• Disclaimers Sujet à tendances angst {Présence de sang et de violences prévue} voire het soft. Âme sensible, passez votre chemin

Le scooter se gara un peu à l'écart de sa destination initiale, dans une rue adjacente encore moins fréquentée que les autres. Déserte depuis longtemps en fait. Et de fait, encore heureux. Car il ne faisait pas bon trainer dans ce genre de coin en ville. Sauf pour les habitués.
Habitué, lui, il l'était. Normal me direz-vous. Déambuler de bordels en bordels, de QG mafieux en bars louches, c'était son boulot. Et oui, Jack, à ses heures perdues, est comme tout le monde : il a besoin de manger lui aussi. Et pas qu'un peu. Quoi, vous en doutiez ?

Enfin bref. Ce n'était pas avec son métier de coursier qu'il pouvait se payer ses consoles de jeu, son appartement cossu en plein centre-ville, sa bouffe, l'abonnement à Canal et le reste. Il lui a bien fallut trouver un truc à coté à ce petit. Et finalement, il s'était relativement bien débrouillé, et il comptait aujourd'hui parmi les vendeurs d'informations piliers du monde de l'Ombre. Les renseignements qu'on lui achetaient étaient prisées et souvent d'une importance capitale. Beaucoup payaient souvent très cher pour les obtenir. Bref, un marché somme toute lucratif. Il n'allait pas s'en plaindre hein.

Sifflotant, le blond avait l'air soit totalement maitre des lieux, soit au contraire complètement insensé selon la façon dont on pouvait le voir. Certes, Jack n'a jamais été du genre à avoir beaucoup de plomb dans la cervelle mais pourtant, pour cette fois, il était parfaitement conscient de ses actes, et c'est en souriant allégrement - quoiqu'un peu stupidement aussi – qu'il descendit au fur et à mesure les marches conduisant à travers les différentes strates des égouts.

De temps à autres, un type avec une sale tronche le reconnaissait et lui adressait un bref signe de la tête pour le saluer. Forcement, son taf lui avait valu de gagner une certaine soumission de la part de ce genre de personne, à défaut d'être respecté. Et d'un coté, ce n'était pas plus mal, mieux valait être craint que respecté non ?


« La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours. »

Ce fut la citation qu'il avait vu tagguée sur une affiche de propagande il y avait quelques temps déjà, et qui lui vint alors en mémoire tandis qu'il se présentait devant les portes des laboratoires, escortés par deux lourdaux aussi bavards que des chèvres neurasthéniques.

Les murs blancs et les lumières blafardes lui massacrait les pupilles. Il détestait cet endroit. Surtout car c'était un des seuls où il lui était possible de se sentir en danger. Après tout, les Anges Noirs étaient des cobayes parfaits et recherchés pour les tarés qui travaillait ici. Pas des plus réjouissants. Maiiiiis bon, anyway, la vie n'était pas faite de bonbons acidulés ou de poneys roses, et il ne pouvait pas toujours avoir la chance de se trouver des lieux de travail de rêve hein. A moins que Nicolas et Pimprenelle ne se mette au trafic de came ? Ça serait comique et novateur ça.

A partir du bout du couloir, les deux mastodontes le laissèrent seul. Ils n'étaient pas autorisés à aller plus loin. Normal. Pourquoi la piétaille aurait-elle le droit d'avancer en un lieu que les scientifiques considéraient comme un temple érigés à leur profession répugnante ? Ce n'était pas la première fois qu'il venait là et pourtant, les lointains cris de douleur, l'odeur de putréfaction et l'atmosphère lourde et froide lui glaçait le sang. Même lui avait du mal à créer son sourire de faux-semblants dans un endroit pareil.

Il avait même la gorge sèche. Et cette fois, ce n'était pas à cause de l'ambiance. Mais bien parce qu'il était ici pour un autre travail : Les scientifiques supérieurs des labos l'avait fait venir pour lui acheter des informations, mais une compagnie dirigée par des Anges Gris lui avait, en retour, expressément demandé un travail de récupération d'informations sur le terrain. Un peu le même système que pour un agent double. Sauf que Jack n'avait pas de patron fixe, et n'avait personne à qui il devait être fidèle. Donc ça ne comptait pas vraiment dans le groupe des choses aux principes douteux n'est-ce pas ?

Il lui fallait être discret. Et sans jouer le James Bond infiltré ou le ninja, il serait nettement plus bénéfique pour lui qu'on ne le trouve pas en train de flâner dans le coin, ou il sortirait les pieds devant. Ou il ne sortirait pas, tout simplement. Quand des bruits de pas cadencés et réguliers résonnèrent à ses tympans, il se dépêcha donc de se faufiler dans la première pièce venue dont la porte n'était pas fermée à clé. Il faisait noir. Il se plaqua contre le mur et attendit.

Obscurité... quasi étouffante ! Malgré tout des gens vivaient en ces lieux hostiles… même si ces personnes étaient des êtres commentant des actes ignobles et crapuleux. Mais même parmi les ténèbres les plus denses une infime lumière réside. Une douce lueur apaisante brillait faiblement et cette dernière était symbolisée par une misérable église. Quelques bougies éclairaient à de rares endroits les recoins de la maison du Seigneur. Il y faisait sombre... pourtant en ces lieux une jeune femme ressentait la présence de son Créateur. La jeune femme poussa la lourde porte qui émit un gémissement grave. Un sourire serein illuminait les traits de son visage lorsque la demoiselle quitta les lieux. Ses talons émettaient un son régulier sur le sol en pierre.

Evangeline tournait encore et encore son plan entre ses doigts. Le chemin pour se rendre à la place était clairement indiqué... et pourtant elle avait trouvé les moyens de se perdre dans les méandres des égouts. Les sourcils froncés elle essayait de trouver un repère… Malheureusement tous les murs se ressemblaient et la pénombre se complaisait à jouer de mauvais tours à la demoiselle. Cette dernière commençait à avoir du mal à respirer. Mais quelle sotte idée elle avait eu de venir ici ! Eva avait la nette impression de plonger de plus en plus dans les profondeurs des bas-fonds. Les ténèbres se faisaient davantage oppressantes et il n’y avait pas âme qui vive. Son corps se figea sur le champ.

« Me voilà perdue je ne sais où... Qu’est ce que je vais faire ?! »

Question purement rhétorique... Evangeline savait qu’elle ne pouvait pas rester plantée là au beau milieu d’une ruelle sombre et étroite. Sans perdre une seconde de plus la demoiselle se retourna pour revenir sur ses pas. Ces derniers étaient plus rapides et les martèlements de ses talons résonnaient autour d’elle. Ses cheveux volaient derrière elle alors qu’un vent fétide traversa le sinistre boyau aux murs poisseux. La jeune femme tendit la main pour suivre un des murs… mais sans toucher ce dernier. La demoiselle ne voulait pas entacher ses mains avec la grasse qui recouvraient les parois de pierre. Ces égouts étaient un véritable dédale infernal ! Soudain son pied gauche buta contre quelque chose de mou... Evangeline faillit tomber à la renverse mais se rattrapa de justesse en sautillant à cloche pied. Son visage se retourna pour voir qu’est-ce qui avait ainsi entravé sa route. Ses yeux vairons s’agrandir de frayeur quand ils se posèrent sur la chose informe qui se trouvait sur le sol… un corps… entouré de plumes sombres. Les lèvres entrouvertes la demoiselle ne put pousser un cri. Sa voix était morte dans sa gorge. Une odeur fétide se dégager du… cadavre alors que des invertébrés grouillaient et se délectaient de la chair en décomposition. Le système nerveux de la jeune ange blanche était hors service jusqu'à une voix familière et douce mais aux intonations graves, suppliantes et surtout tourmentées se fasse entendre dans son cœur.

~ Sauve toi... Cleviah... Tu cours un grave danger... Sauve toi ~

Se ressaisissant Evangeline recula de plusieurs pas mais il était trop tard. Son corps heurta quelque chose de solide et une main se referma sur son bras. Lorsque la demoiselle se retourna épouvantée on lui plaqua violemment un tissu sur la bouche. Une odeur éthérée emplie les poumons de la jeune ange. Ses yeux écarquillées luttaient mais au bout de quelque secondes ils devinrent lourds… Elle ne pouvait lutter contre le sommeil et ses paupières se scellèrent. Les ténèbres envahir son corps et son esprit... aucune lueur ne rayonnait…

Recroquevillée sur elle-même la jeune femme attendait dans la pièce sombre et hermétique. Combien de temps s’était écoulé depuis sa capture ?! Au dehors des pas réguliers martelaient le sol mais Evangeline les entendait de manière étouffés… du moins jusqu'à ce que la porte de sa cellule s’ouvre pour se refermer aussitôt. La lumière crue du couloir lacéra les prunelles de la jeune femme et elle étouffa un gémissement. Est-ce encore eux ? Songea la demoiselle. La jeune ange soupira et déplia ses jambes meurtris. Un léger bruissement de chaine puis un froissement de tissu résonna dans la pièce sombre. Il semblait y avoir une seul personne. Incapable de se mettre debout Evangeline réussi à arracher quelque mot de sa voix brisée.

« …Qui est-là ?... »

Sa voix était faible mais son accent cristallin réussir à transparaitre. Ses yeux habitués à la pénombre arrivèrent à discerner une forme grande... un homme sans doute... encore un scientifique songea tristement Evangeline.

« Je ne vous dirai rien... Même si vous continuez à me... »

Ses paroles ne purent franchir ses lèvres et se fanèrent dans le silence.

Les ténèbres presque suffocantes l'enveloppaient à la manière d'un linceul de nuit. Un linceul qu'il était le seul à trouver aussi doux que la peau d'une amante et aussi agréable qu'un foyer retrouvé. Lentement, aux aguets, il attendait en silence. Ses doigts frôlaient le mur, comme si ce simple geste pouvait maitriser les battements de son cœur – il lui semblait que son rythme cardiaque pouvait s'entendre (ou au moins se ressentir) à des kilomètres à la ronde. Chose bien évidemment physiquement impossible. Mais l'adrénaline, même en faible quantité, pouvait bien souvent vous faire penser de drôles de choses.

Par mesure effective de sécurité, il avait fermé la porte dés qu'il était entré. Le fer glacial en étouffait les sons provenant du couloir, et les bruits de pas auxquels l'Ange Noir tentait d'échapper semblaient terriblement étouffés, comme si on lui maintenant la tête de force sous l'eau. Loin de le rassurer, cette idée au contraire, faisait lentement germer une graine d'angoisse bien présente, aussi minuscule soit-elle. Pourtant, il les entendait de moins en moins ces bruits. Il en ressentait à peine les vibrations à présent. Alors pourquoi la graine se refusait-elle à flétrir ?

Quelque chose n'allais pas ici. Quelque chose qui forçait ses sens à rester en alerte. Quelque chose qui lui inspirait inconsciemment un dégout peu ragoutant et peu apprécié. Non, en fait, plus qu'être dégouté, Jack en était même écœuré.

« …Qui est-là ?... »

Il ne sursauta pas. Ne répondit pas non plus. Mais surprit, il l'était, indubitablement.

« Je ne vous dirai rien... Même si vous continuez à me... »

Le blond ne comprenait pas le sens de ces paroles, ni n'en trouva un intérêt quelconque. La voix féminine était cristalline, à la fois faible et emplie de force, d'assurance. Malgré les tremolos enroués, les tons en étaient aussi chantant que de fins doigts blancs pinçant les cordes d'une harpe. Ou du moins, il en aurait été ainsi pour n'importe qui d'autre. Car pour Jack, cette voix délicate et pure sonnait aussi horriblement que le crissement d'ongles ensanglantés sur un tableau. A ses tympans ne parvenait qu'une cacophonie hurlante et grinçante, le rendant malade à en vomir. Il ne connaissait même pas l'auteure de ces mots qu'il avait déjà envie de la briser. La faire disparaître, pour que sa nausée disparaisse avec elle.

Mais tout ça ne restaient que des envies inconscientes pour le moment, et au final la curiosité l'emporta. Ou plus que la curiosité, ce n'était que l'envie de connaître le visage de la personne présente. Ne pas voir la personne qui parle a toujours été une source de malaise pour les gens.
Il leva légèrement la main et en fit jaillir une bille de feu. Une flammèche à peine suffisante pour distinguer la forme enchainée au mur. Il eu à peine le temps de croiser ses yeux vairons que la porte s'ouvrit à coté de lui, laissant s'engouffrer un flot de lumière tellement aveuglant qu'il était impossible de voir quoi que ce soit d'autre. Jack reconnu dans les contours imprécis de l'ombre se détachant de cette lumière un des scientifiques. Sur le coup, son intellect en oublia sa façon d'agir habituelle et il agit au quart de tour : il ne devait pas laisser à ce type le temps de se rendre compte de sa présence, ni lui donner l'occasion de donner l'alerte. Il en allait de sa propre sécurité et de son travail.

La flamme s'éteignit, la porte se referma, l'obscurité se réinstalla au moment où Jack se lança pour assommer l'homme. Un coup de coude dans le plexus suivit violent d'un coup dans la nuque porté par la jambe. Des craquements lugubres et des sons métalliques indiquèrent que la victime s'était effondrée, mais pas directement sur le sol. Le silence retomba. L'ange Noir fit son possible pour créer une autre boule de feu pour éclairer l'endroit (il lui était difficile de faire appel à ses quelques pouvoirs quand il n'était pas vraiment calme). Il y parvint, et avant même que son regard ne retombe sur la jeune fille enfermée, il chercha des yeux le scientifique. Il n'eut d'ailleurs pas à aller bien loin. L'homme gisait à ses pieds, comme endormit dans son sang, transpercé de toutes parts. En tombant, il s'était empalé de lui-même sur un nombre impressionnant d'instruments chirurgicaux. Le sang carmin coulait allègrement de sa jugulaire tranché nette, et la paire de cisailles à plâtres qui s'était plantée dans son œil avait laisser une partie du cerveau à l'air libre en traversant le crâne de l'autre coté. Sous la pression du corps lors de la chute, bistouris, scalpels et morceaux de potence brisée et effilée s'étaient logés de part et d'autres de la chair. En bref, une vision globale qui soulevait le cœur. Pour calmer ces haut-le-cœur, le blond cacha de sa main libre le bas de son visage et détourna la tête.

Il s'approcha de la prisonnière, restant tout de même à distance respectable, et fit tout pour vite oublier le cadavre encore chaud. Il s'accroupit et leva la main entre elle et lui, faisant danser la flamme dans sa paume pour examiner le visage de cette inconnue qui lui inspirait pourtant déjà tant de répulsion.

Silence... ses paroles étaient tombées dans un abysse de quiétude malsaine. Les yeux vairons de la demoiselle enchainée fixaient avec une rare vivacité la personne qui se tenait dans les ténèbres. Si le corps de la jeune femme était comparable à une statue de marbre tant elle était figée… il en était tout autrement pour son esprit. Ce dernier fourmillait de questions et de suppositions concernant la présence. Soudain une faible lueur apparut et ce durant quelques secondes... juste assez pour discerner les traits de l’inconnu et surtout ses yeux d’un bleu ciel intense. Il paraissait jeune et ne ressemblait en aucune façon aux scientifiques à moitié fous qui pullulaient en ces lieux stériles. Brusquement la lumière blafarde du couloir pénétra à nouveau dans la pièce. Une forme se tenait à l’entrée de la cellule mais l’abondance de lumière était tellement blessante qu’il était impossible de fixer la personne. C’était comme regarder un oiseau voler au beau milieu du Soleil. La lumière faisait partie intégrante de la vie de la jeune femme et pourtant elle ne supportait pas cette dernière. La lumière des Cieux était bienfaitrice, douce et apaisante. Cette lumière était froide, crue et malsaine.

Quelque chose ne tournait pas rond. Pourquoi étaient-ils deux ? Comme pour répondre à sa question un bruit sec retentit et fut étouffé par les murs de la pièce. Un gémissement de douleur traversa les lèvres d’un des deux hommes. Un tintement aigu résonna comme lorsqu’une pièce en métal rencontre le sol. Le son était froid et métallique… des instruments de torture sans doute. Les sons lugubres cédèrent leur place au silence. La porte en métal avait absorbé le moindre son et rien n’avait pu être entendu de l’extérieur. Une faible lueur émergea des abysses obscurs et éclaira la scène sanglante. Les yeux de la demoiselle localisèrent le corps du scientifique gisant au sol dans une marre sanguinolente. Les prunelles vairons observèrent le corps inerte et encore chaud empalé sur une multitude d’objets acérés. Le visage blême et fatigué de la demoiselle regardait impassiblement la chose morte. Son âme avait sans doute quitté son corps et en toute honnêteté une partie de la jeune ange blanche riait nerveusement de savoir que cette âme allait être torturée dans les profondeurs des Enfers. Ce qu’elle avait vécu durant ces heures peut-être ces jours n’était rien en comparaison à ce que la créature morte allait vivre dans l’antre de Lucifer.

Instinctivement la demoiselle replia ses jambes contre elle-même. Le liquide rouge sombre s’étalait sur le sol comme une peinture sanglante qu’on étale sur un tableau immaculé... La jeune femme ne voulait pas être souillée par le liquide carmin chaud. Son corps s’écarta dans un coin sombre comme révulsé par la chose étendu mollement sur le sol. Ses prunelles vairon longèrent le corps inerte sans s’y attarder - sans aucune pensée pour la chose - et observèrent le jeune homme qui se tenait debout légèrement dégouté. Regrettait-il son acte ? Evangeline s’en fichait éperdument. Il avait sans doute voulu sauver sa propre vie ou bien ses intérêts rien de plus. Le reste était à mettre sur le compte du destin et du retour de force.

« Qui sème le vent... récolte la tempête... »

Sa voix n’avait été qu’un faible murmure dénué de toute émotion. Lentement le jeune inconnu se rapprocha du corps enchainé de la demoiselle. Ses yeux essayaient de discerner les traits de son visage mais la distance et les ténèbres ne lui permirent pas de lire ses expressions ni même ses intentions. Il était presque à la même hauteur que la jeune femme lorsqu’il s’était accroupi près de son corps entravé par des chaines. Les prunelles vairon quittèrent le visage inconnu pour se porter vers une petite source de chaleur qui dansait au creux de la main du jeune homme.

« ... du feu... »

Une terreur viscérale s’empara de ses entrailles. Son regard choqué était fixé sur les flammes qui virevoltaient dans la paume. Son visage impassible était dorénavant emprunt de frayeur mais également de répulsion. Ses long cheveux marrons étaient détachés et tombaient négligemment sur ses épaules et son visage mais ne cachaient en rien sa terreur face aux flammes. Un vieux souvenir fit surface et instinctivement les ailes de la demoiselle se déployèrent pour la protéger. Invisible aux communs des mortels… mais en aucun cas à la communauté angélique.

~ N’aie crainte Cleviah... Il ne te fera aucun mal... ~

La voix douce et familière réussi à calmer la terreur viscérale de Evangeline. A travers ses plumes blanches on pouvait discerner une paire de prunelle où se mêlait crainte, curiosité mais aussi dégoût. Qui pouvait maitriser le feu de la sorte si ce n’était un Ange ? Personne… Néanmoins une aversion profonde était ancrée dans le cœur de la demoiselle. Pourquoi ? Même elle ne trouva pas la réponse à cette question.

« Qui êtes vous ? Qu’est ce que vous faites ici ? Qui vous envoie ? »

Son timbre était glacial. Malgré les dires de la voix intérieure elle se méfiait... Après tout il avait tué un humain avec une grande facilité…