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 Dies Irae

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Matt Solveig

Matt Solveig


▬ Nombre de messages : 35
▬ Humeur : Amicale, voyons.
▬ Profession : Honorable homme d'affaires, connard.

▬ Fiche : Matt Solveig
▬ Topics : 2. Dies Irae (En cours)
1. Russian roulette : who will survive ? (Fini)

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▬ Je suis : Une espèce rare que l’on appelle un ’’homme’’.
▬ Je veux : RP... Juste RP...



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MessageSujet: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime27.05.14 14:02

En pleine journée, l'endroit n'était déjà guère rassurant. En pleine nuit, il devenait franchement glauque. Ce terrain de construction était une sorte de serpent de mer dans la ville. Les promoteurs immobiliers avaient successivement eu de beaux projets pour revitaliser cette zone un peu délaissée de la ville, mais ils avaient tous eu quelques problèmes une fois les travaux commencés : manque de financement en raison de partenaires se retirant du projet, grève des ouvriers, accidents divers... Bref c'était à se demander si quelque chose serait finalement construit ici un jour. 
Cet état avantageait Matt Solveig qui trouvait là un terrain de jeu particulièrement favorable. On pouvait presque se demander si d'une manière ou d'une autre il ne mettait pas des bâtons dans les roues des promoteurs afin que cet endroit restât toujours dans le même état. Au moins, c'était un endroit tout trouvé pour mener à bien certaines affaires, et on vous y foutait toujours une paix royale. 

La voiture s'arrêta, des hommes en descendirent immédiatement, ouvrirent le coffre, et en extirpèrent un individu à moitié gémissant, à moitié inconscient, et qui avait visiblement déjà dû connaître quelques passages à tabac. 

Le vampire se trouvait dans une autre voiture. Il descendit à son tour, humant l'air frais du soir qui portait quelques traces des effluves marines grâce au port qui n'était pas loin. Aujourd'hui, il allait envoyer un message. Ce n'était pas la première fois qu'il se comportait de la sorte, et ce ne serait pas la dernière fois non plus. De temps en temps, il fallait rappeler à cette ville, et notamment à ceux qui ne suivaient pas la voie légale (ceux qui la suivaient, les gens « normaux », on pouvait s'en moquer) qu'il y avait certaines choses que Matt Solveig ne pouvait tolérer. 
Les gémissements reprirent. Depuis le temps que le vampire était dans ce milieu, il pensait avoir vu toutes les réactions possibles : ceux qui se montraient braves et inflexibles, et qui d'ailleurs avaient la préférence du Suédois, et ceux qui fondaient en larmes et appelaient leur mère. Avec ceux-là, Matt se montrait encore plus impitoyable. Plus on le suppliait, plus il se montrait cruel, par esprit de contradiction et probablement par pur plaisir sadique. 

Le type fut installé sur une chaise juste devant des fondations qui avaient commencé à être creusées. Derrière lui se trouvait un creux d'environ trois mètres. 

« Fais pas ça, Matt ! J'te jure que..., commença à balbutier le type.
– Ah, ne recommence pas ! Tu sais bien que j'ai horreur qu'on me mente... » interrompit le vampire en marchant d'un pas lent vers le pauvre hère, avant de s'agenouiller quelque peu pour porter son visage à la hauteur du sien.

Le type voulut détourner le regard. Quelque chose dans celui du vampire le terrorisait, comme s'il y voyait l'annonce de sa mort prochaine, une éventualité qu'il refusait toujours d'accepter. C'était le problème des pleurnichards. Ils tenaient tellement à la vie qu'ils refusaient de voir leur situation en face et ils s'humiliaient complètement. 
Autour d'eux, les quelques hommes de main qui accompagnaient le vampire restaient à bonne distance, observant les alentours même si la pénombre ne permettait pas de voir bien loin. Certains préféraient également détourner le regard. Ils avaient déjà vu leur patron à l'œuvre et ils n'aimait pas beaucoup cela. D'ailleurs, le spectacle ne tarda pas à commencer. Le sang sur le visage du type avait eu le temps de sécher pendant le transport. Les premiers coups que portèrent Matt eurent tôt fait de rouvrir les plaies. Le pire était qu'il frappait pour faire mal, uniquement pour faire mal. Il ne posait même plus de questions. Il se vengeait et laissait aussi exploser une boule de tension qu'il avait longtemps gardé en lui, à force de sans cesse se contrôler. Le plus flippant dans tout cela, c'était peut-être le sourire qu'il commençait parfois à arborer et les ricanements qui dépassaient toujours de peu en intensité les cris de douleurs. 

Finalement, Matt s'arrêta. Ses mains et sa chemise commençaient à être couvertes du sang de sa victime dont le visage ravagé pendait doucement sur le côté, groggy. Le Suédois lui-même aurait bien eu besoin de reprendre un peu son souffle mais l'odeur du sang ne tarda pas à l'exciter franchement. 

Comme une bête sauvage, il se jeta à nouveau sur sa victime, mais cette fois-ci sans le frapper. Il rapprocha leurs deux visages. L'odeur du sang devenait de plus en plus forte. Il eut encore un sourire, un dernier, mais de ces sourires qui pouvaient vous glacer les sangs tant ils paraissaient receler quelque chose d'inhumain. Enfin, le vampire pencha la tête et se jeta sur le cou de sa victime. Ses deux canines brillèrent une fraction de seconde dans la nuit avant de disparaître rapidement dans la peau de l'individu. 
S'il le souhaitait, Matt pouvait rendre cette ''expérience'' presque agréable mais ce n'était justement pas ce qu'il voulait. Ces canines pénétraient, fouillaient, arrachaient la peau et perçaient, brisaient, déchiquetaient les artères. Le sang jaillissait, à la fois dans la gorge du vampire qui se repaissait de ce liquide carmin raffiné par le goût indéfinissable mais si grisant de la terreur, mais également sur le cou de la victime ou sur tout le visage de son tortionnaire. 

Cela dura quelques minutes, car Matt savait comment prolonger cette douleur en mettant parfois un terme bref à l'hémorragie avant de la recommencer. 

Enfin, il se redressa, haletant, fixant avec un air de victoire sa victime encore consciente et gémissante. On était désormais loin de l'image du respectable homme d'affaire que le Suédois tenait à donner sans cesse : même ses vêtements étaient maintenant tachés d'un rouge accusateur. Et à nouveau, dans le regard de sa victime, cette balance en laquelle on ne pouvait pas avoir confiance, renaissait le fol espoir d'une fin heureuse, cet espoir avec lequel le vampire continuait de jouer.
Il sortit son arme. Dissimulée habituellement sous son veston, il s'agissait d'un calibre impressionnant, un Desert Eagle .50 AE, une antiquité du XXe siècle dont Matt ne se séparait jamais en raison des performances incroyables. Et du style inégalable. Il pointa sa victime avec un léger sourire sur le visage, avant de sembler soudain douter. 

Son regard se baissa, sa tête s'inclina légèrement sur la gauche comme si soudainement, le vampire choisissait une profonde réflexion. 

D'un geste vif, il fit volte-face et pointa son arme en direction de l'obscurité du chantier, ses yeux fouillant les noirceurs avec le visage de la personne qui venait d'être dérangé et qui avait horreur de cela...
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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime29.05.14 20:42



My friends I stand before you to tell a TRUTH most dire they lurks a TREATOR in our mist who haven't vote the captain's ire He don't deserve no mercy we ought to shoot him with a gun

- Et encore un.


Le verre fut posé d’un geste brusque sur le comptoir. C’était son quatrième cul-sec de vodka.

- Tu n’y vas pas de main morte. Doucement mademoiselle. Fit le barman en remplissant un autre verre tout en la regardant de façon suspicieuse.


Qu’est ce qu’il s’imaginait le mortel ? Non mais allo, quoi. On parle de Silmeria. Une soûlarde comme on en fait plus. Une vraie, de ceux capable de tenir longtemps avant de s’écrouler, ceci est le résultat d’années de travail, alors quatre petits verres n’allaient rien lui faire. De ce fait, elle se contenta de boire au lieu de répondre et de sourire d’une façon hautement débile face aux œillades suspicieuses de l’homme. En même temps, qu’est-ce qu’une gamine qui avait l’allure d’une fille à papa, venait foutre dans un bar malfamé ? C’est ce que semblait se demander le barman et plusieurs personnes présentes, vu les regards aux coins qu’ils lui lançaient. Elle savait qu’elle avait attiré l’attention des présents, et une petite voix dans sa tête, qui pourrait être celle de sa conscience revenue de vacances, lui disait clairement que si elle continuait comme ça, elle allait se faire descendre en moins de deux.
Ce genre d’endroit figuraient parmi les lieux de prédilection des petits bandits ou mafieux qui voulaient percés dans le milieu, les grands manitous, eux, préféraient largement les endroits classieux et souvent très peuplés. Ça fait peut-être cliché, mais c’est la pure réalité.

Et sa cible de ce soir, c’était un petit bandit qui voulait percer. Il avait commencé à se constituer un réseau, des gens déjà présents dans le milieu qu’il achetait, elle avait déjà dénoncé l’un de ses petits pantins, un mec qui bossait chez Matt. Mais son but, était le chef.  Enfin, elle était payée pour. Alors, outre le fait de se saouler et de déconner, Silmeria était la principalement pour le boulot. Quoi de mieux qu’une adolescente qui joue les inconscients pour passer inaperçus ? Car c’est bien connu, plus on attire l’attention sur soi, moins on est suspect. Alors, entre deux verres, elle observait discrètement sa cible -un des hommes de mains du grand boss-, qui semblait en ce moment se diriger vers les toilettes. Et pas seul. Elle connaissait le manège. Son pote avant, lui après. En temps normal, elle se serait servie de son androgynie. Passer facilement pour un mec c’est souvent pratique. Alors elle ne se gênait pas pour en profiter, le seul moment hautement crucial et philosophique était le moment du passage dans les toilettes. Hommes ou femmes ? Dans le cas du deuxième choix, sois ça ruinait sa couverture, sois on hurlait à l’intrus. Et dans les deux cas, le résultat saoulait Silmy plus que tout. M’enfin, peu importait en ce moment, car une fois n’est pas de coutume, c’est sous un visage féminin qu’elle se promena, alors ça allait être les toilettes des femmes. Toilettes qui étaient désertes et tombaient en ruine, de ce fait il n’existait pas de système d’isolation ou autres. Oh joie ! Elle avait une place de premier choix pour entendre les discussions, Et oui, Sil’ avait fait un petit repérage de l’endroit, avant de s’y aventurer. Inconsciente, mais pas suicidaire.

- Merde, l’autre s’est fait coincé, on va faire quoi maintenant ?

- Calme-toi, il a aucune piste pour remonter jusqu’à nous.

- Ouais ouais tu parles, il avait aussi aucune piste pour le coincé, mais il l’a fait. Alors, il peut très bien remonter jusqu’à nous.

- Bon bon, on en reparlera plus tard, c’est trop risqué ici. On se retrouve comme d’hab ? Le « boss » va être là. On en profitera pour demander une augmetation.


Adossé au mur, face au miroir, elle fixa son reflet un instant. Longs cheveux bruns, yeux noir, chemise à carreaux, jupe plissée, collant noir et bottine. A la voir comme ça, c’est une gamine sans histoire et inoffensive. Personne ne pourrait se douter de qui elle est, ou ce qu’elle est. Un sourire au coin se dessina sur les lèvres de l’ange déchu à cette pensée. Elle referma son portable, qui lui servait parfois, au cas où il y aurait des éléments importants dans une conversation, d’enregistreur à la qualité son irréprochable, c’est incroyable le progrès de ces petites choses. Cette fois, elle n’avait rien appris de nouveau. Si ce n’est que les mecs commençaient à flipper grave. Ceux qui se retrouvaient coincés comme eux, faisaient rapidement une connerie fatale. Ils n’allaient pas tarder à tomber et leur boss avec eux, elle en était sûre. Et si tout se passait bien, ça sera pour ce soir.
Alors, avec sa démarche traînante, elle sortit avant les deux gugusses, paya sa consommation, et attendit dans une ruelle le passage de sa cible. Entre temps, une sucette s’était logée entre ses lèvres. Ironie, leur endroit de rendez-vous, qu’elle avait découverte récemment, était celui où, Matt et elle se retrouvait le plus souvent. Les deux hommes qui se cherchaient n’avait jamais été aussi proche qu’en foulant le même sol et en prenant le même lieu de réunion. L’adolescente sortit de ses pensées en voyant les hommes se diriger vers elle, passant sans l’apercevoir.




- HEY. Pourquoi tu nous suis ?


« Merde, pourquoi maintenant ? » Fut la première pensée qui lui traversa l’esprit, en voyant l’un tenant un couteau braqué vers elle. Le trajet s’était déroulé sans accro, Silmeria s’était tenue à une distance raisonnable, avait calqué le rythme de ses pas sur le leur, maintenant qu’ils étaient à l’une des entrées du terrain de construction, entre les premiers piliers de ce qui semblait être un immeuble, ça avait dérapé. Elle avait été impatiente. C’était trop approché en quelques pas, de peur de les perdre. Comment expliquer sa présence derrière eux dans un terrain semi abandonné ? Arf. Ça craint. Mais comme un problème ne venait jamais seul, un autre sembla pointer son nez. Le téléphone d’un des hommes se mit à sonner, et vu le ton avec lequel il prononça le « comment ça, c’est annulé ? Quoi ? Oui, oui, d’accord » et la tête qu’il tirait, ce n’était pas ce qu’on pouvait appeler une bonne nouvelle.

- Changement de plan. On se tire.


Un sourire de circonstance apparut sur son visage. « LOL. Karma is a bitch ». Ça chamboulait tous ses plans, c’était limite si elle ne se retenait pas de leur gueuler de lui expliquer le problème et de lui donner le lieu du boss. Sauf qu’elle n’en eut pas le temps ni l’occasion, le couteau fusa dans sa direction, effleurant son cou, creusant ainsi une légère entaille et les deux hommes disparurent devant elle, dévorer par les ténèbres. Elle avait couru, serpenté entre les piliers pour les retrouver, mais rien à faire. Ils étaient hors de portée. Au lieu de ça, elle déboucha sur ce qui semblait être une mise à mort. Et au moment où l’homme allait tirer, il s’arrêta comme s’il avait senti qu’il était observé, se retourna et pointa son arme vers elle. C’était Matt, taché de sang. Et il ne semblait pas vouloir s’amuser.

- Tout doux, princesse. Depuis quand on pointe son arme sur le prince charmant ? Fit elle en sortant de la pénombre, souriante, agitant les mains comme pour le calmer. Ce n’est que moi.


Sarcasme et ironie était ses deux compagnons les plus fidèle, mais en ce moment, elle sentait qu’ils n’étaient pas les bienvenus, vu la tronche du blond. Elle ôta sa perruque et ébouriffa ses cheveux.  

- Putain de bordel … Sacré nuit, hein ? Elle montra du menton l’homme agonisant.


Homme, qu’elle reconnu après avoir examiné son visage bouffi. Elle l'avait balancé, après avoir découvert qu’il avait trahi le vampire, pour l’homme qu’elle visait et qu’elle pensait coincer aujourd’hui.
Elle sortit la sucette de sa bouche et passa une main sur son visage, puis son cou, l’entaille avait disparu, les anges se régénéraient beaucoup plus vite que les autres créatures vivantes, cependant un léger filet de sang séché était resté là. « Ouais, sacré nuit » Pensa-t-elle.

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Dernière édition par Silmeria Hamako le 23.07.14 22:15, édité 1 fois
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Matt Solveig

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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime02.06.14 3:34

Les hommes de main avaient été plus longs à réagir, évidemment. Ils ne comprirent pas très bien pourquoi leur chef avait soudain hésité mais par une espèce de réflexe conditionné, ils avaient à leur tour tous sorti leurs armes. Ils restaient incertains et indécis, mais Silmeria ne tarda pas à se révéler d'elle-même et ce fut de la sorte qu'elle se retrouva rapidement mise en joue par toute une bande rapidement sur les nerfs. 
Le vampire lui-même sembla hésiter quelques instants. L'ange ne faisait pas exactement partie des intimes, même si le Suédois ne tenait pas à insulter son intelligence. Sans doute avait-elle assez rapidement compris que Matt n'était pas aussi blanc qu'il aimait à se faire passer mais entre quelques petites combines douteuses et l'utilisation de la violence pure et gratuite pour assurer son règne, il y avait de la marge. 

Fallait-il donc déjà éliminer ce témoin gênant ? 

Silmeria ne parut guère étonnée du spectacle qui se révélait devant ses yeux. Ni étonnée ni gênée. Qu'elle vît tout cela ennuyait profondément le Suédois et il réfléchit rapidement pour prendre une décision, au moins temporaire. Et dans le fond, l'attitude ouvertement désinvolte du garçon manqué le décida à temporiser. Son arme s'écarta et quelques secondes après, les hommes de main, rassurés et suivant l'exemple de leur chef, se décidèrent à se détendre et à faire disparaître leurs armes. 
Le vampire avait commencé à faire à nouveau un demi-tour pour reporter son attention sur sa victime mais il interrompit son mouvement pour brièvement regarder encore une fois Silmeria. Il nota ce sang séché qui venait lui tirailler légèrement les narines encore une fois. Enfin, il était plus que repu pour la soirée et n'aurait aucun de mal à se contrôler face à l'androgyne. Toutefois, cette odeur était bien différente de celle de l'humain agonisant qu'il avait face à lui et Matt se rappela ainsi ce qu'il savait sur Silmeria. 

Il avait toujours eu plus ou moins le dessus grâce à certaines choses qu'il connaissait. Ce soir, leur relation risquait de devenir quelque peu égalitaire, l'un et l'autre ayant désormais le moyen de se tenir par les co... métaphoriquement parlant, au moins pour l'un d'entre eux.

À présent, toute l'attention de Matt était de nouveau sur sa victime. Chez cette dernière, l'espoir avait eu l'occasion de recommencer à se faire une profonde place. Il voyait en Silmeria une sorte de témoin qui empêcherait le Suédois de commettre l'irréparable. Cet espoir ne tarda pas à vaciller lorsqu'il vit que le vampire laissait approcher près de lui la nouvelle venue sans vraiment avoir de réaction particulière. 
Les commentaires de l'ange, détachés et indifférents, firent sourire Matt qui ne répondit rien. De toute manière, l'état de son visage et de ses vêtements n'appelaient aucun commentaire et parlaient amplement pour lui. D'ailleurs, un de ses hommes semblait patienter près de la voiture, tenant entre ses mains un large plateau d'argent comprenant une serviette blanche humide, une chemise blanche impeccablement pliée, et une cravate roulée. 

Deux coups de feu retentirent dans la nuit. 

Il avait visé et atteint les genoux de sa victime, les réduisant immédiatement en bouillie informe. Le pauvre homme poussa un nouveau hurlement dont il ne serait lui-même plus cru capable. Le choc des balles l'atteignant le poussa en arrière... et il bascula dans le vide des fondations, allant s'écraser avec sa chaise trois mètres plus bas. Doucement, Matt s'approcha du rebord et jeta un coup d'œil en bas. Quelques gémissements ne tardèrent pas à le prévenir que sa victime était toujours vivante. La chaise s'était brisée, et les cordes qui le retenaient, désormais sans attache, flottaient pour ainsi dire autour des poignets et du corps du mortel. Cependant, ses genoux avaient été massacrés et la chute devait lui avoir brisé la colonne. L'homme cherchait à bouger mais il ne pouvait que ramper misérablement sur quelques centimètres. 
L'homme de main s'approcha avec son plateau d'argent. Il avait quelque chose d'un majordome anglais avec cet étrange attirail. Matt jeta un regard en coin à Silmeria, lui indiquant par la même occasion qu'elle pouvait approcher. Il posa son Desert Eagle sur un coin du plateau et commença à défaire sa chemise avant même de retirer sa veste. Il finit par poser ces deux pièces de vêtements sur le bras plié de son homme de main. Il prit alors la serviette blanche qui avait été humidifiée et avec laquelle il commença à se rafraîchir le visage. Assez rapidement, il redevenait plus présentable, plus humain. 

« Qu'est-ce que tu fous ici ? Et sais-tu ce que je devrais faire de toi ? Rien que pour le principe... »

Il attrapa la chemise propre, la déplia, et en couvrit son corps. Apparemment, son soucis désormais était de redevenir le charmant homme d'affaire qu'il était, même si ses mots trahissaient son énervement de voir l'ange ici.
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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime13.06.14 23:51



Hush hush scream scream Everything is like a dream living like a nightmare thinking like a fantasy Manipulate the bait initiate the hate You enjoy the chaos you create but now your world has come crashing down there's no one left to pick you up off the ground


Silmeria avait un humour assez spécial. Voir tordu. Pour elle, le meilleur moment pour plaisanter était surement quand on se retrouvait dos au mur, mit en joue par plusieurs gaillards, prêt à cribler votre corps de balle dès qu’un signe leur sera donné. Un signe du vampire qui semblait attendre. Réfléchir.
La sentence fut rapide, il se détourna d’elle en esquissant un sourire et en même temps, ses hommes baissèrent leurs armes. Il reporta son attention sur l’homme, et sans sourciller il l’exécuta.

Deux balles furent tirées, chacune dans un des genoux. Un hurlement à s’en rompre les cordes vocales. Et d’un coup, tout fut fini.

Leurs sons interrompirent le silence du terrain de construction. L’homme vacilla, tomba dans le trou qui sembla l’avaler, et le vampire s’en détourna pour aller se changer. Quant à Silmeria, elle avait suivi toute la scène avec la plus grande attention, mue par une fascination morbide. Et s’était approchée du bord, pour regarder l’homme agonisant, après que Matt se soit déplacé. L’homme gesticulait encore, gémissait. Il semblait tenir à la vie plus que tout. Et l’ange déchu se demandait si cet acharnement ne cachait pas peut être quelque chose, après tout, que savait elle de lui ? Sa femme et ses enfants pouvaient bien attendre son retour, ou ses parents. Des personnes devaient tenir à lui. Il devait bien avoir des raisons pour s’être empêtré dans ce milieu et avoir fait ce qu’il avait fait. Des raisons qu’elle ne connaîtra probablement jamais. Et ce soir, il ne rentrera pas, à cause d’elle.
Elle était tentée de demander des informations au vampire, mais s’abstint. Quelque chose remontait des fins fonds de son être. Quelque chose qui était encore trop indistinct pour le moment. Des images embrouillées. Puis les paroles la ramenèrent à la réalité.

-  Qu'est-ce que tu fous ici ? Et sais-tu ce que je devrais faire de toi ? Rien que pour le principe...

- Ce que tu devrais faire de moi ?


Les mots du vampire ne semblaient pas très amicaux, mais l’ange n’en fit pas grand cas, le ton de sa réponse était calme, un brin amusé. Elle s’était retournée en arborant un sourire pseudo innocent et ironique, en penchant la tête de côté, d’un air enfantin. Quelque chose dans cette expression était surfait. Faux. Elle fixa du coin de l’œil l’amas de chaire agonisant derrière elle et, pendant quelques instants, le sentiment de déjà vu s’invita de nouveau, une scène lointaine semblait se dérouler devant elle, mais elle se reprit rapidement en essayant de ne rien laisser paraitre de son trouble, pour ensuite regarder le vampire droit dans ses yeux rouge. Et son sourire s’étira de plus belle. Le message était clair. Sérieusement, tu veux me réserver le même sort que lui ? C’était une sorte de dialogue silencieux. Elle ne cherchait pas à le défier, ni à l’énerver, elle jouait, tout simplement.

Elle soupira en ébouriffant ses cheveux, ou du moins, la perruque qu’elle avait remise. Ce n’était pas son genre de jouer la fourbe manipulatrice, elle observait les gens, les décortiquait, mais ne tirait jamais les fils dans l’ombre, car la partie serait trop ennuyeuse sinon. A quoi bon jouer alors qu’on connait l’issue par avance ? C’était l’imprévisibilité des humains qui l’avait fasciné au point de ne plus vouloir revenir au paradis. Alors, non, ce n’était vraiment pas son genre. Elle était beaucoup plus du genre franc jeu, un langage de vieux loups de mer, son poing dans la gueule et son pied dans les bijoux.

- Info en plus princesse, je suis maso… Et puis j’veux qu’on s’fight avec des armes. Des armes blanches sanctifiées… Les pistolets c’cool meh, les armes blanches. Cey mieux. Et plus classe.


Sarcasme et ironie, encore et toujours, saupoudré de débilité et beaucoup de connerie en ce moment.

- Nah, sérieusement. Pour ta gouverne je bossais. Non mais sérieux mec, regarde comment je suis fringuée, nan mais oh. J’AI MIS UNE JUPE. WTF. CE TRUC EST TOUT. SAUF. PRATIQUE. Tu vois à quel point j’étais sérieuse dans mon boulot ?


Elle s’époumonait, faisait des allers retours, gesticulait dans tous les sens en faisant des mimiques ridiculement enfantines, montrait sa jupe bien en évidence, gonflait les joues et le regardait avec un air de gamin contrarié. Silmeria, l’intenable était de retour.

- Pour ta gouverne, j’allais avoir son boss, servit sur un
plateau d’argent… Tiens, tu savais que dans certaine version les vampires sont allergiques à l’argent ? … Oui. Non, ok, j’me perds. Bref, pour ta connaissance il se donnait rendez-vous ici avec ses amis. Ahaha, c’est ironique. Et ils allaient se rencontré ce soir, ici. Et à la dernière minute, ils avaient annulé, et maintenant je comprends pourquoi, ils ont dû te voir arriver. T’as vraiment tout foutu en l’air.
Fit elle sérieusement. Raahhh . Elle reprit, comme si elle se parlait à elle-même. Maintenant, j’vais devoir changer d’approche, la prochaine fois, ils vont avoir droit à un homme viril.


Homme viril ? Irl et surement toute l’assemblé avait de quoi douté, la blonde n’avait rien de viril, elle faisait plus grande perche efféminé. Et encore une fois, le silence qui revint après la fin de sa tirade, transportait avec lui des jérémiades, peut-être un peu plus affaiblies, mais toujours présentes. Ça commençait à la tapait sur les nerfs, l’énervait et à lui faire perdre son sang-froid. Une dernière fois, elle regarda l’homme, ou du moins, ce qui semblait l’être. Sil’ était du genre gore peut être parfois un peu sadique, fan de tortures et autres joyeusetés peu tolérables. Elle en avait vu pire pendant la guerre, sans pour autant être aussi troublée, mais quelque chose semblait différent cette fois. Mais quoi ? se demandait-elle, en son fort intérieur.

- Ton flingue.


Ce n’était pas une demande à proprement dite, car elle n’avait pas attendu de réponse de la part du blond pour se diriger d’un pas machinale vers l’un de ses hommes de main, le prendre, et le braquait sur la tête du mec en bas, dans le trou. Ça allait être sa tombe.

Le coup de feu parti instantanément.
L’ange déchu serait la mâchoire à s’en saigné les gencives. Sa sucette s’était brisée en petits morceaux, se répandant sur sa langue et dans toute sa bouche, se mélangeant au goût du sang, mais elle ne s’en rendit même pas compte. Sa respiration était machinale. Son cœur tambourinait a ses oreille, il semblait battre à s’en rompre les cordes vasculaires.


- Putain. Mec, faux toujours finir ses victimes. C’pas cool ça.


Sa voix n’était animé d’aucun sentiment, si ce n’est d’un brin d’ennuie. Ennuyée, par cette fâcheuse situation, sa tendance à agir avant de réfléchir, mais surtout, cette sensation de déjà vu omniprésente, comme si elle rejouait une pièce de théâtre qu’elle connaissait par cœur. Mais les souvenirs restaient entremêlées, embrouillées et trop incohérent. Elle se retourna encore une fois vers le suédois, changea sa poigne sur le Desert Eagle, le tint par le canon, puis le lui tendit, sans pour autant bouger. Son regard sombre était loin, très loin.
Pour la deuxième fois, elle tua de son plein gré.
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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime14.06.14 13:53

À présent, Matt remettait une nouvelle veste de costume. Il ne lui restait plus qu'à se décider à remettre ou non une cravate mais il choisit de remettre cela à plus tard, gardant pour le moment une tenue plus décontractée en laissant le haut de sa chemise déboutonnée. Tout en tapant légèrement sur ses manches pour en chasser quelque poussière malvenue, il se mit à observer Silmeria qui faisait désormais une crise parce qu'elle était en jupe. Le vampire se mit à l'observer avec plus d'attention, mais cette attention était au moins tout aussi surjouée que le propre jeu de l'ange. 
Il garda cette pose pendant quelques secondes, la main supportant son menton, avant de finalement claquer les doigts comme s'il venait de faire une découverte quelconque. Il arborait l'expression de celui qui cherchait depuis déjà longtemps un vieux nom qu'il avait sur le bout de la langue et qu'il venait enfin de retrouver. 

« Ah, voilà. Je me disais bien que quelque chose clochait. C'était la jupe. » 

Pour autant, le Suédois n'avait pas franchement l'envie de rire ou de paraître décontracté. Certes, il affichait clairement son manque d'empathie pour sa victime qui, en bas, continuait de souffrir le martyre dans l'indifférence générale. Certains de ses propres hommes s'en sentirent glacés d'effroi. Si tous étaient prêts à suivre les ordres, ils ne se montraient pas nécessairement aussi insensibles et capables d'être complètement détachés à ce point-là. Mais après tout, c'était aussi comme cela que Matt les tenait : l'argent et les payes royales permettaient d'acheter bien des fidélités mais la peur venait consolider le tout. 
Silmeria ne comptait plus pour le moment. Le vampire faisait à nouveau face à celui qui lui servait de ''majordome'' et il observait le plateau. À la vérité, et bien qu'il tournait le dos à l'ange, il prêtait une attention toute particulière à cet espèce de rapport que lui faisait cette aide si particulière. Et surtout, il recommença à songer à la suite. Elle avait vu ce qu'elle ne devait pas voir. Elle y réagissait apparemment plutôt bien mais quelles seraient les conséquences sur le long-terme sur leurs relations ? 

Matt fit un signe de tête à son homme de main. Les vêtements souillés furent mis en boule et jetés dans les fondations près de l'homme. 

Les gémissements n'avaient guère cessé et Silmeria semblait ne plus être capable de les tolérer. Elle s'empara d'une arme. La nervosité augmenta un nouveau d'un cran. Matt aurait pu réagir mais il s'agissait d'un de ces très rares moments où il prenait un pari contre lui-même. Surtout, il fixait l'ange et ce qui semblait être chez elle une certaine gêne. Tout se passa très vite. Quand les souffrances furent abrégées et que la meurtrière en était à rendre son arme, un homme de main se jeta pratiquement sur elle pour lui arracher des mains l'arme qui venait de servir. 
Le Suédois quant à lui gardait le visage complètement neutre, le regard indéchiffrable. Il observait Silmeria. Plus exactement, il l'analysait. Ce qui venait de se passer se révélait être très instructif, Matt le sentait, sauf qu'il ne savait pas encore exactement en quoi. Finalement, il fit un autre signe de tête à son ''majordome'' qui devait savoir ce qu'on attendait de lui. 

Le vampire s'approcha du rebord et jeta en contrebas un regard qui se teinta de surprise outrée. À présent, il regardait Silmeria comme si cette dernière venait de manger la meringue couronnant un gâteau et que le vampire aurait gardé pour la toute fin. 

« Non mais qu'est-ce que tu as fait ? Tu n'es pas chez toi, ici ! » 

Le vampire continuait de donner l'impression de se sentir trahi, comme si on lui avait agité sous le nez un délice qu'on venait de lui retirer définitivement. Dans son dos, son homme de main s'approchait avec une bouteille en plastique comprenant un liquide bleu. Il en fit couler dans les fondations, sur les vêtements. L'instant d'après, une allumette enflammée fut jetée dans le trou et mit le feu à ce liquide inflammable. L'homme de main continua alors de vider la bouteille et quelques flammes montèrent d'un bon mètre, faisant sortir des fondations des lumières orangées. Le cadavre de l'homme se trouvait à côté, un visage massacré par un impact de gros calibre. 
Pourquoi Matt paraissait-il tant s'énerver ? Un bruit de moteur se fit soudain entendre. Un moteur lourd, puissant : un malaxeur s'approcha en marche arrière de la fosse et sans rien dire, Matt s'écarta, emportant avec lui Silmeria. Sa ''comédie'' s'était achevée et il regardait à nouveau dans les fondations, le visage grave et les mains dans les poches. Bientôt, du béton frais ne tarda pas à lentement couler trois mètres plus bas et à se répandre, englobant le reste des vêtements calcinés et le cadavre de l'homme. Sans doute avait-ce été là la réelle envie du vampire quant au moyen de mettre un terme à la souffrance de sa victime. Son regard semblait être animé d'une flamme de regret. 

Silmeria avait tout gâché. 

Son regard ne dévia pas avant qu'une dalle ne soit complètement formée. Il parut alors émerger d'une rêverie. L'ange avait désormais toute son attention, encore une fois, mais cette fois-ci pour ne plus être oublié. D'ailleurs, sa voix aussi avait retrouvé un grand calme. Il ne jouait plus. Il voulait parler sérieusement. 

« ''Cela'' doit-il changer quelque chose à notre relation ? » demanda-t-il alors de but en blanc. 


HS:
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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime29.06.14 4:23



Hush hush scream scream Everything is like a dream living like a nightmare thinking like a fantasy Manipulate the bait initiate the hate You enjoy the chaos you create but now your world has come crashing down there's no one left to pick you up off the ground


La comédie était un jeu qui pouvait être joué par une seule personne, mais aussi par plusieurs. Et semblant répondre à une offre silencieuse, le blond entra en scène à son tour, articulant, faisant semblant. Mais ce n’était pas pour autant que l’ambiance générale était bon enfant, c’était le contraire. Et ça ne fit qu’empirer après sa « petite crise », du moins du côté de ses hommes de mains. L’adolescente avait l’impression d’être observé du coin de l’œil, cette fois, elle sentait que si elle bougeait, ils allaient la déglinguer. Quant à savoir si le Suédois était pour ou contre, c’était une autre paire de manche. Elle savait qu’elle n’était pas irremplaçable. Personne ne l’était. Mais elle lui était utile, du moins, pour le moment, allait-il gâcher ça ? Qui sait ? Mais de toute façon, peu importe, ce n’est pas comme si elle allait se laisser faire. Elle pouvait les déglinguer en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, ce n’est pas pour rien que les anges avaient posé un si grand problème pendant la guerre. Les humains, c’est si fragile, et elle était bien placée pour en témoigner. Le seul problème, ça serait Matt.
M’enfin, tout cela n’était que des suppositions, elle n’était vraiment pas d’humeur pour un bain de sang, rien à foutre de ses bienfaits sur la peau, aussi.

Un demi-sourire se dessina sur ses lèvres et un air légèrement surpris s’afficha sur son visage. La réaction du vampire l’avait étonné, son air outré à outrance, pseudo surpris. Elle savait que tout était faux, il jouait avec elle sur une scène imaginaire, et les hommes de main présent sur le terrain représentaient les spectateurs perdus, ne sachant quoi penser. Silmy en aurait ri de cette comédie. Elle convenait parfaitement à son humour. Du moins si elle ne se sentait pas autant groggy par sa course imaginaire. Le rythme de son cœur était redevenu normal, il s’était calmé, avait ralenti. Elle avait bouffé le mélange de bonbon et de sang dans sa bouche, bouche qui lui faisait mal, enfin, pas exactement, plutôt les gencives, d’avoir autant serré. Silmeria était encore en partie dans les vapes, perdue dans des pensées archaïques, mais elle émergea entièrement en sentant la poigne du vampire sur son bras pour la tirer.
Le spectacle auquel elle assista la subjugua.« Arrêt sur image. PAUSE. STOP. WHAT THE FUCKING FUCK ? Il est sérieux le mec ? …. M’enfin, au moins c’est efficace». Efficace, peut-être. Horrible, oui. L’ange savait que les mafieux faisaient des choses plus ou moins discutables d’un point de vue éthique, mais de là à enterrer un homme vivant, agonisant. Oula, ils n’étaient pas bien dans leur tête, et dire qu’une certaine personne, qu’elle qualifiait affectueusement de « sale roux » traitait la blonde de dégénérée, quelle injustice. Après avoir vu cela, elle se doutait que c’était ce qui attendait l’homme au départ. Une mort encore plus horrible qu’elle ne se l’imaginait. Et là, elle se surprit en pensant qu’elle avait bien agi, en le tuant, en abrégeant ses souffrances. C’était un acte noble, honorable. Penser ça était digne d’un psychopathe. Mais dans un monde de ouf… Il y avait matière à discussion. On aurait dit un film, manquait plus que le coupez, c’est dans la boite. Ouais, mais il ne vint pas. C’était la réalité, la vraie, pure et dure. Et dans ce monde, la réalité avait dépassé la fiction.

Non, la réalité était devenue fiction, vu sa dégénérescence, quant à la fiction, c’était la réalité, car elle restait encore beaucoup plus acceptable, moins barge, déglinguée.

Et parce qu’elle était avant tout un ange, parce qu’on ne change jamais ce qu’on est, et que le naturel revenait souvent au galop, elle s’imagina à sa place. Emprisonnée, agonisante, cherchant de l’air, alors qu’il n’y en avait plus. Elle avait l’impression de tout vivre. C’était horripilant. Elle haïssait cette sensibilité. Cette empathie. Elle inspira et expira comme pour se rassurer. L’air froid entra dans ses poumons pour en ressortir ensuite. Ça la clama. Elle lança un regard au coin au mort vivant, ses yeux étaient allumés d’une étrange lumière, qu’elle ne parvint pas à deviner, ou ne voulait pas. Ça allait promettre pour la suite des événements. Et déjà, après la fin de la pose de la dalle, il se retourna vers elle, avec un air des plus sérieux et concentrés. Ouais, ça allait promettre. L’androgyne n’aimait pas le sérieux, et encore moins l’être. Mais on dirait qu’elle n’avait pas le choix.  

- « Cela » doit-il changer quelque chose à notre relation ?
- « Cela » ? Ton interrogatif et honnête. Tête qui penche vers le côté et yeux qui s’ouvrent bien grand, d’incompréhension. Puis, le déclic. Ah … « Cela ».


Elle avait compris. « Cela » qualifiait tout ce bordel, cette soirée qui était pire qu’un tripe sous un mélange de drogues. Sérieux ? WTF. Il la fixait, l’observait. Alors, elle essayait de laisser le moins d’expression filtrer. Ou pas. Elle le fixait normalement, comme tout adolescente attendant la suite des événements. Elle n’avait rien à cacher, ou presque.. Mais qu’est-ce qu’elle s’en foutait de tout ça. Elle avait vu pire, mais rien ne l’avait autant secouée. Ironique. Bref. Elle avait compris qu’elle ait vu tout cela, le dérangeait. C’était une scène intéressante, et de ce fait exploitable. Et ils étaient tous les deux très bien placés pour savoir qu’information était synonyme de pouvoir. Avec ça, on en imposait aux concurrents, ou pouvait les faire marcher, les mener à la baguette, comme de simples marionnettes et les faire tomber quand l’envie se fera ressentir.

- Cela… Ne change rien à notre relation. Ecoute, t’es assez vieux pour gérer ton business comme tu veux, tu veux enterrer des gens sous trois mètres de bétons armé ? Ton tripe Vampy, azy, j’peux même filmer et prendre des photos pour commémorer le truc … Tu peux même cramer tout l’endroit avec du napalm, rien à cirer. J’suis pas ta mamie ou ta mère, j’ai pas à chercher derrière toi, ni rien, manque plus que je veuille te mettre des couches, seriously. Nah mais, hey, j’m’en branle. Tes tripes. Mes tripes. Je n’approche pas ta life, t’en fous c’que tu veux, et en échange tu fais de même avec moi. Mais ça tu le sais déjà.


Ouais il le savait. Du moins normalement. De toute façon, elle pouvait toujours s’amuser elle aussi. Jouer à son jeu, même si ce n’était pas son genre, et que ça la répugnait. Elle n’avait pas abattu toutes ses cartes, le meilleur pour la fin, comme on dit. Elle avait vu des choses compromettantes pour lui. Mais elle savait que les représailles seraient douloureuses. Mais parce qu’elle était givrée, elle prendrait le risque s’il le fallait. Ouais, non, oubliez le « inconsciente, mais pas suicidaire ». Parce que masochisme oblige, elle l’était. Sauf que lui aussi, il avait vu quelque chose de compromettant pour elle, de son côté, il pourrait en profiter, et elle le savait très bien. Elle ne regrettait pas vraiment son acte. C’était le fait que c’était de sa faute qu’il se retrouvait sous une tonne de béton, qu’il ne rentrerait pas ce soir chez lui, ne verrait pas sa famille, que ses enfants, s’il en avait, n’allaient plus avoir de père. Ils n’allaient même pas savoir ce qu’il lui était arrivé, ils sauraient juste qu’il avait disparu, du jour au lendemain. Voilà ce qu’elle regrettait. Oui, l’information est une arme. Alors, lui aussi il avait de quoi s’amuser. Mais elle s’en foutait, parce que ce qu’elle lui avait dit était la vérité, qu’il la croyait ou pas. Elle était sincère. Rien à branler de tout ça.

- Et de ton côté, « cela ». Elle appuya sur le mot en le regardant sérieusement. Change quoi ?


Oui, Matt, de ton côté cela changeait quoi ? Vas-tu lui faire moins confiance ? La mettre à carreau ? Que vas-tu faire ?
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Matt Solveig

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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime04.07.14 7:00

Autant le vampire avait montré qu'il pouvait adopter un comportement de comédien et de fou, entrant dans le monde déjanté de l'ange, autant à présent l'attitude de Silmeria glissait complètement sur lui. Le langage familier, pour ne pas dire à moment erratique, du garçon manqué tombait face à un visage de marbre. Clairement, Matt était en mode ''business on'' et ne se concentrait que sur la manière de gérer ses affaires et les gens l'entourant.
Toute sa vie le vampire avait refusé d'être un pion, une marionnette prise dans les fils d'un être au-dessus de lui. En revanche, considérer les autres comme des pantins ne le gênait évidemment pas. Si jusqu'à présent Silmeria avait pu entrer dans cette case-ci, avec une place assez particulière il fallait bien le reconnaître, ce conditionnement ne pouvait plus du tout marcher jusqu'à présent.

Alors le Suédois réfléchissait. Calmement, froidement, mais surtout rapidement. Car à présent, l'ange demandait à son tour une réponse.

Finalement, il haussa les épaules.

« Bah... Dans le fond, y a-t-il réellement quelque chose de nouveau pour toi ce soir ? »

Oui, peut-être bien. Matt n'était pas entièrement dupe de la réaction qu'avait eue Silmeria. Pas complètement idiote au point d'ignorer la vraie nature des activités du vampire, mais sans doute pas non plus totalement insensible à la violence sans borne, physique et psychologique, qu'il utilisait pour arriver à ses fins et faire tenir son empire du mal. Pour autant, le Suédois choisissait de temporiser. De toute manière, il n'allait certainement pas se lancer dans un combat ici et maintenant contre une ange. Et à supposer que la décision de l'éliminer fut prise, le vampire tenait à faire ça en douceur, dans le feutré. Ni vu ni connu. Et surtout rapide.
En bref, la réponse du mafieux n'en était pas vraiment une, malgré des apparences affables. Les apparences, on y revenait encore et toujours. Les réelles amitiés n'existaient pas dans ce milieu-là. Tout au plus pouvait-on s'en approcher de très près mais chacun devait bien garder en tête qu'il y avait les affaires et les relations personnelles. Et que parfois, dans certains assassinats, il n'y avait absolument rien de personnel.

Le vampire appréciait Silmeria. Sincèrement. Elle le faisait rire. Mais ça ne la protégerait pas. L'amitié ne vous protégeait de rien. Dans ce monde, seuls comptaient les rapports de force, de pouvoir et d'intérêts.

Les autres témoins de la scène regagnèrent différents véhicules. Le camion repartit sans demander son reste une fois sa sinistre tâche effectuée. Peu à peu, ce chantier redevenait un simple chantier et rien ne laissait présager les horreurs qui avaient eu lieu ici seulement quelques minutes avant. Le moteur de la voiture de Matt, un modèle luxueux, de ces genres à avoir des mini-bars à l'intérieur, se mit à vrombir. Les phares furent allumés, éclairant un peu mieux les lieux.
Le vampire avait finalement opté pour la cravate et il en fit d'un air négligé le nœud, bien que cela ne fut qu'une apparence : très soucieux de son apparence, il ne négligeait pas non plus ce détail important. Il se tourna vers l'ange et parut l'espace d'un instant recherché son approbation, comme si l'un et l'autre formaient une espèce d'étrange couple. Mais il haussa les épaules et se reprit en se remémorant exactement le genre qu'arborait généralement le garçon manqué.

« Ah, non... En fait, je ne te veux pas comme conseillère vestimentaire... »

L'ironie de ses propos et de la situation laissait présager que tout était oublié. Que le problème avait été réglé. Il n'en était rien, mais à la manière japonaise, Matt préservait les apparences. Il s'approcha de la voiture dont un de ses hommes lui tenait la porte ouverte. Il se ravisa et s'écarta légèrement, désignant l'intérieur de la voiture :

« Allez, monte... Je te raccompagne. » fit-il d'un ton qui tenait à la fois de l'invitation et de la fermeté.
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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime23.07.14 23:08



Recall the deeds as if they're all someone else's atrocious stories now you stand reborn  before us all, so glad to see you well.
I'm more than just a little curious how you're plannin' to go about makin' your amends  to the dead


- Bah... Dans le fond, y a-t-il réellement quelque chose de nouveau pour toi ce soir ? ?

Répondre à une question par une autre, quelle jolie stratégie pour détourner l’attention et ne pas donner son véritable avis. Enfin bref, pour le moment, c’était l’instant de la paix, alors l’ange déchu n’allait pas éveiller de nouveau le feu en jetant de l’huile sur ses braises encore fumantes. Alors, elle ne répondit pas. Se contenta d’acquiescer et de hocher les épaules. C’était difficile à dire. Oui et non. Fifty/fifty. Silmeria avait tué par devoir pour dieu, puis par haine et vengeance. Elle avait vu des horreurs indescriptibles, entendu d’autres racontés par Vincent, mais jamais rien ne l’avait secoué comme ça, pourtantelle n’était pas du genre à être secouée facilement. Sauf que le vrai problème ne résidait pas dans la mort de l’homme, mais sur sa part de responsabilités dans tout ça. Et des fins fonds de sa conscience, elle entendit une voix accusatrice émerger. « Alors, Silmeria, combien d’autres personnes as-tu envoyé au cimetière après une longue agonie ? Es-tu fière de toi ma fille ?. Elle remuait le couteau dans la plaie. Pourtant, ce n’était que la stricte vérité, c’était elle la responsable, par le biais de ses informations. Elle ne s’était jamais réellement posée de questions sur comment était utilisé les informations qu’elle vendait et aujourd’hui, elle était tombée nez à nez avec leurs conséquences, qu’elle n’imaginait pas aussi horripilantes.
Et dire qu’au début, c’était juste un délire, quelque chose pour passer le temps entre les entraînements et les cours, quelque chose pour encore mieux étudier les humains et les autres créatures. C’était aussi une sorte de désir enfantin, parce que la blonde n’en faisait qu’à sa tête, elle voulait prouver à Vincent qu’elle pouvait être comme lui, après qu’il lui a dit que ce n’était pas pour elle. Sauf que finalement, elle en vint à la conclusion que peut-être son grand-frère avait raison, qu’elle n’était pas faite pour ça.

Elle regarda les hommes se détourner de la scène, chacun repartant à sa voiture, la faisant démarrer. Le camion était reparti lui aussi de son côté, dévoré par les ténèbres. Le son des ronronnements des moteurs envahit l’endroit, tel un chant liturgique et la lumière des phares illumina un peu mieux le terrain.
C’était une sorte de signal de rapatriement, pour dire que l’incident est clos.
Et demain ou peut-être un peu plus tard, surement après plusieurs bouteilles d’alcool, elle aura, elle aussi, tout oublié, ou du moins elle aura rangé cet incident dans un compartiment de son cerveau et s’efforcera de ne plus y toucher. Mais elle savait que ce soir, elle trouvera Vincent à la maison, ce qui voulait dire qu’elle n’allait pas approcher les boissons pour adulte.
Il ne restait plus qu’eux. Deux âmes damnées. Et l’une d’elles était une fashion victime plutôt soucieuse de son apparence, vu l’importance qu’elle donnait à la cravate et à faire un nœud pseudo négligé. Matt semblait même chercher une sorte d’approbation ou d’avis sur le sujet, quand il regarda la blonde quelques instants avant de hausser les épaules, ceux à quoi l’adolescente avait répondu par son expression spéciale pour ce genre de moment, aka, je te fixe comme une truie en clignant plusieurs fois les yeux d’incompréhension.

- Ah, non... En fait, je ne te veux pas comme conseillère vestimentaire...


Et il n’en fallait pas plus pour qu’elle démarre au quart de tour.  

- QUOI ? Wait. Wut ? T’insinues quoi la ? Nan mais oh j’ai un très bon goût et un style unique, la preuve, mon sex appeal est incomparable. Tu peux pas teste… Je suis même prête à sortir faire les boutiques avec toi pour te prouver le contraire.


Mais oui, bien sûr. Laissez-moi en douter. Ses goûts, selon la majorité, étaient merdiques, mais pour elle, ils étaient excellents. En même temps, à ses yeux, tout est un concept abstrait, une question de façon de voir. La beauté est dans les yeux de celui qui veut la voir, alors, son look, ce qu’on pouvait dire ou penser d’elle, tout ça, elle s’en foutait. L’apparence n’avait jamais été son souci, alors, vaudrait mieux repasser pour son avis.
Le blond allait repartir, monter dans sa voiture et disparaitre avec son clan. Du moins c’est ce qu’elle croyait.

- Allez, monte... Je te raccompagne.


Elle ne s’y attendait pas à ça, mais elle n’allait pas s’en plaindre. Un trajet en voiture avec Matt, ça pouvait être amusant pensa-t-elle, s’il ne décide pas de l’étriper à cause de ses gamineries.  

- Oh, trop gentil. Puis elle ajouta joyeusement en montant. Hey, je dénigre toutes responsabilités si tu tombes amoureux de moi pendant le trajet, à cause de mon sens de la répartie et mon humour unique.

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Matt Solveig

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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime31.07.14 23:51

« J'en doute fort... »

Le vampire avait laissé échapper cette phrase alors qu'il s'était écarté du passage et laissait passer devant lui l'ange déchu qui avait des prétentions sur ses capacités à faire chavirer les cœurs. Il monta ensuite, s'installa confortablement, la porte fut refermée et très vite on se mit en route.
L'intérieur était à l'avenant : il s'agissait d'une voiture de luxe, de ces voitures pour hommes d'affaires débordés, ces voitures qui semblaient contenir à la fois un vrai petit bureau pour gérer ses affaires et un mini-bar qui permettait presque de tenir une réception. Les sièges en cuir étaient séparés par un accoudoir qui permettait réellement de prendre ses aises.

Matt se pencha en avant et ouvrit le mini-bar qui tenait une position centrale. Il comprenait quelques verres et trois bouteilles d'alcool différents. Il y avait également un petit bol comprenant des petites choses à grignoter. Le Suédois s'empara de la bouteille de Dalmore et se servit un verre. Il allait pour en resservir un second, probablement à l'attention de Silmeria, et se ravisa. À la place, il lui tendit le bol.

« Tiens, prends donc une amande grillée. »

Son verre à la main, Matt s'installa de nouveau confortablement tandis qu'il observait à présent la ville à travers sa vitre teintée. On quittait rapidement les bas-fonds de la ville pour revenir vers des coins où une lumière plus accueillante vous recevait. Dans la rue, on voyait un peu de tout : des employés ivres qui sortaient de soirées avec leurs collègues ou leurs patrons, d'autres tout simplement fatigués par de longues heures supplémentaires qui ne seraient pas payées, des jeunes aux tenues excentriques qui sortaient pour s'éclater, et même ici et là quelques personnes dormant dans la rue. Toute cette petite société bien innocente qui poursuivait une vie tranquille et réglée comme du papier à musique.
Silmeria et Matt n'étaient de toute évidence pas de cette trempe-là. Le vampire observait tous ces grouillots avec un air de dédain et de mépris. Il venait de ce monde-là et s'en était extirpé avec fierté.
Toutefois, s'il avait tenu à amener l'ange dans sa voiture, ce n'était pas par pure charité. Il gardait encore pour le moment un air sur le visage qui montrait qu'il restait soucieux...

« Dis-moi, ça te dirait de faire un nouveau travail pour moi ? Quelque chose de plus... facile, cette fois. Ou pas. »

Matt prit une gorgée de son verre et le reposa sur l'accoudoir avant de se tourner vers l'ange. Il gardait en mémoire sa précédente rencontre avec ce foutu lycan qui l'avait passablement énervé. Il ne pouvait en rester là et il fallait à tout prix qu'il en sût plus. Sa paranoïa ne lui permettait pas de profiter d'un bon repos pour le moment. Quelque chose lui échappait dans cette ville et il avait horreur de ce sentiment.
Dans le fond, le Suédois ne voulait que quelques renseignements, mais au vu du bestiau, il n'était pas impossible que cette mission comportât quelques dangers si d'aventure Silmeria devait s'approcher trop près. Oh, Matt ne souhaitait pas qu'elle y restât, il ne s'agissait pas d'une mission-suicide non plus... Mais enfin... À supposer que quelque chose de terrible se passât, au moins cela réglerait-il du même coup cette petite incertitude vis-à-vis de l'ange.

« Simplement des renseignements sur quelqu'un... Je ne te demande même pas de me le trouver précisément... Quoi que si tu y arrives, ce serait encore mieux... Mais dans l'immédiat, c'est surtout des informations dont j'ai besoin... »
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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime11.10.14 21:36



And here we go again.

- J'en doute fort...
- Rho je rigole vampy, je rigole.


L’androgyne s’installa dans un coin de la luxueuse voiture, précèdent de quelques instants « l’homme d’affaire » qui s’assit face à elle. Le carrosse de fer démarra et se mit à serpenter entre les rues.
Le vampire se pencha vers le mini bar pour prendre une bouteille d’alcool, dont elle ne distingua pas le nom, puis en servit un verre. Verre à la main, il prit un bol et le lui tendis de l’autre.  

- Tiens, prends donc une amande grillée.
- Huh... Nop, merci.


Elle n’avait pas envie de manger, elle voulait seulement rentrer, prendre un bain et dormir, à défaut de pouvoir se saouler. Alors, en attendant d’arriver, elle imita le blond et se perdit dans ses pensées.
La voiture, elle, continuait de serpenter dans les rues et rapidement, quitta les zones sombres et crasseuses, pour d'autres lumineuses et bien plus propre. Et en parlant de voiture, la jeune femme y porta son attention, elle était immense et toute équipée, genre, il y avait même un bar nom de dieu. « Matt et ses goûts de luxe ... ». Sourire amusé. Elle savait que le blond aimait le luxe et les jeux d’apparences, car dans ce milieu et ce monde, tout reposait sur ça, mais parfois, elle avait l’impression qu’il en faisait un peu trop, m’enfin, si ça le rendait heureux, pourquoi pas. De toute façon, qui est-elle pour juger ? Au fond, elle n’est pas si différente. Elle jouait elle aussi sur les apparences, passant de l’ange déchu à l’humaine sans histoires, puis de l’humaine sans histoires à l’informatrice qui flirtait avec le danger.

Silence. Elle porta son regard azuré à la vitre teintée. Elle observait la foule en attendant qu’il daigne prendre la parole. Elle le connaissait, il ne faisait jamais rien par hasard ou de façon désintéressé, quelque chose se tramait, mais quoi ? Alors, tel un chat, elle était aux aguets. Attendant qu'il lève  le voile de mystère.
Dehors les gens affluaient et se déversaient telle une marrée sur les trottoirs ou les transports en commun. Des hommes rentraient du travail, des adolescents se retrouvait, formaient des groupes pour aller s'amuser dans les boites de nuit et les bars ou pour se bagarrer, régler des comptes avec une autre bande, des hommes - bien que rare en ses quartiers mais présent - qui faisaient la manche, des rues bandées de voiture... en somme des gens ordinaires aux vies ordinaires, était-elle tentée de penser, mais elle savait que c'était faux, dans cette ville, rien ni personne n'était ordinaire. Tout le monde se prêtait au jeu des apparences, tout le monde affichait un masque. Combien de créatures inhumaines se cachaient parmi ces personnes ? Peut-être que la blonde aux yeux verts était un vampire, que la brune à ses côtés était un loup-garou et les trois jeunes hommes qui les accompagnaient, qu’étaient-ils ? Hybrides ? Anges déchus ? Clovers ? Simples humains qui ne savaient rien ? Ou étaient-ils autre chose. Quelque chose d’inclassables ?
Un sourire au coin se dessina sur ses lèvres à la suite de cette analyse.

- Dis-moi, ça te dirait de faire un nouveau travail pour moi ? Quelque chose de plus... facile, cette fois. Ou pas.


Ses yeux bleus brillaient, le voilà qu’il accouchait. Enfin.

- Simplement des renseignements sur quelqu'un... Je ne te demande même pas de me le trouver précisément... Quoi que si tu y arrives, ce serait encore mieux... Mais dans l'immédiat, c'est surtout des informations dont j'ai besoin...


Elle s’était détournée de la fenêtre. Son attention complète portée sur l’immortel. De nouveau, elle était sérieuse. Voilà qu’il l’intéressait, titillait sa curiosité. Nouvelle cible, nouvelle partie. La voilà professionnelle, avec le regard qu’elle affichait lorsqu’elle nageait pendant les compétitions, concentré, à l’affut. Son cerveau carburait de nouveau. La voilà qui oublie tout de cette nuit, de ses remords, de sa douleur, de son envie de se noyer dans l’alcool, ou dans la baignoire, ou les deux… Une baignoire d’alcool c’est cool, très rock’n’roll.

- Intéressant… Sourire amusé. Tu m’intrigues la, vampy, qui a bien pu bien susciter ton intérêt, azy me dit pas que c’est l’un de tes amants et que tu le soupçonnes de te tromper ? Bon, maintenant qu’elle avait casé sa blague pourrit, elle pouvait poursuivre sérieusement. File moi c’que tu sais sur cette personne, j’ferais le reste. Homme ou femme ? Quel âge ? Nom, si tu l’as ? Dis-moi tout.  


Oui. Dis-lui tout, laisse-la briser une nouvelle vie, détruire une nouvelle personne. Laisse-la augmenter le nombre de squelettes dans le placard et se noyer après ca dans les remords, la folie, l’envie de tout casser et de se casser.

Laisse-la s’amuser. Devenir folle.  
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Matt Solveig

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MessageSujet: Re: Dies Irae    Dies Irae  Icon_minitime12.10.14 13:01

Matt haussa un sourcil. De ces haussements qui pouvaient vous faire sentir instantanément pour un imbécile suite à une remarque que vous aviez eu le malheur de faire et qui de toute évidence était absolument hors-de-propos. Lui, faire suivre un de ces amants ? Si une telle idée le prenait de tant s'en faire pour un garçon, il le ferait disparaître bien vite pour pouvoir reconcentrer toutes ses pensées sur des sujets bien plus utiles.
Le regard toutefois n'eut sans doute aucun effet, et probablement n'en voulait-il aucun ! Le vampire savait bien à qui il s'adressait et pour toute pourrie que fut la vanne, elle n'était pas totalement inattendue de la part de cette ange déchue. Tout au plus le Suédois indiquait-il qu'il n'avait pas le cœur à plaisanter sur le sujet.

Oh, il savait bien que Silmeria avait rarement prendre les choses au sérieux, mais cela lui importait peu, car son travail restait professionnel.

« Bref. » se contenta de répondre donc Matt en prenant une nouvelle gorgée. Il ferma les yeux un instant, le temps de se remémorer ce qu'il tenait à dire à l'ange. Ses dents se serrèrent car cela le ramenait à cette soirée délicate et désastreuse avec le lycan. Un sacrée morceau d'os sur lequel il était tombé là, et évidemment, aucun moyen d'abandonner aussi facilement. Le Suédois voulait des réponses et il les aurait. Tôt ou tard. Peu importe les moyens.

« Il s'appelle Kylian, mais c'est de toute évidence un pseudonyme. C'est un lycan. Arrivé en ville depuis peu et recherché par ce qui semble être des chasseurs de prime... Ah, il a travaillé dans un garage aussi... Je te donnerai l'adresse mais il ne reste plus grand-chose. Ça fait du bordel dans mes rues et je n'aime pas du tout ça... »

Fallait-il préciser que Niklaus avait parlé d'un autre lycan probablement en liberté ? Non. Le Suédois ne croyait qu'à peine à cette histoire et il ne voulait pas que l'ange partit avec cette idée en tête. Après tout, si c'était vraiment vrai, Silmeria finirait bien par le savoir d'une manière ou d'une autre.
Tout en parlant, le vampire avait gardé jusqu'à présent la tête tournée vers l'extérieur, contemplant la vie nocturne. À présent, il se retournait vers l'ange, repliant vaguement une jambe contre lui. Il planta son regard dans celui de l'androgyne et continua :

« Je veux son nom. Je veux savoir d'où il vient, pourquoi il est venu ici et pourquoi il est recherché. »

Matt soutint le regard de l'ange quelques instants, pour s'assurer que ses désirs étaient bien compris. Il prit une énième gorgée de son verre et souffla, visiblement agacé :
« Je ne sais presque rien de lui et je ne peux pas supporter ça ! »
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