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 Fancy meeting you here

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Baron Samedi

Baron Samedi


▬ Nombre de messages : 14
▬ Profession : Gardien de cimetière

▬ Fiche : Ici dearie
▬ Topics : Fancy meeting you here [PV Jimmy]
Hey salut, ça f'sait un bail ! [PV Hadès]



Fancy meeting you here Vide
MessageSujet: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime21.08.13 16:37

Parmi toutes les choses qui pouvaient énerver le Baron, se faire réveiller en plein milieu de la nuit sans raison faisait partie de celles qu’il trouvait les plus frustrantes. Il avait besoin de ses quatre heures de sommeil avant de faire un rapide tour du cimetière, de réarranger les couronnes de fleurs et les bouquets plus ou moins pourris, puis d’ouvrir les grilles aux visiteurs avant d’aller vaquer à d’autres occupations – occupations qui lui demanderaient juste assez de réactivité pour ne pas mourir bêtement ni se faire repérer par les angelots flottant au-dessus de leurs têtes.
Aussi, lorsqu’une voix venue – littéralement – d’outre-tombe le sortit de son sommeil en poussant des plaintes paniquées et agacées, ce fut non sans un long soupir renfrogné que le Loa se résolut à extirper sa grande carcasse de son lit. Faisant craquer ses articulations et s’étirant longuement, il jeta un coup d’œil par la fenêtre et observa le cimetière de ses yeux oranges encore brillants de fatigue.
Ne voyant rien de spécial, il s’apprêta à congédier le fantôme avec toute l’impolitesse dont il était capable, lorsqu’un mouvement au loin attira son attention. Fixant l’endroit où il avait cru voir bouger quelque chose, il finit enfin par remarquer que certaines ombres s’agitaient ; chose normale si lesdites ombres avaient appartenu à un buisson et qu’il y avait eu du vent, mais il n’y avait pas un souffle d’air pour agiter les branches des arbres cette nuit-là, et surtout, au beau milieu de cette allée, il n’y avait aucune plante, pas même une pauvre petite fleur.
Laissant échapper un nouveau soupir contrit, le Baron Samedi s’habilla de mauvaise grâce, remettant ses breloques et autres colliers autour du cou, ses bagues, son pantalon serré aux genoux et ses chaussures de ville ; il enfila rapidement sa chemise et sa queue-de-pie, puis se saisit de son haut-de-forme et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il tendit la main, et attrapa non pas sa canne mais une pelle qu’il avait subtilisée au fossoyeur.
Après tout, il faut bien passer le temps quand on s’ennuie, et avoir de quoi se défendre contre les visiteurs indésirables.

Depuis le cimetière, on entendait les bruits de la ville dans le lointain. Les vivants continuaient leur train-train quotidien, dans cette cité qui ne dormait jamais, et les morts, eux, essayaient de reposer en paix. Essayaient, en effet, parce que tout le monde avait l’air de vouloir faire un boucan d’enfer, entre les guerres, les raids angéliques, les expériences des uns et des autres et les unités d’élite qui passaient leur temps à dégommer tout ce qui représentait une menace pour l’humanité ... ce qui revenait à dégommer beaucoup de choses, à vrai dire.
Mais ce n’était pas le problème du Baron pour le moment.
Ce qui l’intéressait plus, c’était les deux silhouettes au beau milieu de l’allée, à quelques pas devant lui. L’une était étendue dans les graviers, morte ou inconsciente il ne le savait pas ; l’autre était perchée au-dessus de lui et s’affairait à soigneusement lui faire les poches.
Le dieu haussa un sourcil. Ces pratiques ne le dérangeaient absolument pas, tant qu’elles n’étaient pas perpétrées dans son cimetière.
Alors, s’approchant en silence et levant bien haut sa pelle, il attendit d’être debout derrière l’homme accroupit pour se racler la gorge. Lorsque l’intrus tourna la tête vers lui, il balança son arme de fortune en direction de sa tête.
Et lorsqu’il le reconnu, il réalisa qu’il était déjà trop tard pour arrêter son coup.
Le morceau de métal s’abattit de plein fouet sur le crâne visé, faisant s’écrouler son propriétaire dans la poussière.
Le Baron regarda le corps étendu à ses pieds, sourcils haussés.

... Oups.

En soupirant, il planta sa pelle dans le sol et s’y accouda, menton pausé dans la paume de sa main et jambes croisées. Il ne lâcha pas des yeux l’homme à terre, jusqu’à ce qu’il se mette à remuer.

- Alors, on vient mettre le souk dans mon cimetière, maintenant ?

Le Baron Samedi adressa un sourire éclatant au vieil ami qui venait de se retourner vers lui. Un sourire comme lui seul savait les faire, chafouin et malicieux, qui faisait ressortir ses dents blanches dans la pénombre.
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Fancy meeting you here Vide
MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime21.08.13 18:57

Le fils de Lion avait passé une journée on ne peut plus tranquille. Dans son appartement, un tourne disque faisant preuve de véritable merveille d’archéologie pour les contemporains diffusait un de ses morceaux préférés : Yellow bird. Il avait regardé s’écouler la journée par sa fenêtre, un verre de scotch à la main, un livre quelconque de l’autre. Il s’était décidé à sortir alors que le soleil rasait les bâtiments de Naniwa. Il était encore sobre et il fallait le dire, particulièrement fatigué. Il n’avait rien fait de sa journée à part lire et écouter  la meilleure musique du monde.  Dans son élan de courage, il avait décidé de s’amuser un peu.
Dans le cimetière, en train de trainer le cadavre, il se demandait encore à quel moment ça avait dérapé comme ça.

Assis sur le cadavre d’un homme ou autre qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Il buvait un petit coup de scotch d’une flasque en argent. L’homme en question lui avait sauté dessus en plein milieu d’une ruelle menant à un club quelconque. Jimmy était de l’ancienne école, il ne tuait pas par plaisir, c’était beaucoup plus amusant de les regarder faire. Il s’était battu et sans vraiment comprendre comment, il avait entendu craaaaaaaaac et s’était trouvé à penser que c’était le bruit le plus étrange du monde. L’homme avait sombré dans l’inconscience. Le truc, c’était qu’il n’était pas mort, à ce moment-là du moins. Jimmy l’avait regardé glisser le long de la paroi  et c’est à peu près à ce moment là que Jimmy s’était violemment frappé la tête de la paume de sa main. L’homme avait heurté l’une des hautes piles d’ordure. L’ancien dieu avait vu l’action au ralenti : le carton tout en haut avait vacillé avant de s’ouvrir, puis un éclat d’une quarantaine de centimètre de verre en était tombé. Eclatant et coupant. Jimmy avait regardé la scène d’un air dépité. Un simple

-Mais c’est pas vrai…  Avait échappé à Jimmy.

Il avait entendu le scatch ! du morceau de verre se planter dans le creux de la clavicule de l’homme. Un gargouillis d’agonie plus tard, Jimmy se retrouvait en pleine rue, couvert de sang d’un cadavre avec lequel il s’était battu... Et pourquoi ? Jimmy haussa un sourcil à cette question fatidique et réalisa que sa flasque dépassait de la poche de sa veste. Dieu que c’était ennuyeux. Si il voulait passer inaperçue, il ne pouvait pas décemment le laisser là couvert de l’adn de l’ancien dieu. Mettre un panneau lumineux pour indiquer qu’il existait encore était plus discret que ça. Il soupira et s’accroupit en face du cadavre aux vides.

- Toi, je ne sais pas qui tu es, mais sache que je n’avais pas du tout prévu de faire ça de ma soirée. Alala… Qu’est-ce qu’on va faire de toi, très cher…

Il lui avait tapoté la joue en disant ça et lorsque sa tête s’était étalé sur son épaule laissant échapper une giclée de sang tout à fait insultante et disproportionnée. Jimmy avait secoué son melon couvert de sang et avait sorti de quoi se débarbouiller. Il avait plutôt prévu d’aller fricotter avec des demoiselles. Il fallait dire qu’il y avait quelque temps qu’il ne s’était pas amusé avec une femme. Il soupira et finit par mettre la tête de l’homme dans un sac. Il détailla le cadavre et pouffa de rire. Il ressemblait vaguement à une tête d’ampoule maintenant. Jimmy s’assied sur une vieille cagette à coté du cadavre.

-Bon… Qu’est-ce que tu dirais d’une petite visite au cimetière. D’ici 200- 300 ans tu seras le nouveau soldat inconnu, qui n’en était pas un d’ailleurs. Ca te plairait n’est-ce pas ?

Il rit un peu.

-Tu t’en moques, pas vrai ? Ca tombe parfaitement bien.

Il avait attendu que la nuit soit bien noir et que les éclairages de la ville s’éteignent pour l’hypocrite coupure écologique et souleva le cadavre avec toutes peines du monde. Il l’avait trainé jusqu’au cimetière le plus proche. Il avait veillé à ne croiser personne et par un concours de circonstances qu’il apprécia particulièrement, il arriva à destination sans embuches. Il avait alors trainé le cadavre jusqu’au fond d’une allée et l’avait laissé tombé. Avant d’aller chercher une pelle ou quoique ce soit, il lui fallait faire une chose plus qu’importante. Il entreprit de lui faire les poches, récupérant ce qui pourrait être utile. Il se retourna en entendant un bruit et tout ce qu’il vit c’est un visage familier et une pelle. Il l’avait vu de trop pres d’ailleurs, cette pelle. Si près qu’il avait très mal au nez et avait mis quelques secondes à reprendre ses esprits. Il grogna en tâtant le sol pour récupérer son chapeau. Il se redressa puis se leva pour s’épousseter, un sourire aux lèvres. Samedi l’avait assommé avec une pelle… Sans rire.

- Alors, on vient mettre le souk dans mon cimetière, maintenant ?

Jimmy le contempla un instant avant de pouffer de rire et de regarder le cadavre.

-Vois-tu j’ai un invité pour toi, mon cher. La reproduction entre surface vitrifiée et genre humains est prohibé, comme j’ai essayé de lui expliquer. Le bougre n’en a fait qu’à sa tête.

Jimmy sortit sa flasque et en but une lampée avant de la tendre au Baron.

-Dis moi, mon canard, tu n’aurais pas un trou dans le coin ? ajouta-t-il en regardant autour de lui.

Il regarda la pelle dans les mains de Samedi et la montra des mains.

-Et il est venue équiper ! Mais quel merveilleux ami tu fais.

Il redevint sérieux un instant.

-Aide-moi à le porter. Il est juteux, celui-là. Lançant un coup d’œil au baron, il ajouta en riant, disons que la soirée n’a pas été simple et au fond de ton petit cœur frivole, tu es ravi de me revoir.

Il haussa plusieurs fois les sourcils en remettant ses mitaines en place.
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Baron Samedi

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MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime23.08.13 16:31

-Vois-tu j’ai un invité pour toi, mon cher. La reproduction entre surface vitrifiée et genre humains est prohibé, comme j’ai essayé de lui expliquer. Le bougre n’en a fait qu’à sa tête.

Samedi sourit et leva les yeux au ciel en soupirant.

- Alala, ces humains, toujours à vouloir copuler avec tout et n’importe quoi. Remarque, j’en connais d’autres qui sauteraient sur tout ce qui bouge tant que ça a une paire de seins de jolie taille.

Et voilà. Il avait suffit d’une phrase, et tout était reparti comme avant. Du temps où le fils de Lion et le chef de famille des Loa baroudaient partout où pouvaient les mener leurs pas, ils avaient été connus pour être l’un des duos les plus insupportables qui soit. Des bayous de Louisiane à la savane africaine, ils avaient fait le tour du monde une paire de fois, laissant des souvenirs impérissables aux gens qui avaient le malheur de croiser leur route. Des souvenirs imbibés d’alcool et imprégnés d’une forte odeur de tabac encore tiède, le tout accompagné de phrases d’un cynisme pinçant et d’un humour bien à eux.
So much sass.
Lorsque lui et Jimmy avaient dû faire profil bas et se mettre à courir pour ne pas mourir, il lui avait toujours semblé qu’il ne retrouverait pas cette espèce de petite joute sans aucun intérêt autre que celui de les amuser tous les deux ; généralement, personne n’avait assez de répartie pour lui rebalancer ses répliques au visage, et il avait trop tendance à tomber sur des impatients pour pouvoir s’amuser comme il le souhaitait.
Et voilà qu’au beau milieu de la nuit, très longtemps après la dernière fois où ils s’étaient parlé, l’insupportable dieu refaisait surface. Dans son cimetière, qui plus est. La situation avait de quoi faire rire. Le Loa attrapa la flasque qu’il lui tendait et en bu une gorgée avec plaisir avant de la rendre à son propriétaire.

-Dis moi, mon canard, tu n’aurais pas un trou dans le coin ?

Le Baron sourit de plus belle. Une rumeur persistante courait parmi les dieux comme quoi lui et le blondin étaient une espèce de couple gay platonique.
Mais il fallait avouer qu’ils n’avaient pas si tort que ça, quelque part. C’est donc sur le même ton léger et enjoué que Samedi répondit.

- Mais bien sûr mon poussin, à trois rangées de là, tu vas voir, c’est une belle fosse.

Le grand homme fit jouer ses épaules osseuses, se disant que le trou était juste assez profond pour qu’ils enterrent le corps et le recouvrent de terre sans que personne ne remarque la différence. Il espérait juste que le locataire à venir accepterait de partager sa tombe avec un illustre inconnu.

- Et il est venu équipé ! Mais quel merveilleux ami tu fais.

Samedi sourit et fit tournoyer sa pelle.

- Ah, que veux-tu, je suis toujours prêt à tout – pas comme certains qui viennent les mains dans les poches. Pas toujours les leurs, d’ailleurs.

La phrase n’avait bien évidemment pas été choisie au hasard, et lorsqu’on connaissait l’étrange capacité des poches de Jimmy, on était en mesure de comprendre la – mauvaise – blague.
Le dieu baissa les yeux et détailla le cadavre tandis que l’homme au chapeau melon reprenait la parole.

-Aide-moi à le porter. Il est juteux, celui-là.

Le Baron haussa un sourcil peu impressionné. Ce fut un léger rire qui lui répondit.

- Disons que la soirée n’a pas été simple et au fond de ton petit cœur frivole, tu es ravi de me revoir.

Il pouffa de rire et posa la main sur son torse en levant les yeux au ciel.

- Ah, mon petit cœur tout mou cogne de joie.

Calant sa pelle sous son bras, il aida Jimmy à porter le cadavre, soutenant les épaules, grommelant dans sa barbe en voyant quelques tâches écarlates s’écraser dans la poussière. Il devrait absolument penser à remuer les graviers, sinon, leur petite balade à trois au clair de lune ne servirait strictement à rien.
Arrivés près de la fosse, ils jetèrent le corps sans plus de cérémonie et s’empressèrent de le couvrir d’assez de terre pour qu’il soit tout à fait caché et ne dérange pas l’enterrement qui aurait lieu le lendemain.
Tout en finesse, comme toujours.
Plantant sa pelle dans le sol, le Baron s’assit tranquillement sur la pierre tombale la plus proche et regarda Jimmy.

- Pourquoi est-ce que je te croise forcément à proximité d’un cadavre ? Tu sais, un bouquet de fleurs suffit amplement en petit cadeau à ramener.

Lui adressant l’un de ses grands sourires un peu carnassiers, il fouilla dans la poche intérieure de sa veste et en sortit un cigare qu’il planta entre ses dents, puis un vieux Zippo sans âge qu’il dû faire craquer trois fois avant d’obtenir une flamme. Le feu se refléta dans ses prunelles ambrées tandis qu’il allumait le bâton de tabac.
Tirant une bouffée, le Loa souffla tranquillement la fumée.

- Ah, te revoir après tout ce temps, dans mon cimetière, en pleine nuit, ça me rend tout chose, vraiment.

Il fit papillonner ses paupières, puis éclata de rire – un rire retentissant et plein de vie.

- Combien de temps ça fait, trois cents, quatre cents ans ? Où est-ce que vous avez bien pu vous cacher, toi et ta grande gueule, pour tenir aussi longtemps sans vous faire massacrer par les mignons petits angelots ?
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Fancy meeting you here Vide
MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime24.08.13 13:55

- Ah, mon petit cœur tout mou cogne de joie.

Jimmy eut un léger rire et posa les mains sur son cœur à lui ou ce qu’il en restait. Il papillonna des yeux.

-Tant d’amour ! Tant d’bonheur ! J’aurais dû tué accidentellement quelqu’un beaucoup plus tôt, mon choupinou des îles.

Puis ils baladèrent le cadavre. L’odeur ne lui avait pas échappé en attrapant les jambes de l’homme et il avait vaguement marmonné quelque chose à propos de couches pour senior qu’il devrait envisager d’emmener avec lui dans l’après vie. Une fois dans la fosse il sourit.

-Très belle fosse, en effet, très cher.

Puis ils l’enfouirent juste assez pour que le deuxième cadavre soit parfaitement à l’aise dans sa dernière demeure. Jimmy s’était appuyé contre une tombe et avait pris une petite lampée dans sa flasque et la rangea dans sa poche. L’air de rien, il glissa la main dans la poche de son pantalon et tout son avant-bras y entra comme si tout était normal. Il en ressortit une petite broche que le Baron connaissait bien et la lui lança.

- Pourquoi est-ce que je te croise forcément à proximité d’un cadavre ? Tu sais, un bouquet de fleurs suffit amplement en petit cadeau à ramener.

Jimmy haussa un sourcil en riant un peu. C’est vrai qu’il aurait pu faire ça, mais pour ce faire il aurait fallut qu’il soit au courant que Samedi se trouvait dans le coin. Jimmy et lui avait dû disparaître de la circulation. Jimmy avait remarqué que le chef de la famille des Loa était désormais un chef sans famille. Ca attristait un peu Jimmy, il adorait rendre folle Brigitte et le fils de Samedi avait ceci d’exceptionnel que même avec une plume coincée dans le postérieur, il avait l’air fabuleux. Et nous parlions ici de vécu.  Jimmy finit par répondre, tout à fait décontracté.

-Si ça avait été des fleurs, j’aurais eu du mal à prendre un coup de pelle. Et tu sais à quel point j’adore ça.

Il massa son nez en souriant. Le Baron lui avait sans doute cassé cela dit c’était un bien moindre mal pour retrouver son comparse de toujours. Trois phrases échangées et c’était reparti comme en quarante. Il n’avait pas oublié les cigares du Baron et leur odeur. C’etait suave, c’était envahissant. Un peu comme lui, finalement.

- Ah, te revoir après tout ce temps, dans mon cimetière, en pleine nuit, ça me rend tout chose, vraiment.

Jimmy hocha la tête d’un air concerné.

-Ben, j’espère bien ! Manquerait plus que ça !

Il mela son rire à celui du Baron. Il y avait quelque chose de vivifiant à retrouver le Baron. Lors de leur fuites mutuelles, il avait fallut survivre plus que vivre. Les derniers siècles avaient eut un goût plus que douteux. Jimmy avait du se laisser mourir pour renaître, la formule avait été simple et aussi dangereux qu’un coup de roulette russe. Il avait fallu en passer par là pour rester sous le radar de ses abrutis à plumes.

-Combien de temps ça fait, trois cents, quatre cents ans ? Où est-ce que vous avez bien pu vous cacher, toi et ta grande gueule, pour tenir aussi longtemps sans vous faire massacrer par les mignons petits angelots ?

Jimmy sourit en buvant une nouvelle fois dans sa flasque. Il hocha la tête en lui lançant la flasque fermée.

- Oui quelque chose comme ça…

Il regarda autour de lui et sourit.

-Tu me connais, mon cher Baron. Quand il s’agit de survivre…

Il eut un sourire qui différait beaucoup de ce qu’on connaissait du fils de Lion. Jimmy avait toujours eu une vraie rage de vivre qui bouillait au fond de son être. Le fait était qu’il ne reculait devant rien. Jimmy avait fait bien des choses dans sa vie et la plupart des choses réellement horribles, il les avait faites pour survivre. Ils avaient été nombreux à tenter de le tuer. Mais il était le fils de Lion et comme tout lion, il avait la peau extrêmement dure et la rancune tenace. Il détailla le Baron et eut un sourire malicieux.

-J’ai trouvé une solution de repli dirons nous. Il a bien fallu, pas vrai ?

Oh, sa solution de repli avait quelque chose de brillants et de fourbe. C’est Bilquis qui lui avait donné l’idée. Elle avait gardé un pouvoir phénoménal en adaptant la façon dont les gens croyaient en elle. Jimmy avait gardé ça en tête jusqu’à ce qu’elle se fasse tuer par des anges. Jimmy avait ravalé sa colère et sa rancune et avait cherché un moyen d’adapter ses pouvoirs à une nouvelle croyance. Il lui restait peu de pouvoir, ses poches, quelques gros coups réservés aux moments les plus horribles qu’il pouvait rencontrer. Le désavantage, c’était principalement que ces gros coups pouvaient aussi bien le sauver que tuer d’inanition.  Il détailla le Baron.

- Et toi mon cher Baron ? Où est passé la famille ? J’ai trouvé la broche de ta femme sur une riche andouille. C’était un scandale. Je l’ai donc scandaleusement reprise. Promis j’ai caché les yeux de la broche.

Il  haussa les sourcils plusieurs fois avant de marcher un peu le long des pierres tombales se retenant à grande peine de voler les trucs et machins de valeur. Finalement, il en empocha un l’air de rien sachant qu’il allait sans doute en entendre longuement parler et le Baron mettrait sans doute quelques minutes avant de remarquer. Il regarda le Baron en souriant.

-Donc… Seuls nous sommes ? Ah ! Tu n’imagines pas comme je regrette notre ami George! Lui et son Yoda m’auront fait rire.

Il pouffa de rire en remettant ses mitaines en place, constatant qu’elles étaient dans un piteux état. Il plongea la main dans sa poche et sortit une nouvelle paire, enlevant l’ancienne qu’il fit bruler à l’aide d’un briquet. Il dévoilait rarement ses mains, mais voilà, le Baron connaissait parfaitement les milliers de caractère gravés dans la peau de Jimmy. Il enfila les nouvelles.

-Oui je sais. Ferme ta petite gueule d’amour.

Il sourit en retournant s’asseoir sur une des stèles.
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Baron Samedi

Baron Samedi


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▬ Topics : Fancy meeting you here [PV Jimmy]
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MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime01.09.13 17:17

- J’ai trouvé une solution de repli dirons nous. Il a bien fallu, pas vrai ?

Appuyé contre la stèle de pierre fraîche, le Baron écoutait Jimmy en souriant tranquillement, tirant sur son cigare tout en jouant distraitement avec la broche que le fils de Lion lui avait lancé. Ce bijou, il l’avait reconnu dès qu’il en avait aperçu les premiers éclats ; il n’en existait qu’un au monde, et il appartenait à son épouse. Maman Brigitte était une autre divinité vaudou, et elle avait ceci de particulier par rapport à ses comparses qu’elle avait la peau pâle, des cheveux blonds ondulés qu’elle gardait noués en un chignon lâche, et des yeux aussi verts que l’herbe de Hollande où elle prétendait être née avant de rejoindre la chaleur d’Haïti puis la moiteur des bayous de Louisiane. Déesse des morts, elle se chargeait de veiller sur les tombes et les cimetières, et d’intervenir auprès de lui si l’on cherchait à lui demander une faveur. Nul besoin de dire qu’elle savait se montrer très persuasive avec son époux.

- Il a bien fallu, en effet, sous peine de se faire carboniser au nom du Père, du Fils, et de ce fichu Saint Esprit.

Le grand homme rit doucement, levant sa main libre pour saisir son cigare entre ses doigts osseux et en faire tomber la cendre.

- Et toi mon cher Baron ? Où est passé la famille ? J’ai trouvé la broche de ta femme sur une riche andouille. C’était un scandale. Je l’ai donc scandaleusement reprise. Promis j’ai caché les yeux de la broche.

Samedi sourit et rit un peu en haussant les épaules.

- Et c’était très aimable et chevaleresque de ta part, blondie. Blague à part, j’espère qu’ils sont bien cachés. Pour brouiller les pistes et éviter de répandre trop d’ondes divines au même endroit, nous avions convenu qu’il était préférable de nous séparer. Connaissant Brigitte, elle a dû laisser de faux indices un peu partout pour masquer sa fuite. Quant à Nibo ... oh, je ne doute absolument pas que le charme de mon fils lui ait sauvé la vie un million de fois en plus de lui apporter réconfort et compagnie.

Il sourit de toutes ses dents en disant ça et se remit à fumer son cigare, surveillant Jimmy du coin de l’œil, très au fait du côté pickpocket quelque peu incontrôlable du sieur. Il voulait penser à autre chose qu’à sa famille, pour laquelle il s’inquiétait déjà suffisamment comme ça, et se concentrait sur tout ce qu’il pouvait : le goût du tabac chaud sur sa langue, la fumée brûlante dans ses poumons, les pas de son ami crissant sur le gravier et les mains un peu trop baladeuses qui glissaient le long des sépultures à la recherche d’un quelconque objet à voler.
Finalement, le fils de Lion lui fit face à nouveau.

-Donc… Seuls nous sommes ? Ah ! Tu n’imagines pas comme je regrette notre ami George ! Lui et son Yoda m’auront fait rire.

Le Baron rit à son tour. Lui et Jimmy avaient l’habitude de fréquenter les cinémas à l’époque où ils pouvaient encore se glisser dans la foule sans risque que leur aura attire un angelot et sa garnison. Autant dire qu’ils avaient, littéralement, passé des années dans les salles obscures, et ce depuis l’ouverture des premiers cinématographes au crépuscule du XIXe siècle.

- Seuls nous sommes en effet – quoique, pas tant que ça. Tu ne devineras jamais qui s’est installé en ville, et bien en plus ! Notre pote posthume préféré, Hadès en personne ; Perséphone est ici aussi je crois, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de la croiser. Enfin, je n’avais pas l’intention de croiser Hadès non plus, cela dit. Et des rumeurs courent comme quoi Odin trainerait dans les parages. Enfin, nous sommes peut-être un peu plus nombreux que tu le crois ; cela dit, nous sommes tous tout à fait suicidaires pour venir nous établir juste en dessous des portes du Paradis.

Il regarda faire Jimmy lorsqu’il ôta ses mitaines, révélant ses mains comme marquées au fer rouge d’un millier de sigles tous différents les uns des autres.

-Oui je sais. Ferme ta petite gueule d’amour.

Le Baron haussa un sourcil en soupirant.

- Je ne vais même pas essayer de faire un commentaire, imaginer ta réponse m’énerve déjà.

Etirant ses longues jambes, il les croisa ensuite, mains calées derrière la tête. Il se redressa peu de temps après et lança un cigare à Jimmy.

- Et toi alors, toujours tout seul à barouder ? Pas de donzelle ou de damoiseau en vue ?

Il haussa plusieurs fois les sourcils. Son fils avait, à plusieurs reprises, fait des avances plus ou moins insistantes à Jimmy, ce qui avait eu le mérite de le faire beaucoup sourire en voyant son ami essayer de se débarrasser avec tact de ce jeune homme en fleur un peu trop affectueux.

- Cela dit, je plains la personne sur laquelle tu jetteras ton dévolu : il lui faudra des nerfs en acier trempés et beaucoup, beaucoup de Valium.

Il lui adressa un sourire éclatant tout en soufflant la fumée de son cigare, fumée dont l’odeur avait déjà imbibé ses vêtements et sa peau il y avait très longtemps de ça.
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Fancy meeting you here Vide
MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime18.09.13 12:19

- Seuls nous sommes en effet – quoique, pas tant que ça. Tu ne devineras jamais qui s’est installé en ville, et bien en plus ! Notre pote posthume préféré, Hadès en personne ; Perséphone est ici aussi je crois, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de la croiser. Enfin, je n’avais pas l’intention de croiser Hadès non plus, cela dit. Et des rumeurs courent comme quoi Odin trainerait dans les parages. Enfin, nous sommes peut-être un peu plus nombreux que tu le crois ; cela dit, nous sommes tous tout à fait suicidaires pour venir nous établir juste en dessous des portes du Paradis.

Jimmy haussa les épaules à la mention des autres.  Il n’avait pas les meilleurs rapports du monde avec les autres Dieux, ils le prenaient pour un incapable vénal et particulièrement cabotin. Vénal et cabotin, il l’était. Mais incapable… Ca, il l’était déjà beaucoup moins… Jimmy, malgré l’elevage simiesque qu’on lui avait donné, était le fils de Lion. Etre le fils de Lion avait – ou plutôt avait eu- certains avantages. Il avait été relativement puissant et surtout il avait appris à se débrouiller, il retombait toujours sur ses pattes. Les autres dieux l’avait souvent considéré comme un rebus, traitre à ses origines. Jimmy sourit en y pensant, il ne fallait pas généraliser non plus. Bilquis lui avait fait confiance, le Baron également et quelques autres…
Jimmy haussa les sourcils en entendant le Baron parler de suicide. Ses longs doigts fins agitaient l’air en donnant un rythme étrange.

- Oh tu trouves… ? C’est être ailleurs à se cacher qui est suicidaire. Ils s’attendent à nous voir partout. Ils ont attrapé Bilquis il y a quelques mois dans un bordel à South Hampton.  Elle se pensait bien cachée.  Je pense qu’ils sont très ignorants de ce qui se trouve juste sous leur nez.

A la mention de Bilquis, ses yeux avaient brulés  d’un éclat bestial et fauve. Bilquis avait été comme une sœur pour lui, l’une des seules personnes auprès de laquelle il pouvait se dire chez lui. Lorsqu’elle était morte, il avait fait une petite blague à celui qui lui avait annoncé : il l’avait tué. Il était allé voir et il ne restait absolument rien de la jeune femme si ce n’est une dent et une mèche de cheveux sur le bitume. Ses mitaines poissées de sang de l’andouille qui s’était tuée quasiment tout seul retirées il sourit d’un air malicieux.

- Je ne vais même pas essayer de faire un commentaire, imaginer ta réponse m’énerve déjà.

-Ne sois pas faché contre moi, mon poussin noir. Autre temps, autre mœurs. Les pactes ne se respectent plus. Tu savais ça toi ? Moi non.

Il eut un rire amusé. Ca lui avait couté cher de l’apprendre. Il ne lui avait fallu qu’une seule fois pour retenir la leçon et les règles du jeu avaient radicalement changées. Jimmy avait été un dieu retord  particulièrement précis sur ses pactes, était-ce sa faute si les interessés ne lisaient pas les petites lignes ? Beaucoup de gens auraient probablement objecté, avec justesse, qu’il était difficile de les lire, lorsqu’on était aveugle ou illettré. Jimmy aurait sans doute haussé les épaules en répondant un très énervant et très amusé « not my problem, darling ».

- Et toi alors, toujours tout seul à barouder ? Pas de donzelle ou de damoiseau en vue ?

Il attrapa le cigare du Baron et sorti un canif de sa poche, entaillant le bout pour pouvoir le fumer. Il rangea le petit couteau et souria en allant chercher un zippo où il était inscrit « from Georges » en grosses lettres gothiques. Il ne se rappelait pas bien d’où il avait récupéré le briquet. Probablement à une certaine jeune femme fumeuse, ou à riche fils fumeur. Bref, à un futur cancereux. Il l’alluma et dit malicieusement.

-J’ai bien essayé de demander à ton fils mais dès qu’il a été question de faire mon ménage et ma lessive, il a fuit. Etonnant, non ? Et toi, rien pour passer le temps, cher Baron ?

Il tira sur le cigare et regarda la fumée s’élever. La fumée lui carbonisait la gorge. Il toussa en riant, ou ria en toussant. Il avait oublié les merveilleux cigares du Baron.

- Cela dit, je plains la personne sur laquelle tu jetteras ton dévolu : il lui faudra des nerfs en acier trempés et beaucoup, beaucoup de Valium.

Jimmy se mit à rire d’autant plus, les larmes aux yeux. Il regarda Samedi derrière ses yeux embuées de larmes tant il riait.

-Au moins ça, mon cher ! Au moins ça !

Il finit par se calmer et ajouta tranquillement.

-Quand on voit dans quel état tu mettais ta dulcinée, je pense que je ferais sans doute mieux de commander un bon vieux robot ménager et de lui acheter perruque et maquillage.

Il pencha la tête sur le coté.

-Je suis assez persuadé de pouvoir lui faire la conversation sans mal.

Il regarda autour de lui, attentif mais pas forcément inquiet. On ne savait jamais… Se faire surprendre était très très vite arrivé.

-J’ai entendu dire que les humains avaient encore réussi à trouver un moyen de s’entre-tuer tout seul…

Il soupira tranquillement, continuant à tirer sur son cigare, c'était son nouveau gagne pain ces tueries et plus ils s'entretuaient plus son marché était fructueux, sans parler que ça distrayait ses oisillons préférés...

-C’est exactement pour ça qu’ils n’ont plus besoin de vieux couillons comme nous. Un matin, ils se sont réveillés et ils se sont rendu compte qu’ils étaient parfaitement capable de se faire la guerre sans aucune raison… Des humains animaux ! Ha !

Il regarda le Baron avec un sourire malicieux.

-Je crains que ça ne soit pas nouveau…

Son regard se posa finalement sur la pelle.

-Gardien de cimetière… Et tu te fais appeler comment par les gens du coin ? Je serais déçu de ne pas pouvoir t’appeler par ce nouveau sobriquet, mon lapin.

Pendant ce temps-là, il avait dévalisé la plupart des tombes devalisables sans franchement y prêter attention.
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MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime19.01.14 16:40

-Quand on voit dans quel état tu mettais ta dulcinée, je pense que je ferais sans doute mieux de commander un bon vieux robot ménager et de lui acheter perruque et maquillage. Je suis assez persuadé de pouvoir lui faire la conversation sans mal.

Le Baron éclata de rire à son tour, plus qu’amusé par les paroles de Jimmy. Il connaissait son côté libre comme l’air et se doutait bien que s’enchaîner à quelqu’un, même temporairement, n’était pas du tout une option qu’il envisageait dans un avenir plus ou moins lointain. Lui avait eu la chance – ou le malheur, tout dépendait des jours – de rencontrer Brigitte, et ils avaient des personnalités si proches l’une de l’autre qu’ils s’entendaient beaucoup trop bien au goût des autres dieux qui avaient déjà eu à subir leurs frasques à plusieurs reprises.

- Oh tu sais, il y a certaines choses que même les robots les plus perfectionnés ne peuvent pas remplacer.

Il sourit, malicieux, la fumée de son cigare se reflétant dans ses yeux oranges. Il n’avait pas eu de véritable conversation avec quelqu’un qu’il estimait depuis longtemps, et pouvoir recommencer à faire des blagues que seule une poignée de personnes pouvait comprendre lui avait manqué – d’autant plus quand lesdites personnes étaient toutes soit mortes soit portées disparu.

-J’ai entendu dire que les humains avaient encore réussi à trouver un moyen de s’entre-tuer tout seul…

Samedi laissa échapper un long soupire, secouant la tête d’un air las, comme un parent se souvenant de l’énorme bêtise qu’un de ses enfants avait faite.

- Bien sûr qu’ils ont trouvé, qu’est-ce que tu crois. Quand il s’agit de tuer en masse, nos charmants petits amis les Hommes font preuve d’une imagination débordante.

Il fit craquer ses épaules osseuses.

- Entre les bombes plus efficaces les unes que les autres, les armes à feu dernier cri et les Clovers, ils ont de quoi faire. C’la dit, plus ils se tuent, plus c’est bon pour le business, hein ?

Le Loa se souvenait encore parfaitement du cataclysme qui s’était abattu sur Naniwa quelques mois plus tôt. Un Clover de haut rang contre un archange, autant dire qu’ils étaient rares ceux qui n’avaient pas conservé le moindre souvenir de l’évènement. La ville avait été en partie détruite et le nombre de mort était assez impressionnant. Il avait vu une quantité remarquable d’enterrements durant les deux semaines qui avaient suivi, et il avait passé un bon mois à calmer les âmes en peine qui erraient sans but, effrayées, désœuvrées et en colère. Une période calme, donc, qui lui avait fait craindre une attaque imminente des angelots en représailles pour ce qui était arrivé à leur frère. Mais visiblement, ils avaient d’autres chats à fouetter, puisqu’aucun d’entre eux ne s’était décidé à partir en croisade contre l’humanité et toutes les autres choses qui vivaient sur Terre.
Jimmy reprit.

-C’est exactement pour ça qu’ils n’ont plus besoin de vieux couillons comme nous. Un matin, ils se sont réveillés et ils se sont rendu compte qu’ils étaient parfaitement capables de se faire la guerre sans aucune raison… Des humains animaux ! Ha !

Le Baron sourit de toutes ses dents et hocha vigoureusement la tête.

- C’est exactement ça ! Ha, ça me rappelle ce livre, tu sais, de ce type qui avait prévu Big Brother – on était allé boire un coup avec lui il me semble, non ?

Il regardait faire le fils de Lion et avait parfaitement remarqué les mains tatouées qui s’étaient aventurées sur toutes les tombes à portée et en avaient ôté les ornementations ou les offrandes laissées pour les morts. Il allait avoir une petite discussion avec lui à ce sujet.

-Je crains que ça ne soit pas nouveau…

Samedi sourit et haussa les épaules.

- Rien n’est jamais nouveau, on en revient toujours aux mêmes choses. Ca en deviendrait presque lassant si on ne manquait pas se faire arracher la tête à chaque fois.

Il pouffa un peu de rire et écrasa le mégot de son cigare sous la semelle de sa chaussure lorsqu’il en eut fini.

-Gardien de cimetière… Et tu te fais appeler comment par les gens du coin ? Je serais déçu de ne pas pouvoir t’appeler par ce nouveau sobriquet, mon lapin.

Le Loa sourit et se releva, dépliant sa grande carcasse, puis remit son chapeau en place d’un geste rapide.

- On m’appelle l’empêcheur de tourner en rond, ou « le grand con avec sa pelle ». Deux petits noms tout à fait seyants, tu en conviendras. Sinon, sur mes admirablement bien falsifiés papiers, si jamais on me les demande, c’est marqué Arsène La Croix.

Il tendit la main.

- Maintenant, tu seras gentil de rendre à madame Liu la broche que sa fille est venue déposer hier matin sur sa tombe.

Son sourire s’agrandit.

- Ainsi que la décoration de la tombe de monsieur Connor, le pot en faïence sur celle de monsieur Klein et tout ce sur quoi tu as mis les mains depuis le début de cette conversation.

Il souriait toujours, l’air très content, mais une petite lueur fâchée brillait au fond de ses prunelles d’ambre.

- On avait dit pas les morts, Jimmy, tu sais à quel point je suis tatillon sur le sujet.[/color]
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MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime09.02.14 17:44


-Bien sûr qu’ils ont trouvé, qu’est-ce que tu crois. Quand il s’agit de tuer en masse, nos charmants petits amis les Hommes font preuve d’une imagination débordante.

Jimmy acquiésca en souriant. Oh oui, ils avaient fait preuve d'une imagination débordante à ce sujet et ça l'arrangeait beaucoup.

-Entre les bombes plus efficaces les unes que les autres, les armes à feu dernier cri et les Clovers, ils ont de quoi faire. C’la dit, plus ils se tuent, plus c’est bon pour le business, hein ?

Jimmy rit un peu. Alors, lui aussi, il appréciait la situation à sa juste valeur. Portant une nouvelle fois sa flaque à sa bouche. Il haussa les épaules d'un air amusé. Il n'avait pas le paternalisme dépité du Baron en ce qui concernait l'espèce humaine. Il s'était toujours jouer d'eux et ça l'avait toujours beaucoup fait rire. Dire qu'il avait été un dieu moqueur et oublieux de la condition humaine était un euphémisme qui confinait au ridicule le plus totale. L'espèce humain lui importait autant qu'une pelotte de laine importait à un chat. L'humanité lui semblait tout au plus un divertissement. Cette masse grouillante et prolifique avait bien entendu été à l'origine de son existence. Cela étant dit, tout cela été ténue. Puisque comme dans tout les cultes, les humains avaient été créé par les dieux mais les dieux avaient été créé par les humains. Pour Jimmy, tout ceci n'avait ni queue ni tête et ça l'arrangeait tout à fait.

-Oh, oui. C'est bon pour le business. Quel chaos ne l'est pas ? C'est la question qu'il faudrait se poser plutôt.

Il avait finit par fanfaronner sur le fait que puis personne n'avait besoin d'eux, et ça n'était pas faux. Il ne considérait pas non plus avoir besoin d'eux, d'ailleurs. Pour tout dire, le fils de Lion n'avait jamais cautionner tout ce bazar autour de ses devoirs et de ses obligations que se traduisait bien souvent par une absence totale et irrémédiable de liberté. C'était à ce moment-là qu'il était parti, bras dessus bras dessous, avec le chef de la famille des Loa. Le fait était que s'il avait pu, il n'aurait jamais arrêté de courir. Dusse-t-il laisser le monde à feu et à sang pour ça. La voix de Samedi le sortit de ses pensées.

-Rien n’est jamais nouveau, on en revient toujours aux mêmes choses. Ca en deviendrait presque lassant si on ne manquait pas se faire arracher la tête à chaque fois.

Jimmy hocha lentement la tête. Il était d'accord avec ça. Il était incroyable de constater à quel point il passait près de la mort souvent.

-Oui, mais c'est aussi ça qui fait la bonne et enrichissante expérience de la vie, mon cher.

Il pouffa de rire et secoua la tête.

-Soyons réaliste, si leurs alcools n'étaient pas aussi bon, j'aurais sans doute déserté l'endroit assez rapidement.

Le fils de Lion n'avait pas de problème avec l'alcool. Il aimait à penser qu'il était un connaisseur et que s'abandonner aux effluves douceâtre de l'ébriété était une des choses les plus agréable qu'il avait  pu expérimenté. Il la réitérait donc avec excès, aussi souvent que possible.
Maintenant, il se demandait si l'homme avait changé de nom. Personne ne pouvait se balader en ville en clamant s'appeler Samedi et d'être un baron...

-On m’appelle l’empêcheur de tourner en rond, ou « le grand con avec sa pelle ». Deux petits noms tout à fait seyants, tu en conviendras. Sinon, sur mes admirablement bien falsifiés papiers, si jamais on me les demande, c’est marqué Arsène La Croix. 

Il éclata de rire en l'entendant et ne put s'empêcher de le pointer du doigt en riant. Il mit un long moment avant de respirer convenablement.

-Oh tu serais toujours le plus beau grand con avec sa pelle de touuuute la planète, je t'assure. Arsène la Croix. C't'une blague ? Tu as émasculé un Arsène La Croix et si je me souviens bien. Son engin a finit dans une bouteille que nous n'avons jamais ouverte, il me semble.

-Maintenant, tu seras gentil de rendre à madame Liu la broche que sa fille est venue déposer hier matin sur sa tombe.


Il leva les yeux au ciel.

-C'est ridicule. Elle n'en aura plus jamais besoin et je suis sure qu'elle se vendrait à très bon prix.

-Ainsi que la décoration de la tombe de monsieur Connor, le pot en faïence sur celle de monsieur Klein et tout ce sur quoi tu as mis les mains depuis le début de cette conversation.

Jimmy pouffa de rire et soupira.

-Trèèèèès bien. Laisse moi le temps de les retrouver maintenant.

Il farfouillait dans ses poches, s'enfonçant jusqu'à mi bras, il en sortit tout ce qu'il avait volé, reposant sur les pierres tombales, totalement au hasard, ce qu'il avait pris.

-On avait dit pas les morts, Jimmy, tu sais à quel point je suis tatillon sur le sujet.

Il haussa les épaules.

-On avait dit beaucoup, beaucoup de choses. Et tu es une vierge éffarouchée. C'est tout. Mais puisque ton petit cœur mou cogne si fort pour moi. Je consens à remettre tout approximativement en place.

Il remettait tranquillement le dernier bibelot inutile quand un bruit étouffé lui parvint aux oreilles. Il se redressa, bras croisés, un sourire amusé sur le visage.

-Tu vois, Samedi, c'était plutôt à ça que j'avais prévu de passer ma soirée. Cimetière excepté, je ne te ferais jamais ça, mon choupinours. Je sais à quel point tu es tatillon sur le sujet...

Il se retourna vers lui, souriant d'un air narquois. Il avait l'air d'un chat qui avait envie de jouer avec une pelote de laine.. et la pelote de laine n'avait pas commencé depuis longtemps.
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MessageSujet: Re: Fancy meeting you here   Fancy meeting you here Icon_minitime02.08.14 0:13


-Soyons réalistes, si leurs alcools n'étaient pas aussi bons, j'aurais sans doute déserté l'endroit assez rapidement.

Samedi rit un peu et hocha la tête.

- Ah oui, c’est vrai que c’est tout ce qui te retient ici : l’alcool et les jolies femmes. Tss tss, quel vain personnage tu fais, très cher.

Il avait toujours partagé le goût de Jimmy pour les satisfactions purement matérielles de la vie, que ce soit les bons spiritueux, les plaisirs de la chair et le tabac de qualité. Cependant, il avait pris ses responsabilités bien plus au sérieux que le fils de Lion ne l’avait fait pour les siennes, accordant une vraie importance aux morts et aux âmes dont il avait la charge. Maintenant, il était seulement le gardien de ceux qui finissaient dans son cimetière.

- Oh tu serais toujours le plus beau grand con avec sa pelle de touuuute la planète, je t'assure. Arsène la Croix. C't'une blague ? Tu as émasculé un Arsène La Croix et si je me souviens bien. Son engin a fini dans une bouteille que nous n'avons jamais ouverte, il me semble.

Le Baron pouffa de rire en hochant la tête, se rappelant de l’anecdote avec précision.

- Oui, et la bouteille en question est toujours avec moi. Et je te rappelle, mon blondin préféré, que La Croix est aussi un vieux nom à moi. Comme ça, ça ne trouble pas trop ma petite tête.

Il avait toujours été attaché aux noms que lui avaient donnés ses fidèles. La Croix, Cimetière, Sanmdi, on l’avait appelé bien des fois et de manières bien différents, mais en croyant toujours en lui. Les choses avaient bien changé depuis.
Revenant au présent, le Loa tendit la main et insista lourdement pour que son meilleur ami aux mains si baladeuses rende aux morts ce qui était à eux. Hors de question de le laisser piller comme ça des sépultures, surtout s’il était là pour veiller au grain. Il avait toujours été totalement intransigeant à ce sujet, et il n’était pas question qu’il change d’avis comme ça.
Il regarda Jimmy remettre les objets en place, râlant en silence en se disant qu’il devrait ranger tout ça correctement le lendemain matin.

- On avait dit beaucoup, beaucoup de choses. Et tu es une vierge effarouchée. C'est tout. Mais puisque ton petit cœur mou cogne si fort pour moi. Je consens à remettre tout approximativement en place.

Le Baron haussa un sourcil et sourit en haussant les épaules, nettoyant sa manche d’une poussière inexistante. En effet, ils avaient dit beaucoup de choses durant leurs longues années à vadrouiller d’un bout à l’autre du monde. Des règles qu’ils avaient respectées, d’autres non. Ils ne prêtaient pas attention à ce genre de choses, à deux ou trois exceptions près. Et le respect des morts faisait partie de ces impératifs que Jimmy n’avait jamais compris, ou du moins jamais voulu comprendre. Tant pis. Samedi était là pour veiller à ce qu’il n’oublie pas qu’ils avaient beau être les meilleurs amis du monde, il y avait encore deux trois petits trucs qu’on ne pouvait pas se permettre en sa présence.

- « Vierge » n’est pas forcément le mot que j’aurais choisi.

Il pouffa de rire et posa la main sur son cœur.

- Ah, ça me touche, faire un tel effort pour moi, me voilà ému.

Il tendit l’oreille en entendant lui aussi le bruit étouffé qui leur parvint et soupira longuement, tellement habitué à ce genre de situation incongrue. Il fixa Jimmy lorsqu’il se tourna vers lui.

- Tu vois, Samedi, c'était plutôt à ça que j'avais prévu de passer ma soirée. Cimetière excepté, je ne te ferais jamais ça, mon choupinours. Je sais à quel point tu es tatillon sur le sujet...

Le Loa pouffa de rire une fois encore, ses yeux mordorés brillant dans la pénombre.

- Que c’est aimable à toi, très cher. Mais si tu cherches une animation pour la soirée, que dirais-tu d’une tournée des bars du coin ? Il y en a quelques-uns qui, j’en suis certain, te plairont tout à fait.

Il récupéra sa pelle et la cala sous son bras.

- Ou bien, nous pouvons aller nous poser tranquillement quelque part à discuter de toutes ces choses profondes et philosophiques sur lesquelles nous aimons tant débattre tout en vidant la fameuse bouteille dont tu parlais tout à l’heure.

Il sourit, malicieux, content finalement d’avoir été réveillé.
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