| D O S S I E R | ▬ Je suis : TU SAURAS PAS. ▬ Je veux : RP... Juste RP...
[Gargouille]
Sujet: [FSR]Mission "Moon Plague" 29.08.12 22:49
En sursaut. Les yeux soudainement grands ouverts. Douleur dans la rétine. La lumière agressante des néons lui fit rapidement fermer les yeux. Que? Quoi? Où? Il y avait des bruits dans la pièce. Des bips. Des machines qui faisaient leur boulot. Des fils reliés à son corps. Un tube qui s’enfonçait dans sa chair. Un masque à oxygène sur son visage. Des bandages sur tous le corps. La sensation d’être malade. Une overdose de médicaments à l’intérieur d’une gargouille qui ne pouvait pas les tolérer. Qui ne devrait pas être ici. Comment avait-il atterri là? C’était quoi cet endroit?
Souvenirs… Il fallait recoller les morceaux en ordre. Les retrouver d’abord… Son esprit n’était pas clair. Sa vision était trop floue. Il n’arrivait pas à bouger. Ou plutôt son corps d’homme le lui refusait catégoriquement. Aaron, il faut se souvenir… ton dernier souvenir… Femme vs Camion. Femme poussée par son bras. Gargouille vs Camion. Pas de temps. BAM! Néant. Et maintenant? Ici pour son troisième jour. Les humains l’avaient pris en charge. Les médecins avaient vanté les miracles de son ossature. Aucun os brisé, juste des fêlures. Malheureusement, tout le reste s’était pris pour de la purée. Douloureuse purée. Direction les soins intensifs. Mais personne pour lui dire tout ça. Personne pour lui expliquer. Il venait à peine de se réveiller.
La présence. Il ouvrit de nouveau les yeux. Sérieux, était-il devenu aveugle tout d’un coup? Un étalage de couleurs abstraites. Se mélangeant, se transformant. Un point, il faut fixer un point. L’Ombre. À l’entrée de la pièce, la gargouille l’aperçoit. Grande. Debout. Elle le regarde. Mais il se sent malade, son lit bouge comme un bateau en pleine mer. Aaron ne referme pas les yeux, non! Près de son lit. Quelque chose au dessus de lui. Ses yeux s’ouvrent encore, d’un coup. Il a mal à la rétine, il a mal mais il tente de discerner la chose qui le regarde. L’Ombre. Mais il n’y arrive pas, ses sens sont perturbés. Dérangés. Confus. Son esprit aussi. Il n’arrive pas à parler, à demander. À interroger. Les mots sont inutiles. Et l’ombre le toucha. Un contact sur sa jambe, près de la cheville. NON! Ce n’est pas humain! Le contact créa une vibration dans son esprit. Une indication sur la nature ou plutôt la non-nature de cette créature. Mais trop tard. Les griffes s’enfoncèrent dans sa chair et la gargouille fut brutalement arrachée de son lit. Balancée comme une vulgaire poupée de chiffons contre le mur du fond. L’impact fut violent. Le mur en garderait des traces. Mais Aaron était trop faible pour se relever, pour se soucier de la réalité.
La survie. Son ennemi vint de nouveau le ramasser. Le soulever. Chairs lacérées. La gargouille fit de nouveau un vol plané à travers la pièce. L’atterrissage fut difficile autant pour lui que pour la fenêtre renforcée qui venait de l’accueillir. Son corps retomba lourdement sur le sol. Et des fissures apparurent sur le verre. Ne te laisse pas faire, réagis!
Aaron tenta de se relever… difficilement, laborieusement. Avec sa respiration lourde, sa vision si trouble. L’ombre ne lui laissa pas de répit et se jeta bientôt sur lui. Il s’en servit cette fois. S’agripper à lui pour ce qui deviendrait un combat de corps à corps. Juste… pour vivre. S’il avait du mal à voir, si la pièce tournait sur elle-même, il avait simplement à ne pas regarder. Il devait se focaliser sur son ennemi. Un combat chaotique. Et trop flou. Deux bêtes qui se disputaient la victoire. Avec du sang… principalement celui du souffrant. Ils se frappèrent, tournoyèrent. Les machines y passèrent. Le combat fut brutal. Sans aucune finesse, sans classe. Une surcharge d’adrénaline et l’un des combattants arriva à soulever l’autre. À le balancer à travers la pièce. Très loin du record de plusieurs mètres, le corps n’en fit qu’un tout petit dans les airs. Avant d’atteindre la fenêtre déjà abîmée par le premier choc, le premier impact contre une créature bien lourde.
CRASH! Et le survivant. Le seul encore debout… Il recula dans la pièce. Faible sur ses jambes. Avec ces lumières qui tournaient de plus en plus. Le sol qui tanguait dans tous les sens. Instable. Il ne se souviendrait pas avoir vomit du sang. Il ne se souviendrait pas être tombé par terre comme une loque. Inconscient.
Mika Travalnovitch, journaliste à NNC. Nous sommes présentement devant l’hôpital où l’état de quarantaine a été déclaré il y a environ trois quart d’heure. Comme vous pouvez le voir derrière moi, la police est en effervescence. Et… Oh! Regardez! Oh mon dieu! Quelle horreur! Quelque chose vient de tomber du quatrième étage. Est-ce qu’un homme aurait sauté? On ne voit pas très bien d’ici. Nous allons essayer de nous rapprocher avec la caméra.
Bouge tes fesses Bob, on doit se faufiler discrètement. Je m’appelle pas Bob… On s’en fout, suis-moi! … Ici, là, tu filmes? Y a des policiers qui bloquent ma vision, je vais zoomer. Qu’est-ce que tu vois? Dis-moi. Oh my god, c’est dégueulasse. Merde. ÇA BOUGE ENCORE! Hey vous! Qu’est-ce que vous faites là? Donnez-moi cette caméra!
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James N. Connors
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Je te vois. Exactement la même scène que la première fois… reprendre conscience si brutalement. Il ouvrit de nouveau les yeux d’un coup, douloureusement. Son cœur battait toujours, il se battait encore pour survivre. Pour rester. Combattre tous ces poisons que les médecins lui avaient injectés. Comment un simple soluté pouvait autant le blesser…
Je te vois… Gros plan en direct du plancher. C’était encore assez flou, assez incertain alors il ne bougea pas. Mais… avouons-le, même dans son état, il était difficile de ne pas remarquer cette immense paire de bottes sous son nez. Ne surtout pas bouger. Ne pas lui indiquer son réveil. Désorientation. N’était-ce pas la bonne appellation? Lorsque l’esprit s’embrouille lui-même avec ses pensées, ses images, ses idées… et ses suppositions. Qui était-ce? À qui appartenait le cuir de ces bottes? Un allié? Peu de chance. Il était déjà rare d’en trouver dans la vie de tous les jours, alors dans une situation aussi chaotique que celle-ci? Juste après qu’on ait attenté à sa vie? Pas moyen. On l’avait vaguement prévenu, ça lui revenait en mémoire. Il fallait faire attention aux hommes en blouse blanche. Et à ceux tout de noir vêtu… qui voudraient l’embarquer dans leur laboratoire. Pour le disséquer, bien entendu. Ce n’était pas pour une stupide raison de ce genre qu’il était resté discret? Non. La discrétion et lui de toute façon…
Rejoins-moi. Parce qu’un éclair de lucidité lui disait de vérifier. Vérifier si, par miracle, cette personne pourrait être autre chose que son futur meurtrier. Bien. Maintenant, il fallait appliquer l’idée. Ce fut assez rapide, assez efficace même. À croire que toute l’attention de l’homme en noir était ailleurs. Et l’homme inerte, l’homme au faible pouls qu’il était, décida de passer à l’action. Inconscient du danger de surprendre un homme armé, Aaron tendit les bras pour pouvoir lui faucher les jambes. Le faire tomber par terre, à ses côtés.
Suicidaire? Absolument pas. Remarquez, si on lui avait mis une balle dans la tête, l’histoire serait malheureusement déjà terminée. Bref, une fois l’autre homme à un stade plus terre-à-terre, la gargouille tendit une main pour tâtonner un peu le monsieur. Mollement, il essayait de déplacer sa main vers son visage… Peut-être arriverait-il à lui retirer ce masque bizarre, si seulement... Où était soudainement passé la force dont il venait de faire preuve pour le coller au sol? Oh, peu importe.
Le danger? Quel danger? Dérangeant et très gênant, Aaron n’était pas vraiment parti pour arrêter d’embêter ce pauvre homme armé. Oui, même si ce dernier le lui mettait sous le nez, il ne réagirait fort probablement pas. C’était flou, de toute façon. Bien, maintenant, essayons de communiquer avec l’inconnu. La première tentative se résulta par des lèvres qui bougeaient mais sans fonction sonore. La deuxième tentative fut similaire, en dehors du fait que la gargouille fronça les sourcils et fit quelques sons rauques digne d’une gorge des plus irritée par quelques évènements antérieurs. Il y a deux jours, on l’avait probablement intubé. Et donc, la troisième... avec une main en train de se masser le cou.
« Où? » suis-je. « Qui? » es-tu. « Aide. » Ce dernier mot était sorti tout seul.
Le miraculé. Vivant, sanglant, et encore capable d’articuler des mots. Des mots basiques, mais des paroles suffisantes dans cette communication nécessaire, quasi-obligatoire. Importante à la clarification de cette situation. Aaron ne tarda pas trop à s’asseoir… même si cela lui pris quelques essais avant d’avoir une position plus ou moins stable. Il avait toujours mal mais la douleur était en train de devenir comme son esprit, brumeuse. Pas spécialement bon signe mais il devrait s’en contenter. Oh, il pourrait sûrement se relever mais…
La porte d’entrée. La gargouille avait une vue imprenable sur celle-ci… mais visiblement ce n’était pas là que se trouvait l’action. Le danger. La menace. Quelle menace? Il tourna la tête vers le mur abîmé. Oh… Oui… Il se souvenait maintenant. Des couleurs abstraites, un mélange de vert et de brun. L’homme en noir était sur le pied de guerre. Tendu peut-être? Pourquoi faire? S’il était une créature… Il commencerait par attirer son attention… et profiterait de sa première inattention. Sauf que ces deux points s’étaient déjà produit.
L’attaque. Un bruit vint encore du mur. Juste un. Selon le même principe qu’une pierre lancée pour faire diversion. Probablement. La seule chose qu’ils surent, c’est que l’attaque fut fulgurante. Rapide. À croire que celui-là était beaucoup plus réussi que ses congénères de laboratoire. La gargouille se releva d’un geste pour se jeter de nouveau sur l’homme armé. Suicidaire? Mais non. Il l’attrapa par la taille avant de le plaquer au sol, utilisant son propre poids pour accélérer le rythme. La créature reptilienne passa juste au-dessus d’eux. Un coup de mâchoire claquant à l’endroit où s’était trouvée la tête ciblée. Et quand Aaron regarda dans sa direction, elle revint en triple vitesse pour l’arracher de là violemment. Pour l’envoyer valser vers la porte d’entrée. À croire que c’était une habitude chez eux… vouloir se débarrasser d’une dangereuse créature, même dans un état de faiblesse extrême, en le balançant un peu partout. Poupée de chiffons quand tu nous tiens.
Lycanthropie. Ce spécimen était magnifique. Un digne représentant varan. Violent, agressif, résistant. Rajoutez une once de régénération, quatre pattes griffus, une queue et… Voilà. Maintenant, jouez avec moi. Clairement, celui-là serait plus difficile à tuer. Sans aucun gramme d’humanité.
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James N. Connors
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Gargouille héroïque! Plutôt comique comme concept quand on regardait du côté de la porte d’entrée. Aaron avait de nouveau fait la rencontre avec un mur, plus précisément avec celui du couloir. Et que dire… présentement son état était encore plus déplorable. Une douleur lancinante dans la tête. Une sensation de sang descendant le long de sa nuque. Et le mode confiture interne activé. Que c’était faible et fragile, un corps humain. Alors pourquoi l’utiliser? Black-out douloureux. Il ne sut pas vraiment combien de temps s’était écoulé depuis qu’il avait été de nouveau martyrisé par ce mur. Et il ne comprit pas plus la situation actuelle lorsque la douleur le fit trembler comme une mouche écrasée. Heu, hum, non. Commençons par ouvrir les yeux, encore et toujours… et admirons momentanément la couleur fantastique du plancher. Le fait de se sentir malade deviendrait rapidement un euphémisme s’il se permettait encore de dire bonjour à un bout de plâtre. La gargouille s’appuya sur un coude avant d’utiliser son autre main pour tenter de se soulever, de se décoller un peu du sol. Ce ne fut pas la plus grande réussite de sa vie mais il bougea suffisamment pour pouvoir regarder vers la sombre chambre où se trouvait son hypothétique sauveur.
Coups de feu. Et une référence inconnue. Cela le renseigna sur l’état de santé actuel de cet inconnu en noir. La gargouille observa la scène autant que possible alors même qu’il essayait de se redresser, de se relever pour espérer pouvoir l’aider. Après tout, ce serait idiot d’ignorer sa seule chance de survie et sa seule possibilité de sortir d’ici. Toutefois, ses tentatives plutôt désespérées furent un échec grossier. Vulgairement abandonné par terre. Étalé comme un gros ver de terre. Qu’était-il en train de faire?
Pétrification humaine. Brève inquiétude combinée à la possibilité d’intervenir plus facilement. D’être libre de ses mouvements, de la douleur… Une possibilité qu’il n’envisagerait jamais en temps normal. Une contrainte de se révéler, de se montrer. Plus fort. Plus vulnérable aussi. Néanmoins, personne ne lui demanda son avis. La transformation s’enclencha presque d’elle-même. Pour le sauver, pour le protéger. Pendant que notre inconnu se trouvait en mauvaise posture, la gargouille redevint pierre. Les premiers changements se passèrent à l’intérieur, au niveau du cœur. Imaginez seulement ce que ça fait de se pétrifier lentement. De sentir vos organes arrêter de fonctionner. Poids mort. De ressentir la pierre recouvrir soudainement votre chair. Devenir une statue n’a rien d’agréable, c’est un moment particulièrement intolérable. Le seul avantage, l’unique soulagement était la perte de certaines sensations.
Gargouille héroïque! Changement flagrant. Perturbant. La gargouille était bruyante. Un seul mouvement pourrait faire grincer des dents. Monstrueuse gargouille. Créature angéliquement ailée. Armée elle aussi de quatre pattes griffues, d’une courte queue. De crocs inégaux ornant une mâchoire visible en permanence. Une belle gueule quoi. Deux cornes sur la tête, des épines dorsales le long de sa colonne vertébrale et… Oh. Prenez simplement une femme de taille moyenne à tendance anorexique ayant subi une mammectomie et dites lui de prendre la même pose. Et de nous montrer ses côtes. Ce serait plus simple à imaginer.
Donc, ce fut ce monstre héroïque qui déboula dans la pièce telle une avalanche graveleuse. Pour sauver la veuve et l’orphelin. Heu... pour sauver le mec qui était censé l’aider, accessoirement en train de se faire étrangler. La gargouille arriva avec une discrétion digne des plus grands ninjas de ce monde. Promis, juré.
Attention collision! Avec son élan, Aaron failli écraser lui-même l’humain qu’il venait sauver. Quoique, honnêtement, il avait juste envie d’exploser le gros reptile qui l’avait pris pour une poupée de chiffons. Voyons quand même la scène dans l’ordre. La gargouille avait courue à travers la pièce, le reptile l’avait remarqué sans surprise. Mouvement d’intelligence, la bête écailleuse avait déplacé sa victime entre eux. La gargouille s’était ratatiné sur le sol pour glisser en dessous en espérant ne pas frapper le corps humain et, grand Dieu, une de ses ailes imposantes lui passa juste entre les jambes. À quelques centimètres à peine de le rendre éternellement impuissant.
Comiquement étalé par terre. Strike! Son but premier avait été de sauter sur son ennemi héroïquement et avec une classe indéniable. Mais la gargouille se contenta de lui faucher les jambes. Rien de bien volontaire quand vous étiez en train de glisser par terre. Trois corps soudainement pêle-mêle et le combat commença. D’un côté un varan régénérant et de l’autre un tas de pierre imposant. Aaron se dégagea avant d’écarter le monstre écailleux à grand renfort de morsures violentes. Quand le reptile lui balança un coup de patte, notre statue monstrueuse comprit que son ennemi était plus solide que prévu. Il opta donc pour une autre technique de combat que nous nommerons "Comment faire de la purée maison 101". Une méthode qui consistait à grimper au dessus du reptile, à le maintenir au sol et à lui sautiller dessus. Version barbare. Un brin de frustration plus tard et la gargouille réalisa que son ennemi se régénérait efficacement.
Plan A, échec. Plan B, échec. Plan C, échec. Autant revenir aux bases. Tout reprendre depuis le début. Quelques attaques reptiliennes plus tard et le monstre se dégagea pour courir en direction du troisième joueur. Vers l’humain. Vers la seule proie qu’il pourrait encore blesser. Poursuivie par une gargouille enragée mais qui, admettons le, n’avait qu’une seule et unique expression sur son visage figé. Aaron attrapa, in extremis, la queue du reptile avant de le tirer brutalement en arrière. Reviens ici, petit petit.
Une morsure bien placée. Suivi d’un mouvement tordu. Un horrible craquement. Presque déstabilisant. Quelques vertèbres brisées. Et une nuque cassée.
Et maintenant? Une monstrueuse gargouille bien embêtée. Une bête de pierre qui tournait la tête en direction de l’humain censé l’aider. Allait-il plutôt le tuer? Allait-il paniquer? Tenterait-il de comprendre l’anomalie qui lui avait sauvé la vie? Dilemme. Malaise. Ahem…
James N. Connors
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Lammasu. Un nouveau surnom pour notre gargouille immobile. Une appellation assez proche de sa véritable nature. Un mot inconnu pour Aaron. Il était un inculte de l’art du mythe et des légendes. Simple créature monstrueuse qui ouvrit la bouche lorsque l’homme en noir lui parla. Il ouvrit même très grand, sans aucun autre mouvement. Il voulait juste lui montrer l’absence de langue et de gorge au fond de sa bouche. Une sculpture n’avait pas besoin de ces détails superflus.
Jurons accompagnés d’une coupure électrique. Aussi immobile qu’une statue, bien qu’il avait refermé ses mâchoires, Aaron continua d’observer la nouvelle situation. Le noir était avantageux pour lui. Moins de risque qu’on l’aperçoive ici et là, par inadvertance. Cela devenait toutefois problématique lorsqu’on vous indiquait qu’il y avait encore quatre trucs reptiliens sur votre étage. C’était ça alors, un hôpital? Une image pas très encourageante. Dire que les humains venaient ici pour se faire soigner… Enfin. Aaron leva la tête lorsqu’un remerciement incongru résonna dans l’air. Il n’était pas habitué à entendre ce genre de mots. Surtout après s’être dévoilé. Le simple fait que l’humain ne l’ait pas tué était suffisant en soi.
Sombre couloir… Et bruyante gargouille. Lorsqu’il marchait, même très lentement, on pouvait l’entendre. Certes, c’était moins horrible que lorsqu’il courrait ou se déchaînait dans un combat mortel mais quand même… Il savait parfaitement bien que ses grincements sonores n’aideraient en rien. Aaron suivit donc lennntement l’homme qui était censé l’aider, sans vraiment s’attarder sur le tissu déchirée de son ancienne tenue ainsi que les bandages éparpillés juste à l’entrée. Wanna be a Ninja. Les ailes à la verticale pour essayer de ne pas s’accrocher à tout et n’importe quoi, Aaron fit son possible pour ne pas attirer toute l’attention sur lui. Enfin, presque tout son possible. Quatre pattes de pierre sur un plancher ce n’était pas glorieux, même lorsque vous y allez doucement pour essayer d’amoindrir l’impact. Avec la même posture qu'un chat voleur. Notre gargouille abandonna très vite l’idée en voyant sa totale inutilité. Et puis, ils venaient juste d’atteindre la chambre suivante. La gargouille s’y engagea sans aucune cérémonie. Sans même vérifier si elle était habitée par une quelconque anomalie. Direction la fenêtre. Après tout, c’était une sortie comme une autre…
Voler dans le ciel. Aaron se redressa pour poser ses pattes avant sur la vitre et jeta un coup d’œil, sa gueule bien collé dans la fenêtre. Malheureusement pour lui, il réalisa qu’il était trop loin du plancher des vaches pour pouvoir s’enfuir par là. Heureusement pour eux, l’absence de lumière empêcha les journalistes curieux de remarquer la bête. Remarquez, la hauteur y était sûrement pour quelque chose aussi. Bon, revenons-en à cette sortie. Il pourrait essayer… mais s’il venait à tomber, ce serait fatal pour le tas de pierres qu’il était. Oublions. Il retourna sagement vers le couloir tout en levant la tête vers l’Inconnu.
Gargouille en vadrouille. Pièce par pièce. Chambre par chambre. Il osa même mettre le nez dans ce qui semblait être un vulgaire placard à balai. Parfaitement logique pour la gargouille. S’il ne pouvait être discret comme un ninja, il avait juste à tout faire en mode bourrin sans peur. Enfin… son visage figé n’exprimait pas vraiment la peur, pas plus qu’il ne montrait son inquiétude grandissante pour Capucine. Où était-elle? Depuis quand il était coincé ici? Comment il rentrerait? Et s’il lui était arrivé quelque chose en son absence? SORTIE.
Leurre de pierre. Lorsqu’ils arrivèrent à une sorte d’intersection, Aaron ne remarqua pas la pancarte éteinte au dessus de leur tête. Pas plus qu’il ne pourrait la lire, même s’il l’avait voulu. Néanmoins, il ne tarda pas à se figer en plein milieu du croisement. Incertain, il n’osa plus bouger d’un pouce comme si une nouvelle menace planait sur eux. La statue aurait bien aimé dire à son compagnon d’infortune qu’il avait cru entendre quelque chose. Mais ce serait inutile.
Être suivi sans l’être. L’impression d’une présence. Mais pas celle d’être observée. Comme s’ils étaient suivis sans vraiment l’être. Rien derrière, rien devant, rien sur les côtés. Un grincement vers le haut. Sauf que ce n’est pas la gargouille qui a bougé. Sauf qu’il n’y a rien au plafond. Une hallucination? Ou peut-être une paranoïa exacerbée par leur situation.
James N. Connors
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Chuuut... Petit signe provenant de l'inconnu, la gargouille se transforma en statue. Position figée dans le temps avec ses ailes à demi-déployées. Toutefois, si quelqu'un avait pris le temps de lui demander son opinion concernant cette chasse à la vermine dans le plafond, Aaron aurait forcément déclaré que c'était une pure perte de temps. Malheureusement pour lui, son compagnon d'infortune avait un avis somme toute très différent du sien. C'était qui le fou déjà...?
Mont Aaron. Et un galop grinçant dans sa direction. La gargouille eut à peine le temps de lever le nez vers le plafond avant d'apercevoir le Dératiseur foncer dans sa direction. La suite fut encore plus surprenante puisque ce dernier n'hésita pas une seconde à escalader le tas de pierre. Choquant. Vraiment. Non sérieusement, il pouvait comprendre qu'un enfant soit assez fou pour le faire mais un adulte... Correction, même les enfants auraient trop peur pour se risquer à une telle chose. Pas que le problème vienne de lui pour autant... Hamburger! Aaron apprécia tout de même que les pieds du dératiseur quittent ses ailes angéliques, reléguées en marchepied géant... Il revint tout de même à des préoccupations plus terrestres et eut tout juste le temps de faire un bond en arrière avant de revoir un certain fou, tout poussiéreux soit-il, retomber en compagnie d'une créature dont ils se seraient tous les deux bien passé. Reptile. Encore. Avec un morceau dans les mains du dératiseur professionnel. Seigneur... Fallait lui arracher la tête, pas la queue! Hamburger? La vision parfaite. La vision ultime... d'un reptile salivant qui venait de réaliser que son souper se trouvait tout juste sous son nez. Enfin, ça, c'était l'interprétation de la gargouille qui observait toute la scène. Autant Aaron n'était pas un héros qui défendait la veuve et l'orphelin, autant il avait besoin de cet homme pour sortir d'ici. Ce fut donc sans aucun plan stratégique quelconque que la gargouille attaqua en premier. Un bond rapide et efficace pour pouvoir écrabouiller l'autre monstre. Ou, tout du moins, diminuer l'écart entre le hamburger et son protecteur.
Raté! Un bond pour un bond. La gargouille avait sauté vers l'avant alors que le reptile, qui n'avait jamais regardé le moindrement dans sa direction, avait fait un bond sur le côté pour l'esquiver avec une frustrante agilité et une désagréable rapidité qui aurait pu faire passer Aaron pour un monstre lent et pataud. Pas que ça soit le cas hein... faut pas croire. Juste que...
Fight! Le regard reptilien quitta son futur fast-food pour se poser vers le truc qui deviendrait visiblement gênant. Contrairement à son confrère précédent, celui-ci n'eut pas besoin de venir tester ses griffes sur la gargouille pour comprendre que ce serait inutile de s'attaquer à lui. Mais ce serait aussi stupide de l'ignorer. Restait plus qu'à s'en débarrasser.
Avec une gargouille à ses trousses, le reptile fit mine de s'attaquer de front à son hamburger avant de faire un écart soudain dans une autre direction. Aaron patina un peu sur le sol pour essayer de le suivre avant de terminer sa course dans le premier brancard du coin. Grmbl... Dieu de l'indélicatesse et plus bruyant que tous les autres protagonistes, Aaron ne mit pas trop de temps à se désempêtrer et balança même les morceaux brisés du pauvre brancard vers le reptile dégénéré. Non mais oh! Ce n'était pas un combat si l'ennemi s'enfuyait tous le temps! Pourquoi personne n'osait l'attaquer directement hein?
Jouer à Chat dans le noir. Un reptile sur un mur et une gargouille qui ne s'y risquerait pas. Protéger un tas de chair était quelque chose de relativement plus difficile que de protéger Capucine. Parce qu'en plus de savoir où était l'ennemi, fallait aussi savoir où était le truc à défendre. Bon, le hamburger était armé mais quand même... Dans tous les cas, d'un point de vue très reptilien, tout ceci lui laissait des tonnes d'ouvertures. Des milliers de possibilités. Combiné à la noirceur ambiante...
À croire qu'il avait des gènes d'anguille, le reptile avait l'air de parfaitement pouvoir anticiper les mouvements de la gargouille. Enfin, en bonne partie. Il y eut bien cette attaque lors d'une feinte écailleuse où le gros caillou passa près de l'envoyer valser d'un coup d'aile bien placé. Mais... non. Échec. Encore et toujours. Et même si Aaron ne semblait pas se fatiguer, il n'en restait pas moins qu'il perdait de plus en plus patience. Si seulement il pouvait l'attraper...
Bouclier. Changement de plan! Pas qu'il en ait déjà eu un au départ mais la gargouille recula pour se placer entre l'humain et la position approximative du reptile qui jouait quelque part dans les ombres. Le monstre déploya en grand ses ailes de pierre. Couvrir le plus de zone, le plus de largeur et de hauteur possible. Voilà, comme ça. Avec son air éternellement menaçant, Aaron décida de rester bien sagement en mode bouclier pour empêcher le reptile de s'approcher. Après tout, il pouvait faire ça des heures... ce ne serait pas un problème! Sauf si...
James N. Connors
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Désolé. Un mot étrange. Incompréhensible pour une gargouille de pierre. Un monstre né de la guerre. Aaron avait penché la tête sur le côté pour signaler son interrogation. L'humain était-il triste de s'être battu pour sa survie? Non vraiment, il ne voyait pas du tout où était le mal. Et le tableau ensanglanté que présentait l'homme en noir ne le choquerait pas. Il avait fait bien pire que lui. Bien pire. Dans le passé...
Le combat. Petit retour en arrière. L'hamburger géant avait réussi à mettre une raclée digne de ce nom à la bestiole qui avait voulu en faire son casse-croûte. Et Aaron? Il avait juste regardé. Autant il aurait pu l'aider, autant ce petit tube de lumière rouge l'avait intrigué. Vraiment. D'ailleurs, il se souvenait que les trois premiers étaient tombé quelque part par ici... Ou peut-être par là? Trouvé! Petit moment intense de stupidité. Mais n'allez pas le lui dire. C'était trop tentant. Vraiment trop tentant d'aller mettre un violent coup de patte sur un des bâtonnets qui ne s'étaient pas encore brisé. Bwahaha lumière! Terrible. Il faudrait qu'il demande à Allistair d'en acheter.
Mais qu'est-ce que tu fous? Humph. Reprenons avec sérieux. La lumière, la vrai, était soudainement revenue. La gargouille leva la tête avant de se remettre en marche, pas spécialement honteux d'avoir eu ce petit moment "découverte" avec le jouet de l'autre. Hey, on apprend comme on peut. Mais bon, les priorités d'abord. Il devait retourner à la maison. Quitter cet endroit maudit. Maintenant il comprenait pourquoi les humains avaient peur des hôpitaux!
L'art de la crise cardiaque. Mettre sa gueule effrayante sous le nez du prêtre de Capucine avait toujours été un art que lui seul connaissait. Voir le visage des humains se tordre de frayeur et de peur étaient toujours... curieux. Pas spécialement déplaisant. Probablement parce qu'il s'en fout pas mal, en général. Mais voilà...
Ding. Quatrième étage. Hum? C'était quoi cette petite voix automatisée qu'il venait d'entendre juste là... Et ce fut le drame. Les cris suraigus. Les voix féminines qui paniquent. Qui hurlent désespérément en le pointant du doigt. Ces femmes qui martyrisent ce pauvre bouton d'ascenseur en synchronisation parfaite pour forcer les portes à se refermer. Deux ascenseurs. Juste en face de lui. Et lui, un peu con. Planté dans le couloir sur ses deux pattes arrières. Non, vraiment, là il n'avait strictement rien compris. Oui d'accord, il était un monstre et pas très mignon de surcroît. Mais tout de même...
Avant son réveil... Avant même qu'il ne rencontre son compagnon d'infortune. Avant qu'ils ne marchent vers le chaos et ces ascenseurs. Une certaine personne avait pris les choses en main et avait fait évacuer un maximum de patients vers les ascenseurs. Cette personne avait ensuite ordonné à quatre membres de son personnel d'entrer à l'intérieur pour s'occuper d'eux. Puis elle avait disparue. Et la quarantaine avait été déclenchée. Jusqu'à ce que le système soit relancé. Pas de chance pour Aaron, il s'était pointé au mauvais moment.
J'en ai marre. J'me barre. De toute façon, il ne pourrait probablement pas sortir par là. Il faudrait qu'il trouve quelque chose de plus traditionnel. De plus discret aussi, sinon la même scène de frayeur se reproduirait en boucle. Au pire, il pourrait toujours reprendre sa forme humaine mais...
Après avoir délaissé les ascenseurs, Aaron se remit à marcher dans une direction approximative, sans plus vraiment savoir où il allait. À la limite, il pourrait toujours se rabattre sur la première fenêtre venue ou des escaliers... Oui des escaliers, ce serait bien.
Et soudainement, ça sonne. Aaron s'arrêta brusquement et tourna la tête vers la pièce d'où provenait le bruit. Juste le temps d'apercevoir son prochain malheur. Misère.
Et PAF dans la gueule! Un objet volant non identifié en plein sur son visage de pierre. Réflexe de base, il avait légèrement baissé la tête pour se protéger. De quoi? D'un putain de téléphone. Mais ce n'était pas le problème. Non, le problème c'était le truc dans la pièce. Juste là, à moitié debout, à moitié sur le bureau du Docteur Jefferson. Et Julia Jefferson, cachée sous le bureau. La gargouille le savait parce qu'il arrivait à voir le bout de blouse qui dépassait. Et le scalpel qui tremblotait. Misère. Pas encore. Dragon de Komodo. Lycanthropie. Manipulation génétique. Parfois les humains arrivaient à créer des monstres encore bien plus effrayant que les autres. À croire que c'était un concours de laideur entre Dieu et les humains. Et une des plus belles atrocités se trouvait présentement devant lui. Ça aurait pu être joli... Si on oubliait les étranges difformités qui recouvraient son corps écailleux, probablement causé par quelques scientifiques un peu fous. Des tumeurs. D'énormes tumeurs. Et la gargouille recula d'un pas.
Dernière édition par Aaron le 06.06.13 11:07, édité 1 fois
James N. Connors
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Câlinnn. Tout s'était passé trop vite. Son ticket de sortie l'avait rapidement rejoint avant de se mettre en action. Misère, pourquoi voulait-il tous les tuer? Certes, le monstre en lui-même le méritait bien ne serait-ce que pour sa laideur suprême. Mais pourquoi le combattre? Ils auraient pu passer discrètement et filer loin de cet endroit... Ou pas. La gargouille revint brutalement à la réalité lorsqu'il se retrouva avec une damoiselle affalée sur lui. Mode câlin. Elle s'était retrouvé avec un bras autour de lui, pour se soutenir, le cul presque par terre. Oh, la damoiselle semblait heureuse de voir cet homme armé entrer dans la pièce pour trucider le reptile géant. Il eut même un gros plan sur sa mine déconfite lorsque le reptile se régénéra version instantané. Lui, il n'avait pas osé bouger depuis qu'elle s'était retrouvé là. Pour lui, ça dura une éternité. Pour elle, ce ne fut que quelques petites secondes. Le docteur fit de grand yeux lorsque le reptile envoya valser comme un fétu de paille son sauveur à elle. C'est à peu près à ce moment que la damoiselle la remarqua. La chose sur laquelle elle s'était accrochée.
Hello. Aaron la vit tourner la tête lentement, avec cette lenteur prudente qui indiquait déjà la future réaction du docteur. Son visage à moins de quinze centimètres du sien et ses doigts tâtonnant la texture inhabituelle de la pierre en ces lieux. 3. Il ne bougea toujours pas, histoire de ne pas lui offrir une crise cardiaque immédiate. 2. Ils eurent droit à cet instant épique, magique, digne des vieux films où leur regard se croisent. 1. Jefferson ouvrit la bouche, ses yeux s'agrandirent, elle prit une profonde inspiration et... 0. Aaron dû reculer lorsqu'il aperçut une petite lame se diriger droit vers son oeil. Réflexe. Le pauvre scalpel du docteur râpa contre sa pierre sans lui faire de mal. Après quoi, Jefferson se mit à s'agiter dans tous les sens pour pouvoir s'écarter de lui, ses fesses glissant sur le sol, nageant désespérément loin de ce nouveau monstre. Et le reptile parla. On vous l'avait dit, non? Que tout s'était passé très vite. Tellement qu'une fois séparé l'un de l'autre, ils tournèrent la tête vers cette voix improbable en provenance du reptile géant. La gargouille et le docteur furent tous plus surpris l'un que l'autre. C'est ici que leur histoire diffère. Si Aaron se demandait ce qu'il faisait encore là au lieu de partir vite fait, bien fait, Jefferson, elle, fut soudainement insultée. Vexée. Tellement qu'elle en oublia sa propre peur le temps de se relever.
« Comment osez-vous! Je ne vous ai pas créé! Non mais! Pour qui vous... vous.. pren... »
Évidemment, lorsque le reptile porta sa monstrueuse attention sur elle, Jefferson revint brutalement à la réalité. Et, même si elle n'avait pas comprit que la créature ne pouvait différencier sa blouse blanche à celles des scientifiques fous qui l'avaient créé, elle eut peur pour sa vie.
Du côté de la gargouille.
En voyant le reptile se diriger vers lui, et par extension vers elle, Aaron eut un temps d'hésitation. Il faisait vraiment pâle figure comparé à ce reptile. Franchement plus petit, franchement plus maigre si on les mettait côte à côte. Il ne tenait pas spécialement à vérifier si sa force et sa résistance l'était aussi... Son ticket de sortie était pourtant toujours dans la pièce, peut-être blessé, il ne pouvait pas le voir d'ici. La gargouille tourna la tête vers le couloir qui continuait... hésitant à partir pendant un moment. Ah, elle était loin notre gargouille héroïque. Mais cet humain là, celui coincé dans la pièce en face, il avait aidé Aaron sans même qu'il ait eut à lui demander. Sans même se mettre à crier de frayeur ou à essayer de le tuer.
Soupir... S'il avait pu, il aurait soupiré face à toute cette histoire. À tout ce merdier dans lequel ils s'étaient retrouvé, rencontré. Oh et puis, allons-y! Le tas de pierre reporta son attention vers le reptile qui commençait à sortir de son trou. Et il bougea enfin, fonçant littéralement, sans réel élan, vers le tas d'écailles deux fois plus gros que lui. Une fois en dessous de la bête, Aaron s'attaqua au premier truc à porté : les chevilles. Si sa présence dérangea le reptile, il ne tarda pas à réaliser que ce n'était pas à cause de ses vaines attaques. C'était à cause de son corps de pierre encombrant dans l'encadrement de la porte. La gargouille prit même le risque de déployer ses ailes angéliques pour mieux l'empêcher de sortir de là. Voilà, pas bouger. Pas boug...
Mes ailes, enfoiré! À défaut de le voir, Aaron put parfaitement ressentir le son terrible que produisit les griffes reptiliennes sur une de ses ailes. Un peu comme lorsqu'un idiot s'amuse à griffer un tableau d'école. Ce petit bruit strident qui fait involontairement frémir. Surtout que pour la gargouille, ça voulait dire qu'il resterait avec trois belles marques de griffes. Saleté! Saleté! Grmblgrrogrrm. Comme il ne pouvait exprimer vocalement sa frustration, Aaron commença à s'agiter pour déranger son gros homologue monstrueux. Et si la bête s'arrêta de s'en prendre à son aile, elle en profita soudainement pour essayer de le pousser... Puis changea d'avis et essaya de le soulever en reculant. La seule chose qui gênait vraiment le reptile, c'était les deux pattes de pierre accrochées à ses chevilles.
Dans le même laps de temps, du côté de Jefferson.
Portée disparue. Le docteur Julia Jefferson s'était éclipsé dès qu'elle l'avait pu. Elle avait frénétiquement sorti son badge pour ouvrir une autre porte et s'enfermer dans une nouvelle pièce. Pas bien loin du combat. Hey! Elle n'était pas lâche! Encore moins lorsqu'un homme venu pour elle se battait tout seul contre deux monstres. Aussi laid l'un que l'autre, il fallait le préciser. Il n'y avait bien qu'elle pour penser esthétique dans ce genre de situation.
Valeur inconnue. En sécurité, la damoiselle s'affaira pendant un bon moment. Elle entendait bien des bruits, dehors, mais tâcha de les ignorer. L'adrénaline l'aidant, elle attrapa une civière avant de commencer à y entasser, difficilement et laborieusement, les bouteilles d'oxygène qu'elle trouva. Ainsi qu'un tout petit extincteur portatif. Cette tâche lui prendrait du temps et... du fond du coeur, elle espérait que l'homme resterait en vie.
Dans le même laps de temps, du côté de Shaun.
Vous ne le connaissez pas? C'est le geek F.S.R. à qui James venait tout juste de parler. Le tacticien qui s'occupait à distance de coordonner et supporter les deux unités qui étaient venu nettoyer l'étage. Et non, il n'était pas en pause, du tout. Il avait bien une tasse de thé à côté de lui mais... Ahem. Puisqu'il n'avait pas eu de nouvelles de James depuis un moment, il s'était débrouillé pour remettre la lumière et le trouver sur les caméras internes. Et pas tout seul. Non mais? Il devrait discuter de son compagnon de route plus tard. Priorité : Confirmer et enclencher la climatisation au maximum. Accessoirement, Shaun demanda à James s'il souhaitait des renforts immédiats... Bien qu'il savait que ça prendrait du temps pour faire bouger Dwayne de l'autre bout de l'étage. En plus, ce dernier venait tout juste de capturer un reptile vivant. Petit format hein.
Petite gargouille joua à l'anguille. Et le reptile réussit à la retourner. Sur le dos. Mauvaise posture.
Dernière édition par Aaron le 07.09.13 18:58, édité 1 fois
James N. Connors
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C'est l'histoire d'une petite tortue... Sur le dos. Coincée, bloquée. La gargouille claquait des mâchoires à tout va pour tenter de se protéger. Malheureusement, ce ne fut pas suffisant. Et lorsque la queue de l'horrible reptile s'enroula autour de son cou, Aaron s'arrêta une seconde pour réfléchir. Qu'est-ce qu'il nous faisait l'autre? L'étrangler? Pfeuh. Comme s'il respirait... Le décapiter? Que? Quoi?! Avec une grande pression sur une partie plus fine de son anatomie... J'ignore ce qu'il a fait... Mais alors même qu'Aaron s'inquiétait pour son avenir proche, le reptile s'était soudainement redressé et l'avait oublié. Le temps que la gargouille se remette sur pieds et il entendit le coup de feu. Pourtant, ce n'était pas comme si les balles avaient vraiment fonctionné jusqu'ici. Ignorant que la balle avait servi à laisser une lame à l'intérieur du corps monstrueux, Aaron observa la suite. Par dépit, il pencha la tête en entendant l'homme demander à la bête de se rendre. Comme si ça allait fonctionner...
Moi, je lui aurais plutôt mis mon poing dans la gueule. Jolie. Vraiment, une idée magnifique. Partagée aussi. Parce qu'entre se rendre et zigouiller tous le monde pour se venger... Le reptile ne se fit pas prier et attaqua de nouveau l'humain qui avait eut le malheur de l'énerver. Toutefois, s'ils avaient eu la même idée, la façon de la mettre en application fut très différente. Là où le monstre écailleux voulait arracher la tête de l'autre d'une bonne claque acérée, la gargouille dût... élaborée. D'abord, il fallait trouver un moyen d'atteindre la dite gueule. Sens littéral. Le monstre de pierre se mit en position et, un peu comme un chat dans la même situation, s'agita doucement pour attendre le bon moment. Lorsque la bonne opportunité se présenta, la gargouille sauta sur le dos de l'autre monstre. Monstre qui n'appréciera pas de se subir ce genre de chose pour la seconde fois. Surtout que celui-ci était plus lourd que le précédent. Donc, lorsque le reptile s'agita pour tenter de le dégager, ça devint plus... chaotique. Plus... bruyant. De vraies brutes quoi. Malgré tout, la patte de la gargouille fini par s'abattre sur la gueule de l'autre. Pas pour frapper. Pour tirer. Dis Aaaah! Moi, je vais lui mettre mon poing DANS la gueule! Stop! Arrêt sur image.
Les aviez-vous oublié? L'aviez-vous oublié, elle?
Valeur inconnue. Pfiouuu! Enfin terminé. Sa civière était prête. Le docteur Jefferson observa le résultat, les mains sur les hanches. Il y avait suffisamment de bouteilles d'oxygène là-dessus pour faire exploser les deux monstres. Et peut-être l'étage avec... Hum... Elle avait peut-être un peu exagérée. Un tout petit peu. Mais ce n'était pas important de toute façon. Ce n'était pas pour elle tout ça.
Bibip! Hein? Elle tourna la tête... Chercha des yeux et trouva. Qu'est-ce que? Pourquoi la porte de la réserve à médocs était ouverte? N'importe quoi. Par habitude, elle vint la refermer. À peine lui eut-elle tourné le dos que... Bibip! Jefferson fit volte-face pour voir la porte électronique s'ouvrir de nouveau. Sérieux? Parce qu'en plus d'avoir à gérer une crise de lycanthropie sanguinaire, il fallait que cette porte devienne soudainement défectueuse?
« Je n'ai pas de temps à perdre avec ça! » Vrai. Il y avait plus urgent. L'autre homme était peut-être encore en danger. Fort probable même. Ça ne l'empêcha toutefois pas de refermer cette fichue porte une dernière fois.
Hi. C'était quoi ce bordel?! Non. Elle n'avait pas d'hallucination. Elle le savait bien. Le docteur se pencha, se redressa, fronça les sourcils et tapota même le verrou électronique. Ce genre de verrou où vous entrez, en temps normal, votre code d'authentification et qui vous gratifie d'un message d'acception ou de refus. Sauf que là... là... Elle lut sagement avant de tourner la tête vers la caméra de la pièce.
« Qui êtes-vous? » Et de regarder le bidule en attente d'une réponse. Réponse rapide, courte. Simple. À l'image des précédents messages. Trois lettres : FSR. Suffisant pour lui faire accepter le tout malgré la stupidité flagrante de la chose. Sur ces entrefaites, elle quitta la pièce en compagnie de sa civière. Elle avait une tâche à accomplir!
Ce n'est pas l'hiver... ...mais tout est froid. La civière s'arrêta dans le couloir et notre docteur y prit une seule bonbonne. L'extincteur de fumée. L'air bien décidé, mais doutant tout de même de l'utilité de la chose, elle se planta devant la porte pour chercher sa cible des yeux. Jefferson n'eut aucune pensée en voyant les deux monstres se battre entre eux. Elle prit son élan et... lança!
La cible : le monstre en pierre. Pourquoi? Les pics sur son dos.
Ce n'est pas l'hiver... ...mais tout est blanc.
James N. Connors
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Rodéo écailleux. Il y était presque! Presque! Un petit peu plus et la gargouille aurait suffisamment ouvert la gueule du reptile pour pouvoir lui arracher la langue. C'était l'idée, la théorie. Vous me direz, en soi, ça semblait plutôt simple. En pratique par contre... le manque flagrant de coopération de la part du lézard géant rendit la chose plutôt olé! Même secoué dans tous les sens, notre monstre héroïque s'acharna en essayant, encore et toujours, de faire bouffer son poing à la bestiole enragée. Et étouffe-toi avec!
Boom! Bling! Bouteille de métal lancée contre morceau de pierre bien pointu. Le choc déstabilisa la gargouille qui se rattrapa in extremis aux épaules reptiliennes. Mais tu fous quoi là? Pourquoi se prenait-il un coup dans le dos? Sérieux, ce n'était pas lui le méchant de cette histoire. Apprends à viser enf-Pschiiit! Huh? Aveuglé par la mousse de l'extincteur, le monstre de pierre se transforma en fusée maison. Version boule de neige. Malgré la pression dans son dos, Aaron refusa de lâcher sa monstrueuse proie et leur danse chaotique reprit de nouveau... Bang! Bye bye bouteille. ... pour finir dans le mur. Eux, pas l'extincteur. Les ailes rocailleuses raclèrent bruyamment contre le mur alors que le corps du reptile venait l'écraser bien comme il faut. Pour autant, ce ne serait pas suffisant pour lui faire lâcher prise. Aucune chance. Têtu, Aaron voulait toujours lui régler son compte avec son plan tout simple. Un cri au féminin. L'espace d'une seconde, la bouteille furibonde était revenue vers les monstres avant de se prendre une claque reptilienne. Simple réflexe de la bête. Dommage pour Jefferson. Avec un sol devenu légèrement glissant ainsi qu'une surcharge de taille accrochée telle un sac à dos, le reptile dérapa à quelques reprises avant de réussir à se relever. « O-oui, je vais bien... Vous êtes blessé? » Un cri au masculin. Que... qu'est-ce qu'ils faisaient les deux autres dans le couloir? Ils étaient attaqué? Un autre ennemi? Aaron pensa que l'humain l'avait, de gré ou de force, abandonné. Il décida donc de jouer le tout pour le tout. Grâce à ses pattes arrières, la gargouille prit appui dans le dos du lézard géant. Puis, avec ses pattes griffues avant, il tira. Dis Aaaah!
Détonation étouffée. Et une gargouille tomba lourdement par terre. Sur le dos, les quatre pattes en l'air, la gueule ouverte. La vue aurait pu être effrayante si ce n'était de cette mousse blanche qui le recouvrait allègrement. Et du corps reptilien qui suivit le même mouvement. Mort.
Mort? Certain? Écrasé et bien embêté, Aaron s'agita sous le reptile. Toujours aveugle, il se dégagea tant bien que mal avant d'attraper ce qu'il croyait être la tête monstrueuse et de frapper le sol avec. Comment ça, il était mort? Il ne fallait pas prendre de chance! Surtout quand on ne voyait absolument rien. La gargouille fini tout de même par se rendre à l'évidence puisque le lézard ne réagissait plus du tout.
Statue. Plus bouger. Quelques secondes d'immobilité le temps de revenir à la réalité. Le vilain de l'histoire ne causerait plus de problème. Passons au suivant : sa cécité. La gargouille pencha la tête vers l'avant pour glisser ses griffes sur son visage rocailleux. Peine perdue, ses pattes étaient toutes aussi recouvertes de mousse que le reste de son corps. Il arrêta donc ses tentatives en redressant son horrible tête, l'air d'attendre. Et il pourrait le faire longtemps.
Oh! Pendant un instant j'ai cru que tu étais mort. Mais non, l'homme en noir était vivant et relativement bien portant. Tu as une sale tête. Qu'est-ce qui avait bien pu faire hurler l'humain dans le couloir un peu plus tôt? Non, pas elle. Quoique le médecin semblait à la limite de la crise de panique en le regardant. Lorsqu'il vit de nouveau, Aaron quitta la pièce blanche pour retourner dans le couloir. Ils avaient fini n'est-ce pas? Ils avaient sauvé la demoiselle en détresse et il pouvait donc rentrer!
Capucine! Pour pouvoir y retourner, il devait trouver la sortie. N'importe quelle sortie. La gargouille eut tout juste le temps de faire trois pas avant que Jefferson ne réagisse. Cette dernière attrapa la civière encombrée et l'utilisa pour créer un barrage entre eux. Dégage, je veux aller par là... Aaron fit un pas de côté pour essayer de passer entre le mur et le brancard mais Docteur Jefferson, vive d'esprit, vint de nouveau le bloquer. Je veux passer, tu permets? Un pas vers la gauche et le brancard suivait le même mouvement. À droite, pareil. Ils auraient pu continuer comme ça longtemps... Mais le monstre de pierre se redressa pour poser ses griffes sur la gênante civière... pas très loin des bouteilles d'oxygène qui s'y trouvaient toujours. Ne connaissant pas ces choses, Aaron les ignora et commença à faire claquer sa mâchoire à répétition. Tentative de communication muette. Tu bouges ou je te fais bouger, c'est pourtant clair. En plus, il ne lui voulait pas de mal. Il voulait simplement continuer sa route et quitter cet horrible endroit. Abandonnant le brancard, la gargouille retourna vers le coin du barrage pour pousser le tout avec son corps imposant. Il aurait dû commencer par ça.
Exploration rocailleuse. Ce nouveau couloir ressemblait à tous les autres et, comme auparavant, la gargouille bruyante inspecta chaque pièce à la recherche d'une hypothétique sortie. Heureusement pour son compagnon d'infortune, quelques portes étaient verrouillées et leur progression fut plus rapide. Enfin presque. Aaron avait bien essayé de forcer une des poignées avec sa monstrueuse mâchoire mais... il avait fini par laisser tomber. Non, il ne l'avait pas brisée.
Dessin d'un escalier... ... sur la porte là-bas au fond. Simple. Explicite. Pratique. Il n'en fallu pas plus pour que la bête de pierre accélère le pas et y arrive en premier. Allez, on pousse! Aaron utilisa son corps pour ouvrir la porte et vérifier que la petite pancarte ne mentait pas. Une sortie. Une vraie!
Un problème? Il revint dans le couloir pour s'asseoir et regarder l'homme en noir. C'était l'ultime sortie... Est-ce qu'il accepterait de l'aider? Mais remettre sa vie entre les mains d'un inconnu... quand bien même le dit inconnu lui avait sauvé la vie et vice-versa. Dilemme...
Forme humaine. C'était un risque à prendre. L'homme ne semblait pas vouloir sa mort immédiate et Aaron devait vraiment, sincèrement, retourner chez Capucine. Néanmoins, il pouvait le faire sous deux formes. En tant que gargouille, il pourrait marcher dans la rue et... Non. Oublions. Il ne savait pas où se trouvait cet endroit par rapport à l'église et la population locale lui pourrirait la vie. Avec des marteaux... Des marteaux-piqueurs, le cauchemar. Il lui restait donc une seule option. En temps normal, cela ne l'aurait pas gêné, de devoir rentrer nu et à pied. Mais il était à l'hôpital pour une bonne raison : son corps avait fait une mauvaise rencontre avec un camion défectueux. Et le camion avait gagné. Douloureuse transformation. Bien qu'il appréhendait ce moment, Aaron devait bien admettre que c'était la meilleure solution. Il devait pouvoir communiquer avec l'humain s'il espérait pouvoir rentrer. La gargouille entama donc sa transformation, ce douloureux moment où sa pierre devenait chair. Ce n'était pas beau à voir... du tout. Surtout qu'il était blessé. Ses os étaient tous aux bons endroits mais ses organes étaient de la bouillie... sans compter les points de suture qui avaient sauté il y a bien longtemps. Le camion ne l'avait pas épargné. Un cri au masculin. Le sien.
Rouge et noir. Noir en premier. Le choc lui fit perdre connaissance. Oh, douce inconscience. Légère, rapide. Il rouvrit les yeux. La respiration difficile, ses blessures à vif. Rouge sang. Il se sentait faible, malade. Exactement comme lors de son premier réveil. Aaron tenta de se redresser... difficilement.
Noir et blanc. Aaron sombra de nouveau, lamentable loque. Il avait fermé les yeux. Longtemps? Il ne savait pas. Quelle bonne idée de se transformer... maintenant il regrettait. Lorsqu'il revint parmi eux, parmi les vivants, il constata à peine le changement. Le blanc momifiant. À priori, Docteur Jefferson n'avait pas pu résister à un patient dans le besoin. Son patient de la chambre 420. Elle était en train de terminer les bandages. Quelle belle momie...
Noir et... tu es folle?! Malgré lui, ses paupières s'étaient refermées. Un instant, juste un instant. Puis ce fut le choc. L'aiguille dans son bras. Aaron se redressa d'un coup et attrapa la seringue. Violent, il l'arracha des mains du médecin avant de la briser. C'était du « Poison! » Oh, il n'aurait pas dû bouger aussi vite. Grossière erreur. Ça tanguait dans tous les sens. On pourrait croire qu'il allait de nouveau s'évanouir mais il resta parmi eux. Il tendit même un bras faible vers l'homme pour lui faire signe de s'approcher. C'était difficile, tellement difficile de parler dans son état.
« Elle... » va me « ...tuer. » Il parlait du médecin. J'ai « besoin de... » retourner chez « ...Capucine sinon... » je vais « ...mourir » ici. « Aide... » moi à « ... sortir » de là. Un haut le coeur plus tard et Aaron essaya de rajouter. Je « peux... marcher. »
Oh, douce inconscience. Et son corps en souffrance.
James N. Connors
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