AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Display One Piece Card Game Japon OP-08 – Two Legends : où la ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Sauvages retrouvailles, part II | Lo'

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Invité

Anonymous



Invité


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime25.03.12 20:56

[ Précédent ◄ ]

C’était presque trop facile, songeait-il pendant que leur conducteur se chargeait de les amener rapidement à bon port. Elle lui opposait une résistance tellement infime que le jeu en perdait de sa saveur, de son intérêt – bien que, d’un autre côté, elle s’en sentirait probablement d’autant plus humiliée lorsqu’elle réaliserait avoir accepté aussi facilement les avances de l’autre lycan… et y avoir répondu. Quoi qu’il en soit, l’alcool l’avait transformée en bien piètre adversaire, fait qui se confirma une nouvelle fois tandis qu’il passait un bras autour des épaules de la rouquine, la gardant tout contre lui sans qu’elle n’émette la moindre protestation.
Les quelques minutes de trajet se passèrent dans un silence quasi religieux, et ce n’est que lorsque la voiture s’arrêta enfin que la jeune femme brisa le silence, demandant à son vis-à-vis où ils se trouvaient.
Oh, elle avait enfin remarqué ? Les quartiers où il l’emmenait ne ressemblaient pas vraiment à ceux dans lesquels il l’avait larguée lors de leur dernière rencontre, pour ne pas dire qu’ils aux antipodes les uns des autres.

Nikita ouvrit la portière et sortit du taxi, se laissant à nouveau happer par la froideur de la nuit. Il se pencha vers la banquette arrière, son sempiternel sourire fiché au coin des lèvres, la fixant un petit moment avant de finir par laisser tomber un « Tu verras bien » énigmatique. Puis il se saisit de sa main et l’aida à sortir du véhicule sans qu’il n’y ait de casse, un rebord de trottoir pouvant se montrer particulièrement vicieux pour qui n’avait pas les idées très claires et le pied très sûr.
Bien sûr, étant ce qu’il était, il ne se gêna pas pour profiter largement de la situation et l’attira contre lui pour joindre ses lèvres aux siennes une nouvelle fois – décidemment –, ayant remarqué tout à l’heure qu’embrasser sa tendre ennemie avait comme conséquence de l’embrouiller suffisamment longtemps pour qu’il puisse la mener comme bon lui semblait.

« Il serait vraiment dommage que tu partes maintenant, tu ne penses pas ? Cette soirée se finira probablement bien mieux qu’elle n’a commencé. »

Et que ce soit la façon dont il avait lâché ça ou le regard qu’il posait sur elle, ses arrières pensées étaient assez évidentes – enfin, ce n’était pas là une grande nouvelle –... ou l’auraient du moins été pour une personne un peu plus sobre qu’elle.
Comme c’était malheureux.


Kita était vraiment calme comparé à Minami et ils étaient presque les seuls passants à arpenter encore les rues à cette heure-ci. Nikita attrapa la rouquine à l’air un peu désorienté et glissa un bras autour de sa taille, dans la louable intention de simplement l’aider à marcher droit – comment ça, ce n’est pas très crédible ? Il l’entraîna vers le building démesurément haut duquel il occupait le dernier étage, faisant complètement abstraction des éventuelles protestations qu’elle aurait pu lui opposer… si tant est qu’elle réalise seulement ce qui était en train de se passer : elle était presque aussi molle qu’une poupée de chiffon.

Ils furent rapidement dans le hall de l’immense bâtiment et puisque la chance semblait s’être confortablement installée sur l’épaule de Nikita depuis ce début de soirée, au moins un des ascenseurs était déjà là quand il appuya sur le bouton d’appel. Les portes se refermèrent sur eux sans un bruit, et sans qu’une parole ne soit échangée entre eux deux.




Dernière édition par Nikita S. Füscher le 24.05.12 19:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Lorelei Lübeln

Lorelei Lübeln


▬ Nombre de messages : 589
▬ Humeur : Changeante
▬ Profession : Gardienne de cimetière

▬ Fiche : So Freak
▬ Topics : Aux nouvelles [Tristan] / terminé
Dans l'antre de la panthère [Niki] / terminé
C'est pas grave le titre ! On s'en fout s'il est pourri !!! [Moira]
Réglement de comptes [Niki] / terminé
Partie de chasse
Sauvages retrouvailles [Niki]

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une planche à pain.
▬ Je veux : L’égalité des sexes chez les pingouins.

Minouche sanguinaire
[Lycan du Lion]


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime28.03.12 20:47

Au point où on en était arrivé, on ne pouvait définitivement plus appeler ça un simple « manque de discernement ». Non vraiment, là, il s’agissait plutôt d’une cécité totale. Cécité qui avait touché l’instinct de la lycanthrope dès lors qu’elle avait accepté cette invitation à diner en fait, c’est-à-dire depuis un certain temps maintenant. Sa fierté, l’agacement, les médicaments et, pour finir l’alcool, l’avaient complètement rendue aveugle face aux intentions que nourrissait son chaton préféré. Le souci, c’est qu’elle n’avait commencé à en prendre conscience que lorsque leur taxi s’était arrêté au milieu des grands et majestueux buildings de Kita et quand son cher confrère lui avait répondu mystérieusement, avec un sourire à la commissure des lèvres comme il en avait l’habitude.

« Tu verras bien » hein…

Après cette petite – mais pas moins préoccupante - phrase, elle n’avait ensuite pas vraiment eu le loisir de rétorquer quelque chose, l’inquiétude et le doute s’immisçant légèrement dans son esprit tortueux et le brun profitant une nouvelle fois de son manque d’équilibre pour l’amener contre lui et l’embrasser quand elle fut sortie du taxi. Elle commençait à y prendre dangereusement goût d’ailleurs, à sa bouche doucement pressée contre la sienne, et elle remarqua qu’à cette constatation une boule naissait au creux de son estomac.
Le nœud ainsi formé ne fit que se resserrer ensuite quand elle entendit le taxi redémarrer dans son dos, la laissant là avec l’homme, dans ce quartier totalement inconnu à ses yeux et lui enlevant ainsi tout échappatoire concret, et quand les mots de son vis-à-vis coulèrent jusqu’à ses oreilles. Le sous-entendu, presque palpable, les enrobaient mielleusement mais il s’écoula de longues secondes avant que Lorelei n’en prenne réellement conscience.

Ils avaient passé les portes de l’immeuble outrageusement luxueux et traversé le hall illuminé pour arriver devant les innombrables ascenseurs. Sur le peu de distance parcouru, la rouquine, toujours autant déroutée par l’enchaînement d’évènements qui se succédaient nettement trop vite à son goût, n’avait réussi à opposer qu’une maigre résistance face à son rival félin. Si maigre à vrai dire, que ce dernier n’avait dû mettre le léger ralentissement qu’elle avait entraîné que sur le fait de son ébriété et de sa démarche peu sûre, et non sur une pseudo-tentative de rébellion.
A présent dans une des belles cages d’ascenseur, un bras de son confrère passé autour de sa taille, la jeune femme essayait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Le froid de la nuit l’avait un peu réveillée à force de s’attarder dehors de-ci de-là, et ses prunelles fauves couraient maintenant du brun, à la main posée sur sa hanche, aux chiffres analogiques qui dansaient au fur et à mesure de leur ascension pour finir sur les incalculables boutons de commande.

A cet instant de la soirée, passa sûrement dans la tête de l’allemande, la pire idée qu’elle n’ait jamais eue. Et le plus dramatique fut qu’elle la réalisa, sans réfléchir deux minutes de plus aux conséquences que cela pouvait entraîner.
La merveilleuse idée de Lorelei, la voici : se dégager de la faible prise de son adversaire et appuyer sur le bouton d’arrêt d’urgence de l’ascenseur dans un geste, non pas spécialement rapide mais tellement inattendu qu’il aurait été malaisé de le deviner et de le stopper ainsi. La cage s’arrêta donc brusquement entre deux étages et, consciente toutefois qu’il pouvait être aisé pour son détestable compagnon de débloquer le tout grâce un code ou une éventuelle clé, la rouquine fit volteface et plaqua son dos contre la palette de boutons.

« Je…vais nulle part. Ra-ramène moi, ou bien alors… »

L’allemand avait repris sa place, venant bien plus naturellement à l’esprit embrumé de Lorelei que le japonais ou toute autre langue qu’elle savait parler.
Le souffle court, les mâchoires serrées, la jeune femme fixait l’homme d’un regard où on était loin d’y lire l’assurance qui s’y reflétait habituellement, mais où brillait cependant en sourdine une lueur menaçante. A l’approche de ce territoire ennemi, la lionne paniquait, on ne pouvait en douter au vu de ce comportement.
Mais restait à savoir si bloquer l’ascenseur pouvait être réellement bénéfique à sa situation ou bien si cela ne ferait que la jeter un peu plus dans la gueule de l’autre fauve…
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime24.05.12 21:44

L’ascenseur avalait les étages les uns après les autres, et Nikita commençait à sérieusement croire que tout se passerait sans une seule anicroche lorsqu’elle daigna enfin montrer quelques preuves de réactivité. Complètement pris au dépourvu par son intervention soudaine, il n’eut pas le temps d’agir avant que ça ne soit trop tard et leur montée, après quelques saccades, fut stoppée net. Tandis qu’il la considérait avec un air mi-surpris, mi-amusé, elle prit la parole d’une voix pâteuse pour lui demander de la ramener chez elle. La belle affaire !

« Ou sinon quoi ? répliqua-t-il, moqueur. Comme tu l’as si bien fait remarquer, nous n’allons nulle part. Par ta faute, d’ailleurs, permets-moi de te le rappeler. »

Il se décolla de la paroi contre laquelle il s’était tranquillement calé lorsqu’ils étaient montés dans la cabine, tout à l’heure, pour revenir se planter face à elle et continuer son petit speech.

« Malheureusement, il se trouve que je ne peux rien faire pour arranger la situation. Il va falloir attendre que l’ascenseur se remette automatiquement en marche. Avec un peu de chance, le problème sera réglé d’ici une dizaine de minutes. »

Quel schéma classique tout de même, le coup de l’ascenseur bloqué entre deux étages et personne pour leur venir en aide. L’avocat s’en serait volontiers passé, préférant sauter directement à l’étape où ils se retrouvaient tous les deux chez lui mais maintenant que c’était fait, autant en profiter pour s’occuper un peu.

D’ailleurs, à ce sujet, il avait menti : il pouvait agir. Enfin, il ne pouvait pas de lui-même débloquer la cabine et il n’existait pas de bouton sur le tableau de commandes lui permettant d’annuler l’arrêt d’urgence. Mais en revanche il y en avait un autre qui avait toute son utilité dans ce genre de circonstances, celui-là même qui permettait d’appeler du secours en cas de panne. Même à cette heure avancée de la soirée, il ne doutait pas que quelqu’un réponde s’il appuyait dessus, et encore moins que cette personne serait à même de régler instantanément leur petit souci.
Fort malheureusement, la rouquine était plantée devant le tableau et visiblement fermement décidée à ne pas bouger de là. Soit dit en passant, sa logique manquait fortement de continuité à ce sujet : d’abord elle arrêtait l’ascenseur, ensuite elle lui demandait de faire marche arrière et au final elle lui empêchait toute action qui aurait pu, éventuellement, lui permettre de répondre à ses attentes ? Même s’il l’avait vraiment voulu, il n’aurait pas pu faire grand-chose.

Et il n’avait en réalité pas la moindre idée de combien de temps ils resteraient immobilisés avant que le système ne reparte de son propre chef.

« Tout de même, c’est embêtant. Tu n’as pas été très maline sur ce coup-ci. »

Sa voix semblait sincère et réellement ennuyée mais ses yeux, quant à eux, se riaient clairement d’elle tandis qu’ils la fixaient avec intensité. L’alcool lui avait donné cette idée stupide et lui-même était plutôt inspiré pour en profiter au mieux. Il fit encore un pas vers l’avant et vint à nouveau s’immiscer dans son espace personnel, avant de reprendre la parole sur un ton plus bas, plus mielleux aussi.

« Tu m’as l’air bien mal à l’aise. » Encore un pas en avant. Il la frôlait presque, maintenant. « C’est l’étroitesse de la cabine qui t’angoisse ? » Il leva une main vers elle et laissa deux doigts dessiner lentement l’arrête de sa mâchoire en une caresse légère. « Ou bien est-ce le fait de te trouver ici, seule avec moi et sans aucun échappatoire ? » Sa main descendit le long de sa gorge et se glissa entre les pans du long manteau noir, l’ouvrant à son passage ; sa voix s’était faite encore plus basse et il s’était légèrement penché vers elle pour lui susurrer les derniers mots à l’oreille, toujours souriant. « Nous pourrions nous amuser un peu, le temps passerait plus vite. » Il recula un peu son visage afin que leurs regards puissent se croiser à nouveau, mais restant néanmoins scandaleusement proche de celui de la rouquine. Ses lèvres presque contre les siennes, ne les touchaient pas mais peu s’en fallait. Son autre main, inoccupée, vint lui capturer un poignet. « Je ne suis pas très patient, tu sais. »

Revenir en haut Aller en bas

Lorelei Lübeln

Lorelei Lübeln


▬ Nombre de messages : 589
▬ Humeur : Changeante
▬ Profession : Gardienne de cimetière

▬ Fiche : So Freak
▬ Topics : Aux nouvelles [Tristan] / terminé
Dans l'antre de la panthère [Niki] / terminé
C'est pas grave le titre ! On s'en fout s'il est pourri !!! [Moira]
Réglement de comptes [Niki] / terminé
Partie de chasse
Sauvages retrouvailles [Niki]

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une planche à pain.
▬ Je veux : L’égalité des sexes chez les pingouins.

Minouche sanguinaire
[Lycan du Lion]


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime25.05.12 16:59

Lorelei n’en menait déjà pas bien large. Alors, quand les mots du brun tombèrent, rieurs, et qu’elle comprit enfin qu’elle venait de faire la plus belle et grosse gaffe de toute la soirée, son visage se décomposa encore un peu. Mâchoire crispée, yeux écarquillés et regard fuyant face à son congénère, elle tentait par tous les moyens de trouver une solution pour se sortir du pétrin dans lequel elle s’était elle-même fourrée et, le temps de mettre le doigt dessus, éviter les contacts visuels et physiques avec l’homme ne semblait pas être une mauvaise idée.
Mais ça, c’était bien sûr sans compter son avis à lui et faire preuve d’une naïveté sans égal si l’on pensait réellement qu’il ne tenterait rien et resterait bien sagement dans son coin.

La suite des évènements le démontra d’ailleurs parfaitement. Il s’était rapproché une nouvelle fois. Toujours trop au goût de la rouquine. Mais elle était tellement prise de panique qu’elle n’avait pu esquisser le moindre geste. Collée au tableau de commande de l’ascenseur, elle semblait presque sur le point de fusionner avec ce-dernier. Malheureusement, être passe-muraille n’était pas un don que possédait encore la jeune lycanthrope, alors elle subit l’assaut de son vis-à-vis sans pouvoir y faire grand-chose.

La fine caresse à l’angle de sa mâchoire lui déclencha une sorte de fourmillement peu désagréable à l’intérieur de la joue et, un peu prise au dépourvue par la réaction qu’offrait son corps à ce geste, entrouvrit la bouche pour essayer de formuler une quelconque protestation. Pourtant, de sa gorge ne s’échappa qu’une espèce de gémissement sourd tandis que la main se glissait à présent sous le manteau et trouvait refuge sur sa maigre poitrine, provoquant aussi un léger frisson chez la demoiselle. Le rouge lui montant au visage suite à cette intrusion, Lorelei ferma les yeux un instant. Occulter la voix suave de son confrère à son oreille et reprendre son calme et la maîtrise de ses émotions était loin d’être chose facile en ces circonstances.
Quand elle rouvrit ses prunelles dorées, ce fut pour trouver celles émeraude de son cher compagnon rivées dans les siennes. Une main immobilisée par la prise qu’exerçaient le brun dessus et l’autre étant allée rejoindre la petite indiscrète sous le pardessus noir – comme pour essayer de la déloger. Ou bien la forcer à rester à sa place, allez savoir… -, la rouquine resta ainsi immobile à scruter le regard du brun quelques instants.

L’extinction soudaine des lumières de la cage d’ascenseur, pour cause d’inactivité prolongée, la fit brièvement sursauter et les sentiments confus qu’elle éprouvait du fait de se trouver si près de son rival et à présent dans le noir, ne s’en retrouvèrent qu’amplifier. Elle distinguait encore bien son vis-à-vis malgré la noirceur soudaine des lieux, aidée par ses iris de fauves, mais l’ambiance n’en restait pas moins changée pour autant.
Elle voyait les yeux vert dollar du lycan briller d’une lueur particulière à quelques centimètres d’elle, sentait son souffle sur ses lèvres, sa main chaude sur un de ses seins… Complètement confuse, l’allemande ne savait pas vraiment comment agir et bientôt, ses pensées se firent tellement brouillon qu’il était devenu presque inutile de continuer à réfléchir sur la situation.
De sa bouche entrouverte, frôlant celle de l’homme comme pour réclamer un nouveau baiser, commença à s’échappa une respiration à la fois lourde et tremblante. Puis, les paupières mis closes, Lorelei prit l’initiative pour la première fois de combler les quelques millimètres la séparant de son confrère.
D’abord peu sûre d’elle et toujours aussi mal à l’aise à cause de toutes ses réflexions contradictoires, l’échange se fit, timide, puis après quelques secondes prit de l’ampleur pour devenir rapidement fiévreux. De la main qui avait d’abord tenté de faire déguerpir celle importune de son congénère, elle attirait à présent ce-dernier un peu plus contre elle, les doigts serrés sur l’encolure de son manteau.
Et dans ce drôle d’empressement qui l’animait, appuya par inadvertance sur quelques boutons du tableau de commande, dont se mit à clignoter doucement dans son dos.

L’embrassade se poursuivit ainsi un bref instant, faisant monter petit à petit la température dans la luxueuse cabine.
Et quand les choses un peu plus sérieuses auraient pu débuter, une voix résonna dans l’ascenseur, précédée par quelques grésillements.

« Bonsoir, service de dépannage. Veuillez m’expliquer calmement le souci rencontré s’il-vous-plait. »

Il n’en fallut pas plus à la rouquine pour reprendre un brin ses esprits et retrouver l’affolement de tout à l’heure. Elle rompit donc le baiser aussi vite qu’elle le put et essaya de se dégager de l’étreinte avec un peu plus de conviction que lorsqu’elle avait ralenti l’allure à l’approche de l’immeuble un peu plus tôt. Quant à savoir si cela allait tout de même être suffisant…
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime29.06.12 23:45

Côté plombage d’ambiance, la rouquine avait réussi là un coup de maître, quand bien même n’en avait-elle pas eu l’intention. La voix crachotante dans l’interphone refroidit net les ardeurs de l’homme tout autant que celles de sa compagne, au grand dam de l’avocat d’ailleurs.

« Juste une maladresse, mes excuses pour le dérangement. Pouvez-vous relancer l’ascenseur ? » Une brève pause, puis : « Nous allions au dernier. »

Si un éclair d’agacement, fugace, était passé dans son regard, sa voix quant à elle était restée parfaitement cordiale tandis qu’il s’adressait au technicien involontairement appelé. Lequel acquiesça dans un soupir exprimant tout ce qu’il pensait des excuses de Nikita et où il pouvait bien se les mettre, avant de couper la communication sur un « bonne soirée » lourd de sous-entendus. Message subliminal – ou pas – de rappeler aux deux occupants de la cabine que dans une résidence comme celle-ci, il y avait généralement des caméras dans tous les endroits publics afin d’assurer une surveillance maximum. Une chose que l’on avait bien souvent tendance à oublier, dans un lieu clos et dernier endroit avant la tranquillité de son chez-soi.
Néanmoins, accepter de rester sage jusqu’à l’ouverture des portes, c’était courir le risque qu’elle réalise que sa place était partout sauf ici. Il n’avait pas la moindre envie que ses plans partent en fumée et que toute sa soirée aboutisse à ce… ce gâchis. Quitte à subir un retour de flamme pour ce qui était arrivé aujourd’hui – il n’était pas stupide au point de croire que tout ça n’aurait aucune retombée –, autant aller jusqu’au bout des choses, non ?

La panthère lâcha sa proie du regard un très bref instant, juste le temps de repérer l’œil noir de la caméra et de se placer ostensiblement dos à elle. Les lumières se rallumèrent d’un coup et la cabine s’ébranla dans une secousse, reprenant son petit bonhomme de chemin jusqu’à sa destination.
Il braqua à nouveau ses yeux verts sur elle, la détaillant longuement d’une manière qui n’était pas sans rappeler l’attention qu’il lui avait portée lors de leur deuxième rencontre, alors qu’il l’avait trouvée dans son plus simple apparat. Parce qu’il savait que ça ne ferait qu’ajouter à sa confusion. Il la regardait comme ça et il se délectait de la peur qu’elle transpirait par tous les pores de sa peau, s’en gavait même.
Néanmoins, ce n’était pas comme ça qu’il la voulait. Si la voir transformée en animal traqué avait quelque chose de particulièrement plaisant, il n’avait que faire d’une bichette affolée à la longue. Il la préférait largement telle qu’elle avait été l’espace d’un instant, alors qu’ils étaient plongés dans la pénombre et qu’il l’avait sentie, enfin, agir de sa propre initiative. A ce moment là, rien ne l’empêchait de le repousser. Mais maintenant, il était trop tard, parce qu’il ne comptait pas la laisser se complaire dans cette attitude défensive. La peur, le fait d’être acculée, étaient deux choses qui finiraient immanquablement par la porter sur l’agressivité et il ne tenait pas à ce que cela se termine ainsi.

Tout à l’heure, lorsque la voix avait grésillé dans l’interphone, ça l’avait suffisamment douchée pour qu’elle songe à se libérer de lui. Sauf qu’entre sa force affaiblie par l’alcool et le mur de la cabine juste contre son dos, elle n’avait au final mis que peu de distance entre eux deux, et pas songé par la suite à se déplacer pour l’agrandir au maximum. Dommage pour elle, car elle lui facilitait la tâche maintenant qu’il souhaitait reprendre la situation en main.
Et tandis qu’il continuait de la considérer en silence, il lui offrit soudain un sourire qui, espérait-il, la prendrait au dépourvu. Ce genre de sourire qu’un adulte offrirait à un enfant apeuré pour tenter de l’amadouer, un sourire qui se voulait doux et rassurant mais qui, surtout, n’avait absolument pas sa place chez un homme comme lui. Le pire étant qu’il avait l’air sincère, même si quelqu’un le connaissant un minimum n’aurait eut aucun mal à deviner que ce n’était là qu’une autre de ses petites comédies.
Bien sûr, il pensait bien que ça ne la duperait pas, surtout pas elle. Il voulait simplement la prendre de court afin qu’elle ne songe pas immédiatement à lui opposer de réaction lorsque, quelques secondes plus tard, il allongeait un bras vers elle et l’attrapait par la taille, l’attirant vers lui. Cette même main qui s’était invitée sous le manteau de la jeune femme tout à l’heure se glissait à présent dans le bas de son dos et même un peu au dessous, empêchant la rouquine de reculer.
L'autre main, quant à elle, finit par se trouver une place dans sa nuque après quelques errances.

Et maintenant ? semblait l’interroger son regard tandis qu’il la gardait plaquée contre son corps. Qu’est-ce que tu vas faire ? Mais il ne lui laissa pas le temps de chercher une réponse, s’emparant à la place de ses lèvres et mettant dans ce baiser la même passion sauvage qu’elle un peu plus tôt.

Le moment précis que choisirent les portes pour s’ouvrir, dans le dos de la jeune femme, sur le corridor qui menait à l’appartement de Nikita.

Revenir en haut Aller en bas

Lorelei Lübeln

Lorelei Lübeln


▬ Nombre de messages : 589
▬ Humeur : Changeante
▬ Profession : Gardienne de cimetière

▬ Fiche : So Freak
▬ Topics : Aux nouvelles [Tristan] / terminé
Dans l'antre de la panthère [Niki] / terminé
C'est pas grave le titre ! On s'en fout s'il est pourri !!! [Moira]
Réglement de comptes [Niki] / terminé
Partie de chasse
Sauvages retrouvailles [Niki]

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une planche à pain.
▬ Je veux : L’égalité des sexes chez les pingouins.

Minouche sanguinaire
[Lycan du Lion]


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime14.07.12 17:56

Avec la main du brun enroulée autour d’un de ses poignets et son dos plaqué contre un des quatre murs de la cabine, Lorelei n’avait pas fui bien loin. Elle reprenait son souffle, à quelques pas à peine de là où elle s’était trouvée la minute précédente, mais cela lui suffisait déjà amplement. Aussi petite qu’était la distance qu’elle avait pu mettre entre elle et son confrère, elle restait très appréciable, surtout après la proximité dont ils venaient de faire preuve. Un minimum de recul, ça ne faisait de mal à personne.
Et encore moins à la rouquine - en imaginant qu’elle puisse encore assez réfléchir à la situation malgré les brumes d’alcool plongeant son cerveau dans la plus grande obscurité.

Avancer à tâtons dans ce brouillard d’émotions n’était pas chose facile. Il y avait cependant une chose que la lionne pouvait constater sans trop de mal – mais non sans un léger déni intérieur ; elle avait beau s’être extraite de leur étreinte, elle ne l’avait pas moins appréciée pour autant. La preuve était qu’après un court instant de timidité, elle s’était finalement laissée aller et avait mis dans cet échange plus de fougue qu’elle ne l’aurait imaginée au départ.

Ne sachant plus trop sur quel pied danser, pensant « blanc » mais disant « noir », la jeune femme resta immobile à l’endroit où elle s’était « réfugiée » tandis que son congénère réglait le petit souci avec le technicien. Ses iris fauves balayaient lentement la silhouette qui se trouvait à ses côté, si bien que lorsqu’elle eut remonté son regard au niveau de celui de son vis-à-vis, ce dernier avait reporté son attention sur elle et la fixait d’une façon qui lui était étrangement familière. Elle se raidit imperceptiblement sur le moment mais ne détourna pas les yeux. Une façon de faire face aux pensées ambigües qui lui trottaient dans la tête peut-être.
Le sourire décoché juste à la suite, par contre, la surprit au plus au point. Tout comme dans le bar un peu plus tôt elle ne s’était pas attendue à ce que le brun puisse faire preuve d’une certaine douceur, elle n’avait jamais imaginé voir un jour une telle expression sur ce visage.

Et tandis que sa garde et le peu de méfiance s’abaissaient, l’avocat en profita pour l’amener contre lui sans qu’elle n’ait vraiment le temps de réagir.

Une main posée au creux de son dos – pouvait-on vraiment considérer qu’il s’agissait encore du creux à ce niveau là ? – et la seconde glissée sur sa nuque, Lorelei se retrouvait une nouvelle fois collée-serrée contre son cher et tendre. Elle tenta de se reculer légèrement, mais il la maintenait fermement et elle abandonna ses idées de rébellion à la seconde où leurs lèvres se joignirent de nouveau.
Elle le laissa mener la danse une seconde ou deux, laissant les portes de l’ascenseur s’ouvrir tranquillement dans son dos et prenant le temps d’enrouler ses doigts autour de la cravate de son confrère.

Puis, petit à petit, un pas après l’autre, la rouquine commença à les entraîner tous deux dans le couloir, tout en prenant soin de ne pas laisser le brun s’écarter. Quelques instants plus tard, après avoir réussit à traverser le corridor à l’aveuglette, la porte se manifesta dans son dos. Un sourd grognement s’échappa de sa gorge, peut-être une façon de presser un peu plus son congénère pour qu’il l’ouvre.
Et quand ceci fut fait, elle les fit basculer à l’intérieur. Encore deux pas en arrière puis soudainement, la lycanthrope changea ses appuis pour inverser les rôles. Le battant claqua, les coupant enfin de toutes les caméras de surveillance un peu trop curieuses.

Et ce fut au tour du petit chaton de se retrouver plaqué entre elle et l’entrée.
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime19.09.12 9:48

L’un des nombreux avantages d’habiter dans un immeuble luxueux était que ce dernier, à la pointe de la technologie, permettait de se débarrasser de certains objets du quotidien nécessaires mais particulièrement encombrants. Voyez les clefs, par exemple. Très pratiques, sinon indispensables, elles sont d’une facilité déconcertante à égarer, oublier, casser, etc.
Dans une situation comme celle dans laquelle se trouvaient les deux lycans à cet instant, elles auraient représenté une gêne certaine, un obstacle particulièrement agaçant du fait qu’elles n’étaient pas du genre très coopératif quand l’on n’accordait qu’une attention de surface à ce que l’on faisait avec elles. Alors qu’avec un système digicode et à reconnaissance tactile au moins, il n’y avait pas ce genre de problème.
En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, ils se retrouvèrent à l’intérieur de l’appartement, la porte bien vite refermée sur eux… et Nikita plaqué contre, assailli par une rouquine plus entreprenante qu’il ne l’aurait cru.

Mais avouons qu’il était loin, bien loin de s’en plaindre.

Et maintenant qu’ils étaient dans un lieu clos et avec toute l’intimité qu’ils pouvaient souhaiter, les échanges se firent bien vite beaucoup plus passionnés, plus ardents. L’avocat ne fut pas long à la débarrasser de son manteau, abandonnant le sien par la même occasion, puis du pull gris qu’elle portait en dessous. Chutant au sol, ils y furent délaissés là sans plus de cérémonie.
Les mains de Nikita se firent bien plus baladeuses qu’elles ne l’avaient été jusqu’à présent, se glissant sous les vêtements sans aucune pudeur, tout contre sa peau et en explorant chaque parcelle qui s’offrait à elles.
Finalement, il se décolla de l’appui solide qu’offrait la porte, forçant par la même occasion la rouquine à reculer vers la vaste pièce qui lui servait de salon. Les seules lumières qui l’éclairait étaient celles qui remontaient de la ville en dessous et se déversaient faiblement à travers la grande baie vitrée, autant dire vraiment pas grand-chose. Tout juste assez pour qu’on puisse y distinguer les quelques meubles quand on avait une vue bien développée.

Tout juste assez, donc, pour leur permettre de s’y déplacer à leur guise sans être gêné, au vu des capacités félines que leur procuraient respectivement leur animal totem. Ils n’avaient pas besoin de plus, pas besoin d’une lumière crue et dérangeante alors que la pénombre seyait si bien à ce moment où, pour une fois, ils n’étaient pas occupés à se chercher les puces.


Revenir en haut Aller en bas

Lorelei Lübeln

Lorelei Lübeln


▬ Nombre de messages : 589
▬ Humeur : Changeante
▬ Profession : Gardienne de cimetière

▬ Fiche : So Freak
▬ Topics : Aux nouvelles [Tristan] / terminé
Dans l'antre de la panthère [Niki] / terminé
C'est pas grave le titre ! On s'en fout s'il est pourri !!! [Moira]
Réglement de comptes [Niki] / terminé
Partie de chasse
Sauvages retrouvailles [Niki]

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une planche à pain.
▬ Je veux : L’égalité des sexes chez les pingouins.

Minouche sanguinaire
[Lycan du Lion]


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime25.10.12 16:26

Lorelei accueillit la pénombre du grand appartement avec un long soupir de satisfaction, juste avant que ses lèvres n’aillent rejoindre pour la énième fois celle de l’avocat pressé contre la porte.
A l’abri des regards et des caméras indiscrètes, elle semblait enfin se laisser aller. Complètement désinhibée même, elle s’autorisait à apprécier les caresses de son confrère et à y répondre sans plus prendre garde à tout ce que son esprit pouvait bien lui souffler.

Elle abandonna son manteau avec plaisir, et la chute de son pull dans la foulée lui tira un léger frisson pour une autre raison que celle d’une température trop basse. Elle sentait maintenant les mains chaudes parcourir et s’emparer de la moindre parcelle de sa peau, sensation grisante pour elle qui n’avait encore uniquement connu que la passion féminine. Tout semblait identique et pourtant, son corps réagissait comme si le moindre effleurement, le moindre geste lui était inconnu ; timide mais désireux à la fois, n’ayant de cesse d’en réclamer plus, toujours plus.

Pour son plus grand bonheur vint ensuite le moment où le lycanthrope se dégagea doucement de la porte, l’amenant à se reculer et progresser dans le salon. Lentement, presque à tâtons, elle s’aventura dans la pièce éclairée par les seules lueurs de la ville en contrebas, tout en prenant soin de garder un contact toujours aussi rapproché avec le brun.
Avec une impatience fiévreuse, ses doigts commencèrent à se glisser entre les boutons de la chemise, les défaisant un à un, tandis que sa seconde main s’entourait délicatement autour du nœud de la cravate.

Du moindre recoin de l’appartement émanait l’odeur du fauve qui y habitait, affolant encore un peu plus les sens de la lionne et agrémentant ainsi les actions de la jeune femme d’un brin de sauvagerie.
C’est donc avec une lueur féline brillant dans ses yeux, mais sans réelle brusquerie, qu’elle planta une de ses canines dans la lèvre inférieure de son compagnon, y faisant naître une petite perle de sang qu’elle vint cueillir du bout de la langue. Ronronnante, elle plongea son regard dans le sien, comme pour le défier, tandis que le creux de ses jambes butait contre le canapé de cuir.

Exit ici pourtant la haine habituelle. Présentement, il ne fallait voir dans cette provocation qu’un simple jeu et une permission à tout ce que l’autre voudrait bien entreprendre…
Revenir en haut Aller en bas

Invité

Anonymous



Invité


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime29.11.12 13:17

Une permission dont il n’avait de toute manière cure, ayant déjà décidé qu’elle lui était accordée depuis le moment où la rouquine avait posé un pied à l’intérieur de l’ascenseur. L’une de ses mains se glissa contre une hanche, puis descendit dans son dos, tandis qu’alors qu’il l’embrassait à nouveau il l’écartait du canapé, doucement mais décidé. Puis, ne se faisant toujours que baisers et caresses à l’attention de la lionne, il continua de l’effeuiller vêtement par vêtement, tout en la guidant vers une pièce qui lui convenait autrement mieux que le salon.
La porte de la chambre, il ne prit même pas la peine de la refermer sur eux : ce n’était pas comme si quelqu’un risquait de les surprendre, après tout. Et pour ce qui s’y passa ensuite, nul besoin d’un dessin pour le comprendre.

***
Nikita se réveilla le nez dans une crinière rousse, la pénombre ambiante de la pièce malgré la liaison avec le salon indiquant qu’il devait encore faire nuit. Sans doute plus pour très longtemps, car il se réveillait généralement avec ou tout juste avant l’aube, peu importe le nombre d’heures de sommeil plus ou moins important auxquelles il avait eu droit juste avant.
Remarquant que sa partenaire dormait encore – rien d’étonnant là dedans, si l’on considérait la quantité d’alcool qu’elle avait bu la veille au soir –, il s’extirpa en silence de l’enchevêtrement des draps et, récupérant au passage quelques vêtements dans sa penderie, alla parachever son réveil par une bonne douche froide.
Quelques longues minutes plus tard, café bien noir ingurgité jusqu’à la dernière goutte et première clope de la journée consumée jusqu’au filtre, il attrapa le manteau de sa partenaire là où il avait été oublié et entreprit de lui faire les poches, récupérant tout ce qui s’apparentait à des papiers après y avoir jeté un rapide coup d’œil. Quelques petites choses qu’il pourrait lui être utile de garder au chaud dans un autre endroit que celui-ci, et puis il avait sa curiosité à satisfaire quant à l’identité et au passif de la merdeuse qu’enlaçaient encore les bras de Morphée.

De retour dans la chambre, il laissa son regard errer encore un petit moment sur la silhouette maigrichonne qui occupait son lit. Meilleure qu’il ne l’aurait cru, se surprit-il à penser, mais il n’allait pas s’en plaindre dans l’immédiat, bien au contraire.
L’avocat se saisit d’un petit boitier qui traînait sur la table de chevet, et s’en servit pour programmer l’ouverture du volet automatique de la pièce. Si elle n’était toujours pas réveillée d’ici deux heures, le soleil, qui taperait en plein sur cette façade-là de l’immeuble à ce moment là, se chargerait efficacement de le faire.

Le temps de récupérer ses affaires dans son bureau – il avait un rendez-vous à la première heure à l’autre bout de la ville, pas le temps de lambiner davantage –, il verrouilla la pièce et quitta l’appartement sur ces entrefaites.

Revenir en haut Aller en bas

Lorelei Lübeln

Lorelei Lübeln


▬ Nombre de messages : 589
▬ Humeur : Changeante
▬ Profession : Gardienne de cimetière

▬ Fiche : So Freak
▬ Topics : Aux nouvelles [Tristan] / terminé
Dans l'antre de la panthère [Niki] / terminé
C'est pas grave le titre ! On s'en fout s'il est pourri !!! [Moira]
Réglement de comptes [Niki] / terminé
Partie de chasse
Sauvages retrouvailles [Niki]

| D O S S I E R |
▬ Je suis : Une planche à pain.
▬ Je veux : L’égalité des sexes chez les pingouins.

Minouche sanguinaire
[Lycan du Lion]


Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime14.05.13 10:27

Le matin flemmard commençait à montrer gentiment le bout de son nez. En bas du grand immeuble, voitures et passants se pressaient déjà dans le quartier des affaires. Hommes en costards, femmes en tailleurs, au téléphone, en train d’aboyer leurs premières réprimandes de la journée,…
Et loin de cette agitation, de ce fourmillement incessant, dormait Lorelei, allongée dans la plus haute chambre de la plus haute de ces tours de verre, telle une princesse attendant le baiser de son preux chevalier. Nan... en fait oubliez, je vais la refaire.
Et loin de cette agitation, de ce fourmillement incessant – disais-je -, aurait dormi Lorelei, si son charmant hôte n’avait pas programmé le store électrique afin qu’il ne s’ouvre pour lui déverser alors un torrent de lumière aussi désagréable qu’aveuglante en pleine figure. Côté réveil, la lycanthrope avait connu pire. Mais disons aussi qu’elle avait connu mieux, et qu’après la soirée qu’elle avait passé la veille, il aurait été préférable que…qu’elle ne se réveille pas en fait. Ou plutôt, pas à l’endroit où elle se trouvait actuellement et pas de cette manière.

Grommelant tout son soûl, encore à moitié empêtrée dans les draps, le menton posé sur un oreiller et les yeux fixant le mur d’un air hagard, la rouquine remettait lentement en place les évènements de la nuit dernière et tentait de reconstituer le reste de ses souvenirs rendus flous par l’alcool. Sans réel succès cependant.
Alors son environnement extérieur se permit de lui donner un petit coup de main. Ce n’était pas son lit déjà. Trop confortable pour l’être. Vu le silence des lieux, elle ne se trouvait d’ailleurs même pas à Bay Area, puisque peut importait où l’on se situait dans ce quartier, il y avait neuf chances sur dix d’entendre brailler un saoulard et de sentir une odeur de crasse. Et cet appartement là…il sentait plutôt le luxe. Il sentait même…il puait le fauve.

Et à la seconde précise où cette réflexion se faisait à son esprit, Lorelei comprit. Et le rugissement de haine et de rage qu’elle poussa résonna entre les murs du logis – et sans doute au-delà.

Pas besoin de dessin ou de longues explications pour décrire ce qui se passa ensuite. Une lionne enragée ne se contente en général pas simplement de faire ses griffes sur le canapé – surtout pas une lionne comme Lorelei. Aussi, c’est plusieurs heures après s’être levée et une fois qu’elle eut ravagé tout ce qui pouvait l’être dans ces lieux, que la jeune allemande sortit afin de regagner son propre domicile.
Et si l’air frais du matin et la marche de Kita jusqu’à Bay Area ne l’avait toujours pas calmée d’ici là, elle pourrait toujours faire chier Miléna…

- END -

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Vide
MessageSujet: Re: Sauvages retrouvailles, part II | Lo'   Sauvages retrouvailles, part II | Lo' Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Sauvages retrouvailles, part II | Lo'

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: • Nikita Füscher-