Elle se penche, laisse sa poitrine, poussée, pressée par ses mains, atteindre sa bouche gourmande. Une main reste pour caresser les mamelons, les effleurer, alors que sa langue s'active, léchant, suçotant, mordillant. L'autre descend, explore, doucement, en ronds langoureux, son dos nu. Trois doigts glissent sous la ceinture de pantalon, la contournent, atteignent les boutons, les défont en un tournemain. Ses lèvres, ses dents, s'activent toujours sur les tétons érigés.

Les gémissements aigus, proches, si proches de ses oreilles, le satisfont, attisent son désir, qui brûle encore plus haut, encore plus fort. Sa main glisse sous le pantalon, caresse l'aine, la cuisse. Ne s'approche pas encore du point névralgique qui appelle pourtant son bas-ventre, par ses lents mouvements de va-et-vient. Frôle ses fesses blanches. S'apprête à se glisser subrepticement vers la fente brûlante, humide, tentatrice.

Son buste se relève, s'échappe de sa prise, de sa bouche. Elle descend, parsème son torse de baisers. Sa bouche le long de son nombril, ses doigts sur son jean, sur son sexe. Un gémissement rauque lui échappe à son tour. sa main se crispe sur ses cheveux alors qu'elle le caresse, l'embrasse, puis darde sa langue.

Il avait pourtant pensé qu'il pourrait laisser son corps prendre les commandes, que ses activités musclées de la veille étaient suffisantes pour qu'il puisse tenir un peu plus longtemps. Mais apparemment, s'abandonner n'était pas non plus la solution. Il écarta les cuisses, se redressa. Il passa les mains des ses cheveux, lui releva la tête. Il n'avait pas envie de rester inactif. Il voulait la goûter à son tour. Il laissa échapper d'une voix rauque:

"Déshabille-toi, Kamy... Et tourne-toi."

Il voulait explorer de la langue l'intérieur si douce de ses cuisses, titiller le bouton tendre, s'insérer en elle, savourer son bouquet sur ses papilles. Pas de tendresse excessive, mais beaucoup de sensualité. Il ne voulait rien se refuser la concernant. Il la fit se relever en lui tenant toujours la tête. L'embrassa profondément. Il passait enfin aux choses sérieuses. Son cerveau reprenait sa place dans la partie. Son vît gorgé semblait déjà au bord de l'explosion, luisant de salive. Il voulait la voir nue, maintenant. Le voulait immédiatement. Immédiatement...

Tu es déconcertée lorsqu'il se redresse. Tu abandonnes ton travail, faisant glisser une dernière fois les parois de ta bouche contre son gland. Tu l'observes. C'est lorsque tu entends sa voix que tu comprends qu'il est au bord de la rupture.

Te déshabiller ? Il ne t'en laisse pas le temps. Tenant ta tête fermement, son baiser ne te laisse pas le choix. L'homme happe ta bouche avec la sienne, tu réponds maladroitement car surprise. Le baiser, sa voix, son excitation décuplent ton désir. Tu te relèves légèrement, te colle à lui, répond à son étreinte. Tes mains s'accrochent à lui comme elles le peuvent, glissants le long de son dos. Dans un mouvement doux et léger, tu te tournes et l'incites à te suivre pour glisser rapidement sur le lit, allongés tous les deux, lui te dominant.

Tu haletes entre deux baisers, défaisant maladroitement ton pantalon. Tu le descends, laissant entrevoir quelques poils. Tu baisses les yeux sur lui, savourant de tout ton soûl son corps, notant avec plaisir que tu es toujours désirée, sa verge toujours dure et pointée vers toi.

"Eli... tu m'aides ?"

Tu descends les yeux vers le bas, indiquant ton pantalon coincé entre deux états. Tu attends avec délectation de le regarder te débarrasser de lui...

Ses doigts descendant fermement le long de son dos marqué, réveillant les bleus, les coups, envoyant des ondes de douleur dans son corps. Il se tend, gémit dans sa bouche alors qu'ils s'embrassent. Il la laisse tourner, voit où elle veut en venir. Pas tout à fait ce qu'il avait en tête, mais peu importe, tant qu'il peut finalement faire ce dont il a envie. Sa phrase lui échappe, tant il songe à autre chose, mais il finit par suivre son regard, aperçoit le pantalon, partiellement baissé, la naissance du triangle au bout duquel il sait pouvoir trouver son goût unique.

Ses lèvres effleurent les siennes, puis il parcourt sa clavicule, s'attarde sur sa poitrine. Il joue avec ses mamelons érigés alors que ses mains descendent le long de ses flancs, glissent dans son dos, soulèvent son bassin. Sa tête poursuit son chemin inéluctable, mordille sa hanche dénudée, laisse sa langue caresser le V formé par la braguette ouverte. Un petit rire de gorge lui échappe lorsque ses dents se referment sur le tissu, qu'il entraîne bas, toujours plus bas.

Ses mains accompagnent l'inutile vêtement quand il libère enfin le corps de la jeune femme. Sourire conquérant alors qu'il entame le chemin inverse. Sa cheville, d'abord, mollet, genou. Il soulève ses jambes, les cale sur ses épaules, explore la peau douce, veloutée, qui recouvre l'intérieur de ses cuisses. Doucement, il approche de l'endroit qu'il souhaite explorer depuis le début. Il sent déjà son excitation, sa fébrilité, les voit, les touche, les entend. Puis, enfin, sa langue glisse sur son sexe humide, titille la crête sensible, d'un rose foncé. S'insinue en elle. Sa saveur remplit son palais. Il veut la sentir jouir, se contracter autour de sa langue, de ses doigts. Il ne s'arrêtera pas avant. Ensuite... Il n'a pas envie de réfléchir plus avant. Se contente de langoureux va-et-vient. Une main rejoint la bouche, l'autre soutenant toujours le bassin. Exactement là où il avait envie d'être...

Tu languis d'impatience le temps te parait interminable, le temps qui passe entre ton pantalon enlevé et son souffle qui remonte le long de tes jambes. Ses mains te manipulent, tu te laisses faire, obéissante.

Tu crains son regard posé sur ton sexe, cette zone cachée est maintenant en première ligne. Les sentiments de gêne et d'excitation s'entremêlent. Dans cette position, cuisse écartées, tu te sens vulnérable, offerte. Tu y prends un plaisir inavoué. Tu sens son souffle qui s'approche près de la zone languissante, qui s'avance tenté, puis sa langue goutte, butine, caresse.

Tu caches ton visage derrière tes mains, étouffant ainsi les cris de plaisir qui sortent de ta gorge, sentant ta peau fiévreuse et brulante sous tes doigts. Seuls les bruits de plaisir et de succions se font entendre, ainsi que le tambourinement de ton coeur qui semble remplir tes tympans. Tu retiens difficilement le léger balancement réflexe de ton bassin et tu ne peux t'empêcher de bouger ta tête, de cambrer ton dos, alors qu'il s'abreuve de ton sexe.

Après plusieurs minutes de plaisir croissant, tu commences à ne plus tenir. Tu sais qu'il faut bientôt qu'il s'arrête ou sinon...
Tu n'arrives pas à te résoudre à l'arrêter, voulant profiter du jeu de sa langue et de son souffle quelques secondes de plus, puis encore, puis encore un peu plus...

Entre deux cris, tu reprends ta respiration, le prévenant :
"Je ne vais... plus tenir"

Le visage toujours caché derrière tes mains, tu tentes de déglutir et repars dans la délectation. En fait il ne s'arrête pas, tu pourrais même jurer qu'il met plus de coeur à l'ouvrage. Et dans ces conditions, il te faut peu de temps encore pour savourer avant de sentir une vague de plaisir remonter le long de ton corps, embuer ton cerveau, faire bander et tressaillir tes muscles. Les parties érogènes qui te procuraient tant de plaisir deviennent trop sensibles.
Tu souffles, reprends ta respiration, regardant le plafond. Tu te sens libérée d'un poids, soulagée. Tu n'as ni l'envie ni la force de bouger tout de suite, préférant te délecter encore du sentiment de plénitude qui t'atteint.

Il ne sent plus que son goût sur sa langue, ses spasmes autour de lui, ses cris et gémissements. Il lui faut un peu de concentration, un peu de contrôle, un peu de glace coulant dans ses veines pour se retenir de simplement se redresser et la pénétrer sauvagement. Au contraire, il se retire, la lâche, la laisse se remettre. Laisse l'extrême sensibilité redevenir un appel aux caresses. Laisse la douleur redevenir plaisir. Un rire satisfait, un sourire de propriétaire sont étouffés dans le drap. Il reprend son souffle, essaie encore de se contenir.

Les jambes de Kamy, écartées, reposent sur le lit. Il se glisse entre elles, remonte, remonte son visage au niveau du sien, en appui sur bras. Tout son corps est en suspension, à un centimètre de celui de la jeune femme. Ne le touche pas, ne l'effleure même pas. Il la contemple, les yeux obscurcis par le désir. Il sent ses muscles brûler, sa peau tirer, aux endroits où le fouet a mordu sa chair. Ses articulations maltraitées le soutenaient difficilement. Les lances de douleur qui parcouraient son corps raccourcissaient son souffle, accéléraient les battements de son cœur, faisaient affluer le sang, encore et toujours, dans le bas de son corps.

Il effleura sa bouche du bout de la langue, ne la touchant qu'en cet unique point par lequel ils étaient reliés. L'embrassa. Puis, enfin, se redressa sur les genoux. Il la dominait. Il lui avait laissé le temps de se remettre, mais il atteignait sa limite, lui aussi. Il remonta ses jambes, la tourna sur le côté, attrapa sa nuque. Il la retourna, surélevant ses hanches. Il écarta ses cuisses et se pencha sur elle, mordillant son épaule, sa nuque.

Il ne lui laissa pas le choix lorsque, enfin, il se glissa au cœur de son intimité en un lent mouvement du bassin. Il laissa une main caresser son ventre, sa poitrine, alors que l'autre retenait sa taille alors que le roulement, les lents va-et-vient allaient s'accélérant. Les bruits mélangés de la chair claquant contre la chair, et des gémissements emplissaient l'air, dépassant les rythmes langoureux de la musique douce. Il ne lui laissa aucun répit, jusqu'à ce que, enfin, il atteigne la libération.

Leur corps unis, couverts de transpiration. Il ne se retira pas immédiatement, l'entraînant alors qu'il tombait, au ralenti, sur le côté. Il la tint entre ses bras, quittant enfin son sexe humide. Son souffle reprenait enfin un rythme normal. Les pensées commençaient à affluer à nouveau. Que se passait-il, désormais? Où allaient-ils? Qu'était-il censé dire? Faire? Il n'en savait rien. Tentait de ne pas y penser...

HRP:

D'habitude le silence ne te dérange pas, tu ne ressens pas le besoin de le combler par n'importe quelle discussion creuse. Mais aujourd'hui il te met mal à l'aise. Peut-être parce que tes sentiments sont à fleur de peau, que tu as trop bu hier ou peut-être parce que tu viens de faire l'amour.

Il t'a pris dans ses bras, mais tu sens un malaise. Le silence s'installe donc et aucun de vous deux n'ose le briser. Ou bien tu te trompes, tu te fais des idées. Tu voudrais pouvoir voir son visage mais n'a pas le courage de casser le contact pour te retourner. Tu sens son souffle chaud sur ta nuque et ses mains qui se resserrent sur ton ventre.

"Dis Eli ?"

Tu portes ta main vers ton visage, écartant quelques mèches de tes yeux.

"Tu es libre ce soir ? ... J'veux dire pour un ciné ou un resto..."

Tu tournes ta tête vers lui, lui montres ton profil, l'observes légèrement puis scrutes le plafond. Ton souffle s'est accéléré et attendre la réponse t'es difficile. Un peu honteuse, tu as l'impression d'être une adolescente lors de son premier rencard. Le bruit du coucou indiquant le début d'une nouvelle heure te fait légèrement sursauter. Tu en profites pour te tourner sur le dos et pouvoir le regarder. Ta bouche fait une mimique gênée alors que tes yeux se plongent dans les siens.

HRP: