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 Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian)

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Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian) Vide
MessageSujet: Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian)   Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian) Icon_minitime03.10.12 20:54

Izaiah donna un grand coup de pied dans un caillou. Pourquoi? Comme ça. Le caillou était sur son passage, il l'avait nargué avec ces petits yeux gris au regard sournois... Et surtout inexistant.
Le geste du clown avait été ferme, déterminé et particulièrement puérile, comme s'il avait voulu dire «Na! Prend ça vilain caillou, je ne suis pas content alors je t'en met plein la figure!»
Ce qu'il s'ennuyait... Izaiah ne trouvait rien à faire, aucune farce idiote à inventer, pas de petit tour d'illusion pour émerveiller les passants, il n'y avait rien à faire! Les gens allaient et venaient sans s'arrêter, fixant le sol comme s'ils avaient peur qu'il se dérobe sous leurs pas.
Le bouffon n'avait même pas envie de faire une méchante plaisanterie à ces gens là. Ils ne savaient plus rire, plus rêver, c'est tout juste s'ils savaient encore se poser pour s'évader dans un monde illusoire!
Elle était finie, cette époque où les écrivains couchaient sur papier des milliers de mondes différents, révolu le temps des grandes épopées! Nada! Rien! Que dalle, comme ils disaient maintenant! Les contes, c'était devenu surfait et enfantin, à quoi bon s'inventer des histoires quand on a le chaos en face de soi? Quel gâchis... Izaiah en avait assez d'essayer de faire des efforts... Il n'avait même plus envie de faire le pitre.

Et d'ailleurs... Où était-il? S'arrêtant un moment, il regarda autour de lui en se grattant la tête. Allons bon... Des arbres, un petit sentier tout à fait charmant, des buissons en fleurs... Ah. Un parc. Le cadre était joli et agréable, il y avait là un côté bucolique qui ne déplaisait pas à Izaiah. Finalement, sa journée ne s'annonçait pas si mal que ça!
Naniwa avait le mérite d'être une ville moins grise et terne que Londres. Depuis plusieurs mois, il l'arpentait en long et en large, ne logeant jamais deux fois au même endroit. Il lui arrivait de s'installer quelques jours chez une charmante connaissance à qui il avait fait les yeux doux, mais dès qu'il filait, c'était pour de bon. L'attachement c'est pour les faibles! Disait-il toujours. Izaiah n'aimait pas la solitude, mais de là à s'arnacher à quelqu'un... Ca non!
Et lorsqu'il ne s'invitait pas chez les gens, il logeait dans des hôtels, payant sa chambre avec un argent dont l'origine restait à établir. Izaiah avait beau faire partie du «camp des gentils», ce n'était pas forcément le plus honnête des hommes. Son argent, il le gagnait souvent en jouant au poker... Ou plutôt en trichant, mais ça il préférait ne pas s'en vanter.
Il avait gagné bien plus par le passé en servant de source d'inspiration à l'état pur à plus d'un écrivain. Mais les choses avaient changées! Il fallait savoir s'adapter!

Flânant à travers les bosquets fleuris, Izaiah prenait le temps de profiter un peu de cette quiétude. S'il ne pouvait plus profiter de la berceuse douce et régulière de son coeur, il pouvait encore profiter de l'air dans ses poumons.
Il aurait d'ailleurs pu continuer sa promenade longtemps si un homme n'avait pas attiré son attention. Au pied d'un arbre, il semblait regarder en l'air avec un air franchement contrarié. Et quelle allure! Un costume rose fushia, une canne à la main, des cheveux blonds d'une longueur incroyable et une barbiche tressée pour le moins originale. Qu'est ce que c'était encore que ce gus? Il ne devait pas passer inaperçu, en tout cas! Izaiah sourit en s'approchant. Il aimait bien les excentriques, ils avaient toujours une histoire à raconter et souvent une colonie d'araignées au plafond. De quoi l'occuper pendant les trois prochaines heures!
Et puis... Lui aussi avait une tenue originale. Son pantalon rayé noir et blanc était masqué en partie de par de hautes bottes noires, et une veste d'un violet tranchant singulièrement avec sa chevelure rouge sang venait recouvrir sa chemise blanche. Il n'était peut-être pas aussi flashy que l'inconnu, mais il s'en sortait plutôt bien! Et son énorme noeud papillon couleur prune apportait une étrange touche aristocratique à sa tenue.
S'approchant un peu plus, Izaiah fit la moue en levant les yeux. Encore un géant... C'était la mode, de mesurer pratiquement deux mètres? Tous deux avaient pratiquement trente centimètres d'écart, il avait de quoi se sentir petit.
Pourtant, il ne tarda pas à retrouver son sourire lorsqu'il tapota l'épaule de l'étranger.


-Dites heu... Machin, monsieur, truc, enfin bref comme vous voulez! Je peux vous appeler comme ça vous arrange, hin! Vous avez l'air contrarié, ou peut-être soucieux... C'est la même chose! Qu'est ce qui vous tracasse? Dites-moi tout!

Il lui sourit d'un air enjoué et jovial. Il aurait pu se contenter de quelques mots... Mais non. Une longue phrase, plein plein de mots qui se battent entre eux, c'était bien plus drôle! Et puis l'autre pouvait bien le prendre pour un fou, il avait l'air tout aussi déluré que lui!
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Lucian Merowech

Lucian Merowech


▬ Nombre de messages : 74
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MessageSujet: Re: Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian)   Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian) Icon_minitime06.10.12 11:22

Lucian était fort agacé. Vraiment très, très agacé. Pourtant, la journée avait si bien commencé ... Le soleil brillait de mille feux dans un ciel sans nuages, il n’y avait pas de cataclysme en approche et lui-même s’était levé d’excellente humeur. Il avait revêtu son habituel costume à la couleur si reconnaissable, revêtu ses chaussures blanches et noires comme ses guêtres, ses gants, sa chemise à jabot et son haut-de-forme toujours affublé de cette énorme fleur verte, et s’en était allé, flânant dans les rues de Naniwa, profitant du beau temps et du calme apparent qui s’était installé en ville. Ses pas l’avaient conduit jusqu’à Tennoji, et il s’était tout naturellement dirigé vers le parc, attiré par le lieu et les odeurs agréables d’herbe fraîches qui en émanaient – cela le changerait des effluves polluées du cœur de la mégalopole. Le fait qu’il passe la majeure partie de son temps libre dans la fameuse galerie marchande multicolore de Minami pour s’enivrer du parfum des bonbons, pâtisseries et confiseries en tous genres était bien évidemment à ne pas prendre en compte. Lucian, donc, se promenait tranquillement dans le parc, faisant tournoyer sa canne d’une main, chantonnant même légèrement. La pleine lune était encore loin, personne ne lui avait encore fait de remarque désobligeante, bref : tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, quand, tout à coup, le vent se mit à souffler en rafales. Fronçant légèrement les sourcils, le lycan finit par hausser les épaules et décréter que tant que rien ne venait s’écraser sur son visage après avoir été emporté par le souffle, alors il n’avait pas à s’en préoccuper davantage. Il reprit donc sa route, tout à fait inconscient du danger qui s’apprêtait à fondre sur lui au moment où il s’y attendrait le moins.
Et là, ce fut le drame. Le drame de sa vie, même.
Un souffle beaucoup plus violent que les autres le déséquilibra et le fit trébucher. Le grand homme tenta tant bien que mal de ne pas se casser lamentablement le nez sur le sol – c’est très douloureux, figurez-vous, et il n’avait pas spécialement envie d’avoir mal aujourd’hui – et parcouru deux bons mètres avant de parvenir à s’arrêter et se redresser. Il soupira de soulagement en constatant qu’il était toujours debout et pas étalé dans la poussière du chemin de terre, et leva une main à sa tête pour remettre en place son haut-de-forme. Sa main ne rencontra que le vide et le bout de ses doigts la chaleur de son crâne. Durant trois secondes, il ne bougea plus, ne respira plus, ne pensa même plus. Et puis, l’horreur de la situation le frappa.
Son chapeau avait disparu. Envolé, disparu, évaporé dans la nature.
Lucian se mit à courir en rond – littéralement –, ses yeux gris et blanc scrutant le décor autour de lui, dans l’espoir d’apercevoir son précieux couvre-chef. Il finit enfin par le voir, odieusement retenu en otage par la vile et perfide branche d’un arbre proche. Se plantant juste en dessous, le saltimbanque le regarda d’un air désespéré. Il tendit sa canne dans l’espoir d’avoir assez de longueur pour déloger le chapeau et le faire tomber, mais rien n’y fit : il eut beau sauter aussi haut que possible – et croyez-bien que de loin, c’était parfaitement ridicule – en tendant le bras au maximum, il fut bien incapable de faire bouger son si précieux haut-de-forme.
Il finit par abandonner et croisa les bras en soupirant. Il était vraiment très agacé de la situation. Les évènements avaient vraiment mal tourné.
C’est alors qu’il sentit qu’on tapotait son épaule.

-Dites heu... Machin, monsieur, truc, enfin bref comme vous voulez! Je peux vous appeler comme ça vous arrange, hin! Vous avez l'air contrarié, ou peut-être soucieux... C'est la même chose! Qu'est ce qui vous tracasse? Dites-moi tout!

Sans prendre la peine de se retourner pour regarder son interlocuteur, Lucian lui répondit en faisant de grands gestes outrés pour souligner ses propos.

- Contrarié, oui, soucieux, ça je le suis ! Moi qui pensais pouvoir continuer une journée qui avait si bien commencé ! C’est très frustrant, voyez-vous : vous sortez de chez vous, plein de rêves et d’espérances, et tout à coup, vous êtes brutalement rappelé à la dure réalité de l’existence, et ce de la manière la plus douloureuse qui soit ! Ah, vraiment, oui, je suis très contrarié ! Je n’ai rien fait de mal, pourtant ! J’ai juste voulu prendre l’air ! Vraiment, c’est injuste, franchement immérité !

Il pivota alors d’un quart de tour sur sa gauche pour pouvoir faire face à la personne qui venait de devenir le confident de ses malheurs du jour, mais il ne vit rien. Enfin, si : il aperçu le haut d’une épaisse tignasse rouge. Baissant les yeux, il vit enfin le jeune homme qui, bien plus petit que lui, ne pouvait pas entrer dans son champ de vision sans qu’il doive baisser la tête. Il le détailla rapidement, notant l’accoutrement plus qu’extraordinaire de son vis-à-vis, le sourire enjoué sur ses lèvres, et il décréta qu’il l’aimait beaucoup. Le lycan sourit à son tour, de son éternel grand sourire, et s’inclina.

- Bonjour, enchanté, vraiment ! Ravi de vous rencontrer. Je m’appelle Lucian, mais si vous préférez machin, ne vous gênez pas – mais évitez « truc », c’est très déstabilisant. Je disais donc : enchanté !

Il leva une main et souleva un chapeau invisible pour saluer l’étrange jeune homme, grimaçant en se rappelant que son haut-de-forme était toujours aux abonnés absents.
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MessageSujet: Re: Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian)   Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian) Icon_minitime07.10.12 19:05

Le hasard faisait bien les choses. Parfois. Enfin de temps en temps. Quoi que... Le hasard était une chose aléatoire à laquelle Izaiah apportait peu de crédit. Il était persuadé que tous les êtres vivants, humains, animaux, anges, démons s'il y en avait encore, ainsi que toutes les bestioles étranges qui peuplaient le monde, suivait un chemin tracé à l'avance. S'ils chutaient, c'est parce qu'une pierre ou une aspérité avait été posée là dans un but précis. S'ils se retrouvaient face à un cul de sac ou un précipice, et bien... Ils ne pouvaient qu'avancer et sombrer, ou bien rester là et se figer à jamais dans la même posture.
Au fond, il n'y avait pas de hasard, simplement un enchainement de causes à effets qui aboutissaient à un résultat, bénéfique ou non. Finalement le hasard n'était qu'un mot pour désigner cette succession, et rien n'arrivait comme par enchantement. Les vivants étaient condamnés à suivre un fil invisible, s'en écarter ne pouvait être permis.

Et pourquoi pensait-il à cela? Quelle fatalité, depuis quand Izaiah était-il fataliste? Reprenant le fil de ses pensées, il décida de les prendre à rebrousse poil. Etait-ce l'expression? Peut-être pas, mais elle lui plaisait, et de toute manière personne ne pourrait lire ses pensées. Condamnation? Comment ça condamnation? Ah oui... Un enchainement de situations, une chose aléatoire... Le hasard, donc. Et si le bouffon pensait au hasard, c'est bien parce qu'il trouvait ironique que ce concept obscure ait mit un homme aussi étrange que Lucian sur sa route.
A bien y regarder, ils se ressemblaient. Les couleurs vives sur les vêtements, l'allure pour le moins étrange, et surtout cette façon de parler si peu commune. Des mots, des mots et encore des mots! Des phrases à n'en plus finir, tout ça pour dire quoi? Pas grand chose. Car si Lucian avouait être contrarié, il ne lui avait pas dit pourquoi.

Et un instant, Izaiah avait pincé les lèvres en plissant les yeux. Il n'était pas si petit que ça!! Il avait pourtant sentit le regard du grand homme vagabonder de gauche à droite avant qu'il ne songe à baisser les yeux pour enfin le regarder. Le clown se sentait comme un enfant face à lui, chétif, petit, presque fragile, avec son visage adolescent aux traits doux. Si l'on ne s'attardait que sur son physique, Izaiah donnait l'impression d'avoir dix huit ou dix neuf ans. Sa démarche et sa façon de se tenir, en revanche, trahissaient un âge bien plus avancé et le vieillissait, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il envisageait souvent d'investir dans une paire d'échasse pour regarder enfin le monde d'en haut... Ce que c'était pénible d'être petit! Il se sentait toujours obligé de lever les yeux pour parler à quelqu'un! Et quand il s'agissait d'avoir l'air menaçant ou de houspiller un voyou... Il n'était pas très crédible, avec sa petite taille.

Finalement, c'est l'air jovial de son interlocuteur qui redonna le sourire à Izaiah. Tendant la main pour serrer celle de Lucian, il répondit avec la même énergie.


-Moi de même, Lucian! Je suis enchanté, ravi, comblé, transporté! Oh... Mais n'est-ce pas un peu exagéré? Il agita la main nonchalamment. Ce n'est pas important! Je vous appellerai donc Lucian ou Machin, suivant la situation, nous sommes bien d'accord! Je ne nomme Izaiah! Et vous pouvez m'appeler Izaiah... Il marqua un temps de silence. Suis-je bête... C'est la même chose! Bref! Appelez moi par mon prénom, trouvez moi un surnom si cela vous sied, et je suis certain que nous nous entendrons à merveille!

Et il l'espérait bien! Izaiah n'aimait pas les gens méprisants, ou méprisables d'ailleurs, ni ceux qui fuyaient dès qu'ils le voyait arriver. Il aimait bien provoquer la panique, de temps en temps, attiser le feu d'un conflit pour s'amuser, mais en règle générale il aimait pouvoir converser avec une personne aimable. Lucian semblait être l'une de ces personnes. Izaiah l'appréciait déjà beaucoup, il aimait cette allure étrange, ce côté totalement décalé, et cet homme avec un regard tellement... Etrange! Jamais encore le clown n'avait vu un homme avec la cornée grise et l'iris blanc comme la neige. Ces couleurs lui donnaient un regard encore plus fou!

Jetant un regard en l'air, le bouffon aperçu ce qui semblait être l'origine du tracas du grand homme blond. Une forme rose se dessinait sous les feuilles, et il devina un couvre chef à cause de la forme circulaire de la chose. Le pauvre objet semblait prisonnier des branches, incapable de hurler sa détresse alors que les cruelles tentacules de bois l'empêchaient de rejoindre la tête de son maitre.
Quelle méchanceté gratuite... Oser subtiliser le bien d'un honnête homme!


-Ah... Quelle infortune, oui oui... Et quel dommage! Votre chapeau semble pourtant bien beau! Quelle vilénie, ça oui! Je ne puis tolérer cela, vous voir ainsi le visage déconfit, défait, accablé, ça me chagrine!

D'un bond, Izaiah grimpa sur la branche la plus basse de l'arbre. Il était agile et si menu que la branche ploya à peine sous son poids. Grimper à un arbre était un jeu d'enfant pour lui qui avait été acrobate par le passé.

-Je m'en vais donc à la rescousse de votre précieux bien, mon ami! Il se tourna vers les branches de la cime, un index pointé vers elles en signe d'accusation. Sachez viles créatures que le vol est une chose déloyale, fourbe et que vous êtes fort mal élevées! Cet homme vous a-t-il nuit? Non. Du moins j'en suis persuadé. Alors ayez l'amabilité de lui rendre son chapeau, je vous prie!

Grimpant un peu plus haut, Izaiah tendit le bras en direction du couvre chef, et s'en empara d'un geste rapide. Les branches opposèrent une résistance, et Izaiah du tirer avec force pour en extirper le chapeau.

-Eh bien! Il était bien accroché ce AAAAAH!

Le bouffon laissa tomber le chapeau comme s'il l'avait brûlé, et celui-ci atterrit miraculeusement sur la canne de Lucian, évitant ainsi la poussière du sentier.
La panique, alliée au manque d'équilibre évident, eut raison d'Izaiah, il ne tarda pas à sentir son corps partir vers l'arrière. Sans qu'il puisse faire quoi que ce soit, il chuta...

… Avant de se rattraper un peu plus bas, ses deux jambes entourant une grosse branche. La tête en bas, ses cheveux vinrent lui masquer en partie le visage et sa veste suivit le mouvement, lui donnant l'allure d'une étrange chauve souris rouge et violette.
Indigné, il ne parvenait pas à trouver ses mots.


-Mais que qui enfin quoi mais qu'est-ce? Mais enfin! Ah mais fichtre donc! Que fais-je donc la tête en bas? Le monde s'est-il brusquement retourné contre moi? Allons bon!! Votre couvre chef m'a fait peur, vous savez!!

Se balançant légèrement, Izaiah faisait de grands gestes d'une main, tandis que l'autre tentait tant bien que mal de lui dégager la vue. Son épaisse crinière flamboyante ne semblait pas décidée à se laisser faire.

-Voyez vous, les chapeau... Comme le votre, ont la fâcheuse habitude d'être fourbe et teigneux! J'en ai connu un qui mordait quiconque osait s'approcher! Je ne les aime pas et ils ne m'aiment pas... Vraiment, je me demande pourquoi vous le gardez, ils ne sont pas dignes de confiance!

Enfin, Izaiah consentit à revenir sur terre. Se balançant un peu plus fort, il fit une pirouette et atterrit sur ses pieds sans la moindre égratignure. Il remit sa veste en place et entreprit de se recoiffer pour paraître présentable.

-Et bien! Quelle aventure! J'ai bien cru que la terre allait me tomber sur la tête! Oula..., dit-il en tanguant violemment, manquant de tomber pour de bon. Navré pour cet épisode tumultueux... J'aime beaucoup les chapeaux, vous savez! A plumes, de cow boy, les capelines des dames, les melons des siècles passés et les grands chapeaux des mousquetaires! Mais les hauts de... Hauts de... Forme! Je vais y arriver, ne m'inspirent pas confiance. Je ne saurais vous dire pourquoi, mais ils me terrifient!

Il écarquilla les yeux, se rendant lui même compte de l'absurdité de ce qu'il disait. Comment pouvait-on avoir peur d'un simple objet? Un chapeau, qui plus est? Un ornement tout à fait inoffensif et purement décoratif? Pourtant, un frisson d'angoisse lui remonta le long de l'échine lorsqu'Izaiah vit à nouveau le chapeau. Rose fushia et orné d'une fleur de lys verte, il était pourtant fort joli et très original, mais il lui rappelait le vieux haut de forme élimé et décousu du Chapelier Fou... Il n'y avait rien à fait, le bouffon ne s'y ferait jamais!

Et il tangua une ultime fois, le teint encore plus pâle, faisant ressortir son étrange maquillage de clown.
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Lucian Merowech

Lucian Merowech


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MessageSujet: Re: Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian)   Chapi Chapo, patapo ! (PV Lucian) Icon_minitime01.01.13 2:18

Lucian prit la main que lui tendait Izaiah et la secoua vigoureusement, un grand sourire absolument enchanté accroché aux lèvres. Ah, vraiment, voilà un drôle de personnage qui se tenait devant lui, et il ne doutait pas qu’ils allaient s’entendre à merveille ; après tout, entre gens complètement fous – parce que le rouquin devait sans aucun doute être fou pour faire des phrases avec tant de mots et si peu de sens – y avait-il une raison de ne pas se trouver de points communs ? Leurs tenues, par exemple : excentriques toutes les deux et pourtant si différentes. Le lycan aimait beaucoup le gros nœud papillon dont la couleur tranchait furieusement avec la chemise blanche sur laquelle il reposait. Voilà quelque chose qu’il n’avait pas encore vu à Naniwa – pas de manière si outrée en tout cas, et cela ne fit que le ravir un peu plus.
Il pouffa de rire en entendant le discours décousu de son interlocuteur, puis hocha la tête.

- Très bien, Izaiah – drôle de nom, oui, vraiment, ça ne court pas les rues ; enfin, je ne crois pas que les noms courent vraiment. En tout cas, je n’en ai encore jamais rencontré en personne. Je disais donc : drôle de nom, oui oui. J’aime beaucoup, vraiment. Eh bien, va pour Izaiah alors.

Il se décida enfin à lâcher la main du clown et reporta son attention sur l’objet de son malheur, toujours accroché haut au-dessus de leurs têtes. Le grand homme lâcha un soupir à fendre l’âme. Il se sentait perdu sans son chapeau auquel il tenait tant. Il ne le quittait jamais ou presque – en effet, difficile de bien dormir sans risquer d’abimer le beau haut-de-forme, et encore plus compliqué de se laver correctement avec quelque chose sur la tête. Il ne le portait pas non plus durant ses représentations, car cela ne faisait que l’exposer inutilement au feu, en plus de ne pas du tout aller avec sa tenue de scène.
En secouant la tête, l’air fort malheureux, il répondit à Izaiah d’une voix lasse et triste.

- Il est magnifique, absolument somptueux, mais je crains que nous ne puissions rien faire d’autre qu’attendre.

Il leva un poing vengeur en direction des viles et veules branches retenant son précieux chapeau.

- Perfide Nature, pourquoi me faire ça ? Je suis gentil pourtant, je ne t’ai rien fait de mal à ce que je sache !

En soupirant une nouvelle fois, il fut sur le point de se résigner à attendre, lorsque le clown bondit sur les branches les plus proches d’eux comme s’il s’était agit d’un jeu d’enfant. Levant un doigt accusateur vers les branches voleuses, il les apostropha et les réprima vertement de leur larcin. Lucian haussa les sourcils un instant, étonné de l’énergie que mettait le drôle de bonhomme à l’aider dans la quête de son précieux chapeau. Bien vite cependant, le lycan se joint à lui et foudroya du regard les affreuses mains de bois tordues et crochues.

- Eh bien, écoutez-le donc ! Pourquoi diable ai-je à subir cela, moi, un si gentil saltimbanque ? C’est la couleur qui vous dérange ? Eh bien sachez que je n’y peux rien : je l’aime comme ça, voilà !

Il posa le poing sur l’une de ses hanches, sa main libre tenant le pommeau de sa canne. Il regardait avec attention l’ascension d’Izaiah jusqu’à ce qui l’intéressait. Ses yeux bicolores ne perdaient rien de la scène, comme si son avenir dépendait de la réussite de l’expédition du jeune rouquin. Il se dressa même sur la pointe des pieds lorsqu’il le vit saisir à pleines mains les bords de son si précieux bien, retenant son souffle.
C’est alors qu’après l’avoir dégagé des odieuses branches, Izaiah lâcha le haut-de-forme dans un cri strident. Sans perdre une seconde, Lucian tendit sa canne vers son chapeau, qui pour le coup atterrit comme par magie sur le pommeau à la belle couleur violacée. Le lycan sourit de toutes ses dents. Encore un peu et il aurait serré l’accessoire si cher à son cœur dans ses bras. Mais c’était absurde : qui aurait fait un câlin à un chapeau, voyons ? Certainement pas lui. Enfin, pas aujourd’hui, en tout cas.
D’un geste preste et élégant, il eut tôt fait de reposer son haut-de-forme à sa place. Il vérifia rapidement que l’énorme fleur verte qui l’ornait n’avait pas été abîmée dans l’opération, dégagea quelques longues mèches de cheveux blonds qui lui tombaient devant les yeux, puis reporta finalement son attention sur Izaiah ; ce dernier jouait aux cochons pendus sur une branche plus basse, ayant visiblement chuté en arrière et s’étant rattrapé ... eh bien, aux branches. Quelle drôle de situation. Le grand homme haussa les sourcils et agita un peu sa main libre.

- Eh bien, quelle idée étrange ! Le monde ne s’est pas retourné, c’est vous qui êtes à l’envers. Ou bien vous êtes le seul à l’endroit et tout est sans dessus dessous, mais alors, je ne l’ai pas remarqué.

Lucian vit le rouquin s’agiter et secouer les bras, tentant tant bien que mal de tenir son épaisse crinière en place, des mèches rouges et blanches lui masquant sans cesse la vue. Il avait visiblement du mal à les discipliner : un bon dressage ne leur aurait sans doute pas fait de mal à ceux-là.
Le cracheur de feu écouta le curieux discours de son vis-à-vis et haussa plus haut encore les sourcils.

- En voilà une idée saugrenue ! Mon chapeau est très gentil et fort aimable, bien plus maniéré que la plupart des gens. Il n’a mordu personne, je vous assure – jusqu’à présent, en tout cas.

Par acquis de conscience, il ôta son chapeau de sa tête et l’examina avec attention. Rien, pas la plus petite trace d’une éventuelle dent traîtresse qui aurait tôt fait de lui grignoter le crâne dès lors qu’il l’aurait remis. D’un geste rapide et tout en le faisant tournoyer dans sa main, il le revissa sur son crâne et regarda Izaiah descendre de son perchoir avec aisance. Lucian pouffa un peu de rire tout en jouant distraitement avec les tresses de sa barbe. Décidément, il avait le chic pour tomber sur des acrobates ! Entre le clown à l’énorme nœud papillon et la drôle de demoiselle à la chouette, il était servit. Non pas que cela l’eut dérangé le moins du monde, il trouvait juste cela plutôt amusant.
Penchant un peu la tête sur le côté, il écouta Izaiah qui, tout en mobilisant ses forces pour rester debout, lui expliquait qu’il avait peur – non, qu’il était terrifié par les hauts-de-formes. Lucian haussa les sourcils une fois encore. En voilà une peur inattendue, pensa-t-il. Connaissait-il seulement quelqu’un qui ait pu avoir peur des chapeaux un peu hauts ? Bien sûr que non. Izaiah était le premier qu’il rencontrait avec une telle phobie. Mais après tout, était-on réellement maître de ce qu’on craignait ? Choisissait-on volontairement d’avoir peur du noir, des araignées ou des canards voyeurs ? Sans doute que non. Aussi, le lycan haussa-t-il les épaules.

- C’est fort dommage, vraiment dommage, ce sont de si beaux chapeaux. Je ne sais pas ce qu’ils vous ont fait, mais ils ont du vous laisser un souvenir impérissable pour qu’ils vous effraient de la sorte ! C’est bien triste, mais bon, je suppose que tout le monde a peur de quelque chose. Voyez-vous, moi-même j’ai peur de ... Il secoua la main. Non, vous n’avez probablement pas envie d’entendre ça. En fait, j’en suis certain, vous ne voulez pas en savoir plus.

Se coulant derrière le rouquin, il le rattrapa au moment où il basculait en arrière, prêt à s’écraser dans la poussière du chemin. Lucian l’aida à rester debout et nettoya de sa veste pourpre une saleté inexistante avant de lui adresser son éternel sourire un peu fou.

- Eh bien, Izaiah, merci du fond du cœur, même si cette aventure a porté un sacré coup au votre. J’aurai attendu longtemps si vous n’étiez pas venu à mon secours. Vraiment, merci, c’est trop gentil. Que diriez-vous de continuer un peu votre promenade avec moi, si ma compagnie et celle de mon chapeau ne vous dérangent pas ? Je ne supporterai pas de rester un instant de plus près de ces fourbes d’arbres, et puis je connais un confiseur excellent qui, les jours de grand soleil comme celui-ci, a la très agréable habitude de tenir un stand ambulant dans un parc de la ville, et oh ! le hasard fait parfois bien les choses, voyez-vous, puisqu’il vient toujours dans ce parc-là, ici, celui-là même où nous nous trouvons maintenant ! Alors, cela vous tente-t-il ?

Que la réponse d’Izaiah aie été positive ou non, sa décision à lui était toute faite : il avait bien l’attention d’aller s’acheter des sucreries et de les savourer près d’un endroit sans branches. Près du petit lac non loin de là, sans aucun doute.
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