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 Can I be hungered over? [PV Luke]

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MessageSujet: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime15.11.13 15:19

Faim. La vraie de vraie. Celle qui tord l'estomac, fait saliver et, en définitive, te donne la gerbe quand tu te retrouves enfin devant un plat de quelque chose qui sent meilleur qu'un vestiaire de F.S.R. après quatre jours de planque. Et j'en était à peu près là. Comment? Han, là est la meilleure question. En réalité, j'en sais rien. Je me souviens qu'il y a eu une commande, un projet, une mission, le Capitaine qui hurlait, tout le monde qui courait dans tous les sens dans un flou des plus artistiques. Et que j'avais pas le temps. Je ne suis pas rentrée chez moi depuis au moins deux jours pour la simple et bonne raison que la seule fois où j'aurais eu l'occasion, je me suis paumée. Rien d'inhabituel, d'un autre côté. J'ai juste fait le tour du pâté de maison, et je suis retournée au QG.

Le reste... est entrecoupé de trous noirs et de périodes de frénésie créatrice. Entre les deux, je crois qu'il y a eu des gens, qui sont rentrés et sortis de mon atelier. Ils n'ont aucun importance, après tout. Rien d'autre que la poudre, dont je suis recouverte, l'huile qui tache mes vêtements, et les marques noires de brûlure qui couvre le tatouage sur mon visage et salit le rose flamboyant de mes cheveux. J'ai titubé jusqu'à la douche de décontamination, ou aux vestiaires. Je ne sais plus trop, franchement. Je me demande déjà où je suis en ce moment. Mais ce n'est pas moi qui ai demandé ce petit flash-back, alors il va falloir supporter.

Où en étais-je? Ah oui, douche de décontamination. J'ai donc réussi à ma débarbouiller un peu sans rendre trop de bile en m'étouffant sur l'eau traitée que j'ai essayé d'avaler. Je n'ai même pas pris la peine de me sécher, secouant mes roses cheveux dégoulinants. Juste enfilé ma tenue de rechange (qui n'était plus tant une tenue de rechange, d'ailleurs), soit un pantalon de cuir enfoncé dans mes énormes bottes de moto, une courte bande de cuir rose autour de ma poitrine, et... un bombardier? Pas sûre qu'il soit à moi. Peu importe. L'agneau retourné me rappelle les manteaux fourrés que je portais en Russie.

Tout ça pour expliquer que je me retrouve dans cette rue, crevant de chaud en plein milieu de la nuit. En sortant mes mains des poches du blouson, je trouve une montre. Définitivement pas mon manteau. Je fixe les aiguilles en titubant le long de la rue. Si au moins j'étais saoule. Mais même pas. Pas une once de vodka à l'horizon. Pas une goutte dans cet océan. J'ai du mal à focaliser ma vision. 22h55. Il est encore tôt. La nuit est jeune. Mon estomac tressaute. J'ai l'impression que la peau de mon abdomen rentre vers l'intérieur, pour essayer de combler le vide. Je salive trop. Une poubelle sentirait bon, mais là, j'ai l'impression qu'il y a un truc, quand même. Je m'appuie sur une façade, ressors la montre. 22h59. Tch, même pas la peine d'y penser, autant trouver un convenient store.

Je pousse sur la porte, qui s'ouvre sous la pression, et je trébuche à l'intérieur. Ça sent vraiment la bouffe. Eh merde... Meilleure impression du jour, vomir sur le carrelage du restau dans lequel je viens d'entrer. Et de là, dans un mauvais mélange de japonais et d'anglais, d'une voix rendu pâteuse par la faim:

"Putain de connerie de... J'suis où?"
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime17.11.13 20:21

Can I be hungered over ?

Luke t'es amusant aujourd'hui. A 22h30 PILE t'as viré tout le monde sans aucun scrupule, tu leur a dis que c'était l'heure de fermeture, que tu devais partir, que tu devais fermer et que eux, ils n'avaient plus rien à faire ici. Quand t'as réussit à pousser la dernière mémé avec son croissant hors du diner t'a retourné le panneau « open » pour le mettre sur « fermé » et t'es retourné dans les cuisines. T'as fais comme tous les soirs, t'as sortit les poubelles, puis t'as commencé à tout ranger et à laver les tables. Ça t'a pris un sacré temps parce que mine de rien t'en as des tables. Puis tu t'es occupé du bar, après t'as fais une pause et tu t'es servis un café tout chaud, t'as soupiré en humant l'odeur. Cette odeur te rend dingue, t'adores ça. Si bien que tu restes comme un con à renifler ton café sans même le boire, pendant un petit moment avant de te décider à en boire une gorgée, puis tu balayes le sol, ensuite tu le laves, tout est nickel. T'attends sagement assit sur le bar que le sol sèche, et une fois que c'est fait, tu redescend et tu refais le tour pour voir si t'as rien oublié. Parce que oui, il faut pas oublier que la propreté est très importante. Tu remet toutes les sauces droites, tu fais gaffe à tout ça toi, t'es un peu maniaque sur les bords aussi...

Puis tu te poses, le menton posé sur le balais de ta serpillière avec laquelle t'as lavé par terre, tu fais une petite moue endormie, tu réfléchis un petit peu. Tu remarques que tu t'ennuies un peu dans ta vie alors tu te demandes ce que tu pourrais faire. Tu pourrais faire du curling sur gazon, ou te mettre aux échecs. Non ça t'énerverait tellement que tu boufferait l’échiquier au bout de dix minutes. Tu te poses quelques questions et tu finis par secouer la tête parce que tu trouves pas de solutions pour vaincre ton ennui. Non jamais ne te viendrait l'idée de fréquenter un peu du monde et de sortir. Ah ben non, pour toi les autres c'est que des cons. Alors tu veux pas leur parler. Ils t'énervent. Et là, c'est clair que t'avais pensé à tout comme distraction sauf à cette putain de barbie rose chelou qui débarque dans ton diner pour vider ses tripes sur le sol nickel que tu venais de nettoyer. T'es blasé là, grave blasé. Tu laisses échapper un soupir. Ça t'apprendras, t'avais qu'à fermer à clés et éteindre les lumières on aurait vu que t'étais fermé. Tu regardes donc la femme, le vomis, encore la femme. Elle est sérieuse là ?

Tu bouges ton cul, tu prend ton balaise serpillière dans une main et tu poses le seau d'eau près d'elle. Tu lui fou le balais dans la main et tu te contentes de commenter. « T'es dans mon diner. Moi c'est Luke. Et tu vas nettoyer ça grosse dégueulasse. » Puis, tu te détournes et tu retournes derrière le bar, la laissant à ses affaires, tu fouilles dans un placard, tu poses des bonbons mentholés a côté d'un verre d'eau. Tu lui montre le tout, l'eau pour se rincer la bouche, les bonbons mentholés pour son haleine de chacal à l'heure présente. Tu dis rien, mais tu remets ton torchon sur ton épaule, tu reprends du service. Boarf dans tous les cas tu te fais chier alors... Quitte à s'ennuyer, autant le faire avec Vomito. Tu sors quelques ustensiles, puis tu relèves le nez vers elle. Putain t'es beau quand t'es sérieux. Tu la toise un instant puis, tu ajoutes. « Je te sers quoi ? Dépêche toi. » Oui... T'as pas que ça à faire non plus.
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime17.11.13 23:52

Tch. Trois grammes de bile et il se fait dessus. Bon, au moins, il m'a répondu. On m'a traitée de pire que de grosse dégueulasse. On m'a traitée de folle. On m'a traitée de cyborg. Un diner. Ouais, d'où l'odeur de bouffe. Ça me retourne encore l'estomac, mais au moins, je suis sure qu'il n'y a rien dedans. Pour preuve la flotte mousseuse et acide sur le carrelage. Je me redresse en m'appuyant sur le balai. J'ai failli m'endormir le cul en l'air, la tête penchée vers le seau. Avec un sourire, et pour faire bonne mesure, je crache les résidus de gerbe qui me collent à la langue, et plonge la serpillère dans le seau avec assez de délicatesse pour créer un tsunami. Franchement, je ne le fais même pas chez moi, il croit vraiment que je vais m'étaler comme tous ces fichus bureaucrates, m'excuser platement et faire ce qu'il me demande? Je l'imbibe donc d'eau, pose la tête sur le sol sans l'essorer, et fais trois tours sur l'endroit "souillé".

J'ai envie de me marrer, mais mon sourire narquois devrait suffire. Je me fous de sa gueule, mais je nettoie vraiment, sans en avoir l'air. Même si cet endroit me file le cafard. J'ai envie de jeter un fumigène pour pas voir tout ce VIDE. Sérieusement. Toutes ces petites chaises bien rangées sur ces tables, tous ces pots de sauce au garde-à-vous... C'est carrément flippant, en fait. Plus je regarde plus je me sens mal-à-l'aise. Bon, j'ai mis de la flotte partout, mais j'ai nettoyé, je vais pas gerber une deuxième fois juste parce que son diner est creepy. Je m'ébroue comme un chien. J'essaie de remettre mes idées dans l'ordre. Se concentrer sur un truc qui n'est PAS rangé... Y a pas... Ah si, le verre d'eau.

Je replonge le balai dans le seau pour traîner celui-ci derrière moi. Le bruit est crissant, horrible. Il me fait saliver tant il donne mal aux dents. J'ai trop chaud. Je suis fatiguée. Je dois avoir des valises sous les yeux. Je retire le bombardier que je jette sur un tabouret avec un sourire. Un peu de désordre, enfin. Je ne prête pas attention au fait que je ne porte qu'une brassière de cuir, ou que ma multitude de tatouage est exposée. Le haut d'un masque, ceux du dos, des bras. Rien de grave. Je prends le verre d'eau, en boit une gorgée. Me gargarise avec toute la classe que je peux rassembler, donc approximativement dans un bruit de chasse d'eau, et crache dans le seau. Nouveau sourire vers lui:

"Oh, t'aurais peut-être préféré que j'crache par terre pour nettoyer encore un peu? Le summum de la civilisation, Tibbers. En plus, je mange avec les doigts si on m'jette des cacahuètes à travers les barreaux."

Un nounours. J'y peux rien. Il ne m'a fait penser qu'à ça. Quelque chose dans sa carrure. Dans son air grognon, peut-être. Enfin, d'un autre côté... Je vous l'ai déjà dit, la plupart des gens ne supportent pas ma tronche. And they hate my guts. Rien de nouveau sous la chape de pollution de Naniwa. Je suis pas déphasée par sa mauvaise humeur. J'ai trop l'habitude. En revanche, l'odeur de nourriture... J'enlève le papier d'un bonbon à la menthe, que je froisse et dépose en vrac sur le zinc. Flip a coin. Enfin, pas tout à fait. Je l'intercepte au vol. Le sucre, le frais, le goût mentholé... Pendant à peu près deux secondes, ça me fait un bien fou. Juste avant que j'ai le réflexe de le cracher dans le seau. Mon poing se crispe sur le bar. Si ça c'est pas la poisse. Je m'entends à peine, sous la sang qui rugit à mes oreilles.

"Et merde... J'ai trop faim pour bouffer..."

Je fronce les sourcils. Je me relève du tabouret sur lequel je m'étais affalée. Je me penche pour sortir mon portefeuille... Le portefeuille, j'ai dit, pas le couteau-papillon. Je vais pas le braquer, le pauvre vieux. Mon portefeuille, donc, de ma botte. Enfin, c'est ce que j'aurais fait si je n'avais pas commencé à éternuer. Une fois, deux fois, trois fois. Une pause. Eh ben, super journée... Je m'accoude au comptoir, blasée:

"Z'avez pas un mouchoir, M'sieur l'Lycan?"

Et après le Capitaine se demande pourquoi je ne vais pas sur le terrain quand ils chassent les bêtes à poils. Chasser les bêtes à poil, je faisais ça chez les flics...
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime18.11.13 22:48

Can I be hungered over ?

Au début elle t'agace, hein Luke ? T'as qu'une envie, c'est d'aller la frapper, d'aller lui dire qu'elle n'est qu'une idiote mal élevée et qu'elle ferait mieux de faire ça avec un petit peu plus de conviction sinon ça irait mal pour elle. Mais là t'es frappé par un truc... Tu l'observes, et tu sens. C'est pas une fille comme les autres. Elle semble toucher a des trucs avec une odeur très métallique. Tu captes pas trop ce que c'est pour l'instant, puis tu regardes ses yeux, elle a l'air éreintée, épuisée. Et à en juger par son vomis, son estomac est totalement vide. C'est peut être pas une bonne à rien, elle a peut être trop travaillé au point d'en tomber malade. Ton côté protecteur revient et si tu t'écoutais, tu lui prendrais le balais des mains, tu la prendrais sur ton épaule et tu la mettrais dans ton lit pour lui faire un plateau repas et lui ordonner de dormir jusqu'à ce qu'elle ait récupéré tout son sommeil. Mais tu peux pas agir comme ça. Tu la connais pas, tu sais pas son nom, tu sais même pas ce qu'elle fiche ici. Tu sais juste qu'elle a pas l'air enthousiaste à l'idée d'être là. Alors tu hausses les épaules et tu te dis que tu gardes cette option pour plus tard.  

Soudain, le crissement du seau te fait grimacer. Tu fronces les sourcils et porte une main à ton oreille. Ton ouïe est relativement sensible alors forcément un bruit pareil, ça te nique les tympans. Tu te concentres pour pas hurler, tu grimaces juste, puis finalement tu te retourne pour te servir un nouveau café parce que là putain... Ça craint. Tu reposes ensuite ton regard sur elle et tu l'observes, sans gêne. T'as pas le regard du pervers qui veut serrer, t'as pas le regard non plus du connard qui juge. T'as juste un regard un brin pétillant parce que t'adore détailler les gens et essayer de retenir les détails débiles que tu pourrais apercevoir. Elle s'assied, et tu la laisse faire son schmilblick sans rien dire. Grand bien lui fasse. « Tiens, t'es pas du tout agressive comme fille toi en fait. » Tu commentes quand même. C'est quoi ces manières ? Elle est pas gênée la barbie rose. Tu secoues la tête puis tu t'appuies au comptoir pour boire ton café tranquillement. Qu'est ce qui la fait venir ici sérieux ? Elle a faim apparemment. Mais elle arrive pas à manger. T'as un sourire en coin, tu connais ça. Et tu connais une solution, qui marche sur toi. Mais d'un coup elle se met à éternuer et reconnaît ta condition. Bordel, une allergique aux animaux ? On aura tout vu. Tu soupires encore et ENCORE en voyant qu'elle te rappelle ta condition de bête sauvage. Tu t'éclipses puis revient avec une boite de mouchoirs. « Tiens, désolé j'ai pas eus le temps d'aller chez le toiletteur. » Oh un essai d'humour. C'est mignon comme t'es pas drôle Luke.

Ensuite tu lèves ton doigt pour lui faire comprendre qu'elle doit attendre et tu te détourne pour aller faire chauffer de l'eau. Tranquillement tu lui prépare un bon petit thé, avec du miel et quelques goûtes de citron. Tu accompagnes ça avec quelques morceaux d'une pomme que tu viens d'éplucher et tu lui sert le tout dans une assiette sur le bar. Tu l'observes un instant, gardant ton air blasé et froid. Pas aimable. « Bois et mange lentement, et après tu pourras manger un plat tranquillement. » Une boisson chaude pour ouvrir l'appétit, du miel et du citron pour sa gorge, des pommes pour rafraichir tout ça et combler un peu sa faim. Dis donc Luke, pourquoi t'es toujours aussi connard alors que tu penses à tout pour tes clients ? T'oses pas le montrer hein ? « T'es chiante l'inconnue, j'avais fermé quoi. » Tu rallumes même la musique en fond pour la mettre dans l'ambiance. Du rock, pas trop hard pour pas que ça devienne assourdissant à la longue pour les usagers. Tu baisses d'ailleurs le volume parce que c'est le soir. Et tu t'assieds en face d'elle parce que t'as ton tabouret de ton côté et tu sirotes ton café. « Laisse. Comme c'est ta première fois, c'est offert par la maison. T'as intérêt à pioncer après sinon jte fais dormir. »
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime20.11.13 11:24

Il me trouve agressive? Ça me ferait presque rire si j'étais pas aussi proche de gerber. Je fais cet effet aux gens. La psy qu'on nous oblige à voir dit que c'est un "mécanisme de défense". Défense contre quoi, j'en ai aucune idée. Mais apparemment ça marche, puisque personne s'approche. Pas que ça changerait grand-chose, si je m'en souvenais pas, de toutes les façons. Un autre système de... J'en sais rien et, très franchement, je m'en fous. Les seuls trucs de défense et de protection que je maîtrise, c'est les gilets pare-balles et les boucliers que je fais moi-même. La protection physique, y a que ça de vrai. Après, le reste, c'est dans la tête. Les gens ne meurent pas à cause de ce qu'ils ont, ou n'ont pas, dans la tête. Ils meurent parce qu'ils explosent ou qu'ils se font trouer. Ils meurent parce qu'ils se transforment en poussière inutile enterrée sous les fleurs. L'horreur totale, en somme.

Des réflexions de jour bleu. Étrange, je suis pourtant encore rose. D'un autre côté, j'ai pas vraiment eu l'occasion de me poser la question, ces quatre derniers jours. Je le vois partir. Revenir avec des mouchoirs. Il est sérieux, là? Même moi je me serais foutue à la porte avec ça. Enfin, heureusement que ces allergies restent modérées quand ils sont sous forme humaine. C'est plus la surprise qui m'a fait éternuer. Et c'est elle encore qui me fait éclater de rire en prenant quelques feuilles avant de déclencher les trompettes de Jéricho. Le toiletteur. Merde, elle est bonne celle-là. Je trouve ça bizarre, de rire d'une blague. Les gens prennent rarement le temps de m'en lancer. Et je ne fréquente pas grand-monde en-dehors du boulot. Du coup, j'ai l'impression de lui devoir quelque chose. Un effort spécial, peut-être.

Je me concentre autant que je peux le faire à une telle heure et avec si peu de sommeil et de vodka dans le sang. Compliqué, mais j'essaie. Je le regarde. Ce que je ne fais jamais. D'autant plus qu'il n'a pas d'arme. Il n'en a pas besoin. Il EST une arme. Foutus Lycans, ils sont difficiles à chasser, plus encore à tuer. Les artificiels d'autant plus, parce qu'ils ont des capacités funky et inattendues. Les Originaux, on est sur notre bon vieux loup des familles, tout va bien. Mais je fais l'effort. Je garantis pas que ça paiera, mais au moins, j'aurais essayé.

Il est pas beaucoup plus grand que moi, mais il fait au moins le double en largeur. J'aime assez les mèches bleues. Je suis plus du genre total look, mais ça apporte un petit quelque chose. Il a un visage fort. C'est con, mais ça aide un peu. Les gens moches me restent mieux en tête que les beaux. Il n'est ni l'un ni l'autre. Mais d'un autre côté, mes critères se limitent à l'affilage d'une lame et les courbes d'une grenade alors... J'imagine que je ne suis pas très bien placée pour donner mon avis. D'autant que la moitié du temps, je ne sais même pas à quoi JE ressemble. Le seul miroir que j'ai chez moi me sert à faire des rails de poudre. Je vous vois venir. Je parle de poudre pour les balles, pas d'autre chose.

Je commence à avoir mal au crâne d'avoir fourni un tel effort, mais je suis contente. J'aurais plus qu'à trouver une place entre les plans de... ah oui, c'est ça que je faisais avant de partir. Je peaufinais une bombe. Normalement, on ne s'en sert pas, mais le Capitaine me laisse m'amuser, de temps à autre. Enfin bref. Regard froid. J'ai du mal à interpréter ce qu'il me veut. D'un côté, il me toise, de l'autre il essaie de faire passer mon mal. Je hausse un sourcil. Je suis véritablement perplexe. Je suis nulle pour comprendre les gens. Gueulez-moi dessus tant que vous voulez, mais ne tentez pas vos sous-entendus foireux. Je proteste pour la forme en prenant la tasse entre mes mains. Je ne sens même pas la chaleur tant elles sont abîmées, couvertes de cals et de petites cicatrices. J'ai encore un peu de poudre sous les ongles. Dangereux, ça. Du feu, et je pourrais perdre un doigt. Et ça, pour le coup, ce serait la poisse. Je la gratte et la jette dans le seau. Un risque d'éliminé. Je reprends donc ma simili-protestation.

"Y a pas de vodka dans ton thé, hum..."

"Machin"? Non, je crois pas que ce soit son nom. J'ai l'impression qu'il me l'a dit, mais c'est un peu confus. Je m'installe en tailleur sur le tabouret. Équilibre instable. J'essaie de me concentrer sur cette assiette de pommes, dont je dérange les quartiers pour créer un joli fouillis. C'est mieux. Je bois un peu. Déglutis difficilement, au départ. J'allais dire un truc. Je sais plus quoi. Mais c'est le moment qu'a choisi mon téléphone pour sonner. Explosions en cascade. Je le sors de ma botte (oui, j'y mets tout et n'importe quoi, aucun problème, je les ai modifiées pour ça). Ma tasse à la main, je réponds. De là où je suis, je dirais que c'est quelqu'un de l'unité. J'entends le Capitaine gueuler derrière. Ah oui, quelqu'un devait me remmener pour éviter justement ce qui s'est produit. Tout ce que j'ai eu le temps de dire, avant que ça ne raccroche, c'est "Oui, c'est Leane. Non, ça va." Pas mal.

Je croque vaguement un bout de pomme. Oui, je crois bien que je suis chiante pour tout le monde. Mais je suis pas encore suffisamment HS pour pas me défendre sur ça:

"La porte était ouverte, tu sais. Si t'avais vraiment voulu fermer... Ben t'aurais fermé la porte, non?"

Douce musique de fond qui s'élève. Je cache ma déception en finissant ma tasse. Je me rends déjà compte que j'entends moins bien qu'avant. Raison pour laquelle je parle toujours un peu trop fort. Une autre raison pour laquelle j'aime les gens qui me gueulent dessus. Je ne risque pas de rater un mot, si j'y prête attention. La mélodie me complique la tâche. Quoique. C'est pas trop fort, après tout. Ça ira peut-être. Je finis un quartier. Mon estomac proteste, grogne à n'en plus finir. Je dirais que ça fait deux jours qu'il n'a rien reçu de substantiel. Approximativement. Je hausse les épaules, fataliste, à sa remarque.

"J'espère bien. Pour une foutue pomme et un thé, il manquerait plus que tu me fasses payer."

Mauvaise foi. Ma façon à moi de le remercier. C'est détourné, oui. Difficile à voir. A croire que j'aime énerver les gens. Ajoutez à cette petite phrase un sourire narquois, et vous avez le summum du sale gosse. Pour le reste... je soupire en m'emparant d'un nouveau quartier:

"Bah, je finirai bien par dormir, ouais. J'sais pas où j'suis, mais j'ai l'habitude. A force de marcher, je finirai par retrouver mon chemin. Ou je me roulerai en boule dans la rue si je tiens plus."

Ce ne serait pas tout à fait une première, en réalité. Mais ça, j'ai peut-être pas besoin de le dire. C'est pas comme si j'étais vraiment une clocharde. J'ai une bête d'appart, avec fonderie et ateliers. Et un système de sécurité béton. Juste que je ne le retrouve pas la moitié du temps. Je tapote du doigt l'Alpha à l'intérieur de mon poignet. Au pire, je retournerai bosser au QG...


HRP:
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime21.11.13 13:56

Can I be hungered over ?

Tu te poses quelques questions Luke. Elle est pas conne cette petite. Et toi, tu te comportes comme un abruti fini parce que t'aimes pas les gens tout simplement. Et du coup, tu te demandes comment tu peux faire pour paraître moins con, moins chiant... Cette réflexion ne dure que quelques secondes parce qu'au final t'en a rien a branler et t'as pas tellement envie de changer ce que tu es. Tu auras beau essayer tu n'y arrivera pas. T'as déjà essayé par le passé quand ton père te faisait un entraînement militaire que tu accomplissais chaque jours assidûment. Il pensait réussir à changer tes idées en faisant de toi une bête bonne qu'à détruire et tuer autour de lui. Alors ouais, t'as un corps presque parfait maintenant. Mais n'empêche que tes idées ont pas changé. Enfin... T'es quand même content de cet entraînement parce que t'as pu en poutrer des gars qui te faisaient chier avec ça. Alors maintenant quand on te voit, les filles bavent, les pédés aussi, d'autres ont peur, et d'autres pensent que tu te la pète à garder ton air distant de beau mec ténébreux baraqué...

Pourtant c'est pas ce que tu recherches. Tu recherches rien, tu veux juste être seul dans ton ennui. Et continuer à vivre ta vie. T'aimes pas apprécier les gens, t'aime pas devoir faire quelque chose pour quelqu'un ou avec quelqu'un. Ce que tu fais avec les gens au diner te suffit bien amplement, et quand t'es en manque de câlins, tu te transforme en loup et tu vas voir les gens qui te grattouillent la tête. Une fois finis tu rentres chez toi l'air de rien. Ta vie c'est ça, rester caché, fuir ta vraie nature parce que tu as peur de toi même, tu n'as même jamais eus de petite amie, tu n'y a jamais réfléchis, et au niveau sexe, même ta main droite tu veux pas trop t'y attacher, c'est pour dire. T'es une calamité sentimentale Luke. Et là, tu te rends compte que la minette en face de toi, elle a du caractère et du répondant, c'est marrant et du coup t'es pas trop déçu de pas avoir fermé à clés ce soir.

Et cette fille du coup, tu fais un effort, t'es toi même, tu la traites comme si c'était une cliente régulière alors que c'est la première fois qu'elle vient. Tu lui offres des mouchoirs, tu la titilles, tu la taquines, tu la fais chier, tu t'amuses tout simplement, à faire le gros râleur tout en faisant ton boulot et en essayant de veiller sur elle. Parce que toi, une meuf qui se donne autant de mal pour bosser, au point de s'en rendre malade... Bah ça mérite un peu de récompense quand même, pas comme ces gros fainéants qui sont dans ton entourage. Ton humour de merde l'a fait rire, et tu arques un sourcil, toi-même surprit qu'elle rigole à un truc aussi nul, m'enfin, au moins t'as réussis un truc, paraître un peu plus friendly. Du coup, tu souris, franchement, mais tu t'arrêtes en te rendant compte que t'expose a tout le monde tes crocs hors-normes. Tu perds ton sourire et tu referme ton visage. Putain, pourquoi j'suis pas humain... Tu te dis ça chaque jours et tu hais tes parents pour t'avoir fais naître comme ça. Enfin ils y peuvent rien techniquement si ils savent pas retenir leurs pulsions sexuelles au point de faire un gosse.

« Luke. Et non y'a pas de vodka désolé j'ai pas ça chez moi. Enfin si... A l'étage. » Ouais dans ton appart t'as tout ce qu'il faut, mais c'est ta conso perso et pas ce que tu sers aux clients, t'as un diner par un bar. Et t'es censé être fermé surtout. Tu soupires encore en entendant son téléphone sonner. Putainnn. Ils peuvent pas éteindre leurs fichues technologies à deux balles ? C'est pour ça que t'aimes pas les humains aussi. Ils veulent toujours te joindre, t'appeler. Et toi, t'as juste le téléphone du diner, rien d'autre et t'en a rien à foutre du reste. T'as même une pancarte avec un téléphone barré, genre, allez téléphoner ailleurs. Donc tu la foudroie du regard pendant qu'elle parle et tu lui montres la pancarte d'un air blasé. Puis une fois raccroché, elle se remet à te parler. Elle marque un point hein ? Et ça t'énerve hein Luke ? T'as envie de la frapper maintenant ? De la faire taire, de la virer ? Ouais t'en crève d'envie, mais t'es trop gentil, trop humain alors tu te contente de hausser les épaules en répondant rapidement. « Je pensais l'avoir fait. » Menteur va. T'es qu'un gros naze.


Elle est vraiment mal élevée hein. Elle t'agace autant qu'elle t'amuse. T'as envie de rire et de lui hurler dessus en même temps, elle sort complètement de tes principes tout en étant naturellement... Juste et normale. Elle tombe pile dans le mile à chaque fois et toi t'es énervé maintenant, t'es crispé, mais c'est ton air naturel, on dirait Eduard Cullen constipé là, détend toi petit louveteau. Tu prends une grande bouffée d'air puis finalement tu finis ta tasse de café avant de la poser sur le côté, tu laveras et rangera plus tard, ça peut attendre. « Si tu crois que tu vas manger que ça, tu te fourres le doigt dans l’œil, dès que ton bide est un peu réparé avec je te fais un cheeseburger potatoes et râle pas sinon je te l'enfonce au fond de la gorge moi-même. » D'ailleurs, tranquillement et devant ses yeux tu commences à préparer les aliments, le temps qu'elle finisse son thé et sa pomme, elle devrait aller mieux et devrait pouvoir se remplir l'estomac normalement. Chez toi c'est tout clean au niveau de la bouffe, tu prends pas de trucs chimiques malgré l'air ambiant dehors tu fais des efforts pour pouvoir avoir des aliments les plus sains possibles.

Tu tiques un peu quand tu l'entend parler de où elle dormira. Mais elle est complètement inconsciente cette fille. Tu secoues las tête, en coupant une tomate, le visage fermé. Tu t'agaces qu'elle puisse être comme ça et tu retrousses un peu les lèvres. Déjà quand tu parles au naturel on voit toujours tes crocs qui dépassent mais là, on les voit davantage, c'est pas ta faute, elle t'énerve ! « N'importe quoi mais t'es... Hmmmphh... PAS POSSIBLE ! Bouffe, bois, et j'ai un lit là haut, tu repartiras qu'une fois remise sur pieds, j'veux pas retrouver ton cadavre dans le caniveau, ça ferait désordre. » T'es dingue Luke. Tu la regarde, elle et son look chelou, avec tous ses tatouages et ses décoration corporelles, son style vestimentaire un peu hors-normes et son caractère explosif... Ouais ça va aller loin ce truc, toi aussi t'es une bombe à retardement vaut mieux pas  te faire cher ce soir, t'as décidé de ce qui allait se passer. Tu fais cuire ce qu'il faut faire cuire en attendant,  et ça sent bon dans le diner maintenant. Dehors, il commence à pleuvoir. Ce genre de pluie chaude qu'il y a tout le temps ici. A croire qu'il n'y a plus de climats.
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime21.11.13 22:38

Un sourire. Drôle d'impression. Les gens ne me sourient pas plus qu'ils ne me font de blagues. Je dois avoir une tête à ce qu'on me fasse la gueule. Ou alors... C'est juste que les gens ne me supportent pas. Ce ne serait pas véritablement surprenant. Tout le monde n'apprécie pas autant de recevoir une nouvelle arme ou un nouveau masque anti-gaz. Et puis ces conneries de mécanismes de défense... Ce n'est pas que j'aime pas les autres, attention. Je pense que, dans la théorie, je pourrais potentiellement les apprécier. Peut-être. Si j'arrivais à leur trouver de l'importance. Je me souviens, parfois. Rarement, difficilement. Des jours d'avant. Quand mon père était encore vivant. Quand j'avais pas d'autre souci en tête que d'aller à l'école, de parler joyeusement avec mes petits camarades, de jouer avec eux dans les landes glacées. Et de l'aider, en revenant. De ne pas faire mes devoirs et de me jeter sur les établis. De manipuler les fils et les timers. De les démêler avec mes petits doigts. Et le silence, toujours. Parce qu'il n'entendait déjà plus rien à l'époque. Il fallait guetter ses mains agiles et aussi calleuses que les miennes maintenant. Elles s'agitaient parfois, de temps à autre.

Ce silence me manque parfois. Je bosse en silence. Mais les collègues rentrent dans mon atelier comme dans un moulin. Et là... Là c'est loin d'être le silence. La musique en fond, ce type qui parle. D'un autre côté, je suis pas là pour bosser. Mais j'ai du mal, j'entends qu'un gloubiboulga pâteux. La fatigue joue peut-être un tantinet, et me complique la tâche. Je hausse un sourcil quand il se présente. Luke? Ah ouais, c'est écrit sur le diner. Je me disais aussi. Je sais pas si je m'en souviendrais, mais au moins, le temps de la conversation, ça devrait aller. J'avais commencé à sourire. Il en avait alors. La vodka, vraiment... Saveurs de chez moi. La Russie me manque parfois. Pas de finesse, mais du bon matos. Comme moi.

Très mature, je lui tire la langue quand il m'indique le panneau interdisant le téléphone. D'un autre côté, c'est pas moi qui les ai appelés. Le Capitaine s'inquiétait pour... Non. Tout le monde est remplaçable. Même moi. C'est con, vraiment, mais un jour, y aura un petit crétin des steppes qui arrivera et qui fera des plans meilleurs que les miens. Comme je suis arrivée pour voler la place de celui qui me précédait. Je hausse les épaules à sa phrase. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. En tous cas, elle était pas fermée. Et maintenant je suis là, à me faire entretenir comme une poule de luxe. Pas dégueu comme sensation. Inhabituel, oui. J'ai passé la moitié de ma vie toute seule. Je me suis dédiée à mon boulot. J'ai vécu pour les armes. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose. Nan, je déconne. Les gens, ça meurt. Moi comme les autres. Grâce à moi et à cause de moi. Les humains comme les autres. Les militaires comme les Civils. Même si on s'efforce de faire en sorte que ça n'arrive pas.

Mon sourire s'élargit quand il me parle du menu à venir. Il se fout pas de moi, M'sieur l'Lycan... Ah non, merde, il a un nom... C'est quoi déjà? Je regarde autour de moi. Ah ouais... Luke. Au moins, y a qu'une personne, je risque pas de me gourer en appelant quelqu'un d'autre par son nom. Déjà ça de pris. J'enfourne mon quartier de pomme et je lui réponds, la bouche pleine (faudrait pas que je commence à avoir l'air bien élevé, maintenant):

"Eh ben, ça c'est du programme! J'crois que j'ai pas mangé aussi équilibré depuis..."

Depuis... depuis... Longtemps. Les médecins ne m'aiment pas, je suis bourrée de carences. Je suis censée prendre des compléments alimentaires, et tout, mais, franchement, c'est déjà un miracle que je me souvienne comment je m'appelle. Du coup, j'ai juste l'air perplexe. Je cherche vraiment, pendant un instant. Et puis je finis par hausser les épaules, les mains levées au ciel. Ça plus les deux jours de diète. Franchement, je sais pas comment je fais pour pas être squelettique. Je suis même pas vraiment maigre. Musclée par obligation. Et vu toutes les saloperies que j'engloutis à côté. Boarf, je sais même pas quelle taille je fais, je traîne les mêmes fringues depuis des années. Pour ça que j'aime bien le cuir.

Je ramasse consciencieusement un petit bout de pomme que j'ai éjecté sur le comptoir en parlant. Je le regarde sur le bout de mon doigt, et je finis par le manger. Je relève la tête. Je sens mon estomac qui se tord. Qui gargouille, qui s'affaire. Ouais, je commence à avoir la dalle. Finalement, c'est peut-être un bon plan. Et ce type... Il m'avait pas l'air méchant, mais il commence à montrer les crocs, d'un coup. Ooooh merde. C'est de la canine de compétition ça. J'en ai vu du Lycan. Mort la plupart du temps, je dois admettre. Mais j'ai jamais vu ça. Je ne capte ce qu'il me raconte que parce qu'il commence à s'énerver. Parce qu'il gueule un peu.

Un claquement de langue m'échappe. Il est mignon, le dentier, là, mais ça n'empêche qu'on se connaît ni d'Eve ni d'Adam et, franchement, il a pas d'ordres à me donner. J'ai été gentille jusque là, mais il commence à me gonfler doucement. Lentement, mais sûrement. Il m'a trouvée agressive tout à l'heure, il a rien vu, encore:

"Qu'est-ce qu'il y a, il te manque des gens pour ta soirée pyjama? Ou t'as juste besoin de te faire les crocs sur quelqu'un? J'te préviens, y a pas grand-chose à bouffer. Mais si t'es sage, je me défendrai."

Je rigole un peu. Allez, décompresse, vieux. Ce serait pas la première fois. Pas la dernière non plus, probablement.

"J'ai un sens de l'orientation de merde et une mémoire de poisson rouge. En plus d'un odorat à chier, et d'une ouïe qui se fait la malle. Sucks to be human, huh?"

Un soupir m'échappe alors que je me penche sur mon tabouret, toujours assise en tailleur dessus. Le meilleur moyen de me casser la gueule, sûrement. Et franchement, je suis aussi affamée qu'épuisée. Je me demande... Si jamais je tombe, je m'endors? Probablement. Un pied commence à se soulever du sol alors que j'observe la rue, dehors. Pluie tropicale. Putain de mousson. Je m'évente de la main alors qu'un deuxième pied quitte le sol.

"On crève vraiment de chaud dans ce pays... Temps pourri..."

J'ai vaguement l'impression de commencer à basculer. Je devrais peut-être essayer de me retenir à quelque chose, non? Bah, advienne que pourra...
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime26.11.13 20:01

Can I be hungered over ?

Tu souris pas souvent Luke, tu devrais pourtant, t'es tellement charmeur quand tu souris. T'es juste trop complexé par tes putains de crocs lupin. Ouais t'as un bug depuis la puberté, ils partent plus. Alors tu préfères faire un peu la gueule, de toute façon, même bouche fermée, on peu distinguer tes crocs qui dépassent très légèrement. Heureusement que tu arrives à les masquer, il n'est pas rare que tu effraies des gens à essayer d'être aimable. Alors s'ils ont peur quand t'es aimable, autant être désagréable, c'est plus facile. Et étrangement, les gens t'aiment bien avec ton sale caractère, ils aiment ton côté franc, ton côté je-ne-réfléchis-pas-avant-de-parler ouais ça leur plaît évidemment. Grâce à toi, ils sont certains de ne pas voir d'hypocrisie autour d'eux. Ah s'ils savaient, les pauvres.

La Leane, elle a un sacré charme sur toi. Pas dans le sens où t'es en train de tomber amoureux ou encore de fantasmer sur son corps mais plutôt du genre où tu te dis : Elle a du chien celle là! Et ouais elle en a Luke, elle te dérange, elle hésite pas à te dévisager, à parler mal, à faire du bordel dans ta baraque, elle dérange tout ce que tu organises... Ouais ça t'amuse, tu sens que c'est une tempête cette nana là. Et du coup, quand elle te tire la langue quand tu lui montres le panneau... Bah tu peux juste te contenter de hausser les épaules et rouler les yeux d'un air blasé. Qu'est ce que tu veux dire d'autre de toute façon.

Puis elle s'énerve aussi quand tu t'énerves. Tu l'écoutes et tu la regarde. Graaour. Ce serait tellement plus simple de lui sauter à la gorge hein ? Mais t'es pas comme ça toi, t'aimes pas faire du mal au gens, t'es juste constamment blasé et de mauvais poil. Alors tu secoues la tête et tu roules des yeux avant de lui balancer un. « Fermes la, t'es pas en état, Rosie. » Ouais parce que tu sais pas son nom et puis, elle a les cheveux roses alors ça suffira pour lui trouver un surnom. T'es un peu agacé qu'elle réagisse comme ça alors que tu veux juste l'aider. Tu soupires et finalement t'essayes de te détendre. Tu fermes les yeux et tu te passes une main dans tes cheveux pas coiffés avant de l'écouter à nouveau. « Tsss. Tu t'rends même pas compte de ta chance, j'connais des tas de gens qui tueraient pour être humains. » Genre toi Luke ? T'aimes pas ta malédiction hein ? Parce que tu la contrôle pas bien malgré toutes ces années hein... Ouais, dur ta vie.

Tu regardes la pluie dehors d'un air un peu mélancolique. Faut pas que tu sortes tu vas encore puer le chien mouillé. Ce qui est cool de travailler ici c'est que tu sens le sucre et le café en général. Puis tu sens un mouvement, tes yeux noirs se reposent sur la Rosie et tu fronces les sourcils avant de, très rapidement, te retrouver au près d'elle et la rattraper, la portant dans tes bras. Cool d'être un loup-garou finalement uh ? Tu la serre contre toi et tu la regardes sévèrement. « Sérieusement... Tu tiens même plus... Toi il te faut du repos... Je te laisserais pas partir cette nuit, désolé. » Tu la gardes dans tes bras, tu la soutient d'un bras puis de l'autre main tu verrouilles le diner avant de venir l'asseoir sur le comptoir tout en la maintenant pour voir un peu son état. « Bon.. Tu manges ou faut que je te balance au lit pour que tu dormes et je te force à manger demain? » Et non, tu ne la lâcheras pas, et si elle réponds pas, si elle est inconsciente, tu la porteras à l'étage et tu la déposeras sur le lit.
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime26.11.13 22:08

Il est marrant quand il lève les yeux au ciel. Franchement, je découvre, parce que je regarde. Je suis sidérée qu'il s'obstine. Trop l'habitude des gens qui tournent les talons. En un sens, c'est triste d'être seule tout le temps. Parce que de temps à autre, comme je disais, je me rappelle d'avant. Mais très franchement, je ne crois pas que changerait quoi que ce soit, désormais. Et puis, comme ça, je me concentre sur le boulot. Parce que c'est pas juste un boulot. C'est un passe-temps, c'est un héritage, c'est ma vie, tout simplement. Et cette vie, je l'aime. Honnêtement. J'ai tout sacrifié pour elle. Ce serait un comble que j'ai des regrets et que je jette tout ça aux orties. Et puis, encore faudrait-il que les gens en vaillent la peine.

Je le regarde toujours fixement. Encore faudrait-il que TOUS les gens en vaillent la peine. Argh, je me suis énervée pour rien, j'ai l'impression d'avoir frappé un chiot. Quoique... Un sursaut de résistance. Maintenant que je les ai vus, je les trouve mignon ces crocs. Mignons comme je trouve un lance-grenades mignon, mais ça n'empêche. En revanche, ce nom...

"Rosie, Rose-Elizabeth... Pas la peine d'engueuler Leane parce qu'elle a encore joué avec ton arme de service, t'avais qu'à mieux la ranger... Oui, je sais qu'elle a éclaté le four, mais..."

Un sourire bizarre effleure mes lèvres. S'en était suivi une dispute qui s'était gravée au fer rouge. Les mots, pas les visages. Plus les visages. Plus les voix non plus. J'avais quelque chose comme neuf ans à l'époque. En tous cas, il faudra que je songe à lui dire de ne pas m'appeler comme ça. J'ai bien dû lui dire mon nom, quand même, non? Quoique... Personne ne me le demande jamais, j'ai pas le réflexe. Et puis, ils oublieront aussi vite que l'inverse. Et tout le monde connaît le marshmallow des Alphas. Et ça n'intéresse pas les autres...

Enfin bref, ça ne m'empêche pas de ne pas la fermer. Je ne vais pas commencer à obéir aux ordres maintenant. Ce serait le début de la fin. Du coup, je continue mon petit laïus. Et franchement, oui, je vois ce qu'il veut dire. J'en ai eu dans mon viseur... Enfin, dans celui des autres. Ou même juste dans la ligne de mire d'une petite arme de fabrication maison. Des gens qui n'arrivaient pas à accepter leur condition. Des vampires, des lycans... Des hybrides. Des choses complètement autres, aussi... Qui refusent d'être ce qu'ils sont, par la naissance ou par la force des choses. Et qui retournent cette haine qu'ils ont envers eux-même contre le reste du monde. Contre ceux auxquels ils voulaient ressembler. Contre les Humains. Contre les Civils. Enfin il paraît, parce qu'en fait, j'en sais fichtre rien. C'est ce que la psychologue a dit, la dernière fois.

La moitié du temps, elle est trop exaspérée pour me poser des questions, alors elle blablate sur autre chose, complètement. Je trouve ça sympathique, ça m'évite de devoir la regarder avec des yeux de bovin pour faire semblant de ne pas la comprendre pour ne pas répondre. J'ai pas besoin de lui parler... Et puis j'ai pas envie. Oh, tiens, je tombe. Je me doutais bien que c'était pas une bonne idée de me pencher sur ce tabouret. Je déplie les jambes. Avec un peu de chance, j'arriverai à rouler comme à l'entraînement. Le Capitaine ne rigole pas avec nous.

Enfin, j'aurais DÛ heurter le sol, tenter ma pathétique roulade, et finalement m'endormir sur le carrelage, l'estomac gargouillant. Mais il est bizarrement chaud et moelleux, en fait, ce carrelage. Et, en plus, il parle. Je croise les bras et je laisse ma tête partir vers l'arrière en soupirant:

"Je tiendrais debout si tu me laissais me lever. C'est tes tabourets qui tiennent pas, j'y peux rien. Raaah, temps de merde... J'ai envie de prendre une douche et de me changer..."

Sauf que j'ai pas d'affaires de rechange. J'ai que ce que je porte sur le dos. Et pas de sous-vêtements, quand j'y réfléchis. Au bout de quatre jours, d'un autre côté... Et puis... les pantalons en cuir n'acceptent pas les traits disgracieux. Le temps que je termine ma réflexion salement ralentie, il a fait le tour, fermé la porte à clefs, cette fois, et m'a posée sur le comptoir. Je pose pas mes pompes sur les tables, du coup je me contente de m'appuyer sur mes paumes. Mon estomac grogne fort à propos. J'ai pas tout compris. Vraiment pas. Je me redresse, me frotte l'oreille, finis par grogner:

"Coupe la musique, j'entends plus rien. Et si tu veux me donner à manger, donne-moi à manger et c'est tout. Argh, j'ai l'impression d'être une putain de bestiole recueillie dans la rue."

La dernière phrase a été à peine murmurée. Même moi je ne l'ai pas vraiment entendue. Mais c'est amusant, d'être le clébard plein de puces dont personne ne veut. Je retire mes lunettes de soudure. Ma crête rose, un peu délavée, me retombe sur le front et devant les yeux. Un bon décrassage et la couleur partira pour de bon. Fait chier. Je les laisse tomber sur le comptoir. Elles sont incassables, je crois bien. Et du coup, elles font un sale bruit. Un "clonk!" assez satisfaisant. J'ai soif. Je vois du coin de l’œil la pancarte avec son nom. Aaah, oui. J'ai failli oublier. J'élève un peu la voix, en fixant mon verre. Ah, ça y est, je m'entends, là. Mais ça doit être sacrément fort pour lui.

"Hé, t'as l'intention de me laisser mourir de soif, aussi? Pas très sympa, ça, après tout le mal que tu t'aies donné... Et euh... Luke... Pas Rosie, ok? Tout, et même Leane, qui est, genre, mon nom, si tu veux, mais pas ça..."

C'est étrange ça. Appeler les gens par leur nom et pas un surnom débile. M'est pas arrivé depuis... Depuis... Eh ben depuis mes quatorze ans, au mieux. Ouais, vraiment au mieux. Et peut-être même avant. Je lui souris en tapotant le zinc du bout des doigts. Je sens les vibrations. Rythme impatient.

"Allez, active, j'ai pas toute la nuit... Quoique..."

Un rire m'échappe. Peut-être que si, en fait... A moins que je m'endorme avant...
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime28.11.13 20:33

Can I be hungered over ?

Tu la gardes dans tes bras tranquillement. Tu hausses les épaules et tu avances pour donc verrouiller la porte d'entrée. Là plus personne n'entrera , mais plus personne ne peut sortir non plus. Cette fille dans tes bras est dans un trop mauvais état pour que tu la laisse repartir. Ce ne serait pas humain. Alors tu continues ta vie, et tu te contentes de hausser les épaules, le visage toujours aussi neutre. « C'est cela oui. Mes tabourets sont très bien. Alors ne critique pas mon matériel. Tu te serais éclaté le crâne par terre avec ta maladresse. » Heureusement que t'étais là Luke. Enfin c'est ce que t'essayes de te dire. Parce qu'en fait tu sens que tu vas regretter de l'avoir sauvée assez vite. Elle est chiante cette fille. Mais bon, elle te titille alors tu peux pas la laisser partir. Posée sur le comptoir, tu la laisses râler. Tu te détournes et tu vas commencer à lui préparer à manger, tu coupes les légumes, les fait revenir sur le feu, tu fais cuire un steak et tu prépare le pain pendant que les potatoes sont dans la friteuse. Tu continues de surveiller pendant qu'elle te parle. Et t'es un peu amusé. Elle se souviendra sûrement jamais de ton nom, mais toi tu vas pas l'oublier. Leane. C'est noté dans ton esprit. D'ailleurs tu coupes la musique, puis tu attends et finalement tu vas lui servir un jus de pomme. Tu dis rien, t'as plus trop envie de parler. De toute façon elle parle assez pour deux. Tu te sers aussi un verre et tu le bois d'une traite avant d'aller retourner le steak.

Tu fronces les sourcils au bruit que font ses lunettes contre le comptoir mais tu ne commentes toujours pas parce que ça t'a fait mal aux oreilles et t'as trop parlé ce soir, t'es fatigué de parler. Et au final, le plat est vite prêt. Bientôt, l'assiette est remplie de potatoes et d'un beau cheeseburger maison. Tu prends l'assiette, vos verres puis tu lui fais signe de descendre du comptoir. « Viens manger en haut, c'est mieux. » Tu te mets donc en route, tu grimpes les escaliers, et tu arrives dans un couloir. Tu t'assures qu'elle te suive évidemment. Puis là tu ouvres la porte de ton appartement. La grosse pièce principale est une cuisine ouverte sur une salle à manger. Dans la pièce d'à côté il y a un grand lit avec une télé devant et un peu plus à l'écart un divan. Tout est ouvert sauf les pièces annexes comme les toilettes et la salle de bain. Tu poses son assiette à table, tu poses son verre puis le tient et tu lui tires la chaise. « Allez mange. » Tu la laisses faire, et toi tu disparais dans la chambre.

Quand tu reviens, t'as dans tes mains un grand t-shirt noir un boxer noir aussi et un pantalon de jogging. T'as pas de fringues de meufs mais ça fera affaires, t'es pas très grand ni très gros même si t'es bien plus épais qu'elle. Tu poses le tout dans la salle de bain sur le rebord de la baignoire. Tu lui sors une serviette aussi et enfin, tu viens t'asseoir près d'elle. « Quand tu n'auras plus faim tu iras te laver, et tu mettras les fringues que j'ai posé dans la salle de bain. Et après t'iras dormir dans mon lit, j'vais prendre le divan. J'peux pas te laisser partir. » T'es un peu plus calmes, mais t'es aussi fatigué Luke, d'ailleurs tu réprimes un bâillement, puis tu lui pique une potatoes que tu manges tranquillement. Elle a pas vraiment le choix, mais t'es moins agressif déjà...
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime06.12.13 10:43

Ma maladresse? Elle est bonne celle-là. Mieux vaut être sourd que d'entendre ça. De toute façon, ça ne saurait tarder, je ne devrais pas l'appeler de mes vœux. Enfin bon, mauvaise foi pour mauvaise foi. Ex æquo pour cette fois. Admettons. Je le regarde préparer le cheeseburger. Il ne parle plus, le proprio du diner. Qu'est-ce qu'il lui arrive? J'ai finalement réussi à le saouler suffisamment pour qu'il se taise? C'est dommage, ça commençait à être amusant. D'un autre côté, je suis trop crevée pour vraiment faire durer le truc. Mais pour une fois que quelqu'un fait l'effort, je me sentirais presque... déçue? Peut-être bien, oui.

Je ne vais pas répéter cinquante fois que c'est inhabituel. Que j'exaspère les gens, qu'ils m'indiffèrent. Vous aviez compris les douze premières fois, non? Non? Eh ben, vous êtes graves, vous... Pires que moi. Mais là n'est pas la question. Je vois le jus de pomme et je rêve de vodka à mettre dedans. Quoique... il fait quand même vachement chaud. Je regarde son assiette trop bien rangée, ses fringues trop propres, ce diner trop organisé. Y a quand même des gens flippants sur Terre... Je saute à bas du comptoir quand il me dit de monter. Bon chien, brave Leane. Je n'essaie même pas de réprimer mon éclat de rire. Je jette un regard par-dessus mon épaule au zinc que j'ai désorganisé, à l'assiette sale, aux lunettes, au tabouret renversé, au bombardier jeté n'importe comment. C'est pas encore tout à fait ça, mais c'est mieux. Je réprime un frisson en imaginant son appartement aussi clean que le restaurant. Merde, j'ai jamais rien demandé, mais si ça doit être pareil, et s'il y a un Dieu quelque part, faites au moins qu'il n'y ait pas de fleurs...

Je m'angoisse probablement pour rien, d'ailleurs. L'odeur serait trop forte, pour un Lycan, non? Et puis, avec des crocs pareils, c'est un carnivore, non? Allez, putain, c'est obligé, pas de fleurs, d'accord? Sinon, je le jure, je saute par la fenêtre. Un étage c'est pas la mort, après tout... Ce serait pas la première fois, et avec un peu de chance, j'aurais même pas à traverser la vitre. Parce que le verre, par contre, ça fait bien mal.

Quand on rentre dans l'appart, je pousse un soupir de soulagement que je ne prends pas la peine d'étouffer. Enfin, un demi-soulagement. Certes, il n'y a pas de fleurs, il n'y a pas de poussière, mais c'est vide. Comme en bas. Vachement vide. Je m'adosse au mur pour enlever mes bottes. Pour essayer de respirer aussi. Je sais pas si je vais y arriver. Pas le moment d'hyper-ventiler, ma fille. Allez, sors ton pied de ce putain de fourreau de cuir. Ah, mince. J'ai enlevé mes bottes, mais j'ai oublié d'enlever mes holsters avant. Et j'ai pas de chaussettes? Comment j'ai fait mon compte? Et où est-ce que j'ai bien pu les mettre?

Avec un soupir perplexe et un petit froncement de sourcil, je vais m'asseoir. J'ai complètement zappé l'assiette, et le type aussi, qui va et vient en faisant je ne sais quoi. Je relève les pieds sur la chaise et commence à vider mes "poches". Ingénieux système, pour quand on n'en a pas, justement, de poches. Un bête système de sangles enroulées autour de mes mollets, dans lesquelles je range... Ben, dans l'ordre dans lequel je dépose ça dans un désordre très... désorganisé. Combler le vide par le bordel. Bah, je fais ce que je peux. Je disais? Ah oui, dans l'ordre... Mon portefeuille, mon téléphone, mon badge, un couteau papillon, un dague de combat, un flingue de ma conception, quelques cartouches anti... Euh... Cartouches explosives, tiens. Une boîte compacte d'outils d'entretien. Tout ce dont une femme pourrait rêver, en somme.

Je me bats avec les boucles et contre la fatigue un petit moment avant de finalement réussir à jeter les lanières de cuir sur le dossier d'une chaise. Dé-fée du logis, à votre service, mon bon monsieur. Je regarde au minimum mon environnement. Don't freak out. Un leitmotiv comme un autre. Un peu dommage. C'est la première fois que je rentre chez quelqu'un sans défoncer la porte et le descendre ou l'arrêter ensuite. Qu'est-ce que ça peut bien faire, après tout? Ce n'est pas comme si j'allais revenir, ou comme si j'allais me souvenir de ce à quoi ça ressemble. C'est pas pour la postérité. Franchement, je sais toujours pas pourquoi je suis là. Ah si... Je me souviens de ça. C'est parce que ce type est à la fois assez fou et assez naïf pour recueillir les clochards qui rentrent chez lui en vomissant par terre.

J'éclate de rire avant de me rendre compte qu'il est à côté de moi. Je l'observe un peu. C'est sympa ces mèches bleues. Je fronce les sourcils. J'ai l'impression d'avoir déjà pensé ça il n'y a pas si longtemps. Je hausse les épaules, m'installe en tailleur sur la chaise. Pioche une potatoe dans mon assiette. Mâchonne tout doucement. Bon, ça passe. Je vide mon verre de jus de pomme. Il était en train de me parler, non? Ah oui, il disait qu'il avait préparé des fringues pour moi dans la salle de bain. Sur un ton un peu péremptoire. Je lui jette une patate dessus avec un sourire narquois. Il reste la moitié du cheeseburger et quatre pauvres bouts d'accompagnement. Je m'étais même pas rendu compte que j'avais mangé aussi vite:

"Sérieusement, tu traites toutes les filles que t'invites chez toi comme ça, ou j'ai le droit au traitement spécial bonne humeur?"

Je me lève aussi vite que possible et je m'esquive vers la salle de bain. C'était bas comme attaque. Pas comme si j'avais le quelconque intérêt en tant que représentante supposée du "beau sexe". Conneries. Je l'ai entendu pendant un moment, ça. "Eleanore, vous ne pouvez pas succéder à votre père dans l'armurerie, vous êtes une femme." Ou encore "Même si vous faites de l'excellent travail, une bombe faite par une femme ne fera jamais autant de dégâts." Je m'étire paresseusement avant de passer la porte. Dans la série des souvenirs de merde, ça se pose là. Je me demande pourquoi je me rappelle de ce genre de conneries et plus du tout des choses importantes... Ah, j'ai failli oublier!

"Et pas touche à ce qu'il y a sur la table. Si tu te blesses, ce sera de ma faute, ce serait la poisse. Et puis je compte bien finir ce cheeseburger au petit-déj'."

Je pousse vaguement la porte. A peine, parce que, de une, j'ai pas l'habitude de pas être chez moi, et de deux, les douches communes, ça me choque pas. Franchement, vous êtes déjà entrés dans une douche de décontamination? Tout est vitré et vous avez pas intérêt à y amener des fringues. Tout ça pour dire que la pudeur... Sérieusement, même moi je ne gobe pas mes conneries. Mais ça fait partie du personnage. Si ça ne tenait vraiment qu'à moi, je fermerais à double-tour. Deux inconvénients à ça. Déjà, ce serait ridicule. Franchement, même moi je le sais. Les restes et semblants de décence que ma mère a tenté tant bien que mal d'inculquer à la morveuse que j'étais se battent avec l'insouciance et le désintérêt de l'ado que je suis devenue. Et, deuxième inconvénient, si je m'endors, je me noie comme une conne. Alors que, si je ne ferme pas, avec un peu de chance, il finira par s'inquiéter et me tirera de là. On n'est jamais trop prudent. Et puis, si je clamse, le Capitaine sera dans la merde, j'ai pas fini la bombe sur laquelle je bossais. Je commençais à mélanger les fils, c'était un brin dangereux. D'autant que les charges étaient déjà en place...

Je laisse l'eau à peine tiède et une bonne dose de savon finir de m'enfoncer dans ma torpeur. C'est râpé pour le réveil. J'ai chaud, sérieusement. Et je tiens à peine debout. Je tire un peu sur la corde, là. Je tremble de fatigue. Mauvais. Ah non... Pas de fatigue. Enfin si, mais pas que. J'aime pas avoir la tête sous l'eau. Déformation des sons. Tu flippes, ma vieille. Ouaip. Je me sèche vite fait après avoir coupé l'eau. La tête que j'aperçois dans le miroir est franchement flippante. J'ai l'air d'un zombie. Et d'un putain de zombie blond. Déchéance. C'était le shampoing de trop. Bon ben, tant pis... Faudra faire avec.

J'enfile le boxer. Enfin, j'essaie. Il retombe aussi sec. Bon ben... Je finis par réussir à faire vaguement un nœud avec. Ça devrait tenir, normalement. Et puis bon, pas comme si j'avais de quoi protester. Je dérange artistiquement mes propres fringues, qui se résument à pas grand-chose, et j'enfile le t-shirt, que je noue aussi sous la poitrine. Je ne jette même pas un regard au pantalon. Sérieusement, il veut ma mort? Qu'est-ce qu'il n'a pas compris dans "il fait chaud"? Je roule les manches, et me voilà parée. Je jette un regard ironique à mes tatouages, presque tous visibles. Je m'effleure la plante du pied. Le seul qui soit vraiment important. Qui m'empêchera d'être une Jane Doe le jour où je rentrerai de mission les pieds devant. Enfin, s'il me reste un pied, à tout le moins...

Je franchis la porte en sens inverse, les cheveux encore mouillés, à moitié endormie. Au radar, je me dirige vers l'endroit où j'ai cru voir un lit. Avant de m'affaler dessus, je fronce les sourcils. Un truc me revient:

"Pourquoi tu dors sur le canapé, déjà?"

Merde... Comment il s'appelle, déjà? C'est presque, presque, frustrant, à cet instant, de ne pas m'en souvenir. Je hausse les épaules et poursuis en bâillant:

"Franchement, le lit est assez grand pour deux, et c'est pas confortable ces trucs-là... Et tu fais déjà la tronche maintenant, alors si tu dors pas et que tu te réveilles de mauvais poil..."

J'ai pas pu me retenir. J'éclate de rire en m'affalant sur le lit. Merde, elle était bonne celle-là! A peine le temps de rouler sur moi-même pour m'installer quelque part vaguement au milieu (l'habitude du matelas une place) que je suis déjà partie au pays des... souches. De toute façon, je bosse pas demain, c'est pas grave si je fais la grasse matinée... Et plus qu'à espérer qu'il ne parle pas russe... Il paraît que je marmonne dans mon sommeil... Si ça se trou....
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime12.12.13 20:33

CAN I BE HUNGERED OVER ?

Elle est bizarre cette fille, pourquoi tu la fais dormir chez toi ? T'es trop gentil avec les gens Luke, tu peux pas t'empêcher de les aider, au fond, tu fais ton connard mais c'est toi le plus chou de l'histoire. Mais si on te le dit, tu pètes un câble et nie tout en bloc, alors vaut mieux pas te chercher là dessus. T'interrompt un fou-rire solitaire apparemment. Bon chacun son truc. Tu regardes son assiette et, rapidement, quand la patate vole tu la rattrape avec la bouche et la gobe sans plus de formalité. « J'aime pas le gâchis. » Que tu dis pour toute explication, en même temps, t'as pas à t'excuser, ni à t'expliquer, c'est elle qui a lancé ce truc. Puis tu hausses les épaules et tu réponds, un peu agacé par sa question. « T'es la première fille qui vient chez moi. » Faut dire, les contacts et les relations c'est pas ton truc, alors inviter une fille chez toi, encore moins, mais va savoir, elle était dans le besoin et tu pouvais pas la laisser comme ça, c'est tout. Tu la laisses filer, te disant que que sérieusement, elle ne fera que te causer des emmerdes cette nana, elle est simplement insupportable. Tu roules des yeux et tu acquiesce simplement à son ordre, toucher à rien, ok. De toute façon tu comptais pas toucher à tous ces trucs... Bordéliques. Putain. Tu soupires et tu la laisse se laver, toi tu files dans la cuisine.

Au frigo tu te prends une bière, que tu bois le cul posé sur le comptoir tout en bouffant une pomme. T'adores les pommes, c'est ton dada. D'ailleurs elle est bien vite finie celle-ci, t'attends que la miss ait fini sa douche pour pouvoir la prendre à ton tour, tu vas quand même pas la rejoindre quoi, c'est pas un truc envisageable de ta part. Quand elle revient, tu l'observes, t'as finis ta pomme et ta bière, tu regardes ses cheveux surtout, ils ont changé de couleur non ? « Y'a un coiffeur dans ma douche? » T'es surprit bin ouais c'est la première fois que tu vois une fille changer de cheveux en même pas vingt minutes.  Puis tu sautes au sol et tu t'étires en gémissant, tu grognes un peu parce que t'as mal au dos, mais dans la nuit ça partira. Puis tu l'observes encore, se vautrer dans le lit comme une pauvre merde. « Non merci, j'vais dormir dans le canapé je te dis, je serais juste en face de toi, j'vais pas te manquer quand même.  » Quand même pas non. Et puis comme t'as l'impression qu'elle s'endort, tu files sous la douche, 10 minutes à peine avant que tu ne reviennes, en boxer, les cheveux humides. Tu la regarde encore un instant puis tu hausses les épaules, désespéré. Ah cette nana.

Enfin, tu te laisses tomber sur le canapé, les lumières éteintes sauf une petite lampe de chevet tamisée près d'une étagère à livre. Elle éclaire juste assez pour ne pas se cogner partout si jamais on veut se lever ou marcher dans l'appartement durant la nuit. Toi t'es là, a moitié nu, le plaid a moitié sur ton corps, de toute façon t'as tout le temps chaud. Tu fixes le plafond, ne trouvant pas encore le sommeil... La nuit va être longue....
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MessageSujet: Re: Can I be hungered over? [PV Luke]   Can I be hungered over? [PV Luke] Icon_minitime

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