille et captes une conversation en bas. Le salon. Il est avec des clients et tu te retrouves coincée en haut. La sécheresse dans ta bouche et ta gorge sont trop insupportables, tu te fais violence pour te lever et te diriger d'un pas pataud vers l'évier. Tu bois goulument, te sers plusieurs verres d'eau.

C'est frais, ça te remet un peu les idées de place. Ça te permet de voir le petit mot placé sur le comptoir à ton attention. Tu y lis les mots "Comme chez toi". Un poids s'envole. Tu te sens moins intrusive. Du café... Hum, bonne idée. Nécessaire en fait. Mais d'abord tu te sens poisseuse, puante, suante. Est-ce-que tu peux te permettre de prendre une petite douche ? Tu hésites. Tu te décides. Une rapide. Juste quelques minutes. Vite. Tu recherches une serviette, te sens coupable d'envahir l'intimité d'Eli, surtout après avoir fuis. Tes vêtements jetés au pied des plantes, tes appréhensions s'évaporent au moment même où l'eau atteint ta chevelure, glisse sur ton visage, tes épaules, tes seins. Ton corps sort de la transe alcoolique que tu lui as imposé. Tu aurais aimé t'attarder dans la douche mais tu te forces à raccourcir le plaisir. Tu n'es pas chez toi et tu sens que tu as abusé de son hospitalité.

Tu enfiles de nouveau ta culotte, ton pantalon et ton soutien gorge. Tu abandonnes ta chemise qui a emmagasinée l'odeur de la sueur et de la boisson, au profit de ta veste de costume fermée. Tu réchauffes le café et profites de ce moment, tu observes le coucou dans un coin, celui qui te dérangeait tant hier soir. C'est une belle pièce, bien que tu n'y connaisses rien. Tu regardes l'extérieur, la musique joue encore, lorsque tu tends l'oreille, il n'y a plus de bruit de voix en bas. Le temps de finir ton café et de laver la tasse, tu tentes de repousser le moment où tu devras descendre.

Puis il est temps, tu descends les marches, pieds nus, d'un pas léger.

"Éli ?"

Tu stationnes sur les marches, les cheveux mouillés, la veste laissant entrevoir un fameux décolté. Tu le vois enfin. Il rangeait. Ses cheveux en arrière, ses vêtements légers, il est agréable à regarder. Vraiment. Tu aurais presque oublié.

"Bonjour"

Ta voix est plus fluette que tu ne l'aurais voulue, tu es gênée de ton comportement d'hier. Tu attends, l'observes, sondes son visage.

"Merci beaucoup de m'avoir accueillie" Tu t'inclines à la japonaise.

"Tu as besoin d'aide ?"

Tu as parlé précipitamment, plus par besoin de te rendre utile ou bien de te racheter de quelque chose que comme si tu pouvais aider à quoique ce soit.


Dernière édition par Kamae Sakamoto le 14.10.13 16:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime14.10.13 16:52

Sensations. La coiffure est un monde de sensations. D'autres auraient pu lui convenir, comme la cuisine, par exemple. Le toucher, l'odorat, le goût, l'ouïe, la vue. Tout entrait en jeu. Mais il avait découvert qu'il y avait beaucoup de choses qu'il n'aimait pas, et que la technicité passait bien souvent avant l'art. Travailler le cheveux, le vivant, et directement sur le vivant, était absolument fascinant. Travailler sur la matière, la texture, la couleur, la longueur, le dégradé, la boucle, le lisse... Tout en respectant le cheveux, en le soignant, en le chouchoutant.

Il avait découvert ce métier assez jeune. Avait suivi un apprentissage qui n'était guère conventionnel, avait mis la main sur le salon d'une façon encore moins limpide. Mais il adorait ça. Beaucoup se concentraient sur la vue, pour trouver ce qui correspondrait le mieux à tel ou tel client. Mais lui se fondait sur le toucher, sur l'instinct. La plupart du temps, ça fonctionnait. Il avait entendu, au détour d'un couloir, que les autres avaient des tendances artistiques également. A cause du surdéveloppement de leur cerveau, probablement.

Toujours était-il que cette matinée n'était pas différente des autres, quand il était plongé dans son travail. Dans sa passion. Des essais, en réalité. Pour un défilé. C'était la première fois qu'il était sollicité pour ce genre d'évènement. Il avait essayé les coupes, les couleurs, avec l'esthéticien. Pris de nombreuses photographies argentiques. Il les développerait plus tard. Il avait encore le temps, après tout. La discussion avait été enrichissante, il avait même eu le droit à un petit conseil pour faire disparaître les marques de corde. Il aurait probablement dû être gêné. Mais il était ce qu'il était. Et se contenta d'en rire.

Le funk résonnait encore dans le salon désormais vide, alors qu'il vérifiait l'horaire de son prochain rendez-vous. Puis qu'il chassait les petits cheveux du plan de travail, nettoyait ses instruments, puis passait le balai. Concentré à nouveau sur sa tache, il ne repéra pas les bruits de pas nus dans l'escalier. Sa voix, alors qu'il glissait sur le parquet abondamment ciré, le surprit. Il se retourna, leva la tête vers elle, lui sourit. Une nouvelle journée, de nouvelles pensées, de nouveaux sentiments, de nouvelles sensations. Bien, bien, tout allait bien.

Il lève un sourcil en voyant son salut formel. Il rit un peu. Fait un vague geste de la main en s'appuyant sur son balai. Il ne comprend pas. Après ce qu'ils ont vécu ensemble. Après l'intimité. Non, en fait, ça ne change rien. Un salut tel que celui-ci... Qu'étaient-ils? Des étrangers? Il reprend son balayage.

"Bonjour Kamy. J'espère que tu as bien dormi. Tu ne peux pas m'aider, non, je crois que ça va, mais en revanche, tu vas venir t'asseoir dans le fauteuil et on va voir ce que je peux faire pour rafraîchir ta coupe. Il ne sera pas dit que je te laisserai repartir comme ça..."

Un dernier "8", et il repose le balai, avant de lui tendre la fameuse cape. A l’œil, il a encore le temps avant son prochain client, pour une taille. Un nouveau sourire étire ses lèvres. Il a l'impression de ne pas l'avoir touchée depuis une éternité. Surprenant qu'il s'en souvienne...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime14.10.13 18:10

Il rit. Il est dans son élément. Il te touche parce qu'il est vraiment magnifique. Tu as un pincement au cœur car c'est le jeune homme que tu avais rencontré les premiers temps, et ensuite... ensuite tout avait été gâché. Mais ça prouve autre chose, tu n'avais pas vu cette expression depuis que tu l'avais fuis. Un sourire se dessine sur ton visage. Toutes tes peurs s'envolent. Il ne te rejette pas, ton cœur s'emballe à cette pensée.

Tu descends l'escalier, retenant ton corps pour ne pas le dévaler et te jeter dans ses bras. Ta timidité te perdra. Arrivée près de lui, tu le laisses te recouvrir de la cape. Ce ne sont que des effleurements, des bruissements, pas encore de vrais contacts. Tu as hâte. Tu en as besoin. Mais tu attends patiemment. Il va prendre soin de toi. Des sensations d'il y a un mois te reviennent, tu es plongée dans tes pensées et pourtant très présente au moindre contact. Tu ne peux pas enlever de ton visage ce petit sourire en coin, ainsi que tes petits yeux rieurs. Tu as le temps de t'observer une petite seconde dans le miroir, tu attrapes une mèche de cheveux. Effectivement ils méritent de passer sous les doigts d'Éli.

Il te demande de t'assoir au bac, tu le suis docilement, le sourire aux lèvres encore. Tu t'installes confortablement et ferme les yeux. Le jet d'eau caresse tes cheveux et ensuite ce sont ses mains. Tu réponds rapidement à ses questions, oui la température de l'eau est parfaite, oui tout va bien. Tu profites du massage qu'il applique à ton cuir chevelu, tu en oublierais même que tu as abusé sur la boisson hier, ton crâne ne te lance plus. L'odeur du shampoing empli tes narines. Puis il te sèche les cheveux, les bonnes choses se terminent vite.

Tu le suis devant la glace, t'assoies dans le fauteuil, tu n'as d'yeux que pour lui. Il s'affaire, se prépare et concentré, il entame son travail. Tu décides de fermer les yeux une fois de plus, de le le laisser te surprendre. Tu entends Les bruits du ciseaux tout près de tes oreilles, tu sens tes cheveux qui tombent et glissent sur ton visage, ta tête qui s'allèche légèrement. Le temps te parait long. Tu craques de temps en temps, tout te semble si long; tu ouvres les yeux. Tu croises son regard une ou deux fois. Tu refermes les yeux, tu t'imposes une résolution bien difficile à tenir sachant qu'il est près te toi. Vient ensuite l'étape du séchage, c'est trop long, tu ne sens plus assez son contact, tout est recouvert par le bruit du sèche cheveux.

Puis, quelques coups de pinceaux viennent glisser sur ta peau, chassant les quelques cheveux qui se seraient cachés dans le col ou bien accrochés à la peau. La cape est enlevée, tu peux rouvrir les yeux. Changée. Tu es changée. C'est maintenant que tu te rends compte de la tête de déterrée que tu avais hier. Tu sens des fourmillements dans ton ventre. Maintenant. Tu le veux. Il te tend le miroir pour que tu observes ta coupe vue de derrière. Tu ne jettes qu'un coup d'oeil, parce que tu pivotes sur ton siège et te tournes face à lui. Tu attrapes l'un de ses bras, exerce une légère pression vers le bas qui veut dire "penche-toi". Tu l'observes du bas de ton siège, les yeux levés vers lui, la bouche qui te démangerait presque.

"Eli... s'il-te-plait."

Tu tiens toujours son bras, essayant de capter son regard. *Il faut que tu m'embrasses, tu comprends ?* Tu fermes les yeux, ton coeur bat bat de plus en plus vite, tu respires plus fort et encore ces satanées lèvres qui attendent les siennes.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime14.10.13 19:52

Sensation familière. Comme un déjà-vu. Des cheveux fins, humides, qui glissent entre ses doigts. Le crâne chaud sous sa main. Son sourire, ses yeux. Sa voix, quand elle répond à ses questions basiques, habituelles. L'eau est à la bonne température, ce genre de choses. Étrange parallèle, pourtant si facile à tracer. Si facile de se fondre dans ce moule, dans ce souvenir. De laisser de côté tout ce qui s'était passé la dernière fois. Une façon très aisée de simplement... repartir à zéro. De ne pas prêter attention à la douleur, à la trahison, aux actes manqués, aux révélations.

Un moyen comme un autre de s'abuser lui-même, de se bercer de ses propres illusions, en quelque sorte. Le pouvoir de l'esprit pouvait véritablement être terrifiant, parfois. Et il se glisse dans le rôle en toute simplicité. Les gestes sont automatiques, habituels. Les ciseaux, les peignes, le brushing. Sa chaleur, proche. Son parfum, mêlé à celui de son propre savon. Le blaireau, qui s'attarde un tout petit peu trop longtemps dans son cou.

Et quand elle se retourne, l'anticipation, à nouveau. Le sourire. Le sien, celui de Kamy. Il la sent tirer sur son bras. Il se baisse. S'appuie contre les accoudoirs. Il se rapproche, aspire son souffle alors qu'elle l'interpelle. Il voit ses yeux qui se ferment. Ses lèvres effleurent les siennes. Puis sa langue, en une douce caresse. Ses mains remontent le long de son corps, sous la cape avant que, finalement, il ne l'embrasse. Il sent sa peau nue sous la veste. Ce décolleté n'avait pas menti. Quelques instants, il oublie tout le reste. Tout ce qui n'est pas le point de jonction entre leur corps.

Les boutons cèdent sous ses doigts habiles et frais, alors que la tension de ses muscles lui rappelle qu'il est censé y aller doucement. Être raisonnable. Il ne l'a jamais été, ne compte pas commencer maintenant. Il commence très sérieusement à envisager de fermer boutique pour la journée alors qu'il explore le bord de son soutien-gorge. Il s'éloigne à peine, reprend son souffle. S'apprête à lui proposer de remonter, quand la clochette retentit. Son rendez-vous...

Un grognement lui échappe. L'à-propos, n'est-ce pas? Ses mains ressortent à l'air libre en un long effleurement. Puis il se redresse, se retourne. Il reprend un sourire, d'abord professionnel, faux, mais qui reprend peu à peu de sa sincérité. C'est un bon client. Qu'il connaît bien. Qu'il serre, rapidement, dans ses bras. Il ne s'attarde pas trop. Il ne manquerait plus qu'il croit être celui à l'origine de son humeur. Il l'installe sur le fauteuil, pose une serviette chaude sur le bas de son visage, et se retourne vers Kamy en aiguisant son coupe-chou.

Nouveau sourire, plus taquin, plus intéressé. Le bruit lénifiant de la lame sur le cuir. Il va bien devoir finir son travail, et sans être trop déconcentré. Si elle reste là, il va couper la gorge du vieil homme avant une dizaine de minutes. Pas une bonne idée... Vraiment pas...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime14.10.13 22:12

L'instant se fige. Juste un moment avant que vos lèvres se touchent, un instant qui dure une éternité. Souffle coupé, souffle haletant, les deux à la fois peut-être. Il s'approche non ? Son souffle sur tes lèvres. Il est là ? Il arrive ? Un fourmillement sur ta bouche. Une chaleur qui se propage. Oui, il est là. Il a été tant attendu. Un gémissement s'échappe de ta gorge. Tu es déjà si fébrile. C'est sa langue qui dessine tes lèvres. Il est joueur. Il ne fait qu'accroire ton besoin de lui. Ta main serre son haut, le tissu se fait froisser. Ce sont ses doigts qui trouvent le chemin sous la cape, qui remontent le long de tes flancs, qui trouvent la limite de ta veste. Enfin, il décide d'arrêter ta souffrance et t'embrasse, vos bouches se rencontrent, sympathisent, s'adorent. Vos respirations s'unissent. Les sensations te reviennent.

Ta veste est déboutonnée. Déjà ? Pas trop tôt. Tu es déchirée entre l'envie de prolonger l'acte et le désir incessant de le toucher, plus intensément, plus profondément. Il caresse déjà ton épiderme à la limite de ton soutien gorge, tu en as la chair de poule, comme si ta peau lui hurlait qu'elle en voulait plus. Vos bouches se détachent, tu l'observes les sourcils légèrement froncés, tu tentes de reprendre ta respiration tout comme lui. Allons en haut Eli...

Tu sursautes au son du carrillon, encore un bruit qui te sors de ta transe. Les mains d'Eli abandonnent leur travail entamé sous la cape, il se retourne et part saluer son client. Tu as la tête baissée, les joues sont rouges, chaudes, en feu, tu les caches derrière tes cheveux. Tête baissée, yeux vers le bas, comme une gamine prise en faute. Quelle honte. A-t-il vu ? Tu essayes desespérement d'apaiser ta respiration, de diminuer ton débit cardiaque. Il installe son client dans un coin du salon. Comment fait-il pour faire mine de rien, alors que toi, tu respires difficilement ? Tu l'envies. Il te faut un moment qui te semble une éternité pour te calmer ne serait-ce qu'un peu. Tu n'oses pas le regarder travailler. Tu tâtonnes à l'aveuglette sous la cape pour tenter de refermer ta veste, les yeux toujours baissés. Une fois que tout te semble en place, tu détaches la cape, lentement, puis l'enlèves, la fait glisser sur le dossier de la chaise. Tu vérifies que ta veste est bien refermée et tentes un regard vers Eli. Il te semble concentré sur son client, tu ne captes pas son regard.  Comment fait-il ?

Tu te lèves, attrapes la cape et va la ranger. Tu passes près d'eux, près de lui surtout. Tu ne le regardes pas directement, tu le vois juste dans ta vision périphérique, impossible de l'observer longuement. Tu passes à plusieurs centimètres de lui, retient ton corps qui n'a qu'un désir, le toucher. Tu repasses sur le retour, tu voudrais qu'il te regarde, qu'il souffre autant que toi. Tu remontes les marches lentement de tes pieds nus. Des frissons parcourent ton échine.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime15.10.13 16:42

Il la sent le frôler, entend la cape, lorsqu'elle la retire, va la ranger. Il sourit à son client. Il sait déjà ce qu'il veut. C'est un rendez-vous qu'il a toutes les semaines. Une routine, entre eux. Une parmi d'autres. Pas de jour de congé, pour lui. Il en prend quand il sait qu'il n'a pas de rendez-vous. Il profite que le poil soit en train de ramollir pour nettoyer les cheveux. Il n'aime pas les voir traîner ainsi, au sol, mornes et mortes parties délaissées, abandonnées, piétinées. Il les traite avec respect. Les évacue gentiment. Il faudra laver le parquet, bientôt. Le cirer. C'est normalement ce dont il s'occupe entre-deux clients, sur des jours comme celui-ci.

Le blaireau, la mousse, le coupe-chou, entre ses doigts, sur la gorge. Il aurait été si facile de faire un faux mouvement, de le voir se vider de son sang sur le plancher. De le laisser mourir par sa main. Il aurait pu trouver cela grisant. Il trouvait juste ça un peu effrayant. Et devoir maîtriser cette peur, en revanche, pour parvenir à accomplir son art, avait quelque chose d'enivrant. Lui donnait un semblant de contrôle sur sa vie. Sur ses sensations. Sur... lui, simplement.

Il travaille sans appareils électriques, à l'ancienne. Aux ciseaux, au rasoir. Les huiles, la cire, glissent entre ses doigts, sur le poil désormais soyeux et brillant. Nouvel échange de sourires. L'homme est satisfait. Comme chaque semaine. Il offre même quelques conseils sur les femmes qu'il accepte en riant, voire en rougissant, parfois. De toute évidence, ses marques ne sont pas passées inaperçues. Mais il apprécie ce vieil homme, malgré le fait qu'il ne sera jamais plus qu'un barbier pour lui.

Quand il quitte le salon, le souvenir de Kamy revient en force. Sa peau, sous ses doigts. Ses lèvres sous les siennes. Sa chaleur. Il retourne la pancarte. Le salon a fermé ses portes. Il se force à prendre le temps. A nettoyer les plans, à balayer le sol, à ranger ses instruments, un par un, à reposer sa ceinture, à la pendre convenablement. A réaligner les pots d'huile. Le souvenir d'une huile de massage donnée par une conquête d'un soir se rappelle à lui. Ce pourrait être intéressant.

Il entretient la tension, la bâtit. Se rappelle trop tard qu'elle lui a déjà fait faux-bond deux fois. Jamais deux sans trois, disent-ils. Avec un peu de chance, ils se trompent. Mais il n'a jamais eu beaucoup de chance. Peu importe. Advienne que pourra. Il est déjà trop avancé pour oublier, maintenant... Il s'étire, au pied des escaliers. Grimace. Son dos est encore sensible. Il faudrait être prudent, précautionneux, lent. Pas tout à fait ce qu'il avait en tête.

Il rabaisse ses manches, monte les escaliers à pas de loup. Il n'en a pas vraiment besoin, grâce à la musique, mais il trouve que ça lui permet de se mettre dans l'ambiance. Il abandonne ses chaussures, passe sous l'arche. Il faudrait songer à changer la musique, maintenant... Il se demande maintenant dans quelle tenue et à quel endroit elle l'attend. Un sourire espiègle étire ses lèvres. "Eli" attend...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime16.10.13 16:00

L'appartement encore, inondé de lumière, presque vide. Tu y rentres mal-à-l'aise et le cœur lourd. Retour à la case départ, encore. Ça deviendrait presque une habitude que vous soyez coupés. Quand ce n'est pas de ta faute... Tu t'arrêtes devant le comptoir. La musique résonne. Tu prends ta décision. Souple, tu retournes dos au comptoir et te soulèves pour t'y assoir. Là, tu observes la pièce. Oui, c'est au même endroit que la dernière fois. Tu veux qu'il te voit ici quand il rentrera.

Une petite voix dans ta tête te souffle que c'est une mauvaise idée, mais tu restes immobile. Peut-être que c'est ton stress grandissant qui réveille ton lycan, ou bien le fait que la dose d'alcool qui parcourt tes veines soit redevenue raisonnable. Tu laisses tes yeux prendre leur teinte verte, signe qu'il est là.

Tu attends Eli, te laisses porter par la musique et tes pensées. Attendre t'est dérangeant, tu as le temps de réfléchir et tu aimerais juste ne pas avoir à le faire. Ça aurait été tellement plus simple de s'enivrer de son corps, de laisser l'excitation te porter. Des réminiscences de la dernière fois te reviennent encore, tu te demandes pourquoi tu fais tout pour provoquer ces souvenirs. Tes yeux se perdent sur la pièce, puis sur le paysage que tu observes à travers la fenêtre la plus proche. La rue, l'agitation d'un samedi, le bruit couvert par la musique. Ça aurait été tellement plus simple de ne pas se rendre compte de...

Une présence se fait sentir dans la pièce. Tu n'as pas entendu, tu l'as sentie. Tu as une jambe pliée, la cuisse collée contre ton corps, le pied sur le bord du bar; tes deux mains reposent de part et d'autre de tes fesses. Ta tête est tournée vers le vitre et tu ne le regardes pas de suite, tu attends, tu te forces au final à décrocher tes yeux verts-reptile de leur cible pour qu'ils se portent sur lui.
Tu déglutis, ton rythme cardiaque s'accélère.

"Eli... Tes ailes... Montre les moi."
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime16.10.13 22:41

Déjà-vu. Il avait lui-même tracé le parallèle, un peu plus tôt. L'avait trouvé intéressant. Avait apprécié le fait de pouvoir s'y glisser pour ne pas trop réfléchir au fait que tout ceci était déjà arrivé et avait mal fini. Mais là, c'était pousser la ressemblance un peu trop loin. Cet emplacement. Ce bar qu'il n'avait pas pu regarder pendant une journée. Ces yeux d'un vert loin d'être humain. Il se demandait si elle allait finir de se transformer. Ou si cela avait même une signification. Mais cette scène avait au moins eu le mérite de le refroidir. Suffisamment pour qu'il ne soit pas tiré de sa transe lorsqu'il l'entend parler.

Maintenant, elle veut voir ses ailes? Se rend-elle compte de ce qu'elle lui demande? A-t-elle seulement compris ce qu'il lui a dit la veille? S'en souvient-elle? Elle était fortement alcoolisée, après tout. Savoir et voir sont des choses bien différentes. Elle le sait pourtant. Elle a vu. Elle était partie. Il inspire profondément. Tente de dissiper le nœud de peur qui s'est formé dans ses entrailles. Peine perdue. Finalement, ce déjà-vu était une très mauvaise idée.

Il ferme les paupières sur ses prunelles glacées. Part dans un endroit loin, très loin, dans son esprit. Sent le froid se transmettre à ses veines. Y pioche un peu de calme, de sérénité. N'en ressort qu'encore plus effrayé. Un jour, peut-être, son instabilité le perdra. Il finira par complètement se perdre dans ses propres illusions et mourra dans un asile. En attendant, il lui reste encore suffisamment de lucidité pour avoir peur. Il sent les plantes, la chlorophylle. L'huile, la peinture. Il se rappelle, rapidement, fugacement, les photographies qu'il doit développer. L'odeur de la cire.

Il rouvre les yeux, voit la lumière, entend la musique. Sourit. Il est revenu, pour l'instant. Complaisant, il retire son t-shirt. Laisse ses cheveux attachés. Il se dirige vers la chaîne, exposant son dos marqué, la laissant prendre note des brûlures et coups. Des bleus sur sa peau blanche. Des croûtes encore visibles sur l'étendue par ailleurs lisse. Du tatouage entre ses omoplates. Il baisse le son. Coupe le funk entraînant. Le remplace par un jazz langoureux. Se retourne, toujours souriant. Glisse deux doigts dans la ceinture de son jean. Penche la tête sur le côté alors que, lentement, le sourire disparaît.

"Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, Kamy... La dernière fois... Tu as complètement freak out en me laissant sur le carreau. Je ne crois pas que les voir et concrétiser ce que tu sais déjà aidera vraiment à ce que nous voulons faire..."

Tout en parlant, il s'était rapproché. Le sourire était revenu étirer ses lèvres, sur cette dernière phrase. Il savait très bien ce qu'il avait envie de faire. Et ce n'était ni réfléchir, ni laisser ses ailes se déployer. C'était quelque chose de bien plus... Eh bien doux, en l'occurrence, parce qu'il n'était pas sûr de pouvoir faire quoi que ce soit d'autre. Il voulait juste sentir à nouveau cette bouche sous la sienne, et cette peau sous ses doigts. Chasser l'idée de tout le reste. Il était simple dans son fonctionnement. Simple dans ses envies. Et plutôt honnête avec celles-ci...

"En revanche, tu es un peu trop habillée pour ce que j'ai en tête..."

Juste faire abstraction de tout le reste. Juste la musique, son corps, et rien d'autre. Parce que s'il fixait ces yeux, il y penserait encore. Et il n'en avait aucune envie. Du tout...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime26.10.13 15:15

Un long moment passe. Un moment pendant lequel tu attends, l'observes. Il ferme les yeux et tente de se calmer, tu es allée trop loin. Tu devrais avoir peur qu'il te chasse ou bien retombe dans la froideur que tu lui as vu hier, mais ton humeur n'est pas à la peur. Tu as fait un pari risqué, tu as jetée les dés, tu attends le score. Il rouvre les yeux, sourit, enlève son t-shirt. Il te laisse admirer ses ecchymoses tandis qu'il change de musique. Tu te demandes si c'est un fait exprès, s'il a une intention particulière derrière ce geste. Tu penses avoir une idée du message qu'il voudrait faire passer : Voilà... Voilà de ce dont j'ai besoin pour me sentir vivant.

Il change la musique et se retourne. Il est mignon, tellement jeune, tellement que les cicatrices te dégouteraient presque. Il se met à parler. Non, ce n'était pas une bonne idée. Tu as freak out la dernière fois, tu l'as laissé sur le carreau. Tu baisses la tête, honteuse. Tu fermes les yeux.

"Je voulais te prouver que je n'avais pas peur"

C'est seulement un murmure qui sort de ta bouche. Il se rapproche, sa voix est douce.

"En revanche, tu es un peu trop habillée pour ce que j'ai en tête..."

Tu relèves les yeux vers lui, ils ont repris leur couleur noir. Tu le dévisages d'un air étonné. Ses yeux bleus fuient les tiens, il regarde ton cou, ton torse, ta poitrine tandis que tu ne peux quitter du regard son visage, tu voudrais éviter de voir ses brûlures et cicatrices. Surtout ne pas penser au fait que tu es l'une parmi d'autres. Tu es arrangeante Kamy, tu ne poses pas de questions, vraiment arrangeante, tu ne t'aimes pas assez pour espérer être spéciale. Plus maintenant...

Ta jambe posée sur le comptoir se déplie et rejoint l'autre, tes pieds balancent un peu. Tu abaisses à nouveau la tête, scrute tes genoux. Ta main se pose sur ta nuque, tu as des réminiscences : ses doigts sur ta poitrine, sa langue sur ta bouche. Ta main glisse le long de ta veste. L'autre la rejoint au premier bouton, tu hésites un léger instant. Un bouton est détaché lentement, puis un deuxième. Ton souffle s'est accéléré, tu ouvres ta veste, lui laissant la vue sur ton soutien-gorge blanc, simple. Tu réponds à sa demande simplement, implicitement tu acceptes le marché. Tu espères qu'il regarde de tout son saoul, en revanche ta gêne augmente. Tu te demandes si c'est vraiment joli à regarder, on ne peut pas dire que tu sentes séduisante en règle générale.

"Dis-moi Eli..."

Tu ramènes quelques mèches de cheveux rebelles derrière ton oreille, en vain car ils ont été coupés. Tu oses un regard dans sa direction. Tu aimerais qu'il vienne vers toi.

"Dis moi ce que tu as en tête..."
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime28.10.13 15:36

"Je voulais te prouver que je n'avais pas peur."

Quelle ironie. Il n'avait pas l'habitude de goûter à ce sentiment. Il ne le ressentait pas, d'habitude. Ne se rendait pas compte de la façon dont les choses auraient dû être, ou pouvaient être déformées. Mais là... Qu'elle préfère lui rappeler la dernière fois qu'ils s'étaient vus, l'échec que cela avait été pour lui, la souffrance insoutenable, mentale, physique, plutôt que d'admettre, simplement, qu'elle était morte de trouille rien qu'en songeant qu'il pouvait manipuler son cerveau et lui faire voir, sentir, goûter, quelque chose qui n'existait pas. Le fait, également, qu'elle lui prouve, par cette simplement phrase, qu'elle était terrorisée par ce qu'il était. C'en était presque risible. Presque, bien sûr, parce que si une partie froide et analytique de son cerveau se faisait cette réflexion, elle était minime, et perdait, peu à peu, la part du lion, au bénéfice de son corps.

Corps qui le fait s'avancer, s'approcher encore, plus près, d'une démarche ondulante, sensuelle, tentatrice. Qui le fait suivre d'un regard gourmand cette main fine et blanche tranchant admirablement sur la noirceur de la veste de costume. Qui le pousse à faire courir sa langue sur ses propres lèvres lorsque les boutons cèdent, enfin, dévoilant sa chair tendre, enserrée dans les coques blanches. Ses yeux étincellent déjà. Sa bouche s'est entrouverte. Son souffle s'est accéléré. Son cœur bat plus vite. Le sang afflue déjà dans les parties basses. Sa voix lui fait relever le regard, croiser les prunelles sombres. Une sorte de soupir de soulagement interne retentit dans son esprit. Plus de vert, plus jamais. Plus avec lui.

Il sent sa chaleur, ses genoux serrés appuyés contre son estomac. Ses longs doigts fins, joueurs, explorent à nouveau l'extrême limite des bonnets. L'un tout d'abord, puis l'autre. La seconde main remonte le long de sa jambe, crochète la ceinture, s'immobilise. Un sourire suggestif joue sur ses lèvres pleines. Sa langue, impatiente, danse derrière ses dents. Sa voix est déjà un peu rauque quand il lui répond, presque incertain de la question qu'elle a posée, s'il s'est bien agi d'une question.

"Es-tu sure que tu veux que je te le dise? Tu ne préfères pas que je te le montre?"

Il titille, reste en surface, ne libère pas encore sa poitrine de sa gangue de coton, n'approche pas du bouton de son pantalon. Se contente d'effleurer son dos, son ventre. Il aime ce qu'il voit. Il aime ce qu'il sent. Il aime ce qu'il entend, aussi, et ce qu'il touche, bien sûr. Sait qu'il aimera ce qu'il goûtera. Il n'y a plus qu'à espérer qu'elle aimera aussi. Et quelque part, loin très loin, reléguée au seconde plan, une petite voix insensible au jazz lascif l'enjoint à la prudence. *Jamais deux sans trois* pense-t-elle, la persifleuse...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime28.10.13 23:22

Il est si près que tu sens son souffle sur ton crâne. Sa main caresse ta poitrine du bout des doigts. Ta peau se granule, les frissons reviennent. Tu le trouves cruel de ne pas aller au but. Un gémissement te trahissant sort de ta gorge, embarrassée par tes désirs, tu observes sa main remonter le long de ta cuisse. Encore une fois, il ne va pas jusque bout, il te laisse savourer, souffrir.

Il te tente de sa voix légèrement éraillée, sensuelle. Tu aurais voulu qu'il te susurre à l'oreille ses désirs, mais ses dires te convainquent que c'est ses doigts qui sont les plus experts. Oui... Ce que tu veux... Comme tu veux.

Il effleure le bas de ton dos, tu es surprise. Ta peau est si sensible qui tu te cambres, tu croises son regard de tes yeux fiévreux, tu le soutiens, il te donne l'impression de te tester. Inexorablement, tu te rapproches de lui, écartant les cuisses, glissant légèrement sur le bar. Tu introduis subrepticement deux de tes doigts à l'encolure de son pantalon, caresses langoureusement le haut d'une zone qui semble prometteuse.

Les souffles se mêlent. Tu déglutis, le dévisage. Tu te dis que tu ne mérites pas de faire ça. Une petite voix continue de te rappeler tes fautes. Ton corps lui se souvient du plaisir.
Tu voudrais que ce soit lui qui fasse le premier pas, il te soumet à l'attendre, essaye ta patience. Tu glisses encore le long du comptoir, attirée contre lui comme un aimant. Tes fesses arrivent au bord.
À la limite...
Évidemment, c'est toi qui craque. Tu fermes les yeux, abandonnant le duel, pliant sous la tension, approchant ta bouche de la sienne, attendant la délivrance.
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime29.10.13 9:46

La chaleur d'une peau vivante sous ses doigts. Le grain de la chair de poule sous son ongle qu'il promène, sans appuyer, le long de sa poitrine. Les cuisses qui s'écartent, lui cèdent la place, le laissant avancer, coller leurs bassins. Le frottement est lent, doux. La vague de désir continue de monter. Elle aura l'occasion de le faire encore, si tout se passe comme prévu. Mais tout se passera comme prévu, parce que cette, fois, elle est venue de son plein gré à lui. Les pensées cohérentes sont confuses, comme perdues au milieu d'un brouillard brûlant. Elles sont inintéressantes, ne reflètent pas son état d'esprit actuel.

Elle se cambre sous sa main. Un sourire effleure ses lèvres. Un gémissement lui a échappé. Qu'il est agréable à ses oreilles. Elle est là. Deux doigts entament une danse sous la ceinture de son pantalon. Femme pressée. Encore quelques centimètres et les deux corps se presseraient l'un contre l'autre. Son visage se lève, ses lèvres s'entrouvrent. Non, pas tout de suite... La main pressée dans le dos remonte, débarrasse les épaules fines d'une veste devenue superflue. La jette au bas du bar. Vient se refermer délicatement sur la nuque fragile, colonne d'albâtre délicieuse. Un souffle, puis une langue, effleurent la clavicule nue, offerte. Tracent un sillon humide, incandescent, indécent, le long de sa gorge, de sa mâchoire, de son menton. Caressent à peine la bouche. Puis les lèvres plongent, picorent, dévorent. La langue explore, force l'entrée. Homme pressé.

L'autre main englobe une sphère enfermée dans le coton, glisse dans le dos, défait une attache. La prison blanche cède, s'effondre. Les doigts fins dessinent de délicats cercles autour d'un mamelon déjà érigé. Puis la main quitte ces collines accueillantes, descend en englober d'autres. Le baiser sauvage s'interrompt sur un souffle haletant, un rythme cardiaque accéléré, un goût d'elle, et de café. La première main rejoint la seconde. Elles relèvent les cuisses, les crochètent autour de la taille. Reprennent leur position. Les pieds s'écartent, prennent leur appui. Les muscles se tendent, encore douloureux, mais heureux de servir à ça. Ils quittent le bar alors que ses lèvres, ses dents, se concentrent sur les seins désormais exposés.

Quelques pas plus tard, et elle se retrouve à califourchon sur son abdomen. Le dos écorché, écrasé vigoureusement contre les draps, envoie des piques d'une douleur excitante, qui ne fait qu'accélérer encore l'afflux de sang qui donne l'impression que le jean, pourtant large, est bien trop petit. Le regard d'un bleu glacial est partout, plus chaleureux et bouillonnant que la lave d'un volcan. Les mains quittent ses fesses, remontent, sans délicatesse excessive, le long de son corps musclé. Se referment sur sa poitrine. Dessinent les aréoles. Nouveau sourire, gourmand cette fois. Il suffirait qu'elle se penche pour que la bouche, humide, ardente, ne rejoigne les doigts caressants. Si peu, si peu... Et pourtant tellement. La langue darde entre les dents. Oh oui, qu'elle se penche donc...
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MessageSujet: Re: /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU]   /!\ R18 Take a deep breath and... [PV LISOU] Icon_minitime30.10.13 0:31

Tu fermes les yeux, tu t'es abandonnée à lui et il se joue encore de toi, tournant autour du pot, faisant jouer sa langue sur ta peau. Tu frisonnes. Tu retiens ton souffle alors que sa bouche est tout près de la tienne, sa langue réveille tes lèvres, elle te signale qu'elle arrive mais qu'elle prend son temps.

Comme un accord silencieux, au même instant, les deux bouches se rencontrent, fusionnent. Enfin. Son goût, son odeur, sa salive pénètrent à nouveau tous tes sens. Tu le laisses découvrir ton corps entre deux caresses. Des frissons de plaisir recouvrent ta peau, la chaleur augmente.Tu t'accroches à lui, enroules tes bras sur ses épaules, derrière sa nuque. Tu sais déjà ce qu'il prépare lorsqu'il soulève tes cuisses, tu te laisses guider, lui laisses le plaisir de mener le jeu. Tu es légère, il te transporte sans difficulté alors que tu te sers contre lui, haletante, gênée, à moitié nue, les mamelons emprisonnés par sa bouche joueuse.

L'atterrissage sur le lit est mouvementé, mais ne ralentis pas l'homme dans son exploration. Malmenée, il presse tes fesses, puis tes seins. Tu regrettes le travail de sa langue sur tes mamelons, de ses dents aussi. Ton corps ressent le manque. Tu baisses les yeux vers lui, son regard est rivé vers ta poitrine, tu te penches légèrement, ta tête atteint le lit. Complètement cambrée ainsi il ne te faut pas longtemps pour sentir de nouveau une douce et excitante pression à la pointe de tes seins. Tu caches ton visage avec ta main droite, dans les draps du lit, essayant d'étouffer les gémissements aigus, féminins que tu pousses.

Tu sursautes de temps en temps, surprise par une vague de plaisir, par un mordillement trop accentué. Ton bassin commence à esquisser un va-et-vient. Lorsque tu sens que tu deviens trop sensible, tu écartes ta poitrine de sa bouche lentement, coupe le contact puis glisse voluptueusement le long de son corps. Tu embrasses son torse abimé par sa nuit d'hier. Arrivée au nombril, tu lèches le contour lentement, déboutonnant son jean, libérant son sexe de l'emprise du tissu. Tu fais coulisser avec soin sous-vêtement et pantalon. Tu reprends ton travail avec la langue, léchant le bas ventre, mordillant ses hanches, tu sens son sexe dur et droit qui caresse ton cou. Bientôt...

Tu arrêtes d'un coup de jouer, approchant ton visage de sa verge, caressant distraitement d'une main ses testicules ainsi que l'aine. Tu fais glisser tes lèvres fermées sur le gland, caresses prometteuses. Lorsque la frustration est à son comble, tu ouvres la bouche, soufflant un air chaud et humide sur sexe. Tu fais durer l'attente, prolonge ton plaisir avant de faire sortir le bout de ta langue, titillant ainsi l'homme sur la partie qu'il a de plus sensible...


Dernière édition par Kamae Sakamoto le 31.10.13 8:09, édité 2 fois
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